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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

4 octobre 2018 4 04 /10 /octobre /2018 07:54

RDV le 14 octobre 2018 à L'ARC DE TRIOMPHE À PARIS pour le ravivage de la flamme du soldat inconnu 

Ne l'oublions pas 
Ne les oublions 
C'est l'histoire
C'est la réalité 
Des Comoriens se sont aussi battus pour la France 
Des Comoriens sont  aussi morts pour la France

Merci à l'AMTC, à ma courageuse Présidente  Neymat Abou-Jaffar et aux autres pour votre combat juste et honorable. Bonne continuation.

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25 février 2016 4 25 /02 /février /2016 16:42
MOUIGNI BARAKA
MOUIGNI BARAKA

Vous trouverez ci-dessous le communiqué en date de ce jour de Monsieur Mouigni Baraka Said Soilih, candidat aux présidentielles des Comores placé en 2ème position à l'issue des primaires du 21 février 2016

Moroni, le 25 /02/ 2016

Communiqué

Au lendemain de la publication provisoire des résultats de la CENI, je tiens à remercier les électeurs et électrices qui m’ont accordé leurs suffrages lors du scrutin du 21 février 2016.

Mes remerciements vont également à la Communauté Internationale, aux Forces de sécurités et à tous les acteurs du processus électoral aux Comores.

Je salue plus particulièrement la maturité dont a fait preuve le peuple Comorien en accomplissant leurs devoir civique dans le calme et la sérénité.
C’est ainsi que je souscris à toutes démarches visant à renforcer la démocratie et la transparence dans la concertation de tous les acteurs politiques de notre pays.

Cependant, nous regrettons les erreurs constatés lors de l’attribution des pourcentages des suffrages obtenues par chaque candidat, qui dépasse les 100% requis (104,41%), qui ont beaucoup défavorisé notre candidat au poste de gouverneur Youssouf Mohamed Boina.

Enfin, je déplore l’affichage tardif des listes électorales dans les localités et l’attitude irresponsable de l’un des membres de la CENI lors de la cérémonie de publication des résultats par cet organe.

Mouigni Baraka SaidSoilihi

Candidat à l’élection présidentielle 2016

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21 février 2016 7 21 /02 /février /2016 21:50
Comores / Elections / Gouvernorat de Mwali : Remerciements du candidat FAZUL

Vous trouverez ci-dessous le communiqué du candidat Fazul publié il y a une heure (il est 22h06 heure française / 21 février 206) sur sa page facebook :

Largement en tête, FAZUL remercie les électeurs et électrices et fait appel à tous le monde.

Tout d'abord, Nous tenons à remercier les plus de 5017, soit 43,76% des électrices et électeurs qui nous ont fait confiance en apportant leurs voix à notre Candidat MOHAMED SAID FAZUL, en ce premier Tour des élections gubernatoriales à Mwali. Ce résultat très positif est un encouragement pour amplifier les efforts déjà engagés pour construire une autre voie dans le cadre de notre projet « l’Humain d’abord ».

Nous adressons un remerciement tout particulier à ceux qui nous ont aidés, encouragés, soutenus, entourés, durant toute cette campagne, des sympathisants, nos proches, nos amis, nos concitoyens et concitoyennes qui vivent depuis 10 dix ans dans les difficultés , sans qui notre candidature n’aurait pas existé, ni pu aller en deuxième Tour.

Nous sommes en opposition avec ceux qui ne respectent pas le peuple. Par ailleurs, il est primordial de faire échec au danger que représente le Parti au Pouvoir dont le programme, bien loin de répondre à la colère et à l’indignation de ceux qui souffrent des politiques de démagogie, de la corruption, du clientélisme, de la gabegie, du favoritisme, de l’improvisation et du népotisme misent en place depuis 10 dix ans et qui ont favorisé des fortes régressions sociales, humaines et démocratiques. C'est pour ces raisons que nous appelons les citoyennes et citoyens qui aspirent au changement, à se rassembler dans les luttes et à nous rejoindre.Nous somme ouvert aux négociations et appellent tout le monde à nous soutenir.

