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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 15:52

 

 

Intemperies-Comores-avril-2012-3.jpg(De g à d au premier rang : la première dame des Comores, le Président des Comores,Ikililou Dhoinine, la Ministre des affaires sociales et porte parole du gouvernement, Sitti Kassim et le Président de l'Assemblée Nationale, Bourhane Hamidou rendent visite aux sinistrés et constatent les dégâts sur le terrain)

 

 

Depuis le début du mois d’avril 2012 ; l’Union des Comores est frappée par des pluies torrentielles lesquelles ont entrainé des inondations, des éboulements, des glissements de terrains dans plusieurs  régions. Il y a même eu des morts et beaucoup de blessés. Les dégâts sont énormes et la situation est catastrophique et très critique. Des milliers de comoriens (sinistrés, sans abris, déplacés…) sont touchés à Ngazidja, Ndzuwani et Mwali. Beaucoup de gens ont perdu tous leurs biens dans un pays où l’assurance des biens n’existe quasiment pas puisqu’elle n’est pas obligatoire. Les routes sont détruites. Le site de Mvouni et de l'IFERE (Université des Comores) font partie aussi des établissements où il y a eu beaucoup de dégats matériels suite aux intempéries.D’où la nécessité d’une mobilisation de tous pour aider les sinistrés et le pays.

 

Une Commission chargée de la gestion des aides destinées aux populations sinistrées est mise en place aux Comores. Elle est composée de personnalités issues de différents ministères, de la Direction générale de la sécurité civile, du commissariat général au Plan, de l'And, du Système des Nations unies, des exécutifs des îles, du secteur privé et de la société civile. Un compte N° 0398439-40 intitulé "Gestion de la catastrophe" est ouvert à la SNPSF.

 

 

Intemperies-Comores-avril-2012-2.jpg

 

Intemperies-des-comores-avril-2012--1-.jpg

Intemperies-Comores-avril-2012-5.jpg

 

 

 

 

 

Intemperies-Comores-avril-2012.jpg

 

 

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES) 

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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 23:05
" bulletin d'information"

UNION
DES
COMORES
Unité

Solidarité

Développement
-­-­-­-­-­-­-­-­-­-­
CENTRE
DES
OPERATIONS
DE
SECOURS
ET
DE
LA
PROTECTION
CIVILE
-­-­-­-­-­
BULLETIN D’INFORMATION
----
Un séisme d’amplitude 5 de l’échelle de Richter d’une durée de quelques
secondes, s’est produit ce jour en mer dans la région de l’archipel des
Comores, à 16 h 26 en heure locale.
Il a été fortement ressenti principalement par la population de l’île de
Mayotte ainsi que dans les autres îles d’ Anjouan et Moheli.
L’épicentre est localisé à 36 Km au Nord de Mayotte, à une profondeur de
13 km environ.
Aucun dommage à déplorer pour le moment.
Les risques de répliques ne sont pas à écarter.
Mesures prises :
- les sorties des bateaux en mer sont suspendues jusqu’à nouvel
ordre.
- Une cellule de veille et d’alerte précoce est activée au COSEP
 

 

Moroni, le 09/09/2011
Le Directeur
Colonel Ismael MOGNE DAHO-

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22 octobre 2010 5 22 /10 /octobre /2010 22:49

L'après-midi du lundi dernier restera riche en souvenirs cataclysmiques à Ndzuwani, notamment chez les habitants de la région du centre. Nombreux sont ceux qui avouent “n'avoir jamais vu ça !”. “Ça”, c'est, entre autres, cette berline Ford drainée par les eaux sur une distance de cinquante mètres du lieu où elle a été garée. Ou cette jeune fille, tirée in extrémis de l'impétueux courant d'eau qui traverse une ruelle, par des observateurs coincés sur un bout de trottoir. Ou encore ces gens qui, au juste moment et sans doute aidés par l'instinct de survie, ont eu le réflexe d'enjamber la haute clôture en briques de leur arrière-cour, après que le flot ait brisé la porte de leur maison, et s'apprêtait à faire pareil de leurs carcasses humaines. Pourtant, au début, ce n'est qu'une averse, qui a commencé à tomber à treize heures, et qui ne présageait rien de désastreux. Mais la petite giboulée se mue subitement en trombes d'eau à vous fendre le crâne, qui ne s'arrête qu'au bout de cinq heures d'affilée. Les dégâts, difficiles à évaluer, sont surtout matériels : les eaux boueuses ont investi de nombreux ménages et des commerces, mais ont surtout envasé une bonne partie des voies de circulation et en ont endommagé une autre.

