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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

17 septembre 2018 1 17 /09 /septembre /2018 15:36

Quand un ancien officier de l'armée des Comores Rachad Abdallah, adresse un message à son ami ''Inzou'', le Colonel Ibrahim Salim actuellement en détention à la maison d'arrêt de Moroni publié il y a quelques jours sur sa page Facebook ) :

''Mon cher Ibrahim,

C’est avec tristesse que je viens d’apprendre que tu es aux arrêts.

Je ne peux qu’éprouver de la peine et de la compassion envers toi. 

Savoir qu’un ami de très longue date se trouve au cachot n’est pas chose facile.

Dans cette affaire, je suis convaincu qu’une enquête, objective, te lavera de tout soupçon. (...)

En ces moments difficiles, et te sachant au fond d’une cellule, ça serait une lâcheté de ma part si je ne t’écrivais pas ces quelques lignes pour te réconforter et dire à qui veut l’entendre que l’Ibrahim que je connais ressemble à tout sauf à un putschiste.

Puisse l’histoire me donner raison In Cha Allah.

Ton frère et ami Rachad.

A Nassabia, épouse Ibrahim Salim, saches qu’aux grands hommes les grandes épreuves. 
« Inzou », comme nous l’appelons affectueusement, te reviendra bientôt pour s’adonner à ses deux passions favorites : sa famille et son métier.

Mdoungano tsi ma Goungouno.''

 

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13 septembre 2018 4 13 /09 /septembre /2018 14:23

 

MA PENSÉE OUANIENNE ET FAMILIALE

MA PENSÉE AMICALE

MA PENSÉE CONFRATERNELLE

MA PENSÉE LUNAIRE

J'ignore le fond de l'affaire. On parle de tentative de coup d'état aux Comores depuis le mois d'août dernier. Certains évoquent une ''affaire serieuse''.  D'autres se posent des questions sur ''les bizarreries de l'affaire''. Je n'en sais rien. Mais vraiment rien. 

La seule chose que je sais est que des personnes sont déjà interpelées et détenues à la maison d'arrêt de Moroni.

 Parmi eux se trouvent :

- le Colonel Ibrahim Salim alias Inzou, le chef d'état major adjoint de l'armée comorienne que je connais et apprécie. C'est ''un enfant de Ouani comme j'aime''. Il contribue à notre fierté ouanienne.

 Un ancien officier de l'armée comorienne qui le connait très bien a écrit ceci pour lui hier sur son mur fb ''Ça serait une lâcheté de ma part si je ne t'ecrivais pas ces quelques lignes pour te réconforter et dire à qui veut l'entendre que l'Ibrahim que je connais ressemble à tout sauf à un putchiste''

- l'écrivain SAST ( Said Ahmed Said Tourqui), un ami d'enfance et de promotion et un frère de plume lunaire. Nous avons, en effet, fréquenté ensemble  les bancs de l'école primaire de Moroni Application et partageons la même passion : l'écriture.

- Maître Bahassane Ahmed, Avocat inscrit au barreau de Moroni. Je ne le connais pas personnellement. Mais c'est un confrère. Donc, je ne peux pas rester indifférent.

En 2005, j'ai été témoin des conditions lamentables et inhumaines  de certains membres de ma famille et des amis qui étaient en détention à la maison d'arrêt de Koki pour des raisons similaires. Je leur rendais visite régulièrement. Je me souviens encore de la grande souffrance par ricochet de ma grand mère maternelle et des autres.

Je n'aime pas les maisons d'arrêt en général. Je n'aime pas les maisons d'arrêt des Comores en particulier. 
Pour ce qui est précisément de la maison d'arrêt de Moroni, ceux qui l'ont fréquentée parlent de " l'état lamentable de la prison'' et des " conditions très difficiles de détention".

Ainsi, j'exprime :
- ma pensée ouanienne et familiale au Colonel Ibrahim Salim
- ma pensée amicale à SAST
-ma pensée confraternelle à Maître Bahassane
- ma pensée lunaire aux autres

Halidi Allaoui 

COMORES / TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT : MES PENSÉES
COMORES / TENTATIVE DE COUP D'ÉTAT : MES PENSÉES
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16 juillet 2018 1 16 /07 /juillet /2018 09:07

MA LUNE JASMIN

Ma lune jasmin est partie
Mais son odeur est là
Ma lune montagné est partie
Mais les montagneux sont là
Ma lune poétesse est partie
Mais Miroir des abîmes est là
Mes Cris d'ici et d'ailleurs aussi
A la reconquête de mes lunes
Msirojou de Monsieur Attou aussi.
Ma Lune du stade
Ma lune de Djaradaju
Ma lune de de tubununi
Ma lune passe partout
Ma lune Maha Bweni
Ma lune  du twarab
 ya shindhuwani
Je te chante
Akatchiki katchikani...
Hayakini mwadzani
Bo habibi wanguuuuuu
Bo Habibi wanguuuuuu
Ma lune jasmin est là
Ma lune montagné est là
Maha Kaoukab aussi

....

