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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

27 mai 2009 3 27 /05 /mai /2009 11:40

Mariama Abou Bacar (photo ci-contre avec Mandla Mandela), une originaire des Comores, était  l'intérprète de la délégation sud africaine conduite par le petit fils de Nelson Mandela lors de son récent séjour sur  l'île de la Réunion au début de ce mois.
Vous trouverez ces impréssions de cette "grande expérience pleine d'émotions"dans l'article de Charifa Madi ci-dessous.
Bonne lecture

HALIDI-BLOG-COMORES




A HOME AWAY FROM HOME

Saint Louis (Ile de la Réunion) et Mvézo (Afrique du Sud)

 

 


(Les Enfants de Mvézo,village natale de Nelson Mandéla : photo ci-dessous)
L’Afrique du Sud était à l’honneur pendant une dizaine de jours à Saint Louis (Ile de la Réunion). Une délégation sud africaine conduite par Monsieur Mandla Mandela (le petit fils de Nelson Mandela et récemment élu chef de sa tribu) fut invitée à la Réunion. Ils ont répondu présents aux rencontres musicales qui ont certes duré deux jours, mais qui n’a pas empêché la délégation à rester sur l’ile pendant une dizaine de jours.

 

Mademoiselle Mariama Abou Bacar, originaire des Comores, l’interprète de cette délégation et qui tout au long de leur séjour les a accompagné nous relate ses sentiments ainsi que les faits suivants :

 

" De Monsieur Mandla Mandela, je garde l’image d’un grand homme, autant par sa prestance que par son cœur. Il accorde une haute importance aux valeurs traditionnelles et culturelles. Durant son séjour, il ne cessera de remercier Monsieur Claude Hoarau (le maire de Saint Louis) mais aussi Messieurs Christophe Rocheland et Richard Apavou, les responsables de l’Association Coopération Réunion / Afrique du Sud, qui sans leur détermination cette rendez-vous culturelle n’aurait pu se faire.

Chief Mandéla est arrivé accompagné d’une délégation de 42 personnes (dont Monsieur Mlamli le maire de King Sabata mais aussi 33 enfants de Mzévo, village natale de son grand père Nelson Mandela). Ces enfants font l’objet d’un beau programme d’éducation particulier, reposant entre autre sur l’abstinence jusqu’au mariage, afin de lutter contre le H.I.V.


(De la gauche vers la droite : Richard APAVOU, Mandla MANDELA et Christophe ROCHELAND : Photo ci-dessus)
Pendant leur séjour, autant ils découvraient la Réunion, autant ils nous faisaient découvrir leur culture et notamment à travers des prestations musicales. Très vite les liens qui étaient au préalable déjà créés entre Saint Louis et L’Afrique du Sud pendant l’apartheid se sont renforcés. Nous retiendrons beaucoup d’émotion et d’attachement notamment entre les élèves de différentes écoles de Saint Louis et nous ne pouvons que prétendre qu’à de belles autres futures rencontres. D’ailleurs de l’accueil qui leur a été fait ainsi que de la chaleur humaine du peuple réunionnais, Chief Mandla Mandéla ainsi que Pearls l’un des enfants ne s’empêcheront de dire que loin de chez eux, ils ont trouvé un chez eux : "I find a home away from home…"

 

 

 Charifa MADI

Editorial /Communication UK
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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 20:26

Source : Alwatwan.net/25 mai 2009

n-hassanaly L’essentiel pour le vieux lion a, semble-t-il, de réussir son come back politique et de se lancer dans une course présidentielle qu’il a, cependant, il a soigneusement et habilement évité d’évoquer. C’est pourquoi, c’est l’image du sage rassembleur qu’il a tentée de peaufiner. Avec un certain talent.

