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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 10:08
LU POUR VOUS : Article publié par alwatwan.net

Deux morts et plusieurs disparus dans les ''eaux maoraises''
Le gouvernement comorien dénonce la ''responsabilité des autorités administratives de Mayotte''
 
Le ministère des Affaires étrangères des Comores exige, dans un communiqué publié mercredi 5 décembre, ''aux autorités administratives de l'île de Mayotte que toute la lumière soit faite sur les circonstances qui ont conduit au drame qui a coûté la vie à deux personnes et provoqué de nombreux disparus''. Dans la nuit du 3 au 4 décembre, une embarcation de type Kwasa-Kwasa, en provenance de l'île d’Anjouan a coulé près des côtes de cette île. D'après le communiqué des Affaires étrangères, citant la version des faits des autorités françaises ''il s'agirait d'une collision entre une vedette de la police des frontières et une embarcation''.

Dans leur communiqué, les autorités comoriennes indiquent que ''ce drame humain, qui s'inscrit malheureusement dans une longue série, se serait produit à l'intérieur même du lagon de Mayotte, engage la responsabilité des autorités administratives de l'île comorienne''. Pour le gouvernement comorien, ''chaque année depuis l'instauration du visa Balladur en 1995, plusieurs centaines de femmes, d'enfants et d'hommes trouvent la mort au large des côtes maoraises dans des circonstances rarement élucidés''. Dans le rapport national sur la prévention des urgences, le gouvernement estime à ''près de 200'' les personnes qui meurent chaque année dans le bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte.

Cet énième drame a provoqué la réaction du député de Seine Saint-Denis (France) et président du Groupe d'amitié France-Union des Comores, Daniel Goldberg, qui se demande dans un communiqué si ''toutes les précautions nécessaires à cette interpellation qui a eu lieu dans le lagon de Mayotte, donc très près de l'île, ont-elles bien été respectées?'' Le député se demande si ''la pression sur les forces de l'ordre pour atteindre le quota des 25 000 reconduites à la frontière n'a pas mis en danger la vie des passagers du navire de l'île d'Anjouan?''. Il rappelle que ''les Comoriens sont soumis depuis 1995 à une demande de visa pour pouvoir se rendre sur l'île de française de Mayotte. La rigidité de cette procédure des visas n'est pas adaptée pour la circulation entre les îles d'un même archipel, pour des familles bien souvent issues de plusieurs îles de l'archipel pour lesquelles la libre-circulation était naturelle jusqu'à l'indépendance de l'Union des Comores''.

En sa qualité de président du groupe d'amitié parlementaire entre la France et les Comores, Daniel Goldberg ''appelle le gouvernement (français, ndlr) à stabiliser de manière urgente les relations entre Mayotte et l'Union des Comores''. Selon lui, ''une aide au développement concrète, rapide et renforcée des îles de l'Union des Comores, seule manière d'éviter la répétition régulière de tels drames, et la révision des règles de circulation entre les îles de l'archipel''.
AAA
 
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4 décembre 2007 2 04 /12 /décembre /2007 09:55
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Article publié par : http://www.afriquenligne.fr

 

Moroni, Comores – Le Comité de suivi des sa<nctions contre les autorités illégales d'Anjouan s'est déclaré, lundi, "profondément préoccupé" par la répression et les nombreuses violations des droits de l'Homme commises dans l'île ces derniers jours.

Qualifiant le pouvoir en place dans l'île autonome d'Anjouan de "régime illégal du colonel Mohamed Bacar", le bureau de liaison de l'Union africaine aux Comores invite ce dernier, dans un communiqué remis à la PANA, à Moroni, "à se conformer aux décisions du Conseil de paix et de sécurité de l'organisation panafricaine sur la tenue d'élections libres et transparentes".

Le Comité de suivi de l'UA dénonce, par ailleurs, les arrestations et exactions commises par des éléments de la Gendarmerie anjouanaise contre de nombreuses personnes, dont la plupart seraient dans un état grave.

Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine avait pris à l'encontre des autorités d'Anjouan des mesures leur interdisant notamment de voyager et gelant leurs avoirs bancaires pour les contraindre à organiser l'élection du président de l'île à l'instar des îles de Mohéli et de la Grande-Comore où cette élection a eu lieu en mai dernier.

Refusant de se soumettre au décret du président de l'Union des Comores reportant d'une semaine la tenue de cette élection à Anjouan pour des raisons d'insécurité, le colonel Mohamed Bacar s'est fait élire à plus de 98%, ses quatre adversaires ayant refusé de cautionner "la mascarade qu'il avait préparée pour leur jouer une farce".

Sa réélection à la tête de l'île, unanimement condamnée par la communauté internationale, son pouvoir est, depuis, qualifié d'illégal et lui-même de rebelle par l'Union africaine.
 
Moroni - 03/12/2007
Panapress

Article publié par :
http://www.afriquenligne.fr
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3 décembre 2007 1 03 /12 /décembre /2007 20:48
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Comores / Politique & institutions
 
Mutsamudu, samedi 01 décembre 2007 (HZK-Presse) Un ancien major du laboratoire de l’hôpital de référence de l’île autonome d’Anjouan Ibrahim Allaoui est arrêté mercredi 28 novembre 2007 par la force de gendarmerie d’Anjouan (FGA) et un jeune commerçant de la capitale de l’île d’Anjouan serait sous surveillance policière à l’hôpital de Hombo après s’être évanoui au moment de son arrestation par la même FGA ce jeudi, a appris HZK-Presse de sources concordantes. 
D’autres personnes seraient activement recherchées par les autorités de l’île entre Mirontsy et Mutsamudu, a-t-on appris des mêmes sources.
Ces personnes seraient accusées par les autorités de l’île autonome d’Anjouan « d’organiser et de faciliter le départ vers Moroni en passant par Mohéli de certains gendarmes de l’île », a-t-on appris de sources policières.
Un gendarme qui a requis l’anonymat a confié jeudi après midi à HZK-Presse qu’une dizaine de gendarmes auraient déserté la FGA depuis quelques jours et seraient actuellement à Moroni, après un court séjour à Mohéli.
Selon lui, « un groupe de personnes établies à Anjouan auraient reçu de l’argent des autorités de l’union pour organiser ces départs clandestins des gendarmes de l’île pour ainsi déstabiliser la force de sécurité intérieure de l’île dans un moment aussi critique que celui que traverse actuellement l’île. »
Depuis quelques jours, des rumeurs persistantes qui circulaient dans l’île, faisaient état de désertion des gendarmes anjouanais, certaines personnes avançaient même le chiffre d’une trentaine de déserteurs depuis le début du mouvement, chiffre non encore confirmé et difficile à vérifier.
Lors d’un récent message à la nation, le président de l’union Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avait appelé les gendarmes de l’île d’Anjouan à « se rallier à l’armée nationale de développement la seule armée légale du pays, avant qu’il ne soit trop tard. »
En conséquence du refus du Colonel Mohamed Bacar d’organiser des nouvelles élections présidentielles dans l’île, les autorités de l’union n’écartent pas l’hypothèse d’intervenir militairement à Anjouan.
 
Hamid Ahmed
011207/ha/hzkpresse/6h00
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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 12:47
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)
 
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Moroni, dimanche 25 novembre 2007 (HZK-Presse) A l’initiative d’un groupe de parlementaires, d’organisations de la société civile et de partis politique, un grand rassemblement populaire a eu lieu ce dimanche Place de l’indépendance, pour demander la libération la libération de l’île d’Anjouan « par les voies les plus rapides ».
 
