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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

22 octobre 2024 2 22 /10 /octobre /2024 08:54
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3 septembre 2024 2 03 /09 /septembre /2024 16:21

FUNDI ABOU, NOTRE AMOUR POÉTIQUE  RÉCIPROQUE ...


 Fundi Abou (Aboubacar Ben Said Salim) ( photo : Fundi ABOU en lunette avec Me HALIDI) nous a quittés définitivement (paraît-il) dans la nuit du 2 au 3 septembre 2023. Un an déjà que je m'efforce d'y croire ! Car en réalité, nous ne pouvons pas nous quitter !

Fundi Abou est mon professeur de littérature française et negro africaine du lycée. Il est par la suite devenu  mon préfacier mais surtout un Grand Ami. La poésie a, en effet, créé entre nous un Amour fort et sincère.

Comme je le dis souvent, j'ai eu le privilège ( surtout pas l'occasion) de croiser  Fundi Abou sur mon chemin. Quel hasard ! Quel hasard extraordinaire ! En effet, j'ai fait sa connaissance dans les années 80 au lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni, la capitale des Comores. Il m'a enseigné et appris les littératures française et négro-africaine en seconde et en première (une partie de l'année scolaire). 
Durant ces deux années, il m'a vraiment formé et  beaucoup appris. Il m'a fait aimer la littérature en général  et la littérature négro-africaine en particulier. Sa façon de transmettre le savoir et son comportement m'ont toujours impressionné. Il était devenu un modèle pour moi. je prenais un réel plaisir à chaque fois qu'il parlait en classe, de Prévert , Baudelaire, Victor Hugo, Jean Racine, Verlaine, Mallarmé, Aldous Huxley, Ferdinand Oyono, Aimé Césaire, Sony Labou Tansi, Frantz Fanon, Richard Wright, Wole Soyinka.....

Alors que, la littérature négro-africaine, ne faisait pas partie du programme scolaire officiel aux Comores, il avait pris unilatéralement l'initiative de nous l'enseigner. Il pensait certainement déjà à l'enseignement de la littérature comorienne un jour laquelle était dans un état embryonnaire dans les écoles de notre pays. En effet, alors que Mohamed Ali Toihiri venait de publier chez L'Harmattan " La République des imberbes" (1985) le premier roman de langue française d'un auteur comorien, il n'avait pas hésité à me demander de faire un exposé sur cette œuvre en classe de seconde.

Je me souviens également qu'il m'avait demandé en 1986, dans nos échanges en aparté de lui donner mon point de vue sur  le recueil de poèmes " Miroir des abîmes" du jeune Abdallah Miftahou qui venait juste de paraître. Je me demande même si cet auteur né à Ouani- Ndzuwani ( Comores) qui a publié son œuvre l'année de son obtention du bac à Rouen en France ne serait pas le premier Comorien à avoir fait éditer un recueil de poèmes en français !
À cette période, je ne comprenais rien à la poésie. Fundi Abou était en train de me l'apprendre. Pourtant, il m'avait demandé de lire plusieurs fois ledit recueil de poèmes et de lui faire part de mes impressions.
J'ai compris plus tard que Fundi Abou voulait absolument me faire imprégner de la beauté et de la qualité de ce jeune auteur comorien de surcroît mon oncle maternel. Et peut être suivre son chemin. Et il n'a pas eu tort !
Je reconnais aujourd'hui que ''Miroir des abîmes'', "Un épigone du surréalisme," dont " chaque page renferme une admirable image"  a beaucoup contribué à mon amour pour la poésie. Je continue à le lire et relire.

Fundi Abou, un Grand Monsieur que j'aime beaucoup et respecte profondément m'a  beaucoup appris au lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni aux Comores. Il a aussi grandement contribué à ce que je suis poétiquement. Grâce à lui, j'ai opté, comme lui, pour le monde poétique. 

Fundi Abou m'a fait aimer la poésie et l'écriture. Il m'a fait poète et m'a rendu amoureux du monde poétique. Il m'a appris à utiliser le " je " et la " tu " en poésie. La force du " je" et l'attention de la "tu". Le jeu du " je " et l'amour réciproque du " je " et de la " tu "...

