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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 20:56

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / 

Faissoil Ben Halidi, directeur de cabinet du ministre de l’éducation :

« L’autonomie de l’université sera respectée, contrairement aux fausses affirmations»

 

Moroni, mardi 01 Février 2011 (HZK-Presse) Après un deuxième report de l’élection du président de l’Université des Comores et la réaction de la communauté universitaire, le ministère de l’éducation donne sa position sur cette crise qui frappe l’Université des Comores depuis quelques semaines. Dans un entretien avec la Gazette/HZK-Presse, le directeur de cabinet du ministre de l’Education Nationale répond à nos questions.

 

Question : Quelle est votre réaction après la réunion de la communauté universitaire sur la question de l’élection du président de l’Université ?

 

Faissoil Ben Halidi : Nous sommes étonnés et même surpris par cette réaction de la communauté universitaire. Le Ministère de l’éducation Nationale, de la Recherche, de la Culture et des Arts (Menrca) dément vigoureusement et avec la plus grande fermeté certaines rumeurs et certaines spéculations colportées par des personnes que nous qualifions d’irresponsables. Le ministère de l’éducation est disposés à trouver une solution pacifique de la dite crise.

 

Question : Que proposez-vous pour parvenir à un consensus et faire l’élection ?

 

F.B.H : Le ministère de l’éducation nationale a entamé une série des consultations avec l’ensemble des protagonistes en vue de trouver une issue favorable et positive à la crise qui frappe actuellement l’Université des Comores. Il a rencontré les représentants des enseignants de l’Udc, le syndicat et même avec le président de l’Université.

 

Question : Quelle est la procédure à suivre ?

 

F.B.H : Nous devons respecter les textes en vigueur et organiser les élections dans de meilleures conditions. Nous appelons tous les responsables d’œuvrer dans le sens de responsabilité pour trouver une solution à cette crise.

 

Question : Quelle est la position du ministère face à cette crise ?

 

F.B.H : Le ministère informe et assure que les élections auront lieu et l’autonomie sera respectée, contrairement aux fausses affirmations véhiculées par certains.

 

Question : Peut-on avoir une date de cette élection du président de l’Université ?

 

F.B.H : La date n’est pas encore fixée. Le ministre doit venir demain et va entrer en contact avec les personnes concernées et fixer la date pour la tenue du vote.

 

Propos recueillis par Mohamed Youssouf

010211/my/hzkpresse/12h00

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17 janvier 2011 1 17 /01 /janvier /2011 21:22

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Réactions après la proclamation des résultats officiels

Abdou Djabir, candidat malheureux aux élections présidentielles :

« Si Ikililou m’appelle dans son gouvernement, je ne peux pas refuser»

 

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(photo archives)

 

Moroni, vendredi 14 Janvier 2011 (HZK-Presse) Un des trois candidats en lice à l’élection présidentielle du 26 décembre denier, Abdou Djabir n’a recueillis que 11.018 voix, soit 6,28% des suffrages exprimés, derrière Mohamed Said Fazul (32,81%) et Ikililou Dhoinine déclaré élu à 60,91%. HZK-Presse/La Gazette a recueillis à chaud sa réaction juste après la proclamation des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, hier jeudi en fin de matinée.  

 

Question : quelle est votre première réaction ?

 

Abdou Djabir : Ma première réaction est satisfaisante pour l’intérêt de mon pays. Je pense que nous avons réussi à faire ces élections dans le calme et d’après ces résultats, nous avons un nouveau président de l’Union dans le cadre de la tournante de Mohéli. C’est pour moi une grande satisfaction. Le plus important pour moi est que ce pays ait des institutions respectées et que je vois que la cour veille au respect des institutions. Je constate que les élections se sont bien passées ; bien entendu avec des irrégularités constatées qui ont donné lieu à l’annulation de certains bureaux de vote. Je prends l’idée que les élections ont eu lieu et que la tournante 2010 ait lieu surtout que le nouveau président de Mohéli est connu en 2010, donc pour moi en tant que comorien et en tant que candidat, c’est une grande satisfaction. J’ai constaté que je suis entré dans la bataille avec certains handicaps parce que je n’étais pas suffisamment connu. Mais je remercie tous les comoriens et les comoriennes qui m’ont fait confiance et qui m’ont accompagné dans cette campagne. J’ai comptabilisé et j’ai trouvé 11 mille comoriens (11 milles voix) qui m’ont fait confiance.

 

Question : Et la suite… ?

 

A.D. : Pour moi, la suite, j’attends la date de l’investiture. Moi je voudrais savoir avec qui la nation va composer demain? Avec qui les forces politiques vont composer ? Surtout à quelle date on va pouvoir composer avec lui. Je préfère préciser ici que ce qui a été dit qu’il faut attendre une sorte de consensus entre le président sortant et le président rentant, ce ne sont pas des dispositions constitutionnelles, ni législatives, ni réglementaires. Ce sont des dispositions intérimaires qui ont été retenues. Je ne pense pas qu’il y ait intérêt national.

 

Question : Au cas où Djabir est sollicité pou être dans le gouvernement d’Iki, il y sera ?

 

A.D. : Je vous apprends que la première fois que j’étais candidat aux élections du président de Mohéli, le vice-président Ikililou m’a soutenu politiquement, financièrement et physiquement. Donc, ce serai mal venu de refuser une telle proposition vu le soutien qu’il m a apporté. S’il m’appelle on en discutera et on verra la réponse compte tenu des intérêts nationaux.  

