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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 13:16

Source : Alwatwan.net / 09 janvier 2009

Le processus de sélection des candidats à la formation des inspecteurs pédagogiques avance à pas mesurés. Après l’appel à candidature lancé en décembre dernier, un nouveau pas vient d’être franchi avec l’entrée en fonction depuis mercredi 7 janvier de la commission chargée de la sélection des dossiers. Cette structure est composée par des représentants de l’inspection générale, de la direction générale de l’enseignement technique et professionnel, de l’Office national des examens et concours et de la direction nationale de l’enseignement supérieur. Cette commission dispose de deux jours pour ‘‘procéder à l’analyse des dossiers et retenir les candidats admis à concourir pour la formation des encadreurs pédagogiques’’ pour chaque discipline scolaire, précise Hamdani Bacar, directeur national de l’enseignement supérieur qui insiste surtout sur l’importance que revêt cette formation dans le processus de revalorisation du niveau de l’enseignement dans le pays.

Au ministère de l’Education nationale, on déplore certains ‘‘réflexes négatifs[/i]’’ qui chercheraient à donner une ‘‘[i]connotation insulaire’’ que l’on sait, à terme’ préjudiciable à cette formation des inspecteurs de l’enseignement secondaire : une tendance observée à vouloir retenir les dossiers selon l’origine insulaire des postulants au lieu de faire prévaloir, comme cela se doit en pareille circonstance, les seuls critères de qualification et de compétence: un niveau de maîtrise et une expérience de dix ans, au minimum, comme indiqué dans l’appel à candidature.

L’origine insulaire du candidat importe peu, pour peu qu’on pense aux missions fondamentales qui attendent les inspecteurs pédagogiques dans l’amélioration de la qualité des apprentissages notamment par l’encadrement suivi des professeurs : une mission d’impulsion et d’évaluation des politiques éducatifs et du fonctionnement des établissements scolaires, une mission d’inspection des personnels enseignants du second degré et une mission d’animation.

Les inspecteurs pédagogiques exercent leurs fonctions dans le cadre d’une zone géographique dont ils ont la responsabilité, seuls ou à plusieurs, selon les disciplines ou spécialités, sous l’autorité d’un responsable (recteur) et en liaison avec l’Inspection générale de l’éducation nationale. Les inspecteurs sont recrutés par concours sur dossier ouvert par spécialité. Les candidats reçus suivront une formation de deux ans qui sera dispensée par des spécialistes comoriens et expatriés.

Petan Mognihazi

 

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 13:09

Source : Alwatwan.net / 09 janvier 2009

Remise-de-la-coupe L’Association de la Jeunesse Sportive de Mutsamudu (Ajsm), Groupe Choc a remporté, avant-hier, au stade Hombo à Mutsamudu, la coupe des Comores par le score serré d’un but à zéro au détriment des autres Mutsamudiens de Gombessa Sport. Cela sous une pluie battante. Adversaires directs, Groupe choc a su se démarquer au cours de cette finale qui lui vaudra de succéder au Jacm de Mitsudje, vainqueur de la 22e édition. ‘‘Nous avons tant attendu ce moment. C’est notre premier trophée en Coupe des Comores. Nous nous félicitons pour cet exploit. C’est énorme d’entrer dans l’histoire du football comorien. Désormais, nous partons à la conquête de la coupe Comoro-Gulf Holding[/i]’’, a déclaré Zola, l’entraîneur des Bleus qui ‘‘[i]dédient cette victoire à tous les Comoriens’’.

Six minutes après le coup d’envoi, l’avant centre de Gombessa, Djamalate Farid, avait manqué la seule occasion franche de la partie. 14 minutes plus tard, après une chevauchée d’une trentaine de mètres, le capitaine des Bleus, Ben Andjelika Andjilane dit Fédéral devait trouver la barre transversale. A la 30e minute, le gardien des Rouges, d’un un incroyable arrêt acrobatique, a empêché une frappe, à ras de la pelouse du même Fédéral de se loger dans sa cage. La première partie s’est achevée sur ce score de 0 à 0.

A la 50e minutes, Fédéral (encore) a marqué l’unique but du match suite à une passe décisive du milieu de terrain des Coelacanthes, Soilihi Bourhane alias Zidane. ‘‘Nous avons manqué beaucoup d’occasions, mais nous avons rempli notre objectif pour avoir remporté cette Coupe’’, dira plus tard Ben Andjelika la coupe dans ses mains.

Gombessa Sport, relégué en deuxième division cette saison, n’était que l’ombre de lui-même à cette rencontre. ‘‘En football, c’est le meilleur qui gagne, Ce qui était le cas pour nos adversaires. Groupe choc a prouvé une supériorité au cours de cette finale’’.

Le capitaine de Groupe Choc, Fédéral a reçu le trophée du président de l’île d’Anjouan, Moussa Toybou. Le vice champion, Gombessa Sport, recevra le sien de la représentante de la Commission de l’Océan indien, Mme Zeina Abdoulghafour. Etoile Polaire de Nyumamilima, le représentant de Ngazidja, et Belle Lumière de Djwoiezi, respectivement troisième et quatrième ont reçu respectivement chacun une coupe des mains du maire de Matsamudu, Bakar Abdou, et du coordinateur de la ligue de Football.

Groupe choc représentera les Comores à l’Uafa le mois prochain.

Groupe choc n’avait pas réussi à accéder à la phase nationale du championnat malgré la domination qu’il exerce sur le ballon rond à Anjouan. Vainqueur de la Coupe des Comores, l’Ajsm représentera également la ligue régionale à la Coupe Comoro-Gulf Holding, mardi 13 janvier en phase nationale.