Fundi Abou m'a inculqué  la Pléiade...Baudelaire...Prévert (mon préféré),...Rimbaud (un de mes modèles)... Léopold Sedar Senghor, Aimé Césaire, Tchikaya U Tam'si pour ne citer que ceux-là.

Fundi Abou m'a appris le célèbre poème " Les oiseaux du souci" de Prévert publié dans " PAROLES". Ce poème qui m'habite depuis qu'il n'est plus. Est ce possible que jamais plus ?

Nos chemins se sont croisés et nous avons continué  les mêmes chemins. En réalité, c'est surtout moi qui ai décidé de suivre ses chemins notamment son chemin poétique, son chemin de l'amour... notre amour réciproque...
Je l'ai même eu comme examinateur à l'épreuve d'oral de français du Bac ! Quel hasard ! Je me souviens que ce jour-là, il n'avait pas rater l'occasion de me demander de commenter le vers célèbre de Jean RACINE " Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes..." qu'il m'avait appris en classe de seconde. Il avait choisi exprès de me faire passer en dernier. Ce qui nous avait permis d'échanger sur la littérature ( la poésie surtout) durant au moins 1 heure 30.

Naturellement, quand j'ai décidé de publier mon premier recueil de poèmes 
  " Cris d'ici et d'ailleurs" ( Éditions Komedit 2008), j'ai pensé tout de suite à lui pour le préfacer. Chose qu'il a accepté de faire même si cela lui posait un peu problème compte tenu de notre forte amitié réciproque. Il avait, en effet, peur de violer son sens d'intégrité et d'objectivité intellectuelles auquel il était très attaché. M'avait-il chuchoté avec son sourire habituel !

Fundi Abou est aussi le Préfacier de mon deuxième recueil  intitulé " À la reconquête de mes Lunes" et publié aux  Éditions Coelacanthe en 2014. Chose à laquelle je tenais tant. Il a hésité mais il l'a fait. Quel amour ! Un amour réciproque ! Un amour poétique ! Je lui en suis très reconnaissant.

Effectivement, Fundi Abou était surtout devenu mon AMI  comme il le dit lui-même dans la préface de mes " Cris d'ici et d'ailleurs ". 
Mon Fundi et Ami adoré Abou. Tout simplement.
Tu resteras à jamais dans mon cœur.
Je continue à t'offrir mes prières, mon  Fundi et Ami adoré Abou.  

Je continue et continuerai à lire ton recueil de poèmes '' Mutsa, mon amour...'',
 publié aux éditions Coelacanthe en 2014, car dans cette belle œuvre, à travers tes souvenirs, combats, amours... tu t'exposes. Une belle poésie autobiographique et fluide.... Un mélange de ton histoire personnelle et de celle de notre .... ton pays, les Comores que tu aimais tant...que j'aime tant. Ta poésie me sourit et me caresse. Même si dès fois, je lui offre mes larmes, le plus souvent, je lui jette mes éclats de rire. Elle est douce et simple.  Son agressivité est tendre. Comme toi Fundi Abou.

Je relis et relirai aussi  un de tes chefs d'oeuvres, le roman  " Le bal des mercenaires" publié en 2002 chez KOMédit. Une oeuvre magistrale ! Un vrai régal.
Un mélange d'amour et de violences ; la lourdeur du poids des traditions,  des moeurs.... Un roman qui aborde aussi une partie de l'histoire des Comores : le mercenariat des années 80. 
J'aime particulièrement ton style mon cher Fundi Abou : fluidité, concision et plein d'humour. 

Je retrouve tout simplement dans ton oeuvre,  mon prof de littératures française et negro africaine du lycée de Moroni qui m'epatait et m'impressionnait. 
Des Miloude et Mkaya,  les deux personnages principaux de ton roman ?  Les Comores en ont vraiment besoin. Comme les Fundi Abou.....
Repose en paix cher Fundi et Ami Abou !

