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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

26 juin 2008 4 26 /06 /juin /2008 20:50

L'imbroglio politico juridique continue. Par un decret présidentiel de l'Union des Comores publié ce jour à Moroni, Monsieur Abdoulkarim Said Omar*  est nommé membre  de la Cour Constitutionnelle pour remplacer Monsieur Mouzaoir Abdallah, actuel Président de ladite Cour.

Nous avons publié hier le courrier des membres de la Cour Constitutionnelle adressé au président Sambi estimant que « toute tentative de nomination ou toute nomination conforme aux termes de la lettre de Monsieur le Directeur de Cabinet du Président de l'Union serait anti constitutionnelle, illégale et compromettrait dangereusement le fonctionnement régulier des Institutions de la Nation »,
(Voir ICI).

*Monsieur Abdoulkarim Said Omar est originaire de la ville d'Ouani - Anjouan. Ancien Prefet de Mayotte (1968 - 1969), de Mohéli (1969-1971) et d'Anjouan (1971- Jusqu'à l'indépendance des Comores), Secrétaire Général à la présidence (sous Ali Soilih), Directeur du Cabinet du Gouverneur d'Anjouan (Monsieur Anfane Mohamed) dans les années 80 et Conseiller spécial du Président Djohar (1991)

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Ci-dessous, un commentaire du journaliste d'Alwatwan, Pétan Mognihazi sur cette nouvelle crise institutionnelle :


A propos de la fin de mandats à la Cour Constitutionnelle

 

Le problème du mandat des membres de la Cour constitutionnelle est venu une fois encore ouvrir un débat qui, pour le moins, risque de créer une certaine instabilité au sommet de l'Etat. Entre ceux qui pensent que le mandat des membres de cette Cour court à partir de la date de nomination et ceux qui estiment que c'est à partir de la prestation de serment, il y a un vide faute d'un organe de recours en pareille circonstance.
De fait, entre la présidence de la République qui nomme un membre parmi les sept que compte l'institution et les six auteurs de la correspondance adressée au chef de l'Etat pour contester la fin proclamée du mandat de M. Mouzaoir Abdallah, il faut aujourd'hui une institution pour trancher.
Pour le chef de l'Etat, le mandat de M. Mouzaoir Abdallah ''en qualité de membre de la Cour constitutionnelle est arrivé à terme le 14 juin 2008'' car il a été nommé le 13 juin 2002 pour un mandat de six ans. Les partisans de cette thèse estiment que même s'il n'avait pas prêté le serment prévu, ''il était membre de cette Cour'' incomplète fut-elle, car il ''jouissait des avantages liés à la fonction de membre'' de la haute juridiction.
Les partisans de cette thèse avancent un autre argument, à leurs yeux, convainquant : le décret du chef de l'Etat en date du 24 août 2004 venu ''confirmer M. Mouzaoir Abdallah dans sa fonction de membre de la cour constitutionnelle''. Le verbe ''confirmer'' est donc aujourd'hui diversement interprété.
Mais les juges constitutionnels ne l'entendent pas de cette oreille. Pour eux, leur ''mandat commence à partir de la date de leur prestation de serment à savoir le 11 septembre 2004''.
Ils citent l'article 2 de la loi organique relative à l'organisation et aux compétences de la Cour constitutionnelle qui dispose : ''avant d'entrer en fonction les membres de la Cour constitutionnelle prêtent le serment suivant en comorien...''. Ils estiment donc qu'avant la prestation de serment en août 2004, les trois membres nommés en 2002 n'étaient pas en fonction même s'ils jouissaient des avantages liés à cette fonction.

Tout compte fait, ce débat est venu au très mauvais moment : il intervient à quelques jours de la tenue du deuxième tour de la présidentielle anjouanaise dont les résultats doivent être validés par la Cour constitutionnelle qui, le moins que l'on puisse dire, risque de perdre la sérénité requise.
Plus encore, ce débat sur le mandat des juges constitutionnels indispose le président de la haute juridiction qui semble ainsi ne pas jouir de la confiance de l'autorité dont émane sa désignation : M. Mouzaoir a été désigné par le chef de l'Etat d'alors pour faire partie des sept juges constitutionnels.

