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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

4 mars 2022 5 04 /03 /mars /2022 23:07

L'UA a raison. N'acceptons pas l'inacceptable.

Toute personne a le droit de franchir les frontières internationales pendant un conflit  et doit bénéficier des mêmes droits de traverser la frontière pour se mettre à l'abri du conflit quelle que soit sa nationalité ou son identité raciale.

 

 

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5 juin 2015 5 05 /06 /juin /2015 16:57
Coup de gueule / Nouvelle liste des Commissaires : Le Gouverneur de Ndzuani est il devenu misogyne ?

Quel gâchis politique Monsieur le Gouverneur de l'île de Ndzuwani, Anissi Chamsidine à un an de la fin de votre mandat !

Je vous avais applaudi quand vous aviez démontré une autre belle façon de faire les choses aux Comores. Oui, vous aviez eu le courage de constituer une équipe paritaire : 3 femmes et 3 hommes Commissaires. C'était une grande première aux Comores.

Cette fois-ci, j'exprime ma grosse déception après avoir pris connaissance de la liste des nouveaux commissaires que vous venez de nommer.

En effet, il y a quelques jours, vous avez procédé au remaniement des Commissaires (cliquez sur la photo pour voir la liste des nouveaux commissaires). Curieusement, aucune femme ne fait partie de la nouvelle équipe ! Je n'en reviens pas.

"Le père de la parité" est il devenu misogyne ?

En tout cas, je pense que vous venez de faire preuve de nullité après avoir excellé. Quel dommage !

HALIDI ALLAOUI

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 19:15
« J’ai appris que dans le prochain gouvernement il y a ceux qui veulent qu’on me confie le ministère des WC, ainsi je mettrai en place les WC publiques qui manquent dans le pays » Fouad Mohadji, Vice Président de l'Union des Comores
Source : HZK Presse 07/05/13 / 06h00

Sacré Fouad Mohadji, il reste lui même. Un homme qui ne mâche pas ses mots et ne se laisse pas intimider. Un contre tous à Mwali !!!!!!
En tout cas, entre Fouad Mhadji (Vice Président de l'Union), Ikililou Dhoinine (Président de l'Union), Mohamed Ali Said (Gouverneur de l'île de Mwali) et Hamada Madi Bolero (Directeur de cabinet de la Présidence de l'Union et chargé de la Défense. Certains n'hésitent pas à dire qu'àctuellement, il est la vraie autorité de l'Union ) Paka modja Ngefo !!!!!!!!!!!! Mtru atso vegnawo balahe. Qui vivra verra. Cela fait partie de l'ambiance regrettable de la tournante lunaire. Hélas !

En tout cas, cette odeur nauséabonde que dégagent les Comores depuis quelques temps est insupportable. Elle entraine des nausées. Vivement l'odeur d'ylang-ylang, du jasmin et des clous de girofle.

Non. Vous ne vous trompez pas. Nous parlons bien de nos îles aux parfums.

 

Espérons que nous aurons rapidement l'odeur de nos parfums. Je ne désespère pas même si un poète comorien pense que l' "ylang-ylang (est) en fumée". Car nous en avons ras le bol.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 18:01
Msirojou2.jpg
"l'arbre entre avec nous dans une émulation de la grandeur [...] Ainsi, l'arbre a toujours un destin de grandeur. Ce destin, il le propage. L'arbre agrandit ce qui l'entoure 
BACHELARD

Ecoute, bûcheron, arrête un peu le bras !
   Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ;
       Ne vois-tu pas le sang, lequel dégoutte à force,
            Des nymphes qui vivaient dessous la dure écorce ?

  Pierre de RONSARD
(....)
  
Auprès de mon arbre,
je vivais heureux
j'aurais jamais dû m'éloigner d'mon arbre.
Auprès de mon arbre,
je vivais heureux
j'aurais jamais dû le quitter des yeux.
  
(...)
  
Georges Brassens
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"Oh Msiroju de  mon enfance !  Je te cherche depuis  le samedi 14 janvier 2012. Vain effort. Apparemment. Avec le Msiro, ton arbre géant. Ces brouhahas. Ces jeux de cartes, de dominos, de mdraha…. Ces festivités culturelles, nuptiales, politiques… Que du folklore ! De  la véranda de notre domicile familial, mes yeux te caressaient tous les matins. Tu m’offrais  en retour des clins d’œil amoureux. Aujourd’hui, de très loin je te montre mes larmes. A ton tour de caresser mes joues. J'en ai besoin. Où es tu ? Quel désastre ! quel crime ! quelle honte !
 
