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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

23 juillet 2023 7 23 /07 /juillet /2023 19:21

À SADANI TSINDAMI

MERCI CHER AMI ET GRAND POÈTE LUNAIRE

Devrais-je à mon tour te rappeler ce que tu sais et nous rappelles dans NOS " LUNES ET CRIS "?

"Qui n'a pas - enfants d'un archipel sous la lune -, qui n'a jamais cru un moment qu'à son apparition et à notre rencontre, la lune ne s'entêtait à nous épier, à nous suivre, à imiter nos mouvements et finalement à nous énerver. S'en suivait alors une course mystérieuse où nous devions nous cacher en la surveillant, la fuir en la narguant et en même temps entretenir ce jeu de : qui est le plus malin ! 
Expérience commune ou lubie d'une subjectivité ?"

Oui, notre lune continue à m'épier, m'imiter, me suivre,  m'intriguer, m'obséder, me hanter.  
Nous nous parlons.... On verra jusqu'où nous irons ensemble.  Mais, je ne désespère pas.  Je finirai peut-être par l'attraper. Ce qui est sûr, je n'aurai jamais recours aux multiples échelles du roi de nos contes lunaires. Vivons pour voir....

Et le kalamu  que mon ami Patrice Ahmed Abdallah m'a prêté m'accompagne avec allégresse. Son encre est fluide. Quel régal ! Oui, j'aime. Quel régal !

Merci. Merci. Merci... Marahaba mengi...pour tout mon cher ami et grand poète lunaire Sadani Tsindami.

Halidi Allaoui

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29 mars 2023 3 29 /03 /mars /2023 10:47

Abdouroihamane ABASSE alias SABASSE ( photo Archives ) qui était le Président et un des fondateurs de l'AOFFRAC ( Association Ouanienne-Floirac-France-Comores ) est décédé le 29 mars 2021 en Gironde ( FRANCE).

En ma qualité de membre et d'ancien Président de L'AOFFRAC, je m'approprie les termes de la lettre ci-dessous publiée ce jour sur la page Facebook de notre association. 

Nos complicités et relations étaient multiples,  fortes et inextricables. 

Halidi Allaoui 

 

2 AN DÉJÀ !
NOUS NE T'OUBLIONS PAS ET NE T'OUBLIERONS JAMAIS ET MERCI INFINIMENT CHER  PRÉSIDENT SABASSE

 

Cher Président, SABASSE ( Abdouroihamane ABASSE),

 

Tu nous a quittés le 29 mars 2021 à Bordeaux en Gironde ( FRANCE). Cela fait déjà  2 ans aujourd'hui. 

 

Qu'est-ce que tu nous manques ! Quelle grosse perte pour nous toutes et tous et pour ton....notre association qui a du mal à se relever !

 

Aucun membre ou sympathisant de L'AOFFRAC  ( Association Ouanienne de Floirac- France- Comores) ne t'oubliera.

 

Merci infiniment d'avoir contribué à la création de ton... notre association.
Merci infiniment  pour ton apport inestimable à ton...notre association.

 

Tu nous manques et manqueras toujours et profondément.

 

L,'AOFFRAC sans toi n'est plus et ne sera plus l'AOFFRAC. Sans toi, l'ambiance aoffraquienne n'est plus. Helas !

 

Repose en paix cher Président,  ami, papa, papi...SABASSE. Toi qui as été tout simplement le meilleur d'entre nous.

 

 Tu es et seras toujours là tant que nous sommes et serons là. Nos coeurs sont ton tombeau.

 

Aujourd'hui, nous prions toutes et  tous pour toi, chacun à  sa façon et partout.

 

MERCI INFINIMENT CHER PRESIDENT SABASSE

 

Tous les membres de l'AOFFRAC

 

Source : page Facebook de L'AOFFRAC / 29 mars 2023

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 17:16

À MON PAPA, MISSIÉ TOIYIFANE ( ALLAOUI HALIDI)

LES REGARDS  DE MON MISSIÉ

Nous sommes le 40 ème jour. Jour de prière et de recueillement pour toi .

Tu nous as quittés précocement mais dans de bonnes conditions. Je ne suis, donc, pas triste.  Bien au contraire. Je suis plutôt fier.

