Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Presentation

  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
  • Contact

A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

Recherche

BIENVENUE SUR MON BLOG

NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU 
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal  et partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
 

Pour revenir à la page d'accueil  cliquez  ICI

Pour recevoir réguliérement les articles que nous diffusons, merci de vous inscrire à la newsletter (Attention : laissez les deux cases (newsletter et articles) cochées) .

Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

MESSAGE IMPORTANT :

 

DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.

 

MERCI DE VOTRE FIDELITE

 

 

CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

gala_final-_maquette--2-.jpg

A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 15:56

Le cabinet d’expertise « Audit Conseil International (ACI) » de droit comorien dont les bureaux sont situés à Moroni a été inauguré officiellement le 13 mars dernier à Itsandra Beach Hôtel.

Cette cérémonie inaugurale, a été rehaussée par la présence de Messieurs kamaldine Afraitane et Mohamed Larifou Oukacha, deux ministres de l’union des Comores ainsi que par M.E.Mabeta, ambassadeur de la République d’Afrique du Sud à Moroni et M.Transon, premier conseiller de l’ambassade de France.

Ce cabinet d’expertise, représenté par Doulache Djaffer et Mohamed Maoulida, respectivement expert comptable et gérant associé aux Comores, est en partenariat avec « Révision Conseil Audit » de Paris, un cabinet de même nature dont Doulache Djaffer est le gérant directeur.

Cette société s’est fixée trois missions essentielles à Moroni :

-Des missions légales : Audit des comptes, commissariat aux apports et à la fusion.

-Des missions commerciales : répondre très rapidement aux demandes du client, gestion et reporting.

-Des missions d’expertise comptable classiques : tenue des comptabilités, supervision et assistance comptable, consultation permanente, établissement des comptes annuels des déclarations fiscales et sociales, reporting et tableaux de bord.

Par ailleurs, le souci permanent de cette société sera de contribuer au développement de l’entreprenariat pour une économie crédible qui ouvre le pays au monde. «  Notre pays  a besoin de dynamisme dans l’expertise comptable et dans l’ingénierie financière pour crédibiliser l’entreprise et ouvrir les portes de crédit » a déclaré Mohamed Maoulida, gérant associé.

« L’ACI s’ouvre à chacun d’entre vous, de vos entreprises et commerces pour qu’ensemble, nous imprégnons un rythme de gestion compatible avec le monde qui nous entoure » ajoute le gérant associé.

Cette équipe annonce déjà trois succès à son actif :

Le premier, c’est d’avoir créé avec facilité cette entreprise en quelques jours.

 Le second, c’est l’enthousiasme et la réactivité des autorités gouvernementales, ainsi que des partenaires socio-économiques et financiers.

Le troisième succès est celui de tout le monde (entreprises publiques comme privées, aux commerçants, aux artisans et autres clients potentiels).  C’est que le monde bouge et plus particulièrement aux Comores où des projets de grande envergure vont contribuer à l’essor commun.

Enfin, l’ACI a également pris l’initiative d’ouvrir très prochainement à Moroni un institut de formation aux métiers de la comptabilité, de la finance et de l’audit en partenariat avec le Conservateur National des Arts et Métiers du Ministère de l’éducation Nationale et en collaboration avec l’Institut national des techniques économiques et comptables (Intec) de Paris.

                                                                                                                                  

 Source: HALIDI-BLOG-COMORES

De notre collaborateur à Moroni

Mohamed El-had

Partager cet article
Repost0
16 avril 2009 4 16 /04 /avril /2009 12:26
Bashar Kiwan serait-il arrêté à Dubaï ?
Moroni, mercredi 15 avril 2009 (HZK-Presse) – Depuis quelques jours une rumeur insistante circulant à Moroni fait état de l'arrestation de Bashar Kiwan, à Dubaï (Emirat arabes unis). Une information ni confirmée, ni démentie par la société Comoro Gulf Holding (CGH) dont il est le puissant Président directeur général. Toujours est-il que selon plusieurs sources concordantes aussi bien aux Comores que dans certaines capitales des pays du Golfe où l'homme d'affaires est connu, notamment au Koweït et aux EAU, l'interpellation de Bashar Kiwan se confirme.

Une interpellation pour une affaire commerciale l'opposant à un certain Talal Alkhoury a eu lieu la semaine dernière, avec interdiction de quitter le territoire émirati avant ce mercredi 15 avril, jour fixé par la justice de ce pays pour rendre sa décision après l'avoir entendu.

