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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 21:55

photo-anniversaire.jpgChers visiteurs du blog, 

 

Toujours le même bonheur – un grand bonheur -  à chaque fois que je me joins à vous pour  fêter NOTRE anniversaire. En effet, aujourd’hui, le premier septembre 2010, notre blog, HALIDI-BLOG-COMORES, fête ses quatre ans. Comme je le dis tous les ans, c’est notre anniversaire. Chantons ensemble «  joyeux anniversaire » en toutes les langues partout où nous nous trouvons.


Franchement, grâce à vous tous, je « fais découvrir mon pays natal et partager avec vous quelques unes de mes passions… à ma façon » avec fierté et plaisir.

 

Notre blog est bien coté et reste un des blogs de référence pour les Comores. Il figure  même en bonne position au « top des blogs » d’over blog et est donc visible sur le portail d’Over blog depuis plusieurs mois.

 

Je vous en remercie infiniment

 

Tous ensemble, éteignons les quatre bougies et que chacun chante  « mwaha mwemwa waho » en sa langue.

 

Ci-dessous les statistiques de notre blog au 31 août 2010 :

 

 

Date de création :

01/09/2006

Pages vues :

742 871 (total)

Journée record :

25/03/2008 (3 646 Pages vues)

Mois record :

03/2008 (44 524 Pages vues)

  

Que  notre aventure perdure ! Amen.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 11:05

Moroni_P7060023.jpgle chef d'état-major de l'armée comorienne, le Général de brigade Salimou Amiri a été limogé et placé en résidence surveillée hier. cette information a été confirmée hier soir  par le Ministre chargé de la défense de l'Union des Comores, Monsieur Ibrahima Houmadi sidi.
  
C'est l'ancien  capitaine (il est devenu depuis hier soir  Colonel ) Gamil Soilihi Abdallah, actuel "chef de corps" de l'armée, qui est nommé chef d'état-major par intérim.

A noter qu'hier matin, à l'issue d'une audition concernant l'assassinat du Lieutenant Colonel Combo Ayouba au palais de justice de Moroni, un juge d'instruction chargé du dossier a signifié au Général de brigade Salimou son inculpation pour complicité d'assassinat et sa mise en détention provisoire. Toutefois, ses gardes du corps se sont opposés physiquement à la décision du juge et ont empêché sa conduite à la Gendarmerie.

A noter que le 19 août dernier, le procureur Général,  Monsieur Nidhoim Attoumane avait déclaré que trois présumés assassins du lieutenant colonel Combo ont été arrêtés et que « les enquêtes se poursuivaient pour essayer de découvrir leurs commanditaires et le mobile de leur acte ». Les " trois présumés assassins " seraient des sous-officiers de l'armée comorienne. Il ya aussi le Docteur Assad et une femme qui sont arrêtés dans cette affaire pour faux témoignage.  

Affaire à suivre avec attention.

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

 

 

 

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 22:03

 

Dans une interview publiée dans le numéro 330 du journal comorien Albalad de ce jour (30 août 2010), Salim Tourqui, le Président de la Fédération Comorienne de Football (FCF) a rappelé que l’ancien international français, Manuel Amoros était coordinateur de la fédération comorienne de football et non sélectionneur de l’équipe nationale.  « D’ailleurs, il n’est plus coordinateur car je l’ai démis de ses fonctions après qu’il se soit autoproclamé sélectionneur de l’équipe nationale des Comores. C’est moi qui suis le président de la fédération  et c’est moi encore qui nomme les personnes devant travailler avec cette institution. Pour cela j’ai nommé Abdérémane Mohamed Chamité et Jean Paul Rossignol comme sélectionneurs des cœlacanthes. » A-t-il précisé.

 

Voilà une affaire qui arrive au mauvais moment et qu’on aurait pu éviter pour permettre la sélection nationale de football de poursuivre ses préparatifs en vue des éliminatoires de la CAN 2012 dans la sérénité et dans de bonnes conditions. A suivre avec attention car il n’est pas sur que celle-ci s’arrête là quand on sait que Manuel Amoros est en réalité amené aux Comores par l’homme d’affaire et grand ami du Président de l’Union des Comores, Kiwan Bashar. Mais il est vrai que dans la pratique, on avait du mal à cerner son vrai poste et ses réelles attributions ! Certains l’appelaient « le coatch » et parlaient même de « l’homme fort de la sélection des Comores. »

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 21:15

Les-coelacanthes-aout-2010.jpgEquipe nationale des Comores

Débout : de G à d : Mahamoud (Konet), Mounir, Mchami, Ahmed, Lakatus, Ali Rassoul (Cap)

Accroupis : David, mahamoud, Damine, Rama, Soilihi

 

Dans le cadre des préparatifs des éliminatoires de la CAN 2012, un  match amical de football  a opposé hier (dimanche 29 août 2010) après midi au stade Rabemanaja de Mahajunga L’équipe nationale des Comores à l’équipe nationale de Madagascar. Le score final est de 1 but à 0 en faveur des malgaches.

