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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

16 octobre 2017 1 16 /10 /octobre /2017 22:08

Vous trouverez ci-dessous une copie de la loi votée le 22 juin 2017 par l'Assemblée de l'Union des Comores instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l'accès aux fonctions nominatives et électives que nous appelons communément '' loi sur la parité hommes-femmes''

Nous attendons maintenant son décret d'application.

À quand son décret d'application ?

 

Comores / Droit / Genre : Loi du 22 juin 2017 sur ''la parité hommes-femmes ''
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21 mai 2016 6 21 /05 /mai /2016 11:45
Mes yeux et mes oreilles sont en ce moment à Mayotte.
En France, on n'a pas le droit de faire expulser qui que ce soit d'un logement, terrain... sans décision de justice C'est une question d'application stricte et de respect du droit dans un pays qui se proclame État de droit.
Le droit concernant les expulsions locatives ou des occupants sans droit ni titre est le même pour tous. Rien ne permet de l'appliquer différemment à Mayotte.
Ne cautionnons,donc, pas les actes barbares et arbitraires à Mayotte. Cela n'a rien à voir avec le contentieux international qui oppose l'Etat comorien à l'Etat français sur cette île ou le problème des kwasa kwasa.
En France, détruire, dégrader ou détériorer volontairement (voire même involontairement) le bien appartenant à autrui en employant des moyens dangereux (incendie...) est sévèrement sanctionné par la loi pénale. Pourtant c'est ce qui se passe actuellement à Mayotte. On voit même sur des vidéos diffusées sur internet certaines personnes notamment des mères de famille le faire avec allégresse et en dansant ! ....
Refusons la barbarie et l'arbitraire à Mayotte. C'est une question de respect et de l'application stricte du droit. Cela n'a rien à voir avec le contentieux international qui oppose l'Etat comorien à l'Etat français sur cette île ou le problème des kwasa kwasa.
Halidi Allaoui
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9 décembre 2014 2 09 /12 /décembre /2014 12:58

Source : http://www.alwatwan.net/index.php?home=actu.php&title=Barreau-de-Moroni-Ali-Abdou-Elaniou-rayA-de-la-liste-des-avocats&actu_id=7251

Barreau de Moroni : Ali Abdou Elaniou rayé de la liste des avocats

08 décembre 2014


Le Conseil de l’ordre des avocats a communiqué, jeudi 4 novembre, la liste des avocats légalement inscrits au barreau de Moroni. Cette liste, composée de seize avocats et de vingt-quatre avocats-stagiaires, vient d’être adressée à la Cour d’appel et sera bientôt transmise à toutes les instances concernées.
La grande surprise de ce tableau de l’ordre des avocats est l’absence de Ali Abdou Elaniou, considéré jusqu’ici comme le doyen des avocats comoriens. Intrrrogée sur ce sujet, la bâtonnière Harmia Ahmed a répondu que l’intéressé «n’était pas inscrit au barreau de Moroni».

Pour rappel, Ali Abdou Elaniou avait demandé à la Cour d’appel d’annuler la délibération du 11 février du conseil de l’ordre ainsi que l’élection de la bâtonnière. Il avait également soulevé le problème de l’incompatibilité des fonctions d’avocat et celles de consul de Sénégal qu’occupe aujourd’hui Me Harmia Ahmed.

«Nous avons demandé à la Cour d’Appel de prononcer l’irrecevabilité de la demande de Ali Abdou Elaniou car il n’est pas inscrit au barreau de Moroni. Etant donné qu’il n’a pas la preuve de son inscription, il n’a pas les capacités d’attaquer une quelconque délibération prise par le conseil de l’ordre», estime le bâtonnier.

Au cours de son intervention, Harmia Ahmed a fait savoir que la porte n’était pas définitivement fermée pour ‘’l’ancien’’ avocat du barreau de Paris. «S’il fournit la preuve qu’il est inscrit, nous procéderons à un rectificatif de la liste», dit-elle.

Me Ali Abdou Elaniou se demande, pour sa part, si l’omission de son nom sur le tableau de l’ordre des avocats est «une erreur ou une plaisanterie». Selon lui, il s’agit «d’une plaisanterie de mauvais goût». «Si je ne suis pas avocat, sa prestation de serment (Ndlr: de Me Harmia Ahmed) est nulle; donc, elle non plus n’est pas avocate. Je l’ai présentée comme avocat stagiaire, j’étais son patron de stage et son protecteur, car Me Toinette ne voulait pas d’elle parce qu’elle n’avait pas sa Capa». Ambiance!

