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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 01:32

Quel horreur !

L'assaut des forces de l'Ordre pour mettre fin à la prise d'otages de Bataclan a pris fin.

Selon certaines sources, il y aurait une centaine de morts dans cette salle de spectacle prisée de Paris où un concert avait lieu au moment de l'intervention des terroristes (3).

A suivre.

MH

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13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 23:50

La nuit parisienne est très mouvementée. En effet, des tirs et des explosions ont eu lieu dans Paris et dans les environs du Stade de France. Une prise d'otage est en toujours en cours. Il y a au moins 40 morts et plusieurs blessés.

Le Président François Hollande qui est entrain de s'exprimer en ce moment à la télévision parle d'actes terroristes et annonce certaines décisions urgentes :

- "L'état d'urgence sera décrété"

- "Les frontières seront fermées".

-"Certains lieux seront fermés"

- "En ce moment même, les forces de sécurité font assaut dans un lieu à Paris".

Tuer des innocents, c'est tout simplement très grave et inacceptable.

A suivre

M.H

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9 juillet 2015 4 09 /07 /juillet /2015 09:48
Sittou Raghadat Mohamed, Femme politique ./  Une icône de la politique

Salwa, la Femme Comorienne

Sittou Raghadat Mohamed, Femme politique

Une icône de la politique

La date de naissance de cette femme politique explique tout. Sittou Raghadat Mohamed est née un 6 juillet. Son engagement politique et son combat en faveur de la femme comorienne confirment qu'elle n'est pas née par hasard le même jour que la déclaration de l'indépendance des Comores.

Sittou Raghadat Mohamed est une femme qu'on ne présente pas. A 63 ans, cette femme politique native de Ouani à Anjouan collectionne les records. Madame Sittou, pour les plus proches, est tout simplement la première femme comorienne élue député, la première à être nommée ministre, et c'est sans compter le nombre d'associations qu'elle a crées pour promouvoir la femme et la famille comoriennes.

"Depuis mon enfance, martèle-t-elle, mon idéal a toujours été, d’une part, de servir mon pays et mon peuple et, d’autre part, de combattre les inégalités, les discriminations et les injustices. C’est la raison pour laquelle ma vocation était de devenir avocate, l’avocate des opprimés et des plus démunis". Même si elle avait connu un départ mouvementé après être contrainte d'abandonner les études pour le mariage, cette mère de 5 enfants est une avocate du genre. Et pour preuve, la matérialisation et l'appropriation du code de la famille par le gouvernement lorsqu'elle était secrétaire d'Etat à la condition féminine.

Durant ces années de combat, cette secrétaire générale du parti RDR, elle a le sentiment d'avoir " aussi contribué à l’accès des femmes à des postes de responsabilité comme ceux de secrétaire générale ou de directrice générale etc". Des réalisations obtenues à travers des années de militantisme au sein de grands partis politiques comoriens comme Udzima en passant par l'UDD.

Madame Sittou, cette candidate malheureuse aux dernières élections municipales, n'est pas seulement dans la politique.
Institutrice à la base, elle a intégré l'Ecole Nationale Supérieure de Mvuni après concours. Depuis, elle a enseigné le Français, l'Histoire et la Géographie à des générations entières "avant que le virus de la politique ne l'attrape", dit-elle. Aujourd'hui à la retraite, elle est aussi passée par l'IFERE où elle était formatrice des formateurs.

Malgré qu'elle est peu visible actuellement sur la scène politique, Madame Sittou est "toujours dans les associations pour sensibiliser les femmes, les former, les encourager à la scolarisation, à poursuivre les études et avoir les diplômes nécessaires", assure-t-elle.
C'est dans ce sens qu'elle invite les femmes comoriennes à ne pas "se laisser distraire au point d’oublier notre noble combat". Et à l’approche des présidentielles de 2016, elle estime que la loi électorale est "discriminatoire" envers la femme. Elle propose à cet effet sa révision pour intégrer l'obligation pour chaque candidat, au moins "une vice-présidente".

Salwa Mag (06/07/2015)

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10 juin 2015 3 10 /06 /juin /2015 16:25
Ali Nawawi (photo ci-dessous) est un vrai monument de la musique et de la chanson comoriennes des années 80. Il a bercé mon enfance. Je me demandais et me demande toujours comment il arrivait à tout faire et à bien faire.