Msiroju sans le msiro n'est plus Msiroju. Tu deviens "Ju". Et Wani ne peut plus suivre Ndzu. Hélas !"  
  
Halidi Allaoui

Abattage-du-Msiro-14-01_12-15.jpg
Je n'en reviens pas. Certains ouaniens ont vraiment osé franchir le pas. Ils ont vraiment abattu le M'siro sans concertation ni consultation sérieuse des Ouaniens ! Et la Mairie qui est censée mettre en valeur la commune a cautionné cet acte barbare et extrêmement grave.
D'ailleurs qui représente la Mairie ? Est ce le Maire ou une autre personne cachée ? La question mérite d'être posée quand on sait que deux jours  avant l'abattage du msiro, l'actuel Maire avait parlé de fausses informations et affirmé sur un forum qu'il "n'a jamais été question d'abattre le M'siro".

Alors qu'on ait pas peur de dire clairement les choses : Soit le Maire n'était vraiment pas au courant de la décision, dans ce cas je pense qu'il doit le dire ouvertement et tirer les conséquences qui s'imposent à savoir démissionner au lieu de se ridiculiser soit il était associé au projet honteux  et a sciemment menti (hypothèse que je n'ose pas imaginer un seul instant) aux Ouaniens. Dans ce cas c'est très très grave car on ne peut plus lui faire confiance et donner de l'importance à ses affirmations. 

Quel crime culturel et écologique ! Quel désastre ! Quelle bétise humaine ! Quelle connerie ! Quelle honte !

On voit que tout a été bien orchestré. L'histoire honteuse se repête à Ouani. On a assisté aux mêmes scénario et procédé que lorsque certains ouaniens (la précédente génération) avaient décidé de détruire l'ancien et beau minaret de la mosquée de vendredi.

Abattage du Msiro 14-01 12 20
Pauvre Ouani !

Certains de tes enfants ont prouvé le 14 janvier 2012 qu'en réalité tu n'es pas pas une Grande ville digne de ce nom. tu es juste un GROS VILLAGE. Car dans les grandes villes, on ne sous estime pas la richesse culturelle et la protection du patrimoine. On ne s'amuse pas à tuer son identité. C'est la première fois de ma vie que j'ai honte d'assumer mon ouanité. C'est la première fois de ma vie que je n'ose pas affirmer avec fierté que je fais partie de tes enfants.

Est ce vraiment la ville de feu Soidridine Abdallah, ce Grand Homme de culture ouanien et ancien Ministre sous Ali Soilih (paix à son âme) qui n'avait pas ménagé ses efforts pour inculquer le sens de la culture et de la preservation du patrimoine à ses élèves et aux jeunes scoutistes de la ville ?  Fort heureusement, il n'était pas là ce 14 janvier 2012 à Ouani pour voir ce crime culturel commis avec la complicité de certains de ses élèves. Ceux là même qui se vantent d'être des hommes de culture !

Est ce vraiment la ville de ces ouaniens qui ont eu la lourde tâche d'être Ministre de la culture aux Comores, de ces forestiers natifs de ouani qui sillonnent l'île de Ndzuwani pour donner des léçons  de protection des arbres, de ces vaillants hommes (artistes, écologistes...) qui militent pour la protection de l'environnement), de ces historiens , de ces enseignants...où on a commis ce crime culturel ?

Le scandaleux abattage du Msiro est un acte odieux et  un vrai gâchis historique et culturel et c'est très dommage pour notre ville. Cela n'honore pas ses responsables. Alors que nous assistons ces derniers temps à une politique de sensibilisation dans les autres villes pour présérver leur patrimoine culturel et historique, à Ouani, nous continuons à detruire le notre ! Chose incompréhensible et ridicule. 
 
Il est temps d'arrêter le massacre culturel et environnemental et de mettre en valeur notre patrimoine historique et culturel ainsi que nos us et coutumes (du moins ce qui reste), Car, outre l'éducation, tout plan de developpement de notre commune doit s'appuyer sur l'Histoire de Ouani, la mise en valeur de ses spécificités culturelles, de son patrimoine et de ses enfants qui ont marqué l'histoire des Comores ou qui nous ont laissé en héritage ce Wani (Ouani) auquel nous sommes tant attachés. Car c'est tout ce qui nous reste pour attirer des visiteurs et profiter aussi du tourisme. sinon celui- ci sera voué à l'echec.

Contrairement à ce que pensent certains, la place célèbre de Ouani, Msirojou n'était pas seulement une place à palabre et le Msiro n'était pas seulement un arbre "nuisible". Quand on a eu la chance de voyager et de s'imprégner des différentes cultures des autres, on ne peut pas penser ainsi.
 Les arbres ne véhiculent t-ils pas l’histoire et l’esprit de génération en génération en lieu et place des routes ?
 