Vingt quatre heures après son arrivée sur l’île vendredi, l’ex-membre de la cour constitutionnelle, Mohamed Hassanaly, a convié la presse, samedi à une conférence tenue au foyer de formation des jeunes de Salamani, le local qui a servi quelques jours plutôt de quartier général à la section locale de la commission nationale électorale. Y ont pris part l’ensemble des médias de l’île à l’exception de Radio Ukombozi, une station créée lors du débarquement d’Anjouan et qui a été remis sur flots par les participants du oui à l’occasion du récent référendum. Coté public, on a noté la présence des membres de la Communat. Par contre les “vrais” partisans d’Hassanaly, c’est-à-dire ceux qui restent du Front populaire des Comores ont brillé par leur discrète participation.

L’on s’est rapidement attaqué au sujet qui semblait le tenir le plus à cœur à savoir sa démission en sa qualité de membre de la cour Constitutionnelle et la polémique qui s’en est suivie par voie d’internet avec ses anciens collègues. Il reconnaît l’incompétence de la cour sur la requête d’annulation de l’opposition car selon lui leur institution ne juge pas les projets en cours.
Cependant, Hassanaly a fustigé la non révision des listes électorales, la nomination d’un haut magistrat du conseil supérieur de la magistrature à la Ceni alors que cette institution prévue par la constitution n’est pas encore installée et sur la notion de concurremment pour la révision constitutionnelle. Il aurait souhaité une révision des listes électorales et non un toilettage des listes “pour donner la chance à tous ceux qui ont atteint la majorité de pouvoir aller voter”. En bon animal politique, il a laissé sous entendre quelque chose qui ressemblerait à une certaine ingérence extérieure aux affaires de l’honorable institution en affirmant que “les murs ont des oreilles” tout en niant détenir une quelconque information sur une éventuelle corruption de ses anciens collègues.

Difficile de croire qu’il a démissionné seulement sur les seules raisons évoquées et certains de douter qu’en redoutable calculateur politique, il a jugé qu’en démissionnant en pareilles circonstances, il allait devenir le messie que les Mohéliens devenus anti-cadres et surtout anti-politiciens, attendent.
Il a parlé, par la suite, de la “nécessité pour les Mohéliens de s’unir pour remporter les législatives avec des hommes désintéressés et qui ne seront pas corrompus”. Pour beaucoup d’observateurs de la politique mohélienne, le Vieux Lion prêche, à ce propos, dans le désert. Ils veulent pour preuve “le consigne de boycotter le dernier référendum qui n’a pas empêché, au grand dam du chef de l’exécutif de Mohéli, Mohamed Ali Said, des membres de son dernier carré de louer leurs véhicules personnels à la commission qui était justement censée organiser le référendum”. Hassanaly qui n’est pas né de la dernière pluie sait, certainement, qu’il s’agit d’un vœu pieu mais l’essentiel pour lui semble de réussir son come back politique et de se lancer dans une course présidentielle il a soigneusement et qui habilement évité d’évoquer.

Pour l’heure, c’est l’image du sage rassembleur qu’il a sur peaufiner avec un certain talent. Et sur ce plan, sa tache n’est pas aisée quant on sait que les deux camps révisent leurs listes sur une chasse aux sorcières qu’on annonce massive et sans pitié avec le fameux adage “kakula kapiha kasiya”.

Mohamed Nassur
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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 20:16

Source : Alwatwan.net/ 25 mai 2009

Sambi-et-les-gouverneurs Selon le vice-président Idi Nadhoim, la rencontre s’est déroulée “dans un climat serein”. Face à l’insistance des journalistes le gouverneur de Ngazidja a précisé qu”ils n’ont pas discuté sur le fond” et qu’il s’agissait “juste” d’une proposition de reprise du dialogue pour une suite à donner à la nouvelle architecture.

Le président Sambi a signé, samedi 23 mai, le décret de promulgation de la nouvelle loi fondamentale de la République après avoir reçu, la veille, les trois chefs des exécutifs des îles au palais présidentiel de Beit Salam conformément au projet de constitution approuvé le 17 mai.

