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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

25 juillet 2022 1 25 /07 /juillet /2022 14:22

POMPIDOU MOHAMED,  LE GRAND MONSIEUR DU MEDINA FESTIVAL 

Dans quelques jours, le Medina Festival, un des grands événements de la musique aux Comores aura lieu.

J'en profite pour te  remercier infiniment, toi mon cher ami Pompidou Mohamed, l'homme fort du Médina Festival,  pour tout ce que tu fais pour la musique comorienne et l'ouverture culturelle des Comores. 
Bravo et bonne continuation. Encore et encore.

Tu l'as rêvé. Tu l'as voulu. Tu  l'as concrétisé. Je me souviens en effet que tu en parlais au début des années 90 à la Cité universitaire de l'île  de la Reunion quand nous étions étudiants ( en réalité,  tu finissais tes études universitaires et moi, je débutais les miennes). Tu ne supportais pas les images des Comores qu'on montrait à la télévision ( coups d'état, Bob Denard....). Tu voulais absolument la mise en valeur et la médiatisation de la musique et de la culture des Comores. Tu n'aimais pas la politique. Tu privilegiais les sujets culturels. Tu bataillais déjà à l'époque pour faire produire le groupe Djimbo des Comores basé à Nantes et d'autres artistes comoriens à l'île de la Reunion.
 Président du Conseil des résidents de la Cité universitaire de l'île de la Reunion, tu étais à l'initiative de la fête  culturelle de la cité U. Et la musique et les danses comoriennes y étaient présentes. 
" Asiliya wu mwana ", une des chansons fétiches du groupe Djimbo des Comores était notre hymne.... Quelques années plus tard tu as créé Médina Festival.  Tu continues Médina Festival.  Bravo cher ami.
D'ailleurs,  tu étais mon inspiration. Car quelques années plus tard, étant devenu moi-même, Président du Conseil des résidents de la Cité universitaire du Panorama à Mont Saint Aignan près de ROUEN en Normandie, j'avais créé la journée interculturelle du Pano à l'occasion  de laquelle  la musique,  les danses...la culture de notre pays d'origine étaient aussi mises en valeur. Qu'est-ce que j'étais aussi fier de faire connaître les COMORES autrement aux autres !
 Alors tous mes respects " Grand Monsieur MEDINA FESTIVAL " comme j'aime t'appeler. 
Bonne continuation et belle réussite. 
Halidi Allaoui 

De gauche à droite : Halidi Allaoui et Pompidou Mohamed

 

 

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 22:16

JOURNEE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES 

 

" JE FEMME "

MADAME LOUB YAKOUTI ATTOUMANE ÉPOUSE ZAIDOU, UNE FEMME BATTANTE ET AMBITIEUSE 

Elle est actuellement l'unique femme Ministre aux Comores. De plus, elle est en charge d'un portefeuille très complexe en temps normal. Alors imaginez avec la situation sanitaire actuelle (pandémie COVID-19) dans un pays comme les Comores !

Elle, c'est Madame Loub Yakouti Attoumane épouse Zaidou, Ministre de la santé,  de la solidarité, de la protection sociale et de la promotion du Genre depuis le 13 juin  2019.

Elle ne menage pas ses efforts pour assumer ses lourdes responsabilités. Elle est sur tous les fronts. Elle se bat quotidiennement sans relâche. 

C'est une Femme battante, sereine et ambitieuse qui aime les gens et son pays. Elle n'a jamais eu peur de se battre. Relever le défi fait partie de son état d'esprit. 

Née à Ouani- Ndzuwani (COMORES), elle est mère de trois enfants.

Après avoir eu son bac littéraire (série A) en 1979 à Ndzuwani,  elle est partie poursuivre des études supérieures à  la faculté de Médecine de Tunis (TUNISIE) où elle a obtenu en 1983 un diplôme de Technicien Supérieur - option Obstétrique.
Elle  est aussi diplômée en soins infirmiers  du CESSI ( Centre d'études supérieures en soins infirmiers) de Dakar (SÉNÉGAL). Diplôme obtenu en 1989.
Enfin,  de 1997 à 1999, Madame Loub Yakouti était inscrite à l'ENA  d'Abidjan (  CÔTE  D'IVOIRE) d'où elle est sortie avec un diplôme d'Administrateur de Santé. 