A ce titre, on peut dire qu'il est en quelque sorte le représentant de la présidence de la République au sein de l'institution, même si une fois nommé, il est libre dans ses prises de position et dans ses actes.

 


Pétan Mognihazi
Al-watwan N° 1101 du 26 juin 2008


 

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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 23:05

Vous trouverez ci-après la lettre des membres la Cour Constitutionnelle adressée à S.E.M le Président de l'Union des Comores le 23 juin 2008 suite à un courrier que le Directeur du cabinet de celui ci a envoyé au Président de la Cour Constitutionnelle (Voir ICI
 

 

Les membres de la Cour Constitutionnellede
l'Union des Comores

 

MORONI

 

 

 

 

Moroni,  le 23 juin 2008

 

 

 

à

 

 

 

Son Excellence

Monsieur le Président de l'Union des Comores

 MORONI

 

 

Excellence Monsieur le Président,

 

            Nous, Membres de la Cour Constitutionnelle de l’Union des Comores, avons l'honneur de porter à votre haute connaissance ce qui suit :

            La Cour Constitutionnelle de L'Union des Comores vient d'être informée par son Président, Monsieur Mouzaoir ABDALLAH de la lettre de votre Directeur de Cabinet remise aux forces de sécurité en service à la porte de la Cour Constitutionnelle sans Bordereau d'Envoi  ni cahier de transmission,  dont la teneur suit :

 

« objet : votre mandat à la Cour Constitutionnelle

 

Monsieur,

 

            Nous venons de constater que votre nomination en qualité de membre  de la Cour Constitutionnelle est intervenue le 13 juin 2002 «CF. décret n° 02-006/PR . Certes, celle-ci a été confirmée par le décret n° 04-092/PR  du 24 août 2004, mais cela ne peut évidemment être considéré comme une nouvelle nomination .

           En conséquence, votre mandat  en qualité de membre de la Cour Constitutionnelle est arrivé à son terme le 14 juin 2008. Son Excellence Monsieur le Président de l’Union m’a chargé de vous informer qu’il entend procéder la nomination d’un nouveau membre, conformément à l’article 32 de la Constitution de l’Union.

            Veuillez agréer l'expression de ma haute considération ».

 

 

  Excellence Monsieur le Président,

        Les membres de la Cour Constitutionnelle de l'Union des Comores considèrent que la portée de la présente lettre de par son impact sur le fonctionnement régulier des Institutions de notre pays transgresse la personne du Président de l'Institution qu'est la Cour Constitutionnelle. Il vise la continuité d'un service public à un moment crucial de notre processus démocratique.

        Les membres de la Cour Constitutionnelle de l'Union des Comores insistent sur les points de droit suivants :

        L'article 32 de la Constitution de l'Union des Comores dispose « le Président de l'Union, les Vice-présidents de l'Union, le Président de l'Assemblée de l'Union ainsi que les Chefs des Exécutifs des Iles nomment chacun un membre de la Cour Constitutionnelle »

 

L'article 33 de la Constitution de l'Union des Comores dispose, entre autres, que « les membres de la Cour Constitutionnelle sont inamovibles. Sauf cas de flagrant délit, ils ne peuvent être poursuivis et arrêtés sans l’autorisation de la haute juridiction » ;

L'article 2 de la loi organique 04-001/AU du 30 juin 2004 relative à l'organisation et aux compétences de la Cour Constitutionnelle dispose  « avant d’entrer en fonction les membres de la Cour Constitutionnelle prêtent le serment suivant en comorien, devant le Président de l'Union ou l'un de ses vices-présidents et du Bureau de l'Assemblée de l'Union, assisté du Grand Mufti « Je jure au nom d'Allah de bien et fidèlement remplir mes fonctions au sein de la Cour, de  l'exercer en toute impartialité  dans le respect de la Constitution de l'Union, de garder le secret de délibération et des votes, de ne prendre aucune position publique et de ne donner aucune consultation sur les questions relevant de la compétence de la Cour ». Les membres de la Cour Constitutionnelle sont tenus à la prestation de serment dans les 30 jours qui suivent le jour ou leur nomination a été notifiée, à défaut de quoi il est pourvu à leur remplacement ».

