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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 08:05

35 ans

Et toujours rien…

 

C’est la dernière blague à la Une sur nos places publiques. Elle nous viendrait de la Belgique, une terre d’Europe aux jambes écartelées entre la Flandre et la Wallonie. Un jour de grande fête, les « notables », un mot impropre dans notre langue, mais très présent dans nos vies au quotidien, décident de se retrouver sur la place de l’indépendance, à Moroni. Fiers sous leurs toges aux mille couleurs, défiant la chaleur grisante, ils sont nombreux à honorer ce grand jour, avec leurs faux-sourires édentés. Il y a là les Mohéliens, les Anjouanais, les Grands Comoriens, il y a même les Mahorais, en costume trois-pièces, eux, pour marquer leur différence. Ne manquent à l’appel que les « Comoriens ». A se demander s’ils sont encore en vie ou s’ils ne sont pas tous partis en exil…

Car voilà à quoi ressemble ce pays déserté par les siens, désormais. A des épouvantails d’histoire évacuée. Des gens qui prétendent se réaliser pleinement avec des miettes d’archipel dans la conscience. Leur ascension se négocie au prix d’un leadership à territoire limité. Devenus Mohéliens, Anjouanais, Grands comoriens et Mahorais, ils se refusent à incarner l’enfance renouvelée d’un peuple en prise avec les démons de la défaite, depuis bientôt trente cinq ans. Un bon Comorien est un Comorien mort ou qui vivote à l’étranger, en se demandant s’il n’a pas perdu son âme dans une tragique traversée. Pendant ce temps, un certain Aboubakari Boina avance dans la presse cette idée insolite, sans que personne ne le reprenne à la virgule près : les Comores, unifiées, politiquement, seraient une invention coloniale. Saïndoune Ben Ali, poète de son état, disait un jour que lorsqu’un âne passe, le Comorien salue tête baissée. Nous, nous nous contenterons de dire que ce monsieur Boina ne maîtrise pas assez la réalité politique de ce pays pour s’autoriser une telle sortie ou peut-être qu’il compte sur l’indifférence de l’opinion comorienne envers ce qui est écrit dans les journaux pour paraître aussi falot, à l’heure des bilans en demi-teinte. Toujours est-il qu’il l’a écrit dans Albalad sans qu’aucun historien ne le corrige vertement.

Ce qui nous a quelque peu dérangés, on doit dire. Car que sont devenus les gardiens de la dignité d’archipel ? Se seraient-ils consumés sur place, à l’image de nos élites dirigeantes, qui ne sont plus que les parties restantes d’un corps calciné par le temps et le mépris de la conquête ? Le fait est que nos « faiseurs » d’opinion confondent encore pouvoir et terroir dans des joutes insulaires sous parrainage international et sous nos applaudissements, comme le souligne le poète. Posons-nous les bonnes questions pour une fois ! Aurions-nous effacé toute trace de ce que qui a été dans le passé commun ? Toute dignité aurait-elle vraiment sombré dans le brouillard des petits pouvoirs au nombrilisme épuisé ? Qui ne se souvient de ces mots d’Isabelle Mohamed, cette fille de lune venue du Bordelais, dans Maandzish N°3/ Petites histoires comoriennes, ouvrage paru aux éditions Komedit ? « Le questionnement sur l’unité des Comores n’est bien évidemment pas anodin ni lié au hasard : certains traits incontournables de la réalité comorienne semblent le rendre possible, mais il faut bien reconnaître qu’il a été orchestré dans l’histoire récente et maintenant dans l’actualité immédiate, à la faveur du conditionnement de la pensée par les modèles extérieurs, particulièrement par le modèle français pour ne pas le nommer. Il satisfait ainsi tous ceux qui ont intérêt à se poser en casseurs d’une unité qui ne permettrait pas le même exercice du pouvoir ou la même mainmise sur un espace convoité ».

Si l’on en croit la pensée ambiance de notre intelligentsia aux affaires, les Comores n’auraient jamais connu d’unité politique avant Passot et Humblot. Dire « oui » à ce qui n’est pas une question est synonyme d’aveuglement, forcément. Dire « non » embarrasserait nos élites, qui n’auraient plus que leur honte à relever, si l’on veut bien appeler « chat » un chat. Des élites qui n’ont pas su reconstruire le destin commun et qui se contentent à présent de verbaliser leur chute. Elites qui semblent voués aux « abonnés absents » lorsqu’on les sonne, et qui scient la branche sur laquelle nous sommes assis dès qu’on leur donne droit à la parole. Mais que sont devenus les rêves d’hier lorsque cette jeunesse avisée, au sortir d’un crash colonial marqué d’un mépris sans retour - nous étions alors en 68, à l’intérieur d’une carlingue de vieux coucou - se mit à composer des chants de révolution au nom de l’utopie collective ? Où sont ces enfants qui se projetaient dans la lutte pour l’émancipation du peuple, en tissant des monceaux d’espérance dans le silence de nos forêts ? Seraient-ils vraiment morts et enterrés ? Ces Comoriens d’un « autre âge », qui parlaient de « culture nouvelle » et de sursaut au grand jour, ne s’imaginaient sûrement pas vivre dans un pays défait, dévasté et déchiqueté de toutes parts. Ils étaient loin de penser que nous ne survivrions plus que grâce à l’assistance internationale. Aboubacakari Boina, qui fut de leurs rangs du temps de l’Asec, avant de se mettre à écrire des bilans critiques d’indépendance où le colon nous apprend à être ensemble, ne doit plus s’en souvenir. Ce qui explique la réincarnation de ses modèles d’antan en une certitude des temps de défaite.