Car, tu es parti exactement comme tu l'as souhaité. Et j'ai pu faire respecter scrupuleusement tes volontés et désirs. Je remercie, d'ailleurs,  mes frères et soeurs ainsi que ma belle-mère de m'avoir facilité la tâche. Même  de loin, j'y ai veillé sérieusement du début à la fin. Il paraît que tu leur avais dit de m'écouter. Effectivement, tu m'avais tout expliqué à Ouani en 2018 en présence de ma belle-mère et de mon épouse et à Moroni en février dernier lors de notre dernière rencontre. 

 Quel beau voyage ! un voyage paisible, à un âge raisonnable avec tes facultés mentales, bien entouré et accompagné  sans acharnement thérapeutique. Mais aussi des obsèques comme tu me l'avais recommandées ! Comme celles de ton papa, notre fundi, notre référence. Tout simplement.

Aujourd'hui,  je prie uniquement pour toi.  

Je revois  aussi et surtout nos bons moments. Comme ton regard très expressif et insistant à chaque fois que nous nous retrouvions seuls. Un regard qui me suffisait pour te comprendre. Ce regard profond dans lequel se mêlaient tristesse,  chagrin, amour et fierté. À ce regard qui restera gravé dans ma mémoire,  j'offrais toujours mon sourire.  Ce qui te contraignait à me lancer aussi le sien que  j'attrapais et savourais allégrement. Que c'est beau, deux sourires confidentiels qui se croisent et s'entremêlent avec un regard insistant et profond ! 

Je m'en souviendrai toujours mon cher missié ( Baco pour les autres proches). Le  regard amoureux qu'un enfant n'oublie pas ! Ce beau regard auquel j'avais droit à chaque fois que nous mangions ensemble dans le même plat, tous les deux,  le " ntrovi ya hanadzi" délicieux préparé  avec amour par maha Ourida.

Ou encore ton regard joyeux à chaque fois que j'étais de passage à Ouani.  J'avais vite compris que tu attendais impatiemment ce moment. 

Je revois également ce samedi 29 février 2020 au palais de justice de Moroni à l'occasion de ma prestation de serment pour m'inscrire au Barreau de cette ville. Ton regard était un reel regard de fierté et d'admiration à tel point que tout mon corps était rempli de frissons. Je tenais à t'offrir vivant cette fierté. Donc, mon rendez-vous historique, un des meilleurs moments de ma vie, n'était pas seulement avec mon pays natal. J'avais aussi rendez-vous ce jour là avec mes  trois Lunes exceptionnelles : mes adorables maman et papas. Oui. Eux et toi.  En réalité, nous avons  prêté serment ensemble ce jour là. Mission accomplie. Merci infiniment à vous trois. Vous avez fait de moi ce que je suis.  Vous m'avez offert ma fierté.  Je tenais donc à vous offrir la votre et ce en votre présence ce jour là. Vous dire publiquement ce que je vous ai dit ce jour là. 

Et ce regard honorable, fier et complice du mois d'août 2012 à Ouani, surtout quand je m'étais permis sans t'en parler au préalable de te taquiner publiquement sur tes convictions religieuses à la place publique de Msirojou ? Ce fut un beau cadeau offert un jour important de ma vie !

Enfin,  je revois tes deux regards ultimes que tu m'as offerts gentiment par visio : le regard du vendredi soir était un regard rassurant  et d'amour mélangé avec des mots de  reconnaissance ! 

Hélas ! Ton dernier regard, celui du samedi après-midi, la veille de  ton départ, était impuissant mais courageux. J'avais aussitôt compris le message. 

Je revis et revois tout simplement ton regard....ce regard particulier....le regard d'un roseau pensant ... un regard lunaire. Oh, regard de sagesse !

Ces regards multiples sont là . Tes regards multiples seront toujours là.