 

Ironie du sort : l’unique but du match est marqué par un originaire des Comores, Ali Hassan, ancien joueur de l’AJSM de Mutsamudu.

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 11:29

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Moroni, lundi 30 août 2010 (HZK-Presse) La réaction de la CENI ne s’est pas fait attendre après l’annonce de la démission de Mohamed Ali Saïd, gouverneur de Mohéli et candidat à sa propre succession à la tête de cette île autonome. L’organe en charge des élections déclare que cette initiative qui « ne se justifie pas sur le plan légal et juridique » ne « l’engage » pas.

 

« La CENI n’a aucune responsabilité sur la démission du gouverneur Mohamed Ali Saïd », a réagi samedi dernier, Idriss Ben Saïd Ahamada, le secrétaire rapporteur de la CENI , en réponse à une information qui aurait été diffusée à la radio nationale indiquant que le gouverneur de Mohéli a démissionné à la demande de cet organe en charge de l’organisation et du contrôle des élections. « Nous portons un démenti catégorique à cette information », insiste ce responsable ajoutant que cette « démission ne se justifie pas sur le plan légal et juridique ».

 

Voici ce qu’en disent les textes. A l’article 4 alinéa 1 de l’ordonnance n°09-005/PR portant modification de la loi n°07-001/AU, relative à la loi électorale, on lit : « ne peuvent faire acte de candidature sous peine de renonciation à leur fonction, à compter de la date de convocation du corps électoral, le président de l’Union ou d’une île, les Vice-présidents, le président de l’Assemblée, le membre du gouvernement ». Dans l’alinéa 2 du même article il est souligné également que « cette renonciation doit faire l’objet d’un engagement dûment signé par l’intéressé et joint à son dossier de candidature ».

 

Toutefois, l’arrêt n°007-007/CC de la cour constitutionnelle rendu en mars 2007 et annexé sur cette loi électorale proclame dans son article 3 que « les dispositions de l’article 4 alinéa 1 et 2, 114 alinéa 1 de la loi électorale sont contraires à la constitution de l’Union des Comores et ne peuvent être mise en application ». Ainsi, les autorités visées par ces deux dispositions ne sont pas soumises à l’exigence de renonciation à leur fonction si elles veulent se porter candidats.

 

Le chef de l’exécutif de Mohéli pourrait, s’il le veut bien, se remettre en selle malgré cette démission et continuer à faire campagne pour sa réélection. Par contre, d’autres dispositions de l’article 4 de la loi électorale qui ne sont pas annulées par la haute juridiction, elles restent donc valables, citent une liste de personnalités qui « ne peuvent faire acte de candidature à moins qu’ils soient hors de leur fonction depuis au moins cinq ans », notamment les militaires, les magistrats, les membres de la force intérieure et « depuis au moins trois ans » pour les directeurs généraux de société d’Etat, le trésorier payeur général, le directeur des impôts et les receveurs principaux.

 

Faïssoili Abdou

300810/fa/hzkpresse/6h00

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 22:24

 Le président de l’Union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a signé hier (25 août 2010) le décret portant convocation du corps électoral pour l’élection du président de l’Union et celles des gouverneurs des îles. Selon l’article 2 dudit décret «les élections primaires auront lieu en même temps que le premier tour des élections des gouverneurs des îles, le 7 novembre 2010 et les élections générales du président de l’Union et le second tour des élections des gouverneurs des îles auront lieu le 26 décembre ». En fait, c’est une confirmation des dates décidées dans le cadre de l’accord politique signé le 16 juin dernier.

Les dossiers de candidature doivent être déposés en double exemplaire au siège de l’antenne de la commission électorale nationale indépendante (CENI) de chaque île  du 26 août au 12 septembre 2010 à minuit.

 

Quant à la campagne électorale, pour les primaires présidentielles de Mwali et le 1er tour des élections des gouverneurs des îles, elle est prévue pour le 1er octobre au 5 novembre 2010 à minuit. Pour les élections générales du Président de l’Union et le deuxième tour des élections des gouverneurs des îles, elle aura lieu 20 novembre au 24 décembre 2010 à minuit.