Une foule nombreuse estimée entre 1500 et 2000 personnes a investi cette place historique qui a vu en 1975 la proclamation unilatérale de l’indépendance de l’archipel, par la chambre des députés, à la demande de l’ancien président du conseil de gouvernement Ahmed Abdallah Abdérémane.
 
Etaient présents le présidents des assemblées de l’Union et de l’île de Ngazidja, plusieurs membres du gouvernement de l’Union, des hauts fonctionnaires, dirigeants de partis politiques et organisations syndicales, chefs religieux, etc. Le chef de l’exécutif de Ngazidja s’est fait représenté par son ministre de l’intérieur.
 
Plusieurs orateurs se sont succédés à la tribune improvisée, pour dénoncer le colonel Mohamed Bacar et ses alliés qui « doivent impérativement répondre de leurs actes de rébellion contre l’Etat et ses institutions », selon l’ancien ministre de l’éducation de l’île autonome de Ngazidja, Mohamed Issimaila.
 
Ce dernier, qui anime actuellement un nouveau groupement de la société civile contre le séparatisme, a vigoureusement appelé les comoriens et toute la classe politique à « transcender les clivages partisans pour défendre d’abord et avant tout l’unité de la nation aujourd’hui gravement menacée par un groupe d’individus qui ont perdu toute légitimité », après avoir eu à assumer des hautes responsabilités publiques de ce pays.
 
Pour l’ancien porte parole du gouvernement d’Elbak, « laisser Anjouan prendre le large, c’est accepter l’occupation illégale de Mayotte par la France et entériner la balkanisation définitive de notre pays, internationalement reconnu comme constitué de quatre îles », martèle-t-il, avant la lecture de la déclaration finale par le vice président de l’Assemblée nationale, Mohamed Djaanfari [voir dessous].
 
Et le député Youssouf Mondoha, président de la commission des relations extérieures, de haranguer la foule en déclarant que « tout citoyen patriote doit se préparer dès maintenant à s’engager pour la libération d’Anjouan ». Et l’élu de poursuivre « nous utiliserons tous les moyens, aussi bien aériens que maritimes pour aller mettre fin à la rébellion de Bacar… »
            
Texte de la déclaration lue par le vice-président de l’assemblée nationale, Mohamed Djaanfari :
 
« Déclaration du peuple comorien pour la libération de Ndzouani à l’occasion du Rassemblement pour la libération d’Anjouan le 25 novembre 2007
Place de l’indépendance
 
Nous peuple comorien,
 
Réuni en ce lieu riche en symbole où continue à brûler la flemme éternelle pour la libération de notre pays ;
Résolus à poursuivre le combat, initié par nos illustres aînés, pour le parachèvement de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire sacré et inviolable de l’Union des Comores, tel qu’internationalement reconnu, et le recouvrement de l’autorité de l’Etat sur l’ensemble de nos îles ;
Rassemblés par delà nos fécondes divergences d’opinion, autour d’une union sacrée, pour un même idéal en faveur de la paix, la concorde civile, la cohésion nationale et la prospérité dans l’ensemble de nos îles ;
Soucieux des menaces qui pèsent sur notre jeune république, sur ses institutions, et plus particulièrement sur la vie des comoriens natifs/résidents à Ndzouani, dont les déplacements forcés et massifs pour fuir une répression sanglante, se font dans des conditions désastreuses et présagent une catastrophe humanitaire ;
Et dans la poursuite des objectifs pour la sauvegarde de notre patrie et le bien être de notre nation une et indivisible ;
Réaffirmons notre profond attachement aux valeurs fondamentales de la république, de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale ;
Laçons un appel à tous les comoriens pour un sursaut national, une solidarité concrète avec nos frères résidant à Ndzuani, une mobilisation générale contre la dictature sanguinaire de Mohamed Bacar, et le rétablissement rapide de la légalité institutionnelle dans l’île de Ndzuani ;
Condamnons fermement les agissements anticonstitutionnels, méprisants et criminels des rebelles à Ndzuani, et réitérons notre volonté à la mise en place d’un tribunal international pour juger leurs actes ;
Demandons solennellement aux autorités de l’Union des Comores de multiplier tous les efforts, en privilégiant les voies les plus rapides, en vue de la libération de l’île de Ndzuani ;
Soutenons avec une conviction appuyée les efforts louables entrepris par la communauté internationale et en premier lieu l’Union africaine, pour la résolution de cette crise, et la normalisation institutionnelle à Ndzuani, dans les meilleurs délais, dans le souci de prévenir un génocide et une catastrophe humanitaire ;
Sollicitons les médias comoriens à plus de responsabilité et de bon sens dans la gestion de l’information sur la crise.
Vive la république »
 
El-Had Said Omar
251107/eso/hzkpresse/18h00
 
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30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 12:35
 Moroni, mardi 27 novembre 2007 (HZK-Presse) Les dirigeants et représentants des partis politiques opposés à l’embargo contre les autorités de fait d’Anjouan ont tenu ce mardi une première conférence de presse pour justifier leur choix. « Il n’y a pas d’autre alternative que la voie du dialogue », déclare Mohamed Abdou Soimadou, au nom du parti Ridja.
 
Réagissant à chaud aux conclusions de la dernière réunion du Conseil Paix et sécurité de l’Union africaine [tenue hier lundi 26 novembre à Addis-Abeba, et qui a reconduit pour 60 jours les sanctions individuelles prise depuis le 10 octobre 2007 contre chefs séparatistes et leurs alliés, ndlr], les conférenciers estiment « qu’on ne peut se payer le luxe de perdre encore deux mois ».
 
Et Houmed Msaidié, secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (RCR) parti de l’ancien régime du colonel Azali, de renchérir : « si le pays doit se résigner à compter sur une improbable intervention militaire extérieure, l’on attendra très longtemps… ».
 
Mais ce qui semble inquiéter les cinq partis opposés à l’embargo c’est le silence supposé du président de l’Union sur l’agenda électoral. « Le président Sambi s’abstient d’évoquer les échéances électorales de 2009 (législatives) et 2010 (présidentielles de l’Union), oubliant qu’il fera bientôt la moitié de son mandat… »
 
Ce qui a soulevé l’ire d’un Said Abdallah Sarouma (alias Chabouhane) qui soupçonne même l’actuel président de l’Union de vouloir empêcher la tournante d’aller à Mohéli à qui revient le tour de présider l’Union des Comores dans 28 mois.
 
Refusant toute idée d’une quelconque alliance politique entre leurs partis, le représentant du parti Chuma, Dr Tadjiri, a tenté de démontrer à la presse que « l’unique objectif de ce regroupement était la question de la crise anjouanaise », et leur position commune de « rejeter toute idée de débarquement militaire » sur l’île d’Anjouan.
 
Quant à la question de savoir si le dialogue avec les rebelles anjouanais n’avait pas démontré ses limites, après dix ans de séparatisme et de revirements spectaculaires, l’ancien ministre d’Etat Msaidié estime que l’on n’a pas épuisé toutes les voies pacifiques de la négociation, et qu’en l’état actuel des choses « les responsabilités sont partagées de part et d’autre ».
 