 

Propos recueillis par Ibnou M. Abdou et A.A. Mguéni

140111/aam/hzkpresse/9h00

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 13:31

Source : Al-watwan N° 1680 du mardi 04 janvier 2011 

Premières impressions du futur président des Comores
Ikililou Dhoinine : “ensemble œuvrons pour le développement harmonieux de nos îles et régions”
Vos premières impressions à l'annonce des résultats provisoires par la Ceni qui font de vous, dans quelques semaines, le président de la République ?

Je loue et remercie Dieu le tout puissant de m'avoir prêté vie, santé et
chance. Mes premières pensées vont à l'endroit de mes regrettés père et mère. J'implore leur bénédiction qui va m'être d'un grands recours durant ces cinq prochaines années. Ensuite je tiens à remercier les centaines de milliers de personnes qui ont placé leur confiance et espoir en ma personne. Avec l'aide de Dieu, j'espère ne pas les décevoir. Je remercie le président Sambi et l'ensemble des mes collègues de la Mouvance présidentielle, de la confiance qu'ils m'ont accordée pour porter les couleurs de notre camp lors de cette grande bataille qui vient de s'achever en notre faveur. Je remercie enfin toute l'équipe qui a travaillé pendant des mois avec mois pour obtenir ensemble cette magnifique victoire.

Maintenant, vous devez vous atteler à diriger le pays. Avec quelle coalition comptez-vous le faire ?

Il est très tôt pour parler de gouvernement. La Mouvance présidentielle depuis cinq ans accueille, sans grandes difficultés, des nouvelles formations et personnalités politiques en son sein. Certains estiment que vous devez vous ouvrir à des personnalités de l'opposition insulaire. Hier comme aujourd'hui, j'ouvre largement les portes à toutes les bonnes volontés, capacités et toutes ressources animées de bonne foi pour contribuer au développement de notre pays. À mes frères et sœurs cadres, je leur lance un vibrant appel pour qu'ils viennent à moi pour qu'ensemble nous œuvrons pour le développement harmonieux de nos îles et régions. Les élections sont terminées. Nous devons nous rassembler pour le bien des Comores.

Un plan de rattrapage pour Mohéli ?

Je répète que nos îles et régions doivent se développer d'une manière harmonieuse. Et c'est cela qui va sauver notre pays contre ces vieux démons qui ont failli emporter notre nation. Je vais œuvrer pour le bien être de tous les comoriens. J'ai la ferme volonté d'être le président de tous les comoriens. Je crois à la nation Comorienne ! Vous envisagez une éventuelle cohabitation avec Mohamed Ali Said ?

La constitution, toute la constitution, rien que la constitution. Comment comptez-vous gérer l'épineux dossier « Combo » ?

Un président de la République n'a pas à gérer un dossier judiciaire. C'est l'affaire de la justice et dans un degré moindre de la hiérarchie militaire. Toutefois le colonel Combo est un homme qui a admirablement bien servi le pays. Il faut que la lumière soit faite rapidement sur cette affaire, c'est le dernier hommage que le pays pourrait rendre à ce courageux officier. Quant au Général et les autres, ils doivent jouir pleinement de leur présomption d'innocence conformément à la loi. Par la suite une justice équitable doit être rendue dans des délais raisonnables pour mettre fin à ce mauvais dossier qui empoisonne depuis des mois notre vie publique.

La masse salariale des agents de l'Etat ne cesse d'augmenter, de jour en jour, alors que les recettes sont stationnaires......

Vous avez raison. Depuis des années nous vivons largement au dessus de nos moyens avec des recettes mensuelles qui tournent autour de 900 millions de fc alors que nos dépenses, rien que le paiement des agents de l'Etat, doivent mobiliser près d'un milliard et demi par mois. Et l'Etat a d'autres obligations que le paiement des fonctionnaires. C'est une situation qu'il va falloir remédier au plus vite. Des solutions, il en existe mais il faut la volonté de tous. Des mesures sont à prendre rapidement notamment l'assainissement du fichier de la Fonction publique, appliquer progressivement les cadres organiques en commençant par la superstructure de l'État et autres. Nous devons bien entendu chercher à augmenter nos recettes mais surtout encourager l'initiative privée. Et enfin tout doit être fait pour faciliter l'installation des investisseurs étrangers.

Revenons à la politique, quelle place occupera l'actuel président de la République ?

( ..rires..) Il sera à la place qui sera la sienne, c'est tout. Il faut que les gens sachent que la loi n'interdisait pas au président Sambi de se porter candidat s'il avait voulu absolument se maintenir au pouvoir. Je reste convaincu qu'il aurait passé sans encombre le cap de Mohéli et se faire réélire dans l'élection générale. Si vous voulez savoir, je ne manquerais pas de lui demander conseil à chaque fois que cela s'averera nécessaire. Pour le reste, est-il besoin de réaffirmer que je serais le président de la République avec toutes les prérogatives de cette fonction que j'attends assumer pleinement.

Comment compter vous résoudre l'épineux problème des directeurs généraux et autres places convoitées ?

Il n'y a aucune raison de chasser un responsable qui fait bien son travail pour la seule raison qu'il faut changer. Par contre je ne vais pas garder quelqu'un qui a failli à sa mission tout simplement par ce qu'il a eu à m'apporter son soutien lors des élections.

La place de la femme ?

Je suis un homme sensible au genre. Il ne faut pas toutefois perdre de vue certaines réalités actuelles du pays. La femme, tout comme l'enfant, aura une place de choix dans ma politique de développement de ce pays.

Et quelle place va occuper la pandémie du Sida dans votre action à la tête de l'Etat ?