Femme dynamique et bosseuse, elle a exercé la profession de Sage-femme de 1984 à 1987 à l'hôpital de Hombo ( Mutsamudu - Ndzuwani) avant de travailler avec des organismes internationaux et dans l'Administration de la santé pendant plusieurs années. 
En effet,  de 1992 à 1995, elle a travaillé dans des projets des organismes internationaux (FNUAP / FAO) avant d'occuper divers postes de responsabilité à la direction régionale de santé de l'île de Ndzuwani (Chargée de programme de santé , Chef de service de programme de santé,  Directrice de l'unité régionale du projet Santé III/IDA/BM, Directrice des structures sanitaires et Point focal SIDA....)

De mars 2009 à la date de sa nomination au poste de Ministre de la santé,  Madame Loub Yakouti était chargée de la planification des programmes et coordination des ONG (Organisations non gouvernementales) à la direction générale de la santé.  

Parallèlement à ses activités professionnelles,  la nouvelle Ministre de la santé s'investit dans le monde associatif et fait partie de ses Grandes Dames comoriennes qui se battent depuis des années aux Comores pour la promotion du Genre.
Membre du Réseau-Femme et Développement et de l'ONG STOP SIDA, elle était également, avant sa nomination,   Présidente d'une association féminine et  conseillère en santé de l'ASCOBEF (Association Comorienne pour le Bien-être Familial).
Passionnée de la marche et du théâtre,  elle a aussi été, il y a plusieurs années,  basketteuse.
Elle aime le contact et la proximité. Elle aime écouter aussi.

Madame Loub Yakouti, fait tout simplement partie de mes Grandes Dames et Femmes Debout lunaires. 

 

Halidi Allaoui 


 

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7 mars 2021 7 07 /03 /mars /2021 15:47

JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES / MARS 2O21

"JE FEMME "

LA GRANDE FOUDHOYLA CHAFFI, LA VOIX D'OR DE LA RÉVOLUTION ET DE JOUJOU DES COMORES.

Foudhoyla Chaffi, née  à Ouani (Wani) sur l'île de Ndzuani aux COMORES est une  des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical. 

Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores ( À l'époque,  c'était une affaire d'hommes.)

En effet,  adolescente et ce, en dépit de l'opposition farouche de sa famille et des contraintes sociétales et sociologiques de son pays,  elle n'a pas eu peur de devenir la célèbre chanteuse de joujou des Comores pour promouvoir la politique prônée par le Président des Comores,  Ali Soilih ( 3 août 1975 - 13 mai 1978 ) (Egalité Hommes-femmes,  la justice,  l'équité, changement des mentalités,  la révolution...). 

Il s’agit là d’un engagement incontestable et d'un pas important pour l'émancipation de la femme et pour l'égalité de traitement des hommes et femmes de la part d’une femme comorienne.

Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978, période où l'on ne passait pas  une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l'unité  des Comores,  l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.

Foudhoyla Chaffi est lauréate du Gaboussi d'or de l'année 2001 ( premier prix de FESNACO). 

Elle est egalement décorée (Ordre du croissant vert comorien) le 6 juillet 2018 par le Président de l'Union des Comores  en même temps que d'autres artistes (Soprano, Soubi, Bwana Riziki...) 

Madame Foudhoyla est tout simplement une de mes  grandes Dames et Femmes debout lunaires.

Halidi Allaoui 

 

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26 février 2021 5 26 /02 /février /2021 17:16

À MON PAPA, MISSIÉ TOIYIFANE ( ALLAOUI HALIDI)

LES REGARDS  DE MON MISSIÉ

Nous sommes le 40 ème jour. Jour de prière et de recueillement pour toi .

Tu nous as quittés précocement mais dans de bonnes conditions. Je ne suis, donc, pas triste.  Bien au contraire. Je suis plutôt fier.

