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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

15 janvier 2020 3 15 /01 /janvier /2020 15:33

La Ville de Ouani  qui se trouve à Ndzuwani,  une des îles Comores  est en deuil  suite au décès d' Ibrahim Ben Said Djanffar ( Boura Djanffar) survenu lundi soir. Les obsèques ont eu lieu hier après-midi à Ouani.

AU REVOIR 

Ibrahim Ben Said Djanffar 
Boura Djanffar 
Baha Mahmoud 
Hors la loi
Saint Simon 
Notre philosophe 
Notre sociologue 
Notre fundi
Notre tonton 
Notre battant
"Un homme-famille"
Un homme ouvert 
Le révolutionnaire 
.....

Les épaules de ceux qui ont porté ton shilili hier sont solides. 
La terre de Ouani ( Wani) est tendre et légère 
Les mains familiales et amicales sont douces 
Bon voyage et repose en paix.

Vous trouverez ci-dessous les hommages que son ami Haribou Zoubert et son frère Moussa Elkadhum Ben Said Djanffar lui ont rendus sur Facebook 

Par Haribou zoubert :

Mon meilleur ami d'enfance  Said Ibrahim djanfar nous a hélas  quittés hier pour l'éternité paradisiaque divine inchallah. 
Éducateur dans l'âme il n'a jamais cessé de l'être. L'éducation,son opium quotidien l'a conduit naturellement à l'enseignement d'abord dans le primaire et plus tard dans le collège où il enseigna passionnément jusqu'à sa retraite la langue de Molière et celle de Harouna Rachid .Tout jeune il était un infatigable militant de l'Ufeo première bibliothèque et centre culturel de notre cité marine (Ouani).Son bénévolat dans le domaine de la culture et de l'éducation ne connaissait aucune limite.Allergique à toute forme d'injustice cela lui a valu paradoxalement le surnom de "Hors La Loi ".En effet il s'opposait toujours à tout au point de devenir"l'incompris de toute sa génération et même de la suivante" 
En réalité il avait une lecture du monde très en avance par rapport à son entourage. Cependant il suffisait de l amadouer pour dénicher en lui "la substantifique moelle "de son être débordant de bonté,de gentillesse et de miséricorde à  l'infini. Cothurne ,mon meilleur cothurne, il fut et reste mon ami,mon frère de toujours pour toujours car nous avons tout partagé ensemble: les joies ,les peines,le même dortoir au collège de mutsamudi comme au lycée Saïd Mohamed cheikh et la même chambre ( Gnoumba ya baha) à Ouani notre ville natale. Malgré son côté trop simpliste,il était d'une piété pleine et entière. Grand pèlerin puisqu'il a été accomplir avec succès  son cinquième pilier de l'islam à la Mecque ce qui lui a valu le titre de notable émérite .D'ailleurs à son retour du "hadj " il n'arrêtait pas de m encourager à  me rendre comme lui au berceau de l'islam pour effectuer mon pèlerinage. Ce qui fut fait quelque temps après. Merci mon seigneur de nous avoir permis mon épouse et moi d'accomplir notre pèlerinage en bonne santé. Alhamdou lillah rabil anlamina choukrann lillah. 
Voilà juste une de ses facettes les plus heureuses à  dépeindre et croyez moi il y en a encore des meilleures .Cependant il aurait fallu des milliers et des milliers de pages pour écrire et raconter toute sa vie pleine de riches rebondissements. A tous ses enfants,à toute sa famille et à tous ses proches dont je fais partie avec fierté j'adresse mes sincères et très douloureuses condoléances les plus attristées. 
Adieu mon frère aîné, aurevoir dans une autre vie pleine de miséricorde divine et paradisiaque amina  inchallah bi idhinillahil karim .
Ton ami de toujours et pour toujours inchallah 
Haribou zoubert.

 

Par Moussa Elkadhum Ben Said Djanffar 

Inna lillah wa inna ilayhi raaji'uun

Alhamdulillah Rabbalalameen. 

Ya Allah ! Allahu Albar ! Ya Allah ! Pardonne mon frère Said Ibrahim Ben Hawa, élève son rang parmi les bien-guidés, procure-lui un successeur dans sa descendance, pardonne-nous et pardonne-lui, ô Seigneur et Maitre des mondes ! Elargis-lui sa tombe et remplis-la de lumière. Ameen ya Rabbalalameen. ..

Toi, cher frère aîné! Toi qui a permis à ce que ma mère et mon père puissent porter ton prénom "Maha Boura et Baha Boura Djaffar" !