 

Petit portrait du paysage à la fin. Le carrefour de la mairie de Mutsamudu, en plein centre-ville, renvoie l'image d'une glèbe en défrichement, de par la quantité de boue qui s'y jonche. Lorsqu'il a appris l'ampleur des dégâts causés dans sa ville natale, le président Sambi, qui y séjournait depuis quelques jours, s'est rendu sur quelques-uns des lieux durement touchés. Sur son injonction, les ouvriers de Combined Groupe (dont le dépôt des engins est à Ouani) et des Travaux publics de l'île ont entrepris de déblayer les voies et de porter secours aux éventuels demandeurs. Et alors qu'il devait regagner Moroni le même après-midi, il a choisi de reporter son départ au lendemain. De cette épreuve inédite vécue par les Mutsamudiens lundi, doit certainement surgir du subconscient collectif les incessantes mises en garde contre le préjudice porté à l'environnement. Car, selon les écologistes, le changement climatique est tantôt gage de sécheresse, tantôt source de dérèglement des saisons.

 

Mais, au-delà des spéculations écologiques, le cas d'inondation ici décrit met en exergue certains comportements de la population anjouanaise. Ce genre d'agisements qui, loin d'affecter directement la couche d'ozone et occasionner ainsi le recul du Kashkazi (la mousson locale) de plusieurs semaines (il tombe d'habitude en décembre), offrent des raccourcis destructeurs aux phénomènes climatiques. C'est par exemple ce qu'ont fait les habitants de Misiri en obstruant le principal caniveau d'évacuation des eaux de ce quartier par un monticule d'ordures. Si ce quartier du centre de Mutsamudu fut le plus envahi de la ville, c'est que, justement, le méchant torrent avait trouvé son lit occupé!



Sardou Mouss
a

 

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11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 12:22

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 10 février 2009 (HZK-Presse) – Les habitants de l’archipel ont connu une fin de semaine un peu difficile à cause des pluies torrentielles qui se sont abattues dans le pays. Aucune région, ni aucune localité n’est épargnée par les forts torrents. Plus de 179 mm de pluies sont tombés à Hahaya, selon le service météorologique. Alors qu’une bonne partie de la population était effrayée par l’intensité et la fréquence des intempéries, les météorologues assurent que « c’est normal. Ce sont des pluies saisonnières. Des amas nuageux se sont formés au dessus de nos têtes et ils provoquent la pluie ».

 

Les précipitations étaient considérables ces derniers jours. On a assisté à des journées entières sans accalmie. « On attend la fin de la saison pour connaître la moyenne de cette pluviométrie assez importante, mais c’est déjà beaucoup en quelques jours. La quantité tombée ces derniers jours dépasse de loin la normale », déclare Yahaya Ben Amadi, préventionniste à l’agence de la sécurité et la navigation aérienne (Asecna) à l’aéroport international Moroni Prince Said Ibrahim.

 

Ces précipitations sont le signe que la saison de pluies (Kashkazi) est arrivée. Elle s’étale généralement entre novembre et avril, et les spécialistes l’appellent la saison cyclonique, en raison des fortes dépressions tropicales qui la caractérisent. On est donc parti pour au moins deux  mois de pluies, jusqu’au mois d’avril. Cette année, la saison a pris du retard pour s’installer. En principe, depuis le mois de décembre, les pluies devaient commencer.

 

« On était inquiet par rapport à ce retard. A la fin de la saison, les spécialistes de la région devront nous voir pour comprendre pourquoi ce retard car ce n’est pas seulement à notre niveau qu’il y a eu ce retard », poursuit Yahaya Ben Amadi depuis son bureau de l’aéroport où il garde un œil sur l’écran de contrôle pour guetter d’éventuelles anomalies. Mais les spécialistes sans chercher très loin, ils sont conscients que «la déforestation n’est pour rien dans ce retard. Le déboisement menace considérablement la saison des pluies ».