Vient qui veut et qui se sent conserver par le développement de l'île.

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22 août 2013 4 22 /08 /août /2013 12:56
Comores / Citoyenneté économique : Mise au point de Mr Dossar
 Photo: Mohamed Bacar Dossar
 
Mise au point de l’ancien Ministre des Finances Mohamed Bacar Dossar à propos des 11 milliards évoqués par l’ancien Président Ahmed Abdallah Sambi.


J’ai pu lire la phrase suivante attribuée au Vice – Président Mohamed ALI SOILIHI dans la rubrique            « le chiffre » titrée « 3 milliards » parue dans le supplément «  La Lettre Economique » de La Gazette du 21 août 2013 : « Je ne dis pas qu’il n’y avait pas 11 milliards comme l’a indiqué le Président Sambi mais on n’en pas vu, les relevés de la Banque Centrale sont là ». Cette phrase est un peu énigmatique. Le lecteur est en droit de se poser des questions et cela mérite quelques explications.
Alors que j’étais Ministre des Finances, j’ai reçu une lettre n°170/CD en date du 17 février 2011 signée du Vice-Gouverneur de la Banque Centrale qui m’informait d’une résolution du Conseil d’Administration de la BCC au sujet des transferts liés à la citoyenneté économique. Selon cette lettre, le 13 décembre 2010, le conseil d’administration de la Banque Centrale avait pris la décision suivante : « Le Conseil, après avoir débattu des recouvrements des ressources de la citoyenneté économique, a demandé, compte tenu de l’importance des sommes annoncées dans ce programme et de la spécificité de ces opérations, que toutes les dispositions soient prises pour que, à partir de janvier 2011, tous les transferts soient réalisés directement de Banque Centrale à Banque Centrale ».
Donc, par cette décision la Banque Centrale déclarait ne plus pouvoir recevoir les fonds de la citoyenneté économique que si ceux-ci provenaient d’une Banque Centrale. Or il se trouvait que les transferts que nous recevions ne provenaient pas d’une Banque Centrale. En outre, cette décision bloquait un transfert en cours d’un montant d’environ 23 millions euros, soit un peu plus de 11 milliards de francs comoriens. La situation est restée en l’état jusqu’à notre départ du Gouvernement en mai 2011.
Lors de la passation nous avons mentionné l’existence de ce fonds en soulignant qu’il est à la disposition du nouveau Gouvernement. Effet, le fonds n’est pas entré à la Banque Centrale, pour les raisons que j’ai évoquées plus haut mais le nouveau Gouvernement l’a bel et bien utilisé. Sur ordre du Gouvernement, le fonds a financé :
-        Les 50 % du contrat de COLAS portant sur 41 km de route soit environ 3 milliards de francs comoriens, routes Itsandra ; Mutsamudu – Hombo – Pagé ; Fomboni – Mdjoezi;
-        La route Château – Câble de Lyon à Moroni soit environ 750 millions de francs comoriens ;
-        La route Université de Mvouni – Moroni  pour 800 millions de francs comoriens ;
-        Et, actuellement la route Bahani – Mbéni pour 2,3 milliards et Koimbani pour 154 millions ;
Tous ces travaux ont été financés sur ce fonds de la citoyenneté économique, sur des contrats signés par les autorités actuelles, alors comment peut – on dire « on n’en a pas vu ? ». L’ancien Président Sambi n’a pas menti en mentionnant ce montant de 11 milliards de francs comoriens lors de son allocution du 18 août dernier surtout qu’il continue à financer les routes et qu’on présente parfois sous le terme de « fonds propres ».

 
Fait à Moroni le 21août 13
Mohamed Bacar Dossar
Ancien Ministre des Finances

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5 août 2013 1 05 /08 /août /2013 21:20

Compte Rendu de la Réunion

Contre la Censure de la VOIP par Comores Télécom

 

Ne-touche-pas-a-mon-skype.jpgDes consommateurs comoriens se sont réunis aujourd’hui sous la présidence du Président de la FCC Mr SAID ABDALLAH MCHANGAMA au siège de la FCC afin de réfléchir ensemble sur les actions à mener face aux actes délibérés de sabotages de l’Internet par Comores Télécom. Cette réunion a vu la participation entre autres du Président et des membres de l’Association Comorienne des Consommateurs des TIC (ACTIC), des divers professionnels, et de simples consommateurs.