Le patron de CGH, qui s'est activement engagé dans un vaste programme d'investissement économique dans notre pays, notamment dans le domaine hôtelier et touristique, aurait ainsi des démêlées judiciaires avec un important homme d'affaires du Golfe, Talal Alkhoury, qui aurait investi l'équivalent de 34 millions de dollars [soit 12 milliards fc] dans l'un des huit projets de CGH, celui de l'installation aux Comores d'une société privée de téléphonie mobile.
Si le gouvernement comorien a déjà accordé à la CGH (depuis 2007) la licence d'exploitation, le nouvel opérateur n'est toujours pas installé à ce jour, et le principal actionnaire semble commencer à s'impatienter, d'autant qu'il soupçonne Bashar Kiwan d'avoir rétrocédé ladite licence d'exploitation à un autre opérateur.
Le staff de CGH, visiblement gêné par cette mauvaise publicité qui risque de ternir son image auprès de l'opinion publique, tente de minimiser l'affaire en gardant un silence plutôt inhabituel. Rappelons que Bashar Kiwan est le promoteur principal de la CGH, qui est à l'initiative des projets de village touristique du Lac Salé, de la réhabilitation de l'hôtel Itsandra, de la Banque Fédérale du commerce (BFC) dont l'agrément a été suspendu depuis fin 2008 par la Banque centrale pour non-conformité à certaines conditions, et le journal Albalad.

Cet homme d'affaires franco-syrien qui connait bien les Comores depuis l'époque de l'ancien président Mohamed Taki Abdoulkarim (1996-1998), s'est trouvé l'année dernière au centre d'une polémique au sujet de l'adoption controversée d'une « loi de citoyenneté économique » initiée par son groupe et défendu par le gouvernement, dans le but de générer 200 millions de dollars de fonds d'investissement direct en provenance de pays du Golfe.
El-Had Said Omar
Partager cet article
Repost0
27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 10:27

Source : Malango / vendredi 27 février 2009 7h53

OCHA, le Bureau pour la coordination des affaires humanitaires de l'ONU, exprime son inquiétude quant aux deux référendums organisés aux Comores et à Mayotte et de la coïncidence des dates.

 

Dans un papier d'analyse publié par IRIN, l'agence onusienne dresse un portrait dépassionné de la situation qui prévaut dans l'archipel.

D'un côté, « les Comores se trouvent aujourd'hui confrontées à une situation inextricable à l'heure où elles tentent de réformer un système de gouvernance qui absorbe quatre cinquièmes de leur PIB, car elles risquent ce faisant de raviver les tentations sécessionnistes que la Constitution avait été conçue pour prévenir ».

Elle note que « la situation est d'autant plus complexe que la France a décidé de tenir un autre référendum sept jours plus tard, le 29 mars, sur l'île controversée de Mayotte, pour faire approuver la départementalisation de celle-ci ».

Pour Ocha, « la proximité temporelle des deux votes devrait faire monter la température politique sur les quatre îles ».

Revenant sur la structure politique issue des accords de Fomboni en 2001, elle explique que « les îles de l'archipel sont chacune dotées de leur propre assemblée, d'un président et d'un grand nombre d'autres prérogatives, qui absorbent environ 80 pour cent du budget annuel du gouvernement central ».

« Pour un pays de 800 000 habitants, avoir quatre présidents, quatre gouvernements, quatre Assemblées et 36 ministères n'est pas réaliste... nous devons être plus modestes », a dit à IRIN Abdourahim Said Bacar, porte-parole du gouvernement de l'Union.

D'autant que cette Constitution de 2001 n'a « pas empêché Mohamed Bacar de faire main basse sur Anjouan » et que « l'Union africaine a dû intervenir manu militari pour rétablir la démocratie ».

D'un autre côté, Ocha remarque que « Mayotte, la quatrième île de l'archipel, perçue comme partie intégrante des Comores par de nombreux Comoriens et comme un élément de la Cinquième République par la France, constitue une diversion inopportune pour Ahmed Abdallah Sambi, président de l'Union, à l'heure où il s'efforce de réduire les dépenses de l'Etat et de débloquer des fonds pour le développement ».

Les projets de référendum proposés prévoient, entre autres mesures, de concentrer les pouvoirs au profit du gouvernement de l'Union, et de réduire les pouvoirs des gouvernements autonomes de chaque île, et les frais qu'ils engendrent, en rétrogradant les présidents des îles au rang de gouverneurs, et les ministres et parlementaires aux rangs de commissaires et conseillers.

Ocha fait aussi le triste constat que « les Comores se classent au 134e rang sur 177 à l'indice de développement humain des Nations Unies, et les revenus de la population comorienne diminuent en termes réels depuis 20 ans ; ils avaient atteint 633 dollars par habitant, en moyenne, en 2004 ».

Des tensions de plus en plus vives

« Il a été proposé de prolonger le mandat du gouvernement actuel de l'Union de quatre à cinq ans, ce qui a provoqué la colère d'une majorité d'opposants à la réforme constitutionnelle, et alimenté les soupçons de l'opposition, selon laquelle il s'agirait là d'un premier pas franchi par le président Sambi en vue de l'établissement d'un pouvoir dictatorial et d'un régime illimité.

Aucun représentant de Mohéli n'a encore occupé la présidence tournante de l'Union prévue par la Constitution de 2001, et l'île n'apprécierait pas d'être privée de son mandat prévu en 2010 si le résultat du référendum faisait pencher la balance en faveur de la réforme.