Au sortir des discussions, le chef de l’exécutif de Ngazidja, gouverneur Abdouloihabi, a confié à la presse que l’entretien portait sur la suite de l’adoption des nouvelles dispositions de la constitution. “Le président a tenu à nous offrir une reprise du dialogue pour la mise en application de la nouvelle architecture constitutionnelle”. En “démocrate vaincu” qui s’incline devant le verdict des urnes, le gouverneur de Mwali, quant à lui, a rappelé qu’il s’était “farouchement opposé à la consultation mais que l’expression populaire l’a emporté”.
Cependant, Mohamed Ali Said a fait savoir, en substance, qu’il a été proclamé élu “président” de l’île de Mwali par la cour constitutionnelle et qu’il attend que cette dernière lui signifie “le changement de son statut de gouvernant”.

Selon le vice-président Idi Nadhoim la rencontre s’est déroulée “dans un climat serein”.
Face à l’insistance des journalistes, le gouverneur de Ngazidja a précisé qu”ils n’ont pas discuté sur le fond” et qu’il s’agissait “juste” d’une proposition de reprise du dialogue pour une suite à donner à la nouvelle architecture. “L’offre n’a pas à entraîner des désaccords, et la longueur des discussions n’est pas synonyme, non plus, de désaccord”, a laissé entendre Mohamed Abdouloihabi, avant de préciser : “il ne s’agit pas d’être d’accord ou pas d’accord, il y a une nouvelle architecture et il faut la mettre en application.

“Consultation populaire”

Ce qui va s’ouvrir maintenant ce sont nécessairement des travaux pour que tous les textes (lois, ordonnances, décrets) puissent être élaborés en commun. C’est ce que j’espère”.
Le gouverneur a évoqué l’éventualité d’une “consultation populaire” pour ce qui est des lois statutaires, les exécutifs insulaires comptant être “pleinement associés à tous les travaux qui vont élaborer ces textes”.
Le vice-président Idi a soutenu que désormais les dirigeants du pays étaient liés au “même sort” : “Nous sommes embarqués dans le même bateau car la durée des mandats, pour réaliser quelques projets pour ce pays, est intrinsèquement liée”.

La nouvelle loi fondamentale prévoit que tous les exécutifs des îles et de l’Union quitteront le pouvoir en même temps. “La seule façon de contribuer au développement du pays, notamment aux importants projets soutenus par le chef de l’Etat concernant les routes, l’énergie, l’eau, les hôpitaux”. “Les responsables politiques ne doivent plus se focaliser sur des interprétations à la virgule près des textes, mais voir ensemble comment alléger le quotidien des citoyens, qui leur ont confiés leur destin”.
Cependant, la question de la fin des mandats en cours est confiée à un congrès qui réunira les prochains élus à l’assemblée nationale et aux conseils des îles.

La rencontre de Beit Salam a été également l’occasion pour le chef de l’Etat de présenter un certain nombre de projets et de mesures à entreprendre dans les prochains jours.
Le président a décidé de mettre en place des commissions, notamment pour l’assainissement des Finances et la Fonctions publique, et les gouverneurs des îles ont sollicité qu’ils soient associés pour apporter leur contribution “en faisant des propositions, individuellement ou collectivement”.

Un plan d’un “nouveau” Hôpital El-Maarouf pour un coût total de 3,5 millions de dollars, soit plus d’un milliard de nos francs, a été présenté. Il y a aussi le projet d’électrification de toutes les localités de Mwali et la réhabilitation du tronçon de route reliant l’aéroport de Wani à Mutsamudu et faisant le tour de la capitale de Ndzuwani. Un montant de 250 millions de francs est déjà débloqué et devrait être complété par des efforts de la Ma-mwe pour épargner la population de Ngazidja des ennuis de l’électricité avant les festivités des grandes vacances et le ramadan.
Autant de projets d’intérêt général pour la population des trois îles.

M. Soilihi Ahmed
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24 mai 2009 7 24 /05 /mai /2009 11:23

Le Chef de l’Etat a signé hier , samedi 23 mai 2009, le Décret n°09-066/PR portant promulgation de la Loi référendaire portant révision de la Constitution du 23 décémbre 2001, Conformement à l’article 23 qui dispose que " La présente loi entre en vigueur dès sa promulgation par le Président de l’Union dans les sept jours suivant la proclamation des résultats du référendum par la Cour Constitutionnelle." 