Halidi Allaoui
16 juillet 2018

 

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12 juillet 2018 4 12 /07 /juillet /2018 08:28

Tous mes mes respects aux ''pousseurs de brouette'' de Moroni (Comores) et d'ailleurs. Je vous admire. Vous ne méritez pas le mépris. Bien au contraire. Continuez à pousser vos brouettes dans le sens de votre regard. Il ne faut surtout pas les tirer. Poussez les jusqu'au bout et ne vous arrêtez pas.


Vous êtes des bosseurs, vous êtes utiles.


J'espere qu'un jour vous vous organiserez bien  pour gérer pleinement ce secteur.  J'espère qu'un jour, vous, ''pousseurs de brouette'', vous deviendrez des patrons du secteur. Vous en êtes capables. Et je reste optimiste. Et ceux qui vous méprisent aujourd'hui, vous respecteront demain. 

Moi, je vous respecte et vous admire dès maintenant.
Je prends un réel plaisir à chaque fois que je vous croise. Vous êtes des battants, vous contribuez à l'économie du pays. Vous montrez un bel exemple aux autres. Continuez à entreprendre.....

 

Halidi Allaoui

 

 

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12 juillet 2018 4 12 /07 /juillet /2018 07:31

 

 

Ma lune 
En porcelaine 
Est fine
Fine et solide
Solide comme 
Le regard du cœur
D'un 11 juillet bleu

Halidi Allaoui / 11 juillet 2018

 

 

 

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9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 17:17

Décès de Bweni Amtoir Djabir épouse Abdoulkarim Said Omar alias maha Latufa Abdoulkarim.

Je suis très triste ce soir.

Une grande militante de la cause des Femmes et une dame de fer vient de rendre l'âme, nous rendant ainsi des orphelines desesperées. Il s'agit de Bweni Amtoir Djabir épouse Abdoulkarim Said Omar alias maha Latufa Abdoulkarim. Elle était pour moi un modèle et une inspiration. Son charisme et sa détermination dans ses multiples combats m'ont toujours fascinée.

Ouani vient de perdre une de ses illustres enfants.

Maha Latufa a, en effet, contribué aux débuts des années 80 à la création de l'association féminine mawatwania de Ouani qui joue un rôle important dans l’émancipation de la femme ouanienne, le développement économique et la promotion culturelle de la ville. C'est sous sa présidence que le projet de construction d'une maternité à Ouani a vu le jour. Elle était pendant plusieurs années la présidente charismatique de cette association.

Maha Latufa ne savait pas être passive. Elle prenait toujours position dans les différents combats politiques et électoraux ou autres.

Par ailleurs, comme on dit ''à côté d'un grand homme il y a toujours une grande femme''. Maha Latufa Abdoulkarim était l'épouse d'un Grand Homme, un des hauts administrateurs et fonctionnaires de l'histoire de notre pays : Monsieur Abdoulkarim Said Omar, ancien Préfet à l'époque coloniale, ancien Directeur de cabinet du gouverneur de Ndzuwani, Monsieur Anfane Mohamed (dans les années 80), ancien Conseiller spécial du Président des Comores, Monsieur Said Mohamed Djohar (au début des années 90) et ancien membre de la cour constitutionnelle des Comores.

Enfin, une de ses filles Madame Halima Abdoulkarim est une grande militante de la cause féminine dans notre pays. Elle a même été pendant quelques années Directrice nationale de la promotion du Genre.

Je présente mes condoléances à son époux et à ses enfants.

Que son âme repose en paix !

Le chemin que tu as tracé, bweni maha Latufa Abdoulkarim, est celui que nous suivons.

Au revoir Grande Dame

Sittou Raghadat Mohamed (SRM)
Femme politique comorienne
07 JUILLET 2018

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1 juillet 2018 7 01 /07 /juillet /2018 10:24

1er juillet 2018 : Notre Simone VEIL AU PANTHÉON : 
À UNE GRANDE FEMME, LA PATRIE RECONNAISSANTE.

Vous la méritez pleinement GRANDE DAME et FEMME DEBOUT pour votre courage et votre liberté.

"Maman au panthéon et papa pour l'accompagner. Ils restent ensemble dans le lit à deux places''
Jean Veil ( fils de Simone Veil).

Halidi Allaoui

 

 

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23 juin 2018 6 23 /06 /juin /2018 16:21

'' la démocratie est un beau bébé qui vient de naître aux Comores. Tout le monde peut porter ce bébé.''

'' j'ai accepté le multipartisme dans notre pays.c'est quelque chose de nouveau chez nous. Je comprends l'engouement. Tout le monde peut créer son parti. Même les parents et leurs enfants peuvent créer leur parti. ''

'' Laissez les manifester. Ils peuvent se promener avec leurs banderoles. L'important est qu'ils ne viennent pas ici ( la présidence) ou ne cassent rien. Car moi j'ai autorisé la démocratie et non pas l'anarchie. Laissez les s'exprimer. C'est nouveau chez nous.''