Car, tu es parti exactement comme tu l'as souhaité. Et j'ai pu faire respecter scrupuleusement tes volontés et désirs. Je remercie, d'ailleurs,  mes frères et soeurs ainsi que ma belle-mère de m'avoir facilité la tâche. Même  de loin, j'y ai veillé sérieusement du début à la fin. Il paraît que tu leur avais dit de m'écouter. Effectivement, tu m'avais tout expliqué à Ouani en 2018 en présence de ma belle-mère et de mon épouse et à Moroni en février dernier lors de notre dernière rencontre. 

 Quel beau voyage ! un voyage paisible, à un âge raisonnable avec tes facultés mentales, bien entouré et accompagné  sans acharnement thérapeutique. Mais aussi des obsèques comme tu me l'avais recommandées ! Comme celles de ton papa, notre fundi, notre référence. Tout simplement.

Aujourd'hui,  je prie uniquement pour toi.  

Je revois  aussi et surtout nos bons moments. Comme ton regard très expressif et insistant à chaque fois que nous nous retrouvions seuls. Un regard qui me suffisait pour te comprendre. Ce regard profond dans lequel se mêlaient tristesse,  chagrin, amour et fierté. À ce regard qui restera gravé dans ma mémoire,  j'offrais toujours mon sourire.  Ce qui te contraignait à me lancer aussi le sien que  j'attrapais et savourais allégrement. Que c'est beau, deux sourires confidentiels qui se croisent et s'entremêlent avec un regard insistant et profond ! 

Je m'en souviendrai toujours mon cher missié ( Baco pour les autres proches). Le  regard amoureux qu'un enfant n'oublie pas ! Ce beau regard auquel j'avais droit à chaque fois que nous mangions ensemble dans le même plat, tous les deux,  le " ntrovi ya hanadzi" délicieux préparé  avec amour par maha Ourida.

Ou encore ton regard joyeux à chaque fois que j'étais de passage à Ouani.  J'avais vite compris que tu attendais impatiemment ce moment. 

Je revois également ce samedi 29 février 2020 au palais de justice de Moroni à l'occasion de ma prestation de serment pour m'inscrire au Barreau de cette ville. Ton regard était un reel regard de fierté et d'admiration à tel point que tout mon corps était rempli de frissons. Je tenais à t'offrir vivant cette fierté. Donc, mon rendez-vous historique, un des meilleurs moments de ma vie, n'était pas seulement avec mon pays natal. J'avais aussi rendez-vous ce jour là avec mes  trois Lunes exceptionnelles : mes adorables maman et papas. Oui. Eux et toi.  En réalité, nous avons  prêté serment ensemble ce jour là. Mission accomplie. Merci infiniment à vous trois. Vous avez fait de moi ce que je suis.  Vous m'avez offert ma fierté.  Je tenais donc à vous offrir la votre et ce en votre présence ce jour là. Vous dire publiquement ce que je vous ai dit ce jour là. 

Et ce regard honorable, fier et complice du mois d'août 2012 à Ouani, surtout quand je m'étais permis sans t'en parler au préalable de te taquiner publiquement sur tes convictions religieuses à la place publique de Msirojou ? Ce fut un beau cadeau offert un jour important de ma vie !

Enfin,  je revois tes deux regards ultimes que tu m'as offerts gentiment par visio : le regard du vendredi soir était un regard rassurant  et d'amour mélangé avec des mots de  reconnaissance ! 

Hélas ! Ton dernier regard, celui du samedi après-midi, la veille de  ton départ, était impuissant mais courageux. J'avais aussitôt compris le message. 

Je revis et revois tout simplement ton regard....ce regard particulier....le regard d'un roseau pensant ... un regard lunaire. Oh, regard de sagesse !

Ces regards multiples sont là . Tes regards multiples seront toujours là.

Halidi Allaoui 
26 février 2021

 

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21 février 2021 7 21 /02 /février /2021 23:18

C'est officiel.
Ce jour ( dimanche 21 février 2021), 26 ans après son assassinat raciste, exécrable et abominable à l'âge de 17ans par des colleurs d'affiches du FN ( Front National), Ibrahim Ali, jeune rappeur marseillais d'origine comorienne a enfin une avenue portant son nom.  En effet, le maire de Marseille Benoit Payan a inauguré l'avenue Ibrahim Ali, l'endroit même de son assassinat. 