Une préoccupation de tous les instants. Je verrais avec nos partenaires ce que l'on pourra faire concrètement et rapidement plus particulièrement en matière de prévention et de prise en charge des personnes vivant avec le Vih/Sida. Sur ce point le pays peut compter sur moi et je m'engage comme sur tout ce qui touche à la santé de notre population. En outre, je rappelle à ceux qui ne la connaissent pas que, comme moi, mon épouse est une professionnelle de santé qui s'est impliquée à fond dans la lutte contre le Sida en tant qu'une des hauts cadres de la direction nationale. Elle a poursuivi cette lutte au sein de l'Association comorienne pour le bien Être de la famille dont elle a été jusqu'à une date récente la présidente nationale.

A quant la passation du pouvoir ?

Attendons d'abord la proclamation officielle des résultats. Quant à la date de cette passation, comme vous le savez sans doute, elle doit être fixée d'un commun accord entre le président sortant et moi-même.

Propos recueillis par Riziki

 

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30 novembre 2010 2 30 /11 /novembre /2010 22:38

Source : HZK Presse du 29 novembre 2010

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« Moussa Toybou dit voter pour Ikililou et battre campagne pour Fazul »


Le 2ème tour des élections du gouverneur d’Anjouan va opposer Moussa Toybou, le chef de l’exécutif sortant à Anissi Chamsidine, l’ex-chef du protocole du président Sambi. Deux candidats que le chef de l’Etat dit soutenir mais qui n’empêche pas les attaques

 

Le deuxième tour des élections du gouverneur d’Anjouan va opposer Moussa Toybou, le chef de l’exécutif sortant à Anissi Chamsidine, l’ancien chef du protocole du président de la république. Deux candidats que le chef de l’Etat dit soutenir mais qui n’empêche pas les attaques réciproques. Après les soupçons de fraude de Moussa Toybou, Anissi a accepté volontiers de répondre aux questions de HZK-Presse / La Gazette.

 

Question : Comment réagissez-vous aux résultats du premier tour ?

 

Anissi Chamsidine : Je suis satisfait des résultats du premier tour, hormis les irrégularités criantes de bourrage des urnes, constatées dans les localités de Ongojou, Mrijou et Daji dans le Nioumakélé. Et je saisis cette occasion pour remercier vivement l’ensemble des électrices et électeurs qui m’ont fait confiance dès ce premier round.

 

Question : Votre adversaire vous accuse de fraude. Que répondez-vous à ces attaques ?

 

A.C. : C’est le mauvais procès d’un perdant. Quant à moi, je fais confiance aux institutions de la République chargées de l’organisation, du contrôle et de la validation des élections : la CENI, la CEI, les forces de sécurité, la Cour Constitutionnelle ainsi que les observateurs nationaux et internationaux.

 

Question : Comment réagissez-vous aux propos du président Sambi qui dit que vous êtes tous les deux des candidats de la Mouvance ?

 

A.C. : Je pense que les propos du Président Sambi avaient leur sens, quand il parlait d’Anissi Chamsidine et de Moussa Toybou, comme deux candidats de la Mouvance Présidentielle. Mais, maintenant que Moussa Toybou a fait sa déclaration dans la presse en faveur de Monsieur Ikililou et a donné consigne, en même temps, à son entourage de battre campagne pour Monsieur Fazul, le voile est levé.

 

Question : Cette position du président ne constitue pas un faux plan pour celui qui vous a toujours soutenu ?

 

A.C. : Je n’ai jamais douté et ne douterai jamais du soutien du Président Sambi, quelle que soit l’issue de ces élections. Après avoir bénéficié de son éducation politique, je le considère aujourd’hui comme mon père spirituel. C’est dire que je le comprends mieux que quiconque.

 

Question : Moussa Toybou dit craindre un vote sanction contre Ikililou ?

 

A.C. : Convenez avec moi que c’est une manière de confirmer ses réelles intentions. Cette crainte d’un vote sanction contre Ikililou voile une menace, un défi, un ultimatum à l’endroit du Président Sambi, et tout le monde l’a très bien compris. Moi, j’ai la ferme conviction que les anjouanais voteront massivement en faveur du Baobab, entendez par là, en faveur de Ikililou Dhoinine et de Anissi Chamsidine.

 

Question : Et quels sont vos points forts qui peuvent pousser les électeurs à vous élire ?

 

A.C. : Il n’est pas commode de chanter ses propres mérites. Je me limiterai à dire seulement que les anjouanais savent que je suis un homme d’action et de principes. Je dis ce que je fais et fais ce que je dis. J’aime mon pays, je suis patriote. Je suis, par ailleurs, modeste et ouvert.

 

Question : En quoi vous êtes différents de Moussa Toybou ?

 

A.C. : Des différences sur tous les plans : d’âge, de taille, de raisonnement, de comportement… Je sais courir, nager, pêcher, enseigner, éduquer ; je sais même porter un fusil et me battre en arts martiaux. Je sais vivre avec tout le monde et suis très sensible au quotidien des plus démunis. Bref, je sais servir et non me servir. Mais je sais surtout prendre des décisions et les assumer. Je ne joue pas au chat et à la souris, je sais respecter les divergences de vue et ne dis pas une chose et son contraire. Je sais tenir compte de mon entourage.

 

Question : Quel est votre projet de société ? (en quelques lignes).

 

A.C. : La consolidation de l’unité nationale dans la paix et la sécurité, le renforcement de l’Etat de droit, la poursuite de l’œuvre du Président Sambi et la bonne gouvernance.

 

Propos recueillis par A.A. Mguéni

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17 novembre 2010 3 17 /11 /novembre /2010 21:39

Source : Albalad Comores n°383 du 15 novembre 2010

 

 
Globalement, comment avez-vous apprécié le déroulement du scrutin de dimanche dernier?
 