Halidi Allaoui 
26 février 2021

 

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11 mars 2019 1 11 /03 /mars /2019 11:35

Ma lettre pour Ma Lune-Prière 

Ma Lune-Prière 
Nous sommes le 9ème jour
Ma Doaa est cette lettre

Le 03 mars 2019
Très tôt 
Mon réveil a été brutal
Comme ton départ

Oh ! 
Quel courage !
À l'âge de 16 ans
Tu es partie 
Très loin là bas
Sans NOUS offrir ton joli sourire 
Qui illuminait nos visages 
Mais je t'ai comprise

Je me souviens aussi 
Je me souviendrai aussi

Tu aimais chanter 
Quelle voix suave !

Tu avais des rêves 
De beaux rêves 
Tu voulais voyager !

Le 27 octobre 2018
À Moroni 
En hommage à Charles Aznavour 
Tu as chanté
Les points fermés
"Emmenez-moi au bout de la terre 
Emmenez-moi au pays des merveilles "

Un autre jour 
Toujours 
À Moroni 
Avec ta voix suave 
Devant un grand public 
tu as chanté Dalida 
Il fallait oser !

Comme ton idole, tu l'as implorée de venir

Mais pas quand tu serais seule 
Non plus quand tu serais allongée sur ton lit 
Tu la voulais devant les projecteurs 

Et ton "amie la rose" 
Que tu aimais tant 
Elle te faisait des confidences 
N'est-ce pas ?
Tu faisais frissonner 
Françoise Hardy
Moi aussi

Tu nous racontais
Oh ! 
Les confidences 
De (ton) amie la rose 
"On est bien peu de choses
(...)
Vois le Dieu qui m´a faite
(...)
Et je sens que je tombe
Et je sens que je tombe
Mon cœur est presque nu
J´ai le pied dans la tombe
Déjà je ne suis plus"

Je n'oublierai pas tes paroles 
J'ai maintenant compris ton message

Ma prière est  éternelle 
Parmi mes belles lunes belles 
Je t'ai scrutée
Je te scrute 
Je te scruterai 

Toi ma Lune-Prière 
Toi lumière beaucorienne
Toi l'astre étincelant  de soifa
Toi la petite étoile d'or 
Qui brillait dans le noir 
Notre doudou 

Mon fundi et Ami Abou l'a dit
Je le répète 
Si jeune
Si belle 
Si intelligente 
Je rajoute 
Si attachante 
Si douce
Si tendre 
Si sociale
Si serviable 
Il dit "peut-être"
Je dis "certainement "
Tu  es cet Ange
Qu'il aime 

Tu es partie 
Comme tu le voulais 
Pas seule allongée sur un lit 
Et devant les projecteurs 
On t'a emmenée 
Au pays des merveilles 
Toi la lune-reine 

Oh ! 
Ta tombe
Tu y as été 
Tu y es
Tu y seras 

Tu vis et vivras pour toujours 
Dans le coeur de ton tonton 
Que tu aimais énormément 
Dans le coeur de ton tonton 
Qui  t'aime profondément 

Je t'offrirai un clin d'oeil 
Je te carresserai aussi 
À chaque fois que je traverserai  
Bandamadji ya Itsandra

Ma belle prière 
C'est toi
Ma jolie Doaa
Dors en paix
Car notre force est la FORCE 


Halidi Allaoui 
Moroni le 11 mars 2019

 

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13 septembre 2018 4 13 /09 /septembre /2018 14:23

 

MA PENSÉE OUANIENNE ET FAMILIALE

MA PENSÉE AMICALE

MA PENSÉE CONFRATERNELLE

MA PENSÉE LUNAIRE

J'ignore le fond de l'affaire. On parle de tentative de coup d'état aux Comores depuis le mois d'août dernier. Certains évoquent une ''affaire serieuse''.  D'autres se posent des questions sur ''les bizarreries de l'affaire''. Je n'en sais rien. Mais vraiment rien. 

La seule chose que je sais est que des personnes sont déjà interpelées et détenues à la maison d'arrêt de Moroni.

 Parmi eux se trouvent :

- le Colonel Ibrahim Salim alias Inzou, le chef d'état major adjoint de l'armée comorienne que je connais et apprécie. C'est ''un enfant de Ouani comme j'aime''. Il contribue à notre fierté ouanienne.