Comme je le martèle depuis des années : 
"Ne l'oublions pas il s'appelait Ibrahim Ali.
 Ibrahim Ali était un jeune français de filiation et de naissance même s’il était noir.

Ibrahim Ali était un jeune français de filiation et de naissance même s'il était issu de parents originaires des Comores. Il était fier de l’être et était très attaché à SA Marseille.

Ibrahim Ali est mort d’une mort terrible, exécrable et gratuite.

Cette nuit là du 21 février 1995, souvenons-nous bien, après la fin de leur répétition musicale, Ibrahim Ali et deux de ses amis du groupe B. Vice courraient pour ne pas rater le dernier bus. Hélas ! Des colleurs du

FN étaient là. Ils lui ont tiré une balle dans le dos. Quelques minutes après, il s’est écroulé et ne s’est plus relevé.

Le motif de cet assassinat n’est autre que sa couleur de peau. Il s’agit en fait d’une mort au faciès ; d’un reniement de la différence entre les citoyens français au sein de la république.

 Le racisme, l’intolérance et la haine ont tué ce jour là un jeune qui n’avait pour défense que ses bras ouverts à la vie. Quel gâchis et quelle honte ! Comment peut-on concevoir que des français, même s'ils sont extrémistes, se soient permis d’ôter la vie à un jeune français de 17 ans pour l’unique raison qu’il était noir ?

Pensons à ce jeune; n’oublions pas Ibrahim Ali pour pouvoir lutter avec force contre la montée du racisme."

Halidi Allaoui 

 

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5 février 2021 5 05 /02 /février /2021 08:14

Il était temps  !

L'avenue des Aygalades, située dans le 15eme arrondissement de Marseille, portera,  enfin, officiellement le nom d' Ibrahim ALI

Merci à  la ville de Marseille et à vous Madame Samia Ghali pour cette belle initiative qui vous honore.

Ne l'oublions pas.  Il s'appelait Ibrahim Ali 
 
Ibrahim Ali était un jeune français de filiation et de naissance même s’il était noir.

Ibrahim Ali était un jeune français de filiation et de naissance même s'il était issu de parents originaires des Comores. 

Il était fier de l’être et était très attaché à SA Marseille.

Ibrahim Ali est mort d’une mort terrible, exécrable et gratuite ( http://t.co/P3dg6hNSSL)

En effet,  la nuit du 21 février 1995, souvenons-nous bien, après la fin de leur répétition musicale, Ibrahim Ali et deux de ses amis du groupe B. Vice courraient pour ne pas rater le dernier bus. Hélas ! Des colleurs du FN étaient là. Ils lui ont tiré gratuitement une balle dans le dos. Quelques minutes après, il s’est écroulé et ne s’est plus relevé.
 
Le motif de cet assassinat n’est autre que sa couleur de peau. Une mort au faciès ; un reniement de la différence entre les citoyens français au sein de la république.
 
 Le racisme, l’intolérance et la haine ont tué ce jour là un jeune âgé de 17 ans qui n’avait pour défense que ses bras ouverts à la vie. 

Quel gâchis et quelle honte ! Comment peut-on concevoir que des français, même s'ils sont extrémistes, se soient permis d’ôter la vie à un jeune français de 17 ans pour l’unique raison qu’il était noir ?
 
Pensons à ce jeune ; n’oublions pas Ibrahim Ali pour pouvoir lutter avec force contre la montée du racisme.
 
Sur l’avenue des AYGALADES dans le 15ème arrondissement, à MARSEILLE où il est lâchement abattu, une plaque commémorative nous le rappelle « ICI EST MORT IBRAHIM ALI A L’ÂGE DE 17 ANS, VICTIME DE L’INTOLERANCE ET DE LA HAINE EN SORTANT D’UNE REPETITION DE THEATRE ET DE MUSIQUE LE 21 FEVRIER 1995."

Dans les prochains jours,  l'avenue deviendra tout simplement " AVENUE IBRAHIM ALI "

L'histoire et la reconnaissance se tiennent enfin  la main !

Halidi Allaoui 

 

 

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8 novembre 2020 7 08 /11 /novembre /2020 12:17

Il y a 10 ans la maison BEAUCOR voyait le jour... 