Ce qui à ses yeux doit interpeller toutes les forces politiques du pays à constituer « un large front pour défendre l’unité nationale, et pour ne pas commettre l’erreur commise aux années 1960, avec le transfert de la capitale de Dzaoudzi à Moroni, à l’origine du séparatisme de Mayotte ».
 
A Anjouan les séparatistes avaient brandi en 1997 le spectre du « rattachement de l’île à la France », puis l’option d’une « indépendance autoproclamée », avant de revenir en 2001 à des positions acceptables à travers « le nouvel ensemble comorien » obtenu par un dialogue consensuel, rappelle-t-il.
 
Pour Chabouhane, ancien candidat malheureux à la présidentielle de l’île de Mwali, « il faut donner aux autorités de fait d’Anjouan le droit de se prononcer clairement et librement sur le devenir de nos institutions ».
 
« L’unité du pays ne se réalisera pas par les armes, ajoute-t-il, et tout débarquement se soldera par un échec car selon lui, la majorité de la population anjouanaise y est opposée ».               
 
El-Had Said Omar
271107/eso/hzkpresse/8h00

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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 15:55
RAPPORT DU PRESIDENT DE LA COMMISSION SUR LE SUIVI DU COMMUNIQUE DE LA
95EME REUNION DU CONSEIL SUR LA SITUATION AUX COMORES + NOTRE COMMENTAIRE

I. INTRODUCTION

1.
Lors de sa 95ème réunion tenue le 10 octobre 2007, le Conseil a fait
siennes les recommandations soumises, conformément à son communiqué
PSC/PR/Comm (LXXXVII) du 13 août 2007, par la réunion du Comité
ministériel des pays de la région tenue au Cap, en Afrique du Sud, le
18 septembre 2007. A cet égard, le Conseil a décidé d'imposer, pour une
période initiale de 45 jours, un certain nombre de sanctions
(restrictions sur les déplacements, gel de fonds, autres avoirs
financiers et ressources économiques) aux autorités illégales d'Anjouan
et à toutes autres personnes qui entravent le processus de
réconciliation aux Comores. En outre, il a été décidé de surveiller
toutes les liaisons aériennes et maritimes en provenance ou à
destination d'Anjouan afin de s'assurer qu'elles ne bénéficient en
aucune façon aux autorités illégales d'Anjouan, en ayant à l'esprit la
nécessité de limiter, dans toute la mesure du possible, l'impact de ces
mesures sur la population civile.

2. Afin de faciliter la mise en œuvre de ces sanctions, le Conseil a:

-
décidé de réviser le mandat de la Mission d'assistance électorale et
sécuritaire de l'Union africaine aux Comores (MAES), et demandé à la
Commission d'entrer en contact avec les pays contributeurs de troupes
en vue du déploiement rapide de troupes additionnelles et d'autres
personnels pour faciliter la mise en œuvre du mandat révisé de la
Mission [paragraphes 6 et 7] ;

- invité la Commission et le
Gouvernement de l'Union des Comores à entreprendre une campagne de
sensibilisation en direction de la population anjouanaise pour
notamment expliquer que le seul objectif poursuivi est de restaurer une
situation normale à Anjouan [paragraphe 8] ;

- ordonné la mise
en place à Moroni d'un mécanisme approprié de suivi des sanctions et
demandé à la Commission de prendre les mesures nécessaires pour
renforcer le Bureau de liaison de l'UA à Moroni, afin de lui permettre
de jouer le rôle attendu de lui, et de mobiliser les ressources
requises à cet effet [paragraphe 9] ; et

- demandé au Président
de la Commission de saisir formellement un certain nombre
d'organisations pour solliciter leur appui et celui de leurs Etats
membres en vue de la mise en œuvre de la décision du Conseil
[paragraphe 10].

3. Le présent rapport rend compte des mesures
prises par la Commission pour assurer le suivi de la décision du
Conseil, ainsi que des réactions des partenaires de l'UA, telles
qu'enregistré
es jusqu'ici. Le rapport fait des recommandations sur la
marche à suivre en vue d'atteindre les objectifs fixés par le Conseil
sur la base des recommandations des pays de la région, à l'expiration
de la période initiale de 45 jours.

II. ETAT DE MISE EN ŒUVRE DE LA DECISION DU CONSEIL

4.
Comme indiqué plus haut, le Conseil a demandé à la Commission de
prendre nombre de mesures pour faciliter l'application de sa décision.
Les paragraphes qui suivent font le point de l'état de mise en œuvre
des différents aspects de la décision du Conseil.

a)
Communication de la décision à tous les acteurs concernés et
mobilisation de l'appui de la communauté internationale [paragraphes 5
et 10]

5. Le 11 octobre 2007, la Commission a transmis le
communiqué du Conseil à tous les Etats membres de l'UA, pour les
informer des mesures prises à l'encontre des autorités illégales
d'Anjouan. Une communication a également été envoyée au Bureau de
Liaison de l'UA à Moroni, qui, à son tour, a formellement informé le
Gouvernement de l'Union des Comores.

6. Le 25 octobre 2007,
j'ai écrit au Secrétaire général de la Commission de l'Océan Indien,
Monique Andreas Esoavelomandroso ; au Secrétaire général de la Ligue
des Etats arabes, Amr Moussa ; au Secrétaire général des Nations unies,
Ban Ki-moon ; au Secrétaire général de l'Organisation de la Conférence
islamique, Ekmeleddin Ihsanoglu ; au Secrétaire général de
l'Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf ; ainsi
qu'au Secrétaire général du Conseil de l'Union européenne et Haut
Représentant pour la Politique étrangère et de sécurité commune, Javier
Solana, et au Commissaire européen au Développement et à l'Aide
humanitaire, Louis Michel. Dans ces lettres, j'ai sollicité le soutien
déterminé de ces organisations et celui de leurs Etats membres pour
faciliter l'aboutissement des efforts de l'UA. S'agissant plus
particulièrement des Nations unies, j'ai demandé au Secrétaire général
de bien vouloir transmettre ma lettre et le communiqué du Conseil aux
membres du Conseil de sécurité pour leur information et action
appropriée en appui à la décision du Conseil.

b) Finalisation de la liste des individus et entités soumis aux sanctions [paragraphe 5 (c)]

7.
Le 16 octobre 2007, le Gouvernement de l'Union des Comores, en
collaboration avec le Bureau de Liaison de l'UA à Moroni, a élaboré une
liste initiale d'individus et d'entités soumis aux sanctions. Cette
liste, qui comprend notamment les membres du Gouvernement de fait et
d'autres institutions de l'Ile d'Anjouan (Commission insulaire
électorale et Cour d'appel, en particulier)
, les membres du cabinet
civil du Colonel Mohamed Bacar, Président auto-proclamé de l'Ile, et
d'autres personnalités (membres de l'Assemblée législative insulaire,
commerçants, etc.), a été par la suite formellement communiquée à tous
les Etats membres, pour qu'ils prennent immédiatement les mesures
nécessaires pour empêcher l'entrée ou le passage en transit sur leurs
territoires respectifs des individus concernés et gèlent, tout aussi
immédiatement, les fonds, autres avoirs financiers et ressources
économiques appartenant à ces individus et aux entités affectées par
les sanctions. La liste a également été transmise aux Nations unies, à
l'Union européenne et à ses Etats membres, à la Ligue des Etats arabes,
à la Francophonie, à la Commission de l'Océan Indien et à
l'Organisation de la Conférence islamique, pour information et suite
utile.

