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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

9 novembre 2018 5 09 /11 /novembre /2018 16:20

Monsieur Abdallah Mohamed,  le nouvel Administrateur provisoire de l'île de Ndzuwani ( Anjouan )(Comores ) a prononcé son premier discours cet après midi dans sa ville natale,   (le 09 novembre 2018).

Nommé hier par Decret du Président de l'union des Comores, il est arrivé en fin de matinée sur l'ile de Ndzuwani. Dès son arrivée, il s'est rendu à la place Msirojou de sa ville natale où une cérémonie d'accueil improvisé a été organisée par la population. 

Ces premiers mots qui ont particulièrement attiré notre attention sont les suivants :
" Comme vous le savez,  j'ai accepté cette lourde responsabilité dans une situation très difficile tout simplement parce que j'aime Ndzuwani. Je ne vous apprends rien. J'ai besoin de l'aide de tout le monde pour mener à bien ma mission. Mon souci est l'unité et l'entente de tous les wadzuwani. Je veux et vais  travailler avec tout le monde. Car j'ai besoin de l'apport de chacun pour réussir. Si je réussis ça ne sera pas pour moi seulement  mais pour vous,  nos enfants,  notre île..."

 

Comores / Politique / Ndzuwani :Les premiers mots du nouvel Administrateur provisoire
Comores / Politique / Ndzuwani :Les premiers mots du nouvel Administrateur provisoire Comores / Politique / Ndzuwani :Les premiers mots du nouvel Administrateur provisoire
Comores / Politique / Ndzuwani :Les premiers mots du nouvel Administrateur provisoire Comores / Politique / Ndzuwani :Les premiers mots du nouvel Administrateur provisoire Comores / Politique / Ndzuwani :Les premiers mots du nouvel Administrateur provisoire
Comores / Politique / Ndzuwani :Les premiers mots du nouvel Administrateur provisoire Comores / Politique / Ndzuwani :Les premiers mots du nouvel Administrateur provisoire
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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 20:37

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Lutte contre la corruption :

Vers la mise en œuvre d’un plan national anti-corruption

 

Moroni, vendredi 07 septembre 2012 (HZK-Presse) Après une première mission au mois de Mai dernier, la Commission Nationale de Lutte contre la Corruption va mettre une stratégie nationale de lutte contre la corruption.

 

La commission nationale de lutte contre la corruption avec le concours de deux experts se dirige vers la voie d’une élaboration d’un document national de lutte contre la corruption. Après une première étape participative qui consistait à recueillir les impressions des parties prenantes, cette commission se prépare à la validation du document. « Cette rencontre consistait à finaliser et ficeler le document avant sa mise en œuvre », lance Moissuli Mohamed, commissaire à la commission anti-corruption.

 

Après plusieurs mois de travaux pour l’élaboration d’un plan stratégique pour la lutte contre la corruption, trois documents sont préparés conjointement. Le premier est axé sur les diagnostics, l’autre sur les solutions et enfin sur la conception, devant servir de base. « Au cours de ces travaux, on a choisi les secteurs clés pour bien les travailler », indique Michel Amiot, un des experts.

 

Au cours de leurs travaux, ces experts et la commission anti-corruption annoncent que la corruption dans notre pays est causée par une faible éducation civique, une absence de magistrats spécialisés dans le domaine de la lutte contre la corruption, le chômage et surtout la cherté de la vie. La corruption aussi s’inscrit dans un contexte où il y a une faiblesse des institutions, une instabilité politique de l’Etat depuis son indépendance, une non application des textes et une attitude de tolérance du phénomène par la population.

 

Pour cette dernière étape, la commission anti-corruption et les deux experts ont tenu à rencontrer les élus des îles avant de se pencher vers les exécutifs pour la validation. « Nous allons présenter le document au chef de l’Etat pour donner son aval », avance Michel Amiot.

 

Mohamed Youssouf

070912/my/hzkpresse/14h00

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 22:14

C'est devenu un rituel aux Comores. Tout chef d'Etat nouvellement arrivé au pouvoir procède sans tarder à des changements de personnes aux postes juteux que tout le monde jalouse non pas le travail à abattre mais le mangement y afférent pour les chanceux. Ceux qui s'intéréssent aux Comores ont certainement compris qu'il s'agit des societés d'Etat.