         Les membres de la Cour Constitutionnelle rappellent que les événements politiques  se sont déroulés dans notre pays de la manière suivante :

 a)    Le référendum constitutionnel  a eu lieu en décembre 2001

b)   Le Président de l'Union des Comores a été élu en 2002. Son Investiture est intervenue en mai  2002.

 Le Président de l'Union investit en 2002 pouvait par conséquent juridiquement mettre en oeuvre les dispositions de l'article 32 de la Constitution en procédant à la nomination d'un membre de la Cour Constitutionnelle. Ce fut effectivement l'objet du décret  02-006/PR portant nomination de Monsieur Mouzaoir ABDALLAH, membre de la Cour Constitutionnelle.

 Il convient de noter ici que les membres de la Cour ne peuvent entrer en fonction sans la prestation de serment prévue à l’article 2 de la loi organique ci-dessus citée.c)    Notre Pays a connu malheureusement un blocage institutionnel intervenu suite aux conflits de compétence entre les Institutions notamment entre l'Exécutif de l'Union et les Exécutifs des Iles. Ces conflits ont engendré les conséquences suivantes :

 -            les Présidents des Iles Autonomes de la  Grande-Comore et d'Anjouan élus en 2002 ont refusé, à cause des conflits de compétence ci-dessus citées,  de nommer leur représentant à la Cour Constitutionnelle conformément à l'article 32 de la Constitution de l’Union. Ils estimaient que les conditions n'étaient pas encore réunies notamment l’existence de la loi organique sur l'organisation et le fonctionnement de la Cour Constitutionnelle ainsi que la procédure suivie devant elle.

-          les élections législatives prévues pour juin 2002 n'ont pas eu lieu.  Ainsi  les dispositions de l'article 32 de la Constitution ne pouvaient être mises en oeuvre en ce qui concerne le Président de l'Assemblée de l'Union

 d)   Les élections législatives eurent lieu en 2004

 Les conditions juridiques étaient par conséquent réunies en vue de la nomination de tous les membres de la Cour.

 Les membres de la Cour relèvent en outre :

 1.  - Que la nomination de Monsieur Mouzaoir ABDALLAH est intervenue le 24 août  2004

 2.  - Que les membres de la Cour ne pouvaient prêter le serment prévu à l'article 2 de la loi organique sur la Cour dans les 30 jours qui suivent la notification de leur nomination pour la simple raison que tous les membres de la Cour n'étaient pas nommés en 2002.

 3.  - Que le décret 02-006/PR en date du 13 juin 2002 notifié à Monsieur Mouzaoir ABDALLAH  à la même date ne pouvait être appliquée en 2004 en vue de la prestation qui doit intervenir 30 jours après la notification de  sa nomination à la Cour Constitutionnelle

 4.  - Que le décret 04-092/PR portant confirmation de Monsieur Mouzaoir ABDALLAH en qualité de membre de la Cour Constitutionnelle dit en son article 1er « Monsieur Mouzaoir ABDALLAH est confirmé dans sa fonction de membre de la Cour Constitutionnelle »

 5.  - Que par ailleurs les deux Vices –Présidents de l'Union des Comores à savoir : Monsieur CAABI EL YACHROUTU et  BEN MASSOUNDI Rachid, investis en même temps que le Président de l'Union en 2002,  ont en ce qui les concerne nommé respectivement Messieurs Abhar SAID BOURHANE  et MOHAMED BACRI, Conseillers à la Cour. Ils les ont confirmé en 2004.