Le scrutin s’est déroulé dans le calme et la transparence, d’après les informations que j’ai eues; on ne peut que s’en féliciter. Je félicite aussi les organisateurs de ce scrutin, l’armée notamment pour son travail de sécurisation du processus mais aussi les organisations internationales sans oublier la partie comorienne. En termes de résultats aussi, j’en suis entièrement satisfait.
 

Comment expliquez-vous votre score qui vous place en tête des neuf autres candidats en majorité de l’opposition?

 

Je profite d’abord de cette occasion pour remercier les Mohéliens qui m’ont accordé leur confiance et leur demander, d’ailleurs, de la renouveler le 26 décembre pour gagner ensemble définitivement la bataille pour ne pas dire la guerre. Pour revenir à votre question, mon score est le fruit du travail de continuité que nous avons réalisé en maintenant le contact avec nos électeurs des dernières législatives qui nous ont crédités de 49% des voix. Nous sommes restés en contact avec nos électeurs qui ne pouvaient que répondre à notre appel. J’espère qu’ils vont pouvoir mobiliser les autres qui ont  hésité jusqu’ici à venir à s’engager dans cette dynamique.
Autre considération et pas la moindre, nous avons bien travaillé par rapport aux autres, Quoi qu’ils puissent dire, nous étions le premier à descendre sur le terrain et je dirais aussi que nous avions pris les choses au sérieux très tôt par rapport aux autres.

 

Seriez-vous disposé à accueillir certains de vos adversaires d’hier, notamment les partisans de Larif Oukacha et du mouvement Orange, qu’on pourrait appeler les dissidents de la Mouvance?De quel Orange parlez-vous?

 

L’orange était ici à Mohéli pour battre campagne avec nous. Deux députés du Mouvement étaient là avec moi dont le président du conseil de l’île Hassani Hamadi et un autre parlementaire. Pour les autres, la porte est ouverte…

 

• Auriez-vous déjà eu des contacts avec des candidats pour des alliances éventuelles?

 

C’est la prochaine étape après des tournées dans les différentes régions de l’île pour remercier les électeurs. Nous allons, ensuite, reprendre la campagne à ce niveau- là en rencontrant tous ceux qu’il faut rencontrer pour travailler ensemble.

 

• Allez-vous attendre qu’on vous contacte ou êtes-vous prêt à faire le premier pas?

 

 

Cela dépendra des personnes… Je tiens, toutefois, à souligner que nous travaillons avec beaucoup de formations politiques dans les îles au sein de la Mouvance notamment.

 

Pouvez-vous nous dire en quoi votre candidature a d’original par rapport aux autres candidats dont certains mettent en avant la longévité de leur présence dans les affaires?

 

Autant dire que ma candidature repose sur une volonté, une conviction, la volonté d’aider notre pays à lutter contre le sous- développement et les divisions artificielles, inutiles et nocives. La conviction qu’avec le concours de toutes les bonnes volontés et des compétences de tous les enfants de ce pays, nous pourrons amorcer un processus de développement à la fois ambitieux et réaliste, un processus multiforme et multidimensionnel car visant de manière systématique tous les secteurs à même de favoriser un nouvel élan de développement au pays.

 

SAMINYA BOUNOU

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6 novembre 2010 6 06 /11 /novembre /2010 11:55
Source : HZK-Presse / septembre 2010
Abdoulahakim.jpg
« J’ai une certaine idée des problèmes des comoriens »

Dentiste de carrière, le Dr Abdoulhakim décide de se lancer dans la bataille pour briguer la magistrature suprême. Celui qui se situe dans l’opposition veut mettre à profit son expérience acquise au Front démocratique et au mouvement qui a lutté pour la Tournante mohélienne. Ce candidat indépendant répond aux questions de La Gazette et HZK-Presse en attendant la décision définitive de la Cour constitutionnelle.


Question : Qu’est ce qui vous a poussé à être candidat ?

 

Dr Abdoulhakim Saïd Allaoui : Depuis l’indépendance, ce pays traverse des moments difficiles. Nous avons traversé des périodes de turbulence comme l’époque des mercenaires ou les coups d’Etat et j’ai vécu tout ces moments car j’ai commencé à travailler depuis 1980. Je vis en effets ces moments difficiles et soubresauts. Ainsi, je ne peux pas rester indifférent à tous ces problèmes qui secouent le pays. J’estime que depuis l’indépendance, le pays n’a pas évolué. Nous accumulons les problèmes d’année en année. La tournante se présente et en mohélien que je suis, je ne peux pas rester indifférent. Les expériences que j’ai accumulées dans ces trois décennies dans ma carrière professionnelle et mes activités politiques me donnent une opportunité. L’expérience, une volonté manifeste d’impulser, au travers de la tournante mohélienne, mettre en place une nouvelle politique pour asseoir un vrai changement dans nos îles. J’ai la chance d’avoir travaillé à Mwali, Ngazidja, Anjouan et à Mayotte. Aujourd’hui, j’ai une certaine idée des problèmes des comoriens dans leur ensemble. Voila pourquoi j’estime que je suis à même d’impulser une nouvelle approche et une nouvelle vision dans le règlement des problèmes qui frappent les quatre îles.

 

Question : En quoi, le docteur Abdoulhakim est différent des autres ?

 

Dr A.S.A. : Les problèmes comoriens sont là et s’accumule d’année en année. J’ai la ferme conviction de chercher les solutions que traverse le pays. Par exemple, le problème le plus criant aujourd’hui reste la misère. Pourquoi on est dans la misère ? Est-ce qu’on s’est déjà demandé les causes de cette misère ? On a l’impression que nos dirigeants survolent les problèmes alors que moi j’ai à cœur le vécu des comoriens. Le comorien est confronté tous les jours à des problèmes d’alimentation, de santé et d’éducation de ses enfants. Ces trois problèmes majeurs doivent constituer le socle d’une nouvelle politique.