 

Le président de l'Union, Ikililou Dhoinine n'a pas dérogé au rituel. Il a, en effet, nommé hier (lundi 3 octobre 2011) trois  nouveaux directeurs généraux à la tête des principales sociétés d'Etat.  

 

A la Ma·Mwé (ancienne EEDC), Said Ahmed  Cheikh Salah Eddine, fonctionnaire à la direction nationale de l'énergie, remplace Henry Mlanao Alphonse.

 

Ousseine Cheikh Soilihi, ancien Ministre, remplace Said Abdallah Salim à la société comorienne des hydrocarbures (SCH)
 

 

A la société nationale des Télécommunications, Charicane Bouchrane  cède sa place  à son collègue mohélien  Mahamoud Aby Amr, jusqu'ici, directeur financier chargé de la prévision.

 


 

Reste maintenant la Direction de la douane pour que le compte soit bon.

 

Espérons maintenant qu'avec ces énièmes changements de personnes, les comoriens auront de l'éléctricité, de l'eau, du carburant et des tarifs intéréssants pour les moyens de télécommunication. Dans le cas contraire, nous suggererons au Président Ikililou de signer trois autres decrets mais pour remplacer les mentalités.

 

Qui ne tente rien n'a rien. N'est ce pas ? De plus,  cela pourrait être la meilleure tournante

 

Halidi Allaoui


 

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 08:53

Vous trouverez ci-dessous la présentation des sept membres de la Commission Nationale de Prévention et de Lutte contre la Corruption (CNPLC) nommés par le Président de l’Union par décret N° 11-162/PR, du 25 août 2011 qui ont prêté serment mardi 6 septembre 2011  devant la cour d'Appel de Moroni (Source : Al-watwan N° 1813 du lundi 5 septembre 2011).

 

Nous souhaitons bon courage et bonne chance à ladite commission sur laquelle les comoriens comptent beaucoup pour faire améliorer les choses.

 

un petit coucou amical à un des membres de ladite commission, un ami d'enfance et voisin du quartier. Je suis content d'apprendre qu'il continue à rester têtu, à être sérieux et à faire preuve de son intégrité. Cela fait plaisir de constater que certains ne changent pas !

 

Persévère. Continue à t'entêter et à ne pas céder. Et que d'autres t'emboitent le pas. Les choses bougeront un jour. On ne désespère pas. Comme quoi il y a des jeunes honorables dans notre pays. Reste toi même. N'imite surtout pas certains de nos amis qui sont malheureusement pourris.

 

les-membres-de-la-commission-lutte-contre-la-corruption.JPG

 


1. Mchami Mohamed.

Né vers 1969 à Sidju ya Dimani, il est titulaire d’une maitrise de sciences et gestion (option finance et comptabilité) de l’université de Toamasina à Madagascar et père de quatre enfants. Assistant du directeur des études et de la monnaie à la Banque centrale des Comores en 1996, il est devenu en 2000 chef du département Finance et expert du Bureau comorien de conseil Bcc, une entreprise privée. Ce professeur de comptabilité à l’Enac (Ecole nationale d’administration des Comores) attrapera vite le virus de la politique. En janvier 2002, il est nommé ministre de la santé et de la condition féminine au sein du Gouvernement d’union nationale de transition et occupera ensuite plusieurs postes politiques. Il fut un temps secrétaire général adjoint de la présidence, puis secrétaire général à la Ma-mwe entre 2003 et 2004. Ancien député de l’île autonome de Ngazidja, il était membre de la commission des finances, avant d’être élu vice-président du bureau de l’assemblée insulaire de janvier 2008 à mars 2009. Animateur et formateur des organisations professionnelles agricoles, Mchami Mohamed a été désigné par le président de l’Union des Comores.

2. Moissuli Mohamed Azir.

Economiste de formation, c’est en 1995 qu’il a décroché son master en relations économiques internationales, option Commerce international (Université d’Etat de Kiev). Il est aussi titulaire d’un master 2 en management du secteur public de l’université Omar Bongo au Gabon (mai 2011). Né à Fumbuni en 1969, il est père de deux enfants et a occupé le poste de chef de service chargé des activités économiques au ministère de l’Economie avant d’être désigné à la commission anticorruption. Il fait aussi partie du comité de négociation des accords de partenariat économique (Ape) avec l’Union européenne. Tour à tour, il était chef de service chargé des investissements et de la restructuration du secteur informel, économiste principal et chargé des investissements de 2004 à 2005. Moissuli a bénéficié de plusieurs formations à distances et a participé à de nombreux ateliers et séminaires à l’étranger. Il représente, au sein de cette commission, le ministère des finances.