Halidi Allaoui
Avocat et poète 

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10 mars 2024 7 10 /03 /mars /2024 09:31

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES / 2024

MADAME DOULFAT KAMIL : LA FEMME COMORIENNE DU DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE 

 Née en 1956 à Ouani- Ndzuwani (Comores), Madame Doulfat Kamil  connue surtout par son nom d'épouse " Madame Dhilkamal " est titulaire d'une licence de mathématiques obtenue à l'université de Paris 7 en France.
Elle a enseigné pendant plusieurs années les mathématiques au lycée de Mutsamudu de Ndzuwani.
Je me souviens que dans les années 80, elle était réputée être une enseignante incorruptible et intransigeante.

Parallèlement, cette mère  de 4 enfants s'est toujours engagée pour le combat pour la femme et a milité avec force dans le développement communautaire aux COMORES.

Dans les années 90, elle a participé à la conférence internationale sur la décennie organisée à Nairobi ( Kenya). De plus, elle a toujours été très active dans différentes associations féminines et associations oeuvrant pour le développement communautaire notamment dans sa ville natale. Elle est d'ailleurs membre fondatrice de l'association comorienne pour le bien être familial ( ASCOBEF).

C'est donc naturellement qu'en 1994, Madame Doulfat Kamil est choisie pour participer à la mise en place  du Fonds d'Appui au Développement des Comores ( FADC) et devenue sa Directrice régionale de Ndzuwani jusqu'en 2009, date à laquelle elle est nommée Directrice nationale. Poste quelle occupera avec brio jusqu'en 2017. Il s'agit d'une institution qui a été créée par le gouvernement comorien pour canaliser des fonds vers les communautés les plus démunies.

Durant toutes ses années, Madame Doulfat Kamil était sur le terrain partout dans son pays afin d'appuyer les communautés villageoises à prendre en charge leur développement. 

Profitant actuellement de sa vie de retraitée, Madame Doulfat Kamil a toujours fait preuve d'humanisme, de rigueur et d'honnêteté dans ses différentes responsabilités. 
Elle doit servir d'exemple aux jeunes Comoriennes et Comoriens.

Halidi Allaoui 

08/03/2024

 

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27 décembre 2023 3 27 /12 /décembre /2023 08:25

Une interview intéressante en shikomori de Madame Sittou Raghadat Mohamed, Présidente de la CNDHL ( Commission Nationale des Droits de l'Homme et des Libertés) des Comores accordée à l'ORTC dans son  émission " le Matinal "  du mois de novembre dernier. Elle aborde divers sujets :  la Masculinité positive,  la CNDHL, les combats de la femme comorienne....

CLIQUEZ SUR LE LIEN CI-DESSOUS POUR ACCEDER À L'INTERVIEW 

 

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30 mars 2023 4 30 /03 /mars /2023 15:38

Dr Chifaou Abdallah

Me Nazlie Ainouddine 

Mme Neymat Abou-Jaffar 

 

 

JOURNÉE INTERNATIONALE DE LA FEMME/  8 MARS 2023 :
JE FEMME 

 

Que j'aime les étoiles lunaires qui brillent partout !

 

À l'occasion de la journée internationale de la femme célébrée le 8 mars dernier,  je vous fais découvrir trois jeunes femmes comoriennes talentueuses parmi tant d'autres qui ont attiré mon attention. Elles vont  faire parler d'elles dans quelques années. J'en suis quasiment certain. Elles excellent et impressionnent :

 

- Dr Chifaou Abdallah, Neurologue

Diplômée de différentes universités françaises (Pierre et Marie Curie - Paris, Lille, Lorraine) et bardée de diplômes ( Doctorat en médecine, DIU Clinical neurophysiology, DIU movements discordes, Master's degree, Neuroscience, DIU Epileptology)  elle  a exercé de 2010 à 2018 au CHU de Nancy. Elle travaille actuellement au Canada. Elle est discrète mais très efficace et compétente. Elle excelle dans son domaine professionnel et au-delà des pays où elle exerce. Ses interventions dans les conférences et dans le milieu médical interpellent les spécialistes.