Reste à savoir si ce qui a fait disparaître ces hommes et ces femmes de la gauche révolutionnaire n’est pas lié au fait qu’ils tissaient leurs discours dans le mensonge de la vie en pays dominé. Usiku wa mwendza ndrabo kohomo husha raconte un vieil adage. Apparemment, rares sont ceux parmi eux qui saisissaient le sens de leur propre quête. Ils « perroquaient » comme de vilains petits copieurs qui ne savent plus à quel saint se vouer pour exister sur le trône. Il n’est donc pas surprenant que leurs tissus de boniments finissent d’éclater au grand jour, pendant que le peuple ravale sa misère en travers de gorge. Ces hommes et ces femmes étaient les enfants d’une idéologie étrangère à nos réalités. Du moins, avaient-ils mal lu le préambule des classiques du marxisme-léninisme et des enfants de Mao. Ce qui les amène à tenir ce rôle de valets du néolibéralisme qu’ils tiennent de nos jours, quand ils ne jouent pas aux esprits assagis de la petite semaine. Nous ne citerons pas d’autre nom, pour ne pas céder à une polémique inutile, ce serait perdre du temps. Néanmoins, souvenez-vous qu’un homme ayant appris sa ligne de conduite révolutionnaire, en se laissant duper par l’Albanie de Hodja par le biais des ondes moyennes, pouvait ne pas devenir un saint imam dans une mosquée à l’étroit, à Ngazidja. Souvenez-vous également de ce que ce fils de la petite-bourgeoisie des hauteurs de Moroni, torturé dans une caserne à Voidjou par les mercenaires français, qui se présente comme l’avocat du nouvel ordre des patrons profitant de la déchéance humaine dans l’archipel, avait cru défier un jour. Pardonnez-nous d’avoir à insister. Que sont devenus les enfants de l’utopie collective en terre comorienne ? Qu’ont-ils appris de leur lutte qui les fasse renoncer à toute trace de dignité ? Il y a encore peu, un historien de la place, issu de cette génération au regard biaisé, s’essayait à démontrer que Humblot le colon fut un botaniste dont il faudrait réhabiliter les travaux pour le bonheur futur des Comoriens. A ce rythme, il n’y pas de doute, Dieu lui-même risque de nous tomber sur le paletot.

De là à imputer la responsabilité d’un pays déchu à cette seule génération de gauche, apparue à la faveur d’une confusion générale, à la fin des années soixante, il n’y a qu’un pas que nous allons bien sûr franchir sans retour. On ne peut nier le fait qu’ils étaient les premiers à pouvoir décrypter le monde en devenir et à nourrir l’espérance du mieux-vivre sur cette terre. Ils portaient en eux les prémices d’un pays en lutte pour son destin à venir et posaient une dialectique sur un enjeu de transformation sociale pour tous nos concitoyens. Ils étaient à contre-courant de la pensée ambiante, incarnée par les toges de notables et les ambitions mesurées d’une élite formatée au service du pouvoir colonial. Mais pourquoi ont-ils subitement renoncé à se battre ? Pourquoi sont-ils devenus les artisans et les experts d’une cogestion de crise financée par les organismes internationaux d’assujettissement des peuples ? Aujourd’hui, ils travaillent pour le FMI, la Banque mondiale et l’Union Européenne, qui privatisent le pays. Ils travaillent pour le système des Nations unies, qui n’arrive pas à aller au-delà de vingt résolutions contre ce qui déconstruit un pays. Ils travaillent aussi pour la coopération française, qui continue de vouloir acheter la paix sociale, afin de ne pas avoir à payer l’entretien (trop coûteux) d’une centrale d’écoute en pays étranger. Ils ne travaillent surtout plus pour un pays (le leur), qui ne sait plus où donner de la tête pour pouvoir se soigner, se former ou se nourrir. Ils ont oublié jusqu’à leur mystique révolutionnaire et ne sont plus que les ardents défenseurs d’une realpolitik de la soumission. De l’apprentissage de la vie en pays dominé à l’acceptation des temps de défaite comme un point d’achèvement de leur formation politique, personne ne s’imagine le temps parcouru. Il faudrait pouvoir dresser un bilan pour le saisir au plus près. Or ce bilan, tous le refusent d’un air détendu depuis que la liberté d’expression se revend au détail sur le grand marché de Volo Volo. Comment défendre un pays sans disserter sur les manquements d’une élite ayant troqué sa conscience contre un 4x4 rempli de fruits à pains et un passeport biométrique passant les frontières de Paris et Marseille sans kwassa kwassa ?