* Photo : Le chef de l'exécutif de Ndzuwani remettant la coupe au capitaine de Ajsm

Elie-Dine Djouma

 

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 13:00

Source : Alwatwan.net/09 janvier 2009

 

Ismael-saandi Eléments de définition. L’Ohada n’a pas pour vocation uniquement de régler les litiges commerciaux entre les pays membres, contrairement à ce qui a été affirmé dans cette émission. C’est une organisation internationale qui a pour objectif de favoriser l’intégration économique des pays de la zone franc par la mise en place des structures juridiques communes, notamment par l’harmonisation de la législation des pays membres et l’unification des modes de règlement des conflits. Les trois principaux objectifs de cette organisation sont : l’harmonisation et la modernisation du droit des affaires des pays membres par l’adoption d’actes uniformes, le règlement efficace des litiges nés à l’occasion de l’application des actes uniformes et une formation de haut niveau des magistrats et auxiliaires de justice.
Le traité instituant cette organisation a été signé par les chefs de l’Etat et de gouvernement des Etats membres dont le président de la République de notre pays de l’époque, le regretté Saïd Mohamed Djohar, à port Louis (Ile Maurice) le 13 octobre 1993. Il est entré en vigueur le 18 septembre 1996. L’assemblée fédérale de notre pays a ratifié ce traité par la loi N° 94-028/AF du 3 décembre 1994. A ce jour, huit (8) actes uniformes ont été adoptés notamment les actes uniformes portant sur le Droit commercial général, le droit des sociétés commerciales et du Groupement d’intérêts économiques. Ces actes uniformes viennent modifier notre législation commerciale et, plus généralement, le cadre juridique des affaires de notre pays. A cet effet, en juin 2001, une ordonnance a été signée par le chef de l’Etat pour harmoniser notre législation aux actes uniformes de l’Ohada.
Pour mieux informer les opérateurs économiques, les magistrats, les auxiliaires de justice, les hauts fonctionnaires de notre administration ainsi que nos partenaires commerciaux de la région, un séminaire régional de sensibilisation portant sur l’Ohada a été organisé par notre ministère de la Justice du 27 au 28 octobre 1998.

[b]Faire connaître l’Ohada,
Former les ressources[/b]

Ce séminaire a regroupé tous les magistrats, greffiers et huissiers du pays, des hauts fonctionnaires ainsi que plusieurs hautes autorités étrangères, notamment le ministre malgache de la Justice, le secrétaire permanent de l’Ohada, le secrétaire général de la Commission de l’Océan indien ainsi que des professeurs de droit, des représentant des opérateurs économiques des pays de la région.
Cette manifestation a permis de faire connaître l’Ohada et de vulgariser la nouvelle législation, issue des actes uniformes.
En outre, des centaines de magistrats, d’auxiliaires de justice, des opérateurs économiques ont bénéficié des formations dispensées soit à Moroni, soit á l’Ecole nationale de la magistrature et des Greffes de l’Ohada sis à Porto Novo au Bénin. Les actes uniformes de l’Ohada ont été largement vulgarisés en 2002 sous forme de recueil.
En dépit de tous ces efforts, l’Ohada demeure méconnu et sa législation a du mal à s’appliquer dans notre pays.

Regrets et recommandations

Certes, la justice comorienne a commencé timidement à se référer aux actes uniformes, mais plusieurs secteurs publics et privés continuent d’ignorer cette législation qui s’applique directement dans notre pays. Ainsi, nos sociétés commerciales, y compris les sociétés d’État, ne tiennent pas compte des actes uniformes de l’Ohada dans leur fonctionnement.
Le projet de loi portant sur les sociétés à capitaux publics et les établissements publics que j’ai rédigé en 2005 à la demande du gouvernement de l’Union et de certains députés, en me référant á la législation de l’Ohada, a été dépouillé de sa substance par l’assemblée de l’Union en janvier 2006 (loi No 07-011/Pr) et le décret d’application de cette loi du 3 septembre 2007 ( décret No 07-151) contient, malheureusement plusieurs dispositions contraires à l’acte uniforme portant sur les sociétés commerciales. En effet, en ce qui concerne, les sociétés d’état, conformément à son article 1er, l’Acte uniforme sur le Droit des Sociétés commerciales s’applique à toute société commerciale dans laquelle un Etat ou une personne morale de droit public est associé. La lecture de cet article invite, désormais, à avoir une compréhension stricte des entreprises publiques.
La présence de l’Etat ou d’une personne morale de droit public dans l’une des formes de sociétés commerciales définies par la loi, n’affecte en rien la nature commerciale de la société qui, pour cela, est régie par l’Acte uniforme. Peu importe que l’Etat soit associé unique ou associé avec d’autres.
C’est dire que les sociétés d’Etat ou nationales, les sociétés à capital public, les sociétés d’Economie mixte, quel que soit le niveau de participation de l’Etat, sont régies par l’Acte uniforme. Des textes nationaux spécifiques pourront être pris pour tenir compte de l’origine publique du capital, mais ils ne sauraient être ni contraires à l’Acte uniforme ni entraver l’application de ce dernier.

Dans notre pays, les textes spécifiques pris par les autorités pour régir les sociétés à capitaux publics sont contraires et entravent l’Acte Uniforme sur le Droit des sociétés commerciales. Les statuts de nos sociétés d’états, ainsi que leurs comptabilités n’ont pas étés harmonisés á la nouvelle législation.

