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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 18:19

Moroni, vendredi 8 février 2008 (HZK-Presse) – Alors que les milieux diplomatiques de la capitale semblent encore croire à une probable sortie de crise « négociée » avec le colonel Mohamed Bacar, l’armée nationale poursuit et intensifie ses préparatifs pour être prêts à passer à l’acte ultime le jour « j ».

Deux bateaux ont quitté hier jeudi le port de Moroni, en début de soirée pour Mohéli, avec à bord de nombreux militaires de l’Armée nationale de développement (AND). Un départ qui a occasionné l’attroupement d’une foule de curieux aux alentours du port, venus constater qu’effectivement l’opération de débarquement sur Anjouan, annoncée depuis des semaines, est entrée dans sa phase de mise en oeuvre.

Il ne s’agit pourtant pas de navires de guerre, mais des bateaux civils qui assurent généralement le trafic maritime inter-îles, notamment le 13 Rajab. C’est aussi dans une ambiance surchauffée et sous les cris d’encouragement de jeunes amassés le long de la route du port que les soldats revêtus de leur uniforme ont pris le large, dans une mer agitée, vers l’île de Djoumbé Fatima où est installé le quartier général du détachement de l’AND chargé de la mission de “rétablissement de l’ordre” à Anjouan.

“Une mission à haut risque”, selon un officier, mais pour laquelle le chef d’état-major lui-même s’est engagé à mener avec ses hommes, sur l’ordre du président de la république, afin de “défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays”, déclarait le colonel Salimou Mohamed Amiri.

Si les préparatifs ont duré plusieurs semaines, nul ne sait encore quand et comment les éléments de l’AND interviendront à Anjouan pour pacifier l’île. Depuis trois jours, les communications téléphoniques avec Anjouan sont quasi interrompues, et le déplacement des journalistes n’est pas facilité. Certains confrères ont pris le risque de s’y aventurer par des embarcations de fortune.

Pour tenter de temporiser les ardeurs du président Sambi dans sa volonté d’en découdre militairement avec la rébellion anjouanaise, trois pays viennent de relancer l’idée d’une possible « médiation de la dernière chance », en demandant au chef de l’Etat comorien d’ajourner son intervention militaire, en contre partie d’un accord qui pourrait être arraché au colonel Bacar. L’initiative viendrait de l’Afrique du Sud, en concertation avec la France et les Etats-Unis d’Amérique.

El-Had Said Omar
080208/eso/hzkpress
e/6h00

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9 février 2008 6 09 /02 /février /2008 16:03

Moroni, jeudi 7 février 2008 (HZK-Presse) – Dans un courrier adressé aux autorités comoriennes, l'ambassade de France à Moroni aurait manifesté sa réprobation, suite aux inscriptions murales constatées dans la capitale comorienne ces derniers jours, et hostiles à la France, a révélé le quotidien indépendant La Gazette des Comores, dans son numéro à paraître ce vendredi matin, de sources proches de la présidence de l'Union des Comores.
Peintes à l'encre noire sur la muraille faisant face à la façade de l'ancienne mosquée de vendredi, dans le centre ville de Moroni, ces slogans encore visibles jeudi soir, accusent la France d'être « responsable des exactions à Anjouan ».
Selon la même source, l'ambassade de France aurait demandé, à travers son courrier, aux autorités comoriennes de faire effacer ces graffitis, d'assurer la sécurité des bâtiments français aux Comores et de mener une enquête pour découvrir les auteurs de ces inscriptions et les sanctionner.
Il y a quelques années, sous le régime du colonel Azali, ces types d'inscriptions « non revendiquées » avaient fait leur apparition, dans la capitale, mettant directement en cause des diplomates français en poste à Moroni, soupçonnés de soutenir les thèses séparatistes anjouanaises de l'époque.
Dans les rues de la capitale les observateurs commentent de plus en plus l'éventualité d'un envoi de soldats français aux Comores, comme les bérets rouges en septembre 1995 au lendemain du coup d'Etat de Bob Denard qui a renversé le président Djohar, pour assurer la sécurité des ressortissants français.
Une hypothèse en perspective de l'éventuel débarquement militaire de l'armée nationale de développement (AND), annoncé comme « imminent » par le chef de l'Etat comorien sur l'île d'Anjouan pour mettre fin à la rébellion séparatiste.
La presse mahoraise a déjà fait allusion d'un déploiement inhabituel ces derniers jours de la force navale française stationnée dans la zone du sud ouest de l'Océan indien, en citant la présence de trois navires, dont les frégates Floréal, Nivose et la Boudeuse.
A en croire nos confrères des Nouvelles de Mayotte, la situation aux Comores serait « explosive », ce qui rendrait possible « une intervention » de l'armée française pour venir en aide à ses ressortissants, comme ce fut le cas tout récemment au Tchad.