Au six juillet dernier, on nous suggérait de ne pas tout confondre dans le même marigot. Sambi s’en va, la république est sauve, et Mohéli va jouer à la tournante sur une PlayStation. Il n’y pas de raison pour qu’elle n’accède pas à la même technologie que les autres îles. Mais qu’allons-nous devenir, nous autres, qui écrivons sur le désastre, sans savoir comment l’exorciser ? Nous avions un pays, les Comores. Nous n’avons plus que des morceaux d’îles dans nos têtes. L’Etat comorien, qui existe, n’en déplaise à ceux qui racontent le contraire, signe et contresigne les dernières opérations de privatisation du pays. Après les matins de défaite face à l’adversité coloniale, nous sommes passés au cauchemar des années de renoncement, avec femmes, enfants, armes et bagages. Bientôt, nous allons nous transformer en clandestins sur nos propres terres, à défaut d’organiser la fuite massive d’un peuple en désarroi quotidien. On ne vous parle pas des seuls rescapés de la traversée entre Anjouan et Mayotte. On vous parle aussi de ces terres vendues aux fonds d’investissement étrangers, qui vont faire de nous des êtres sans-abris, à quelques mètres des consciences suspendues de nos cimetières. Va-t-on les terrasser, ces cimetières, pour ne plus avoir à se souvenir du passé ? Le 6 juillet 2010, 35 années après avoir confondu les mots « indépendance » et « dépendance » dans un délit d’initiés, nous avons célébré la mort dans l’âme la reddition d’un peuple, dont le mkalimani, cette élite aux affaires, ne sait plus que mimer le « oui » de l’avilissement intellectuel. Certes, nous sommes la résultante d’un pouvoir destructeur, venu d’ailleurs, étranger à notre soif de liberté. Mais nos élites, à quoi elles servent, à part expliquer et raconter que 3+1 égal à 2, voire à 5 ? La logique voudrait que 3+1 fassent 4 pour que les jeux passent la rampe du casino de nos régimes usurpateurs. Mais ça tout le monde s’en fout bien sûr…

Collectif Komornet

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 22:37

Nous sommes le 6 juillet 2010. Les Comoriens fêtent leur indépendance comme tous les ans. Nous aussi, nous la fêtons aussi avec fierté. C’est la fête nationale des Comores. C’est aussi notre fête. Bonne fête à tous les originaires des Comores.

 

35 ans d’indépendance !!!  Pourtant, ce pays, notre  pays de naissance, de filiation et d’éducation, serait toujours « à la recherche de l’Etat » comme l’a expliqué dans une récente étude, l’historien Mahmoud Ibrahime.  

 

Notre pays souffre. Il est confronté depuis le 6 juillet 1975, date de la proclamation de son indépendance à Moroni par  feu Président Ahmed Abdallah Abdérémane en application de la déclaration des députés  comoriens datant du même jour à de multiples crises et fléaux : une décolonisation incomplète avec le maintien illégal de l’île de Mayotte dans le giron français, les coups d’Etat répétitifs, le séparatisme, la mauvaise gouvernance, la corruption, la  gabegie, l’émergence de gouvernants véreux …. Cela a bien évidemment pour conséquence principale une instabilité dramatique et l’entrave à la mise en place dans de bonnes conditions d’un Etat viable et prospère profitable à tous à tel point que certains s’interrogent sur la nécessité et l’utilité de la proclamation de l’indépendance.  Tel n’est pas du tout notre cas. Cette indépendance était à notre sens nécessaire. Grâce à elle, en effet, notre pays pallie lentement et difficilement aux carences flagrantes d’un siècle de gestion coloniale française dans la quasi-totalité des domaines : infrastructures de transports, des communications, d’équipements sanitaires et scolaires formation d’une élite diversifiée…. Cette indépendance nous a beaucoup apporté contrairement à ce qu’on raconte ici ou là. Si le pays, par exemple continue à s’endetter et  s’emploie  très difficilement à améliorer la vie quotidienne de ses citoyens (adduction d’eau, électrification des villes et villages…) et à former les cadres de son administration et du secteur privé voire même des organismes internationaux, c’est tout simplement parce que la colonisation ne l’a pas fait. S’il est vrai que la diaspora comorienne de partout et les différentes associations comoriennes  contribuent beaucoup à cette tâche, il serait malhonnête d’occulter les différentes réalisations de l’Etat comorien depuis le 6  juillet 1975 jusqu’à nos jours. En tout cas, cela ne peut pas venir de nous compte tenu de ce que l’indépendance de ce pays a fait de nous et pour nous. Car si nous sommes ce que nous sommes aujourd’hui c’est tout simplement grâce à lui malgré sa pauvreté et ses difficultés. Alors nous disons haut et fort « MERCI POUR TOUT »

 

Il est vrai que le pays va très mal. Les choses se dégradent. L’éducation, le système sanitaire, le fonctionnement de la justice…laissent à désirer. Le pessimisme gagne du terrain. La génération actuelle parait sacrifiée. De lourdes souffrances accablent les citoyens. Bref une crise de confiance s’instaure. Mais, à notre avis, ce n’est nullement en raison de l’indépendance. C’est plutôt sa gestion désastreuse qui en est le responsable.

 

Nous refusons que  la résignation, le pessimisme et le fatalisme nous habitent. Nous restons convaincus que la situation peut être inversée. Il suffit de le vouloir, de se donner les moyens et de ne pas compter sur les autres. Changer aussi notre état d’esprit et nos mentalités est indispensable.

Oui, la décolonisation doit aussi concerner notre mode de penser et de faire ! Une condition sine qua non pour inverser la tendance. Cela risque d’être long mais c’est faisable.

 

 35 ans ne suffisent pas pour faire le procès des Comores après un siècle de colonisation territoriale et spirituelle. Une colonisation qui a laissé un pays et un esprit à construire. Oublier cela induit en erreur.  Le mal qui ronge l’Etat comorien n’est pas incurable. Nous en sommes convaincus.

Encore une fois « A TOI, COMORES, MERCI POUR TOUT ».

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 22:09

Ali-Ahamada-dit-Nakib1.JPG(Ali Ahmada alias Nakib/ Photo archives)

 

Nous sommes le 30 juin 2010. Un an passé. Mais la souffrance et l'incompréhension sont toujours là.