En effet, en cette veille de l’Aid; en cette période d’après BAC où les bacheliers effectuent les inscriptions et éventuellement les entretiens en ligne; au moment où on attend les coordonnées du transfert du membre de la famille en France pour finir le Ramadan; en ces temps où l’activité économique bat son plein; c’est ce moment qu’a choisi la Compagnie Nationale Comores Télécom pour brider l’Internet et ainsi bloquer tous les services de voix sur le réseau Internet en liaison avec les Comores.

L’importance de communiquer pour une population insulaire avec une forte diaspora sans parler des usages professionnels des TIC qui ne cessent de croitre dans le pays ont été souligné par les professionnels du tourisme, de l’imprimerie, des cybercafés, etc... présents à cette réunion.

Après avoir échangé sur la stratégie à adopter vis-à-vis de l’attitude de Comores Télécom, toutes les personnes présentes à cette réunion ont convenu d’entreprendre des actions à court termes visant au rétablissement de la Voix sur IP le plus rapidement possible et à long termes afin de ramener Comores Télécom à respecter le client-roi qui a tant subit de sa part malgré la cherté des services et du manque de qualité. Ceci qu’il soit usager du mobile, du fixe, du Cdma, de MPESSI ou carrément de l’Adsl;  le consommateur comorien des TIC comorien réclame ses droits.

Ainsi à court terme, c’est-à-dire avant l’Aid, les actions suivantes ont été retenues, à savoir :

-L’organisation d’émissions audiovisuels notamment une émission qui s’est déjà tenue à 14 heures aujourd’hui même à la Radio tropique FM et diffusée à 21H

-Une plainte signée par quelques associations de consommateurs et de professionnels sera déposée demain mardi 6 août 2013 à 10 heures à l’Autorité Nationale de Régulation des TIC (ANRTIC) sis à Oasis. (La présence de chacun de nous est exigée).

-Une conférence de presse sera organisée au siège de la FCC à 11 heures demain mardi 6 août 2013

-Un rendez vous avec les autorités est en préparation afin de les informer sur la situation et ses dangers vis-à-vis de l’économie du pays.


Et enfin à long terme, c’est-à-dire six jours après l’aid, Une commission a été mise en place afin de réfléchir et de coordonner les actions à venir qui peuvent s’apparenter à :

-Une journée spéciale qui sera organisée contre Comores Télécom


-Parcourir le pays et réaliser des actions de sensibilisation afin de s’assurer que chaque comorien réalise le crime commis par Comores Télécom et comprenne la nécessité d’agir pour un changement radical.


En gros, voilà ce qui ressort de la réunion d’aujourd’hui par rapport au mépris de Comores Télécom sur le consommateur des TIC comorien.

Fait à Moroni le 5 août 2013

Le Rapporteur

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 19:13

Ci-dessous le communiqué du Ministère de la Justice d'hier en date du 02 novembre 2012 suite au procès relatif à l'assassinat du Lieutenant-Colonel Combo Ayouba qui a eu lieu à Moroni les 1er et 2 novembre 2012 :

COMMUNIQUE

Le Gouvernement de la République prend acte du verdict prononcé par la Cour d’assises de Moroni en son audience du 1er et 2 novembre 2012 statuant sur l’assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba et dont tous les accusés ont été acquittés.