Halidi Allaoui
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23 mai 2009 6 23 /05 /mai /2009 23:39
 
Note de la Direction Nationale de la Sureté du Territoire


La Direction Nationale de la sureté du Territoire de l'Union des Comores vient de publier les nouveaux tarifs des passeports et des cartes d'identité biométrique à l'étranger fixé par le Ministère des Finances de l'Union des Comores.
► Passeport biométrique : 61 euros
► Carte d'identité biométrique : 10 euros
► Passeport et carte biométrique : 70 euros

La carte d'identité est obligatoire à tout citoyen comorien résident ou non résident même s'il est de nationalité étrangère.
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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 17:08

Source : Alwatwan.net/22 mai 2009

La grande salle de la mairie de Fomboni a servi de cadre à une conférence de presse donnée conjointement par le représentant du Centre national de documentation et de recherche dans l’île, celui la direction régionale du Tourisme et celui de la direction de la Culture respectivement Hadade Salime Djabir, Zoubeir Hassanaly et Ben Imame. L’objet a été de sensibiliser la population et les décideurs à travers les médias sur la nécessité de la mise en place d’un musée pour conserver le patrimoine insulaire dispersé ça et là et quelques fois en déperdition.

L’accent a été surtout mis, d’une part, sur le fait que certaines personnes se sont appropriées des sites historiques et archéologiques de portée nationale comme Mwali Mdjini sur les hauteurs de Djwaezi et Shiwani à Niumashiwa et, d’autre part, sur certaines activités qui s’y déroulent et qui contribuent à la dégradation irrémédiable de ces cites vitaux. Il en est de même pour le Palais de la Reine à Fomboni dont Salime Djabir Salime a évoquait sa destruction récente et la construction à la place d’une mosquée “dont l’esthétique reste à prouver” tout comme le lac du roi dans les environs de Djoiezi dont des bulldozers ont rayé de la carte pour construire… un pont à côté.

Un enseignant chercheur à l’Ifere de l’île a, quant à lui, fait part à l’assistance du mauvais traitement réservé aux monuments historiques récents comme la “Préfecture coloniale” qui avec l’emportement de la toiture par un coup de vent, est entrain de mourir lentement et sûrement ou le vieux hôpital de Fomboni qui a été rasé pour édifier un bâtiment d’une laideur terrifiante appartenant à une société d’Etat.
Le vieux cimetière chrétien, témoin du passé colonial, tombe dans les ruines faute d’entretien.

Les participants ont décidé de dresser la liste du patrimoine historique de l’île et de faire un plaidoyer à l’endroit des autorités publiques pour la sauvegarde du patrimoine culturel et historique.

Un hommage appuyé a été fait à Anne Etter pour les efforts qu’elle ne cesse de déployer pour la mise en place du musée mohélien.

Riziki
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 21:34
 
Vous trouverez ci-dessous la traduction du discours à la nation en shikomori  du Président de l'Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi de ce soir (Mercrédi 20 mai 2009)


Discours à la Nation de Son Excellence MonsieurAHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI, Président de l'Union des Comores  du mercrédi 20 mai 2009.

Après les louanges à Allah et les salutations au Prophète, à sa famille et à ses compagnons, le Président de la République s'est adressé à la Nation en langue nationale, en ces termes :

Honorable Comoriennes et Comoriens, des quatre îles et de la Diaspora, Jeunes et Adultes, Hommes et Femmes, Vous tous qui me faites l'honneur de m'écouter et de me comprendre,

Que Dieu vous assiste, vous honore, vous protège et fasse de vous des bienheureux, dans ce Monde et dans l'Au-delà.