 

Même si on enregistré aucun dégât au cours de cette période, il y avait bel et bien un cyclone dans la région du sud ouest de l’océan indien. « La tempête Gaël a secoué une grande partie de l’Est de Madagascar, après avoir balayé le sud de La Réunion. Le cyclone se dirige actuellement vers  le sud », explique Youssouf Allaoui, chef du centre météorologique de l’aéroport.

 

La tempête a quitté notre zone en descendant encore plus bas mais les spécialistes attirent l’attention car « le mauvais temps peut revenir à tout moment. Comme nous sommes dans la période, la prudence est de mise surtout pour les pécheur et agriculteurs ». Certes la météo est difficile à prévoir mais les deux, trois prochains jours sont annoncés encore pluvieux. Aucune alerte n’a été pour l’instant été donnée.

 

Ahmed Abdallah

100209/aa/hzkpresse/12h00

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24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 14:04

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

Moroni, lundi 24 novembre 2008 (HZK-Presse) – Au terme de trois jours d’intense activités consacrés au Karthala, Mohamed Bacar Dossar, Ministre d’Etat directeur de cabinet du président de l’Union des Comores chargé de la défense, a procédé à la clôture des travaux vendredi 21 novembre, devant une pléiade de chercheurs et experts de renommée internationale, des membres du gouvernement, du représentant résident du Pnud à Moroni et de nombreux invités de marque, hauts fonctionnaires et délégués de la société civile.

 

Patrick Bachèlery professeur à l’université de la Réunion de surcroît chercheur associé à l’observatoire du volcan Karthala a été désigné par ses paires pour restituer les travaux de ce 1er Colloque international. Pour rappel, le chercheur comptabilise près de vingt ans de recherche sur le Karthala, c’est dire qu’il est le mieux indiqué pour cet exercice de synthèse.

 

Impressionné de par la mobilisation des chercheurs venus de divers horizons et des cinq continents, et surtout l’extrême richesse des discussions, le chercheur français saluera l’initiative des autorités comoriennes et du Système des Nations Unies qui, selon lui, « a enregistré des avancées considérables dans la connaissance du Karthala ». Dans son intervention, le chercheur passera en revue l’ensemble des thématiques ainsi que les aspects approfondis dans les tables rondes dont l’objet consistait à tracer les orientations et formuler les recommandations du colloque.

 

Abordant l’aspect de la recherche et de la connaissance, P. Bachèlry dira qu’il y a lieu de mettre l’accent sur l’hydrogéologie, la mise en place d’un système d’étude en matière de climatologie, la géodynamique… Et surtout la capitalisation des travaux de recherche au travers des réseaux internationaux et régionaux, en appuyant la formation des cadres comoriens pour la protection de l’environnement. Un domaine qui, selon les chercheurs, est porteur d’autres atouts en matière économique et  touristique.

 

La structuration du laboratoire de l’observatoire du volcan est un impératif en matière de protection civile et de recherche. D’où le vœu formulé à l’unanimité par les séminaristes présents à ce colloque d’encourager la création d’un « Institut des Sciences de la Terre et de l’Environnement », composé d’une équipe mixte parmi les chercheurs de l’université des Comores, du Cndrs et ceux exerçant dans différentes disciplines (climatologie, biologie, etc.)

 

Le Karthala qui représente un danger permanent pour la population, a été vu sous un autre angle par les chercheurs : celui de la valorisation de ses multiples ressources potentielles en matière d’écotourisme, de biodiversité et de géothermie. « Une vision partagée dans un cadre global qu’est celui de la gestion durable du développement » a laissée entendre le chercheur.

 

D’où l’initiative de création d’une aire protégée par la création d’un parc national du Karthala. P. Bachèlery estime qu’une première évaluation sur la géothermique « offre des possibilités aux Comores d’exploiter cette potentialité énergétique inépuisable et propre ». Un projet qui reste encore la propriété de l’Etat, censé associer le secteur privé pour sa phase de mise en œuvre et d’exploitation, pour un coût estimatif d’investissement de plusieurs dizaines de milliards de francs comoriens.

 

Pour faire face à ce « géant incontrôlable » de par ses multiples dangers, la gestion des crises et catastrophes appelle encore à une maîtrise rationnelle et ce, par rapport à la vulnérabilité de la population et la méconnaissance des aléas naturels liés au volcan (éruptions, inondations, réchauffement…).