Toi l'aîné, toi qui te plaisais à être connu comme "Hors la Loi". Tu l'as été, en luttant à ta manière contre la colonisation, ce qui t'a causé le renvoi du lycée Said Mohamed Cheikh en 1968 lors des grèves à Moroni. Tu as brillé par ton éloquence en Français, en Shikomori et plus tard en Arabe. Oui en Arabe. 

Malgré ce renvoi, tu as refusé de stopper ta scolarité et tu as accompli rapidement la formation de maître d'école primaire à l'ecole normale de Mvouni. Et comme ta destiné fut de toujours trouver le colon devant toi, on t'a affecté à Mayotte pour y enseigner. A Chirongui, on t'a battu à cause ta grande gueule d'indépendantiste et tu as failli perdre la vie. Tu t'es enfoui et une famille de Mzouazia t'a caché pour te sauver la vie. Tu as pris épouse une de leur fille et tu as formé ton foyer. 

Mrognombeni (Petite Terre, Mayotte) tu as enseigné à l'ecole primaire avant de partir à Anjouan.  Bazimini et d'autres villes ont été des affectations où tu as laissé qualité de l'enseignement et amis. 

A l'indépendance des Comores, tu as refusé de repartir à Mayotte alors que ton épouse te supplier. Tu ne voulais pas être citoyen  français. 

Tu as passé le concours de l'école nationale d'enseignement supérieure pour y devenir Professeur de Collège de français et d'Arabe. Tu m'as épaté pour ça. J'en suis resté fier de toi. Professeur d'arabe oui d'arabe. 

Dans ton tempérament de "contestataire né", tu  t'es battu pour te faire élire comme Gouverneur de l'île d'Anjouan après le retour au pouvoir de Ahmed Abdallah. La barre était haute et le choix était pour un autre en la personne du Dr Boudra.  

La période du séparatisme à Anjouan fut assez ambiguë toi l'éternel "Hors la Loi". Tu soutiens le mouvement et tu te fais même appeler Saint Simon toi l'anti colonialiste.  Mais tu refuses toujours malgré celà d'être citoyen français. 

Durant ton avant dernier voyage à Mayotte, voyage qui fut un pèlerinage pour toi, tu as été émerveillé par la densité d'infrastructures publiques mais ceci n'a pas non plus fait changé ta position sur ta citoyenneté. Tu m'as fait comprendre ta fierté de me voir occuper une fonction internationale, chose qui n'aurait pas été possible si les Comores étaient restées françaises.  

Je suis fier de toi, de ce que tu as été. 

Tu as décidé avec Allah de partir le lendemain de mon arrivée à Windhoek, mon lieu d'affectation soit cinq jours après notre dernière conversation. 

Sache que je protegerai ta mémoire, y compris le dernier document que tu m'as fait écrire et que tu as signé deux jours avant mon départ et moins d'une semaine avant que tu quittes ce monde. 

Toi mon frère Aîné Said Ibrahim Ben Said Djaffar, tu resteras dans nos coeurs pour toujours.  

Allah le Tout Puissant et le Miséricordieux élargira ta tombe et la remplira de lumière. Ameen ya Rabbalalameen. ..

 

 

 

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31 octobre 2018 3 31 /10 /octobre /2018 20:21

 Beaucor vous donne rendez-vous à la foire "made in Comoros " qui se tiendra à l'hôtel le Retaj  à  Moroni,  la capitale des Comores,  du 5 au 7 novembre 2018.
Madame Karima Jaffar ( Karida Jaffar), la patronne de Beaucor et son équipe vous réservent d'agréables surprises. 
" Votre beauté,  Notre passion "
 

BEAUCOR À LA FOIRE MADE IN COMOROS DU 5 AU 7 NOVEMBRE 2018 À MORONI
BEAUCOR À LA FOIRE MADE IN COMOROS DU 5 AU 7 NOVEMBRE 2018 À MORONI
BEAUCOR À LA FOIRE MADE IN COMOROS DU 5 AU 7 NOVEMBRE 2018 À MORONI
BEAUCOR À LA FOIRE MADE IN COMOROS DU 5 AU 7 NOVEMBRE 2018 À MORONI
BEAUCOR À LA FOIRE MADE IN COMOROS DU 5 AU 7 NOVEMBRE 2018 À MORONI
BEAUCOR À LA FOIRE MADE IN COMOROS DU 5 AU 7 NOVEMBRE 2018 À MORONI
BEAUCOR À LA FOIRE MADE IN COMOROS DU 5 AU 7 NOVEMBRE 2018 À MORONI
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4 octobre 2018 4 04 /10 /octobre /2018 07:54