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 21:54

Chamite.jpgCi-dessous la liste définitive de dix huit joueurs des Comores qui affronteront en match amical à Tananarive l'équipe nationale de Madagascar vendredi publiée par  l'entraineur de l’équipe nationale, Mohamed Chamité Abdérémane (photo) :

  

 

Gardiens : Ahmed Athoumani (Poitier) - Volcan club de Moroni 

Mroivili Mahahmoud (Lakatuis) - Coin Nord de Mitsamiouli  

 

Défenseurs :Mahamoud Ali Mchangama (Tchama) – Apaches club de Mitsamiouli

Abdoulhamid Ahmed El Mamoune (Nanou) - Volcan club de Moroni

Ali Rassou (Dijana) - Apaches club

Hamdani Ranfiou – Union sportive de Ntsaoueni

David Humblot Ferdinand (Rahimi) Coin Nord e Mitsamiouli

Ahmed Ali - Kaz club

 

Milieux:Damime Abdoulhaniou  (Outété) - Chirazienne

Fasoiha Goula Soilihi (Fc Djabal)

Mahamoud Mohamed - Elan club de Mitsudjé

Aladine -Chirazienne

Soilihi Bourhani (Zizou) - Ajsm

Rahali Zouboudou (Rahali) - Fomboni club

 

Attaquants : Mohamed Mouigni (Rama) - Elan club

Mounir Moussa - Kaz club de Mkazi

Nasser Boura Ahmed - Fc Fomboni

Abdoulkarim Sandjema (Mchami) – Elan club

 

Entraineur : Mohamed Chamité Abdérémane

Selectionneur : Jean Paul Rossignol

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

 

 

 

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 12:22

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Processus électoral :

La Cour constitutionnelle valide la loi organique sur les élections, mais…

 

Moroni, mardi 24 août 2010 (HZK-Presse) La cour constitutionnelle a examiné, le 17 août dernier, « la loi organique n°010-0017/AU, portant modification de certaines dispositions de la loi organique n°05-009/AU du 4 juin 2005 fixant les conditions d’éligibilité du président de l’Union et les modalités d’application de l’article 13 de la constitution, adoptée par l’Assemblée de l’Union le 1er août 2010 ».

 

Ce texte est déclaré « conforme à la constitution de l’Union ». Les membres de la haute juridiction ont, toutefois, relevé que certaines dispositions de cette loi sont conformes à la constitution « sous réserves d’observations». En clair, celles-ci doivent être rectifiées pour qu’elles soient entièrement conformes à la loi fondamentale. Il s’agit des articles 1 alinéa 1, 3, 6,7, 2 alinéas 1 et 2, et 6 2ème tiret. Ainsi, les députés devraient se réunir prochainement pour apporter les recommandations émises par la cour constitutionnelle sur ce texte.

 

Dans son arrêt rendu le 17 août, la haute juridiction a préconisé que l’âge minimum pour prétendre à la magistrature suprême doit être de 40 ans au lieu de 35 ans comme l’avaient voté les députés dans la récente modification de la loi organique, à l’article 6 2ème tiret. Les membres de la cour constitutionnelle motivent cette décision sur le préambule de la constitution proclamant que : « le peuple comorien, affirme solennellement sa volonté de :- puiser dans l’islam, religion d’Etat, l’inspiration permanente des principes et règles qui régissent l’Union ».

 

De cette phrase, ils arrivent à la conclusion suivante : « selon les prescriptions et les hadiths du prophète Mohammad, notre prophète a été investi à l’âge de 40 ans 6 mois et 12 jours ». CQFD.

 

L’autre arrêt rendu par la cour constitutionnelle, le 17 août, concerne une requête introduite par le groupe minoritaire du Conseil de l’île de Mwali contestant la « nomination d’Ahmed Alba par le gouverneur de l’île en qualité de représentant du groupe minoritaire à la CIE de Mwali ».

 

Les conseillers Ahmed Saandi, vice président du Conseil de l’île et Mohamed Haidar, Conseiller demandaient que Mohamed Alba soit remplacé par Soifia Hamada. La haute juridiction a tranché en faveur des requérants. « La cour demande au président du Conseil et au gouverneur de l’île autonome de Mohéli de rétablir les droits de la minorité parlementaire au Conseil de l’île en procédant à la nomination de Madame Soifia Hamada en replacement de Monsieur Ahmed Alba », lit-on dans l’arrêt n°10-011/CC de la cour.