 

Question : On avait connu jusqu’ici, Abdoulhakim technicien, il n’est pas facile de se reconvertir dans la politique ?

 

Dr A.S.A. : Ce technicien est au service de la politique. Et je n’ai pas été que technicien. J’ai commencé ma carrière dans les années 80 et dans ces années là, il est né un grand parti politique qui est le Front Démocratique. Je suis un membre fondateur de ce mouvement. Nous avons traversé des grands problèmes avec le régime d’Ahmed Abdallah. Le FD a subi de très fortes secousses de ce régime avec l’aide des mercenaires. Comme j’ai participé à cette lutte, cela a fait de moi un technicien avisé. En plus depuis 2008, nous avons monté un mouvement qui réclame la tournante avec de très forts affrontements et je suis l’un des dirigeants de ce mouvement. J’ai participé pleinement et entièrement à ce mouvement politique. Ensuite parmi les candidats mohéliens actuellement, je suis le seul à n’avoir jamais participé à un gouvernement ou occupé un poste politique. Je suis resté un technicien avisé car j’ai participé à tous les mouvements revendicatifs qui ont traversé les Comores.

 

Question : Dans l’échiquier politique, où se situe le Dr Abdoulhakim ?

 

Dr A.S.A. : Je suis un candidat indépendant. De Mohéli, j’ai formé ma propre équipe. Depuis 2008, je suis sur le terrain et je travaille. Maintenant, il fallait que je négocie avec des vice-présidents à Anjouan et en Grande-Comore. A Anjouan, j’ai choisi aussi un candidat qui n’appartient pas à un parti politique. A la Grande-Comore j’ai choisi un vice-président qui appartient au Mouvement républicain. Au vu de mes vice-présidents et ma candidature, j’appartiens au mouvement mohélien qui a combattu le régime Sambi pour imposer la tournante. Au vu des ces arguments je situe ma candidature dans l’opposition.

 

Propos recueillis par A.A. Mguéni

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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 18:35

Òukacha: « Je ne suis ni de l'opposition, ni de la Mouvance ... »

Òukacha: « Je ne suis ni de l’opposition, ni de la Mouvance … »

Òukacha: « Je ne suis ni de l'opposition, ni de la Mouvance ... »

Moroni, mercredi 27 octobre 2010 (HZK-Presse)Ingénieur en urbanisme, Larif Oukacha figure parmi les 10 candidats qui visent la magistrature suprême. Ancien ministre de l'Habitat, sa rupture avec Sambi a fait couler beaucoup de salive. Après plusieurs années dans la Mouvance , ce père de deux enfants réclame du centre en faisant équipe avec le vice-président Idi Nadhoim. De son divorce avec Sambi en passant par ses projets de société, l'ancien secrétaire général de la présidence de la république et originaire de Djoiézi répond aux questions de La Gazette / HZK-Presse. Oukacha est marié et père de deux enfants.

Question : En quoi vous êtes différent des autres candidats ?

Mohamed Larif Oukacha : Depuis les années 1990, je suis de tous les combats politiques dans ce pays. Ceci m'a valu l'honneur de participer à plusieurs gouvernements ; dans lesquels je me suis illustré par le courage et le sérieux qui ont caractérisé mon travail. Pendant toute cette période, j'ai beaucoup appris. J'ai par ailleurs eu la chance de faire la connaissance de presque toutes les personnalités politiques nationales ; ce qui est un avantage incontestable dans l'exercice du pouvoir. Vous comprenez donc que la principale différence entre le candidat Mohamed Larif Oukacha et les autres est sans conteste l'expérience. Je dispose de connaissances solides dans les milieux politiques et économiques du pays.

Question : Quel est votre projet de société ? (En quelques lignes)

M.L.O. : La société comorienne, est une société à deux vitesses qui s'occupe très mal de ses pauvres. Nous sommes en retard par rapport aux autres pays de la zone du sud ouest de l'océan indien. Nous devons opérer un plan de rattrapage économique pour MOHELI en construisant les infrastructures. Le développement de notre société passe par la valorisation de la personne humaine et par une meilleure gestion de nos ressources financières propres. Avoir une idée à l'endroit de nos paysans en leurs cherchant des marchés pour écouler leurs produits. Renforcer la démocratie afin de pérenniser les acquis constitutionnels tels la tournante et la large autonomie des iles.

Question : Quelles sont vos trois premières priorités ?

M.L.O. : Mes trois premières priorités sont : La sécurité sous tous ses formes : la sécurité des personnes et des biens, Réfection du réseau routier national, les secteurs sociaux (éducation et santé)

Question : Où allez-vous trouver l'argent pour réaliser vos projets ?

M.L.O. : Pour fiancer ces projets, je vais ouvrir le pays aux investisseurs étrangers en renforçant notre coopération avec la république populaire de CHINE et nos frères du monde arabe. Continuer notre collaboration avec les institutions financières de BREETON WOODS, en respectant leurs exigences ; ce qui nous procurera des moyens importants. Nous ne pouvons pas oublier l'apport que peut nous apporter la coopération avec les institutions financières régionales telles que la Banque africaine de développement (BAD) qui nous accompagne activement depuis notre sortie de crise.

Question : Quelle est votre solution pour faire revenir Mayotte ?