3.Bakari Nomane Mohamed.

Né en 1964 à Nyimashiwai à Mwali, il est père de quatre enfants. Il est titulaire d’une maitrise en droit des affaires en 1998, puis un Dea en droit comparé à l’université de Perpignan en 2006. Il fut tour à tour professeur de français, de droit, de finances publiques et de fiscalité à l’Enac, magistrat stagiaire au tribunal de première instance de Moroni. Président de la commission tripartite pour la réconciliation nationale en 2001, membre de la commission d’élaboration de la constitution de l’Union des Comores en 2002, il est, depuis 2009, secrétaire général du ministère de la Justice, de la Fonction publique, chargé de l’Administration pénitentiaire, de la décentralisation, des reformes administrative. Nomane enseigne également le droit à l’université des Comores.

4. Mouzaoui Amroine.

Né en juin 1985, il est le benjamin de l’équipe. Titulaire d’un master professionnel de droit privé des affaires (2009), le jeune Mouzaoui est juriste en entreprise, option Gestion des ressources humaines. Malgré son jeune âge, il est très apprécié, notamment à l’Opaco (Organisation du patronat comorien). Il a également travaillé à la Chambre de commerce de Comores et au cabinet de Me Harmia. Ses proches mettent en avant sa persévérance et son intelligence. A la commission anti-corruption, il représente les organisations professionnelles du secteur privé.

5. Chams-Edine Maulice Abdourahamani.

Diplômé de l’Ecole nationale de la magistrature et de greffes d’Antananarivo, il est titulaire d’un DEA droit privé et sciences criminelles obtenu en 2006. Proviseur du collège- lycée Gs Esperance Massiwa en 2001, il a été Conseiller juridique à la direction de la production et de l’environnement à Mwali en 2004 et chargé de mission à la Coordination de l’action gouvernementale à Mwali (2007). Né en 1970, Maulice Abdourahamani était consultant du Pnud dans le projet relatif à la revue des capacités institutionnelles et organisationnelles du Parc marin de Mohéli en 2001. Il représente le corps judiciaire à la commission anti-corruption.

6. Saïd Youssouf Mohamed.

Titulaire d’une maitrise en sciences et techniques d’aménagement du territoire, environnement et développement des régions à l’université Beaulieu à Rennes1(France), il a ensuite décroché un diplôme de chef d’équipe de service sécurité incendie et d’assistance à personne (France). Il a travaillé au Canada et en France. Formateur au Cefader de Mde en 1989, coordinateur du projet Femmes et Développement de Unicef en 1991, directeur du Programme alimentaire mondial (Pam) de 1992 à 1996, Saïd Youssouf a également occupé le poste du secrétaire général de la Socopotram de 1996 à 1997. Depuis 2005, il est chef de poste en sécurité incendie à Paris.

7. Mohamed Halifa.

Ancien gouverneur de la banque centrale des Comores aujourd’hui à la retraite, il est nommé à une nouvelle direction depuis le 14 juillet dernier pour une durée de six mois, à la Société nationale de poste et des services financière (Snpsf) après l’éclatement du scandale financier à la société au début du mois de juin. Homme discret, tranquille, natif de Mitsamihuli, reçu à mainte reprise à Beit-salam par l’ancien président Sambi, mentionné à plusieurs fois à la nomination d’un poste ministériel en 2009, Il a intégré la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption au nom de l’Assemblé Union des Comores.

 

HAlidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 11:56


 Par un décret du Président de l’Union des Comores en date du 25 août 2011 la Commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption (CNPLC) est mise en place. Sont membres de cette commission pour une durée de cinq ans renouvelable une fois les personnes suivantes :

 

Mchami Mohamed (Représentant du Président de l’Union)

Said Youssouf Mohamed (Représentant du Président de l’Union)

Mohamed Halifa (Représentant de l’Assemblée Nationale)

Moissuli Mohamed Aziri (Représentant du Ministre des Finances)

Bacar Nomane Mohamed (Représentant du Garde des sceaux et Ministre de la justice)

Mouzaoui Amroine (Représentant des organisations professionnelles du secteur privé)

Chamsidine Maulice Abdourahamani Riziki est le Magistrat représentant le corps judiciaire.