 Un ancien officier de l'armée comorienne qui le connait très bien a écrit ceci pour lui hier sur son mur fb ''Ça serait une lâcheté de ma part si je ne t'ecrivais pas ces quelques lignes pour te réconforter et dire à qui veut l'entendre que l'Ibrahim que je connais ressemble à tout sauf à un putchiste''

- l'écrivain SAST ( Said Ahmed Said Tourqui), un ami d'enfance et de promotion et un frère de plume lunaire. Nous avons, en effet, fréquenté ensemble  les bancs de l'école primaire de Moroni Application et partageons la même passion : l'écriture.

- Maître Bahassane Ahmed, Avocat inscrit au barreau de Moroni. Je ne le connais pas personnellement. Mais c'est un confrère. Donc, je ne peux pas rester indifférent.

En 2005, j'ai été témoin des conditions lamentables et inhumaines  de certains membres de ma famille et des amis qui étaient en détention à la maison d'arrêt de Koki pour des raisons similaires. Je leur rendais visite régulièrement. Je me souviens encore de la grande souffrance par ricochet de ma grand mère maternelle et des autres.

Je n'aime pas les maisons d'arrêt en général. Je n'aime pas les maisons d'arrêt des Comores en particulier. 
Pour ce qui est précisément de la maison d'arrêt de Moroni, ceux qui l'ont fréquentée parlent de " l'état lamentable de la prison'' et des " conditions très difficiles de détention".

Ainsi, j'exprime :
- ma pensée ouanienne et familiale au Colonel Ibrahim Salim
- ma pensée amicale à SAST
-ma pensée confraternelle à Maître Bahassane
- ma pensée lunaire aux autres

Halidi Allaoui 

COMORES / TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT : MES PENSÉES
COMORES / TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT : MES PENSÉES
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9 mars 2015 1 09 /03 /mars /2015 15:32
Sittou Raghadat (Archives)
Sittou Raghadat (Archives)

"Chères sœurs ,chères filles, soyez et restez des Femmes Debout, ne baissez jamais les bras, décomplexez vous et faites respecter vos droits"

"Je me bats inlassablement pour vous"

Fidèle à son combat et à ses convictions, Madame Sittou Raghadat Mohamed adresse un Message d'espoirs à toutes les femmes engagées dans la vie publique.

Un message qui nous rappelle celui de 2009 destiné aux candidates aux éléctions des Députés et des conseillers des îles (http://http://halidiallaoui.over-blog.com/article-message-de-mme-sittou-raghadat-mohamed-1ere-femme-ministre-et-elue-depute-des-comores-aux-candidates-aux-legislatives-de-2009-391761))

Toujours engagée et déterminée, la première femme Ministre et députée des Comores, Madame Sittou Raghadat qui brigue actuellement la Mairie de Ouani, se bat inlassablement pour la promotion du genre aux Comores. à l'occasion de la journée de la femme ce 8 mars 2015, l'ancienne ministre Madame Sittou envoie un message :

Ô Femmes ! Ne baissez jamais les bras,

Chères sœurs ,chères filles, soyez et restez des Femmes Debout, ne baissez jamais les bras, décomplexez vous et faites respecter vos droits. Il ya des hommes sensibles au Genre heureusement et qui militent honnêtement et sans hypocrisie pour nous, pour le respect des droits humains.


Des étapes ont été franchies mais il reste beaucoup à faire. Je me bats inlassablement pour vous. Je suis candidate aux élections municipales et j'ai pu décrocher 4 sièges. ceux qui me devancent(2) ont chacun 5 sièges. On est dans la course pour les alliances puisqu'aucun des candidats n'a ni majorité relative ni majorité absolue ( 13 sièges).

L'espoir est permis. Au pire des cas, je serai conseillère municipale et je jouerai mon rôle avec efficacité et détermination.