M.L.O. : Nous continuerons de négocier avec la FRANCE , car c'est l'unique voie qui puisse aboutir à une solution juste et durable qui ne léserait pas la population de MAYOTTE, et qui reconnaitrait à l'Etat comorien sa souveraineté sur l'ile. Pourquoi n'imiterions-nous pas les anglais et les chinois et leur modèle sur HONG KONG ? Néanmoins il faut maintenir cette question auprès de toutes les tribunes internationales pour que les comoriens n'oublient pas.

Question : Y aura-t-il un projet spécifique pour Mohéli quant on connaît son retard?

M.L.O. : Un plan spécifique pour MOHELI, c'est trop dire ; il faudra néanmoins résorber graduellement notre retard économique. Toutefois ce rattrapage ne doit aucunement constituer un rein pour le développement de notre pays.

Question : Où doit-on vous situez ? Dans l'opposition ou dans la Majorité présidentielle ?

M.L.O. : Je ne suis ni de l'opposition, ni de la mouvance ; je préférerai qu'on me situe plutôt au centre. Même si pour certaines idées je me reconnais dans les deux camps.

Certains se demandent pourquoi vous avez attendu maintenant pour dénoncer l'attitude de Sambi ?

M.L.O. : Quand j'étais membre de l'équipe gouvernementale, je ne pouvais que lui rester solidaire.

Question : Vos adversaires vous accusent avoir voulu retarder la tournante mohélienne. Ne croyez-vous pas que les mohéliens vont vous sanctionner à cause de cela ?

M.L.O. : Ceux qui m'accusent d'avoir voulu retarder l'arrivée de la tournante à MOHELI comprennent mieux que quiconque le motif de cette décision. Et nous bénéficions de beaucoup d'avantages que nos frères de la Grande-Comore et d'Anjouan n'ont eu la chance d'en jouir. Le conflit des compétences entre le pouvoir de l'Union et celui des iles a disparu Les prérogatives de chacun sont bien détaillées dans la loi.

Question : Que ferez-vous de la présence arabe notamment le groupe CGH ?

M.L.O. : Nous renforcerons notre coopération avec les pays arabes ; mais pour ce qui du consortium COMORO GULF HOLDING, il est de notre devoir d'apprécier leur mission pour mieux d'étendre les intérêts du peuple comorien. Mais je peux d'ores et déjà dire que sa mission parait noble.

Propos recueillis par A.A. Mguéni 271010
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30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 11:09

Boléro : “Je crois avoir, cette fois-ci, la confiance des Mwaliens”

 

 

 

Bolero

 

 

“Aux dernières élections législatives de 2009, j'étais classé deuxième dans ma région. Aujourd'hui avec la décomposition du Baobab, vous voyez bien que j'ai le droit d'être optimiste!”, a déclaré le candidat Bolero qui dans un communiqué rendu public avant-hier à Moroni a reçu le soutien du colonel Azali .

Croyez-vous que le “combat pour la tournante” au début de 2010 va peser sur le choix des électeurs?

Je crois que oui. Dans tous les cas, je ne regrette rien du combat que j'ai mené avec tout le respect qui se doit vis-à-vis de l'autre camp et s'il faudra recommencer, je suis prêt.

Vous vous êtes présentez deux fois devant le suffrage universel sans succès. Croyez-vous que cette troisième tentative peut être la bonne?

Je considère que j'ai gagné les législatifs de 2004, mais qu'il y a eu des manipulations à mes dépens. J'admets par contre avoir perdu les élections de 2009. Et puis, savez-vous au premier tour je me confrontais à qui? Le candidat de Mohamed Hassanaly et celui de Mohamed Saïd Fazul et ils ont été éliminés. J'étais arrivé, alors, deuxième dans ma région. Aujourd'hui avec la décomposition du baobab, vous voyez bien que j'ai le droit d'être optimiste!

Pourquoi tant de candidatures de l'opposition? N'y a-t-il pas eu de concertation entre vous?


Si et pourtant! Cependant, nous ne sommes pas parvenus à un accord pour présenter des candidatures couplées des prétendants de la Coordination sans doute du fait des ambitions. Mais ceci n'est pas forcément une mauvaise chose en soi. Ceci d'autant plus qu'enfin de compte, ce sont les Mwaliens qui décideront. Laissons-leur donc le choix...

Votre engagement à payer les fonctionnaires à la fin de chaque mois, n'est ce pas une simple promesse électorale?

Pas du tout! L'expérience a montré qu'avec de la bonne volonté mais surtout grâce à une concertation avec les partenaires sociaux notamment les syndicats, l'on peut maîtriser les dépenses publiques. Cet engagement, en le prenant, provoque au fond de moi-même, une honte car c'est quoi un Etat qui n'arrive pas à payer régulièrement ses fonctionnaires? Cela relève d'une détermination et d'une responsabilité à assumer pleinement les fonctions de premier magistrat d'un pays. Lorsque nous décidions des deux avancements des fonctionnaires huit ans après le gel de gestion de carrière des fonctionnaires, nous n'avions d'autres ressources que notre engagement et l'appui que nous accordaient les syndicats avec lesquels nous travaillions jours et nuits pour le bien de la population. Elu, nous renouvellerons cette méthode de gestion qui consiste à gagner la confiance des partenaires sociaux.
 

 

Votre politique en matière de Vih/Sida...


D'abord en tant que chef de la délégation comorienne, premier ministre, à la session extraordinaire des Nations unies en 2001, consacrée au Vih/Sida, je ne peux que me réjouir que les Comores n'aient pas fléchi quant à la lutte contre les pandémies telle le Sida. Nous allons donc continuer la politique tracée depuis 2001et être suffisamment à l'écoute des Ong ainsi que des techniciens engagés dans ce combat pour la survie de l'humanité.
 