Aucun originaire des îles Comores n'oubliera la date du 30 juin 2009. Ce jour là nous avons tous été reveillés soit par un coup de fil soit par un sms nous annonçant le crash de l' A 320 de Yemenia Arways en provénance de Paris via Marseille et Sanaa  au large des Comores. Le bilan est lourd : A l'exception de Bahia Bacar, une adoléscente, tout le monde est mort. 152 personnes nous ont quitté dans des conditions exécrables.  Mais ce sont tous les originaires des Comores qui sont touchés. Un pays est en deuil ; un peuple, une communauté, une population.... en pleurs. Un peu partout dans le monde.

Impossible d'oublier ce drame aujourd'hui. Impossible de ne ne pas avoir une GRANDE pensée ce jour pour nos morts.

 

A toi, mon cousin Ali Ahmada alias NAkib (Photo), à vous tous, nous ne vous oublions pas. Que votre âme répose en paix !

 

Mais, ce jour, nous avons aussi une GRANDE pensée pour tous nos autres morts - des milliers d'hommes, femmes, bébés et enfants - qui ont perdu ou perdent réguliérement la vie  dans le bras de mer qui sépare Mayotte à Anjouan depuis l'instauration du fameux visa Balladur - un visa de la honte - en 1994. Ceux là n'ont pas de date de commémoration, de monuments de plaques... même pas d'obsèques  officielles aux Comores ou ailleurs. Pourtant ce sont aussi des Comoriens ! Ils méritent aussi notre attention et notre pensée.

Que votre âme répose aussi en paix ! Nous ne vous oublions pas aussi. Ce jour, c'est aussi votre date pour nous. Car il en faut une aussi. Vous méritez aussi notre hommage.

 

UNE GRANDE PENSEE POUR TOUS NOS MORTS !

 

HAlidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

 

 

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30 juin 2010 3 30 /06 /juin /2010 19:48

Le FMI et la Banque mondiale annoncent que les Comores peuvent commencer à bénéficier d'un allégement de la dette

 

FMI Fonds Monétaire International - 30/06/2010 18:20:00

 

Le Fonds monétaire international (FMI) et l'Association internationale de développement (IDA) de la Banque mondiale ont établi que l'Union des Comores a pris les mesures nécessaires pour atteindre le point de décision au titre de l'initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE). Les décisions prises par les conseils d'administration des deux institutions constituent une étape en vue de l'octroi aux Comores d'un allégement de la dette de 144,8 millions de dollars EU en valeur actuelle nette (VAN). Le Conseil des administrateurs de l'IDA a approuvé aussi une aide intérimaire pour couvrir une partie du service de la dette des Comores envers l'institution.

 

Mbuyamu Matungulu, chef de mission du FMI pour les Comores, a déclaré : « Ces deux dernières années, les Comores ont accompli des progrès en matière de réformes politiques et économiques. En dépit d'un contexte difficile, les résultats obtenus dans le cadre des programmes appuyés par le FMI ont été satisfaisants dans l'ensemble. La croissance s'accélère et les autorités comoriennes cherchent à renforcer la stabilité macroéconomique en consolidant les finances publiques et en améliorant leur gestion. La discipline budgétaire et l'accélération de la réforme des services publics, l'aide concessionnelle durable des donateurs, l'application intégrale de l'allégement de la dette au titre de l'initiative PPTE et de l'initiative d'allégement de la dette multilatérale (IADM), et une gestion saine de la dette seront essentiels pour assurer la viabilité à moyen terme de la situation macroéconomique et de la dette, et placer l'économie sur une trajectoire de croissance soutenue et de réduction plus rapide de la pauvreté. »

 

Johannes Zutt, Directeur des opérations pour les Comores à la Banque mondiale, a déclaré : « L'allégement de la dette permettra au gouvernement de mieux exécuter les réformes économiques qui sont nécessaires pour soutenir une croissance durable aux Comores. Il permettra aussi de dégager des ressources pour fournir des services de santé, d'éducation et autres services essentiels, et ainsi améliorer la vie des Comoriens, en particulier des pauvres. »

Les Comores deviennent le 36ème pays à atteindre le point de décision, stade auquel elles peuvent commencer à recevoir un allégement intérimaire sur le service de leur dette envers l'IDA et le FMI. L'allégement de la dette au titre de l'initiative PPTE, en VAN, atteindra 45,1 millions de dollars EU pour l'IDA et 4,3 millions de dollars EU pour le FMI, et deviendra irrévocable lorsque le pays aura atteint le point d'achèvement. Au point d'achèvement, les Comores seront aussi admises à bénéficier d'une aide au titre de l'IADM.

 

Pour atteindre le point d'achèvement, les Comores se sont engagées à exécuter un ensemble de réformes : préserver la stabilité macroéconomique conformément à l'accord au titre de la facilité élargie de crédit du FMI (anciennement facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance), mettre en oeuvre une stratégie de réduction de la pauvreté qui inclut des mesures structurelles et sociales favorables à la croissance et aux pauvres, et améliorer la gestion des finances publiques, la politique des dépenses publiques et la gestion de la dette extérieure.

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 18:16

Societé – Journée de l’enfant africain / 1500 enfants ont pu réintégrer une scolarité normale

   

HZK Presse du 28 juin 2010. Le 26 juin 2010, a eu lieu à l’IFERE, la commémoration de la journée de l’enfant africain, une cérémonie placée sous le haut patronage du Chef de l’Exécutif de Ngazidja. Organisée par le Ministère de l’Éducation de l’île, la manifestation a été honorée de la présence des autorités, et a connu la présence des représentants du Programme des Nations Unies, et de l’UNICEF à Moroni.