Soucieux du respect de l’indépendance de la Justice mais aussi déterminé à faire tout

pour que la vérité se manifeste et permettre à la famille et aux proches de la victime de faire leur deuil, le Ministère de la justice a donné des instructions fermes aux autorités judiciaires compétentes pour reprendre immédiatement l’enquête afin de rétablir toutes les responsabilités en vue d’élucider l’odieux assassinat du Lieutenant-colonel Combo Ayouba.
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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 19:55

Déclaration Commune

de

la Fédération Comorienne des Consommateurs  FCC  et USUKANI wa MASIWA

 

 

 

La Fédération comorienne des Consommateurs  et Usukani wa Masiwa dénoncent le mépris du gouvernement pour les souffrances qu’endurent le consommateur et les entreprises lourdement  atteints par la hausse du prix des carburants. 

Les discussions menées avec le Président de la République,  la direction de la Société Comorienne des Hydrocarbures et enfin avec le Ministre des finances ont abouti, le dimanche 30/10, à un accord sur l’annulation de la hausse uniforme de 50 KMF, sur le litre de carburant. Cet accord  a été entériné par une réunion  interministérielle. La presse rapporte avoir eu confirmation de l’accord, de plusieurs sources gouvernementales et de la SCH.

Mais le Ministère des Finances  se refuse jusqu’à l’heure de la sortie de cette déclaration à publier l’arrêté d’annulation comme convenu.

Les bilans et pièces comptables communiqués par la SCH prouvent  que les prix d’avant la hausse suffisent largement à couvrir ses achats, les coûts d’exploitation, tous ses frais  et taxes. Le problème de trésorerie (un crédit fournisseur mal expliqué) que l’ancienne direction a utilisé pour semer la confusion au sein d’un gouvernement étonnamment peu regardant, ne justifie pas la confiscation de l’argent des consommateurs pour subventionner la société. Avec une comptabilité transparente, la société peut chercher un prêt auprès des institutions financières.

Usukani wa Masiwa et la FCC sont les premières organisations à avoir saisi le gouvernement sur le problème de l’approvisionnement du carburant.  Tout en prônant  le dialogue nous  avons invité les organisations socio-professionnelles à combattre résolument dans l’unité et le respect de l’autre, la hausse injuste des prix.

Nous avons plaidé pour les journées villes mortes auprès de nos partenaires et œuvré à la forte unité d’action qui a assuré leur succès.

Nos deux organisations ont refusé de se désolidariser du rapport de l’expert qui a donné une image correcte de la situation de la société. Contrairement à ce qui a été affirmé lors d’inutiles polémiques, l’expert a pris plus de temps que celui convenu par les négociateurs pour s’acquitter de la tâche définie par l’arrêté 11-040 du Vice-président chargé du Ministère des finances à savoir « présenter de manière suffisamment clair les coûts variables incorporés à la formation du prix du carburant ».

Avec nos partenaires, nous avons rejeté « les solutions de compromis » formulées le samedi 29/10, par les autorités, à savoir :

-          réduction de moitié de la hausse de 50 F ou

-          maintien des prix de l’essence et du pétrole lampant, accompagné d’une hausse de 100% du prix du gasoil.

Malgré la dénonciation unilatérale de l’expert M. Mahamoudou Ali Mohamed, accusé  de vedettariat et de sombres visées politiciennes, aucune nouvelle donnée n’est venue justifier la nécessité d’une hausse des prix.

Les consommateurs ont suffisamment subventionné la SCH par le surcoût d’environ 200 millions payé depuis la hausse

Nous appelons le gouvernement à s’engager résolument dans la voie de la raison. La population attend impatiemment la parution de l’arrêté d’annulation de la hausse. Outre les effets économiques, cela signifiera que dans notre pays, un pas en avant a eu lieu dans le dialogue entre l’état et la société civile.

Chaque jour de plus avec la hausse est un jour de confiscation de l’argent du consommateur. C’est une manœuvre délibérée et indigne pour contourner l’accord obtenu, et faire payer toute la cargaison livrée au prix contesté et désormais reconnu par le gouvernement comme injuste.

La FCC et Usukani wa Masiwa, comme les autres organisations ont fait preuve de beaucoup de patience et tout fait pour que la colère de la population soit canalisée dans un dialogue civil.

Le gouvernement aurait tort de prendre le civisme des citoyens pour une soumission résignée.