M.H. 070208/mh/hzkpresse/15h00
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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 13:42
LU POUR VOUS :


COMORES - 8 février 2008 - XINHUA
La libération d'Anjouan est imminente
Le chef d'état-major de l'Armée nationale de développement (And), le lieutenant-colonel Salimou Mohamed Amiri, a déclaré jeudi que tous les préparatifs avaient été bouclés, ce qui signifie l'imminence de l'intervention de l'armée comorienne pour rétablir l'ordre constitutionnel dans l'île autonome de l'Union des Comores, Anjouan.

Depuis plus d'une semaine, l'essentiel des troupes se trouvent à Mohéli, l'autre île de l'Union des Comores la plus proche d'Anjouan à une distance approximative d'une soixantaine de km. Les derniers éléments des troupes sont arrivés à Mohéli jeudi. Selon le chef d'état-major, l'opération sera menée conjointement par la gendarmerie, la Force comorienne de défense ( FCD) et le service de santé militaire. Des sources dignes de foi font croire que quatre pays africains en l'occurrence le Soudan, la Libye, le Sénégal et la Tanzanie, pourraient envoyer des troupes militaires en appui à l'armée nationale. Ils ont déjà fait part de leur disponibilité à accompagner le président Ahmed Abdallah Sambi dans sa volonté de libérer l'île d'Anjouan des griffes du colonel Mohamed Bacar. Des tractations sont actuellement en cours pour déterminer le genre de concours dont l'And a réellement besoin.
Il est admis que l'appui des ces quatre pays amis fait suite à l'intervention du chef de l'Etat au sommet de l'Union Africaine à Addis-Abeba, du 31 janvier au 3 février, où il a justement regretté la non-effectivité des mesures de l'UA et montré sa détermination à recourir à la force pour en finir, une bonne fois pour toutes, avec la crise anjouanaise.
C'est à partir d'Itsamia, une célèbre plage située au sud-est de Mohéli, où stationne une unité de l'armée nationale que partira probablement l'And dans sa croisade contre les autorités séparatistes d'Anjouan.
Reprendre le contrôle de l'île d'Anjouan et neutraliser la milice de Mohamed Bacar c'est une question de jours. Deux jours nous suffiront pour maîtriser la situation. Mais, il y a, après, un long travail à faire pour stabiliser l'île. Cela peut, par contre, prendre des mois a indiqué le chef d'état-major.

Sur place à Anjouan c'est la panique générale depuis quelques jours. La population urbaine déplace massivement vers l'intérieur de l'île surtout des vieilles personnes et des enfants. Cette population qui attend avec impatience l'intervention de l'armée pour la libérer des souffrances du régime Bacar.
Cependant, les communications entre Anjouan et les autres îles sont interrompues depuis des jours et les informations n'arrivent qu'au compte-gouttes.