J'ai le grand honneur de m'entretenir aujourd'hui avec vous, citoyens comoriens, pour vous adresser mes chaleureuses félicitations et mes sincères remerciements, pour avoir honoré les Comores et rehaussé le pays.
En effet, alors que je vous ai demandé de me suivre, si vous estimez que mes propositions sur le référendum étaient en faveur des intérêts du pays, vous avez fait la démonstration de votre grande maturité politique et de votre disponibilité à aider le pays.
En vous rendant dans les bureaux de vote, à l'occasion de ce référendum et avec un taux de participation bien supérieur à celui du référendum d'adoption de notre constitution en 2001
, malgré les intimidations et les menaces, vous avez fait preuve d'un patriotisme qui honore notre pays et notre drapeau.
Chaque Comorien doit aujourd'hui se sentir fier de vivre dans un pays démocratique où triomphe l'Etat de droit.

Je vous félicite, pour avoir accepté de jeter les bases d'une nouvelle architecture institutionnelle qui facilitera la tache de mes successeurs qui n'auront plus désormais à gérer des conflits de compétence.
Vous méritez d'autant plus ces félicitations que la Communauté internationale et au moins trois de mes homologues Chefs d'Etat m'ont déjà contacté pour vous féliciter à travers moi, pour votre sagesse, votre patriotisme ainsi que pour votre sens élevé de l'intérêt de notre pays et votre aspiration au progrès.

Le référendum du 17 mai ouvre les portes du bien-être car, j'en suis convaincu, il aura permis de lever les doutes qu'auraient pu légitimement avoir les investisseurs étrangers, désireux de venir dans notre pays.
En effet, aujourd'hui, ils ont en face d'eux comme interlocuteur, un seul Président, un seul gouvernement et une seule constitution. Voilà un des résultats de l'acte que vous avez posé le 17 mai. Nous verrons que dans les semaines et les mois à venir, plus d'investisseurs désireront venir s'installer dans notre pays.

Je vous remercie en mon nom propre et en tant que Président de la République pour avoir fait la démonstration que vous êtes un peuple libre, courageux et patriote.
Ceux qui se sont désolés de n'avoir pas pu voter, ne sont pas moins méritants car ils ont été les gardiens vigilants de la paix et de la sécurité dans nos villes et villages. Je les remercie tous.

Je remercie les jeunes ainsi que les personnalités qui ont occupé de grandes responsabilités dans ce pays et qui, à cette occasion encore, ont jeté le poids de leur expérience et de leur prestige, dans la balance en vous appelant à voter pour le oui.

Je remercie les Ulémas qui se sont dressé en faveur du bien de ce pays. Je remercie les femmes qui ont su si bien, défendre leurs intérêts et ceux de leurs enfants.
Je remercie notre Armée qui a en charge la sécurité de notre pays et qui, une fois encore, a fait montre d'une grande responsabilité, notamment en dissuadant les gens malintentionnés de perpétrer des méfaits et en contribuant à la réussite du scrutin.
Je remercie les différentes branches de l'information et de la communication pour leur engagement et leur contribution.

Je remercie tous ceux qui étaient en charge de l'organisation du scrutin ainsi que toutes les autorités de l'Etat qui ont tout mis en œuvre, en vue du bon déroulement du référendum. Je les remercie notamment pour avoir accepté de s'abstenir, comme je le leur ai demandé, de faire usage du bien public, dont leurs véhicules de fonctions, au cours de la campagne électorale.

Comoriennes, Comoriens, mes Chers frères et sœurs,

Pour la première fois, nous avons organisé et réussi un scrutin, aussi bien dans ses aspects financiers et de ressources humaines qu'en matière de sécurité, sans l'aide étrangère à laquelle nous avions pris l'habitude de recourir, y compris en matière de finances et d'assistance militaire. Nos partenaires nous en ont félicité et reconnu notre capacité dans l'avenir, à organiser des élections libres, démocratiques et transparentes.

Je remercie tous les Comoriens y compris ceux de l'Etranger qui, faute d'avoir pu voter, ont appelé leurs concitoyens et leurs familles au pays à voter en faveur du changement, convaincus de la nouvelle image que projette notre pays à l'extérieur.

Je vous remercie tous, de n'avoir pas suivi les appels au boycott, à la violence et aux incendies, en allant voter pour dire oui au changement, au même titre que je remercie ceux qui ont voté non et pour qui nous avons du respect.