Usukani wa Masiwa et la FCC n’acceptent pas la hausse. Nous continuerons la mobilisation jusqu’à l’annulation de la hausse. Nous appellons les organisations socioprofessionnelles à reprendre le combat.

 

                                                                                              Moroni le 02 novembre 2011

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 21:18

Communiqué de l'AJPRED

ASSOCIATION DES JURISTES POUR LA PROMOTION D’UN ETAT DE DROIT

UNION DES COMORES
HAMRAMBA MORONI BP 850 Tél.269 3336061 / 269 3229968 /

 

COMMUNIQUE

 

L’ASSOCIATION DES JURISTES POUR LA PROMOTION D’UN ETAT DE DROIT est heureuse de porter à la connaissance de l’opinion nationale et internationale, comme l’y oblige l’article 2 point 2 de son statut que l’Etat de droit est résolument en marche aux Comores : le Président de l’Union vient d’annuler le 12 septembre 2011, un décret illégal et anticonstitutionnel, que l’AJPRED a vigoureusement dénoncé dans la presse, devant le Président lui-même, puis devant la Cour Constitutionnelle.

L’Association rappelle en effet que le 23.06.2011, le Président de l’Union avait pris le décret n°11-123/PR nommant conseiller juridique de la Présidence le premier président de la cour d’Appel de Moroni, en précisant en son article 2 que le magistrat « cumulerait » les fonctions et les avantages matériels de ces deux postes.

Dès qu’elle eut connaissance de ce texte, l’AJPRED l’a attaqué devant le Président de la République lui-même, puis, le 4 août devant la Cour constitutionnelle.

Les motifs sont évidents :

  1. Violation de l’article 13 de la loi n°10-00212/AU portant statut de la magistrature : 

« l’exercice des fonctions de magistrat est incompatible avec l’exercice de toutes activités  politiques, de toutes fonctions publiques ou de toute autre fonction professionnelle ou salariée »

  1. 2.    Violation de l’article 28 de la constitution :

« le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif  les juges ne sont soumis, dans l’exercice de leurs fonctions, qu’à l’autorité de la loi…le président de l’union est garant de l’indépendance de la justice. »  

 

Reconnaissant le bienfondé de la requête de l’AJPRED, le Président de l’Union, sans attendre la décision de la Cour Constitutionnelle,    a annulé le décret litigieux par un autre décret datant du 12 septembre 2011.

Le même jour le même magistrat a été affecté au parquet et non au siège d’une autre Cour.

L’AJPRED s’est donc désisté de son action devant la Cour constitutionnelle à son audience du jeudi 6 septembre 2011+

 

L’AJPRED salue le courage du Président de l’Union et sa détermination manifeste à respecter les lois de la République

 

Moroni le 8 octobre 2011

 

Le Président de l’AJPRED

Ali ABDOU ELANIOU

Avocat à la Cour

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29 septembre 2011 4 29 /09 /septembre /2011 21:19


Communiqué du conseil général

 

 

Dans un discours prononcé à New York lors de la 66ème session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations-Unies (Onu) le vendredi 23 septembre 2011, le président de l'Union des Comores, Ikililou Dhoinine, s'est placé sur la trajectoire de ses prédécesseurs en revendiquant une souveraineté comorienne sur l'île de Mayotte et en demandant son retour dans le giron de Moroni. Il a déclaré «nulle et non avenue» la départementalisation de notre territoire obtenue le 3 avril 2011 après 50 ans de combat politique porté par plusieurs générations de Mahoraises et Mahorais, considérant «qu'elle ne doit en aucun cas être considérée comme un fait accompli...». Pour Daniel Zaïdani, président du conseil général de Mayotte, ces déclarations ne peuvent qu'appeler une réaction des élus mahorais. Française depuis 1841, la départementalisation de Mayotte est un processus réclamé par la population mahoraise depuis 1958, bien avant l'indépendance de l'archipel des Comores. Elle n'a pas été imposée par la France, comme Moroni voudrait le faire croire aujourd'hui à la communauté internationale. Les Mahorais ne peuvent que regretter la dureté de la position adoptée par le chef de l'Etat comorien devant les Nations-Unies, le débat sur les 30 prochaines années – qui restent à construire – les intéressant davantage que celui des trois décennies passées.