M. Said Bacar, le porte-parole de l'Union, a noté que Mohamed Abdoulwahab, président de la Grande Comore, et Mohamed Ali Said, président de Mohéli, étaient également opposés au référendum, car ils risquaient d'être rétrogradés au poste de gouverneurs.

Le gouvernement de l'Union s'attend quant à lui à ce que soit approuvée, à l'issue du référendum, l'instauration d'une nouvelle bureaucratie politique, allégée, mais selon des sources diplomatiques, deux scénarios sont possibles : l'acceptation et l'approbation de la nouvelle Constitution par toutes les parties ; ou le rejet par les partis d'opposition, à la suite duquel leurs partisans seront mobilisés et descendront dans la rue, et en réaction, le président Sambi déclarera l'Etat d'urgence pour contenir les troubles civils.

Les partis d'opposition ont d'ailleurs appelé au boycott du référendum, bien que, selon M. Said Bacar, la Constitution actuelle permette au président de l'Union de le tenir. M. Said Bacar a dit avoir entendu parler de « réunions secrètes convoquées pour rechercher des mercenaires ; comme vous pouvez l'imaginer, c'est ridicule », compte tenu de « notre triste passé ».

La question de Mayotte

L'agence onusienne fait également une analyse de la situation géo-politique de Mayotte en estimant que « les Comores revêtaient une importance stratégique pour la France en raison de leur localisation, à l'entrée nord du Canal du Mozambique, à mi-chemin entre le Mozambique et Madagascar, et restent importantes aujourd'hui encore, selon Chris Ayangafac, chercheur principal à l'Institut d'études de sécurité, une cellule de réflexion africaine ».

« La côte est de l'Afrique fait l'objet d'un intérêt de plus en plus marqué en partie parce que l'on cherche à contrer la présence croissante de l'Iran dans cette zone et aux Comores, et que la présence accrue de la France permet de la contrebalancer », a-t-il expliqué.

Pour M. Ayangafac, le référendum organisé par la France à Mayotte est un « rejet de diverses déclarations internationales », et sa « revendication sur Mayotte est un développement de la colonisation ».

« L'accession de Mayotte au statut de département français, si les citoyens l'approuvaient à la majorité absolue, comme bon nombre s'y attendent, permettrait aux insulaires d'acquérir certains avantages, notamment de percevoir des pensions, des allocations chômage et un salaire mensuel minimum de 400 dollars ».

L'agence insiste sur la différence de niveau de vie entre les îles de l'archipel : « les Mahorais jouissent d'un niveau de vie 10 fois supérieur aux Comoriens, ainsi que d'un accès à l'éducation et aux services médicaux pour tous, selon le ministère ».

Pour M. Ayangafac, le référendum de Mayotte « est légal, mais pas légitime. Il n'est pas légitime car il bafoue [la résolution] 1514 [(XV), des Nations Unies] ». L'Assemblée générale des Nations Unies a adopté la résolution 1514 (XV) en 1960, alors qu'une vague de décolonisation commençait à déferler sur le monde.

Ocha rappelle les objectifs de cette résolution qui stipule que « toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l'unité nationale et l'intégrité territoriale d'un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations Unies ».

Pour l'agence, « la France a fait fi des revendications des Comores en les mettant devant le fait accompli ». « La possibilité d'une départementalisation de Mayotte doit être soumise à l'approbation des Mahorais, en vertu de la Constitution française... Il ne s'agit pas d'un référendum, mais d'une consultation populaire », selon les déclarations du ministère de l'Intérieur.

Le ministère français de l'intérieur insiste sur un aspect de cette consultation qui est souvent source de confusion : « La consultation populaire de mars 2009 n'est pas un nouveau vote permettant de déterminer si Mayotte devrait ou non appartenir à la France ; l'appartenance de Mayotte à la République française a été garantie dans la Constitution lorsque Mayotte a été incluse dans la liste des "collectivités d'outre-mer" françaises, en vertu de l'Acte constitutionnel du 28 mars 2003 ».

« Le ministère a exprimé un certain étonnement face à l'indignation du gouvernement comorien au sujet du référendum de Mayotte : en septembre 2007, le président français Nicolas Sarkozy et le président Sambi avaient en effet formé un groupe de travail de haut niveau (GTHN) chargé de « chercher un moyen consensuel, calme et constructif d'encadrer et de développer des relations centrées sur le développement entre Mayotte et l'Union des Comores ».

Ce partenariat, a expliqué le ministère, avait pour avantages, entre autres, de permettre le développement de la coopération économique et commerciale entre les îles, et notamment «le ravitaillement de Mayotte en produits frais aux Comores plutôt qu'en Europe», l'apport d'une aide éducative, et la signature de deux accords sur la santé.

« Etant donné que la revendication de souveraineté de Moroni [capitale des Comores] sur Mayotte est unanimement soutenue par la classe politique dans son ensemble, les autorités comoriennes ne peuvent pas y renoncer. Toutefois, la détermination des Mahorais à n'être pas comoriens étant tout aussi inflexible, toute décision en ce sens serait matériellement impossible, quel que soit le souhait du gouvernement français », selon le ministère.