Afin d’améliorer la gouvernance de nos sociétés d’Etat, il appartient à notre gouvernement de commencer ce long travail d’harmonisation des statuts de ces sociétés qui permettra, d’une part, de les assainir et, d’autre part, d’en finir une bonne fois pour toute avec les conflits de compétence inutiles dans la gestion de ces sociétés. Les sociétés d’Etat pourront ainsi acquérir une autonomie de gestion et bénéficier d’une sécurité juridique qui mettra à l’abri leurs dirigeants, des desideratas et humeurs des autorités politiques.

* Ismael Saadi, Juriste

 

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 12:47

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, vendredi 09 janvier 2009 (HZK-Presse) – Anjouan va abriter demain samedi 10 janvier, les festivités du 25e anniversaire de la Commission de l’Océan Indien (COI). Plusieurs personnalités de la sous région se trouvent dans nos murs pour célébrer comme il se doit cette date historique pour les Etats membres de cette institution née le 10 janvier 1984 à Victoria (Seychelles).

 

La cérémonie qui se déroule à Mutsamudu est censée célébrer cette unité indianocéanique retrouvée, dont la COI a toujours participé à sa consolidation. Les îles de la région vont se retrouver aux Comores, pour la seule et unique raison que l’archipel assure actuellement la présidence de l’institution. L’événement aura lieu sans un éclat particulier, ni médiatisation. C’est le moins qu’on puisse dire.

 

Pour son secrétaire général, qui vient d’arriver à Moroni hier, « le fait que l’Union des Comores accueille cet événement dans le cadre de la célébration du 25e anniversaire de la COI, est à mettre au crédit des autorités comoriennes. Ce rendez-vous marquera les 25 ans de notre existence, mais il donnera sans doute aussi une dimension régionale et internationale à l’événement ». D’ailleurs, Moroni préside l’institution « avec brio et vitalité », reconnaît Callixte d’Offray qui a participé à la création de l’institution en tant que jeune diplomate.

 

Les Comores et la Réunion ont pris le train en marche deux années après sa création. Depuis, la COI est à l’origine de plusieurs projets dans l’archipel, pourtant « et l’institution, et ses activités sont malheureusement restées méconnues dans le pays ». L’organisation de cette cérémonie en Union des Comores va dans le sens de la promotion de l’institution.

 

Quant au ministre comorien des relations extérieures, il déplore beaucoup cette absence de lisibilité de la COI dans notre pays, malgré toutes ses réalisations. « L’institution est restée toujours « ce machin ». Le travail de proximité n’est pas bien fait. C’est pourquoi on tente de rapprocher l’organisation de la population », martèle Ahmed Said Djaffar.

 

Cette organisation qui comprend cinq Etats membres [Madagascar, Maurice, Comores, France (La Réunion) et Seychelles] est méconnue dans l’archipel alors qu’elle est toujours à ses côtés dans beaucoup de projets et programmes de développement, se contente-t-on de rappeler au cours d’un bref point de presse.

 

« Les Comores peuvent communiquer avec l’étranger en toute sécurité grâce au Centre de transit international construit depuis 1988 à Moroni (Volo-volo) dans le cadre d’un projet COI financé par l’Union européenne. Aujourd’hui l’archipel savoure à nouveau les fruits de sa cocoteraie grâce aussi à la COI. Les exemples sont nombreux mais on peut s’en tenir à ces deux cas », explique l’ambassadeur Chamsidine Mhadjou, Officier permanent de liaison de la Coi au ministère des relations extérieures.

 

Aux Comores, l’institution a permis de former plus de 600 cadres dans des domaines divers comme l’agriculture, la pêche, l’environnement et la santé. Des acquis qui ne demandent qu’à être consolidés, si nos gouvernements successifs s’engageaient un peu plus au-delà de leurs beaux discours, regrettent certains fonctionnaires rencontrés dans les couloirs de nos administrations.

 

Les 25 années de la COI ont quand même permis à l’institution de grandir et d’assumer tant bien que mal ses missions de renforcement de la coopération régionale et d’atteindre des objectifs non négligeables sur le plan des échanges et de l’intégration économique.

 

Ces Etats ont en commun la mer et c’est pourquoi celle-ci était à l’origine de plusieurs projets. « La lutte contre la pêche illégale permet de créer de l’emploi, protéger les industries de nos pays, mais aussi assurer l’alimentation pour nos populations », soutient le secrétaire général de la COI.

 

L’institution réserve l’avenir pour renforcer les liens d’amitié et de coopération entre les peuples des îles de l’Océan indien qui partagent une identité et un patrimoine séculaires. C’est aussi le thème de cet anniversaire. Et pour contribuer à cet objectif, les Etats membres viennent de lancer le vaste projet de connexion des télécommunications par câble sous-marin à fibre optique qui entrera en vigueur dès 2010. Le programme Séganet, poursuit son chemin et certains pays sont déjà connectés.

 

A. Abdallah

090109/aa/hzkpresse/6h00

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 23:49
"Si les Mahorais disent "Oui", le processus sera enclaché immédiatement"

Après une halte à la Réunion, le secrétaire d'État à l'Outre-mer entame aujourd'hui une visite de deux jours à Mayotte afin de préparer le référendum du 29 mars sur la départementalisation. Yves Jégo (photo) veut surtout expliquer “la feuille de route” du gouvernement. Et répéter que le processus sera long et progressif.

Quel est l'objectif de votre visite ? Avez-vous le sentiment d'arriver avec un cadeau de Noël historique pour les Mahorais ?