La salle de l’IFERE était pleine d’enfants venus des écoles de la ville de Moroni, assister à la célébration de la journée mondiale de l’enfant africain, qui n’a pas pu se tenir le 16 juin pour des raisons de calendrier. Organisée par le Ministère de l’Éducation de l’île, cette cérémonie a eu le privilège de permettre à des enfants déscolarisés de reprendre le chemin de l’école malgré leur âge avancé pour la grande majorité d’entre eux.

Ce fut l’occasion pour l’Exécutif de l’île de distribuer des Kits en faveur de ces enfants dont certains de leurs familles n’ont pas les moyens d’assurer à leur progéniture, filles et garçons, âgés entre 10 et 17, un cursus normal. Quand aux enseignants qui ont encadré ces enfants pour des cours de rattrapage, ils ont bénéficié chacun d’un cartable approprié à leur métier d’enseignant en guise de reconnaissance. Quatre discours sont prononcés pour la circonstance, et ce fut une petite fille qui a assurée l’animation.

Des Kit aux couleurs de l’île autonome

Le premier à prendre la parole, le Directeur Adjoint de l’IFERE a montré le rôle prépondérant que joue son institution pour l’orientation et l’encadrement des enseignants et à tenu à montrer la disponibilité de ses supérieurs de soutenir l’enseignement. Ce fut au tour de la représentante par intérim de l’UNICEF de prononcer son allocution, pour montrer l’importance que son institution onusienne joue en faveur des enfants dans notre pays. Elle n’a pas manquée de rappeler l’importance de cette célébration au niveau international et l’orientation qu’à voulu donner pour la circonstance le l’exécutif de l’île autonome de Ngazidja en donnant la chance à plus de 1500 enfants de pouvoir réintégrer une scolarité normale. Ensuite une fille debout sur ses 17 ans viendra remercier les autorités de l’île pour la chance qui leur a été offerte, ainsi que la fourniture scolaire que ses camarades, comme leurs enseignants ont pu bénéficier.

Le Chef de l’Exécutif de l’ile autonome de Ngazidja, prenant la parole a fait l’historique du combat mené par les enfants de Soweto en Afrique du Sud, pour donner un sens à cette journée. Il a saisi l’opportunité pour louer les efforts consentis par Mme Moinafatima Djalim en sa qualité de ministre de l’Éducation de l’île autonome, avant de justifier le sens que donne son gouvernement à ce geste en faveur des enfants défavorisés.

Il faut savoir que des ONG interviennent aussi dans cet même ordre d’idée, notamment FAWECOM représenté par Mme Sittou Ragdat Mohamed, initiatrice de cette journée alors qu’elle était ministre des affaires sociales sous Djohar, et qui a estimé que « beaucoup d’efforts ont été apportés en faveur des enfants, mais que beaucoup reste encore à faire », tout comme Abou Said Mouigni, président de l’OCD, qui affirme que son organisation compte conduire très prochainement un projet similaire sur l’ensemble des trois îles.

Haled A. Boina

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28 juin 2010 1 28 /06 /juin /2010 17:52

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Crise institutionnelle :

Le Comité de suivi à pied d’œuvre / Interview

Houmed Msaidié : « S’ils veulent torpiller l’accord, c’est à leurs risques et périls »

 

Moroni, lundi 28 juin 2010 (HZK-Presse) Le comité de suivi, un organe prévu par l’accord sur la gestion de la période intérimaire signé le 16 juin dernier par les parties impliquées dans la crise comorienne, a été mise ne place la semaine dernière. Cet organe composé de deux représentants de l’Union, deux représentants par île autonome ainsi que la communauté internationale s’est aussitôt réuni pour adopter son règlement intérieur et élire son bureau. Les missions assignées à ce comité sont de contrôler, superviser et assurer la mise en œuvre effective de toutes les décisions issues du dialogue et le strict respect du chronogramme. Il sera aussi chargé de suivre et contrôler les actions liées à la passation des services. Pour éclairer l’opinion sur le déroulement des travaux, La Gazette / HZK-Presse a interrogé ce week-end un des membres du Comité, Houmed Msaidié. Interview :

                 

Question : Pouvez-vous nous faire le point sur l’évolution des travaux du comité de suivi de « l’accord sur la gestion de la période intérimaire » dont vous êtes membre ?

 

Houmed Ali Msaidié : Nous nous sommes réunis. Nous avons adopté le règlement intérieur et désigné un bureau provisoire. C’est la communauté internationale qui préside pour le moment. Ndzouani et Ngazidja assurent le rôle de rapporteur. Le bureau va se pencher sur la lettre de mission du ministre d’Etat chargé des élections ainsi que les cas des deux ministres issues des exécutifs de Mwali et Ngazidja qui n’ont pas encore de locaux. Notre prochaine session est prévue pour le 12 juillet prochain.

 

Quelle est la suite du processus en cours ?

 

H.A.M. : Des événements majeurs pour la poursuite du processus en cours doivent intervenir entre le 25 juin et 25 juillet. Il va falloir mettre en place de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et les Commissions insulaires (CIE), valider les dates des élections, réviser le code électoral afin qu’il revienne sous le format ancien, c'est-à-dire avant la révision effectuée l’année dernière par le décret du président Sambi. C’est pendant cette période qu’interviendra également l’élaboration de la loi relative aux indemnités, privilèges et traitements protocolaires à accorder aux présidents de l’Union, de la cour constitutionnelle, de l’Assemblée et des gouverneurs des îles après que leur mandat sera définitivement échu.