La rupture récente, par les Comores, du statu quo accepté consistant à reporter la « question comorienne de Mayotte » à plus tard dans l'agenda de l'Union africaine, constitue, de l'avis du ministère, « un pas en arrière, difficile à comprendre ».

Malango avec IRIN

Partager cet article
Repost0
12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 16:30

Source : Alwatwan.net / 12 janvier 2009

Anniversaire-du-Cndrs Le Centre national de documentation et de recherche Scientifique (Cndrs) a célébré samedi dernier son 30ème anniversaire en présence d’une quarantaine de participants parmi lesquels son directeur, son fondateur le docteur Damir Ben Ali, des professeurs et des étudiants de l’Université.
Crée depuis 1979, le Cndrs est chargé, entre autres, de constituer, conserver et diffuser les collections scientifiques des patrimoines culturels et naturels des Comores, de développer, orienter et coordonner les recherches scientifiques et technologiques, de conduire des recherches et des études dans le cadre des programmes, projets et laboratoires nationaux, régionaux et internationaux, de protéger et promouvoir à travers le musée, la bibliothèque, les archives et les publications, les monuments naturels, les sites et monuments à caractère historique, scientifique, artistique ou légendaire, les documents ayant trait à l’histoire, ancienne ou récente, des Comores et de contribuer à l’introduction dans les programmes de l’éducation nationale des connaissances facilitant l’insertion de la jeunesse dans son milieu social.

Le président de l’Université des Comores, Mohamed Rachad, a mis l’accent sur l’‘‘étroite collaboration’’ qui existe entre le Cndrs et son institution. Selon le président, des progrès importants ont été réalisés par le contre : ‘‘désormais on ne peut pas se réveiller et apprendre qu’il y a eu une éruption du volcan, étant donné qu’on est en mesure de suivre de près l’activité du Karthala, grâce à l’Ovk’’.
Selon le directeur général, le docteur Ainoudine Sidi, le Cndrs aurait aidé plusieurs personnes ‘‘à poursuivre leurs études à l’extérieur notamment dans le cadre de l’Universités de l’Océan indien et Agence universitaire de la francophonie’’. De même, le centre dispose des moyens de soutenir les personnes qui veulent préparer leur thèse de doctorat.

Enfin le Cndrs ‘‘s’inscrit dans les objectifs du millénaire pour le développement[/i]’’. Dans ce cadre, il va collaborer avec l’Udc et les autres établissements de recherche et d’enseignement supérieur de la zone pour favoriser la création de laboratoires et/ou de groupes de recherche pour pouvoir ‘‘[i]favoriser la recherche pluridisciplinaire tournée vers l’innovation et le développement durable[/i]’’. La recherche ‘‘[i]doit constituer pour les Comores un facteur important de développement qui réponde aux attentes croissantes de la population’’, devait soutenir un participant.
Les autorités actuelles du Cndrs ont rendu hommage aux ‘‘efforts fournis par le fondateur du Cndrs, Damir Ben Ali, pour le développement et le bon fonctionnement du Cndrs’’.

Cette année, le Cndrs va poursuivre sa série de conférence et l’accent sera mis sur les études qui sont faites sur les arbres, la santé, l’enseignement, le foncier, le grand mariage. Un accent particulier sera mis sur le musée et sur le bilan des trente années du Cndrs.
Une journée porte ouverte sera organisée également dans la mi-année pour permettre à la diaspora scientifique de bien explorer le musée et les archives du Cndrs car ‘’ il n’y a pas de développement dans un pays sans recherche’’.

Abouhariat S.A.

 

Partager cet article
Repost0
31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 01:05

Source : Alwatwan.net/30 décembre 2008

Sambi-1 Les Comores ‘‘peuvent être fières’’ d’aborder l’année 2009 avec d’immenses espoirs. Des accords importants ont été conclus notamment avec le Fmi, ‘‘après tant de rendez-vous manqués’’. 2009 est ‘‘l’Année des fondations’’. Parmi elles, la réforme de la constitution. Il ‘‘rassure’’ les opposants à la révision : ‘‘je n’ai pas l’ambition de prolonger mon mandat’’.