 

« Pour la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre la corruption » la CNPLC qui est « un organe de conseil, de prévention et de lutte contre la corruption » est créée par le chapitre IV de la loi N°08-013/AU du 25 juillet 2008, relative à la transparence des activités publique, économique, financière et sociale de l’Union des en son chapitre IV de la loi N° 08-013/AU du 25 juillet 2008 promulguée le 21 juillet 2011 (voir ICI)

 

Selon l’article 11 de ladite loi, « La commission nationale de prévention et de lutte contre la corruption a pour mission de :

1° exploiter les informations et enquêter sur les faits de corruption.

2° rechercher dans la législation, les règlements, les procédures et les pratiques administratives facteurs de corruption afin de recommander des réformes visant à les éliminer ;

3° dispenser des conseils pour la prévention de la corruption à toute personne ou organisme public ou privé et recommander des mesures, notamment d’ordre législatif et règlementaire, de prévention de la corruption ;

4° éduquer la population sur les dangers de la corruption et la nécessité de la combattre, mobiliser les soutiens publics ;

5° recueillir et conserver les déclarations de patrimoine des personnes de la vie publique ;

6° coopérer avec les organismes nationaux, étrangers et internationaux de lutte contre la corruption et infractions assimilées.

En tout état de cause, les présentes dispositions n’excluent pas toute forme des coopérations avec les différentes entités dotées de pouvoir de police judiciaire. »

Espérons que cette nouvelle institution sera utile au pays.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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23 mai 2011 1 23 /05 /mai /2011 21:07

Mouigni-Baraka2.jpg(Mouigni Baraka Said Soilih)

 

 

(Anissi Chamsidine)

Anissi-Chamsidine.jpg

 

 

 

(Mohamed Ali Said)

Mohamed-Ali-Said.jpgComme c’était prévu, les trois  nouveaux gouverneurs des îles élus ont prêté serment aujourd’hui devant les membres de la Cour Constitutionnelle. Il s’agit d’Anissi Chamsidine à Ndzuwani, de Mohamed Ali Said à Mwali et de Mouigni Baraka Said Soilih à Ngazidja. Les cérémonies d’investiture ont eu lieu dans chaque île en présence d’une foule immense. Nous leur  présentons nos sincères félicitations et leur souhaitons bonne chance.


Nous espérons vivement que les nouveaux élus feront preuve de bonne gouvernance et de bonne gestion des îles  à la tête desquelles ils se trouvent.  Les Comoriens de chaque île ont surtout besoin d’une politique de développement, de bien être  et d’entente cordiale.


Nous espérons vivement que les nouveaux élus prouveront aux Comoriens et à tous les étrangers qui vont les observer que les Comores ont besoin des autorités qui savent collaborer étroitement pour le bien des îles et  des Comoriens. Qu’ils s’entendent entre elles mais aussi avec le Président de l’Union et ce dans l’intérêt de tous.


Nous espérons vivement que les nouveaux élus favoriseront une vraie politique de cohésion sociale et de fraternité entre les comoriens des différentes îles.


Il est temps de mettre fin aux conflits stériles et ridicules. Car nul n’en tire profit.


Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES

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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 12:34

Le Président de l'Union des Comores a déclaré hier (samedi 1er mai 2010) au palais du peuple lors d'une rencontre avec des comoriens (oulémas, fonctionnaires....) que l'argent promis par le Qatar est  bien arrivé aux Comores il y a quelques jours  et que le paiement de six mois va être effectué en une seule fois, d'ici mercredi au plus tard  aux fonctionnaires des îles et de l'Union soit  829 agents de Mohéli (Mwali), 3813 de la Grande-Comore (Ngazidja), 4200 d'Anjouan (Ndzuwani) et 3491 de l'Union. Les retraités civils et militaires percevront aussi leurs arriérés.

 

Voila une bonne nouvelle à saluer . Tout le monde va être soulagé car le salaire d'un fonctionnaire comorien entretient plusieurs membres de sa famille dans le sens large du terme.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 12:38

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Rencontre des exécutifs fédéral et insulaires :

Rien n’est conclu

 

Moroni, jeudi 15 avril 2010 (HZK-Presse) Le temps est au rapprochement. Le dialogue, entre les différentes entités, prôné par le commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine, Ramtane Lamamra, lors de sa  récente visite dans le pays se concrétise. Le Chef de l’Etat Ahmed Abdallah Sambi a rencontré hier soir les chefs des exécutifs des îles pour un premier dialogue en vue de s’entendre sur un chronogramme pour l’organisation des prochaines élections du président de l’Union et des gouverneurs des îles.