Mme Karida Jaffar a fait le pari d'un retour aux Comores après plus de 15 ans passées à l'etranger pour installer son entreprise. 

Il y a 10 ans entreprendre dans l'archipel s’apparentait à un parcours du combattant.  
Les obstacles étaient de différentes natures : un environnement des affaires peu favorable, des formalités administratives lourdes, un contexte politique instable, ainsi que le poids de la culture et de la société. 
Bien que ces problématiques liées à l'entreprenariat ont peu évolué encore aujourd'hui , cela a été encore plus complexe pour une femme entrepreneur d'installer un business dans un univers d'hommes parfois peu désireux de lui accorder leur confiance. 
Il fallait sans cesse lutter contre les préjugés et s'affirmer avec davantage de force qu'un homme. 
Dès le départ, Karida a fait le choix de mettre en valeur les produits locaux en utilisant dans la préparation de ses soins des produits 100% naturelles. 

Quelques images de l'inauguration en juillet 2010.

 

 

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15 janvier 2020 3 15 /01 /janvier /2020 15:33

La Ville de Ouani  qui se trouve à Ndzuwani,  une des îles Comores  est en deuil  suite au décès d' Ibrahim Ben Said Djanffar ( Boura Djanffar) survenu lundi soir. Les obsèques ont eu lieu hier après-midi à Ouani.

AU REVOIR 

Ibrahim Ben Said Djanffar 
Boura Djanffar 
Baha Mahmoud 
Hors la loi
Saint Simon 
Notre philosophe 
Notre sociologue 
Notre fundi
Notre tonton 
Notre battant
"Un homme-famille"
Un homme ouvert 
Le révolutionnaire 
.....

Les épaules de ceux qui ont porté ton shilili hier sont solides. 
La terre de Ouani ( Wani) est tendre et légère 
Les mains familiales et amicales sont douces 
Bon voyage et repose en paix.

Vous trouverez ci-dessous les hommages que son ami Haribou Zoubert et son frère Moussa Elkadhum Ben Said Djanffar lui ont rendus sur Facebook 

Par Haribou zoubert :

Mon meilleur ami d'enfance  Said Ibrahim djanfar nous a hélas  quittés hier pour l'éternité paradisiaque divine inchallah. 
Éducateur dans l'âme il n'a jamais cessé de l'être. L'éducation,son opium quotidien l'a conduit naturellement à l'enseignement d'abord dans le primaire et plus tard dans le collège où il enseigna passionnément jusqu'à sa retraite la langue de Molière et celle de Harouna Rachid .Tout jeune il était un infatigable militant de l'Ufeo première bibliothèque et centre culturel de notre cité marine (Ouani).Son bénévolat dans le domaine de la culture et de l'éducation ne connaissait aucune limite.Allergique à toute forme d'injustice cela lui a valu paradoxalement le surnom de "Hors La Loi ".En effet il s'opposait toujours à tout au point de devenir"l'incompris de toute sa génération et même de la suivante" 
En réalité il avait une lecture du monde très en avance par rapport à son entourage. Cependant il suffisait de l amadouer pour dénicher en lui "la substantifique moelle "de son être débordant de bonté,de gentillesse et de miséricorde à  l'infini. Cothurne ,mon meilleur cothurne, il fut et reste mon ami,mon frère de toujours pour toujours car nous avons tout partagé ensemble: les joies ,les peines,le même dortoir au collège de mutsamudi comme au lycée Saïd Mohamed cheikh et la même chambre ( Gnoumba ya baha) à Ouani notre ville natale. Malgré son côté trop simpliste,il était d'une piété pleine et entière. Grand pèlerin puisqu'il a été accomplir avec succès  son cinquième pilier de l'islam à la Mecque ce qui lui a valu le titre de notable émérite .D'ailleurs à son retour du "hadj " il n'arrêtait pas de m encourager à  me rendre comme lui au berceau de l'islam pour effectuer mon pèlerinage. Ce qui fut fait quelque temps après. Merci mon seigneur de nous avoir permis mon épouse et moi d'accomplir notre pèlerinage en bonne santé. Alhamdou lillah rabil anlamina choukrann lillah. 
Voilà juste une de ses facettes les plus heureuses à  dépeindre et croyez moi il y en a encore des meilleures .Cependant il aurait fallu des milliers et des milliers de pages pour écrire et raconter toute sa vie pleine de riches rebondissements. A tous ses enfants,à toute sa famille et à tous ses proches dont je fais partie avec fierté j'adresse mes sincères et très douloureuses condoléances les plus attristées. 
Adieu mon frère aîné, aurevoir dans une autre vie pleine de miséricorde divine et paradisiaque amina  inchallah bi idhinillahil karim .
Ton ami de toujours et pour toujours inchallah 
Haribou zoubert.