Pour Me Elaniou, deux recours ont été portés devant la Cour d’Appel pour demander, d’une part, l’annulation de la délibération prise par le conseil de l’ordre le 11 février et, d’autre part, l’annulation de l’élection du bâtonnier et celle du conseil de l’ordre. Si le premier recours a été vidé le 17 mai, «le deuxième, porté le 22 mars dernier par 4 avocats (Me Ali Abdou Elaniou, Me Fahmi Saïd Ibrahim, Me Mourad Saïd Ibrahim et Me Fatoumia Zeine) n’a pas été vidé. Elle n’aurait pas dû signer un tableau alors que sa place de bâtonnier
n’est pas encore sûr».

Mm

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3 décembre 2014 3 03 /12 /décembre /2014 18:43

JUSTICE / NDZUWANI / COMORES : QUAND UN PUISSANT DIRECTEUR D'UNE SOCIÉTÉ D’ÉTAT MONTRE SES BICEPS ET MENACE UN JUGE D'INSTRUCTION

Décidément, il n'est pas du tout facile d'être magistrat aux Comores.

Il y a quelques mois, c'était un substitut du Procureur qui a été malmené et menacé par un haut gradé de l'armée sur l'île de Mwali pour la simple raison qu'il ne cédait pas à ses petits chantages.

Toujours sur l'île de Mwali, il y a quelques semaines c'était un Ancien Maire et leader politique qui avait humilié en public dans un stade de football le Procureur Général. Car il ne digère pas le fait qu'il avait déjà eu affaire à la justice.

Maintenant c'est sur l'île de Ndzuwani qu'un PUISSANT DIRECTEUR D'UNE SOCIÉTÉ D'ETAT montre ses biceps au doyen des juges d'instruction, Monsieur Chamsidine Ali Sidi saisi hier matin pour instruire la fameuse affaire de découverte de plusieurs kilos de cannabis caché dans un mobilier en provenance de Madagascar.

La grave faute du magistrat est d'avoir décidé de placer en détention provisoire le frère de notre DIRECTEUR auquel le mobilier en question était destiné.

Eh oui il ne fallait pas toucher à un membre de sa famille.

Dès qu'il a appris la nouvelle, notre puissant DIRECTEUR n'a pas hésité de téléphoner le juge Chamsidine Ali Sidi pour le menacer.

Pire encore et pour montrer qu'il n'a peur de personne, il s'est carrément rendu hier à Ouani, la ville natale du Magistrat pour vociférer ses insultes et menaces. Fort heureusement, il n'a pas croisé sur son chemin ce magistrat qui ose toucher à un membre de sa famille !

Et comme le ridicule ne tue pas, selon des témoins oculaires, notre puissant DIRECTEUR a même lancé un ultimatum au juge Chamsidine : " je lui donne trois jours pour le libérer sinon il verra qui je suis".

L'attitude inadmissible de notre PUISSANT DIRECTEUR a contraint le Magistrat menacé, insulté et humilié à déposer plainte pour outrage.

Oui notre Directeur est un proche du Président de l'Union des Comores,

Oui notre Directeur est connu pour son caractère agressif et violent,

Oui notre Directeur a des biceps,

Oui notre Directeur est puissant

Oui notre Directeur se croit être au dessus de la loi

Oui notre Directeur veut piétiner la justice dès l'instant qu'elle touche à son frangin

Mais il est hors de question de le laisser étrangler la justice, intimider, menacer, insulter et humilier les magistrats qui veulent juste travailler aux Comores.

Nous dénonçons avec force ce comportement dangereux pour le bon fonctionnement de la justice.

MH

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17 juillet 2013 3 17 /07 /juillet /2013 19:57

Vous trouverez ci-dessous la liste des candidats admis au premier examen d’accès à la formation professionnelle des avocats, organisé aux Comores, session 2013, par le Ministère de la justice, l’ordre des avocats et le Centre Universitaire de Formation Permanente (CUFOP) :

• Djamal-el-dine Bacar
• Faiza Said Bacar
• Hadji Chaabani Mohamed
• Mohamed Nassur Said Ali
• Kourachiat Mohamed Soihir
• Aicham Itibar
• Said Mohamed Said Tourqui
• Mze Mouigné Idriss
• Ismaël SAADI
• Youssouf Mohamed Hassane
• Madiane Mohamed Issa
• Ahmed Ali Abdallah
• Feissoili Ali Oubeidi
• Moudjahidi Abdoulbastoi
• Mohamed Abderemane
• Omar Moegni Hamza Said
• Ibrahima Nadjati
• Mouzaoui Amroine
• Moindjie Hamadi
• Sounnatillah Soulé
• Kamardine Mohmed
• Youssouf Imani Hamadi
• Said Anibou Ouzali
• Zaharai Ibrahim
• Fahardine Mohamed Abdou
• Mohamed Rafiou Ahamada
• Said Issa Mdahoma

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 21:05
Le juge Rachadi donne sa part de vérité
Le juge Rachadi persiste et signe sur son enquête dans le cadre de l’assassinat du feu colonel Combo Ayouba, ancien chef de corps de l’armée comorienne. Dans un enregistrement vidéo destiné au chef de l ’Etat, et dont La Gazette des Comores s’est procuré une copie, le juge Rachadi reconstitue avec plus de détails le dossier de l’inculpation avec une intime conviction que la piste qu’il a suivie est la bonne. Un enregistrement qui intervient alors qu’il est suspendu. Dans un Cd envoyé au président de la république le magistrat s’expliquait sur les accusations portées contre lui lors du procès et surtout après, car suspendu par le ministre de la justice.