Bonne fête ;

Gros-Gros bisous

Sittou, candidate

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23 octobre 2012 2 23 /10 /octobre /2012 13:51

LE PRÉSIDENT
Réf: 468/12/PT/VP

Monsieur Manuel Valls
Ministre de l'Intérieur
Place Beauvau
75800 Paris cedex 08

 
Monsieur Victorin Lurel
Ministre des Outre-Mer
27 rue Oudinot
75007 Paris

 
Paris, le 17 octobre 2012

Monsieur le Ministre de l'Intérieur,
Monsieur le Ministre des Outre-Mer,

A Mayotte, les informations funèbres se succèdent et se ressemblent : 16 juillet, 7 morts dont 4 enfants ; 16 aout, décès d'un nourrisson au CRA après interception d'un kwassa ; le 8 septembre, 6 morts et 26 disparus ; le 8 octobre, 3 morts et 13 disparus dans un naufrage... Devant une telle accumulation, le porte-parole du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) a réagi lors d'une conférence de presse à Genève, en constatant que ce deuxième naufrage de kwassa porte à 109 le nombre de victimes en un mois, dont 69 décès par noyade lors de naufrages au large des côtes de Mayotte pour 2012. Une telle intervention est sans précédent.

C'est que pour le HCR « ce naufrage rappelle les risques encourus par des personnes désespérées qui fuient la pauvreté, les conflits et la persécution. Comme en Méditerranée et dans le golfe d'Aden, la mer entourant les îles de Mayotte est le théâtre de traversées clandestines entreprises par des migrants et des réfugiés en quête de vie meilleure ou de protection ». Et de rappeler que l'année dernière, parmi ces pauvres à la recherche d'un endroit pour vivre, environ 1 200 demandes d'asile ont été déposées à Mayotte, soit 41 % de plus qu'en 2010, 90 % des demandeurs d'asile étant originaires des Comores.

Pourtant l'espoir existait d'un changement de politique, suscité par le rapport des sénateurs M. Sueur, M. Cointat et M. Deplan, en juillet dernier, qui proposaient entre autre une modification du visa dit « Balladur », dont l'effet sur les dangereux embarquements clandestins est avéré. Mais cet espoir a été contredit quelques mois plus tard par les déclarations de M. Christnacht, avant même qu'il ait déposé son rapport d'expertise. Il semble, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, Monsieur le Ministre des Outre-Mer, que vous ayez fait vôtre son seul point de vue et n'ayez accordé aucun crédit au rapport des sénateurs.

Les naufrages vont donc continuer et les victimes s'ajouter aux victimes, puisque contrairement à ce que semble avoir perçu M. Christnacht, il s'agit de survie pour certains de ces migrants, ou pour d'autres de coutume ancrée dans des rapports anciens de géographie et de culture.

Ce faisant, le gouvernement va maintenir Mayotte dans une situation où ne règne pas la loi commune de la République et les droits, un lieu où les pratiques sont dérogatoires. Il en découle que les mesures adoptées par votre gouvernement – telle la circulaire sur l'interdiction de retenir des familles dans les CRA et la fin du délit de solidarité – n'y seront pas appliquées.

La Ligue des droits de l'Homme, qui a comme responsabilité politique et morale de défendre l'effectivité des droits, ne peut se satisfaire de l'existence de parcelles de la République où ne s'applique pas le droit commun. Plus largement, nous refusons cette contradiction insupportable qui consisterait pour la France à défendre l'universalité des droits partout dans le monde, sauf dans certaines zones d'exception aux conséquences mortelles sur son propre territoire.

Nous souhaitons, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, Monsieur le Ministre des Outre-Mer, que vous preniez la mesure d'une situation aussi singulière, aussi dégradante pour notre pays, et que vous acceptiez l'hypothèse qu'elle ne relève en rien d'une quelconque fatalité ou d'un effet des risques encourus par toute personne qui « prend la mer ». C'est pourquoi nous vous demandons la mise en place de solutions respectueuses de la légitimité républicaine et des droits des personnes. Ces solutions existent et les organisations et associations de défense de tous les droits seraient à même de vous en exposer les logiques, pour peu que vous acceptiez de les entendre.

Cette lettre sera rendue publique le vendredi 19 octobre 2012.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre de l'Intérieur, Monsieur le Ministre des Outre-Mer, en ma haute considération.


Pierre Tartakowsky
Président de la Ligue des droits de l'Homme

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19 juin 2012 2 19 /06 /juin /2012 21:37
Lettre ouverte aux Comoriens N°1
Pourquoi suis-je victime d'un acharnement judiciaire de la part  du Cabinet de la Présidence de l’Union des Comores ?
 