Source: Jeune Afrique.com
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6 février 2008 3 06 /02 /février /2008 09:50
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)-

Moroni, lundi 4 février 2008 (HZK-Presse)

A Moroni les observateurs sont dans l'expectative, et scrutent les moindres faits et gestes des hautes autorités civiles et militaires, pouvant indiquer l'imminence du « voyage d'Anjouan », selon la formule couramment utilisée par le président de la République, au sujet de l'intervention militaire envisagée contre la rébellion séparatiste. Et tous cas les préparatifs semblent prendre un tournant décisif, depuis quelques jours, avec le redéploiement des éléments de l'Armée nationale de développement (AND) et de leurs équipements vers l'île Mohéli, après le regroupement préliminaire d'Itsoundzou qui a duré quatre à cinq semaines. Dans les milieux autorisés, l'étape mohélienne est qualifié de « cruciale », car sans doute la plus importante, à en croire le chef de l'Etat lui-même qui, dans une de ses récentes déclarations, considérait que « Mohéli étant l'île la plus proche d'Anjouan, la logique voudrait qu'elle serve de point de départ » à l'action de pacification envisagée. 

« Une fois que nous aurons quitté le camp d'Itsoundzou à Ngazidja pour Mohéli, sachez qu'il ne nous restera plus qu'à atteindre notre objectif final, celui d'accomplir notre mission de rétablissement de l'ordre à Anjouan, sinon notre armée aura perdu sa raison d'être », martelait le chef d'Etat-major sur les ondes de la radio nationale.

Imminent, le débarquement serait probablement « une question de jours », le temps de régler les derniers détails d'un dispositif qui viserait à minimiser les dégâts et les pertes en vies humaines, assure-t-on. L'ancien vice-président de l'assemblée nationale, et ancien officier de l'armée française, Mohamed Djaanfari, déclarait à HZK-Presse qu'il était favorable telle opération, « pour mettre fin aux souffrances de la population anjouanaise », mais estime que l'AND doit disposer d'une logistique adaptée, notamment des hélicoptères de combat opérationnels. A Anjouan la tension est montée d'un cran, et la population vit dans la psychose quotidienne d'un débarquement qui se fait toujours attendre. Il semble que les partisans du colonel Mohamed Bacar se préparent à organiser mercredi 6 février prochain, une manifestation hostile au débarquement et au président Sambi.

El-Had Said Omar 040208/eso/hzkpress e/12h00 
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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 21:42
 
Nouveau gouvernement de l’île de Ngazidja

Vous trouverez ci-dessous la liste des membres du nouveau gouvernement  formé ce soir par Monsieur Mohamed ABDOULOIHABI (photo), chef de l'exécutif de l'Ile Autonome de Ngazidja  :


- M. Youssouf Saïd Soilihi Ministre des Finances, du Budget, de l'Economie, du commerce, du plan et de la coopération décentralisée, Porte parole du Gouvernement
- M. Assoumani Saandi Ministre de la Fonction Publique, de l'Emploi, du Travail du développement institutionnel et de la Communication
- M. Abdou Saïd Ministre de la Justice, de la Sécurité intérieure et de l'administration pénitentiaire
- M. Soilihi ADABI ALI Ministre de l'Education, de la Formation Professionnelle et Technique, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports
- Mme Fatima SAID ALLAOUI Ministre de la Santé, de la population et de la cohésion sociale
- M. Ali Issa Moindjié Ministre des Transports des Postes et Télécommunication, du Tourisme et des Affaires Islamiques, Chargé de la Diaspora
- M. Saïd Soilihi Saïd Abdillah Ahmed Ministre de la Production, de l'Energie, de l'Equipement, de l'Industrie, de l'Artisanat, de l'Habitat, de l'Environnement et du Développement durable

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2 février 2008 6 02 /02 /février /2008 00:39
 
 
 
pjhotos-01-02-08-086.jpgParmi les plus beaux cadeaux que l’on m’a offerts à l’occasion des fêtes de fin d’année, il y en a un qui m’a particulièrement touché. Je ne peux pas m’empêcher, chers visiteurs de mon blog, de vous en faire part.
 
 Il s’agit du livre de Messieurs Ahmed Ouledi et Mahmoud Ibrahime, deux grands passionnés de l’Histoire de notre pays, Les Comores au jour le jour, publié chez Komedit en décembre 2007.
 