 

Compositeur, chanteur et interprète., il jouait avec facilité et aisance à tous les instruments musicaux modernes et traditionnels. Un grand improviseur aussi. Un Wadaha sans Nawawi à Ouani, c'était une grosse déception des femmes. Un chigoma sans Nawawi à Ouani c'était inacceptable pour les hommes. Il mettait de l'ambiance et jouait toujours le rôle principal.

 

Ali Nawawi, infirmier de profession mais grand passionné de la musique moderne et traditionnelle des Comores, était l'élément incontournable de l'orchestre Asmine Band de Domoni- Ndzuwani (COMORES). Il nous régalait et était un de nos idoles. Enfant, je trouvais qu'il était un des meilleurs de sa génération pour ne pas dire tout simplement le meilleur.

 

Ali Nawawi continue d'ailleurs à nous régaler puisque ses chansons de Wadaha sont toujours présentes dans les journées culturelles. C'est le cas de "Pondzo", la chanson du clip ci-dessus. Miam miam. Je me régale.

 

De plus, comme temoigne Chanchidine Ousseni qui connait aussi bien Ali Nawawi, " cet Artiste multidisciplinaire n'a pas fini de nous en donner à coeur joie ! À Domoni, il nous régale encore et toujours avec ses compositions de chansons de mariage personnalisées, avec ses animations de Toirab et Hambaroussi au cours desquelles l'ambiance est souvent poussée à son paroxysme... "

Halidi Allaoui

 

 

Ali Nawawi, un monument de la musique et de la chanson comoriennes des années 80
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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 16:57
Coup de gueule / Nouvelle liste des Commissaires : Le Gouverneur de Ndzuani est il devenu misogyne ?

Quel gâchis politique Monsieur le Gouverneur de l'île de Ndzuwani, Anissi Chamsidine à un an de la fin de votre mandat !

Je vous avais applaudi quand vous aviez démontré une autre belle façon de faire les choses aux Comores. Oui, vous aviez eu le courage de constituer une équipe paritaire : 3 femmes et 3 hommes Commissaires. C'était une grande première aux Comores.

Cette fois-ci, j'exprime ma grosse déception après avoir pris connaissance de la liste des nouveaux commissaires que vous venez de nommer.

En effet, il y a quelques jours, vous avez procédé au remaniement des Commissaires (cliquez sur la photo pour voir la liste des nouveaux commissaires). Curieusement, aucune femme ne fait partie de la nouvelle équipe ! Je n'en reviens pas.

"Le père de la parité" est il devenu misogyne ?

En tout cas, je pense que vous venez de faire preuve de nullité après avoir excellé. Quel dommage !

HALIDI ALLAOUI

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 19:22

Bonne fête à mon adorable Maman et Amie
Bonne fête à mon adorable Maman Beja, Sitou et Imane
Bonne fête à toutes mes mamans
Bonne fête à toutes les mamans
Bonne fête aux futures mamans
Tous mes respects.

Dédicace à toi mon adorable Maman et Amie. Cette belle chanson de ton cousin Halidi Daniel que j'ai découverte au début des années 90 continue à être ton hymne.

HALIDI ALLAOUI

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14 mai 2015 4 14 /05 /mai /2015 16:19
Culture / Poésie : "Des îles et des jours à venir" Recueil de poèmes de Mohamed Loutfy. Quel régal !

Qu'est ce que je me régale avec le recueil de poèmes, "Des îles et des jours à venir" publié chez KomEDIT l'année dernière, de mon ami Mohamed Loutfy !
Quel verbe ! Quelle écriture ! Quel talent ! Quelle vision !
Un petit extrait :

"(...)
Où est-il passé
Ce croissant vert
Dont s'enorgueillissent nos père ?
Je rêve d'une autre devise
Dans cet
archipel
En deuil

PEUPLE
ÉGALITÉ

AVENIR

Parce qu'il nous faut
Penser toujours
Et fonder
L'aven
ir tant rêvé
(...)"

Mohamed Loutfy est né à Wani (Comores). Ce Professeur de Français qui a enseigné dans différents lycées de l'île de Ndzuwani avant d'intégrer le Commissariat à l’Éducation, cherche, dans son recueil, à briser toutes les frontières qui lui sont imposées, parce qu'il a compris que le silence pourrait être assimilé à un crime.

Encore un autre extrait. Miam, miam :
"(...)
N'oublie pas qu'au bord de ma rivière
Je me promène en glaneur
Grand-mère
Au sein de tes contes
Absorbant sueur
Et poussière d'or
Déposées par tes pensées millénaires
Sur la grande muraille
Épuisée
De Wani
N'oublie pas
De m'apporter
Le bâton d'encens
Pour pénétrer la danse
Des
djinns
Et me baigner
Dans le langage de la forêt
Et de la mer
(...)"