RDV le 14 octobre 2018 à L'ARC DE TRIOMPHE À PARIS pour le ravivage de la flamme du soldat inconnu 

Ne l'oublions pas 
Ne les oublions 
C'est l'histoire
C'est la réalité 
Des Comoriens se sont aussi battus pour la France 
Des Comoriens sont  aussi morts pour la France

Merci à l'AMTC, à ma courageuse Présidente  Neymat Abou-Jaffar et aux autres pour votre combat juste et honorable. Bonne continuation.

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31 mai 2015 7 31 /05 /mai /2015 19:22

Bonne fête à mon adorable Maman et Amie
Bonne fête à mon adorable Maman Beja, Sitou et Imane
Bonne fête à toutes mes mamans
Bonne fête à toutes les mamans
Bonne fête aux futures mamans
Tous mes respects.

Dédicace à toi mon adorable Maman et Amie. Cette belle chanson de ton cousin Halidi Daniel que j'ai découverte au début des années 90 continue à être ton hymne.

HALIDI ALLAOUI

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17 avril 2015 5 17 /04 /avril /2015 10:39
ANNONCE / JOURNEE CULTURELLE DES ILES COMORES EN GIRONDE :  SAMEDI 18 AVRIL 2015
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12 janvier 2014 7 12 /01 /janvier /2014 17:02

 

SDC10241.JPG

 

Chers lecteurs, chères lectrices,

Comme vous l’avez constaté, je viens de prendre en charge la gestion de votre blog et je compte continuer à le nourrir de toutes informations susceptibles  de vous intéresser et  à partager avec vous NOS passions. Oui, NOS passions car mes passions sont quasiment les mêmes que celles de votre précédent serviteur.


C’est donc en ma qualité de  nouvelle responsable de votre blog  que je profite  de cette nouvelle année pour vous (votre famille et vous-même) adresser mes vœux les plus sincères.

Que 2014 soit une année de Réussite, d’Amour, de Concrétisation de tous vos projets et surtout et avant tout une santé sans faille Insha  Allah comme on dit chez nous.


Bonne et heureuse Année à toutes et à tous !!!!


Mariama HALIDI

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10 décembre 2013 2 10 /12 /décembre /2013 21:09

                        Centre-de-lecture--d-ecriture-et-de-loisirs-de-Ouani.jpg

    (Photo : centre de lecture, écriture et loisirs pour enfants construit à Ouani  « LES ENFANTS DES COMORES »)
             

L’ASSOCIATION « LES ENFANTS DES COMORES »
 

 

L’objectif général de l’associationdite : EDUCATION, SANTE, ENFANTS DES COMORES, en abrégé « ESEC » est de contribuer à la réduction de la pauvreté aux Comores par l’accès à la santé et l’amélioration de la qualité de l’enseignement du niveau primaire dans les écoles comoriennes. L’association a démarré ses activités dans la ville de Ouani et envisage de répliquer des  activités similaires dans d’autres communes des Comores.  

L’association a comme objectifs spécifiques :

 

·         Améliorer l’accessibilité de l’école et les résultats scolaires par la création d’un centre de lecture, écriture et autres activités éducatives liées aux enfants

·         Contribuer au bien-être des enfants par l’accès à la santé et l’éducation à la santé et à l’hygiène en milieu scolaire

 

A ce jour les activités principales suivantes ont été réalisées :

 

  • Acquisition du terrain pour l’établissement du centre de lecture, écriture et loisirs pour enfants
  • Construction du centre (voir photo ci-contre)
  • Organisation de manifestations  ayant pour but de mobiliser des fonds propres et de sensibiliser les communautés sur l’importance de l’enseignement primaire pour le développement.

Durant la période 2012-2013, des partenariats ont été conclus avec l’ESEC pour la fourniture de matériaux scolaires et d’équipement médical pour un volume total d’environ 50 m3.

 

L’association a donc entrepris l’organisation d’une soirée de gala le 22 Février 2014 afin de collecter les fonds nécessaires à l’envoi d’un premier conteneur de 40 pieds.

 

Nous faisons appel à vous tous pour appuyer ce projet pour un meilleur avenir des enfants des Comores. Votre présence à la soirée de gala, votre participation financière, vos suggestions, votre enthousiasme, tout cela nous aidera à atteindre les objectifs que nous nous sommes fixés. Qui que vous soyez, Où que vous soyez, répondez à cet appel, ce projet est le vôtre !