 Nous constatons en effet, que le décret 04-092/PR pris par la même autorité administrative à savoir :  le Président de l'Union des Comores visant le même objet confirme Monsieur Mouzaoir ABDALLAH en qualité de membre de la Cour Constitutionnelle.  Ainsi de part cet acte juridique conforme à la Constitution, le Conseiller Mouzaoir ABDALLAH pour entrer en fonction pouvait prêter le serment prévu à l'article 2 de la loi organique sur la Cour Constitutionnelle dans le délai légal prévu à cet effet.

         Le législateur organique, en prescrivant dans l'alinéa 2 de l'article 2 de la loi organique sur la Cour Constitutionnelle de l’Union que « les membres de la Cour sont tenus à la prestation de serment dans les 30 jours qui suivent le jour ou leur nomination leur a été notifiée ; à défaut de quoi il est pourvu à leur remplacement », signifie clairement que la fonction de conseiller est subordonnée à la prestation de serment. Ainsi le mandant de 6 ans précisé dans l’article 33 de la Constitution de l'Union ne commence effectivement qu’à partir de la date de prestation de serment.

        Les membres de la Cour Constitutionnelle considèrent enfin que leur mandat commence à partir de la date de leur prestation de serment à savoir le 11 septembre 2004.

        Les membres de la Cour Constitutionnelle de l'Union des Comores estiment dans ces conditions que toute tentative de nomination ou toute nomination conforme aux termes de la lettre de Monsieur le Directeur de Cabinet du Président de l'Union serait anti constitutionnel,  illégal et compromettrait dangereusement le fonctionnement régulier des Institutions de la Nation, fonctionnement dont son Excellence Monsieur le Président de l'Union des Comores a la charge d'assurer.

       Veuillez agréer, Excellence Monsieur le Président de l'Union, notre considération distinguée et l'expression de nos sentiments respectueux.

 Les membres de la Cour

 M. MOUZAOIR ABDALLAH                   M. MOHAMED HASSANALY

 M. AHMED ELHARIF HAMIDI                M. ABHAR SAID BOURHANE

 M. YOUSSOUF MOUSTAKIM                 M. ABDOURAZAKOU ABDOULHAMID

 

 

Ci-joint :
-          Le décret 02-006/PR en date du 13 juin 2002
-          Le décret 04-092/PR en date du 24 août 2004
-          Copie de la  lettre

  - Ampliations :

-          Monsieur le Président de l'Union

-          Messieurs les deux vice-Présidents

-          Monsieur le Président de l'Assemblée de l'Union

-          Messieurs les Présidents des Iles Autonomes

-          L'Union Africaine

-          Ligue des Etats Arabes

-          La Francophonie (OIF)

-          L'Union Européenne

-          PNUD

-          Représentations diplomatiques

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25 juin 2008 3 25 /06 /juin /2008 15:36

LU POUR VOUS : Le Colonel Bakar en exil à Cotonou Le Bénin, dépotoir des dictateurs africains ?