 

Ainsi, les chercheurs recommanderont d’intégrer la gestion des crises dans un plan global de développement. Un volet essentiel intégrant la sécurisation des infrastructures de communications, de sensibilisation des acteurs sur les enjeux de la protection civile, qu’ils soient décideurs politiques ou médias. Ceci étant la réactualisation de la carte géologique et la mobilisation des réseaux associatifs sont autant d’instruments du dispositif pour la maîtrise des crises.

 

Remerciant l’ensemble des participants, Damir Ben Ali, président du Colloque n’a pas manqué de partager sa joie au nom des chercheurs comoriens et des organisateurs, en saisissant l’opportunité offerte par le Pnud qui inaugure une nouvelle ère pour les Comores.

 

La voie tracée inscrit désormais le pays dans le grenier de la recherche scientifique. Dans ce contexte Opia Mensha Kuma estime que le colloque international n’a pas été inutile dès lors qu’il a permis à plus de 880 000 internautes de 60 pays de suivre de près l’événement à travers le site web crée pour la circonstance www.karthala.org est alimenté par plusieurs études, articles, projets, photos …et qui sert désormais de porte d’entrée aux  Comores.

 

Autant souligner que le Pnud, dans un partenariat réussi avec le gouvernement comorien et les institutions et pays associés au colloque, a pris la décision de transformer le comité d’organisation en « comité technique et de suivi » et ce, pour faire s’assurer de la mise en œuvre des recommandations à travers un cadre logique intitulé « Agenda Karthala ».

 

A compter de demain mardi jusqu’au jeudi 27 novembre, les travaux vont rebondir au niveau du Cosep [centre des opération de secours et de prévention] pour intégrer le plan d’alerte au risque dans le cadre global relatif à la gestion durable. En début 2009, une réunion technique aura lieu pour examiner les avancées et intégrer les recommandations formulées par le colloque dans les programmes de l’agenda Karthala afin que ce dernier soit répercuté au niveau des autres donateurs.

 

Dans cette option, les médias sont maintenus dans le cadre du plan de préparation et de réponse des crises. Des projets ont été identifiés et seront financés par la Banque mondiale notamment ceux relatifs à l’exploitation intelligente des ressources du Karthala. Le représentant résident du Pnud, tombé amoureux du Karthala avant même son affectation à Moroni, s’est engagé à faire des Comores ce « berceau et trésor » parmi d’autres du monde à partir de ce géant de la nature « qui fait peur mais qui peut se laisser apprivoiser » pour le bien être de tous.

 

En guise de reconnaissance, le représentant de Beit-Salam Mohamed Bacar Dossar a exprimé le vœu du Chef de l’Etat, Mohamed A. Sambi de voir se concrétiser les engagements pris par son gouvernement, aux côtés de ses partenaires, en joignant la parole aux actes.

 

A. Nabahane

241108/an/hzkpresse/6h00

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 22:32

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

Moroni, lundi 17 novembre 2008 (HZK-Presse) – A la veille de l'ouverture des travaux du colloque international sur le Karthala, les préparatifs vont bon train et les délégations continuent d'arriver à Moroni. C'est ainsi que depuis ce lundi matin, la capitale comorienne vit au rythme de ce rendez-vous scientifique qui sera le premier du genre à se tenir dans notre pays.

 

De nombreux banderoles sont déployés aux quatre coins de la ville pour rappeler les enjeux de cet événement organisé conjointement par le gouvernement comorien et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), dont le double objectif est de parvenir à une meilleure connaissance du volcan d'une part et prospecter sa valorisation d'autre part.

 

Pour mieux sensibiliser l'opinion publique, l'artiste Maalesh a improvisé un mini concert Place de l'indépendance, dans une ambiance festive. Le colloque sera ouvert mercredi matin au Palais du peuple, en présence des plus hautes autorités nationales et de l’île de Ngazidja ainsi que des représentants du corps diplomatique.

 

Il doit rassembler "les grands noms de la vulcanologie du monde, ainsi que des experts et praticiens de différents horizons", indique le comité d'organisation. L'on espère ainsi sortir enfin le Karthala de son isolement dans lequel il est resté longtemps confiné, alors qu'il a la réputation d'être le volcan en activité ayant le plus grand cratère au monde.