 

SOIREE DE GALA

LE 22 FEVRIER 2014

RESTAURANT ET PIZZERIA LA BOURGETTE

EN FACE  DE LA GARE SNCF D’EPINAY- VILLETANEUSE (93).

 

Les détails vous seront très bientôt communiqués.

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2 janvier 2013 3 02 /01 /janvier /2013 17:35

Au revoir 2012 et bienvenue 2013.

 


msirojou

Chers fidèles visiteurs du blog,


A l'occasion du nouvel an, 2013, nous vous (vous, votre famille et tous ceux qui vous sont chers) présentons nos meilleurs vœux (bonne santé, bonheur, prospérité, réussite, amour...).


Que 2013 soit tout simplement meilleure que 2012. Qu'elle soit une année favorable à la concrétisation de nos différents projets !

 

Fulera-archives.jpg

 

Kwaheri 2012, Karibu 2013


Wanyu  wantru wa mahaba wangu,


Nisimuɓushuriani mwaha mwemwa wa ɓaraka, na unono, na mahaba, na ɓahati.

 

Mungu adjaâlie 2013 uke mwaha mwemwa zaidi raha na 2012, uke mwaha mzuri harimwa zintrongo piya. Amin.  


Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES) 

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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 10:08
Chers compatriotes
 
Nous avons besoin de toutes et de tous pour le triage et la mise sur palettes du matériel médical au profit de l'hôpital de Hombo et des autres hôpitaux périphériques de l'île Comorienne d'Anjouan.
Pour ce faire, des humanitaires du Lions club attendent chaleureusement leurs amis Comoriens, le lundi 24 septembre et le mardi 25 septembre 2012, à partir de 8h30 au 24, avenue Gambetta 95270 VIARMES.

Pour tout renseignement appelez au 0760897556
 
Docteur Abdou Ada Musbahou
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8 septembre 2012 6 08 /09 /septembre /2012 00:38
Chers compatriotes,

Comme vous le savez tout manque dans notre pays notamment à l'hôpital de Hombo et dans les autres centres de santé d'Anjouan comme dans les établissements scolaires.
Nous collectons du matériel médical et du mobilier scolaire pour l'île Comorienne d' Anjouan. Il s'agit d'une opération purement humanitaire au profit des comoriens. Elle sera chapeauté à Anjouan par les autorités locales en collaboration étroite avec des amis français  très motivés pour aider ce pays. Les autorités d'Anjouan prendront en charge les frais de transport de 40 pieds et notre association présidée par madame Etter l'ADIC paiera les frais de transport d'un deuxième conteneur de 20 pieds. Ensuite suivra fin octobre, une mission humanitaire  dont son objectif premier est novateur à savoir la formation des jeunes Comoriens dans le domaine médico-chirurgical et de l'imagerie. Notre projet phare est l'installation d'un scanner à Hombo et d'une salle de radio numérique permettant une interprétation quotidienne des images à partir de la métropole en attendant la formation par nos soins, des jeunes médecins comoriens à conditions qu'ils exercent dans leurs centres respectifs au moins pendant 5 ans. Ce projet débutera dès que le financement des appareils d'une valeur de 200 000€ y comprise la maintenance annuelle sera obtenu. Ce projet a vocation à s'étendre sur les autres îles si l'expérience anjouanaise intéresse et s'avère convaincante.
Afin de pallier aux besoins urgents vous êtes attendus fin septembre au 24 rue Gambetta à Viarme, en région Parisienne pour la préparation des colis avant leur chargement dans les conteneurs.
Pour ce travail de mise sur palettes et de chargement dans les conteneurs, il nous faut des hommes et des femmes sensibles aux souffrances de nos frères et soeurs restés au pays.
Vous  passerez le message à tous. Avant de fixer la date exacte de l'opération, il nous faut obtenir l'accord préalable d' au moins  une dizaine de volontaires, car le travail est limité à 2 jours pour la mise sur palettes et 3 heures pour le chargement dans les conteneurs.
Les interessés sont priés de communiquer leurs noms et adresses. Ensuite ils seront informés de la date exacte de l'opération au plus tard ce lundi 10/09/12.
 
Merci de m'appeler au 0760867556 ou me confirmer  votre disponibilité par mail (adamusba@yahoo.fr).
Je compte sur tous pour une large diffusion.
 
Docteur Musbahou Abdou Ada 
Chirurgien des Hôpitaux
France
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