Désormais, nous sommes en droit d'attendre les fruits immédiats, à moyen et long terme, du référendum.
Le premier fruit est d'abord que notre pays est désormais ancré dans le rang des pays stables et démocratiques.
Le second fruit est mon engagement, en ma qualité de Président, à faire la preuve, que j'ai bien compris le message que vous m'avez adressé en mettant en œuvre rapidement les mesures attendues.

Vous avez fait votre choix. J'ai compris que vous souhaitiez des changements dans ce pays. Je saisis ainsi cette occasion pour vous annoncer quelques mesures.

Dans l'immédiat, j'ai demandé au Gouvernement, la mise en place d'une commission chargée d'émettre les avis et propositions, sur les mesures et les changements qu'implique l'adoption de la révision constitutionnelle. Je sais qu'ils sont à l'œuvre.

Pour les mois qui viennent, j'ai demandé au Gouvernement qui l'a accepté, l'instauration d'une seule Fonction Publique qui regroupera tous les agents de l'Etat qui seront tous identifiés et dont les états salariaux seront connus, aussi bien à Ngazidja, à Mwali qu'à Ndzouani. En effet, parmi les dysfonctionnements inacceptables, est le fait normal, que des fonctionnaires soient payés par l'Etat sans que le Chef de l'Etat que je suis, soit informé de leur rôle et de leur revenu. J'ai à cet effet demandé aux responsables de l'Administration d'établir désormais un seul état de salaires et de procéder au paiement par virement ou via les banques souhaité par le fonctionnaire, de tous les salaires en même temps et dans toutes les îles, pour éviter l'inconvénient des salaires non versé, notamment dans les îles autonomes.

J'ai également demandé au Gouvernement de procéder à la réduction des indemnités pour les mandats politiques afin que les économies ainsi réalisé soient affectées à la construction de salles de classe, aux activités et aux infrastructures destinés à la jeunesse et aux sports et à la résolution des problèmes d'adduction d'eau des Comoriens. Je voudrais ainsi qu'à compter du mois prochain, des prélèvements à déterminer, de 10, 15 ou 20%, soient faits non sur les salaires de base, mais sur les indemnités du Chef de l'Etat, des Ministres et des autorités des Gouvernorats.

J'ai enfin demandé au Gouvernement de mettre en place une brigade de contrôle des prix des denrées de première nécessité sur les marchés, notamment le riz, l'huile et les autres denrées, pour lutter contre les fraudeurs. Il n'est pas normal par exemple, que le prix homologué du riz ordinaire ne soit pas respecté. Je veillerai au respect de cette mesure.
Dans les jours et semaines à venir, nous devons voir concrètement les fruits du référendum du 17 mai.

J'ai demandé aux Gouverneurs des trois îles, à venir me rencontrer vendredi, pour que nous puissions parler de l'immédiat et de l'avenir de notre pays, dans l'intérêt de tous les Comoriens d'Anjouan, de Mohéli et de la Grande-Comore et dans le respect des institutions.

Mes chers compatriotes,

Nous avons ouvert une nouvelle page de nos institutions qui appelle en priorité, la mise en place d'une assemblée capable d'aider le Gouvernement à aller de l'avant. Aujourd'hui, encore plus qu'hier, tout comorien doit pouvoir apporter sa contribution et non seulement demander à son pays de lui être utile. Aux fonctionnaires je demande ainsi de cesser les mauvaises habitudes et d'apporter des changements dans leurs bureaux. Aujourd'hui les responsabilités au sein de l'Etat sont claires et les Comoriens ont souhaité des changements. Dans ce domaine, je serai plus vigilant, aujourd'hui encore plus qu'hier. Que ceux qui ne sont pas en mesure de les respecter en tirent les conséquences et se démettent de leurs fonctions.

Comoriennes, Comoriens,

Je m'entretiendrai à nouveau avec vous pour vous faire partager mes rêves pour ce pays, convaincus que vous m'aiderez à les réaliser et à porter le drapeau du changement dans notre pays.