8. Le Gouvernement comorien, en collaboration avec le
Bureau de Liaison de l'UA, a mis à jour la liste mentionnée plus haut,
qui comprend maintenant 168 individus et entités. Au moment de la
finalisation du présent rapport, des dispositions étaient entrain
d'être prises pour sa transmission à tous les Etats membres, ainsi
qu'aux membres concernés de la communauté internationale.

c) Renforcement de la MAES [paragraphe 7]

9.
Du 10 au 14 novembre 2007, j'ai dépêché en Tanzanie et au Soudan une
délégation dirigée par mon Envoyé spécial et comprenant des
fonctionnaires de la Commission, pour discuter avec les autorités de
ces deux pays des modalités de renforcement de la MAES. En Tanzanie, la
délégation a rencontré le Ministre des Affaires étrangères, Bernard
Membe, accompagné de responsables militaires et civils. Au Soudan, la
délégation a rencontré le Ministre délégué chargé des Affaires
étrangères, Elsmani Elwasila, ainsi que des représentants du Ministère
de la Défense.

10. Aussi bien la Tanzanie que le Soudan ont
réitéré leur appréciation des efforts que déploie l'UA pour régler
durablement la crise comorienne, ainsi que l'engagement de leurs
Gouvernements respectifs à appuyer ces efforts. Le Ministre tanzanien a
fait part de la disposition de son pays à fournir des troupes
additionnelles, étant entendu que la Commission devrait mobiliser les
ressources financières et logistiques requises auprès d'autres Etats
membres, de manière à conférer un caractère continental à la Mission.
Il a souligné la nécessité de tout faire pour que l'élection à la
présidence de l'Ile d'Anjouan se tienne avant la fin du mois de
décembre 2007 au plus tard. Pour leur part, les interlocuteurs de mon
Envoyé spécial à Khartoum ont indiqué que la requête du Conseil en vue
du renforcement de la MAES serait transmise aux autorités compétentes
pour examen et la suite utile à donner.

11. Pour sa part, la
Commission poursuit ses efforts en vue de la révision du concept
d'opération de la MAES et de l'identification des moyens logistiques
requis, notamment en ce qui concerne les moyens navals. Au moment de la
finalisation de ce rapport, la Commission s'apprêtait à organiser une
réunion technique à cet effet. En attendant, la MAES a entrepris, le 3
novembre 2007, une première patrouille navale destinée à vérifier le
respect des mesures prises par le Conseil s'agissant des restrictions
sur les liaisons maritimes en provenance ou à destination d'Anjouan. A
cet égard, il convient de préciser que le bateau utilisé est à usage
civil et, comme tel, n'est pas adapté à ce type de mission ; en outre,
la Mission n'a pas de personnels marins formés pour ce type
d'opération. Par ailleurs, des éléments de la MAES ont été déployés aux
ports et aéroports de Moroni et de Mohéli en vue de renforcer le
contrôle des liaisons maritimes et aériennes en provenance et à
destination d'Anjouan.

d) Campagne de sensibilisation de la population anjouanaise [paragraphe 8]

12.
La Commission a détaché auprès de son Bureau de Liaison à Moroni, pour
un mois, un spécialiste de la communication, pour travailler à
l'élaboration d'une campagne de sensibilisation, tel que recommandé par
le Conseil. Sur un plan plus technique, et à la suite de la
confiscation par les autorités illégales d'Anjouan des équipements et
matériels qui permettaient d'assurer le relais des programmes de la
radio et de la télévision comoriennes, des dispositions ont été prises
en vue de réorienter les émetteurs positionnés en Grande Comore,
l'objectif étant de pouvoir atteindre directement les populations
anjouanaises.
13. En ce qui concerne la campagne proprement dite,
les notabilités religieuses, les représentants de la jeunesse et des
organisations féminines ont été mis à contribution pour mieux faire
comprendre à la population comorienne les objectifs poursuivis à
travers l'imposition de sanctions aux autorités illégales d'Anjouan.
Ainsi, une émission quotidienne a été créée au niveau de la radio pour
leur servir de forum. Une autre émission radiophonique interactive (en
langue nationale) a aussi été créée en vue de permettre à la diaspora
et à l'ensemble de la population comorienne de participer au débat. A
cet effet, des numéros d'appels gratuits ont été ouverts et un
journaliste comorien expérimenté choisi pour animer l'émission. Des
spots publicitaires en langue nationale ont aussi été réalisés et sont
diffusés dans les émissions musicales et autres de la radio pour
expliquer aux populations que les sanctions ne visent que les autorités
de fait d'Anjouan.

14. Mon Envoyé spécial a aussi été l'invité
du journal synchronisé de la radio et de la télévision comoriennes pour
mieux expliquer les mesures prises par le Conseil. Des conférences de
presse sont également organisées périodiquement par le chef du Bureau
de Liaison de l'UA aux Comores, et des communiqués de presse sont
publiés à la suite de chaque réunion du Mécanisme de suivi des
sanctions.

e) Mise en place du Mécanisme de suivi des sanctions et renforcement du Bureau de Liaison de l'UA [paragraphe 9]

15.
Afin d'assurer la mise en place effective du Mécanisme de suivi des
sanctions, la Commission a formellement saisi les Etats membres de l'UA
concernés, à savoir les pays de la région et les pays contributeurs de
troupes à la MAES, ainsi que l'Angola et le Sénégal, en leur qualité de
représentants du Conseil, pour leur demander de désigner leurs
représentants qui siègeront au sein de cette structure afin de pouvoir
participer effectivement à ses travaux à Moroni. Certains des Etats
concernés ont déjà confirmé leur disposition à déléguer des
représentants à Moroni pour participer aux travaux du Comité. A la
demande de ces pays, la Commission est en train d'examiner dans quelle
mesure elle pourrait mobiliser les ressources requises pour faciliter
leur participation. D'autres pays représentés à Moroni par leurs
ambassades participent d'ores et déjà aux travaux du Mécanisme de suivi.

16.
Dans l'intervalle, j'ai dépêché mon Envoyé spécial pour les Comores,
Francisco Madeira, à Moroni, du 29 octobre au 9 novembre 2007, pour
discuter avec les autorités de l'Union des modalités d'application des
sanctions. Il a saisi cette occasion pour formellement mettre en place,
le 2 novembre 2007, le Mécanisme de suivi. Il me plaît d'informer le
Conseil que le Mécanisme est maintenant opérationnel ; il se réunit
tous les lundi et vendredi et à chaque fois que de besoin. Ce Mécanisme
dispose également d'une cellule en permanence au Bureau de Liaison de
l'UA à Moroni.

17. Une délégation du Comité de suivi,
comprenant mon Envoyé spécial, le chef du Bureau de Liaison de l'UA et
le Commandant de la MAES à Moroni, ainsi que le Directeur de Cabinet du
Président et le Secrétaire général du Gouvernement de l'Union des
Comores, s'est rendue à Mayotte, du 6 au 7 novembre 2007, pour discuter
avec les autorités locales des modalités d'application des sanctions.
L'Ambassadeur de France aux Comores a également accompagné la
délégation lors de cette mission. D'autres visites sont prévues dans
les pays de la région pour examiner avec les autorités concernées les
modalités d'un suivi adéquat des sanctions et la contribution qu'ils
pourraient apporter à cet égard.