'' je n'ai pas attendu que vous veniez me supplier de le faire. C'était mon devoir. J'ai fait mon devoir. J'ai nommé la première femme Ministre dans l'histoire des Comores. En plus, j'ai choisi une femme de votre ville, une de vos enfants. Comme quoi, j'aime votre ville. Je vous aime. C'est l'histoire que je vous ai offerte aujourd'hui. J'ai fait mon devoir. A vous maintenant de faire le votre. ''

'' Un vieux de mon âge n'a pas peur de mourir mais a peur de l'humiliation. Comme on m'avait chuchoté que certains de vos enfants s'apprêtaient à me lancer des pierres, j'avais préféré ne pas venir à Ouani. Je n'aime pas le bain de sang.''

L'auteur de ces citations est l'ancien Président des Comores, Said Mohamed Djohar (27 novembre 1989 - 25 mars 1996)
Il était vieux (il avait plus de 70  ans quand il était devenu Président des Comores), sage, visionnaire et moderne. A mon sens.
 Mon Président préféré des Comores.

Halidi Allaoui

 

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23 juin 2018 6 23 /06 /juin /2018 16:06

Tout citoyen comorien est en  sursis
 
Il ignore les collèges et lycées vides des  enfants  des  pauvres. L'absence de lits de malades à El Maarouf ne le perturbe pas (On  aura un jour le plus haut immeuble de Moroni, bourré de malades, n'est ce pas ?).  Pour lui, seul importe dans la vie,  de maltraiter l'ennemi politique  du moment.  Qu'une voix s'élève pour revendiquer un droit ou une liberté ou pointer du doigt un dysfonctionnement, et elle est vite accusée d'apostasie et d'intelligence avec L'Ennemi. Un ennemi que l'accusé a peut être combattu en adversaire, quand des messieurs du pouvoir  jouaient à admirer le turban.
Ils doivent se féliciter de diriger un pays  immergé qui ne fait pas de différence entre les innocents qu'on arrête  et/ou matraque. Etudiant, Héros, Chômeur, Mineur, Lettré, Riche, Ivrogne, Elève, Pacifiste, Septuagénaire, Cadre... ils passent tous pour des tarés de citoyens infectés du virus-respect d'une constitution piétinée jusqu'au coma. 

Quelle audace, quelle force pour ce gouvernement qui n'a pas peur d'un grand père d'autrui qui ne pleure pas,  qui ne mendie pas, qui ne flatte pas, mais qui revendique la liberté et la légalité d'un référendum.

Comment faire assimiler à la populace que la matraque, le fusil et la prison sont devenus les symboles de la justice si ce n'est en appliquant à ceux que ces pauvres citoyens  admirent, le traitement d'ordinaire réservé aux délinquants qui fuient les forces de l'ordre ? Comment finir de décrédibiliser la justice si ce n'est en amenant des magistrats, jusqu'ici jouissant d'une certaine notoriété,  à condamner chaque semaine un lot d'innocents respectables ? Après,  chacun comprendra que c'est la jungle, que le gouvernement ketsuhura mwana mdru ulilo. 

Mais cela fait des mois  que le citoyen se doute que yniu tside sirikali-mbaba yaulela mwana na ntsi. 
Quand esiri-nkali ignore le collégien et le lycéen, pourquoi respecterait il, ceux  que  les jeunes aspirent à ressembler ?
Nous avons compris que tout  citoyen de l'Union des Comores, qui n'est pas en mouvance présidentielle d'émergence (MPE),  est, statutairement, en liberté provisoire, en mandat de dépôt ou en sursis.  Le peuple comorien est en liberté provisoire  ou en sursis.
Ce ne sera jamais suffisant pour nous détourner des objectifs de Paix, de Respect de l'autre et de l'Etat de droit. 
Solidarité avec Moustoifa, Rasida et Wadaane et les autres sursitairés et mandadépotés

Said Mchangama

https://m.faceb

ook.com/story.php?story_fbid=10156458813884935&id=570454934

 

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13 juin 2018 3 13 /06 /juin /2018 19:05

CULTURE / POÉSIE :

''Mutsa, mon amour...'', le recueil de poèmes d'Aboubacar Said Salim, un vrai régal.

Dans ''Mutsa, mon amour'' , publié aux éditions Coelacanthe en 2014, fundi Aboubacar Saïd Salim, à travers ses souvenirs, combats, amours s'expose. Une poésie autobiographique et fluide.... Un mélange de son histoire personnelle et de celle de son pays, les Comores.

J'aime la poésie d'Aboubacar Said Salim (Abou pour les intimes), car elle me sourit et me caresse. Même si dès fois, je lui offre mes larmes, le plus souvent, je lui jette mes éclats de rire. Elle est douce et simple.  Son agressivité est tendre. Comme son auteur.

Je me régale tout simplement à chaque fois que je relis ''Mutsa, mon comme aujourd'hui.

Halidi Allaoui.

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