 
Yves Jégo : Cette visite, la quatrième pour moi en 9 mois, suit de quelques semaines la réunion que le Président de la République a tenue avec les élus sur le sujet essentiel de l'évolution statutaire de l'île. J'ai conscience de l'importance de l'enjeu pour les Mahorais qui attendaient ce rendez-vous depuis tant d'années. Il s'agit tout simplement de tenir les engagements du Président Sarkozy et de préparer l'avenir sur une base claire et connue à l'avance.
La Départementalisation de Mayotte est inscrite dans la loi. Pour l'Etat, l'impression est qu'il s'agit d'un mariage forcé alors que chez beaucoup de Mahorais on parle d'histoire d'amour... Il n'y a aucune contrainte de part et d'autre dans le dossier de la départementalisation. Bien au contraire, je rappelle que c'est l'Etat, par la voix du Président de la République, qui a initié le processus actuel, ce qui a permis au conseil général de Mayotte de se prononcer clairement sur la départementalisation. La délibération du conseil général du 18 avril a été suivie par une réflexion locale, par de nombreux échanges que j'ai conduits avec les élus et par un intense travail interministériel. Aujourd'hui, il s'agit que les Mahorais, dont la volonté sur ce sujet a été constamment réaffirmée par leurs élus, fassent un choix en toute connaissance de cause. La feuille de route que je viens leur présenter nous engagera tous pour les années à venir. Il n'y aura pas de surprise : si les Mahorais le décident, le gouvernement proposera ensuite au Parlement dès cet été des textes qui déclineront ce document. Et si, comme cela est toujours possible, les Mahorais ne le souhaitaient pas, l'État poursuivra, comme nous le faisons depuis des années, un partenariat renforcé et dynamique avec Mayotte qui garderait alors le statut de collectivité d'Outre-mer au sein de la République. L'amour exige plus que des discours langoureux, il exige, pour être durable, de se fonder sur un pacte de vérité.

La très grande progressivité (de 20 à 25 ans) de la mise en place des nouvelles prestations sociales, notamment l'instauration du RMI, ne risque-t-elle pas d'être mal accueillie à Mayotte et d'accroître les frustrations de la population ?

 La départementalisation de Mayotte sera progressive et adaptée, Nicolas Sarkozy l'a écrit aux Mahorais dans sa lettre de campagne électorale. Dois-je rappeler qu'en métropole et dans les DOM toutes les prestations qui existent aujourd'hui n'ont pas été créées en un jour. Elles sont le résultat de politiques successives, d'avancées sociales. Il faut surtout prendre garde à ne pas bouleverser la structure et l'équilibre social à Mayotte. Nous ne voulons pas non plus, en mettant en place brutalement certains dispositifs, accroître de façon insupportable les charges qui pèsent sur les entreprises et les salariés pour les prestations dont le bénéfice est lié aux cotisations prélevées sur les entreprises. Toutefois, dès 2010/2011, les allocations pour les personnes âgées, pour les adultes handicapés seront augmentées, de même pour les allocations familiales. Et puis nous allons faire un effort pour le logement puisque l'allocation logement actuelle verra son niveau aligné sur celui de la métropole et des DOM en 2010/2011 et que nous prévoyons de créer une allocation de logement social qui n'existe pas encore à Mayotte. Vous le voyez, si les Mahorais disent oui, le processus n'attentera pas 20 ans il sera enclenché immédiatement.

Combien l'État investira-t-il dans les retards structurels de l'île ?

 Lesquels vous semblent prioritaires ? Combien “coûtera” la Départementalisation à l'État par rapport à ses transferts financiers aujourd'hui et au contrat Etat-Mayotte pour la période 2008-2014 ? L'Etat a d'ores et déjà prévu d'investir 340 millions d'euros entre 2008 et 2014, c'est l'engagement du contrat de projet, qui concerne de nombreux secteurs et notamment les infrastructures dont a besoin Mayotte pour se développer. Mais évidemment, Mayotte va bénéficier aussi des mesures d'investissement du plan de relance. Par ailleurs, dans la feuille de route nous prévoyons la création d'un fond spécial dédié à Mayotte.

Pensez-vous que la Départementalisation s'accompagnera d'une ruée d'investisseurs extérieurs sur l'île ?

Le monde économique réunionnais semble idéalement placé pour se lancer dans l'aventure... J'espère bien sûr que Mayotte va d'avantage s'ouvrir sur l'extérieur et prioritairement sur l'océan Indien. Les investisseurs réunionnais sont les bienvenus ! Mayotte offre de réelles opportunités pour le tourisme, l'aquaculture, l'agriculture ou encore les nouvelles énergies. Nous voulons enclencher une nouvelle dynamique économique pour créer de l'emploi local et de la richesse.

Certains détracteurs de la départementalisation - ils ne sont pas nombreux - reprochent à la départementalisation de créer une société basée sur l'assistanat et la consommation. En clair de gommer l'identité mahoraise. Que répondez-vous ?

 Je ne veux pas rentrer dans la campagne électorale. L'Etat est neutre dans ce scrutin. Nous ferons une campagne d'explication pour que chaque Mahorais connaisse et mesure bien les enjeux de son choix. Mais ce n'est pas à moi d'argumenter en faveur d'une option ou d'une autre. Il est clair que la départementalisation, si elle est choisie, va créer un bouleversement avec de nouveaux droits et de nouveaux devoirs, et qu'il faudra que chacun s'adapte.