 

Au niveau de la commission électorale nationale indépendante (CENI), les travaux se poursuivent même si on constate une certaine lenteur dans le processus. L’expert chargé de la révision des listes électorales serait déjà sur place. Et les membres de la CENI verront avec lui quelle formule adopter pour la carte d’électeur (biométrique ou non). L’avis de recrutement des agents, superviseurs et coordinateurs du recensement des électeurs est déjà lancé. Une réunion entre le gouvernement, la CENI et le Pnud, s’est tenue samedi matin pour décider d’un « réajustement » du budget pour l’organisation des élections qui est d’environ 2.115 milliards, actuellement.

 

Faïssoili Abdou

240810/fa/hzkpresse/9h00

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25 août 2010 3 25 /08 /août /2010 12:16

 

 

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Interview

Fouad Ben Mohadji, ministre de l’Education nationale :

« Aller aux élections dans la division c’est réduire notre chance de gagner »

 

Moroni, mardi 24 août 2010 (HZK-Presse) A deux mois et demi des primaires, le débat fait encore rage au sein de la mouvance sur le choix de son candidat à la prochaine élection présidentielle. Entre Ikililou Dhoinine désigné par le chef de l’Etat, et Elarif Oukacha qui s’est déclaré aussi candidat, rien n’est encore clair tant les divergences sont loin d’être aplanies au sein du régime, malgré la volonté de cohésion affichée. Et le clivage entre Orange et Baobab ne fait que se creuser comme le reconnait implicitement le ministre Fouad Ben Mohadji, dans l’interview exclusive qu’il vient d’accorder à La Gazette et HZK-Presse.      

 

Question : Depuis la désignation du Vice Président Ikililou Dhoinine comme dauphin du président Sambi vous avez toujours gardé le silence alors que certains membres de la mouvance ont exprimé leur point de vue. Quelle est votre position par rapport à ce choix du président ?

 

Fouad Ben Mohadji : D’abord, je voudrai faire la remarque suivante : je ne suis pas leader d’un quelconque parti politique. J’ai des partisans. J’ai toujours milité et continue à militer pour le régime Sambi. Toute force, toute tendance politique qui œuvre dans ce sens m’appartient. Donc, je ne pourrai pas exclusivement ou individuellement m’exprimer d’autant plus que le chef, après cet aveu, est parti à l’extérieur laissant qu’il allait donner une suite aux autres postes restants. Donc, la sagesse m’obligeait de garder le silence sachant aussi qu’il est d’or.

 

Question : Le secrétaire général de la présidence, Mohamed Elarif Oukacha vient de se déclarer candidat malgré la décision du président Sambi. Vous-même vous êtes cité comme probable candidat. Qu’en est-il exactement ?

 

F.B.M. : Ces présidentielles sont décisives pour l’avenir de ce pays. Il ne s’agit pas d’une seule volonté politique, mais le réalisme politique doit toujours l’emporter. Avec Sambi une politique d’ouverture s’est amorcée. Des grandes réalisations ont été faites et une lueur d’espoir se dessine à l’horizon. Pour répondre à cette question qui m’a toujours été posée relative à mon éventuelle candidature, je signe et persiste que j’appartiens à une Mouvance, multiforme soit-elle, et le dernier mot appartient à cette dernière. Le choix a été fait. Je pense qu’aller aux élections d’une manière dispersée c’est réduire notre chance de réussir voire transformer notre victoire ou notre chance à une peau de chagrin.

 

Question : Des sources dignes de foi laissent entendre que vous êtes le Vice président du candidat Ikililou Dhoinine pour l’île de Mohéli. Est-ce vrai ?

 

F.B.M. : Vous les journalistes vous détenez des secrets des tréfonds. La modestie me gène un peu, mais si votre information est fondée, je suis preneur pour l’intérêt de la mouvance et sa continuité. Mais aussi une dynamique de rassemblement et de cohésion surtout en cette période où une certaine chasse aux sorcières contre le mouvement Orange semble se développer. Il serait ingrat de vouloir ignorer le rôle et l’apport du mouvement Orange au régime Sambi.

 

Question : Dans une interview accordée à nos confrères du journal Albalad, Sitti Kassim, qui est la commissaire en charge de la solidarité et la promotion du genre a déclaré que « Oukacha n’était pas des nôtres », indiquant que ce dernier n’est pas un militant de la première heure. Partagez vous cet avis ?