Nous avons un seul Etat, un seul et même pays dont l'unité et la cohésion lui donneront la force nécessaire et la capacité à nous apporter le bien-être auquel nous aspirons.
Dieu nous a assistés en nous aidant à libérer par les armes, l'Ile d'Anjouan. Nous avons gagné sans effusion de sang. Il vient de nous prouver son amour pour nous et notre pays en incitant nos adversaires non pas à voter non mais à prôner le boycott et l'abstention. Nous devons, par notre obéissance et notre confiance en Dieu, lui en rendre grâce et l'en remercier en exprimant notre reconnaissance envers ses bienfaits, notamment en aimant notre pays et son unité et en respectant les honorables personnalités qui visitent notre pays et en préservant les biens de nos investisseurs étrangers.
Chaque bienfait a un prix. Nous avons payé le prix du débarquement, nous devons payer ainsi celui du référendum car nous devons bientôt à mettre en place notre assemblée et je vous invite dors et déjà à bien choisir.

A nos compatriotes de la diaspora, je leur demande de se tenir bien informés de ce qui se passe dans leur pays, loin de la désinformation, grâce notamment à la radio nationale, avant de pourvoir accéder aux images par satellite que nous souhaitons pour bientôt.

Merci à tous d'avoir aidé le pays. Qu'Allah bénisse le Prophète Muhammad Que Dieu vous récompense en bien.
Source : Beit-Salam
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 12:00
La Cour constitutionnelle, par l'arrêt N° 09-012/CC en date du mardi 19 mai 2009 (pour voir l'arrêt cliquez ICI ), a proclamé les résultats définitifs du référendum du dimanche dernier rélatif à la révision de certaines dispositions de la constitution de l'Union des Comores du 23 décembre 2001 ». Le Oui l'a emporté avec  93,98% des suffrages exprimés contre 6,08% pour le Non. Le taux de participation s'élève à 51,76%. En fait la Cour Constitutionnelle a modifié légérement les résultats provisoires rendus public le lundi dernier par le ministre de la justice en charge des élections, Monsieur Mmadi Ali.
 
Donc, le projet de loi  référendaire portant révision de certaines dispositions de la constitution de l'Union des Comores du 23 décembre 2001  est définitivement  adopté.  D'autant plus que les requêtes tendant à obtenir l'annulation des résultats du référendum qui ont été déposées par le président de l’île de Ngazidja sont déclarées ‘‘irrecevables’’.


Résultats homologués

Nombre d’inscrits :                              334 636

Nombre de votants :                            173 196

Taux de participation :                51,76%

Bulletins nuls :                              6 299

Suffrages annulés par la Cour :                    718

Suffrages exprimés valables :    166 179

OUI :                                                  156 055 voix (93,90%)

NON :                                                  10 124 voix (6,09%)

 





Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
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20 mai 2009 3 20 /05 /mai /2009 11:04

Partout, Anjouan y compris, le football− comme toute autre discipline sportive−  évolue. Cette évolution est d’abord naturelle, spontanée, sous l’influence des télévisions : c’est l’influence environnementale. Tout jeune pratiquant le football, aspire à être acteur  de ce football télévisuel. Ensuite, par ricochet, cette évolution devient institutionnelle; en d’autre terme, ce football télévisuel devient un enjeu financier majeur obligeant les instances du football à tendre vers une certaine harmonisation des règles autour du football : c’est l’influence financière par la professionnalisation de ce sport. De cet aspect-là du football, nous  sommes des prématurés quoique veuille la fédération comorienne du football. Comment peut-on envisager un financement solidaire du football comorien (des clubs de football comoriens), quand les versements de salaires ne se font qu’aléatoirement. Et ce n’est certainement pas en sanctionnant tel ou tel village que l’on dépassera cet aspect. Je fais allusion à une sévère sanction dont fut l’objet le club de Mirontsi.

Maintenant, on me dira que le football de Ouani (voire comorien) est à mille lieues de cela ; je n’en suis pas certain, car de ses jeunes émergents, peut sortir un professionnel, avec les retombés qui vont avec, tant pour la ville que pour le pays.