 

« Tout va bien, il n’y a pas de blocage », s’est exclamé Moussa Toybou, le gouverneur de l’île d’Anjouan à la sortie de cette discussion de près de quatre heures de temps. Une rencontre au cours de laquelle, les quatre hauts responsables se sont parlé en tête à tête sans la participation d’autres entités. « Nous nous sommes vu ensemble, nous avons soulevé les difficultés qui se trouvent au niveau du pays et on s’est mis d’accord que les discussions vont continuer demain [aujourd’hui, Ndlr] », a-t-il ajouté.

 

Selon lui, les points soumis à la table des négociations lors de cette rencontre au sommet étaient axés sur « les dates, les problèmes socio-économiques et la sécurité ». Le chef de l’exécutif d’Anjouan a justifié cette deuxième rencontre au fait que « chacun doit se concerter avec ses équipes pour avoir des éclaircissement sur certains points ».

 

Par rapport au calendrier électoral le président Sambi qui s’est exprimé Mardi dans une interview accordée à l’Afp, a déclaré qu’il était prêt à l’avancer. Mohamed Ali Saïd, le gouverneur de l’île de Mohéli a pour sa part indiqué que « nous cherchons un consensus pour que Mohéli ait son droit [la tournante, ndlr] cette année. Si ces discussions entre ces hauts responsables réussissent, elles devraient aider à dissiper les nuages qui s’amoncellent sur le climat politique depuis la décision du Congrès du 1 mars dernier.

 

F.A.

150410/fa/hzkpresse/6h00

 

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 10:29
 
Moroni, jeudi 12 mars 2009 (HZK-Presse) Une série de décrets présidentiels portant fixation des cadres organiques des ministères et de la présidence de l'Union des Comores est rendue publique depuis le 7 mars dernier. La décision vise notamment à réduire l'effectif des fonctionnaires et agents affectés aux différents départements ministériels et ce, pour se conformer aux recommandations des partenaires et institutions financières internationales. Cette mesure vient à cet effet compléter un autre décret antérieur daté du 13 juillet 2008 relatif à l'organisation générale de l'administration et aux missions des services des différents ministères.

Désormais, des 2457 fonctionnaires et agents en service au sein de l'administration de l'Union des Comores (Présidence, services rattachés, ministères...), seuls 1730 sont retenus après sélection pour servir l'administration et les services ministériels de l'Union des Comores. Il ne tient pas compte des effectifs relevant de la compétence des Exécutifs des îles autonomes de Ngazidja, Ndzouani et Mwali.
Pour M. Mohamed Djaffar Abasse, secrétaire général au ministère de la fonction publique, l'administration pesait lourdement ces dernières années quant à la masse salariale avec 1827 fonctionnaires émargeant au sein des services ministériels rattachés à l'administration centrale. La liste s'est réajustée de 630 agents hors Fop dont certains ont été incorporés dans les mêmes services tantôt en qualité de conseillers, agents, chargés de mission...ou autres.

C'est dans ce contexte et conformément aux souhaits des partenaires financiers du pays, que le président de la république s'est résolu, à travers une série de décrets signés en ce début mois de mars, à assainir l'appareil de l'Etat fédéral et à fixer enfin les cadres organiques des ministères et de la présidence de l'Union.
Toutefois souligne le secrétaire général, « des recommandations ont été formulées à l'endroit de certaines institutions, notamment l'Assemblée de l'Union, la Cour constitutionnelle, pour s'inscrire dans cette même dynamique visant à réduire l'effectif des agents de l'Etat, dans l'intérêt d'harmoniser ses services ».

Cette mesure, dira le secrétaire général, « a été prise sur la base du projet de loi finances. D'où l'impérieuse nécessité imposé à chaque département ministériel de se limiter à un effectif de 2 à 4 conseillers pour chaque ministre, suivant les compétences attribuées à ce dernier ». Encore faut-il qu'ils soient des fonctionnaires répondant à un profil universitaire avéré d'au moins bac + 4 avec une expérience professionnelle de 5 ans dans le service.
Au-delà de ces critères chaque département ministériel est censé être géré par un secrétariat général et des inspections généraux selon toujours les compétences définies dans le cadre organique. La volonté de l'Union, assure-t-on, reste dictée par l'obligation de parvenir à une administration plus efficace, fonctionnant avec des moyens à la hauteur des capacités financières de l'Etat encore très limitées par rapport aux besoins de tous les secteurs de notre développement.