Dans un souci de participer au développement de mon pays, je n'ai pas attendu  les appels des politiques pour investir  dans le transport Maritime.
L'appel du président de la république en faveur du développement du secteur privé et l'apport des fonds des bailleurs étrangers pour aider les jeunes entrepreneurs ne pourraient que rassurer les Comoriens.
Malheureusement, je doute fort de la volonté du Chef de l'Etat et de son entourage. Je crains fort qu'il ne s'agit que d'un effet d'annonce comme nombre de déclarations du gouvernement pour rassurer les investisseurs.
Pour preuve, je suis victime d'un harcèlement judiciaire de la part du Cabinet du Président de la République et de son Conseiller Juridique dans le seul but de me ruiner dans mes efforts d'investir aux Comores.
En effet, le gouvernement Comorien avait affrété mon bateau, Machouwa-Express, dans le cadre des patrouilles préparatoires du débarquement à Anjouan, avec un engagement ferme d’assurer tous les risques liés à l’opération envisagée ou toutes autres garanties couvrant les risques des passagers, de l’équipage et du navire. Car, mon assureur ne pourrait pas me couvrir au moment où mon bateau assurait une mission de guerre et transportait des militaires armées.
Mon bateau a malheureusement subi une avarie et j'ai demandé d'abord au directeur de cabinet du président d'alors, d'effectuer les réparations conformément au contrat, avant de saisir la justice compte tenu de son hésitation.

Mon avocat m'a informé qu'il a été demandé au juge de bloquer le dossier dans un premier temps, mais au final les juges ont pu se saisir du dossier et prononcer un jugement revêtu d’une exécution provisoire ordonnant le Cabinet de la Présidence de verser immédiatement 80 % du montant des dommages subis.
Je dois préciser également que le dossier a été instruit lors du précédent gouvernement du Président A.M. SAMBI et le Président de la République actuel et son Directeur de Cabinet sont bien au courant de cette affaire.
Je dois aussi signaler que, dans sa requête d’opposition au jugement adressée à la justice, le Conseiller Juridique de la Présidence  n'a pas manqué l'occasion de critiquer le jugement et vilipender le juge avec des propos inacceptables dans un pays de droit.
D'ailleurs dans un esprit de transparence, je dois  malheureusement publier très prochainement cette lettre qui montre combien notre pays est en danger par la multitude d’incompétences, de complaisances, et d’injustices à tous les niveaux.
 