 

 

F.B.M. : Tout d’abord, je ne suis pas de cet avis. Sa volonté d’être candidat n’est pas un rejet de la Mouvance présidentielle. Nous savons que dans cette Mouvance, il y a des militants du 1er rang, du 2ème voire de 3ème groupe. Pourtant, chacun à sa façon, a défendu et défend le régime. Les moments les plus difficiles, lors de la crise d’Anjouan et celle de Mohéli, Oukacha a apporté son concours.

 

Question : Avec la récente crise à Mohéli et ses conséquences, pensez-vous que la Mouvance présidentielle a une chance de gagner les prochaines élections ?

 

F.B.M. : Je voudrai tout d’abord faire savoir que l’unique richesse de notre pays a été la paix et la sécurité sociale qui, malheureusement, suite à cette mécompréhension sur la tournante reste sérieusement menacée. L’assassinat du chef de corps de l’armée en est la preuve. Pour ce que vous appelez « crise mohélienne », je reste persuadé que la mouvance présidentielle a défendu et défend cette cause plus que quiconque. Avec l’harmonisation, le mandat de 4 ans passe à 5 ans avec un vice-président dans chaque île. C’est à l’enfant mohélien que reviendront les retombées politiques mais surtout économiques de l’œuvre de son excellence Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. S’agissant des chances de notre victoire, je reste persuadé qu’au delà de l’émotion des uns et des autres, la population de Mohéli saura faire son choix.

 

Propos recueillis par Faissoili Abdou

240810/fa/hzkpresse/14h00

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 15:40

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Justice : Le gérant des magasins superA sous les verrous

 

Moroni, jeudi 19 août 2010 (HZK-Presse) Les procédures s’amoncèlent contre le patron des magasins Super A. arrêté samedi dernier dans le cadre d’une affaire sur un présumé détournement de denier publics à la douane, ce commerçant avait fait une sortie médiatique très virulente à l’encontre du ministre des relations extérieures qu’il accuse d’être derrière ce « complot qui vise à le nuire ». Le ministre a porté l’affaire devant le tribunal qui a tout de suite décidé de placer Abdou Ali en garde à vue et puis sous mandat dépôt.

 

L’étau se resserre autour du patron des magasins Super A, Abdou Ali alias Moindjie. Après 24 heures de garde à vue au commissariat de police, cet homme d’affaires a été déféré, hier après midi, au parquet de Moroni où le procureur a décidé de le placer « sous mandat dépôt pour dénonciation calomnieuse suivant la procédure de flagrant délit ». La justice reproche au gérant des magasins Super A d’avoir tenu « des propos injurieux à l’endroit du ministre des relations extérieures » lors d’une conférence de presse, lundi dernier, au restaurant Le Select.

 

Le procureur de la république, M. Soilihi Mahamoud a indiqué, hier, qu’Abdou Ali « sera présenté devant un juge d’instruction ». Alors que les greffiers du tribunal de Moroni ont déclenché un mouvement de grève depuis lundi dernier, le procureur a assuré qu’une « solution sera trouvée par rapport à ce cas de flagrant délit ». « On va peut-être réquisitionner un greffier pour assister le juge d’instruction », a-t-il répondu avant d’ajouter que « dans le cadre de leur grève, les greffiers devraient maintenir un service minimum qu’ils n’assurent, pourtant pas, jusque là ».

 

Le ministère a donc décidé de recourir à des réquisitions pour les cas de flagrant délit et les référés. Soilihi Mahamoud a indiqué que « le patron des magasins Super A, sera présenté devant le juge dès que le ministre aura réquisitionné le greffier devant assister le juge d’instruction ». M. Moindjie sera défendu dans ce dossier par Me Harmia, le bâtonnier du barreau de Moroni. Certains de ces proches dénoncent, d’ores et déjà, « des abus » dans ce dossier.

 

« Il y a des abus dans la procédure. Moindjie a dénoncé des faits contre Tocha et le président du PEC et non au ministre des relations extérieures. Par conséquence, il n’y a pas de calomnie contre une autorité », soutient une proche du commerçant arrêté. « Ce qui est désolant dans cette affaire, on remarque qu’il s’agit d’une affaire de revanche politique », dénonce-t-elle avant d’ajouter que « cette affaire doit aller jusqu’au bout pour que la vérité soit établie par rapport aux faits que Moindjie a dénoncé ».

 

Faissoili Abdou

190810/fa/hzkpresse/6h00

 

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