Grâce à cette œuvre de 123 pages dont le prix est de 12 euros, j’ai désormais, en permanence, la chronologie des événements qui ont marqué mon pays natal - les bons et les mauvais - dans tous les domaines (politique, économique, culturel…) depuis les origines jusqu’à nos jours.
 
Même si on peut noter quelques petites imprécisions (à la page 92, on cite certains quartiers sans préciser les villes concernées), contradictions (il y a une confusion sur la date du décès du sultan Allaoui : 1841 ou 1842 ???) et lacunes (hormis la date de la création du Réseau Femme et développement, il n’y a rien sur la femme comorienne ou encore sur le sultan Said Omar d’Anjouan), la qualité et l’utilité de l’œuvre restent incontestables. Tous ceux qui s’intéressent aux Comores en général et à leur histoire en particulier ne peuvent pas s’en passer. Car comme l’affirment les auteurs « elle fait revivre les instants oubliés du passé et restitue dans la mesure du possible, leur enchaînement. »
 
Ouledi Ahmed, ce docteur en Biologie de l’université Paris VI – Pierre et Marie Curie, est un grand passionné de l’histoire.  Il est enseignant-chercheur à l’Université des Comores et Consultant pour des organismes du système des Nations Unies et de la Commission de l’Océan Indien (COI)
 
Quant à Mahmoud Ibrahime, il est docteur en Histoire de l’université Paris VII. Chercheur associé au SEDET (France) et au CNDRS (Comores), il enseigne dans le secondaire en France depuis 12 ans. Il est auteur de Etat Français et colons aux Comores (1912 – 1946), l’Harmattan, 1997 et La naissance de l’élite politique comorienne (1945 – 1975) L’Harmattan, 2000.
 
Il publiera prochainement chez Komedit, Said Mohamed Cheikh (1904-1970), parcours d’un conservateur.
 
Halidi
HALIDI-BLOG-COMORES
 
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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 13:31
HALIDI-BLOG-COMORES
Vous trouverez ci-dessous l'intervention du Président de l'Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi, au 10e Sommet Ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine
qui se tient actuellement à Addis Abeba
Intervention du Président de l’Union des Comores, au 10e Sommet Ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine
Excellences ; Mesdames et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement ; Excellence Monsieur le Président de l'Union Africaine ; Excellence Monsieur le Président de la Commission ; Messieurs les Ministres ; Messieurs les Ambassadeurs ; Mesdames et Messieurs les délégués ; Honorable Assistance.

Je voudrais tout d'abord remercier les autorités éthiopiennes, pour l'excellent accueil que nous béneficions depuis notre arrivée à Addis Abeba.
Monsieur le Président, je vous presente à vous ainsi qu'aux membres de votre bureau, les sincères félicitations de la délégation comorienne pour votre brillante élection à la tête de notre Organisation. Je peux vous assurer de l'entière disposition de mon pays à vous soutenir dans l'accomplissement de votre haute et noble mission.
Je voudrais également saisir cette heureuse occasion pour exprimer notre profonde gratitude à l'endroit de votre prédécesseur Son Excellence Monsieur John KUFOUR, Président de la République du Ghana, pour l'excellent travail accompli durant son mandat, au cours duquel notre Organisation continentale a fait entendre sa voix sur l'ensemble des sujets qui caractérisent les défis mondiaux.
Ce mandat, nous le savons, a beneficié de l'excellente et efficace collaboration de la Commission, sous la direction éclairée de mon ami et frère, le Président Konaré.

Monsieur le Président,
Je voudrais saluer ici la pertinence du choix du thème sur le dévelopement industriel en Afrique. Depuis longtemps, nous savons que l'exportation exclusive de matières premieres, et l'absence d'une diversification axée sur l'industrie, ne peut sortir l'Afrique de l'état de dépendance financière qui bloque la croissance et le développement de notre continent.
Bien sûr, les situations sont diverses selon les pays, mais je fais miennes les remarques pertinentes sur le sujet, faites par les Présidents Hosni Moubarak et Thabo Mbeki.
Pour ma part, je voudrais signaler que certains de nos pays, et notamment le mien, l'Union des Comores, connaissent des situations de conflit où le manque de stabilité politique et sociale empêche tout développement, et notamment la création d'un tissu industriel, gage de notre indépendance.