Le Directeur de Cabinet de la Présidence  a interjeté appel et la Cour d’Appel a déclaré l’appel irrecevable et ordonne en conséquence le paiement immédiat des dommages subis. Le cabinet de la présidence n'a pas respecté cette décision de justice rendue par les juges au nom du peuple comorien.
Malheureusement cela n'a pas découragé le Cabinet à la Présidence pour recourir à la Cour de Cassation, une première depuis la naissance de la république. Les juges jugeront  en effet trois fois cette affaire dont le dernier jugement a été rendu avant la création de la Cour Suprême.
Néanmoins, je ne peux pas imaginer qu’il s’agit d’une  manœuvre bien réfléchie de la part du cabinet présidentiel pour faire pression sur les  juges en leur faisant en même temps porter le chapeau, puisque cette affaire est claire et connue de tous mais aussi il ne souffre d’aucune ambigüité.
 Par ailleurs je constate que d'autres jugements défavorables au gouvernement ont été prononcés et, le cabinet de la présidence n'a pas adopté  cette attitude d'acharnement judiciaire.
J'imagine qu'il s'agit d'une coïncidence malheureuse et non pas d'un règlement de comptes  politiques  occultes ou sectaires dans une affaire privée.
 C’est pourquoi, je cherche à savoir le profile d’autres victimes qui se trouvent dans le même cas que moi - si je ne suis pas le seul - afin d’éluder tout sentiment ou mobile partisan et sectaire dans cette affaire.
Aussi voudrais-je savoir pourquoi suis-je victime d'un acharnement judiciaire de la part du cabinet du président de la république?
Sur ce, j'ai écrit au président de la république pour dénoncer l'hostilité gratuite de son cabinet  contre mes intérêts,  mais notre premier magistrat a préféré m'ignorer en laissant son cabinet poursuivre son acharnement.
Par ailleurs je constate que d'autres jugements défavorables au gouvernement ont été prononcés et le cabinet de la présidence n'a pas adopté  cette attitude d'acharnement judiciaire.
Je suis un homme libre, apolitique, qui aime son pays et soucieux du respect du droit et des personnes. A ma place, je crois être utile à mon pays et je n’ai aucun intérêt à m’immiscer dans la salade politique comorienne.
Je ne revendique rien aux Comores mis à part la liberté d'investir dans  ce pays dans le respect des lois en vigueur, afin d'aider les Comoriens. 
Néanmoins, compte tenu du fait que la presse ne dénonce pas les actes sectaires des uns et des autres,  je n'épargnerai aucun effort pour combattre les dérives sectaires - qui se manifestent par des actes ou des actions injustes dans la gestion des personnes et des biens -  prenant de plus en plus d'ampleur dans notre pays, au sein du pouvoir et de l'opposition, dans l'ensemble de nos îles sans exception aucune, contrairement aux dires des politiques qui se limitent à indexer une catégorie de citoyens.
Toutefois je refuse une quelconque étiquette d’opposant ou de sympathisant du pouvoir en place et préfère garder jalousement mon statut de simple citoyen apolitique épris de justice et soucieux de l’avenir des ses compatriotes et de l’unité de son pays. 
Enfin, je prends à témoin les Comoriens dans ma démarche pour dénoncer l'injustice dont je suis victime de la part du tout puissant Cabinet du Président de l’Union des Comores pour avoir osé investir aux Comores et accepté de confier mon bateau au gouvernement pour libérer Anjouan. Et, j'assume ma naïveté pour l'amour de mon pays mais je n'accepterai pas  une injustice d'où qu'elle vienne.
Puisque je crois en la justice de mon pays, plus qu'à nos politiques, je m’en remets à elle et au tout puissant pour que justice soit faite.
Bien entendu, ces propos n’engagent que moi et j’assume seul toute responsabilité dans la dénonciation des injustices orchestrées par le tout puissant cabinet du président de la république, comme je le mets au défi de nier ses dérives et sa responsabilité ou sa complicité dans cette affaire.
Abdou Musbahou
 
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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 23:27

Vous trouverez la lettre en date du 8 décembre 2011 que le Président de la FCC (Fédération Comorienne des Consommateurs) a adressée au Vice Président de l'Union des Comores, chargé du Ministère de la production, de l'Environnement, de l'Energie, de l'Industrie et de l'Energie concernant les normes de l'installation éléctriques et des équipements du futur hôpital de Hombo à Ndzuwani en cliquant ICI (fichier en PDF).

 

Dans cette lettre, le Président de la FCC attire à juste titre  l'attention du gouvernement comorien sur la nécéssité d'équiper l'établissement hospitalier aux normes françaises et d'Europe continentale, communément adoptées dans l'archipel. 

 

Nous espérons vivement que le destinataire de la lettre  et le gouverneur de l'île de Ndzuwani feront tout pour éviter une bizarrerie éléctrique qui n'a pas lieu d'être.

 

En tout cas, en lisant une telle lettre, nous ne pouvons pas nous empêcher de nous demander si les techniciens et conseillers techniques comoriens ont été associés à ce projet. Qui informe et contrôle le bureau d'Etude pakistanais ?

 

Que nos gouvernants sachent qu'il ne suffit pas de réaliser des projets. Il faut surtout bien les réaliser.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)


 

 

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5 juin 2011 7 05 /06 /juin /2011 14:47
Un de mes amis, Ansaly Soiffa Abdourrahamane a été récemment  victime  d'une agression, gratuite, lâche, barbare et inacceptable à Moroni, la capitale des Comores, mon pays natal. Pour que cela ne se réproduise plus il a décidé à juste titre de rélater et publier les faits et de donner son sentiment. Plus jamais ça. Comme il le dit fortement.