Le Colonel Bakar en exil à CotonouLe Bénin, dépotoir des dictateurs africains ?
Le Bénin sera finalement le point de chute de l'ancien président Anjouanais, Mohamed Bakar. L'information est passée hier sur Radio France internationale. Chassé du pouvoir, il y a quelques mois par les troupes comoriennes appuyées par les forces de l'Union Africaines, Mohamed Bakar s'était réfugié à la Réunion, une île française. A sa grande déception, il a vu sa demande d'asile rejeté par la justice française qui l'a plutôt inculpé pour divers chefs d'accusation dont la détention illégale d'armes. Aujourd'hui, la situation de l'ancien homme fort des Comores semble se rétablir. Mohamed Bakar est apparemment au bout de ses peines. Le Bénin aurait accepté de l'accueillir comme lui-même l'a souhaité.
C'est donc un sentiment de soulagement qui doit animer actuellement l'ancien homme fort d'Anjouan, quand on sait que le gouvernement de son pays a, à plusieurs reprises réclamé son extradition afin de pouvoir le juger. Avec l'arrivée de cet hôte qui est à la limite encombrant, le Bénin s'illustre une nouvelle fois comme étant une terre d'asile pour tous les Africains. Cependant, devrait-on offrir l'hospitalité à tout individu ? Même ceux qui ont trahi leur pays ? Aujourd'hui, il est clair que Mohamed Bakar au Bénin, c'est le nombre des anciens déchus et autres rebelles de tout acabit et de tout horizon qui grossit. En effet, plusieurs politiciens qui ne sont pas en odeur de sainteté dans leur pays séjournent au Bénin depuis des années en toute tranquillité. Le Colonel Bakar vient donc sûrement avec ses hommes de mains allonger le rang de ses hommes en conflit avec leur pays. Ce qui inquiète surtout dans l'arrivée de ce colonel putschiste est que la France qui a entretenu des relations avec ce monsieur pendant qu'il était au pouvoir et qui a des moyens de le surveiller, n'a pas daigné le recevoir sur son territoire. Alors que le Bénin l'accueille à bras ouverts. Face à cette situation, on se demande ce que cela cache. Le gouvernement se doit donc de prendre des mesures adéquates pour informer et rassurer les Béninois sur les conditions dans lesquelles Mohamed Bakar doit séjourner au Bénin. La quiétude du Bénin en dépend.
Benoît Mètonou
La Nouvelle Tribune
25 juin 2008
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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 23:24

  C’est maintenant officiel. Comme il fallait s’y attendre, depuis quelques jours le magistrat Idi Bazia surnommé Jeannot, originaire de Foumbouni - Ngazidja,  est devenu le nouveau Procureur de la République à Anjouan en remplacement du magistrat Ahmed Maandhu alias Lezamed (il est aussi avocat). Ce dernier qui a beaucoup fait parler de lui ces dernières semaines (voir ICI), cumulait son poste de conseiller juridique du chef de l’exécutif de l’île par intérim avec celui du Procureur de la République par intérim depuis l’intervention militaire à Anjouan.

 

Idi Bazia était depuis septembre dernier  Président du Tribunal de Première Instance de Mohéli en remplacement du magistrat Idrisse Abdou Moustakim qui était nommé juge d’instruction. Il a aussi travaillé au parquet de Moroni pendant plusieurs années en occupant plusieurs fonctions dont juge d'instruction, procureur de la République, président du tribunal et conseiller à la cour d'appel.

 

HALIDI-BLOG-COMORES
25/06/08 00h25

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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 19:33

Pour clôturer les conférences de l’Arc-en-ciel, une manifestation exceptionnelle est prévue le vendredi 27 juin 2008, de 17 h à 20h30
Bât C salle Co22  à  l’université de Saint Denis Paris 8.

Programme :

 

17h-18h30 : expression culturelle et artistique. Des artistes des Comores et d’autres pays, notamment Hatub Abdoulkarim, Bolero et Selim Dorani(Djiboutien)  interpréteront quelques compositions musicales

 

18h30-20h30 : projection d’un documentaire de l’anthropologue Abdérémane Said Mohamed suivi d’un   débat.

 

Voici le contenu :

« Pour une sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel des Comores.
Peuple îlien et voyageur, les Comoriens doivent beaucoup au boutre "djahazi". Embarcation d'origine arabe, le « djahazi » a survécu à toutes les mutations des Comores.
Il est aujourd'hui menacé de disparaître définitivement après avoir perdu son rang de "Msafiri"pour être reléguer à celui de "Mdjahazi" (esclave, galérien) pour décharger les marchandises arrivées par bateau au large.
Ce documentaire d’ABDEREMANE Said Mohamed (Wadjih), commencé en 1999 et achevé en 2005 essaie de retracer l’histoire du Djahazi, des Nahoudha (capitaine de boutres), des baharia (hommes d’équipage), des charpentiers de marine, en replaçant à chaque fois le récit dans la culture globale comorienne.
Ce documentaire constitue également un hommage appuyé à tous les hommes de la mer, notamment, à Mze Mroipvili, dont une vie de 60 ans passée près des boutres s’est achevée en 2006 avec son décès »

 

Votre présence est vivement souhaitée ! Nous invitons aussi toutes  celles et ceux qui avaient fait une conférence dans le cadre de l’Arc-en-ciel.