Flanqué d’une chemise blanche et cravate, bien installé au fond d’un coussin en cuire, le visage serein, le juge Rachadi reconstitue avec plus de détails dans une vidéo d’une quarantaine de minutes le déroulement de l’enquête sur l’élimination par arme à feu du Colonel Combo Ayouba, jusque là, chef de corps de l’armée nationale de développement (AND). D’emblée, il commence par des versets du coran, une manière d’afficher sa foi, car l’homme dit être conscient que sa vie est danger.


Pour le dossier du Dr Assad, Ibroihim papa et Faouzia inculpés pour faut témoignage, le juge Rachadi dit s’appuyer sur des pièces remises par le procureur de la République de l’époque parmi lesquels un CD dans lequel est enregistré le témoignage de Faouzia qui aurait dit être présente au coté de Combo au moment de son exécution. « Après avoir visionné ce CD, j’ai constaté que c’est un montage et que le Dr Assad y est pour quelque chose », fait savoir ce juge d’instruction en instruction judiciaire. Selon lui, les enquêtes menées par la police sur ce dossier, lui ont donné raison.


Sur le dossier des trois militaires inculpés pour planification et exécution de ce haut gradé de l’armée comorienne, le juge Rachadi persiste et signe sur leur culpabilité. Dans cet enregistrement, il explique avec précision de la planification à l’exécution, mais aussi les pièces à conviction retrouvées soit sur le lieu du crime, soit au domicile des « exécuteurs ». Rachadi confirme que l’enquête avait révélé « deux tentatives échouées commandités par les mêmes personnes, l’une à la sortie du camp militaire de Kandani et l’autre sur le chemin de la cérémonie d’un Madjliss, d’après les accusées».


Et le juge Rachadi de se défendre d’être un fossoyeur. « Un juge d’instruction cherche des indices et non seulement des preuves. Et ce sont ces indices qui m’ont permis de les inculper », a-t-il conclu. En outre, il balaye d’un revers de la main les faits qui lui sont reprochés, d’avoir torturé les prévenus et de s’introduire à la maison d’arrêt pour interrogation et d’avoir pris comme maitresse l’épouse d’un condamné.

Cet enregistrement intervient alors que le juge Rachadi est suspendu de son dernier poste au tribunal de Fomboni. Il serait au cœur d’une enquête de l’inspection judiciaire. Joint au téléphone, le juge Rachadi a refusé tout commentaire dans cette affaire surtout qu’il dit «n’avoir pas vu le rapport de son audition auprès de l’inspection judiciaire ». D’ailleurs, on se demande où est passé l’enquête sur ce meurtre odieux. Après le procès qui a vu l’acquittement des trois principaux accusés dans cette affaire, seul le juge Rachadi semble inquiété. Et pourtant, « le parquet et la chambre d’accusation avait un œil sur ce dossier ».


Maoulida Mbaé

 

Source : http://www.lagazettedescomores.com

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 23:43

 

      Vous trouverez ci-dessous une lettre ouverte de Maître ELANIOU, avocat au barreau de Moroni (COMORES) en date du 23 février 2013 destinée au gouvernement comorien.

 

 

Source : http:// masiwamane.over-blog.com/ article-justice-et-des-11562107 0.html

 

 

LETTRE OUVERTE

    23 février 2013  

 

  A

 

MONSIEUR LE MINISTRE DES RELATIONS EXTERIEURES
MONSIEUR LE MINISTRE DE LA JUSTICE
DE L’UNION DES COMORES

 

 -

Messieurs les Ministres,

Notre justice connait depuis quelques mois déjà une agitation extraordinaire au sens propre du mot.

Le 6 décembre 2012, un substitut du Procureur de la République du parquet de Moroni s’est permis de décerner mandat de dépôt contre un avocat qui n’a fait que son devoir d’assister ses clients ; qui pis est, l’incarcération s’est déroulée en violation de toutes les règles de la procédure, comme l’ont démontré à la barre tous les avocats du barreau de Moroni, unis autour de leur confrère.

L’audience plutôt kafkaïenne s’est pourtant achevée sur une condamnation lourde de…6 mois d’emprisonnement !!!


Quelques semaines après, le 20 février 2013, ce fut le tour des jeunes magistrats de déclencher un mouvement de grève pour protester contre l’arbitraire et la gabegie dans l’administration judiciaire, et partout dans la presse internationale, ce jugement sans appel : « la justice comorienne n’est plus crédible ! »

Malheureusement, Monsieur le Ministre, aucun juriste, à moins d’être flagorneur ou partisan, ne saurait dire le contraire.