18. La Commission est également
en train de prendre les dispositions nécessaires pour détacher du
personnel supplémentaire à Moroni pour appuyer l'action du Bureau de
liaison. A cet égard, des démarches ont été entreprises pour identifier
des experts qui pourraient être rapidement déployés à Moroni.

III. REACTIONS DES PARTENAIRES DE L'UA

19.
Depuis l'adoption par le Conseil de son communiqué du 10 octobre 2007,
nombre de pays et d'organisations ont exprimé leur appui à l'action de
l'UA, et souligné l'impératif de l'organisation d'élections libres,
transparentes et régulières à Anjouan, pour faciliter le processus de
sortie de crise. Les paragraphes qui suivent rendent compte des
réactions enregistrées à ce jour au niveau de la communauté
internationale.

a) Commission de l'Océan indien

20.
Réuni en session extraordinaire aux Seychelles, le 10 octobre 2007, le
Conseil de la COI s'est déclaré très préoccupé par la situation
provoquée par l'attitude des autorités de fait d'Anjouan. Le Conseil de
la COI a fait siennes les recommandations et conclusions du Comité
ministériel des pays de la région lors de sa réunion tenue en septembre
2007, et s'est d'avance solidarisé avec toute mesure et décision que
prendrait le Conseil pour le règlement rapide de la crise.

b) Etats Unis d'Amérique

21.
Dans un communiqué de presse du Département d'Etat daté du 16 octobre
2007, le Gouvernement américain a loué la décision de l'Union africaine
d'imposer des sanctions à l'encontre des autorités inconstitutionnelle
s
d'Anjouan, aux fins de restaurer la démocratie dans l'Ile. Le
Gouvernement des Etats Unis a exprimé son plein appui aux efforts
conjoints de l'Union des Comores et de l'UA visant à organiser des
élections libres et régulières à Anjouan aussi rapidement que possible,
et a lancé un appel aux autorités inconstitutionnelle
s d'Anjouan pour
qu'elles coopèrent pleinement avec l'UA à cette fin.

c) Union européenne et ses Etats membres

22.
Dans une déclaration rendue publique le 23 octobre 2007, au nom de
l'Union européenne, la Présidence du Conseil européen a apporté son
plein appui aux décisions prises par le Conseil lors de sa réunion du
10 octobre 2007, en particulier les mesures adoptées à l'encontre des
autorités illégales d'Anjouan. L'Union européenne a rappelé son
attachement au respect de l'intégrité et de l'unité de l'Union des
Comores, et a réitéré la nécessité de l'organisation de nouvelles
élections à Anjouan sous la supervision de l'UA, conformément aux
recommandations faites par les pays de la région lors des réunions
tenues au Cap en juin et septembre 2007. L'Union européenne s'est
déclarée disposée à examiner toute assistance qu'elle pourrait apporter
à l'UA en vue de la mise en œuvre du communiqué du Conseil du 10
octobre 2007.

23. La 9ème réunion ministérielle de la Troïka
Afrique – UE, tenue à Accra, au Ghana, le 31 octobre 2007, s'est, elle
aussi, déclarée préoccupée par la persistance de la crise à Anjouan et
par ses conséquences politiques et socio-économiques. Les Ministres ont
réitéré leur appréciation des efforts inlassables déployés par l'UA
pour promouvoir une paix et une réconciliation durables. A cet égard,
la partie européenne a, de nouveau, exprimé son appui à la décision du
Conseil et sa disposition à examiner comment soutenir sa mise en œuvre.

24. Au terme de la
mission à Mayotte du Mécanisme de suivi mentionnée ci-dessus, la France
a rappelé son plein soutien aux décisions du Conseil, indiquant qu'elle
y apporterait toute sa contribution. Concrètement, il a été décidé d'un
commun accord d'accueillir provisoirement à Mayotte des inspecteurs
comoriens pour contrôler la circulation des personnes et des biens
entre Mayotte et Anjouan conjointement avec les autorités françaises.
Ces dernières ont également adopté le principe du transit par les Iles
autonomes de Mohéli et de Grande Comore des liaisons maritimes ou
terrestres entre Mayotte et Anjouan.

25. Dans une note
verbale datée du 15 novembre 2007, l'Ambassade de France à Addis Abéba
a informé la Commission que les personnes dont les noms figurent sur la
liste des individus à sanctionner (à l'exception des Franco-Comoriens)
font désormais l'objet d'une inscription dans le système français de
gestion des visas. Par ailleurs, afin d'empêcher que les Anjouanais
concernés ne se rendent dans un autre pays pour obtenir un visa
Schengen, la France envisage de demander à ses partenaires de l'espace
Schengen une consultation systématique pour toute demande de visa
émanent de ressortissant des Comores.

26. S'agissant des
sanctions financières, l'Ambassade a indiqué que les autorités
judiciaires françaises peuvent être sollicitées par leurs homologues
comoriens pour procéder au gel des avoirs dans le cadre des procédures
judiciaires contre les activités illicites. La France examine, par
ailleurs, à titre national, des dispositions préparatoires qui
pourraient être prises dans l'attente de la mise en place d'un
dispositif à l'échelle européenne.

c) Organisation internationale de la Francophonie (OIF)

27.
Dans une lettre datée du 5 novembre 2007, le Secrétaire général de
l'OIF, Abdou Diouf, après avoir rappelé que la Francophonie avait
clairement condamné l'élection à la présidence de l'Ile organisée par
les autorités d'Anjouan, s'est engagé à transmettre la demande de
soutien de l'UA à la mise en œuvre des sanctions décidées contre les
autorités illégales d'Anjouan aux Etats membres de l'OIF, à l'occasion
de la réunion des instances de la Francophonie prévues à Vientiane, au
Laos, le 19 novembre prochain. Il a indiqué qu'il restait disponible
pour œuvrer avec l'UA et les autres partenaires internationaux afin
d'obtenir le rétablissement de l'autorité de l'Etat comorien dans l'Ile
d'Anjouan, notamment par l'organisation d'une nouvelle élection à la
présidence de l'Ile, et de contribuer ensuite à rétablir une dynamique
de médiation sur les problèmes posés par les lois fondamentales
comoriennes et par la répartition des pouvoirs entre l'Union et les
Iles.

d) Ligue des Etats arabes

28.
Le 10 novembre 2007, le Secrétaire général de la Ligue des Etats arabes
m'a adressé une lettre exprimant l'appui de la Ligue au communiqué du
Conseil du 10 octobre 2007. Il a indiqué que le Secrétariat de la Ligue
avait transmis à tous les Etats membres de la Ligue, aux fins de mise
en œuvre, le Communiqué du Conseil et la liste préliminaire des
individus et entités soumis aux sanctions. Il m'a, en outre, informé
que la Ligue discuterait de la question au niveau ministériel, afin
d'adopter une résolution contraignante pour les Etats membres en vue de
la mise en œuvre des sanctions contre les autorités illégales
d'Anjouan.