Excellences Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement, Honorable assistance,
Les questions relatives à la stabilité interne de nos pays constituent, à nos yeux, les grands défis de notre temps.
Ainsi, vous me permettrez, Monsieur le Président d'évoquer de manière succinte la situation qui prévaut aux Comores.

Mes chers frères, voici près de huit mois qu'une de nos îles, Anjouan, est prise en otage par des milices armées refusant l'appel fraternel des autorités comoriennes et méprisant les médiations répétées des pays de notre région et de l'Union Africaine, pour l'organisation d'élections libres et démocratiques.
La prise du pouvoir par les autorites illégales à Anjouan contraste avec l'election libre, transparente et democratique du Président de l'Union des Comores et des Chefs des exécutifs des deux autres îles.
L'Union des Comores a toujours voulu privilégier, depuis tous ces mois, l'approche par le dialogue dans la résolution de ce conflit.
Nous avons fait appel à vous tous à travers notre Organisation continentale et je rappelle ici que mon pays a toujours accepté toutes les recommendations et résolutions de l'Union Africaine et du Comité ministériel de notre région, pour sortir de l'impasse.
En revanche, les rebelles à Anjouan, ont toujours rejeté, sans exception, toutes ces résolutions.
L'Union Africaine, à travers des rapports récents de son Envoyé Spécial, a indiqué que le dialogue avec le chef des rebelles n'avait plus de raison d'être et qu'il fallait recourir à des sanctions.
L'Union des Comores aurait préferé, sur la base des résolutions prises, une intervention à Anjouan pour écarter les rebelles et organiser, sous l'égide de la communauté internationale, des élections libres et démocrariques.

Cependant, l'Union Africaine a encore jugé utile de mettre en place une série de sanctions à l'encontre des rebelles, des sanctions qui, hélas, n'ont pas donné les résultats attendus.
Compte tenu de la détérioration de la situation à Anjouan, ou arrestations, tortures et même viols sont devenus monnaie courante, ce qui a entrainé un déplacement massif des populations d'Anjouan vers les deux autres îles, et eu egard aux pressions de la population dans son ensemble et de ses élus en particulier, j'ai pris sur moi de décider d'intervenir à Anjouan.
Dans ces conditions, une ultime tentative pour éviter l'usage de la force nous a été proposée, il y a quelques jours, par l'Organisation Internationale de la Francophonie.
Celle-ci, malgré nos réticences, a proposé d'aller une dernière fois demander au chef des rebelles, soit de s'écarter soit d'accepter la présence souveraine de l'armée nationale et des forces de l'Union Africaine, pour l'organisation des élections du chef de l'éxécutif de l'Ile d'Anjouan.
Je suis au regret de vous indiquer que cette ultime tentative a été rejetée catégoriquement par le chef des rebelles.
Pour nous, cette absence de résultats liée à la crise anjouanaise vient de l'absence de moyens politiques de la Commission de l'Union africaine.
En effet, il est certain que si l'on avait mis en place le Gouvernement de l'Union avec une Commission renforcée, notre Organisation aurait pu resoudre cette crise de la manière la plus expéditive. Par ailleurs, un Gouvernement de l'Union serait le meilleur instrument pour faire progresser les propositions africaines concernant l'industrialisation du continent.