J’en veux pour preuve l’incroyable collaboration que vous voulez imposer aux juridictions comoriennes avec l’occupant de l’île comorienne de Mayotte. 

Il semblerait en effet que les autorités judiciaires de l’occupant entendent arrêter « l’immigration clandestine » en associant nos juges dans la besogne et ils n’ont trouvé rien de mieux que d’ouvrir en zone occupée une information judiciaire confiée au juge BOEHRER, qui a immédiatement saisi d’une commission rogatoire internationale les juges comoriens se trouvant en zone libérée.

Le crime reproché aux mis en examen par le juge BOEHRER c’est d’avoir essayé de se rendre d’un point du territoire comorien (Anjouan) à un autre point (Mayotte.)

 

Cette commission rogatoire « internationale » a été adressée au Ministre comorien des relations extérieures par l’autorité occupant l’île comorienne de Mayotte pour être exécutée par le Ministre comorien de la Justice.

Traduit en langage simple, cela veut dire que l’autorité qui occupe une partie de notre territoire (Mayotte) vous demande de reconnaître que cette partie du territoire lui appartient définitivement, relève de sa nation, (la France) et que vous acceptez que les Comores n’ont que trois pattes comme dirait feu le Président ABDALLAH.

Exécuter cette commission, c’est accepter la sécession.

 

Evidemment, dans un pays où la justice n’est pas malade, cette commission serait tout simplement jetée à la poubelle, avant même d’arriver au ministère de la justice.

Je suis au regret de constater que non seulement, vous avez accepté de l’exécuter mais vous avez offert à l’occupant l’occasion de savourer une double victoire, puisque vous lui avez permis de venir faire lui-même dans la partie non occupée, en l’occurrence ANJOUAN, l’enquête judiciaire, se substituant ainsi au juge comorien.

M.BOEHRER, en effet, après une mission exploratoire qui s’est déroulée dans votre ministère dans des conditions qui l’ont surpris lui-même, revient en force avec « trois enquêteurs » , entendez trois policiers pour faire l  a police dans la zone libérée. Il s’agit de :

1.     Gilles REY, capitaine, commandant de la section des Recherches de        Pamandzi 

        2.     Thomas SHNEIDER, maréchal des logis-chef à la Section des                  Recherches de Pamandzi

        3.     Olivier PERRAN, adjudant au Groupement d’Intervention Régional de        Mayotte

En langage clair cela a un nom : faire entrer les loups dans la bergerie !

 

Il ne fait aucun doute que tous les dégâts quels qu’ils soient, matériels juridiques, humains, que ces loups pourraient causer, relèveraient entièrement de votre responsabilité.

je crois savoir que le juge d’instruction comorien spécialement chargé de servir de couverture à l’opération a été nommé par… décret présidentiel (!!!) doyen des juges d’instruction. Dois-je rappeler que la nomination du doyen des juges est une simple mesure administrative relevant de la compétence du président du Tribunal et qu’il est pour le moins curieux qu’on ait voulu enlever d’en haut cette prérogative à ce magistrat ? ?

Comme je comprends les jeunes qui ont refusé de salir leur robe neuve en participant à cette mascarade !

Je n’aborde pas dans cette lettre les aspects juridiques de cette commission rogatoire suis generis, qu’on ne peut trouver nulle part ailleurs dans le monde, mais je suis prêt à les exposer et à les expliquer « partout où besoin sera » selon la formule bien connue des auteurs de décrets.

 

je me permettrai simplement de vous rappeler que cela fait 38 ans que les Comores se sont libérées (partiellement, hélas !) de la colonisation française et qu’il n’est plus possible de continuer à ignorer le peuple comorien en agissant en son nom sans le consulter, sans consulter sa représentation nationale,

le Gouvernement de l’Union est responsable devant le peuple et c’est seulement ce peuple qui peut lui donner des ordres.

Dans sa lettre du 30 janvier 2013 l’Ambassadeur de France auprès de l’Union des Comores « prie le Ministère des relations extérieures de bien vouloir remercier d’ores et déjà les autorités judiciaires comoriennes pour leur disponibilité, leur diligence, et leur indispensable collaboration dans la conduite de ce dossier sensible. »

C’est, à peine édulcoré par la fausse courtoisie diplomatique, le « nandodje » de Baumer ou de L. Humblot.

 

Le peuple comorien ne peut pas accepter qu’un colonisateur sans vergogne donne l’ordre aux ministres du gouvernement comorien de piétiner le drapeau, la constitution et la législation de l’Union des Comores…… Jamais ! Et l’Histoire qui n’oublie rien s’en souviendra !