 

Que préconisez-vous pour atteindre les objectifs des Omd à l'horizon de 2015?


Justement, la lutte contre les pandémies est l'un des axes importants des Objectifs du millénaire pour le développement. Aujourd'hui, il est clair que notre pays ne sera pas au rendez-vous. Nous demanderons un rapport détaillé des départements concernés pour comprendre où sont les failles afin de proposer des solutions de rattrapage. Un grand séminaire sera organisé en concertation avec le Système des Nations unies aux Comores pour sensibiliser les pouvoirs publics des engagements pris par l'Etat comorien pour atteindre ces objectifs en 2015. Nous mènerons ce combat sans merci parce que nos concitoyens doivent finir par maîtriser en quoi l'Etat s'engage vis-à-vis de ses partenaires.

Riziki

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24 octobre 2010 7 24 /10 /octobre /2010 09:43

 

 

 

 

ikililouIkililouDhoinine  qui est actuellement  vice-président de l’Union des Comores est né le 14 août 1962à Mdjoiezi-Mwali.

Docteur en pharmacie, de retour au pays après ses études, il a été chargé de la fabrication des médicaments à la Pharmacie nationale autonome des Comores (PNAC) puis sera désigné responsable de Santé III au niveau de Mohéli jusqu’en 2006. Il est marié et est père de deux enfants.

 

 

Ikililou : “je prendrais dans les semaines qui suivront mon investiture

des initiatives concrètes au sujet de l’île comorienne de Mayotte”

 

Comment expliquer vous le choix du président Sambi sur votre personne?

 

Le président de la République a mené des consultations. Beaucoup de gens de divers horizons et de toutes les régions, comme des mouvements de femmes, des cadres, des politiques et des notables se sont prononcés en ma faveur. Le président

n’a fait qu’entériner leur choix. Je crois aussi que ma loyauté à son égard mais, surtout, mon sens du devoir et ma connaissance des grands dossiers en cours auxquels j’étais étroitement associé, ont été des atouts supplémentaires.

 

On vous reproche justement d’être un novice en matière de politique étrangère

 

La diplomatie est essentiellement menée par le président de la République et le ministre des Affaires étrangères. Mais le gouvernement et plus particulièrement les

vices présidents, du moins en ce qui me concerne, suivent de près les dossiers.

A ce sujet, j’ai eu à représenter à plusieurs reprises le chef de l’État à l’étranger. Par ailleurs, j’ai été chargé des ministères en charge de la santé et des finances et ce sont deux domaines qui vous conduisent à beaucoup voyager et à côtoyer de grands responsables de par le monde.

Pendant ces quatre dernières années, notre pays s’est ouvert au monde tout en renforçant nos liens avec nos amis traditionnels. J’ai beaucoup réfléchi sur les moyens à mettre en œuvre pour continuer dans cette direction qui nous apporte beaucoup.

 

Parler de votre campagne…..

 

Avec mes amis futurs vice-présidents et toute l’équipe de campagne, nous avons engagé la bataille avec bien entendu un désir de la gagner. Nous sommes bien accueillis dans toutes les localités de l’île et on ne peut qu’être confiant. Mais le chemin qui reste est long et nous devons continuer à travailler.

 

On dirait que vous êtes la cible des neuf autres candidats….

 

Oui parce que nous sommes les seuls à proposer quelque chose de cohérent

et de crédible que les Mohéliens et les Comoriens apprécient. Nous avons l’avantage de notre action pendant les quatre années que nous avons dirigé le pays.

 

Mais justement certains estiment que Sambi n’a pas réussi à aucun des ses grandes promesses électorales…

les gens exigent beaucoup de leurs dirigeants et c’est normal. Mais je crois et c’est l’avis de beaucoup de Comoriens, que le président Sambi et nous autres de son équipe avons bien rempli notre mission et accompli l’essentiel de notre programme

même si à cause de certains retards accumulés à cause de la crise anjouanaise,

quelques projets accusent un certain retard que nous allons combler justement si les Comoriens nous renouvellent leur confiance.

 

Nous avons oeuvré pour l’intégrité du pays avec le retour d’Anjouan dans le giron national. Des efforts ont été accomplis pour assainir nos finances publiques et aujourd’hui nous sommes redevenus crédibles aux yeux de nos partenaires bilatéraux et multilatéraux.

 

Des investisseurs s’intéressent sérieusement à notre pays et des projets sont en cours de finalisation ou sur le point de démarrer. Jamais notre pays n’a eu autant d’atouts dans ses mains qu’en ce moment.

 

Que préconisez-vous pour l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement?

 

Les Omd sont un challenge et une opportunité pour notre pays. Beaucoup d’efforts ont été accomplis, des résultats obtenus mais des insuffisances demeurent malgré le

succès de Doha. Une autre initiative est en gestation. Il faut redoubler nos efforts dans tous les secteurs.

 

Au cas où vous seriez élu quel serait la place du président Sambi?

 

Il est temps qu’on apprenne dans notre pays à honorer les gens qui l’ont servi. Je compte consulter à temps régulier des hommes comme les présidents Sambi et Azali. Ça ne serait pas concevable de ne pas profiter de l’expérience de ces illustres

prédécesseurs. Cela dit je serais le président de la République quant à ce que deviendra Ahmed Abdallah Sambi, c’est à lui qu’il faut poser la question.

 

La question de Mayotte est en passe de redevenir la principale préoccupation politique et diplomatique du pays. Que comptez-vous faire…

 

Ce n’est pas être anti-français, comme certains veulent le faire croire, que d’oeuvrer pour le retour légitime de notre île. Si mes compatriotes m’accordent leur confiance, je prendrais dans les semaines qui vont suivre mon investiture des initiatives concrètes à ce sujet. Enfin je souscris entièrement au discours que le président

de la République vient de prononcer à New York lors de la dernière session de l’assemblée générale des Nations Unies.