Halidi Allaoui

·

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26 avril 2015 7 26 /04 /avril /2015 00:15
Lu pour vous : INTERVIEW DE KARIDA JAFFAR / PAR SALWA MAG

Source : SALWA MAG AVRIL 2015

Karida Jaffar, esthéticienne


"Se sentir beau ou belle, est une thérapie..."

Karida Jaffar est une amoureuse de la beauté. Cette mère de 4 enfants gère actuellement son Centre de Beauté Comorienne et Orientale (Beaucor). Inspirée de la "beauté de sa grand-mère", elle est partie en Egypte pour se former dans le domaine de l'esthétique. Mais avant de devenir esthéticienne, cette trentenaire née à Ouani à Anjouan a suivi des études de tourisme au Caire. Elle parle d'ailleurs l'anglais, l'arabe et bien sûr le français couramment. Son aventure dans le domaine du transport aérien ne l'a pas convaincue. C'est pourquoi, cette femme teint noir ébène a décidé de retrouver son amour: la beauté. Depuis sa formation et son installation aux Comores, son centre est devenu incontournable dans la capitale pour les amoureux de la beauté.

Interview.

Quelle est votre spécialité?


Je me suis spécialisée sur les produits naturels adaptés à nos types de peau, et je les compose moi-même. Après avoir obtenu mon diplôme de coiffeuse esthéticienne, j’ai effectué des stages de perfectionnement en Egypte et en France avant de rentrer définitivement aux Comores et ouvrir le centre de Beauté Comorienne et Orientale (Beaucor).

D'où vient la passion de la beauté?


J’ai toujours aimé la beauté mais au naturel. Je m’inspire sur ma grand-mère qui était très belle et naturelle. Elle utilisait pour fond de teint de l’argile pure. D’ailleurs, j'ai jamais vu de ride sur son beaux visage.
J’aime les hommes et les femmes qui prennent soin de leur corps, de la tête aux pieds. Je l’ai souvent dit et je le répète : Se sentir belle ou beau est en soi une thérapie morale et psychique.

Quelques années après être lancée dans le métier, que peux-tu dire aujourd'hui?


D'abord, un investissement ne peut être fructueux que si on dispose d’un fond de roulement conséquent car les intérêts demandés par les banques ne sont pas encourageants.
Ensuite, l’ouverture incontrôlée des salons dans tous les coins des villes ainsi que ces individus qui s’improvisent esthéticiennes ou coiffeuse sans aucune formation bloquent la bonne marche de notre travail.
Enfin, la crise économique qui frappe le pays demeure une contrainte et non la moindre à notre profession.

Comment gérer une vie de famille et vie professionnelle?


J’arrive à gérer mon temps sans difficulté. Je travaille sur rendez-vous, ce qui me permet de planifier mon temps et de m’occuper de mes chers enfants.

Quelles sont les difficultés rencontrées dans ce métier ?


Le seul problème est que je n'arrive pas à conserver mes produits. Je travaille beaucoup avec l'huile de coco pour mes soins de visage, corps et cheveux et l'avocat pour les bains d'huile.

Propos recueillis par Salwa Mag

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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 10:39
ANNONCE / JOURNEE CULTURELLE DES ILES COMORES EN GIRONDE :  SAMEDI 18 AVRIL 2015
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8 avril 2015 3 08 /04 /avril /2015 09:36
Obsèques de Salim Hatubou
Obsèques de Salim Hatubou
Obsèques de Salim Hatubou
Obsèques de Salim Hatubou
Obsèques de Salim Hatubou
Obsèques de Salim Hatubou
Obsèques de Salim Hatubou

Obsèques de Salim Hatubou

L'écrivain franco-comorien décédé brutalement à Marseille le 31 mars dernier a retrouvé ce matin sa terre natale, les Comores. Il a eu droit à un hommage républicain et à une décoration à titre posthume pour service rendu à la Nation par le Président de l'Union des Comores. il est enterré ce jour (08 avril 2015) à HAHAYA, son village.

Bon voyage cher ami Salim Hatubou, toi Grand Écrivain lunaire et Gros buveur de café marseillais.


Tu mérites pleinement cet hommage et cette décoration républicains. Merci à l'Etat Comorien.
Au moins pour lui, on comprend ! Pas comme pour certains.

La banalisation de toute chose n'est pas forcément bonne.

HALIDI ALLAOUI

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