 

- Maître Nazlie Ainouddine, Docteur en droit et Avocate

En 2020, elle a soutenu avec brio une thèse doctorale sur un sujet juridique passionnant ( L'évolution de la contrainte par corps du 16ème au 20ème siècle) à l'université de Poitiers (École doctorale Droit et Sciences politiques Pierre Couvrat). Après l'obtention d'un Master 2 de fiscalité des affaires et de  fiscalité appliquée en 2021 et du CAPA (certificat d'aptitude à la profession d'avocat) en 2022, elle a prêté serment le 18 janvier dernier devant la cour d'appel de Paris pour exercer la profession d'avocat.
Ma Consoeur Nazlie Ainouddine avec qui j'ai eu l'occasion de travailler lors d'un stage effectué  à  mon cabinet est une femme d'une grande intelligence dont les qualités professionnelles,  morales et humaines  ainsi que l'étendue des connaissances juridiques et la rigueur sont incontestables.

 

- Neymat Abou-Jaffar, Senior Meeting Planner evenementiel et communication, Présidente de l'association Ebony Magic Girl et Photographe

Diplômée d'un Master 2 en Gestion des PME UE mention économie et société ( Université Paris X - Nanterre), elle est Senior Meeting Planner evenementiel et communication dans un grand Groupe en France. Elle excelle dans son milieu professionnel et laisse ses marques partout où elle intervient aussi bien en France que dans d'autres pays.
C'est une jeune femme qui aime aussi les combats honorables. Ancienne Présidente de l'association des Tirailleurs comoriens en France, elle est actuellement la présidente de l'association Ebony Magic Girl qui lutte contre l'endométriose ( c'est d'ailleurs grâce à elle que j'ai découvert cette maladie). Elle ne ménage pas ses efforts pour sensibiliser les gens ( intervention dans les médias, conférences, rencontres...), organiser des galas et mobiliser des fonds pour la recherche liée à cette douloureuse maladie gynécologique. 
Elle est aussi Photographe. L'on trouve ses oeuvres photographiques sur les réseaux sociaux et dans des expositions organisées en France et aux Comores ( NAJ PHOTOGRAPHY).

 

Bonne chance et belle réussite Mesdames. J'attends avec impatience les échos sur vous...vos pas.....RDV dans quelques années

 

Halidi Allaoui 

 

 

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29 mars 2023 3 29 /03 /mars /2023 10:47

Abdouroihamane ABASSE alias SABASSE ( photo Archives ) qui était le Président et un des fondateurs de l'AOFFRAC ( Association Ouanienne-Floirac-France-Comores ) est décédé le 29 mars 2021 en Gironde ( FRANCE).

En ma qualité de membre et d'ancien Président de L'AOFFRAC, je m'approprie les termes de la lettre ci-dessous publiée ce jour sur la page Facebook de notre association. 

Nos complicités et relations étaient multiples,  fortes et inextricables. 

Halidi Allaoui 

 

2 AN DÉJÀ !
NOUS NE T'OUBLIONS PAS ET NE T'OUBLIERONS JAMAIS ET MERCI INFINIMENT CHER  PRÉSIDENT SABASSE

 

Cher Président, SABASSE ( Abdouroihamane ABASSE),

 

Tu nous a quittés le 29 mars 2021 à Bordeaux en Gironde ( FRANCE). Cela fait déjà  2 ans aujourd'hui. 

 

Qu'est-ce que tu nous manques ! Quelle grosse perte pour nous toutes et tous et pour ton....notre association qui a du mal à se relever !

 

Aucun membre ou sympathisant de L'AOFFRAC  ( Association Ouanienne de Floirac- France- Comores) ne t'oubliera.

 

Merci infiniment d'avoir contribué à la création de ton... notre association.
Merci infiniment  pour ton apport inestimable à ton...notre association.

 

Tu nous manques et manqueras toujours et profondément.

 

L,'AOFFRAC sans toi n'est plus et ne sera plus l'AOFFRAC. Sans toi, l'ambiance aoffraquienne n'est plus. Helas !

 

Repose en paix cher Président,  ami, papa, papi...SABASSE. Toi qui as été tout simplement le meilleur d'entre nous.

 

 Tu es et seras toujours là tant que nous sommes et serons là. Nos coeurs sont ton tombeau.