 

Question : Il parait que vous n’êtes pas arrivés à vous entendre sur le poste du président du Comité ?

 

H.A.M. : C’est classique. Nous représentons des intérêts auparavant divergents. Nous sommes entrain de reconstruire la confiance. Cette période étant stratégique, il est normal que le contrôle du bureau du comité de suivi soit un enjeu. Toutefois, cette situation n’a pas bloqué le déroulement normal des travaux ni le comité.

 

Question : Ne craignez-vous pas que les décisions du comité soient ignorées par le pouvoir en place ?

 

H.A.M. : Personnellement, je considère que c’est un risque. Même, en signant, on savait que la possibilité que l’accord soit torpillé par le pouvoir existe. D’autant plus que l’article publié la semaine dernière au journal Alwatwan par un ancien membre de la CENI qui a eu à occuper le poste de secrétaire Général de cet organe, Monsieur Kassim Zahahe, qui est préfet du nord ainsi que l’intervention radiotélévisée de l’ancien ministre en charge des élections qui est aujourd’hui conseiller du président Sambi vont dans un sens de tentative de mettre en cause cet accord. Il faut ajouter à cela, le discours démagogique sur la souveraineté. D’un côté on critique les actions de la communauté internationale et de l’autre on demande qu’elle garantisse le versement des salaires des agents. Cela étant, nous en tant qu’opposition nous considérons que jusqu’à présent, c’est le régime Sambi qui préside aux destinées du pays. S’ils veulent torpiller l’accord, c’est à leurs risques et périls. Nous rappelons qu’il y a eu un entêtement dans notre pays et l’entêté s’appelle Mohamed Bacar, où est-il maintenant ? Rappelons également que le contrat du président Sambi et le peuple comorien a pris fin le 26 mai dernier et la rallonge de son mandat est une convenance nationale. Alors, s’ils veulent torpiller l’accord qu’ils le fassent ! On aura des adversaires qui ont pillés le pays en moins. La preuve, durant quatre ans de pouvoir, ils n’ont pas été capables de payer ne serait-ce que 8 mois sur fonds propres. Pour revenir à l’accord, le président Sambi a réuni à Mutsamudu, il s’est engagé à le respecter. Nous lui accordons le bénéfice du doute.

 

Question : Vous avez évoqué le cas des deux ministres qui ne disposent pas de locaux qu’est-ce que le comité de suivi envisage de faire ?

 

H.A.M. : Ce problème est entrain d’être résolu. Il parait qu’une solution sera trouvée dès lundi [aujourd’hui, ndlr], cela d’autant plus que le ministre d’Etat chargé des élections doit être opérationnel dès maintenant. Le représentant de l’Union s’est engagé à intervenir. Le bureau intérimaire va suivre ce dossier.

 

Question : Quel commentaire faites-vous sur les portefeuilles attribués aux exécutifs de Mwali et Ngazidja ? Mwali a parlé d’une « coquille vide » au sujet du ministère en charge des élections…

 

H.A.M. : L’accord prévoyait l’entrée au gouvernement des représentants des exécutifs insulaires. Bien sûr la question des attributions est importante, mais l’esprit c’est la présence des îles pour bien cadrer l’application de l’accord. C’est important d’être au cœur des décisions qui engagent le quotidien du pays. Et c’est au Conseil des ministres où, en principe, tout se décide. Je ne suis pas fâché du fait que le régime garde le ministère des finances, même si, je sais que l’objectif c’est de tenter de biffer tout ce qui s’est passé. Mais leur disons que nous sommes capables de savoir ce qui s’est passé et on le sait déjà. Nous avons toutes les preuves.

 

Propos recueillis par Faissoili Abdou

280610/fa/hzkpresse/9h00

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 21:07

PROGRAMME DE LA FETE DE L'INDEPENDANCE DES COMORES

DU 03 JUILLET 2010 AU MEE SUR SEINE

 

60 allée de la gare 77350 Le Mée sur Seine

Contact: Tl : 06 16 37 19 83 ou 0173 52 15 40 e-mail :boinaboina1@yahoo.fr  le Samedi 3 juillet 2010 à partir de 11h00.

 

10h00 : Installation de stands

11h00 : Kermesse animée par les jeunes scolaires et étudiants de l'ACCCM

 

                                               PREMIERE PARTIE

 

13h30 : OUVERTURE DE LA CÉRÉMONIE PAR L’HYMNE NATIONALE

13h35 : Discours de bienvenue Par le Président de l’ACCCM en langue

nationale (7min)

13h42 : Discours du Secrétaire Général de l'ACCCM (7min)

13h49 : Discours de M. le Maire ou son représentant (7min)=

13h56 : Discours de M. l'ambassadeur ou son représentant (7min)

14h03 : Chorale présentée par les élèves et étudiants de l'ACCCM (7min)

14h10 : Conférences débat sur «l'immigration comorienne en France»

par M.S.Badjrafel : Linguiste (15mn + 10mn de débat)

Modérateur : Abdéremane Boina Boina

14h35 : Shanyir de Said Chaihane sur la journée du 6 juillet présenté Par Abdou Hassane (7mn)

14h42 : Conférences sur «le déficit de l'image du noir» par

N.Y.S.Y.M.B. LASCONY : Documentaliste/Écrivain/Poète/Orchestrateur de Jazz et Panafricaniste.