 

Vous devez des explications au peuple de votre pays et c’est pour cela que j’ai décidé de vous adresser une lettre ouverte. Les citoyens comoriens partout dans le monde vous regardent et vous écoutent.


 Ali ABDOU ELANIOU

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 14:07

Communiqué

Affaire Machouwa-Express/Présidence de l’Union

Dans son audience  du 7 février 2013, la Cour Suprême de l’Union des Comores a statué sur l’affaire du bateau Machouwa-Express contre la Direction de la Présidence  chargée de la Défense de l’Union des Comores.

Le personnel du Bateau Machouwa – Express  a accueilli avec grande satisfaction et joie la délibération  de la Cour Suprême sur cette affaire qui a duré plus de cinq (5 ans) et qui a perturbé et paralysé les activités de l’entreprise, la comorienne de Transport,  jusqu’à présent.

Le Personnel du Machouwa-Express félicite  les membres de la Cour suprême de leur loyauté et  leur adresse ses vifs remerciements.

Le Personnel du Machouwa-Express  est convaincu que la Présidence de l’Union, dans le cadre de la politique de  soutien des entreprises de transports maritimes en difficulté tant prônée par les autorités, procédera  au paiement immédiat de la somme de treize millions sept cent quatre vingt quatre mille neuf cent six francs comoriens ( 13 784 906 FC) tel qu’il est ordonné par la Signification-Commandement REP n°33/12/HJM du 20/02/2012 issue du jugement du Tribunal de Première Instance de  Moroni n°073/11 du 05/07/2011 et  de l’Arrêt de la Cour d’appel des Comores n°84/11 du 28/12/2011. Ainsi, Machouwa-Express reconnu et apprécié par les passagers de par sa rapidité et son confort pourra reprendre la desserte entre les îles en toute quiétude.
Moroni le 8 février 2012
Zarianty Mounir
Directrice du D.A.F de la C.T
 
 
Historique de l’affaire Machouwa-Express/Présidence de l’Union
Rappel des faits :
A la demande des Autorités comoriennes, à la date du 2 novembre 2007, le bateau Machouwa Express a été affrété par le Bureau du Conseil de Paix et de Sécurité à Moroni pour effectuer des opérations de patrouilles dans les eaux comoriennes dans le cadre de la mise en œuvre des Résolutions de l’Union   Africaine relatives à la neutralisation du régime rebelle de Mohamed Bacar à Anjouan.                                                                                                                                                                                                                                                                                
Un contrat d’affrètement a été consenti  entre la Direction de Cabinet de la Présidence de l’Union des Comores en charge de la Défense et l’Armateur du bateau Machouwa Express. Il a été rédigé et signé par l’Armateur et le Directeur de Cabinet de la Présidence en charge de la Défense.

Dans la nuit du 5 décembre 2007, Machouwa Express, lors d’une patrouille par des militaires nationaux et étrangers, a subi une grave avarie à Mohéli sur la cote de Mdjoiezi, emporté par les courants, il a échoué sur la plage Nord de la localité de Djoiezi.

Le bateau a été mis en sécurité, remorqué et acheminé à Moroni par le bateau 13 Radjab sous les directives de l’Armateur et de la Direction du Cabinet de la Présidence.
En cale sèche, à Badjanani Moroni, d’importants dégâts ont été identifiés au niveau des hélices et leurs accessoires (totalement hors d’usage) et au niveau de la coque qui s’est fissurée sur une longueur de 6 mètres.
Le chantier de remise en état de navigabilité du bateau a débuté le 7 décembre 2007 et a pris fin le 8 janvier 2008. Les coûts de réparation se sont élevés à 9 653 142 fc.

Avant le démarrage des travaux du chantier, il a été convenu entre la Présidence et l’Armateur que les dépenses qui seront engagées pour la remise en état du bateau seront supportées par le Ministère des Finances.
Des courriers ont été adressés au Président de l’Union pour ordonner le paiement de la facture mais en vain.
L’Armateur s’est trouvé dans l’obligation de porter l’affaire en justice en raison de l’attitude de silence affichée par la Présidence.
Ainsi, l’Armateur ayant pour conseil Maitre Ali MZIMBA puis MAITRE FATOUMIA ZEINA BARWANE a donné assignation à Maitre Mohamed DOSSAR, représentant de la Direction de Cabinet de la Présidence de l’Union chargée de la Défense d’avoir à comparaître le 8 juillet 2008 par devant le Tribunal de Première Instance de Moroni.