 

Aujourd'hui, nous prions toutes et  tous pour toi, chacun à  sa façon et partout.

 

MERCI INFINIMENT CHER PRESIDENT SABASSE

 

Tous les membres de l'AOFFRAC

 

Source : page Facebook de L'AOFFRAC / 29 mars 2023

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28 mars 2023 2 28 /03 /mars /2023 12:34

ÉLIMINATOIRES/ FOOTBALL/ CAN 
COMORES C. CÔTE D'IVOIRE 
28 MARS 2023

ALLEZ NOS COELACANTHES 
ALLEZ LES COMORES 

Moi enfant de la Lune,
Moi enfant Coelacanthe, 
Aujourd'hui 
Je suis vert 
Vers la victoire 
Je rêve de vivre
La même émotion
La même  aura
De  notre commentateur fétiche 
Comme l'année dernière 
La même joie aussi
Le même bonheur aussi 
Allez les  VERTS 
Allez les COELACANTHES 
Allez les COMORES 
Que retentisse 
Udzima wa masiwa
Un peu partout 
Que la lune brille 
Gagnons ensemble 
À MORONI
Aux COMORES 
Contre la CÔTE D'IVOIRE 

Halidi Allaoui 

 

#VeriPiya  #Comores

 

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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 12:39

Madame Nissoiti ( Hassanati) KELDI épouse DIABY ( photo ci-dessus), une de mes premières, ma lune exceptionnelle de Côte d'Ivoire  honorée dans son pays d'origine, les Comores 

Il était temps ! Je l'attendais depuis longtemps car elle le mérite amplement. 

Enfin, c'est arrivé le 9 mars dernier au palais du peuple de Moroni,  la capitale des Comores lors de la cérémonie solennelle de remise de prix aux femmes leaders comoriennes dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme.

Madame Nissoiti ( Hassanati) KELDI  épouse DIABY a, en effet, fait partie des Femmes comoriennes honorées ce jour là. Elle a reçu le prix d'honneur pour " ses nombreuses actions qu'elle mène à l'endroit des ressortissants comoriens de la Côte d'ivoire et dans les différents domaines des développements de l'union des Comores " selon Madame la Gouverneure de Ngazidja.

Merci infiniment à Madame la Gouverneure de Ngazidja,  une des îles des Comores pour ce choix juste et mérité. 
Honorer Madame Nissoiti ( Hassanati) KELDI épouse DIABY dont j'ai publié le portrait l'année dernière (cliquez sur le lien suivant :  ( http://halidiallaoui.over-blog.com/2022/03/potrtrait/comores-nissoiti-hassanati-keldi-epouse-diaby-une-des-premieres-aux-comores.html ), c'est tout simplement récompenser l'excellence,  le combat pour l'égalité femmes/hommes et le dévouement.

Toutes mes félicitations à Madame Nissoiti DIABY....Maferesheo malibwavu Bweni Hassanati KELDI wa mahaba watru.  
Continue à nous montrer le bon chemin à suivre et à nous offrir notre fierté.

Halidi Allaoui 

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27 mars 2023 1 27 /03 /mars /2023 12:09

SPORT /BASKET-BALL/ COMORES : LA VILLE D'OUANI AU SOMMET DU BASKET-BALL COMORIEN

AS FAIGAFFE CLUB D'OUANI 

USHINDZI CLUB D'OUANI

Un grand bravo et toutes nos félicitations à  USHINDZI ( Hommes) et à A S FAIGAFFE ( Femmes), deux clubs de la ville d'OUANI - NDZUWANI ( COMORES ) sacrés champion et championne des COMORES de Basket-ball il y a quelques jours. 

En effet, Ushindzi club d'Ouani a battu  Djabal basket Iconi sur le score de 67 á 45. Quant à l'AS Faigaffe club d'Ouani, elle est devenue championne des Comores de Basket-ball après sa victoire face à Olympique de Moroni sur le  score de 52 à 40.

Content de constater que la ville d'OUANI continue à exceller dans le monde de BASKET-BALL aux COMORES. 

Merci de continuer à nous offrir notre FIERTE. 

 

Halidi Allaoui 

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