 

Un homme aura beaucoup contribué à cet effort de décloisonnement scientifique de notre volcan, et sans lui le colloque n'aurait pas vu le jour. Il s'agit de M. Opia Mensah Kumah, le représentant résident du PNUD, qui, dès sa prise de fonction à Moroni début 2007, a initié le projet, et réussira en moins de deux ans le pari difficile de mobiliser tous les acteurs concernés.

 

Les éminents séminaristes se pencheront durant trois jours sur trois grands thèmes relatifs aux recherches scientifiques, à la prévention et la gestion des risques ainsi que la valorisation économique et énergétique.

 

Chaque groupe d'experts développera sa réflexion à travers des débats, qui seront suivis par des ateliers et des tables rondes avec le panel d'experts et des personnes ressources. Le Colloque devra aboutir concrètement à l'élaboration de projets spécifiques et des recommandations.

 

Face à la fréquence de plus en plus rapprochée des éruptions volcaniques au cours des dernières décennies, les organisateurs de ce forum scientifique prévoient la finalisation du « Plan national de contingence », visant à offrir à la population une sécurité globale renforcée en cas de catastrophe naturelle.

 

Autre résultat attendu, l'adoption d'un programme de développement économique axé sur l'exploitation du potentiel volcanique de la Grande-Comore, notamment dans les secteurs énergétique et touristique, jugés stratégiques par le gouvernement et ses partenaires au développement.

 

Le colloque international sur le Karthala placé sous le slogan « Un géant bientôt apprivoisé », verra la participation d’une quarantaine de spécialistes dont Patrick Bachelery de l’université de La Réunion, Chris Hartnady de l’université de Cap Town, Dieudoné Wafula Mifundu de l’Observatoire de Goma, etc. Plusieurs institutions et pays amis sont associés à cet événement, notamment la Banque mondiale, OCHA, ISDR, France, Etats-Unis, Suisse.

 

El-Had Said Omar

171108/eso/hzkpresse/12h00

 

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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 13:42

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mercredi 5 novembre 2008 (HZK-Presse) – A deux semaines de l’ouverture du colloque international sur le Karthala, prévu du 19 au 21 novembre prochain, les autorités comoriennes et le Programme des Nations Unies (Pnud) ont officiellement donné le coup d’envoi des préparatifs, au cours d’un premier point de presse conjoint tenu hier mardi à l’Hôtel Le Moroni.

 

Entouré par le chef de l’exécutif de l’île de Ngazidja et le ministre d’Etat directeur de cabinet à la présidence en charge de la défense, le Représentant résident du Pnud, a tenu à préciser les enjeux d’un tel événement pour les Comores. A en croire M. Opia Mensah Kumah, le colloque de Moroni sera « une opportunité exceptionnelle pour les comoriens, celle d’intégrer le Karthala dans un réseau mondial », afin qu’il ne soit plus considéré comme « un volcan isolé ».

 

Il faut savoir qu’une quarantaine de scientifiques de renommée internationale fera le déplacement, dont 10 experts resteront sur place après la fin du colloque pour la finalisation d’un Plan national de prévention et de gestion des catastrophes naturelles en cours d’élaboration. Il s’agit surtout d’un défi important à relever, grâce à un partenariat réussi avec d’autres institutions et pays amis, notamment la Banque mondiale, la France et les USA, a-t-il précisé.

 

Ce diplomate onusien qui reconnaît que le Karthala avait éveillé sa curiosité avant même sa prise de fonction aux Comores, alors qu’il était encore en poste à l’OCHA, ne cache pas son optimisme quant à la réussite de cet événement qui devra mobiliser tout ce que le pays compte de scientifiques et techniciens venant de différents horizons, notamment l’université, la société civile, le secteur privé, etc. Ils bénéficieront de expérience de plusieurs experts en provenance de plusieurs pays (France, USA, Philippine, Kenya, Suisse, Djibouti…).