Dans quelques années, nos conteurs diront : "vuka mtru na kamtru... vuka mama na baba.... vuka msiro..... Quel dommage ! quel gâchis ! quelle inconscience !
 
Non, dites  moi que ce qui s'est passé le 14 janvier 2012 dans cette ville que, parait-il, nous aimons tous c'est juste un poisson d'avril avant l'heure. Non, je n'en reviens pas.
Ce début  2012 restera un point de référence au cours de laquelle beaucoup de Ouanien(ne)s, pourtant généralement optimistes, ont commencé à perdre espoir. La cause, l'arbre à palabres feutré d'histoires, de souvenirs d'enfance et un point de passage obligé qui vient dêtre scié. Tristesse et indignation. Des pleurs aussi.

Oh Msiroju de  mon enfance !  Je te cherche depuis  le samedi 14 janvier 2012. Vain effort. Apparemment. Avec le Msiro, ton arbre géant. Ces brouhahas. Ces jeux de cartes, de dominos, de mdraha…. Ces festivités culturelles, nuptiales, politiques… Que du folklore ! De  la véranda de notre domicile familial, mes yeux te caressaient tous les matins. Tu m’offrais  en retour des clins d’œil amoureux. Aujourd’hui, de très loin je te montre mes larmes. A ton tour de caresser mes joues. J'en ai besoin. Où es tu ? Quel désastre ! quel crime ! quelle honte !
 
Msiroju sans le msiro n'est plus Msiroju. Tu deviens "Ju". Et Wani ne peut plus suivre Ndzu. Hélas ! 

A vous tous qui avez commis (auteurs et complices) cet acte criminel à Ouani, On ne vous pardonnera jamais. La date du 14 janvier 2012 vous suivra partout où vous irez.

Halidi Allaoui
Un indigné

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 23:21

 Le séminaire gouvernemental  élargi aux exécutifs des îles qui a eu lieu samedi au palais du peuple à Moroni est une honte et un déshonneur dans son approche.Cela me heurte et me scandalise.

Je n'en reviens pas. Ce sont des consultants qui ont le  papier universitaire comme beaucoup de nationaux, qui viennent devant tous les très hauts dirigeants responsables du pays pour leur dire que tout ce qu'ils font n’a aucune cohérence…Et ils applaudissent ! Comme si ils ne le savent pas. C’est incroyable et exténuant.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 21:08
Pourquoi la lune pue trop ces derniers temps ?
Est ce bien ma lune ?
J'ai vraiment du mal à respirer.
Que c'est dégueulasse !
Je préfère scruter la lune quand elle est belle.
Aidez moi à la retrouver.
Pas les idiots comoriens que je vois et... que j'entends partout depuis quelques temps !
En attendant de la retrouver je vais me mettre devant ma fenêtre.
Peut être elle sera aussi rouge cette nuit.
Ensuite elle deviendra noire comme je l'aime !

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 21:24

Déjà en juillet dernier suite à la formation d’un nouveau gouvernement de l’Union des Comores, j’avais déploré le fait que l'on continue à dénigrer et humilier la femme comorienne. Chose inacceptable. En effet, tous les hommes étaient des "Ministres" et comme par hasard l'unique femme du gouvernement se voyait attribuer le titre de "Secrétaire d'Etat" !  Comme si on avait voulu nous rappeler que la femme comorienne ne peut pas être comme l'homme comorien. Elle doit toujours rester inférieure à l'homme. Il ya des signes qui veulent tout dire.

 

Cette fois-ci, c’est encore pire. Dans le gouvernement de l’Union formé hier et composé de 10 personnes dont les  2 vice-présidents, il n’y a aucune femme.

 

Quel mépris pour la femme comorienne ? Qu’a-t-elle fait de mal pour se voir infliger une telle humiliation ? Comment peut-on comprendre que, 17 ans après la première nomination à un poste ministériel d’une femme comorienne, il n’est toujours pas encré dans les mentalités de nos dirigeants que dans tout gouvernement, il faut la présence de la  femme comorienne ? C’est une question de justice et d’équité et non de faveur.

 

N’est-il pas paradoxal de voir un vice président chargé de la promotion du genre dans un gouvernement sans femme ? Le concept « genre » est avant tout une question de changement de mentalités. Ce sont les actes qui comptent et non les beaux discours et la multiplication des engagements.