 

Propos recueillis par Riziki

Source : Al-Watwan n° 1641 du mardi 19 octobre 2010

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23 octobre 2010 6 23 /10 /octobre /2010 16:41

« Avec mon expérience, je peux mieux gouverner que les autres... »

« Avec mon expérience, je peux mieux gouverner que les autres… »





Bianrifi Tarmidhi, Candidat aux élections présidentielles




Ancien premier ministre et actuel député à l'assemblée nationale, Bianrifi Tarmidhi s'est lancé dans la course à la présidentielle. A 52 ans, cet enfant de Nioumachoua a lancé sa campagne. Il dit vouloir mettre à profit son expérience pour le pays. Dans cette première interview qu'il a accordée à HZK-Presse / La Gazette, cet ancien ministre de l'intérieur nous détaille son projet de gouvernement s'il est élu. Ses trois trois vice-présidents sont : Ibrahim Ali Mzimba (Ngazidja), Abdérémane Ahmed Abdallah (Ndzouani) et Abdallah Said Saouma alias Chabhane (Mwali).

Question : Pourquoi vous êtes candidat ?

Bianrifi Tarmidhi : Je suis candidat parce que ce pays mérite un dirigeant politique qui a de l'expérience et qui est un vrai nationaliste. Je suis aussi motivé par l'idée que ce pays a besoin de sortir du gouffre pour se développer et retrouver les autres pays avec lesquels nous avons acquis l'indépendance la même période.

Question : Qu'est-ce qui vous distingue des autres prétendants à la magistrature suprême ?

Bianrifi Tarmidhi : La différence est que je connais très bien le pays car je l'ai servi à différents niveaux. Des niveaux de l'Etat qui m'ont permis de comprendre que je suis capable de gouverner le pays plus que les autres.

Question : Quel est votre projet de société ?

Bianrifi Tarmidhi : Notre projet nous conduit sur trois axes.
En premier lieu, on doit faire le tout pour que les comoriens comprennent que seule l'unité peut nous mener au développement et à la paix. Donc, on doit consolider l'unité nationale. Cela sous-entend qu'on doit intégrer l'île de Mayotte dans tous nos plans. Avec ou sans la même administration, on doit faire de telle sorte que Mayotte soit prise en compte dans nos activités notamment économiques et sociales. On doit sentir que nous sommes dans un seul pays.
Notre deuxième axe est basé sur la jeunesse. Notre jeunesse a les capacités et les diplômes requis pour participer activement au développement du pays. Malheureusement, elle ne trouve pas de débouchés. Donc, la jeunesse est une priorité et cela en créant des emplois. Des emplois qui sont en adéquation avec la formation.
Enfin, notre troisième priorité est relative à la diplomatie. Il nous faut une diplomatie active et non partisane. Une diplomatie qui sera orientée uniquement sur le développement de notre pays.

Question : Vous avez évoqué la question de Mayotte et votre vice-président a donné sa position sur ce point. Il prône le retrait de la question à l'Onu et un rapprochement direct avec la population mahoraise. C'est aussi votre point de vue ?

Bianrifi Tarmidhi : Sans me contredire avec mon vice-président Mzimba, retirer la question de Mayotte aux Nations Unies n'est pas la bonne solution car on ne peut pas prendre une décision unilatérale. C'est une question qui touche tout les comoriens. Donc un député, un président ou un ministre des affaires étrangères ne peut pas se permettre de retirer la question de Mayotte d'autant plus que c'est une question qui intéresse des organisations internationales. Par contre, pour ramener Mayotte dans son giron naturel, tous les chemins sont à explorer.

Question : Le président sortant avait axé sa politique extérieure sur le monde arabe. Quelle sera votre politique internationale ?

Bianrifi Tarmidhi : La chance des Comores, on se trouve dans un carrefour de culture arabo-occidentale contrairement aux autres pays de la région. Les Comores disposent d'une population qui se retrouve dans la culture arabe et occidentale, ce qui est un atout qu'on ne trouve pas ailleurs. Donc la diversification de la coopération est une bonne chose mais mettre l'accent sur les pays du monde arabe est aussi meilleur et d'ailleurs très important. Mais nos relations traditionnelles avec la France nous amènent à renforcer cet axe aussi.

Question : Qu'est ce qu'il faut poursuivre ou abandonner chez Sambi ?

Bianrifi Tarmidhi : Je ne ferai pas jugement. Mais je sais que notre pays fait partie d'un cadre mondial notamment dans la lutte contre la pauvreté. Nous sommes dans un plan global des objectifs du millénaire pour le développement. Si le régime sortant avait adhéré dans ces OMD ne serait-ce que dans un secteur aussi important que la santé, je vais poursuivre.

Question : Quand on connait le niveau de développement de Mohéli, envisagez-vous un projet spécifique pour cette île dans votre programme ?

Bianrifi Tarmidhi : C'est vrai, Mohéli est en retard. Mais réellement c'est tout le pays qui est en retard en matière d'infrastructure surtout. Tout ce qu'on avait comme infrastructure à la Grande-Comore et à Anjouan est délabré. Du coup, faire des priorités par rapport à une île, ce serait très difficile. Les préoccupations sont les mêmes d'une île à une autre car ses infrastructures n'ont pas bénéficié d'entretien. Peut-être on va commencer par une île et terminer sur une autre.

Propos recueillis par A.A. Mguéni


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