Les produits des artistes seront en vente sur place.

 

Association des étudiants comoriens de paris8.               
2 rue de la Liberté - 93526 St Denis cedex
Tel : 01-48-27-17-51
mail : ibrahimbarwane@yahoo.fr
M° : Saint-Denis Université (ligne 13) 

 

 

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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 14:48

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

  

Moroni, mardi 24 juin 2008 (HZK-Presse) – Le président de l’Union chercherait-il à destituer Monsieur Mouzaoir Abdallah, actuel président de la Cour constitutionnelle ? A l’heure où nous bouclions cette édition, la question était posée sur la place publique, mais nous n’avions aucun élément de réponse nous permettant de l’affirmer. Seule certitude, c’est par un courrier signé du directeur de cabinet du chef de l’Etat que la présidence de l’Union a officiellement saisi les membres de la Cour constitutionnelle pour statuer sur le cas de l’expiration le 13 juin dernier du mandat de M. Mouzaoir Abdallah en sa qualité de membre de la haute juridiction (VOIR ICI).

 

De source proche de la Cour constitutionnelle nous apprenions hier que cette requête du président Sambi sera examinée, mais un problème de procédure pourrait se poser. L’on craint un conflit d’interprétation des textes régissant l’institution, sachant que deux autres membres de la Cour constitutionnelle se trouvent dans le même cas de figure que Mouzaoir Abdallah désigné en 2002 par le chef de l’Etat. Il s’agit de M. Abhar Bourhane, désigné en 2002 par l’ancien vice-président Caabi Elyachroutu Mohamed, et l’actuel remplaçant de Mohamed Bakri Abdoulfatah, désigné également en 2002 par l’ancien vice-président Ben Massoundi Rachidi.

 

Ils ont tous les trois prêté serment le 14 septembre 2004, sous le régime du colonel Azali. Pourquoi le Palais de Beit-Salam a-t-il attendu dix jours pour constater l’expiration du mandat de Mouzaoir, alors que ce dernier avait déjà siégé le 18 juin dernier pour homologuer les résultats du premier tour de la présidentielle d’Anjouan ?

 

Lui reprocherait-on d’avoir favorisé le candidat Mohamed Djaanfari au détriment du Moussa Toybou, soutenu par le président Sambi ? Dans les milieux politiques l’on redoute déjà une nouvelle crise au sein de la haute juridiction, après celle provoquée en 2007 par la destitution en douceur de M. Abdallah Ahmed Sourette, le prédécesseur de Mouzaoir à ce poste de président de la Cour.

 

Alertée par la situation, la communauté internationale devrait se réunir hier lundi, pour examiner les tenants et les aboutissants de cette nouvelle donne à 5 jours du second tour.

 

El-Had Said Omar

240608/eso/hzkpresse/10h00

 

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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 12:14

La Cour d'appel de Saint-Denis s'est opposé mardi à l'extradition du "président" déchu d'Anjouan Mohamed Bacar et ses hommes de sa garde rapprochée, réclamée par l'Union des Comores. Elle a suivi les réquisitions de l'avocat général qui, à l'audience du 5 juin dernier (voir ICI), avait estimé que l'intégrité physique de Mohamed Bacar et ses hommes serait menacée s'ils étaient renvoyés aux Comores, se référant à à la décision de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). du 6 avril dernier.

L'Ofpra avait en effet rejeté la demande d'asile en France de l'ancien chef de l'exécutif d'Anjouan. Mais il avait exclu  son renvoi aux Comores en raison soi disant  des probables "risques de persécution". C'est du n'importe quoi mais cela n'est pas du tout surprenant quand on sait comment il avait quitté facilement Anjouan, où il était accueilli et qui l'avait aidé.