IV. OBSERVATIONS

29.
Alors que la décision du Conseil a reçu un accueil favorable de la part
du Gouvernement de l'Union et, d'une façon plus générale, des
populations comoriennes, les autorités illégales d'Anjouan ont réagi
avec défiance, qualifiant la réunion du 10 octobre 2007 de « non
évènement ». Les autorités illégales d'Anjouan continuent d'exiger la
tenue d'une table ronde inter-comorienne comme préalable à la tenue
éventuelle de nouvelles élections à Anjouan, qui seraient accompagnées
par la reprise du processus électoral en Grande Comore et à Mohéli.

30. Les
autorités illégales d'Anjouan ont annoncé avoir pris une décision
interdisant à nombre de hautes personnalités anjouanaises, y compris le
chef de l'Etat de l'Union, de séjourner dans l'Ile. D'autres
personnalités opposées aux autorités illégales d'Anjouan se sont vu
interdire de quitter l'Ile. Les autorités illégales d'Anjouan ont
également saisi de force des containers destinés à la Grande Comore et
à Mohéli que la compagnie maritime SPANFREIGHT avait transportés
directement à Anjouan, en violation de l'exigence du Mécanisme de suivi
de faire transiter par Moroni ou Mohéli, aux fins d'inspection, toutes
les liaisons aériennes et maritimes à destination et en provenance
d'Anjouan .

31. Certes, il est trop tôt pour dresser un
bilan exhaustif de l'impact des mesures décidées par le Conseil. Mais,
sur la base des indications recueillies par le Bureau de liaison de
l'UA à Moroni, il est incontestable que ces mesures ont accru
l'isolement des autorités illégales d'Anjouan et la pression qui
s'exerce sur elles pour qu'elles se soumettent aux exigences de l'UA et
de la communauté internationale dans son ensemble. Je me réjouis, en
outre, de constater que le communiqué du Conseil du 10 octobre 2007
bénéficie du plein appui de la communauté internationale.

32.
Les résultats atteints jusqu'ici sont d'autant plus appréciables que
tout le dispositif nécessaire en vue de la mise en œuvre effective des
mesures décidées par le Conseil n'est pas encore en place. En outre, un
certain délai s'est écoulé avant que les sanctions ne puissent
véritablement entrer en vigueur, délai lié au temps nécessaire pour
compiler la liste des individus et entités affectés par les sanctions,
et en assurer la transmission à tous les membres concernés de la
communauté internationale. Enfin, le dispositif de surveillance requis
n'est pas encore pleinement en place ; ce qui explique que des
violations des sanctions soient intervenues au cours de la période sous
examen.

33. Il convient de signaler ici la violation des
sanctions par la compagnie SPANFREIGHT, principal transporteur maritime
pour le compte des autorités illégales d'Anjouan. Malgré les mises en
garde de l'UA, cette compagnie continue, en effet, de desservir
directement Anjouan sans se conformer à la décision du Mécanisme de
suivi consistant à faire préalablement transiter par Moroni ou Mohéli
,
pour inspection, tous les bateaux et vols en provenance ou à
destination d'Anjouan. Il convient en outre de mentionner le
déplacement du Président de l'Ile autonome de Ngazidja (Grande Comore)
à Anjouan. Cette visite a été condamnée par les autorités de l'Union,
qui n'avaient pas été préalablement consultées, ainsi que par la
majorité des Comoriens des trois Iles autonomes, toutes appartenance
politiques confondues, qui ont dénoncé ses conséquences négatives sur
les sanctions décidées par l'UA. Pour leur part, les autorités
illégales d'Anjouan à la recherche d'appuis intérieurs et extérieurs,
sans succès pour le moment, n'ont pas manqué de médiatiser et
d'exploiter cette visite.

34. A
la lumière de ce qui précède, il me semble approprié que, pour le
moment, le Conseil proroge les mesures contenues dans son communiqué du
10 octobre 2007, pour une période supplémentaire de 60 jours. La
Commission mettrait à profit cette extension pour oeuvrer avec les pays
contributeurs de troupes au renforcement de la MAES et rechercher, tant
auprès des Etats membres que des partenaires de l'UA, l'appui
nécessaire, y compris les moyens logistiques appropriées (moyens
aériens et navals), pour renforcer l'efficacité des sanctions et
prendre, le cas échéant, toutes autres mesures qu'exigerait la
situation.

35. Dans le prolongement de son
communiqué du 10 octobre 2007, le Conseil pourrait encourager les pays
de la région à poursuivre leurs efforts visant à trouver une solution à
la crise qui perdure aux Comores. Les pays de la région pourraient, à
la lumière des efforts déployés dans la mise en œuvre de leurs
recommandations et de la décision du Conseil, réexaminer la situation
et soumettre des recommandations. Les pays de la région pourraient
notamment continuer leurs efforts visant à persuader les autorités
illégales d'Anjouan, de la manière qu'ils jugeront la plus appropriée,
de la nécessité de se conformer à l'exigence des pays de la région et
du Conseil, à savoir la tenue d'une élection libre, transparente et
régulière, qui ouvrirait la voie à la recherche de réponses effectives
aux problèmes de gouvernance que connaît l'archipel, y compris les
insuffisances des arrangements constitutionnels actuels.

36.
Je voudrais remercier les pays de la région, les pays contributeurs de
troupes de la MAES, pour leur engagement continu et déterminé en vue du
règlement de la crise comorienne et les exhorter à ne ménager aucun
effort pour faciliter la mise en œuvre scrupuleuse de la décision du
Conseil. Je lance un appel à tous les Etats membres qui le peuvent pour
qu'ils apportent l'appui matériel et financier nécessaire pour que la
MAES puisse s'acquitter efficacement de son mandat. Je me réjouis de
l'appui apporté par nos partenaires au sein de la communauté
internationale, et leur demande de se mobiliser encore davantage en
appui aux efforts de l'UA.

source : africa-union.
org

COMMENTAIRES :

Comme nous l'avions déjà dit dans ce blog, L'UA (Union Africaine) se moque des Comoriens. 

Il appartient au Président de l'Union des Comores et à son gouvernement de prendre leurs responsabilités avant qu'il ne soit trop tard. A défaut, ils doivent en tirer les conséquences juridiques.

Seule, une solution militaire est appropriée pour regler définitivement cette crise. Et contrairement à ce qui est dit ici ou là, l'AND est capable d'accomplir avec succes cette mission.

le peuple comorien en a marre de continuer à boire ce bouillon de blabla à l’africaine sans aucun résultat positif.

La moquerie a des limites ! 


Halidi Allaoui




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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 15:32
HZK - PRESSE
HALIDI-BLOG-COMORES
 
Moroni, mardi 27 novembre 2007 (HZK-Presse) Les dirigeants et représentants des partis politiques opposés à l’embargo contre les autorités de fait d’Anjouan ont tenu ce mardi une première conférence de presse pour justifier leur choix. « Il n’y a pas d’autre alternative que la voie du dialogue », déclare Mohamed Abdou Soimadou, au nom du parti Ridja.
 
Réagissant à chaud aux conclusions de la dernière réunion du Conseil Paix et sécurité de l’Union africaine [tenue hier lundi 26 novembre à Addis-Abeba, et qui a reconduit pour 60 jours les sanctions individuelles prise depuis le 10 octobre 2007 contre chefs séparatistes et leurs alliés, ndlr], les conférenciers estiment « qu’on ne peut se payer le luxe de perdre encore deux mois ».
 
Et Houmed Msaidié, secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (RCR) parti de l’ancien régime du colonel Azali, de renchérir : « si le pays doit se résigner à compter sur une improbable intervention militaire extérieure, l’on attendra très longtemps… ».
 