Désormais, l'Union des Comores, ne souhaite plus la continuation du cycle des réunions et conférences intenationales sur la crise anjouanaise, car ces dernières ont épuisées leur pertinence.
Tout en exprimant notre gratitude à l'endroit de la solidarité africaine exprimée par les efforts inlassables de l'Union Africaine, j'ai retenu que le Conseil Paix et Sécurité a indiqué que l'option militaire n'était plus à écarter.
Dans ce contexte, durant ce Sommet de l'Union Africaine, le Président Konaré, apres avoir indiqué que la crise anjouannaise mettait en jeu la crédibilité de notre Organisation, a dit et je le cite « que si le Chef des rebelles ne voulait pas accepter les résolutions de l'Union Africaine, il fallait les lui imposer ».

J'ai donc decidé, mes chers frères, de prendre mes responsabilités, en tant que garant de l'Unité et de l'Intégrité de mon pays, et je demande votre compréhension et votre soutien dans les efforts qui vont être entrepris incessamment pour restaurer, de manière durable, l'autorité de l'Etat Comorien sur une portion de son territioire.
C'est à ce prix que mon pays pourra s'atteler, dans la stabilité retrouvée, à son développement économique et social.
Des que l'autorité de l'Etat aura été restaurée à Anjouan, et que des élections libres auront permis l'emergence d'élus légitimes, je m'engage solennellement devant cette auguste assemblee, à orgsaniser une conférence inter-comorienne pour aplanir nos difficultés institutionnelles ce qui permettra une décentralisation et une autonomie véritables des Iles, aux Comores.


Je vous remercie.
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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 11:21
Comores / Politique & institutions

Moroni
, jeudi 31 janvier 2008 (HZK-Presse)A mi-chemin de son mandat de quatre ans, le président de l’Union n’a tenu aucune de ses promesses électorales. Tel est, en substance, le constat fait hier jeudi par Mohamed Said Abdallah Mchangama, leader du parti Kasiya, au cours de sa première conférence de presse de l’année. Et le maire de Mohoro d’enfoncer le clou, en déclarant que « le président Ahmed Abdallah Sambi n’aura pas droit à un second mandat ».
 
Abordant l’analyse de la situation nationale, M. Mchangama se montre très critique sur la gestion des affaires publiques par le pouvoir Sambi, estimant que le pays travers aujourd’hui « un climat social très lourd », avec notamment la grève des enseignants du secondaire public, dit-il.
 
A propos de ses relations avec le chef de l’exécutif de l’île de Ngazidja, le conférencier tient à mettre ce dernier devant ses responsabilités. « C’est Abdouloihabi qui a été élu pour s’occuper des affaires de l’île, poursuit-il, et pas nous qui avons perdus les élections ». Ce dernier accuse l’Union d’avoir dépouillé le pouvoir insulaire de toutes ses compétences, y compris en matière d’infrastructures routières et hôtelières. 
 
Répondant à une question sur la légitimité du président de la république, le chef du parti Kasiya refuse de la remettre en cause, car pour lui Ahmed Abdallah Sambi « jouit suffisamment de cette légitimité pour avoir été démocratiquement élu par les comoriens, conformément à une nouvelle constitution qui, bonne ou mauvaise devra être respectée par tous ».
 
Quant au recours à la force pour régler la crise anjouanaise, cela ne devra pas servir d’alibi pour détourner l’opinion des véritables enjeux socio-économiques du pays, ajoute-t-il. En en sa qualité de chef de l’Etat, « le président Sambi a le pouvoir constitutionnel de rétablir l’ordre sur n’importe quelle partie du territoire », mais pour le cas particulier de la crise anjouanaise, M. Mchangama se démarque visiblement des positions prises par les autorités de l’Union d’engager l’armée dans une opération de cette ampleur « sans obtenir l’accord de la communauté internationale et sans que l’on sache par quels moyens budgétaires et logistiques » elle sera menée.
 
Et l’ex-président de l’assemblée fédérale de soulever de nombreuses interrogations, liées entre autres au volet humanitaire et sécuritaire, en demandant « des garanties pour la protection des populations civiles de l’île », suite à un débarquement militaire dont le succès dépendra des conditions de préparations (…), dit-il.
 