(25mn + 15mn de débat)

Modérateur : Abdéremane Boina Boina

15h22 : Défilé de mode présenté par les jeunes de l'ACCCM

 

                                               DEUXIEME PARTIE ME PARTIE’ACCM

15h40: Sambe présenté par ACCCM

15h50: Bora, wadaha animés et présentés par les femmes de l'ACCCM

 

                                               TROISIEME PARTIE1

 

17h00: EN LIVE AVEC DES ARTISTES

Djatou, Hadji, Amine, Abdoulatuf, Bolero, S.H.IDI, Joaquime, et pleines de surprises

18h00: Diner en compagnie de tous ces artistes et l'animation assurée par DJ Ben

                                                23h00: Fin de la journée.

 

 

 

 

 

 

 

 

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25 juin 2010 5 25 /06 /juin /2010 08:31

Source : Al-watwan N° 1579 du jeudi 24 juin 2010

COMORES : HARMONISATION ELECTORALE : “UN CALENDRIER IRREALISTE” / Par Mohamed Kassim Zahahé

 

Fixer l’élection au 7 novembre est trop ambitieux et vu l’expérience, ces délais ne sont pas techniquement réalistes. Si la Ceni est mise en place le 1er juillet prochain et que grâce à Dieu, les fond sont obtenus à temps, il serait idéal et peut-être réaliste de tenir les élections le 26 décembre 2010 pour le premier tour et le 27 février 2011 pour le second. La Cour constitutionnelle aura, jusqu’au 10 mars 2011, à publier les résultats définitifs“.

Je viens de lire à travers Al-watwan N°1575 du 17 juin 2010, les grandeslignes de l’accord pour la gestion de lapériode intérimaire, signé par le Président de l’Union, les gouverneurs des îles et la communauté internationale, représentée par l’ambassadeur Francico Madeira. A cet accord, a été joint le calendrier électoral fixant au 7 novembre et 26 décembre prochains les premiers et deuxièmes tours des élections harmonisées.

 

Quand on lit les dates butoirs fixées dans ce calendrier, il y a quoi à se réserver quand on connaît les tenants et les aboutissants d’une organisation d’une élection plurielle. En effet, depuis 1992, j’ai eu le privilège, avec d’autres collègues, de faire partie de la Commission nationale électorale et lorsque vient le moment de proposer un chronogramme des activités électorales, nous avons toujours tenu comptes des réalités sociales susceptibles de faire boiter le processus électoral, telles que les cérémonies coutumières, les examens nationaux de fin d’année, les mois de ramadan, mawulid et du pèlerinage. Or, le calendrier proposé, fixe au 7 novembre prochain le premier tour dans un moment où entre le 1er et le 6 du même mois, nos pèlerins doivent quitter le pays pour se rendre dans les lieux saints de l’Islam. Peut-être, dirait-on que ce n’est rien, ce n’est pas important, mais personne ne doit se dérober de nos capacités d’organiser une élection de telle taille au même moment où nous voulons assurer avec toutes facilités possibles, le déplacement d’un millier de nos compatriotes. Nous ne pouvons non plus nous leurrer des difficultés de toutes sortes rencontrées chaque année dans l’organisation du pèlerinage.

 

Deuxième chose, supposons que tout irait bien une fois que la machine électorale serait lancée. L’accord est, certes, déjà signé le 16 juin, admettons que la mise en place des structures électorales sera effective le 15 juillet prochain.
Leur installation physique, l’élaboration et l’adoption du règlement intérieur et du budget estimatif ne se feront pas autant avant dix jours, c’est-à-dire que jusqu’au 31 juillet, le budget adopté par la Ceni et validé par le gouvernement et le Pnud, après amendements, sera transmissible aux partenaires bi et multilatéraux.
A moins de changement d’habitudes et de procédures sur les décaissements des fonds, certains bailleurs exigent la réception du budget trois mois avant la tenue des élections. Là dessus, il n’y aura pas de souci, nous serons dans les délais.

 

Toutefois, les activités préélectorales et pas les moindres nécessitent des gros financements au préalable et des délais élargis. En fait, la révision des listes électorales (sauf si cette fois-ci elles sont négligeables), l’acquisition du matériel électoral sensible, les formations en cascades destinées aux agents de trois mois. C’est dire que fixer l’élection au 7 novembre est trop ambitieux et vu l’expérience, ces délais ne sont pas techniquement réalistes. Si la Ceni est mise en place le 1er juillet prochain et que grâce à Dieu, les fond sont obtenus à temps, il serait idéal et peut-être réaliste de tenir les élections le 26 décembre 2010 pour le premier tour et le 27 février 2011 pour le second. La Cour constitutionnelle aura, jusqu’au 10 mars 2011 à publier les résultats définitifs.

 

Les dates ici évoquées nous permettront d’observer un processus électoral bien cadré d’une part et de réduire la longue attente de l’investiture du président et des gouverneurs nouvellement élus dont la date ne saurait dépasser le 26 mai 2011. Etant techniquement responsable, la Ceni a la latitude de prendre toutes les décisions relatives à la bonne organisation de l’élection conformément aux articles 42 et 43 de la loi électorale en vigueur.

 

Mohamed Kassim Zahahé
Ancien secrétaire général de la Ceni



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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 21:56

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Audit de Comores Télécoms :

Qui sera le gagnant ?