 

Par Moussa Elkadhum Ben Said Djanffar 

Inna lillah wa inna ilayhi raaji'uun

Alhamdulillah Rabbalalameen. 

Ya Allah ! Allahu Albar ! Ya Allah ! Pardonne mon frère Said Ibrahim Ben Hawa, élève son rang parmi les bien-guidés, procure-lui un successeur dans sa descendance, pardonne-nous et pardonne-lui, ô Seigneur et Maitre des mondes ! Elargis-lui sa tombe et remplis-la de lumière. Ameen ya Rabbalalameen. ..

Toi, cher frère aîné! Toi qui a permis à ce que ma mère et mon père puissent porter ton prénom "Maha Boura et Baha Boura Djaffar" !

Toi l'aîné, toi qui te plaisais à être connu comme "Hors la Loi". Tu l'as été, en luttant à ta manière contre la colonisation, ce qui t'a causé le renvoi du lycée Said Mohamed Cheikh en 1968 lors des grèves à Moroni. Tu as brillé par ton éloquence en Français, en Shikomori et plus tard en Arabe. Oui en Arabe. 

Malgré ce renvoi, tu as refusé de stopper ta scolarité et tu as accompli rapidement la formation de maître d'école primaire à l'ecole normale de Mvouni. Et comme ta destiné fut de toujours trouver le colon devant toi, on t'a affecté à Mayotte pour y enseigner. A Chirongui, on t'a battu à cause ta grande gueule d'indépendantiste et tu as failli perdre la vie. Tu t'es enfoui et une famille de Mzouazia t'a caché pour te sauver la vie. Tu as pris épouse une de leur fille et tu as formé ton foyer. 

Mrognombeni (Petite Terre, Mayotte) tu as enseigné à l'ecole primaire avant de partir à Anjouan.  Bazimini et d'autres villes ont été des affectations où tu as laissé qualité de l'enseignement et amis. 

A l'indépendance des Comores, tu as refusé de repartir à Mayotte alors que ton épouse te supplier. Tu ne voulais pas être citoyen  français. 

Tu as passé le concours de l'école nationale d'enseignement supérieure pour y devenir Professeur de Collège de français et d'Arabe. Tu m'as épaté pour ça. J'en suis resté fier de toi. Professeur d'arabe oui d'arabe. 

Dans ton tempérament de "contestataire né", tu  t'es battu pour te faire élire comme Gouverneur de l'île d'Anjouan après le retour au pouvoir de Ahmed Abdallah. La barre était haute et le choix était pour un autre en la personne du Dr Boudra.  

La période du séparatisme à Anjouan fut assez ambiguë toi l'éternel "Hors la Loi". Tu soutiens le mouvement et tu te fais même appeler Saint Simon toi l'anti colonialiste.  Mais tu refuses toujours malgré celà d'être citoyen français. 

Durant ton avant dernier voyage à Mayotte, voyage qui fut un pèlerinage pour toi, tu as été émerveillé par la densité d'infrastructures publiques mais ceci n'a pas non plus fait changé ta position sur ta citoyenneté. Tu m'as fait comprendre ta fierté de me voir occuper une fonction internationale, chose qui n'aurait pas été possible si les Comores étaient restées françaises.  

Je suis fier de toi, de ce que tu as été. 

Tu as décidé avec Allah de partir le lendemain de mon arrivée à Windhoek, mon lieu d'affectation soit cinq jours après notre dernière conversation. 

Sache que je protegerai ta mémoire, y compris le dernier document que tu m'as fait écrire et que tu as signé deux jours avant mon départ et moins d'une semaine avant que tu quittes ce monde. 