Le discours est une ‘‘occasion en or’’ pour éclairer l’opinion sur les ‘‘réalisations visibles’’ ou en cours. S’il n’a pas voulu s’attarder sur son bilan mais plutôt sur les perspectives il soutient, toutefois, que ‘‘des choses ont été réalisées et d’autres moins perceptibles sont en préparation’’. Il a rappelle ‘‘la grave crise financière qui a frappé le monde, obstruant les perspectives de l’année’’. Les Comores ‘‘peuvent être fières’’ d’aborder l’année 2009 avec d’immenses espoirs. Des accords importants ont été conclus notamment avec le Fmi, ‘‘après tant de rendez-vous manqués’’.
Par ailleurs, il a déploré ‘‘les maigres recettes qui empêchent d’imaginer des investissements conséquents et d’amorcer un développement soutenu’’. ‘‘Des réalisations exigeant des sommes faramineuses ont été possibles grâce aux dons de pays amis et aux prêts contractés à l’étranger’’ souvent à des conditions désavantageuses : ‘‘la dette avoisine les 90 milliards de francs’’. Il soutient à ce sujet : ‘‘le pays a consenti d’énormes sacrifices’’. Des dettes importantes comme celles accordées par la Banque africaine ont été résorbées, 60% par la Bad elle-même et le reste par des pays amis. Depuis 2007, ‘‘nous avons réglé entre 200 et 300 millions de francs de dette par mois’’. Il est revenu sur la validation par le conseil d’administration du Fmi de ‘‘notre programme’’, entraînant une aide urgente conditionnée par les réformes importantes à engager. Il dit fonder les espoirs sur l’éligibilité des Comores à l’Ippte et à l’Iadm pour aboutir à un effacement de la dette. ‘‘Ainsi, une nouvelle situation s’ouvrira permettant de bénéficier de nouveaux crédits et de retrouver la confiance des bailleurs’’. Sur la citoyenneté économique, il a déclaré que la loi adoptée ‘‘nous permettra de disposer des fonds pour amorcer notre développement’’.

“Des projets pour chaque île”

Pour l’année 2009, le président promet : ‘‘pas un lieu ou l’eau propre et l’électricité ne pourront parvenir : il n’est pas juste, en cette année, que des enfants vivent encore dans l’obscurité’’.
Il est s’est étalé sur son engagement ‘‘Un logement décent pour tout comorien’’ : ‘‘je me battrai jusqu’ à ce que tout comorien puisse se loger convenablement’’.
Dans le domaine des infrastructures routières à réaliser, il présente les spécificités des projets de chaque île : l’hôtel Itsandra qui a déjà officieusement ouvert ses portes, Janat l’kamar prévu pour être construit au nord de l’île. Sur ‘‘le projet de la Corniche de Moroni’’ il révèle : ‘‘une partie du financement est disponible’’. Mais selon lui, le deuxième grand projet économique de Ngazidja est la ‘‘construction d’un grand port en eau profonde à Moroni’’. Sur l’île d’Anjouan, ‘‘pour le projet de construction d’un aéroport international, les travaux débuteront cette année’’. Si Anjouan et Mohéli, l’énergie hydraulique est à l’étude, à Ngazidja, la géothermie ‘‘est aussi en projet’’ : ‘‘25 villages à Mwali c’est faisable, tout comme, cette année, le port pouvant permettre l’accès à de gros porteurs’’.
2009 est considéré comme ‘‘l’Année des fondations’’. Parmi elles figure en bonne place la réforme de la constitution.

Fortifier les fondations de l’Etat fondation

Partant de son expérience au sommet de l’Etat qui lui ‘‘a permis de voir clair et de déceler les blocages de la constitution’’, il pointe du doigt ‘‘les mésententes entre l’union et les îles, les gaspillages des fonds pour entretenir 4 présidents, 4 exécutifs, 4 parlements, 4 constitutions…’’.
A ce propos la population ‘‘sera consultée par voie référendaire’’ sur les modes et les fréquences des scrutins ‘‘pour harmoniser la durée des mandats irréguliers, et unifier les élections’’. Il ‘‘rassure’’ d’emblée les opposants à la révision : ‘‘je n’ai pas l’ambition de prolonger mon mandat’’, mais propose ‘‘de tenir les élections prochaines soit en raccourcissant les mandats des présidents des îles de 1 an soit en prolongeant mon mandant de 1 an’’.
Le président annonce la tenue en février d’une colloque sur le logement, qui réunira les experts en la matière pour répondre à certaines préoccupations, sur la mobilisation des fonds, les types de logements, les politiques d’urbanisme, les modes d’accès au crédits…
Pour finir, le président revient sur son idée de ‘‘compléter le dispositif local de magistrats par des magistrats étrangers’’, promet de ‘‘renforcer l’armée en lui dotant de moyens conséquents’’, mais aussi en ‘‘prêtant une attention particulière à l’université’’.
Le président parle ‘‘des projets pour la jeunesse mais aussi pour les femmes’’. Sur le contentieux de Mayotte, le président estime que ‘‘nous n’avons pas les moyens de stopper ce référendum, mais qu’il se tienne ou ne se tienne pas, Mayotte est comorienne et le restera’’, rappelant au passage que ‘‘ces consultations ont été rejetées comme nulle et non avenues par l’Onu’’ et promettant de ‘‘continuer à défendre Mayotte par la diplomatie, l’intelligence, la volonté’’.

Compte rendu d’Ahmed Ali Amir

 

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 14:06
Moroni, vendredi 26 décembre 2008 (HZK-Presse) – Quatre ans après sa création par des jeunes entrepreneurs comoriens sous le parrainage de la Chambre Economique Française, la JCI-Comores entend placer sa cinquième année (2009) sous le signe de « la maturité » et ce, conformément à la constitution qui régit ce mouvement mondial. Farid Rachid ex-président de l’OLM de Mutsamudu est élu président national. Il succède à ce poste M. Mahamoud Ali Ahmed de OLM de Moroni. A l’en croire, l’année 2009 serait la plus décisive avec l’arrivée annoncée aux Comores du président mondial, le coréen Jun Supp Chin.