Mayotte n'est en rien et ne saurait aucunement être responsable de la mauvaise gestion qui frappe l'Etat comorien depuis trois décennies. C'est cette faillite du système qui génère une forte envie à vouloir émigrer vers Mayotte chez les populations laissées pour compte (au péril de leur vie) et non l'instauration d'un visa d'entrée sur notre territoire en 1994. Pour preuve, depuis les velléités sécessionnistes d'Anjouan en 1996, le flux migratoire vers notre île n'a jamais cessé. Que les autorités comoriennes ne cherchent pas à se soustraire de leurs profondes responsabilités sur cette question.

 

S'agissant de l'approche prônée par Ikililou Dhoinine en faveur d'un dialogue tripartite Comores/France/Mayotte, le président du conseil général de Mayotte prend acte de la volonté affichée en faveur d'un retour à la discussion à travers le Groupe de travail de haut niveau (GTHN). Ce processus engagé il y a 2 ans sur initiative française n'a pu aboutir, la partie comorienne s'étant opposée à sa poursuite. Le Département de Mayotte s'est engagé depuis plusieurs années dans une démarche de rapprochement avec tous ses voisins de l'océan Indien à travers une coopération régionale décentralisée, y compris avec les Comores. Si cette coopération devait être déclinée en direction de l'Union des Comores au même niveau qu'elle l'est actuellement avec Madagascar par exemple, une telle coopération passera obligatoirement par la conclusion d'une convention-cadre avec chacune des 3 îles comoriennes. Pour cela, il faudra au préalable une reconnaissance officielle du statut de Mayotte par l'Etat fédéral et les autorités insulaires, car toute coopération suppose une acceptation mutuelle des parties en présence.

 

En ce qui concerne le Département de Mayotte, nous attendons de tous nos partenaires un respect sans équivoque du choix des Mahoraises et Mahorais à demeurer dans la citoyenneté française et européenne, à travers un statut de Département français d'Outremer et de Région ultrapériphérique de l'Union Européenne.

 

Source : Flash Info n°2851 du 29 Septembre 2011

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23 août 2011 2 23 /08 /août /2011 19:17

Vous trouverez ci-dessous le communiqué du député de l'Union des Comores, Abdou Djabir en date de ce jour tendant à "mettre les choses au clair à propos de (mes) contacts à Mayotte".

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

Communiqué du Député Djabir

 

« Je veux mettre les choses au clair »

 

 

1896952975_1.jpg(Photo Archives / Halidi-Blog-Comores)

 

A propos de mes contacts à Mayotte, je souhaite mettre les choses au clair, dans la mesure où le Secrétaire Général de la Présidence et le Ministère des Relations Extérieures n’ont pas attendu mon démenti, ni jugé nécessaire de m’entendre avant de réagir par deux communiqués regrettables.

 

Le Président de l’Union Monsieur Ikililou Dhoinine montre qu’il est préoccupé par les disparitions en mer de ses compatriotes entre Anjouan et Mayotte ; et ce, d’autant plus que la souffrance des familles concernées est l’affaire de toute la nation comorienne. Il a exprimé devant moi, sa volonté de trouver une solution à ce problème par le dialogue avec les Maorais et des actions de la coopération régionale. Son souci est de savoir si oui ou non les élus maorais veulent le dialogue et la coopération régionale. Moi, j’ai donc compris que je pourrai apporter ma modeste contribution, du fait des relations que j’ai nouées à Mayotte pendant plus de dix ans.

 

J’en ai parlé au Président Ikililou, et accepté d’apporter ma contribution, officieusement, dans une affaire difficile, sur un sujet devenu « tabou », où personne ne peut prétendre avoir réussi depuis plus de 36 ans d’indépendance. Il ne s’agissait donc pas, pour moi, d’engager le gouvernement comorien dans des déclarations à caractère diffamatoire. J’ai pris des risques car cela vaut la peine, compte tenu des enjeux humains qui nous interpellent, et qui dépassent largement nos médiocres calculs politiciens. Il s’agit du destin commun des Comoriens.