Toutes les personnes éprises de paix et qui se soucient de la cohésion des comoriens ne peuvent  ni se réjouir  d'une telle barbarie indigne, ne serait qu'en silence, ni rester insensibles à de tels agissements honteux.

Il est surtout inadmissible de constater que les autorités et les médias comoriens gardent le silence sur des telles agréssions lâches et ternissant l'image de notre pays  lesquelles se multiplient depuis quelques temps dans la capitale des Comores.
Il est temps que tout le monde prenne ses responsabilités et ce dans l'interêt de tous.
Que la justice et la gendarmerie fassent honorablement leur travail !
Nous vous proposons ci-dessous le temoignage de notre ami Ansaly Soiffa. Nous lui souhaitons un prompt rétablissement et bon courage. Qu'il sache que nous pensons fortement à lui.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)


Voici le recit de l'agression et mon sentiment
 
Ansaly agressé par un groupe de jeunes adultes natifs de la Grande-comore
 
En quittant le travail avant 15h00 et ayant été alerté des altercations qui opposaient les militaires et des jeunes, je me suis dit qu’il faudra que je fasse attention sur la route qui me mène à la maison. Pour arriver chez moi à Hamramba, il fallait traverser le centre de Moroni.
Tout au long du trajet, la route était presque déserte, très peu de voitures croisées en chemin et moins de gens rencontrés. Arrivé non loin du quartier Djomani, des jeunes jouaient au chat et à la souris, je suppose avec peut être des militaires. Tout était calme jusqu’au moment où je quittais le quartier qu’une bande de quatre ou cinq jeunes hommes de plus de vingt ans m’accostèrent tout doucement et me demandèrent de m’arrêter. Jusque là, rien d’anormal
quand l’un d’eux donna un coup violent sur le capot pendant que les trois autres se ruèrent  sur moi en criant « c’est un anjouanais, oui il est anjouanais » et ils commencèrent à me rouer de coups de poing.
 
Surpris de cette violence gratuite, je me protégeais tant que je pouvais ; j’ai cru mon heure arrivée, j’ai pensé à Allah et  j’ai prononcé les mots qu’il faut intérieurement «  la Chahada ». Puis j’ai pensé à mes enfants à ma femme, à ma famille et à ceux qui m’aimaient.
Tout s’est passé en quelques secondes. Un coup à l’œil, un coup de pierre sur la tête, un coup de pied venu d’une personne qui a réussi à ouvrir la portière de la voiture coté opposé au chauffeur, aussi une femme qui a tenté de se servir. C’est alors que je vois un jeune avec
une grosse pierre et l’envoya sur le pare-brise, un autre agresseur avec une autre pierre se dirigea vers moi alors que deux ou trois continuaient à s’acharner sur moi. N’ayant pas suffisamment de place pour venir m’achever, l’homme à la pierre la jeta sur la vitre de la
portière arrière de la voiture.
A ce moment là, je me suis dit que je ne dois pas mourir sans essayer d’échapper à mes agresseurs et j’ouvris brusquement la portière repoussant ces derniers et j’ai pris la fuite. Pendant qu’ils me poursuivaient, je me demandais où j’allais me refugier ? Il fallait réfléchir très vite et prendre une décision, ce que je fis en allant me précipiter dans le salon de Cheikh Abdou Soimadou qui a assuré ma protection jusqu’à l’arrivée des miens en l’occurrence Docteur Issulahi et sa femme ma belle sœur. Entre temps,
un homme habitant le quartier me proposa d’essuyer mon visage ensanglanté ; Qu’Allah lui prête longue  vie.

Mon sentiment.
Plus jamais ça et je vais m’y investir. L’agression dont je suis la victime est un problème entre mes agresseurs et moi-même. Aucun comorien d’une ile que ce soit ne devrait pas être violenté pour cause « il est anjouanais, mahorais, mohélien ou grand-comorien ». Même si
beaucoup de comoriens natifs d’Anjouan ont déjà payé un lourd tribut ces dix dernières années.
J’invite celles et ceux qui veulent des Comores apaisées, solidaires et unies à se joindre avec moi pour mener des actions concrètes contre ce genre de barbarie.
Merci à celles ou ceux qui liront et comprendront ce message
 
Sincèrement
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
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