L'on assiste à une parodie de justice pour un problème diplomatique et politique.
 
Rappelons que l'extradition avait été demandée par les autorités comoriennes pour "atteinte à l'autorité de l'Etat" et complicité d'homicide volontaire, de coups et blessures volontaires, viols et détournements des deniers publics". Pour corroborer leurs affirmations, les autorités comoriennes avaient transmis aux autorités françaises plusieurs  procès-verbaux d'audition de personnes déclarant avoir été victimes des hommes du colonel Bacar  que celui-ci avait qualifié de " pures inventions"  à l'audience.
 
Néanmoins,l'avocat général François Basset avait curieusement consideré  que "les autorités comoriennes n'apportaient pas un début de commencement de preuves".
Quant au célèbre avocat français, Me Jacques Vergès qui représentait l'Etat comorien, il avait argué  à l'audience que le dossier relevait du "pur droit commun" et qu'un avis négatif à cette demande d'extradition aurait juste pour conséquence "d'empêcher le gouvernement français de prendre ses responsabilités". Il n'avait pas aussi manqué de rappeler aux magistrats français ceci : "Vous êtes là pour servir la justice indépendante et pas le gouvernement et ses magouilles".

Mohamed  Bacar a évidemment fait appel de la décision de l'Ofpra et de son arrêté de reconduite à la frontière et s'est pourvu en cassation sur sa condamnation pénale. Quelle lâcheté de vouloir à tout prix ne pas vouloir assumer ses responsabilités et ne pas rendre compte à la justice de son pays ! Le coq après avoir chanté s'est transformé en poule mouillée !
 
Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
24 juin 2008
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24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 10:33

Encore une histoire surréaliste. Après l'histoire des voitures de fonction sans pneus, maintenant nos "présidents des Assemblées"n'arrivent pas à payer leurs loyers. Et quoi encore ! Lisez l'article ci-dessous que je n'ai même pas envie de commenter tellement c'est grotesque !

HALIDI-BLOG-COMORES


Comores / Politique & institutions

Moroni, lundi 23 juin 2008 (HZK-Presse)
– Ce n'est pas une caricature mais c'est une réalité. Une triste réalité. Le président de l'Assemblée de l'Union des Comores mais aussi celui de l'Assemblée de l'île autonome de Ngazidja, courent le risque d'être chassés de leurs résidences comme de vulgaires malpropres par les propriétaires des maisons où ils sont installés par l'Etat.
Les deux loyers n'ont pas été payés depuis près d'un an. Le premier, Said Dhoifir Bounou, envisagerait même de rentrer à Mohéli, son île natale, avec sa famille, tandis que le second ne compterait pas faire moins.
« Voici plus d'un an, le loyer n'a pas été payé », a dit un proche de Soudjay Hamadi tandis qu'un autre proche de M. Bounou a confirmé que le propriétaire de la maison où réside le deuxième personnage de l'Etat comorien ou de ce qu'il en reste, lui aurait fait part de son intention de lui demander de déménager.
On se demande ce qu'ils ont, ces patrons des pouvoirs exécutifs de l'Union des Comores et de l'île mdjidjengo de Ngazidja contre les présidents des institutions parlementaires. Nous ignorons le sort des présidents des assemblées de Mohéli et d'Anjouan. Seraient-ils logés à la même enseigne ? Le parc immobilier de l'Etat ne réserve-t-il pas des résidences officielles à nos plus hauts dignitaires qui, de par les fonctions qu'elles occupent, méritent un peu plus d'égard ? Autant de questions auxquelles personne ne semble vouloir répondre, alors que l'on constate bien de logements administratifs illégalement occupés par gens qui ne sont pas des ayant droits.
Mais sur un tout autre plan, les fonctionnaires comoriens vont entamer, dans sept jours, leur cinquième, voir même sixième mois d'arriérés de salaire au titre de l'année en cours.