En définitive, un jugement a été prononcé, scellé, et signifié et délivré par maitre HASSANI ASSOUMANI, greffier en chef Adjoint à l’Armateur du bateau Machouwa Express, ayant pour Conseil maitre FATOUMIA ZEINA BARWANE pour lui servir de titre exécutoire.
C’est ainsi qu’une signification-commandement datant du 7 septembre 2011, de l’étude de Maitre B.OUMOURI et Z.ASSOUMANI, huissiers de la justice associés a été adressée à la Direction de la Présidence chargée de la Défense en vertu dudit jugement pour payer la somme de 10 977 684 fc

Le 5 octobre 2011, le Conseiller chargé des Affaires  Judiciaires de la Présidence des Comores, Mr MOUHIDDINE MOHAMED, a adressé une lettre d’opposition du jugement N°073/11 au Président du Tribunal de Premier Instance de Moroni avec copie au Directeur de Cabinet de la Présidence, au Président de la Cour d’Appel des Comores, au Cabinet d’Etude B. OUMOURI et Z.ASSOUMANI et au Greffier en Chef du Tribunal de Moroni.

Par arrêt n°84/11 du 28/12/2011 de la Cour d’Appel, l’appel interjeté par la Direction de Cabinet de la Présidence chargée de la Défense a été déclaré irrecevable.

L’Armateur a ressaisi le Cabinet d’Etude B.OUMOURI et Z.ASSOUMANI pour procéder au recouvrement de la somme due, en se référant au jugement n°073/11 et à l’arrêt n°84/11 du 28/12/2011.
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2 novembre 2012 5 02 /11 /novembre /2012 22:01

Cher visiteurs du blog,

Vous trouverez ci-dessous un article du journal Alwatwan rélatant le déroulement du procès tant attendu relatif à l'affaire de l'assassinat du Lieutenant Colonel Combo Ayouba qui a eu lieu hier à Moroni ainsi que nos réactions

 

Bonne lecture

 

Halidi Allaoui (HALIDI_BLOG-COMORES

Source : Alwatwan du 02 novembre 2012


La cour d’assise de Moroni a prononcé l’acquittement des quatre accusés poursuivis dans l’affaire de l’assassinat du lieutenant-colonel Combo. Cette décision a été rendue publique à l’issue d’une audience qui a débuté le jeudi 1er novembre pour s’achever tôt dans la matinée de ce vendredi 2. Selon le président, la cour a prononcé l’acquittement de tous les prévenus pour défaut de preuves, irrégularité de procédure et le doute. Le doute bénéficie à l’accusé, a expressément précisé le président de la cour.

Les quatre accusés qui ont bénéficié cet acquittement sont les trois sous-officiers, Mohamed Mahamoud (Babilone), Youssouf Attoumani (Batéri), Maoulida Mlindé et l’ancien chef de l’état-major de l’armée nationale de développement, Salimou Mohamed Amiri. Quant à Faouzia Miradji, la civile citée dans cette affaire et poursuivie pour faux témoignage, la cour l’a purement et simplement relaxée.

Selon l’arrêt de l’accusation, les accusés ont été renvoyés devant la cour d’assise pour assassinat, complicité d’assassinat et faux témoignage. Mohamed Mahamoud a été poursuivi pour avoir tiré sur le lieutenant-colonel Combo, Youssouf Attoumani, complice pour avoir transporté l’auteur sur le lieu du crime et Maoulida Mlindé, pour avoir facilité la commission de l’infraction en prêtant sa voiture. A en croire cet arrêt de mise en accusation, le chef de l’état-major est le commanditaire de cet assassinat en promettant des paiements en numéraire et un stage commandos à la Réunion. Devant la cour, les accusés ont rejeté en bloc les faits qui leur ont été reprochés.

Au terme des débats, sans aucune explication, la veuve du feu lieutenant-colonel Combo et ses avocats de la partie civile, Me Ali Abdou Elaniou et Me Mchindra Abdallah ont quitté l’audience (Voir la réaction de Me ELANIOU en cliquant ICI . Suite à la délibération, la cour et les jurés ont reconnu à la majorité que l’accusé Mohamed Mahmoud est non coupable de l’assassinat du lieutenant-colonel Combo, que Youssouf Assoumani est également non coupable de complicité d’assassinat à l’unanimité de la cour et des jurés. Quant au sort de Maoulida Mlindé et l’ex patron de l’And, lors du réquisitoire de l’avocat général, Mahamoud Soilihi s’est remis à la sagesse de la cour.

Au cour de ce réquisitoire, l’avocat général avait demandé à ce que la peine de mort soit appliqué contre Mohamed Mahamoud et que Youssouf Assoumane soit condamné aux travaux forcés à perpétuité. Les faits sont établis, les déclarations de Mohamed Mahamoud et Youssouf Assoumani sont très cohérents et fournissent des détails très précis qui ne mettent pas de doute sur la culpabilité des deux hommes.

Satisfait de cette décision, à la sortie de l’audience, Me Hugo levy a déclaré que "la justice comorienne est née aujourd’hui." A son tour, Me Harmia Ahmed, a jouté qu’il s’agit "d’une décision magistrale, le président est allé au-delà des attentes de tout le monde. Nous sommes très satisfaits." Du coté du comité de soutient du général Salimou, Saïd Mzé Dafiné a déclaré, " à mon nom et au nom du comité de soutien, nous sommes très satisfaits de l’issue même tardive du procès de Combo. A près l’acquittement des accusés dont le général Salimou nous demanderions que la justice procède à l’arrestation des vrais coupables qui courent toujours."