La salle de conférence de l’Uccia, premier partenaire de la JCI-Comores a accueilli mercredi 24 décembre dernier, la sixième Assemblée Générale de la Jeune Chambre Internationale- Comores. Placée sous le signe de « la maturité », l’assemblée a mis en exergue le passage de l’organisation à sa cinquième année.

Partout ailleurs où le mouvement « jeeyce » existe, la cinquième année est considérée comme étant celle de la maturité. Au total, 13 organisations locales membres et 2 autres en création constituent la JCI des Comores avec plus de 500 membres repartis sur l’étendue du territoire national.

Introduite aux Comores en 2005 par des jeunes entrepreneurs, l’organisation comptait alors environ une quarantaine d’adhérents. Elle se limitait seulement à la capitale. Et au fil des années, le mouvement se développe à travers ses activités innovatrices, telles que le concours « Femme modèle », « le Salon de l’entreprise », « la Foire agricole », « la Foire auto »…etc., pour s’imposer dans le paysage de la société civile comorienne.

C’est surtout grâce à son intense travail de sensibilisation que le mouvement a pu garder sa cohésion, échappant à des tentatives de déstabilisation venant d’autres jeunes « animés par des intérêts occultes ».

Le mouvement a été appuyé par de nombreuses personnalités du monde économique telles que Mme Moinsalima Mahamoud, ex-président de l’Uccia et bien d’autres. Ahmed Ali Bazi prendra le flambeau et le Système des Nations Unies appuiera certaines de ses activités. Le président de l’Union portera aussi une oreille attentive à ses doléances tout comme le président de l’île de Ngazidja, et la population dans ses diverses composantes encouragera le concept à l’instar des villes de Foumbouni, Mitsoudje, Mitsamiouli, Mutsamudu, etc., embrasseront le mouvement en facilitant l’installation des antennes locales.

D’où la distinction réservée à la JCI-Comores lors du congrès mondial d’Antala en Turquie en novembre 2007 avec la mention « meilleure croissance » au niveau mondial. Cette distinction dira un militant averti, « est non seulement celle de cette jeunesse engagée aux idéaux prônés par le mouvement pour la solidarité humaine, la fraternité et la paix, elle est aussi celle de la jeunesse comorienne en général partout où elle se trouve ».

L’appel est lancé désormais à toute la jeunesse à se serrer les coudes autour de la jeune chambre pour faire d’une pierre deux coups, l’unité géographique de l’archipel des Comores. La vision de la JCI-Comores est d’ors et déjà adoptée comme modèle, affirme Djamil Mahamoud, ancien président national par des pays voisins Madagascar, Maurice pour ne citer que ces deux qui organisent des événements à l’instar de « Femme modèle ».

C’est ainsi que l’assemblée générale mise sur l’année 2009 pour lancer d’autres initiatives en faveur de la jeunesse comorienne appelée à inscrire le pays à l’agenda de la région. Pour les plus ambitieux, il est temps que le mouvement s’impose en partenaire privilégié en matière de dialogue social et politique.

Le modèle que va adopter la JCI-Comores à compter de l’année prochaine s’inspirera du Japon : « Le japon est passé par là », dira Mahamoud Ali Ahmed, président sortant. Il sait pourtant que le chemin est plein d’embûches. Car dit-il « l’impossible n’existe pas et le pouvoir vient avec les responsabilités. »

Au terme des travaux, Farid Rachad ancien président de l’Olm de Mutsamudu sera porté à l’unanimité président national pour 2009. Interrogé, le nouveau président déclare en substance « qu’à chaque étape, on fait face à des nouveaux défis ». Depuis Mutsamudu, il doit faire le déplacement à Moroni pour assister les membres du comité directeur.

Aude là des randonnés régionaux et internationaux il dit s’engager au service du mouvement, du pays et du reste du monde dans le souci de pérenniser la dynamique léguée par ses prédécesseurs. Il sait parfaitement qu’à travers lui la ville de Mutsamudu et l’île d’Anjouan sont mises à l’épreuve.

Pour rappel, à Maoré le mouvement existe. Il a été introduit comme ici d’ailleurs par la Jeune chambre économique française. En retour, il faut forcer le destin de l’unité par d’autres voies outre celles adoptées par les politiques à travers des actions de jumelage et d’échange d’expérience.

A. Nabahane

Partager cet article
Repost0
26 décembre 2008 5 26 /12 /décembre /2008 12:56

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

Moroni, jeudi 25 décembre 2008 (HZK-Presse) – Quatre jeunes comoriens ont rendu publics les résultats de leur voyage effectué à l’île Maurice sur la prévention contre l’usage de la drogue. Durant une semaine, 24 jeunes de l’océan indien et 2 experts français se sont retrouvés dans la capitale mauricienne pour promouvoir la lutte contre ce fléau. Dans ce voyage, ces universitaires et un ancien agent de la brigade mixte anti-drogue (Birmad) ont pu faire une comparaison du phénomène dans notre pays par rapport aux autres îles sœurs de la région.