Vrai ou faux, toujours est-il que l'on s'interroge encore sur le fait que le projet de loi de finances n'a été ni discuté ni adopté, lors de la session budgétaire du parlement de l'Union de décembre dernier au titre de l'année 2009 en cours !
Et comme nul n'est en mesure de nous donner le chiffre exact de la masse salariale qui continue de varier d'un mois à l'autre, et dont le pourcentage par rapport au budget est estimé à 65%, il est difficile de prévoir les incidences de l'application de ces nouveaux décrets, qui devraient s'accompagner des mêmes dispositions au niveau des exécutifs des îles, pour espérer atteindre la rationalisation souhaitée, et convaincre l'opinion de leur pertinence.
A. Nabahane
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)
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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 22:58
Moroni, mardi 03 mars 2009 (HZK-Presse) - Le PCD (programme de coopération décentralisée) vient de rendre publique une étude qu'elle a menée dans l'archipel sur la définition et la mise en œuvre d'une fiscalité locale pour l'amélioration des ressources financières des collectivités décentralisées. A coté de la problématique de la délimitation du territoire et le transfert des compétences, l'absence de financement de ces nouvelles entités territoriales constitue un des blocages qui empêchent le décollage de la décentralisation prônée par les constitutions de l'Union et des îles autonomes.

Une telle étude va donc permettre de donner un nouveau souffle à ces collectivités qui manquent de tous. Une équipe de trois experts nationaux et internationaux a réfléchi sur la question. Trois grands axes sont désormais identifiés pour la provenance des ressources financières qui doivent garantir l'existence même de la commune. Le premier bailleur de la commune doit être l'Etat car « le transfert des compétences ne signifie pas désengagement des autorités centrales », estime cette équipe.

Sa contribution à la vie de la communale peut prendre la forme de subvention ou de dotation. Mais l'Etat doit faire « preuve d'objectivité et d'impartialité dans l'attribution de ces soutiens », insiste Toihir Mohamed, un des experts nationaux dans cette enquête. L'autre moyen qui peut subvenir aux besoins financiers des communes, les recettes temporaires ou accidentelles. « Ce sont les legs et les dons par exemple, mais, nous dit cet enseignant de Finances publiques à l'Université des Comores, ce mode de financement ne doit pas constituer une base », à cause de son caractère aléatoire.

Le rapport de ces experts mentionne aussi comme moyen de financement des collectivités locales, les taxes et impôts qui peuvent être prélevés directement au niveau de la population ou usagers de la commune. Le Grand mariage par exemple qui constitue la vache à lait des communes, surtout à Ngazidja n'est pas écarté dans le processus de financement. Au contraire, on a réfléchi à une manière rationnelle de l'intégrer dans la vie de la municipalité, assure-t-on.

« La taxation du Grand mariage traditionnel serait quasiment une spoliation... d'une manifestation résultant du secteur privé. Mais il n'est pas question de l'exclure. Il faut l'associer. On peut tarifer les autorisations d'occupation de la voie publique ou la sécurité des personne et des biens à l'occasion des festivités du Grand mariage », poursuit-il.
Les experts de l'étude sur les moyens de financement des communes ont d'abord plongé sur la réalité actuelle de la décentralisation dans le pays. L'étude sur l'état des lieux a mis en exergue, « une grande hétérogénéité des situations observées d'une île à l'autre et au sein même de chacune des trois îles », fait savoir Jean-Michel Rollot, ancien maire de Pontoise (France) et expert international dans cette étude.
Celui qui fait plusieurs pays africains dans le cadre de la décentralisation fait le constat que « l'Etat est absent dans la mise en œuvre de la décentralisation et il existe aussi plusieurs difficultés d'ordre institutionnel majeures ». C'est pourquoi, cette étude propose un ensemble de recommandations qu'il est nécessaire de mettre en œuvre. Ces recommandations vont dans le sens du renforcement du cadre institutionnel existant.
Ahmed Abdallah
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)
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