La fin de la justice cadiale va bouleverser l'organisation et les traditions mahoraises. Ne craignez-vous pas de fortes résistances ? Les cadis sont-ils prêts à ne jouer qu'un rôle de “médiation sociale” ? Plus généralement, les nouvelles règles voulues par l'Etat sur l'égalité homme-femme ou les exigences dans la maîtrise du français ne vont-elles pas accentuer ces résistances ?

J'évoquais à l'instant les nouveaux droits et les nouveaux devoirs liés à la départementalisation. Le maintien de la justice cadiale est incompatible avec un processus de départementalisation. Ce qui est possible c'est de rendre la justice sur la base des textes qui fondent le statut de nombreux Mahorais. C'est ce que l'on appelle le statut personnel, qui est garanti par notre constitution. Les magistrats de l'ordre judiciaire ont tout à fait la capacité à rendre la justice sur ces bases. S'agissant de la place des femmes dans la société mahoraise je sais que leur rôle est essentiel, et j'ai d'ailleurs prévu pendant mon séjour à Mayotte une rencontre spécifique avec leurs représentantes. L'alignement de leurs droits sur celui des hommes, notamment pour le mariage, est une évolution inséparable de l'idée de départementalisation. Sur ces sujets il faut que chacun soit informé des conséquences de son vote et puisse alors décider librement et en toute conscience.

Pensez-vous que la départementalisation, qui sera longue à mettre en place, va contribuer à un retour au pays des Mahorais installés en métropole ou à la Réunion ?

 La départementalisation, si elle est choisie, débutera très rapidement avec une élection en 2011. Je me réjouirais si ce processus permettait à de nombreux Mahorais de revenir à Mayotte et d'y développer de l'activité. L'une des forces de Mayotte c'est en effet cette diaspora qui souvent a réussi en dehors de l'Île.

La départementalisation risque de démultiplier l'immigration clandestine à Mayotte, en provenance des autres îles comoriennes et d'Afrique de l'Est. La France n'est-elle pas en train de construire le rocher de Monaco au milieu d'un océan de misère ?

Nous aspirons au développement de toute la région, c'est le sens de la visite que j'ai effectué il y a quelques mois avec mon collègue Alain Joyandet en charge de la coopération au Gouvernement. Nous avons rencontré le Président de l'Union des Comores et j'ai bon espoir que les travaux du Groupe de travail de haut niveau aboutissent dès 2009 à de nombreux accords bilatéraux pour permettre à la fois de faire évoluer dans le bon sens la question migratoire mais aussi d'envisager les bases d'un nouveau développement partagé des quatre îles sœurs de l'archipel. Mais la question de la départementalisation ne changera pas grand-chose à la nature de ces questions qui demeureront cruciales quelle que soit la décision des Mahorais en mars prochain.

Pour beaucoup de Comoriens, “Mayotte est comorienne et le restera à jamais”. Comment expliquez-vous au président de l'Union qu'un référendum va avoir lieu ?

J'ai rencontré au Québec au sommet de la francophonie le président Sambi et j'ai eu l'occasion de lui dire que cette consultation sur la départementalisation n'était en rien liée à ce débat. Les Mahorais ont fait un choix il y a 35 ans. Chacun doit respecter ce choix comme chacun doit respecter le choix différent fait par les autres îles.

Les investissements français aux Comores, les mesures prises dans le cadre du groupe de travail seront-elles suffisantes pour empêcher le déferlement de kwassa ?

Nous continuerons de lutter contre l'immigration irrégulière avec des moyens renforcés et nous mettrons aussi l'accent, dès cette année, sur une lutte sans pitié pour ceux qui embauchent des clandestins et favorisent ainsi la poussée migratoire. J'ai demandé aux autorités d'être extrêmement sévères sur ce point. Les pistes que nous explorons dans le cadre du groupe de travail de haut niveau entre la France et les Comores pour favoriser les échanges réguliers entre les deux pays sont plus que jamais d'actualité. C'est bien par le développement des échanges commerciaux, économiques, culturels que la création de richesses et d'emplois dans les pays voisins, contribuera à maintenir leur population chez elles.

A Mayotte, en brousse, “on n'est pas naïfs”

“Contrairement à ce que certains voudraient faire croire, les Mahorais ne veulent pas la départementalisation pour le RMI ou les allocations. Ils la veulent parce qu'ils souhaitent être Français à part entière”, répètent régulièrement les élus mahorais, à commencer par le député Abdoulatifou Aly (photo). Ils n'ont pas tort : le départementalisme effréné des Mahorais est bien plus profond que cette considération, même si, dans les villages, elle fait partie des priorités... Ouangani, en fin de matinée début décembre. Les ruelles grouillent de monde : les mères s'apprêtent à aller chercher leur enfant à l'école, les vieux reviennent des champs, les jeunes poursuivent leurs palabres. Autant de personnes placées dans la catégorie “inactifs” dans les statistiques officielles. Dans ce village du centre de Mayotte comme dans tous les autres, les hommes qui n'ont pas de travail sont légion. Pour eux, le département sonne comme une deuxième chance. “Moi, j'ai arrêté mes études au collège. Après, j'ai erré de formation en formation. Je n'ai aucun diplôme. Je n'ai jamais travaillé. Alors, bien sûr, que j'espère qu'avec le département, on aura droit au minimum pour vivre ici”, affirme sans hésiter Madjid, 25 ans. Il dit s'en sortir “grâce à la solidarité familiale”. “Mais pour combien de temps encore ?” s'inquiète-t-il. Selon son compagnon de palabres, Kamel, “beaucoup de Mahorais attendent de la départementalisation qu'elle nous offre les mêmes chances qu'en métropole. Pas seulement au niveau des allocations, mais aussi au niveau de l'éducation. Parce que si nous en sommes là nous, à discuter toute la journée au lieu de travailler, c'est parce qu'on n'a pas eu la même chance que les enfants de métropole ou des DOM.” Avec ce nouveau statut, croient-il savoir, ce sont des moyens financiers en plus qui alimenteront l'économie locale et les administrations.