 

Pour le chef de l’exécutif de l’île de Ngazidja, le colloque sur le Karthala devra « transformer un rêve en réalité », en permettant aux acteurs du développement de s’approprier tant de projets liés à l’exploitation économique de « ce monstre qui n’est en réalité qu’une fée », dit-il. Et M. Mohamed Abdouloihabi de citer les initiatives communautaires des villages de Djoumoishongo, et de Nkurani ya Sima, au sud de Ngazidja, visant à la création d’un musée de la biodiversité et d’activités d’écotourisme.

 

Le gouvernement central pour sa part, donne l’assurance de son engagement pour la réussite du colloque, qui est le premier du genre à être organisé par notre pays. Le ministre d’Etat en charge de la défense, n’a pas manqué de saluer devant la presse la pertinence des principaux axes retenus par les organisateurs, en insistant sur l’intérêt scientifique en termes de collecte et d’analyse de données, qui ouvrira selon lui de nouvelles perspectives à la recherche par rapport au caractère complexe de notre volcan, d’une part, et surtout en matière de retombées sur le plan des applications escomptées sur le plan économique et énergétique.

 

Un tel forum peut susciter des vocations, ajoute Mohamed Bacar Dossar, pour qui la viabilisation d’un mécanisme de prévention en cas de catastrophe, constitue une priorité pour le COSEP (centre des opérations de secours et de prévention). L’on apprend qu’un Comité de pilotage a été déjà mis en place pour superviser l’organisation du colloque, ainsi qu’un Comité scientifique qui aura une portée internationale pour le suivi de ses conclusions et recommandations.

 

A la question de savoir l’après colloque, « ce n’est qu’une étape d’un long processus », répond M. Dossar, qui estime que « le plus important c’est son suivi et sa capitalisation », suggérant même l’idée d’une réédition de l’expérience après deux ou trois ans. Les trois grands thèmes retenus sont : les recherches scientifiques, la prévention et la gestion des risques et la valorisation économique et énergétique.

 

El-Had Said Omar

051108/eso/hzkpresse/6h00

 

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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 14:18

Le Karthala regorge d'un énorme potentiel de développement économique et écologique qui va de ses ressources en matériaux, à sa richesse environnementale en biodiversité, en passant par ses gisements en énergie renouvelable. Le Karthala, sous cet angle, est considéré comme une source importante de développement, car il permet à des populations locales de tirer profit de sa nature, en créant des activités génératrices de revenus.

Le Pnud organise un colloque international sur le Karthala en octobre prochain au Palais du Peuple. Ce colloque, qui verra la participation de grands noms du monde de la vulcanologie et d'experts de tous horizons, est parrainé par le gouvernement de l'Union des Comores. L'objectif, tel que défini par le coordonnateur résident du Système des Nations unies (Snu), qui en est le principal artisan, est triple. Cette conférence internationale entend lever le voile sur le Karthala, et exposer le volcan sous tous les angles, en tenant compte de l'aspect scientifique, de l'aspect économique et de l'aspect purement politique.

La portée scientifique permettra d'acquérir et d'approfondir des connaissances sur le volcanisme comorien, ainsi que des données relatives aux phénomènes et mécanismes sismiques. Cette approche devra associer chercheurs et ingénieurs de divers domaines scientifiques (géologie, volcanologie, hydrologie…). Les recherches scientifiques effectuées ces dernières années sur le volcan serviront de base de travail aux participants. Le volet scientifique du Colloque contribuera à vulgariser et à mettre à la portée du grand nombre les explications liées à la nature de ce géant voisin, qui tutoie les nuages et semble à la fois nous menacer et nous protéger.

Ensuite, vient la dimension politique qui constitue l'aspect le plus important, car la conférence devra mettre l'accent sur la gestion intégrée des risques liés au volcan. Ces risques peuvent avoir des conséquences très graves sur les hommes et leur environnement : pertes en vies humaines, destruction des infrastructures, augmentation des maladies infectieuses, dégradation des écosystèmes, réduction de l'utilisation des terres. Ces catastrophes peuvent être très dangereuses pour un pays comme le nôtre, pauvre, vulnérable, à l'économie fragile, et qui souffre d'un déficit en matière d'observation, de prévention et de diffusion d'alerte, ainsi que dans le domaine de la gestion de crises. Aussi, la conférence entend-elle proposer des pistes de solutions afin de permettre aux décideurs politiques et à la société civile de mieux appréhender la gestion des risques. Le but étant d'obtenir une définition partagée et concertée d'une politique impliquant tous les acteurs pour une meilleure prévention, qui va de l'éducation à la gouvernance locale.