Revenons donc à notre football ouanien. Il n’a pas régressé ; il a même évolué puisqu’il foisonne d’éléments de bonne qualité technique. Seulement, il ne suffit pas d’avoir des qualités techniques dans le football. Il y a bien beaucoup d’autres facteurs influents dont le mental et le physique. Je dirai des contrevérités si j’avançais que ceux-là font défaut, parce que mes courts séjours au pays ne me permettent pas de l’évaluer ; en revanche ce qui semble renforcer ce sentiment c’est la situation socioéconomique du pays qui fait qu’un jeune insuffisamment nourri et des structures inexistantes (toute proportion gardée bien entendu) ne répondront  pas solidement au mental et au physique. En d’autre terme, il convient d’être d’appuis, dès aujourd’hui, aux dévoués du football ouaniens, car il y en a, outre l’encadrement technico-administratif que voici (en tout cas au mois de avril 2009) :

Président du FCO : Mouhouyidine AFRAITANE alias Pré ; Secrétaire général : Anoir MOUHOUDHOIR ; Secrétaire général adjoint : Houssam DAOUD ; Trésorier : Ali CHACHOI alias Ansénéné ; Matérialiste : Chamou MOHAMED ; Entraineurs : Mouhoutar KAMAR , Choudjay MAHANDHI, Salim CHACHOI et Wafik AHMED pour la section féminine.

 Cet encadrement  doit rester indépendant de toute influence – condition sine qua none− de sa réussite. Cela posé, on est en droit de se poser la vraie question : qui de nous se sent engagé pour le FCO? cet engagement se veut collectif et individuel; local et délocalisé. Peu importe que nous soyons à la tête du championnat anjouanais aujourd’hui ; par contre nous avons là l’occasion de penser l’avenir du football ouanien tout en l’intégrant dans un environnement éducatif. Là Ouani serait novatrice.



C’est vrai que le championnat de football, à Anjouan et aux Comores, prend une allure paradoxale, à contre-sens, quand on connait ce qu’a subi l’équipe de Mirontsi. Il est même convenu d'éviter d’être champion pour ne pas avoir à supporter les charges inhérentes à la réception d’une équipe régionale (Afrique continentale).

Aussi, de mes entretiens avec les dévoués du football ouanien, je retiens ceci :

Le besoin financier est  pléonastique ; il couvre aujourd’hui des domaines aussi variés que les droits administratifs, matériels que « subsistantiel »; de la solidité, de la pérennité du FCO en dépand.

Le caractère désuet des structures footballistiques (terrains…), appelle une profonde réflexion sur la construction de nouvelle structure ; mais certainement pas à la seule solde de la diaspora. L’état et la municipalité (et donc l’administré !) doivent assumer leur responsabilité. Le contexte socioéconomique ne l’autorise pas.

Enfin, et ceci découle de cela : quoi et comment faire pour Ouaniet son football, pour que demain il continue à occuper une place avant-gardiste.
                                                                                                Darkaoui

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19 mai 2009 2 19 /05 /mai /2009 08:36

Le Ministre de la justice de l'Union des Comores, Monsieur Mmadi Ali a rendu public les résultats provisoires du référendum constitutionnel organisé le dimanche dernier lors d'une conférence de presse tenue hier soir à Moroni. Le "oui" a recueilli 93,8% des suffrages" contre 6,2% de "non", le taux de participation s'élévant à à 52,7 %.

Au niveau des îles, le taux de participation serait de 60 % à Anjouan, 45% à Ngazidja et de 55 % à Mohéli.

Il convient maintenant d'attendre la publication des résultats officiels. En effet, les résultats provisoires doivent  maintenant être validés ou invalidés par la cour constitutionnelle dans un délai n'excédant pas 72 heures à compter de la date du référendum.
 

Le président de la Commission nationale éléctorale indépendante (CENI), Monsieur Djazila Saindou, quant à lui, a salué le bon déroulement du référendum. "La manière dont ce referendum s'est déroulée démontre que le peuple comorien fait preuve de maturité", a t-il déclaré aux journalistes.


Vous pouvez voir le projet de loi constitutionnelle en question en cliquant ICI

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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