“Comme une deuxième religion”
Quelques kilomètres plus loin, à Sada, Fatima, 33 ans, mère de trois enfants, espère elle aussi que ce fameux statut rimera avec RMI. “Cela permettra de stopper le départ de toutes les femmes à la Réunion ou en métropole. Rien que dans le quartier, il doit y en avoir 4 ou 5 qui sont parties faire “femme seule” à la Réunion ces derniers temps. Si le RMI est ici, alors elles reviendront.” Elle aussi y a pensé, mais elle a préféré rester. Elle ne se fait cependant guère d'illusions. “On n'est pas naïfs non plus. On a bien compris que la France ne nous donnera pas tout dès le début Le RSA ne sera applicable qu'en 2012, ndlr. Elle fonctionne comme ça depuis quarante ans. Mais on le veut quand même ce département. C'est une question d'honneur. On est français ou on l'est pas ! “ Le souhait du département est ainsi plus profond que la seule volonté d'obtenir plus de subsides de l'Etat. “On nous réduit souvent à de futurs gros consommateurs d'allocations. Peut-être. C'est vrai qu'il y a un grand nombre de potentiels chômeurs ou RMIstes. Mais cela ne veut pas dire qu'on veut la départementalisation uniquement pour cette raison”, assure Jihad, instituteur à Chiconi. “Pour les Mahorais, la départementalisation est surtout une assurance de ne plus jamais revenir dans le giron des Comores”, tranche-t-il. “Ce n'est pas une question d'attachement aux valeurs de la République, comme veulent le faire croire nos élus”, estime un de ses collègues, qui a tenu à garder l'anonymat. “Nous, on est musulmans et on croit en des valeurs musulmanes, pas françaises. Mais c'est une question d'égalité. Nos parents ont voulu être français ; nous le voulons aussi. Pourtant, nous ne le sommes toujours pas et nous vivons toujours sous le joug d'une administration coloniale. Seule la départementalisation permettra d'en finir avec ça et avec les patrons voyous.” “Réduire la volonté des Mahorais à une simple question financière est une sorte d'insulte”, pense Mlaïli, un enseignant de Chirongui, au sud. “Depuis tout petit, on nous apprend que le département est le statut qu'il nous faut. C'est ancré en nous ! Comme une deuxième religion. Certes, on le sait, avec un département, ce sont plus de sous qui arriveront. Mais pour nous, cela va plus loin”. Fabien Dombre, à Mayotte
Source : CLICANOO.COM | Publié le 8 janvier 2009
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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 10:07

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société


Moroni, jeudi 08 janvier 2009 (HZK-Presse)
– En réponse à ses détracteurs qui l’accusent de ne pas tenir ses promesses de campagne, le président de l’Union monte au créneau lors de son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an 2009 pour renouveler ses engagements, surtout celui relatif au projet habitat.

 

Décidément, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi ne désespère pas de réaliser son programme phare qu’il ressort des tiroirs poussiéreux de la présidence après une démonstration technique effectuée tambour battant en mai 2007, soit une année après son élection à la magistrature suprême. « 2007 sera l’année de l’habitat », avait-il lancé fin 2006, devant la presse.

 

La production de briques en terre cuite dans le site de Vouvouni et la construction d’un premier logement témoin non loin du palais présidentiel de Beit-Salam à Moroni, seront pour l’instant les seules réalisations de cette phase expérimentale qui dure depuis deux ans. Moins convaincant aux yeux de l’opinion, le chef de l’Etat tente de relancer son projet par la tenue d’une conférence nationale sur l’habitat prévue dans le courant du mois de février prochain. Les préparatifs vont bon train.

 

Au cours d’une réunion technique organisée mardi 06 janvier dernier dans la salle de conférence de l’Uccia, le ministère de l’aménagement du territoire, en collaboration avec la cellule présidentielle en charge du « programme habitat », a présenté le diagnostic du projet qui, depuis son lancement en juillet 2006 à nos jours, compte parmi ses acquis : trois unités de production de briques dotées de fours pour cuisson de terre installées respectivement à Ngazidja, Mwali et Ndzouani par la société iranienne HTM.

 

Près de 15000 briques ont été produites à base de matériaux locaux (pouzzolane, terre cuite). Mais l’expérience aurait butée pour des raisons d’ordre technique. Le manque cruel d’une politique de vulgarisation, dit-on, aurait empêché les techniciens du projet de s’atteler au dossier. C’est ainsi que le président de l’Union qui veille personnellement sur son propre projet a saisi le ministère de l’aménagement du territoire qui n’a jamais été associé au programme, afin d’organiser des assises nationales sur l’habitat.

 

M. Hassane Bacar, directeur national des infrastructures a fait appel aux architectes de la place ainsi qu’à l’ensemble du secteur privé intervenant dans le secteur du bâtiment pour un regard croisé sur « la politique nationale de l’habitat » avant la tenue de la conférence prévue en février prochain.