« Notre armée est-elle suffisamment préparée, a-t-on réfléchi à l’après débarquement ? Qui dirigera Anjouan après le renversement de Mohamed Bacar ? La Cour constitutionnelle et l’assemblée nationale sont-elles consultées ? » Lance-t-il aux journalistes.
 
Mais à en croire le président du parti Kasiya, la question du débarquement « ne doit pas occulter les autres sujets d’actualité, qui intéressent la vie quotidienne des comoriens, et en particulier ceux de Ngazidja durement pénalisés… ».
 
Et M. Mchangama d’exclure « toute démarche visant à mettre en place un énième gouvernement d’union nationale » qui ne fera que compliquer l’évolution politique et institutionnelle du pays.
 
Attaché au principe de la large autonomie des îles, le conférencier dit être favorable à « une réforme de l’Etat, dans le sens d’un renforcement de la discipline administrative, fondé sur les valeurs du mérite et du savoir faire ». Mais pas question de toucher à la présidence tournante, Mohéli devant l’assumer à son tour [en mai 2010].
 
En matière économique, M. Mchangama qui fut ministre de finances sous le régime du Djohar, déplore l’absence d’une « vison à long terme du développement », qui se traduirait par « le manque lisibilité des récents contrats passés par le gouvernement dans le secteur touristique et hôtelier », surtout la question des servitudes des terrains vendus à des investisseurs étrangers.
 
El-Had Said Omar
310108/eso/hzkpresse/11h30
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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 10:05
Comores / Politique & institutions
 
  Moroni, lundi 28 janvier 2008 (HZK-Presse)L’AND (Armée nationale de développement) ira à Anjouan et s’y installera, tel est la déclaration faite samedi dernier par les responsables de la communication de la cellule nationale chargée de la gestion du dossier du débarquement d’Anjouan, au cours d’une première conférence de presse.
 
A en croire Ibrahim Abdourazak, dit Razida, « toutes les dispositions sont prises pour assurer le bon déroulement de l’opération de libération d’Anjouan et préserver la sécurité des populations civiles ».
 
Expliquant les motivations de ce recours à la force des armes annoncé par le président de la république lui-même comme « imminent », les conférenciers ont mis l’accent sur la nécessité de rétablir dans les meilleurs délais l’autorité de l’Etat sur l’île, car sans cela, « aucun projet de développement ne se réalisera dans un pays où la stabilité politique et institutionnelle n’est pas effective sur l’étendue du territoire nationale ».
 
Un argument déjà développé par le président Sambi dans ses différents discours, et qui semble faire aujourd’hui l’unanimité de toutes les forces politiques constituant la mouvance à la fois du pouvoir de l’Union et de l’exécutif l’île de Ngazidja, à travers la mise en place d’une structure commune chargée de gérer les affaires liées au débarquement.
 
Une cellule instituée par décret, et au sein de laquelle siégent plusieurs personnalités civiles et militaires, notamment des élus, des hauts fonctionnaires et représentants d’institutions publiques. Les soupçons pesant sur le chef de l’exécutif de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi, quant à sa position publiquement affichée contre l’option militaire, ne seraient plus justifiés, affirme M. Djaé, directeur général de la communication, membre de la cellule de crise.
 
Pour rassurer l’opinion publique, Razida n’a pas manqué de confier aux journalistes que l’institution militaire était aujourd’hui « étroitement impliquée à la prise de décision et aux préparatifs », contrairement à l’opération « Goro » de 1997 qui a échoué, car la décision du débarquement, sous le régime du président Mohamed Taki, avait été « prise par une poignée de civils sans l’adhésion du commandement militaire de l’époque ».
 
En tant qu’organe chargé de relayer l’action qu’entend mener le gouvernement pour renverser le pouvoir du colonel Bacar à Anjouan et y rétablir l’autorité de l’Etat, la cellule de communication confirme la mise en place de toutes les dispositions sécuritaires de l’après débarquement, notamment l’ouverture d’un « couloir humanitaire » pour l’évacuation des personnes déplacées ou blessées durant les opérations, et que rien n’a été laissé au hasard.
 