 

En effet, chaque année, entre Anjouan et Mayotte, de nombreuses vies humaines disparaissent en mer, dans le silence, l’indifférence et l’oubli : pas de deuil national, contrairement aux habitudes acquises, pas de réactions ni mesures énergiques de prévention en matière de sécurité civile.

 

Des enfants dont les parents sont expulsés de Mayotte, ou expulsés eux-mêmes, sont devenus des délinquants notoires, après une rupture scolaire et familiale, ou après une détention dans des conditions inhumaines dans le Centre de Rétention Administratif (CRA) de Dzaoudzi. Sans oublier la difficulté pour nos compatriotes de vivre dans la clandestinité, quotidiennement traqués par la police.

 

Face à ces drames devenus répétitifs, je pense que le silence et l’inertie ne sont pas permis. Il faut réagir et d’abord en parler avec les Maorais.

J’ai donc entamé les contacts avec certains élus de Mayotte dans les limites de mes agissements privés, puisque personne ne trouve d’intérêt à ce déballage incongru dans la presse

 

Par prudence, j’ai évité de me faire accompagner, pour ne devoir assumer que les conséquences de mes actes et non celles des autres.

Mais à peine arrivé ici, la « mission officieuse » avait été divulguée à partir de Moroni et d’Anjouan, où certains élus de Mayotte y ont appris ce que je suis venu faire chez eux. La suite vous la connaissez.

 

Même si j’avais été mis en garde, l’absence à Mayotte du Président du Conseil Général et de M. le Préfet m’a obligé à rencontrer dans un bureau fermé, et en l’absence de  la presse, le 3e Vice-Président, chargé de la coopération régionale.

 

Ce qui a été dit dans ce bureau est différent de ce qui a été diffusé, à mon insu, dans les médias. S’il est vrai que le Vice-Président chargé de la coopération régionale a dit à la presse que j’engageais le gouvernement en tant que conseiller spécial, il aurait exprimé des fantasmes pour séduire ses électeurs. Donc à travers les divulgations surprenantes faites à la presse, et les effets recherchés, il y a eu bel et bien « manipulation » et une volonté de nuire : empêcher le dialogue et les relations normales entre Mayotte et les autres îles de l’Union des Comores entre autres.

 

Moi, je fais ce que mon devoir me dicte de faire, avec le sérieux et le sens de responsabilité qu’on me connaît comme si de rien n’était. Je ne suis pas du genre à brader les intérêts de mon pays, après avoir fait autant de sacrifices pour lui. Les Comores ont tout à gagner dans cette coopération avec Mayotte, Maurice, Madagascar, La Réunion et Seychelles. J’ai compris que dans cette situation, chacun a besoin de l’autre. Donc c’est du gagnant/gagnant, il suffit de se comprendre.

 

Nous avons un beau pays qu’on ne nous a pas appris à aimer, notamment pour dépasser les réflexes bloquants du communautarisme insulaire. Je suis conscient que notre souffrance commune et notre existence comorienne, ainsi que la volonté de construire un destin commun, se heurtent à chaque fois, à la domination et au mépris d’un groupe envers l’autre. Cette situation ne disparaîtra que le jour où ceux qui méprisent les autres prendront conscience de ce qui est méprisable en eux. Ce feu alimente le séparatisme qui a repris de l’activité, avec le risque d’embraser cette fois-ci, Anjouan, la Grande-Comore et Mohéli. Il faut garder de la hauteur. J’ai la volonté d’accomplir ma mission, de contribuer au dialogue et à la coopération régionale, parce que je me sens chez moi à la Grande-Comore, à Anjouan, à Mohéli et à Mayotte.

 

 DJABIR Abdou

Député à l’Assemblée de l’Union,

Professeur à l’université des Comores

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