 

Réduire le nombre des membres du gouvernement ne signifie pas réduire à néant la femme. Réduire le nombre des membres du gouvernement ne devrait pas se faire au détriment de la femme. Aujourd’hui, nous retrouvons des femmes compétentes dans tous les domaines. Donc, l’on peut aussi faire appel à elles pour occuper les hautes responsabilités politiques du pays. L’excuse souvent avancée, à savoir les femmes ne s’intéressent pas généralement à la politique – la politique aux politiciens -  n’a pas sa place en l’espèce. En effet, on fait surtout recours ces derniers temps à des technocrates pour être Ministre. Que je sache, il n’y a pas que des technocrates – hommes qui sont à même d’assumer des postes ministériels. Dès l’instant que ce ne sont pas forcément des politiciens chevronnés dont on fait recours pour être Ministre il n’y a aucune raison de mettre à l’écart les femmes sous prétexte qu’elles ne sont pas des politiciennes. Nos femmes sont aussi compétentes que les hommes.

 

Alors arrêtons les conneries et faisons les choses comme des gens matures et capables. Devrons nous attendre qu’un jour un organisme international nous humilie en conditionnant par exemple son aide financière  à la participation des femmes à nos gouvernements pour comprendre que c’est normal ? Comme c’est le cas actuellement avec le FMI qui exige un gouvernement restreint. On dirait des incapables qui doivent être sous tutelle pour faire les choses normalement ! Franchement, ne me dites pas que nous n’étions pas capables de prendre une telle initiative comme des grands !

 

Je ne le dirai jamais assez !!! Il est  temps de mettre fin à cet état d'esprit qui nous déshonore. La promotion du genre mérite mieux. Ce sont les actes et le changement des mentalités qui comptent.

 

Excusez-moi chers lecteurs et comprenez les mots durs que j’utilise mais qui sont à la hauteur de mon amertume et de mon dégout. J’ai du mal à digérer ce nouveau coup dur et humiliant infligé à la femme comorienne. Je suis révolté par ce mépris de notre Président de l’Union et surtout de ses deux bras – de surcroit  des technocrates qui à un moment donné ont mené le combat noble pour la participation de la femme comorienne à la prise des décisions – face à la capacité des femmes. Comment peut-on accepter un affront pareil ?

 

C'est une honte pour nos dirigeants. C'est une insulte pour toutes les femmes comoriennes et tous ceux qui mènent quotidiennement un combat pour l’égalité de genre aux Comores ; pour un pays qui a signé et  ratifié la convention contre toutes les formes de discriminations à l'égard des femmes ; pour un pays qui a  élaboré un document sur la politique du genre et pour un pays dont la constitution garantit l’égalité de genre.

 

Que le Président Sambi n’oublie pas que le candidat Sambi avait promis de donner à la femme comorienne la place qu'elle mérite.

 

Mais je reconnais que « la place qu’elle mérite » est est une notion floue et peut avoir diverses interprétations. De plus, le Président Sambi n’est pas le candidat Sambi ! Ainsi, Je peux toujours vomir mon dégout et ma colère. Hélas !

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 13:23
COUP DE GUEULE :
 
NOTRE REACTION SUITE AU COMMUNIQUE DE PRESSE DU GROUPE DE LA CRC A L’ASSEMBLEE DE L’UNION DES COMORES SUR LE BILAN DE 12 MOIS DE POUVOIR DU PRESIDENT SAMBI
 
(Voir ce communiqué publié dans rubrique « communiqués » le 24 mai dernier) en cliquant  ICI
 
 
Je pense que la CRC, le parti du Colonel Azali, Abdou Souef, Msaidié, Mohamed Abdou Mmadi et les autres,  ferait mieux de publier son bilan après plusieurs années de pouvoir. Comme cela, l’on pourra peut être faire une comparaison objective avec la première année de l'actuel Président de l'Union.
 
Même si, je n'avais pas soutenu Sambi lors des dernières éléctions, je trouve scandaleux et insultant (vis à vis des comoriens) ce culot dont font preuve les députés du CRC !
 
Il est temps que nos "hommes politiques" arrêtent de se moquer de nous. Ceux qui ont fini leur mandat doivent rendre des comptes aux Comoriens avant de critiquer les autres.
 
Oui, les électeurs comoriens ont voté un "amateur" l'année dernière. Mais qu'ont t-ils fait ceux qui se considèrent être "les professionnels et expérimentés" en politique. Si aujourd'hui, notre pays est dans une situation dramatique qui compromet même son existence, ce n'est pas à cause d'une gestion d'un an. Arrêtez un peu.
 
Le jour où les hommes politiques et les dirigeants comoriens sauront ce que signifie "la honte", nous aurons un début de solution aux maux qui rongent notre pays.
 
"Yani maswa a wu ntrini" !
 
Halidi Allaoui
 
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