Mais ce qui semble inquiéter les cinq partis opposés à l’embargo c’est le silence supposé du président de l’Union sur l’agenda électoral. « Le président Sambi s’abstient d’évoquer les échéances électorales de 2009 (législatives) et 2010 (présidentielles de l’Union), oubliant qu’il fera bientôt la moitié de son mandat… »
 
Ce qui a soulevé l’ire d’un Said Abdallah Sarouma (alias Chabouhane) qui soupçonne même l’actuel président de l’Union de vouloir empêcher la tournante d’aller à Mohéli à qui revient le tour de présider l’Union des Comores dans 28 mois.
 
Refusant toute idée d’une quelconque alliance politique entre leurs partis, le représentant du parti Chuma, Dr Tadjiri, a tenté de démontrer à la presse que « l’unique objectif de ce regroupement était la question de la crise anjouanaise », et leur position commune de « rejeter toute idée de débarquement militaire » sur l’île d’Anjouan.
 
Quant à la question de savoir si le dialogue avec les rebelles anjouanais n’avait pas démontré ses limites, après dix ans de séparatisme et de revirements spectaculaires, l’ancien ministre d’Etat Msaidié estime que l’on n’a pas épuisé toutes les voies pacifiques de la négociation, et qu’en l’état actuel des choses « les responsabilités sont partagées de part et d’autre ».
 
Ce qui à ses yeux doit interpeller toutes les forces politiques du pays à constituer « un large front pour défendre l’unité nationale, et pour ne pas commettre l’erreur commise aux années 1960, avec le transfert de la capitale de Dzaoudzi à Moroni, à l’origine du séparatisme de Mayotte ».
 
A Anjouan les séparatistes avaient brandi en 1997 le spectre du « rattachement de l’île à la France », puis l’option d’une « indépendance autoproclamée », avant de revenir en 2001 à des positions acceptables à travers « le nouvel ensemble comorien » obtenu par un dialogue consensuel, rappelle-t-il.
 
Pour Chabouhane, ancien candidat malheureux à la présidentielle de l’île de Mwali, « il faut donner aux autorités de fait d’Anjouan le droit de se prononcer clairement et librement sur le devenir de nos institutions ».
 
« L’unité du pays ne se réalisera pas par les armes, ajoute-t-il, et tout débarquement se soldera par un échec car selon lui, la majorité de la population anjouanaise y est opposée ».               
 
El-Had Said Omar
271107/eso/hzkpresse/8h00
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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 15:16
 HALIDI-BLOG-COMORES 
 
Mutsamudu, mardi 27 novembre 2007 (HZK-Presse) « Je ne suis ni unioniste, ni séparatiste, mais je le clame haut et fort, je suis autonomiste et je suis pour l’autonomie large des îles », a déclaré Monsieur Mohamed Ali Saïd, président de l’île autonome de Mohéli à l’aéroport de son île devant plusieurs personnalités venues l’accueillir de retour d’un voyage aux Emirats Arabe Uni, dont HZK-Presse a pu écouter quelques extraits de son allocution qui ont été diffusés par radio télé Anjouan (RTA) le week-end dernier.
 
Les Comoriens expulsés de Mayotte sont « des persona non grata » à Mohéli puisque selon le président de l’île, « les accords conclus à Mayotte qui permettent de faire débarquer dans son île, les personnes reconduites à la frontière par la préfecture de Mayotte sous administration française, sont incompatibles avec les textes en vigueur dans le pays. »
 
« Nous Mohéliens n’avons pas été impliqués dans les discussions qui ont eu lieu à Mayotte et qui permettent de faire débarquer les clandestins dans notre île, donc nous disons que nous n’accueillirons pas ces gens là même si nous savons que ce sont des comoriens qui viennent aux Comores, parce que notre île est petite et ces accords ne sont pas compatibles avec les textes en vigueur dans le pays en général », a-t-il dit dans un ton ferme et déterminé.
 
L’Union des Comores est composée de trois îles, dotée chacune d’une constitution qui lui accorde une autonomie de gestion, a-t-il souligné avant d’ajouter que durant les cinq années  d’exercice de ses fonctions, « il n’acceptera pas d’appliquer autre loi que celle voulue et adoptée par les Mohéliens, tout en respectant la loi fondamentale de l’union. »
 
A en croire le président Mohamed Ali Saïd, les Comoriens aujourd’hui se distinguent en unionistes, séparatistes et autonomistes. 70% des habitants de son île seraient des autonomistes, 20% des unionistes alors que 10% de la population seraient des séparatistes.
 
A Ngazidja, il y aurait plus d’unionistes que d’autonomistes, 40% des habitants de l’île contre 30%, tandis que le séparatisme gagne du terrain dans la grande île, a estimé Monsieur Mohamed Ali Saïd.
 
Enfin, le président mohélien considère que 50% de la population d’Anjouan seraient autonomistes contre 40% séparatistes et les unionistes ne représenteraient que 10% de la population.
 
En guise de conclusion de son message, Monsieur Mohamed Ali Saïd a prévenu qu’il ne tolérera quiconque voudrait « torpiller les intérêts de l’île » avant de dire que « tout militaire qui se considère de l’Union, en exercice à Mohéli doit scrupuleusement obéir aux ordres de l’autorité de l’île », puisque, explique-t-il, « la responsabilité qui incombe à l’armée nationale est la défense extérieure du pays. »
 
Hamid Ahmed
271107/ha/hzkpresse/6h00
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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 07:00
Du mercredi 28 novembre au lundi 3 décembre 2007, a lieu à Montreuil (Halle
Marcel Dufriche - 128 rue de Paris - 93 Montreuil - Métro ligne 9, arrêt Robespierre) le Salon du Livre et de la Presse Jeunesse.
 
Pour la première fois, les îles Comores seront représentées lors de ce salon international, à travers la maison d'édition KOMEDIT (voir le portail internet ICI).
 
Nous vous invitons à venir très nombreux nous rendre visite au stand E35, consacré à l'Océan Indien, en particulier lors des séances de dédicaces des auteurs publiés par KOMEDIT : jeudi 29 novembre de 10H à 12H, vendredi 30 novembre de 10H à 12H et dimanche 2 décembre de 10H à 12H.
 
Venez nombreux au salon soutenir les auteurs comoriens !
 
En attendant votre visite, vous pouvez trouver des informations sur le site du salon :
 
Chamanga
Responsable de Komedit
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23 novembre 2007 5 23 /11 /novembre /2007 20:41
Ci dessous une note des autorités d'Anjouan en date du 21 novembre décidant la ferméture de l'aeroport d'Ouani par précaution. 

Curieusement, on dirait qu'elles sont aussi entrain de regler leurs comptes avec la Compagnie aerienne Comores-Aviation

UNION DES COMORES
Unité- Solidarité- Développement
……………
ILE AUTONOME D’ANJOUAN
Solidarité- Justice- Travail
……………
MINISTERE DE LA COOPÉRATION DÉCENTRALISÉE,
DE L’ENVIRONNEMENT, DU TRAVAIL, DES POSTES
ET TÉLÉCOMMUNICATIONS, CHARGÉ DU TOURISME
………………
 
NOTE  CONJOINTE
 
Du Ministre de l’Intérieur
et
Du Ministre des Transports
 
AU
 
                         Directeur Général
de l’Aviation Civile Comorienne.
 MORONI
 
 
 
 
N° : 07/        /MIDCRI
 
Objet : Préavis de Fermeture
            de l’Aéroport de Ouani
 
Monsieur,
 
La situation politique qui prévaut actuellement aux Comores, crise instaurée par l’Union des Comores contre  l’Île Autonome d’Anjouan,  impose certaines précautions d’usage et d’autodéfense qui font que les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan se doivent d’agir en conséquence   pour prévenir  toute situation à même de porter atteinte à la sûreté d’Anjouan et à ses habitants.
 