M. Hassani
230608/mh/hzkpresse/13h00
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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 13:28

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33ème Anniversaire de l'indépendance des Comores

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LE COLLECTIF COMORES MASIWAMANE (CCMM),

L'association STOP KWASSA,

L’association des Mohéliens de France
L’Association Culturelle de la Communauté Comorienne du MEE et de sa Région (A.C.C.M)

ET ARC EN CIEL (Étudiants de Paris VIII)

Vous convient à une cérémonie de commémoration du

33ème Anniversaire de l'indépendance des Comores

(Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte)

le dimanche 6 juillet 2008

Stands associatifs et expositions tenus à partir de 11h 

Conférence-débat et animations

A partir de 13h jusqu’à 21h

Salle de la Maison des Associations L.J LANTIEN

64, Classe NOBEL

77350 LE MEE

Gare : LE MEE RER D en direction de MELUN

Tél: 06 60 98 53 04, 06 61 60 18 50

Email : washili@hotmail.com

Courriel : comores_masiwamane@yahoo.fr

Site : www.comores-paris8.com

 

 

 

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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 15:28

Présidentielles de l'île d'Anjouan

COMMUNIQUE DE MOHAMED DJAANFARI

Présidentielles de l'île d'AnjouanCOMMUNIQUE DE MOHAMED DJAANFARI

Chers électeurs et électrices,

Les résultats officiels des élections présidentielles de l'île d'Anjouan viennent de tomber.
- 44,18% pour Mohamed Djaanfari (21 029 voix)
- 40,12% pour Moussa Toybou (19 096 voix)
Ces résultats revêtent, pour moi, deux significations :

1-
D'une part, ils ont montré que les résultats du scrutin seront ceux issus des urnes. Malgré les sommes d'argent déversées par les responsables du pouvoir central et leur alliés, malgré la corruption développée, la mobilisation des moyens de l'Etat au service d'un seul candidat, malgré enfin la volonté affichée du ministre en charge des élections Mmadi Ali de faire gagner Moussa Toybou en proclamant des résultats en sa faveur, le candidat du pouvoir a été devancé de plus de 1 900 voix.
Vous avez ainsi montré par votre suffrage, que vous avez atteint une maturité politique sans faille et que vous n'avez pas accepté d'être tenus par la main lorsque vous preniez votre décision dans l'isoloir.

2-
D'autre part, ces résultats signifient que vous n'êtes pas satisfaits de la façon dont vos problèmes quotidiens sont traités. Les responsables qui entourent le Président de l'Union se sont avéré incapables de résoudre ces problèmes : les pénuries s'installent, les arriérés des salaires s'accumulent, les projets et promesses restent des beaux discours... et ils ne lui disent pas toute la vérité.
Chers électeurs et électrices,

A l'issue du scrutin du 1er tour, vous avez fait la moitié du chemin, celle qui reste à parcourir s'avère semée d'embûches.

-
les intimidations vont s'accentuer ;
- la corruption se généralisera ;
- les magouilles se multiplieront ;
- les contre - vérités seront déversées sur ma promesse et sur mon parcours politique.

C'est pourquoi je vous lance cet appel solennel : ne tombez pas dans la provocation, gardez votre sang froid et votre message politique sera entendu.

Pour ma part, je vous remercie une fois de plus de la confiance que vous m'avez témoignée.
Je remercie aussi les candidats du 1er tour qui ont décidé de m'apporter leur soutien. Je m'engage à tenir compte de leur programme et à les associer le cas échéant, à la gestion de l'île.

Chers électeurs et électrices,

Le 29 juin prochain, vous avez rendez-vous avec l'histoire. Je suis convaincu que vous ne raterez pas cette échéance afin que triomphent les objectifs pour lesquels vous vous êtes tant sacrifiés.
Mutsamudu, le 19 juin 2008
Mohamed Djaanfari
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