 

« Aux Comores, le niveau de trafic des stupéfiants n’est pas plus élevé par rapport aux autres pays. Ici, on ne trouve pas des drogues dures comme c’est le cas chez nos voisins. Les toxicomanes des ces pays utilisent régulièrement de l’héroïne, de la cocaïne, de l’opium…», souligne Ben Ali Nassila qui est un professeur de collège engagé dans la lutte. Mais à en croire Abou, cet ancien responsable des statistiques au niveau de la Brimad, « les Comores sont toujours vulnérables par rapport aux autres car il n’y a pas de centre de désintoxication ou de réhabilitation ».

 

Dans la conférence tenue ce mercredi à l’Ecole nationale de médecine et de Santé publique, les jeunes ont montré les méfaits de la consommation des stupéfiants sur les individus, surtout devenus dépendants. « Les jeunes qui utilisent la drogue, plongent rapidement dans l’absentéisme à l’école, la délinquance et surtout l’agressivité. C’est sans compter les différentes maladies qui exposent les toxicomanes. Les troubles respiratoires, les cancers et le sida sont les conséquences de l’utilisation abusive de la drogue », martèle Nouria Mouridi, étudiante en 2e année d’infirmerie.

 

Cette rencontre avec les étudiants de l’université des Comores, était l’occasion pour parler des causes qui poussent les jeunes dans la toxicomanie. L’adolescence, les périodes de transition et les sentiments de rejet sont entre autres les facteurs majeurs qui amènent les gens à hypothéquer leur vie en consommant la drogue. C’est pourquoi ces quatre jeunes prônent « la promotion de l’information, de l’éducation et la communication des jeunes ».

 

« L’insertion des jeunes est aussi souhaité par le groupe », lance Antua Abdérémane, elle aussi étudiante en soins médicaux. Cependant, pour arriver à faire face au phénomène, la volonté politique est nécessaire. Si rien n’est fait pour la prévention des jeunes, les conséquences risquent d’être graves.

 

Le trafic de drogue augmente ces dernières années, à en croire les statistiques les plus récentes. Rien que pour l’année 2008, l’on a enregistré 413,42 kg de cannabis saisis par les services de la douane comorienne, ainsi que 4,4 kg de cocaïne saisis à Mayotte en transitant par Moroni.

 

Le 4 décembre dernier, lors d’une réunion des officiers de police des pays de la Commission de l’Océan indien, le sujet a même suscité un débat sur les ramifications régionales de ce trafic. En effet notre pays est continuellement exposé à un trafic de drogue très important. Les services de répression, évaluent environ sept milles vingt sept kilogrammes de drogue (7 tonnes et 20 kg) la quantité saisie sur l’ensemble du territoire nationale, depuis la création de la Brimade à nos jours.

 

Abdallah A.

251208/aa/hzkpresse/12h00

Partager cet article
Repost0
16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 21:02

Source PANA / 16-12-2008

 

 

Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé, lors de son conseil d'administration du 15 décembre courant, un programme dit post-conflit en faveur des Comores, a annoncé, mardi à Moroni, le ministre comorien des Finances, Mohamed Ali Soilihi, qui a salué dans cette approbation "une grande victoire pour le gouvernement comorien après beaucoup de rendez-vous manqués".

Selon le ministre, cet accord va permettra aux Comores d'accéder à l'allègement de leur dette dans le cadre de l'Initiative en faveur des Pays pauvres très endettés (PPTE).

La dette extérieure des Comores, qui est estimée à 298 millions de dollars américains, obtiendra des allègements intérimaires sous forme de refinancements par dons du service de la dette due aux créanciers multilatéraux que sont la Banque mondiale, la Banque africaine de développement et la Banque européenne d'investissement.

D'après le ministre Ali Soilihi, ce programme avec le FMI ouvre bien d'opportunités et notamment la possibilité de bénéficier de financements extérieurs assez conséquents pour amorcer leur développement.

L'appui annoncé par certains partenaires des Comores est évalué à hauteur de 17,5 millions de dollars dont 5,3 millions de dollars du FMI, 2,8 millions et 3 millions du Koweit, entre autre.

"La réussite de ce programme économique et financier, a précisé M. Ali Soilihi, dépendra avant tout de nos propres efforts", se félicitant des efforts déjà réalisés par les Comores pour parvenir à ces "bons résultats".

Ces dernières semaines, il a été revu à la baisse les charges de l'Etat notamment au niveau des superstructures réduites à huit membres pour le gouvernement central et à dix-huit pour les gouvernements des trois îles autonomes

Partager cet article
Repost0
8 décembre 2008 1 08 /12 /décembre /2008 12:01

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, vendredi 5 décembre 2008 (HZK-Presse) – Au terme d’un séjour d’une semaine à Moroni, une mission de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) composée de deux expertes, Mme Fanta Cissé et Emmanuelle Ganne, s’est montrée plutôt optimiste malgré les obstacles. La mission a été dépêchée par le secrétariat général de l’OMC à Genève pour dispenser un « cours de politique commerciale » au profit des secteurs clés du pays dont les ministères de l’économie, des finances, de l’agriculture, ainsi que les organisations professionnelles et la société civile et revoir par ailleurs l’état des lieux des préparatifs en vue de l’admission des Comores au sein de l’institution.