Aussi, soucieux de garantir du mieux qui se peut les intérêts majeurs de l’Île Autonome d’Anjouan et des âmes qui y vivent, les Autorités compétentes ont constaté les faits et anomalies ci-après, faits et anomalies  qui exigent la suspension immédiate de toute desserte aérienne à l’aéroport d’Ouani. 
 
En effet, il n’est de secret pour personne que l’Union des Comores  menace d’envahir militairement l’île et compte tenu du fait avéré que le Président SAMBI  ne respecte aucun texte, aucune prérogative et  aucune loi qui porte atteinte sa volonté délibérée de mettre à genoux l’Île Autonome d’Anjouan, il appartient aux Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan de prendre les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité des Anjouanais.
 
Au stade actuel de la crise, personne au monde n’est en mesure d’assurer que l’Union des Comores ne procédera pas à une attaque contre Anjouan par air ou par mer. C’est donc en toute légitimité  que les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan, préférant concentrer leurs forces au port et sur le long des côtes de l’île, ont  pris la décision de fermer jusqu’à nouvel ordre l’aéroport de Ouani et ce, pour éviter un éparpillement des moyens défensifs présents dans l’île.
 
D’autre part, il est à noter que cette même situation conflictuelle entretenue quotidiennement par les menaces répétées du Président de l’Union des Comores, a améné les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan à réquisitionner de plein droit  les bâtiments de l’aéroport de Ouani  pour en faire une base arriérée logistique et stratégique.
 
Outre cela, les anomalies, les disfonctionnements de tous genres et  le non-respect  ders procédures et  de certaines dispositions internationales font que la sécurité technique des avions qui desservent Anjouan, aux premiers desquels COMORES AVIATION, n’est pas  garantie car n’étant pas aux normes  requises exigées en la matière.
 
C’est donc en toute légitimité que les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan estiment à juste titre qu’il est grand temps  qu’une enquête soit diligentée  pour faire toute la lumière sur le crash  du LET 410 survenu au décollage à l’aéroport de Ouani afin de déterminer les causes de cet accident qui reste jusqu’à ce jour non élucidées. Ce n’est qu’ensuite que les sanctions  qui s’imposent  peuvent être prises contre la Compagnie Comores Aviation dans le cas où elle sera déclarée responsable.  En tout étant de cause, des dispositions draconiennes doivent être prises pour que pareil drame ne se renouvelle à l’avenir.  
 
Il va de soi que la carcasse laissée en évidence et pour compte sur le parking de l’aéroport de Ouani ne fait que donner  une mauvaise image  du pays et ce comportement irresponsable de Comores Aviation résulte en fait comme de la pure provocation compte tenu du délai qui lui a été donné.
 
Sur un autre registre, il convient de souligner que dans le souci de prévenir tout drame susceptible  de porter atteinte à la sécurité des passagers et du personnel navigant, il est urgent d’entamer une enquête sur le LET 410 en service et ce, au vu et au su des anomalies relevées ici et là.
 
En effet, les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan sont en droit de se poser des questions quant à la navigabilité de cet aéronef  étant entendu que ce dernier est maintenu en vol par la récupération des pièces de l’autre LET cloué au sol. C’est là un genre de cannibalisme de mauvais aloi qui ne présage rien de bon en matière de sérieux et du respect des normes draconiennes qu’exige le maintien en service de tout matériel volant. A cela, il faut ajouter  le fait incontestable que l’entretien d’un appareil se fait obligatoirement dans un atelier agrée par le constructeur en l’occurrence LET en Tchécoslovaquie. C’est loin d’être le cas pour ce qui est de l’appareil de Comores Aviation.
 
Il est à rappeler aussi que les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan ayant l’ambition de respecter petit à petit les normes internationales aéronautiques en vigueur se voient contraintes de procéder à la fermeture des Agences et à la suspension des vols desservant actuellement l’Île d’Anjouan et ce, jusqu’à ce qu’une enquête digne de ce nom soit diligentée et menée à terme scrupuleusement.
 
Toujours  dans cette logique, les licences des pilotes officiant sur les aéronefs concernés par ces mesures ne peuvent qu’être suspendus pour les besoins de l’enquête qui portera aussi comme il se doit sur les assurances contractées.
 
D’autre part, eu égard aux dégâts  causés par le LET 410 accidenté, la Direction de l’aéroport de Ouani se réserve le droit de se porter partie civile contre la Compagnie Comores Aviation.. Il conviendrait aussi de prévoir un contrôle administratif et technique qui portera sur les équipements  des aéronefs en service aux îles.
 
Et c’est ainsi que pour raison d’état, les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan ont pris la décision de fermer l’aéroport de Ouani, au besoin réquisitionné pour servir de base stratégique aux forces anjouanaises, pour être en mesure de se concentrer leurs efforts sur le port de Mutsamudu, privilégiant  ainsi  la desserte maritime afin de pouvoir assumer pleinement leur rôle de garant  de la sûreté et de la sécurité des hommes et des biens.
 
Et pour toutes fins utiles, les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan demandent aux navires à passagers touchant le port de Mutsamudu d’appliquer le niveau  ISPS n° 3 à bord de leurs navires et de prévoir ainsi un ralentissement dans leurs  procédures d’embarquement  et de débarquement  des passagers  afin de permettre aux autorités compétentes d’assurer les contrôles qui s’imposent.  Les Armateurs concernés doivent fournir dans un délai d’une semaine à compter de la date de signature de la présente note les Certificats ISPS des navires ainsi que l’organigramme et diplômes des personnes en charge du suivi  et du respect de cette norme à savoir :
·        S.S.O des Commandants  ( Ship Security Officer)
·        C.S.O de la Compagnie (Officier Sécurité Compagnie)
A défaut, des mesures restrictives  seront prises à  l’encontre  des contrevenants.
 
En conséquence, eu égard aux disfonctionnements, au non-respect des procédures et des normes requises en aéronautiques, les Autorités de l’Île Autonome d’Anjouan, préférant plutôt prévenir que guérir, ont décidé la fermeture de l’aéroport de Ouani jusqu’à nouvel ordre.
 
Vous souhaitant bonne réception, nous vous prions de croire en l’assurance de nos sentiments distingués.
 
                                                                      Mutsamudu, le 21 Novembre 2007
 
     LE MINISTRE DES TRANSPOPRTS                   LE MINISTRE DE L’INTERIEUR
 
 
 
            MOUTOUROIFI HASSANE                            DJAANFAR SALIM ALLAOUI
                 
Ampliation :
-          Ministère Transport Union des Comores
-          Ministère  Transports Ngazidja et Moili
-          Capitaineries de la Zone
-          Aéroports principaux et secondaires
-          Agences de Voyage (maritimes et aériennes)
-          Comores Aviation et Air Services 
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