Toi mon frère Aîné Said Ibrahim Ben Said Djaffar, tu resteras dans nos coeurs pour toujours.  

Allah le Tout Puissant et le Miséricordieux élargira ta tombe et la remplira de lumière. Ameen ya Rabbalalameen. ..

 

 

 

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9 septembre 2019 1 09 /09 /septembre /2019 09:19

SILENCE 

Silence 
J'écoute ce silence 
Ce silence qui m'étouffe 
Silence
J'écoute son silence 
Son silence qui m'étouffe 
Silence
J'écoute ton silence 
Ton silence qui m'étouffe 
Silence 
J'écoute mon Silence 
Mon Silence qui me parle 
Ce silence 
Son silence 
Ton silence
Mon Silence 
Il est là ce silence 
Il est là son silence 
Il est là ton silence 
Il est là mon Silence 
Le silence de ma Prière 
Elle est Silence 
Tu es Silence
Mon jour est silence
Ma prière est mon Silence 
Tu seras là mon Silence 
Silence
Ma Prière 
Mon Silence 

Allaoui Halidi
8 septembre 2019

 

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3 juin 2019 1 03 /06 /juin /2019 16:08

REPOSE EN PAIX ET GRAND MERCI POUR TOUT MWEGNE ABOU, UN DES FIDÈLES

Le 1er juin dernier,  la ville de Ouani (Ndzuwani- Comores) a appris avec brutalité la mauvaise nouvelle. 

Abou Abdallah Bacar Nomane alias mwegne Abou est décédé subitement. Un grand choc pour moi compte tenu de nos multiples liens.

Mwegne Abou était le fils aîné de mon beau-père, feu Abdallah Bacar Nomane, le mari de ma defunte mère.  Mais, il se comportait tout simplement comme notre grand frère. Il aimait la famille dans un sens large.

Mwegne Abou était aussi le cousin de mon époux et leur complicité était forte.

Mwegne Abou a fait partie de ces Ouaniens qui ont épaulé  Dhoiffir et  Issouf pour créer l'orchestre mythique de notre pays,  joujou des Comores, notre patrimoine culturelle d'enfance. 

Mwegne Abou était un joueur d'une des équipes de football de notre enfance,  Zabibou.

Mwegne Abou était.....

Mwegne Abou était surtout un fidèle dans mon combat politique.  En effet,  il a fait partie de MES HOMMES de la 9 ème circonscription regroupant  Ouani,  Barakani et Gnantraga sur l'ile de Ndzuwani (Anjouan), une des îles Comores. Ces HOMMES qui m'ont épaté et pour lesquels j'ai du respect ; ceux-là même qui étaient à mes côtés et très fiers de soutenir une Femme au début des années 90 jusqu'au bout pour mener un combat rude, acharné et honorable : faire élire la première Femme Comorienne Députée. Des Hommes épris de justice,  battants et fidèles ! Comme je l'ai expliqué le 1er octobre 2018, mon combat dans les années 90 était aussi une affaire D'HOMMES. 

Mwegne Abou, non seulement était un de mes conseillers mais aussi,  avec Hakim Massoundi et d'autres,  l'animateur de mes meetings et campagnes électoraux. 

Le 20 décembre 1993, ma victoire était tout simplement la sienne. Il ne cachait pas sa joie. Il était fier de moi  mais aussi de lui.  Et, il avait raison.  C'était la victoire de toutes et tous.

Merci pour tout mon cher Mwegne Abou  et les autres. Repose en paix. 

Je présente mes sincères condoléances à son épouse,  ses enfants et toute la famille.

À tous Mes HOMMES, 
À toutes Mes FEMMES, 

Je VOUS en suis très reconnaissante. Je ne VOUS oublierai jamais.

Vous êtes très nombreuses et nombreux à avoir contribué à ce que je suis. Je n'oublie  pas.

Je continue mes différents combats grâce à vous et pour vous....Mais aussi pour la future génération.

Sittou Raghadat Mohamed (SRM)

Source : https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=2325468201108383&id=1578116049176939

 

HOMMAGE : "GRAND MERCI POUR TOUT MWEGNE ABOU " par Mme SITTOU RAGHADAT MOHAMED
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