Mariata Moussa

 

Ci-dessous notre réaction dès que nous avons pris connaissance de l'issue du procès :

 

 

 

Halidi Allaoui : je me rejouis surtout que la justice comorienne soit allée jusqu'au bout. C’était dans l'intérêt de tous. Car certains la dénigraient et préconisaient même le recours à une justice internationale pour régler une affaire exclusivement comorienne. Je constate qu'on commence à saluer cette justice alors qu'il y a quelques mois on la salissait. C'est très bien !!! J'imagine, si la décision était dans l'autre sens, ce qu'on allait lire ce matin. Des horreurs !!! Bravo aux acteurs de la justice comorienne !!! Il est temps que chacun reste à sa place. L'Etat comorien (et non les autorités de l'époque) doit maintenant assumer ses responsabilités. Il faut surtout qu'on sache qui est qui dans cette affaire complexe : un homme est assassiné froidement ; une veuve et des orphelins sont là. Ils ne savent toujours pas qui est qui et qui a fait quoi dans cette affaire. Il n'est jamais bon quand une affaire criminelle reste non élucidée.

 

 

Suite au message suivant d'un ami  publié sur facebook (en bleu), vous trouverez ci-après ma réaction (surlignée en jaune) : 


 

 

" Je n'ai pas toujours été très tendre avec le président Ikililou mais on doit lui être reconnaissant d'avoir su garder le silence sur cette affaire ces derniers jours, ce qui a permis à la Cour d'Assise de travailler sereinement. Il n'en a pas été ainsi depuis 2010. Maintenant, je pense que si nous croyons en la justice, le comité de soutien de Salimou doit devenir le Comité de soutien de la veuve de Combo et de ses enfants qui doivent aussi connaître la vérité sur la mort de leur mari et père. C'est, me semble-t-il, la volonté du gouvernement comorien et tant mieux !"

 

Ci-dessous ma réaction :

 

 

 

Halidi Allaoui Ikililou et Idi Nadhoim, en leur qualité de vice-présidents de Sambi (élus tous les trois en même temps) sont solidairement responsables de tout ce qui s'est passé durant leur mandat. Ils sont, par exemple, plus responsables de ce qui s'est passé puisque ce sont eux qui étaient candidats aux élections présidentielles et ont été élus, notamment dans la défaillance de la justice s'il y en a eu, que les Dossar, Ahmed Djaffar, Mhoumadi Sidi, Fouad Mohadji, Djaffar Mohamed Mansoib, Sounhadj, Mohamed Larifou Oukacha .....des anciens ministres pour ne citer que ceux là. Ces derniers sont moins responsables qu'eux. Ce sera à leur honneur (et ils feront preuve d’honnêteté et d'hommes responsables) d'assumer ensemble avec Sambi le bilan intégral de ce que certains appellent "le sambisme" ou "la tournante anjouannaise". Ce n'est pas parce qu’Ikililou est Président actuellement qu'il faut l'oublier. Que ceux qui ont été élus ou ont gouverné assument leurs responsabilités même s'ils changent de vision aujourd'hui. Un homme responsable et respectueux est celui qui assume ses actes.

 

Si Ikililou a eu raison de garder le silence aujourd'hui pour laisser la justice faire son travail jusqu'au bout dans de bonnes conditions, il a eu, à mon avis, totalement tort de se taire hier s'il avait estimé que la justice ne faisait pas son boulot convenablement. Mais je pense qu'il a, en réalité, adopté la même attitude du début à la fin de cette affaire complexe car il faisait tout simplement confiance à la justice du pays qu'il dirige depuis 2006 (Vice- président et ensuite Président de l'Union des Comores).

 

La justice que nous saluons aujourd’hui est la même que celle qu'on critiquait et dénigrait il y a quelques mois. Le plus important est qu'elle est allée jusqu'au bout. Ce qui est déjà une grande victoire. Maintenant, il ne faut pas effectivement oublier qu'un homme est assassiné. Il y a une veuve et des orphelins. Il faut que les autorités de l'Union fassent tout pour retrouver l'auteur de l'assassinat et les éventuels commanditaires et complices. Ils rendront un grand service au pays.

 

Une personne qui n'a pas apprécié notre message ci-dessus a écrit ceci :

"

 

"Halidi Ce n'est pas nous somme tous 2 comoriens que je dois être solidaire de tes conneries. Donc de Grâce, décrohez un peu! Suivons le frère X qui propose un noble combat. Que ceux qui se sont battus pour SALIM se ranger du côté de la veuve de COMBO pour réclamer justice et vérité."