 

Moroni, jeudi 24 juin 2010 (HZK-Presse) Le nom du cabinet qui sera chargé de l’audit et l’évaluation de Comores sera publié dans les prochains jours après un examen minutieux des dossiers présentés à la commission de privatisation qui a procédé hier à l’ouverture des plis contenant les offres des soumissionnaires.

 

La commission de privatisation de Comores Télécom s’est réunie, hier matin, à la salle de conférence du ministère des finances et du budget pour le dépouillement des plis des offres des cabinets soumissionnaires ayant répondu à l’appel d’offres pour l’audit et l’évaluation de cet opérateur national des télécoms. Cette opération qui est un préalable avant le lancement de l’appel d’offres international pour la privatisation de Comores Télécoms doit s’effectuer sur une durée maximum de deux mois, selon les responsables de la commission.

 

Ce sont en tout, trois cabinets étrangers- Ernst and Young, Hermes Conseils et BDO de Chazal Dumee- qui ont soumissionné à cet appel d’offres. Les plis ont été ouverts en présence de leurs représentants aux Comores. Un quatrième cabinet aurait répondu à la manifestation d’intérêt mais ses documents ne sont pas parvenus à la commission. Hermes Conseils, un cabinet d’audit malgache représenté aux Comores par Horizons Conseils, dirigé par Abby Mahamoud Soidik, a présenté une offre pour l’audit et l’évaluation de la société Comores Télécoms d’un total montant de 48 430 euros (15170 euros pour l’audit et 33 260 euros pour l’évaluation).

 

L’offre du cabinet Ernst and Young, basé à Londres, qui a soumissionné uniquement pour l’évaluation propose un montant de 74 000 euros. « On se propose de ne faire que l’évaluation, car, faire l’audit et l’évaluation c’est être à la fois juge et partie », a clarifié Abou Cheikh Ahmed, le représentant d’Ernst and Young aux Comores.

 

Le troisième cabinet, BDO de Chazal Dume basé à Maurice, représenté aux Comores par le bureau Cofinco (Comores finances consulting) a fait, pour sa part, une offre de 54 975 euros pour l’évaluation et 35 050 euros pour l’audit soit un montant global de 90025 euros. Ce cabinet a, en fait, présenté deux offres pour deux équipes totalement indépendantes. « Ils peuvent toutefois coopérer sous votre supervision au cas où le besoin se fera sentir », a présenté à la commission Houssein Cheikh, gérant de Cofinco ajoutant que les deux personnes qui dirigent ces deux équipes sont « assermentées ».

 

Aussitôt après l’ouverture des offres, la commission de privatisation s’est attelée à l’examen des documents techniques et financiers présentés par les candidats afin de sélectionner le/les cabinets qui seront chargés de l’audit et l’évaluation de Comores Télécoms. « Nous sommes entrain d’examiner les dossiers et le lundi prochain on va se réunir pour fixer la date de la publication des résultats », a annoncé à la presse Ibrahim Mze Mohamed, le président de la commission de privatisation.

 

Parallèlement aux travaux d’audit et d’évaluation de Comores Télécom, la commission de privatisation a, dores et déjà, engagé la préparation du cahier de charges, les termes de référence ainsi que le plan social de la société. « Après ces travaux nous allons entrer dans la phase d’appel d’offres international pour l’ouverture du capital de Comores Télécoms », ajoute Ibrahim Mze Mohamed, qui est également président de l’Autorité nationale de régulation des TICs (ANRTIC).

 

Comme quoi le processus de privatisation de l’opérateur national des télécoms est déclenché. La privatisation de Comores Télécoms est une des conditions fixées par les institutions de Bretton Wood (FMI et Banque mondiale) pour l’atteinte du "point d’achèvement", étape décisive pour l’annulation d’une partie voire même de la totalité de la dette extérieure de l’Etat comorien. La prochaine étape devrait être la privatisation de Comores Hydrocarbures.  

 

Faïssoili Abdou

240610/fa/hzkpresse/6h00

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24 juin 2010 4 24 /06 /juin /2010 21:47

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Révision de la loi électorale :

Grogne à Mohéli à propos des conditions d’éligibilité aux présidentielles

 

Fomboni, jeudi 24 juin 2010 (HZK-Presse) La loi portant modification du code électoral, notamment sur les conditions d’éligibilité des prochains candidats aux élections présidentielles qui se trouve en commission et qui sera porté en plénière ce vendredi à l’assemblée nationale, apprend-on, a suscité des réactions d’indignation  au sein de la population mohélienne.

 

Pour beaucoup c’est « changer la règle du jeu en plein match tout comme les récentes reformes de la constitution » dit-on. « Avoir un niveau minimum de BAC plus quatre, être âgé de 40 à 65 ans et une caution de 10 millions au lieu de 5 millions, bien que ce serait logique pour briguer un mandat de chef d’Etat, mais l’appliquer à la veille des primaires de Mwali c’est du mépris » lance un jeune visiblement très en colère.

 

Si c’est ainsi, deux prétendants déjà peuvent se voir éliminer de la course, l’un pour son âge et l’autre pour le « plus quatre » et éventuellement certains pourraient se retirer faute de caution suffisante. Difficile à digérer après plusieurs années de préparation.

 

Le gouvernement devait déjà déposer un projet de loi portant révision du code électoral de 2005, amendé en 2007 par l’assemblée nationale.

 

Mouayad Salim

240610/ms/hzkpresse/9h00

 

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