 

Le conseiller du président en charge du dossier, Elhabib Bourhane, estime pour sa part que « le programme habitat n’est pas tout à fait nouveau aux Comores. Des expériences ont eu lieu aux années 70 et 80, seulement elles n’ont pas résolu la problématique de l’habitat insalubre dans l’archipel ». Or le souci premier du Président Sambi est de faciliter les conditions d’accès au logement décent pour les ménages à faibles revenus et contribuer ainsi à l’éradication progressive des habitations insalubre et précaires. C’est dire que le programme doit être à la portée de toutes les couches sociales.

 

Raison pour la quelle la gestion du programme habitat est désormais placé sous le contrôle et la tutelle du département ministériel en charge de l’aménagement du territoire. Ce dernier est donc censé mettre en place une institution nationale (agence immobilière pour l’habitat) afin que les comoriens perçoivent les premières « lueurs vertes » de ce rêve que nourrit et revendique le président Sambi, toujours aussi « déterminé à gagner la lutte contre l’habitat insalubre ».

 

La conférence sur l’habitat mettra en exergue des thèmes relatifs à la gestion, la sécurisation et l’aménagement du foncier. Des thèmes qui touchent essentiellement à l’épineuse question de la propriété domaniale totalement privatisée ou laissée pour le compte des communautés. Elle traitera également la politique de l’accès au logement pour les ménages à faibles revenus notamment en matière d’assistance à l’auto-construction, l’utilisation des matériaux locaux de construction, la typologie de logement et la création d’un fonds de solidarité pour l’habitat social.

 

A en croire les organisateurs des assises, l’accent sera mis sur la faisabilité d’un système de location vente, avec facilité d’accès au crédit pour les ménages à revenus moyens et supérieurs. L’objectif à court terme sera probablement le lancement, dès cette année, d’une opération pilote de 300 logements qui seront entièrement construits à Malouzouni au sud de Moroni. Le coût et le plan de financement du projet restent encore inconnus.

 

A. Nabahane

080109/an/hzkpresse/6h00

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:58

Source : Alwatwan.net / 31 décembre 2008

Le Lacka Lodge sur les bords de la paradisiaque baie de Nyimashiwa avec ses célèbres îlots, a servi de décor à une réunion du conseil d’administration de l’Union des Meck en vue de la passation administrative de service entre le président sortant, Allilioifa Mohamed, et Ibrahime Hamza élu le 30 novembre dernier.

 Alliant l’utile à l’agréable, les sept membres du conseil assistés, comme à l’accoutumée du directeur général, se sont penchés sur la faisabilité des recommandations issues de la dernière assemblée générale. Ainsi il a été décidé, pour compter du premier janvier prochain, l’instauration de frais de gestion de compte d’un montant mensuel de vingt cinq francs, de lancer un appel à candidature en vue de la sélection d’un cabinet d’audit qui remplacerait le malgache Delta Audit dont le contrat arrive à expiration. Il a été aussi passé au peigne fin diverses conventions qui devront lier l’Union des Meck avec des institutions comme l’Opaco, le Cidr, la maison des épices et Money Gramm.

Le président sortant devenu membre du comité de contrôle, s’estime ‘‘satisfait’’ du climat qui a prévalu lors de la séance de travail et juge ‘‘globalement atteints’’ les objectifs fixés.
Revenant sur les trois années de présidence, il nous a déclaré qu’il a été placé à la tête de l’Union avec une double mission à savoir la consolidation et la professionnalisation. Pour ce qui est du premier point, ‘‘la structure bancaire se porterait bien avec plus de cinq mille membres, plus de neuf milliards d’épargne et trois milliards de crédits en cours’’. Sa grande fierté est que l’Union des Meck, au départ, une structure du projet Aieb, a pu se pérenniser et devenir une structure autonome. Pour l’heure, il estime que l’objectif de l’Union des Meck doit être ‘‘le maintien au deuxième rang des institutions bancaires du pays et se renforcer en vue de faire face à la concurrence de plus en plus vive’’.

MN
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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:46

Source : Alwatwan.net / 07 janvier 2009

D’après le représentant de l’Oms, Yao Kassankogno, depuis 2007, l’Oms s’est engagée à doter progressivement aux formations sanitaires de kits d’accouchements et césariennes afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale surtout pour les plus démunis. C’est dans ce cadre qu’un premier lot de 680 Kits (100 kits césariennes et 580 kits accouchements normaux) d’un montant de 20.000 dollars a été remis à la vice-présidence en charge de la Santé pour le compte de l’île de Mohéli en 2007. ‘‘En 2008 10.000 dollars nous ont permis d’acheter 96 Kits césariennes qui vont être maintenant distribués aux Centres médicaux Chirurgicaux de Domoni et Mitsamihouli et aux Centres Hospitaliers Régionaux de Hombo et El-maarouf[/i]’’, a déclaré le représentant qui a précisé : ‘‘[i]cette contribution de l’Oms vient renforcer une distribution déjà organisée en 2008 par l’Unfpa au niveau des districts sanitaires’’.

‘‘En donnant la vie, la femme ne doit pas risquer sa vie. Nous faisons ce don pour contribuer à réduire la mortalité maternelle et infantile’’ a poursuivi Yao Kassankogno qui espère que 70% de ces Kits seront gratuits pour les familles démunies.

La vice présidence a garantit que ‘‘les kits serviront dans différentes maternités[/i]’’. Pour sa part, la chargée de la direction de la santé familiale, Futoum Sagaf, a rappelé que la réduction de la mortalité maternelle et infantile ‘‘[i]constitue un des objectifs du millénaire pour le développement qui doivent être atteints d’ici 2015’’.