 

Notre réponse est la suivante :

 

 

Monsieur, ne mélangez pas les choses. Ce n'est pas du tout une question d'être comoriens. Quand on sollicite les comoriens pour diriger le pays et qu'on n'assume pas après, ce n'est pas "être solidaire de tes conneries" comme vous l'affirmez. Il faut comparer ce qui est comparable. Sinon cela veut dire qu'on prend les comoriens pour des cons et qu'on incite nos autorités à faire preuve de lâcheté là où ils doivent prouver qu'ils sont des hommes responsables.

C’est surtout la justice comorienne qui sort victorieuse dans cette affaire. Et c'est une très bonne chose. Je m'en réjouis.

Pourquoi ""décrochez un peu"" ? Je ne suis pas du genre à m'accrocher surtout aveuglément à quoi que ce soit si cela peut vous rassurer. Débattons juste dans le respect et avançons.

M.I réclame la même chose que beaucoup d'entre nous mais chacun à sa façon. Et cela ne me surprend pas de lui car le plus souvent, il fait preuve d'objectivité et de sincérité dans ses interventions contrairement à d'autres. Mais est-ce une raison de ne pas clarifier les choses ?

En ce qui me concerne je ne me rangerai pas du côté de qui que ce soit étant donné que je ne me suis pas battu pour qui que ce soit dans cette affaire complexe ou dans d'autres affaires. Je me suis surtout battu, me bats et continuerai à me battre pour que la justice comorienne travaille dans la sérénité et qu'on fasse confiance aux magistrats.Qu'on arrête de les sous-estimer ou ridiculiser. Le reste m'importe peu.

 

A vous d'apprécier !!!!!!

 

 

 

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4 octobre 2012 4 04 /10 /octobre /2012 20:25

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Affaire des lingots saisis à l’aéroport :

Le tribunal ordonne la restitution des 49 kg d’or 

 

Moroni, mercredi 03 Octobre 2012 (HZK-Presse) La cour d’appel de Moroni vient de décider une main levée sur les 49 kg d’or qui étaient saisis par la douane. Cela signifie que les voyageurs qui étaient appréhendés avec cette marchandise d’une valeur de 600 millions de francs comoriens (1,2 millions d’euros) peuvent la récupérer moyennant 120 millions fc de caution qui seront déposés au greffe. Une décision qui constitue un revirement de la cour d’appel, d’où l’inquiétude de la douane.

 

L’histoire de l’or saisi par la douane comorienne fait encore des vagues. L’affaire remonte au mois de mai dernier. Le 25 mai, deux malgaches étaient attrapés avec 3 lingots d’or (soit 13 kg). Le lendemain, deux autres étrangers de passage à Moroni pour Dubaï sont aussi interpellés, cette fois, avec 48 kg. Dans les deux cas, la marchandise était saisie par la douane et précieusement gardée dans les coffres de la Banque centrale.

 

Cette dernière a considéré cette détention comme une infraction douanière. Elle parle de « prohibition surtout que les détenteurs de l’or n’avaient aucune pièce justificative pour attester la provenance et la propriété de cette marchandise ». Dans les deux cas, les avocats des supposés trafiquants ont assuré que « leurs clients étaient en transit et donc protégés par la convention de Varsovie ».

 

Dans les deux cas, le tribunal de première instance a ordonné la main levée sur cette saisie de la douane. Mais la douane a interjeté appel. Deux appels qui vont connaitre deux verdicts différents. Dans la première affaire qui concerne les 13kg d’or, la cour d’appel a renvoyé les deux parties à transiger conformément au code des douanes. Et la douane a pu obtenir des détenteurs de l’or, 50 millions fc en guise d’amende.

 

Mais pour la deuxième affaire la justice change de position. Dans un arrêt du lundi 1er octobre dernier, la cour d’appel a ordonné « la main levée de la saisie pratiquée sur les 49kg d’or » sous condition que les détenteurs « versent aux comptes du greffe du tribunal de Première instance de Moroni ». Une décision qui constitue un revirement dans la jurisprudence de la cour d’appel en si peu de temps. Et l’opinion se pose, du coup un certain nombre de questions.

 

L’on se demande d’abord pourquoi ce revirement ? Pourtant, des douaniers estiment que « ce deuxième cas est encore plus grave que le premier. Cette fois, les voyageurs sont arrivés à bord d’un avion privé. Des faits qui justifient une contrebande. Et pire encore, selon les enquêtes de la douane, ce n’est pas la première fois que ce groupe opère dans le pays ». L’on s’interroge aussi comment une marchandise de 600 millions a pu être cédée pour 120 millions de caution? Et surtout pourquoi restituer l’or aux voyageurs alors que « ils nient être les propriétaires de la marchandise », selon le procès verbal de la douane.

 

A.A. Mguéni

031012/aam/hzkpresse/11h00

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