Enfin, le dernier niveau se situe sur la dimension de la valorisation énergétique et touristique. Le Karthala regorge d'un énorme potentiel de développement économique et écologique qui va de ses ressources en matériaux, à sa richesse environnementale en biodiversité, en passant par ses gisements en énergie renouvelable. Le Karthala, sous cet angle, est considéré comme une source importante de développement, car il permet à des populations locales de tirer profit de sa nature, en créant des activités génératrices de revenus. Outre le trekking qui fascine les amoureux des randonnées pédestres et d'escalade, les potentialités de développement touristique sont également très importantes, surtout pour le tourisme qu'on qualifie d'éco, de bio, ou de solidaire, voire de culturel pour les villages environnants. L'autre dimension de la valorisation concerne l'exploitation de la géothermie, une énergie propre et renouvelable. Le massif du Karthala est un emplacement possible pour le développement de la géothermie haute enthalpie pour la production d'électricité à partir d'un fluide à haute température se situant en profondeur.

Bref, c'est en décortiquant tous ces aspects que l'on arrivera à mieux connaître ce monstre énigmatique, et à ne plus avoir peur de lui. Et le colloque entend apporter des réponses à toutes les questions que l'on peut se poser sur la nature du Karthala, que ce soit du domaine rationnel, ou de l'irrationnel. Car, même si la mythologie continuera toujours à exercer des fascinations sur le volcan, en véhiculant ses légendes, seulement, après ce colloque, on se rendra bien compte que les djinns ont décampé des entrailles du Karthala depuis belle lurette, et que le trône de la reine de Saba n'y est plus. Mais, les mystères liés au volcan seront également au rendez-vous d'octobre, à travers une série d'activités artistiques et culturelles qui seront organisées parallèlement et autour de l'événement. Comme on peut le constater, le Karthala n'a pas fini de fasciner les hommes.

Sast
Alwatwan N° 1116 du 18/07/08

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 21:24
Comores /
Moroni, mercredi 17 janvier 2007 (HZK-Presse) – L’évolution de l’activité volcanique serait dans « une phase d’accalmie relative », a déclaré ce matin à HZK-Presse le chef de l’Observatoire volcanologique du Cndrs, Hamidi Soulé, qui recommande toutefois la maintien de la vigilance, en attendant les résultats de la mission de reconnaissance qui vient de se rendre au sommet du Karthala.
 
Dans un communiqué publié hier soir, et parvenu à HZK-Presse, l’Observatoire avait déjà noté « une baisse de la sismicité », en précisant que les secousses ressenties depuis hier en fin d’après-midi étaient plus espacées avec une magnitude d’environ 2,5 à 3 sur l’échelle de richter, au lieu de 4 à 5 dans les jours précédents.
 
Arrivée hier en début d’après-midi, la mission d’évaluation dépêchée par l’Université de la Réunion, composée par P. Bachelery, volcanologue, et E. Delcher, technicien, n’a pas perdu de temps pour tenter de comprendre le phénomène.
 
Elle a déjà effectué une ascension au sommet du volcan pour une mission de reconnaissance et d’échantillonnage qui permettra d’affiner les analyses du risque. Il était aussi prévu pour ce mercredi matin un survol de reconnaissance, menée par une équipe de l’observatoire et le professeur Bachelery.
 
Il semble qu’une fontaine de lave en ébullition était encore perceptible au niveau du cratère « Chungu shanyumeni », confiait à HZK-Presse le responsable de l’Observatoire qui a tenu rassurer la population contre les spéculations sans fondement d’une éruption imminente, tout en confirmant que « l’alerte rouge demeure encore en vigueur ».
 
A la cellule de crise siégeant au Centre national des opérations d’urgence, sous la coordination du colonel Ismaila Mognidaho, on exclut encore toute évacuation de population, indique le communiqué.
 
Le Karthala est en éruption depuis la nuit du vendredi 12 janvier, sans signe extérieur de sortie de lave. La dernière éruption remonte à 2005, sous forme de dégagement de cendre. 
 
El-Had Said Omar
170107/eso/hzkpresse/9h00
 
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

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