Les données statistiques indiquent que sur les 33200 grossesses attendus par an, seules 35% sont traitées dans les structures sanitaires. Celles qui nécessitent une intervention chirurgicale sont estimées à un peu plus de 450. On estime que ces 96 Kits peuvent couvrir 21% des césariennes. On rappelle, par ailleurs que 4% de césarienne constituent un taux faible, comparativement aux données mondiales dont le taux avoisine les 15%.

Abouhariat S.A.

 

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 23:53

L’Association des originaires des Comores en France

(A.O.C.O.F)

vous invite à découvrir des éléments de sa culture lors de sa tradionnelle

 

                                                                         JOURNEE CULTURELLE

 DU SAMEDI 21 FEVRIER 2009

A PARTIR DE 14H

DANS LA SALLE MAURICE KHOEL

                         DE BUSSY SAINT GEORGES (77)
                               PLACE DE LA MAIRIE

(Vue de la Baie de Ouani-Anjouan-Comores)

 

Danses traditionnelles masculines et féminines

ponctueront cette journée autour de spécialités culinaires comoriennes.

Il s'en suivra une soirée dansante animée par DJ KAY

 

14h00-19h00: Danses féminines: Tari – Wadaha – Mgodro – Mbiou -Toirabou

19h00-21h00: Danses masculines: Mchogoro - Chigoma...

A partir de 21h00: Soirée dansante: Musique Africaine – Comorienne – Ragga – Zouk - RN'B...

 

ENTREE : 10 € (entrée gratuite pour les moins de 12 ans)

 

Contacts : Mme AHMED Toilhati – Présidente - 06 61 06 93 03

                  Mr SINANE Amir – Secrétaire Général - 06 50 20 23 51

                  Mme SINANE Sitina – Animatrice – 06 67 29 12 02

 

Accès :

En  voiture:

 De Paris ,Prendre l’autoroute A4  direction METZ/NANCY , sortie n° 12 Val de Bussy  puis Bussy st Georges-village jusqu’à la Mairie . Salle Maurice KHOEL face à la Mairie.

 

De l'A6 , prendre la direction Lille /Metz /Nancy /Marne la Vallée puis sur l'A4 prendre la sortie n°12 Marne la Vallée /Val de Bussy /Bussy sSaint Georges puis Bussy saint Georges Village jusqu'à la Mairie , Salle Maurice KHOEL face à la mairie

 

 

En Transports en commun:  prendre RER A  Direction Marne la Vallée  et descendre à la Gare de  Bussy st Georges.

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 13:29
Moroni, mardi 06 janvier 2009 (HZK-Presse) – Plusieurs dirigeants politiques viennent de rendre publique ce mardi 6 janvier une « déclaration commune » dans laquelle ils dénoncent et condamnent « avec la plus grande vigueur » la promulgation par le chef de l'Etat de la loi dite de « citoyenneté économique », dont l'adoption reste au centre d'une grande controverse, entre partisans et adversaires du texte.

Réunis dans l'enceinte de l'assemblée de l'île autonome de Ngazidja, une cinquantaine de hautes personnalités de l'Etat et dirigeants d'organisations de la société civile et de partis politiques déclarent « nul et de nul effet le décret de promulgation de ladite loi ainsi que tous les actes » pouvant en découler, notamment « les textes de naturalisation des ressortissants étrangers, les passeports et les autres documents d'identité et d'état-civil qui leur sont éventuellement délivrés ».

Les signataires de la déclaration commune, parmi lesquels se trouvent le président de l'assemblée nationale, Said Dhoifir Bounou, le président de l'assemblée de l'île autonome de Ngazidja, Soudjay Hamadi, le président de l'île de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi, un représentant de l'exécutif de Mohéli, ainsi que des élus et ministres, préviennent les éventuels bénéficiaires, leurs pays de résidence et les organisations auxquelles ils appartiennent que « ces actes seront annulés sans remboursement ni dédommagement et qu'au contraire des compensations leur seront réclamées au profit du peuple comorien désabusé et spolié ».
Cette loi défendue par le gouvernement central et les partis de la mouvance présidentielle, est censée être génératrice d'importants fonds d'investissements extérieurs, estimés entre 200 et 300 millions de dollars US. C'est le groupe privé Comoro Gulf Holding (CGH) de l'homme d'affaire franco-libanais Bashar Kiwan qui est le principal promoteur de ce texte rejeté une première fois en juillet 2008, et déclarée « adoptée » quatre mois plus tard, dans des conditions confuses, sur fond de graves soupçons de corruptions à l'endroit de certains élus.
A les en croire, les auteurs de la déclaration commune du 6 janvier entendent aller jusqu'au bout de leur détermination à agir « de concert, pour que dès la fin de son mandat en mai 2010 », l'actuel président de la république « soit poursuivi et traduit devant les cours et tribunaux compétents pour haute trahison ». Une accusation gravissime qui donne à l'affaire de la loi de citoyenneté économique une dimension politique et juridique jusqu'ici jamais atteinte, depuis l'instauration du nouveau cadre institutionnel issu de la constitution du 23 décembre 2001.

Au nombre des autres personnalités politiques opposées à la loi de citoyenneté économique présentes à la réunion de ce mardi, l'on peut citer le Dr Mtara Maecha leader du parti RND-Rénovateur, Omar Tamou (Udzima), Houmed Msaidié (CRC), Said Ali Kémal (Chuma), Mzé Soulé Elbak (Dudja, ancien président de l'île de Ngazidja), Mohamed Abdou Soimadou (Ridja), Ibrahim Ali Mzimba (Pari), Kamar-Ezamane (MCUD) et Ali Mohamed Abdallah (Kasiya).
El-Had Said Omar
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