Ils demandent en revanche que les médias observent pendant cette période « un code de bonne conduite », pour éviter toute dérive dans le traitement de l’information. Et un cadre anjouanais, membre de la cellule, de conclure que « l’heure est à la désillusion après 11 ans de mensonges et de promesse jamais tenues par les dirigeants séparatistes ». Le terrain serait à ses yeux « favorable » à toute intervention de l’armée nationale, qui « sera accueillie par la population civile en force de libération ».
 
El-Had Said Omar
280108/eso/hzkpresse/6h00
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29 janvier 2008 2 29 /01 /janvier /2008 09:45
Comores / Politique & institutions
 
Moroni, lundi 28 janvier 2008 (HZK-Presse) – Ira ou n’ira pas ? La question est en tout cas sur toutes les lèvres des comoriens. La question de l’intrusion à Anjouan de l’armée nationale de développement (AND) alimente les discussions de toutes les couches sociales du pays. Les propos tenus régulièrement par le président Sambi et le chef de l’état major des armées, suscitent des réactions contrastées chez la population.
 
Le débarquement est devenu le sujet de prédilection dans toutes nos places publiques. Si le sentiment général est plutôt favorable à toute action qui réglera définitivement la crise séparatiste, l’opinion semble partagé entre ceux qui y croient dur comme fer alors que d’autres attendent les premiers coups de feu pour attester la véracité des propos du chef de l’Etat annonçant l’imminence du débarquement.
 
Pour les uns, « s’agirait-il d’une mise en scène » destinée à faire pression sur les autorités au pouvoir à Anjouan, alors que pour les autres « ce n’est que le signe de la détermination du chef de l’Etat de régler une fois pour toutes la crise anjouanaise ».
 
Au cours des discussions, les avis sont partout partagés entre le « pour » ou le « contre ». A coté des politiciens qui se déclarent majoritairement favorables au recours à la force pour endiguer la rébellion anjouanaise, le comorien de la rue affiche plutôt son impatience à « voir l’issue de cette opération militaire car, il y va de la crédibilité de l’armée, après trente ans d’indépendance ».
 
Les détracteurs du débarquement, souvent hostiles à la politique du président Sambi, ne cessent d’avancer « les conséquences humanitaires » de l’opération, ce qui semble expliquer la durée que l’AND met à se préparer, pour en limiter les éventuels « dégâts collatéraux » et épargner les populations civiles.
 
Ceux qui ne s’intéressent pas à la question, préfèrent garder le silence et une certaine neutralité, parfois déconcertante. Des attroupements se forment un peu partout dans la capitale à la moindre information touchant le débarquement.
 
Les rencontres habituelles des milieux intellectuels dans les cafés de Gobadjou ou chez Nassib, ne manquent pas de sujets à polémique, relatifs au débarquement. La question est au centre de tous les débats, souvent alimentés par les rumeurs. Des rumeurs les plus folles circulent parfois, toujours difficiles à vérifier. Il ne se passe pas une journée sans qu’une nouvelle parfois totalement fausse du débarquement ne soit répandue aux quatre coins de l’archipel.
 
L’on s’amuse à donner des dates de l’opération, décrire le type d’armement, etc. Les nouvelles venant d’Anjouan même si elles sont accueillies avec réserve, participent à la surenchère et la « guerre psychologique », par médias interposés.
 
Tout comme est diversement interprété la permission ce week-end de plusieurs militaires, quelques jours après leur regroupement d’Itsoundzou [camp d’entraînement militaire au nord-est de Ngazidja]. Les hommes en tenue n’hésitent pas à distiller des bribes d’informations, souvent erronées mais considérées comme argent comptant par la rue.
 
Les fausses rumeurs du débarquement qui mettent en exergue un sérieux problème de communication. A Ngazidja, le colonel Bacar bénéficie encore d’une certaine couverture médiatique, très controversée… alors qu’à Anjouan le pluralisme de l’information n’est pas respecté.
 
Ahmed Abdallah
280108/ah/hzkpresse/7h00
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