 

Après trois jours d’intenses activités étalées du 3 au 5 décembre dernier à l’hôtel Le Moroni,  deux expertes de l’Organisation Mondiale du Commerce (Omc) ont dispensé un cours magistral axé sur « la politique commerciale » de leur institution. Les séminaristes issus de divers horizons ont ainsi découvert au cours de ce séminaire outre la politique commerciale de l’OMC mais aussi le mode de fonctionnement de l’organisation  et surtout les procédures des négociations et d’accès aux marchés. Une formation qualifiée par les participants de « riche en informations et d’une qualité exceptionnelle ». Les deux expertes ont brillé à travers leurs présentations.

 

Bouleversant ainsi les mentalités, les séminaristes sont invités à saisir l’opportunité et défendre chacun son secteur pour doter le pays d’une politique commerciale. Cette dernière inspirée des différents accords multilatéraux, négociés par l’organisation au niveau des conférences de ses ministres, l’instance où tout de décide. Depuis la conférence de Singapour  en 1996 en passant par celle de Doha en 2001 jusqu’à celle de Hong Kong en 2005, tout indique que l’organisation entend s’appuyer sur sa politique pour gouverner le commerce du monde ou entre les pays membres au travers des lois.

 

Invitée par le secrétaire général du ministère de l’économie et du commerce à donner son point de vue, la conseillère à la coopération de l’ambassade de France à Moroni, Mme Bauer, a suggéré que « le préalable d’entrée à l’organisation n’est pas seulement de compter sur un appui technique pour relancer la politique commerciale, mais cela tient surtout à une volonté politique et d’un engagement ferme pour appliquer les accords et les procédures de l’Omc ».

 

L’objectif visé par l’organisation consiste à faciliter les échanges commerciaux entre les pays membres et administrer les accords existants de l’Omc. Le secrétaire général au ministère de l’économie et du commerce de l’Union des Comores, M. Said Abdou Salim a rappelé les engagements déjà pris par la partie comorienne, à œuvrer pour assoire les conditions devant favoriser les échanges commerciaux sans discrimination d’aucun produit ou service que ce soit importé ou national.

 

Au regard des multiples avantages que le pays attend tirer en s’affiliant à cette organisation mondiale, le ministère de l’économie et du commerce a d’ors et déjà constitué le comité de pilotage comme le stipule le secrétariat général de l’Omc pour rédiger l’aide mémoire et le transmettre incessamment au comité de négociation chargé du dossier de l’Union des Comores.

 

Il faut noter que les Etats-Unis d’Amérique, la Norvège, Madagascar, Maurice etc., ont manifesté leur souhait de faire partie dudit comité de négociation au niveau de leurs ambassadeurs à Genève pour plaider l’entrée de notre pays à l’OMC. Très attentifs, ils observent la volonté de notre pays à respecter les engagements vis-à-vis de l’article X du Gatt (l’une des bases juridiques régissant l’Omc) et qui recommande entre autres, la transparence, la publication et l’application des lois, le droit de faire appel … Et c’est ici que notre pays ne peut jouer ou échapper à la vigilance d’un pays à l’instar des Etats-Unis qui envisage une réouverture prochaine de sa représentation diplomatique à Moroni.

 

La direction générale des douanes est désormais tenue de se conformer strictement aux règles du jeu sous peine de faire retarder l’entrée du pays à l’organisation. Autant dire que les autorités douanières sont appelées à appliquer les tarifs et règlements sans discrimination d’un produit et présenter par ailleurs un traitement national axé sur l’équivalence, l’harmonisation et la transparence.

 

24 pays en accession dont l’Union des Comores, doivent éliminer  au niveau de leur politique commerciale toute mesure commerciale discriminatoire. En somme, les expertes de l’Omc se sont entretenues au cours de différentes rencontres avec les autorités comoriennes, le chargé d’affaires de l’ambassade des Etats-Unis et l’équipe en charge de l’accession autrement dit le comité de pilotage.

 

A. Nabahane

051208/an/hzkpresse/15h00

Partager cet article
Repost0
7 décembre 2008 7 07 /12 /décembre /2008 17:32

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 2 décembre 2008 (HZK-Presse) – Six mois après que l’Union des Comores soit déclarée éligible par les Nations Unies au fonds pour la Consolidation de la Paix (FCP), le lancement de ce programme a eu lieu hier lundi à Moroni. Un atelier s’est tenu pour déterminer quels sont les domaines prioritaires pour profiter de cette manne financière estimée à 5 millions de dollars.

 

« Il s’agit d’une initiative unique, car c’est la première fois de son histoire que l’ONU apporte un soutien direct aux effort louables engagés dans des circonstances difficiles, du gouvernement et du peuple comorien pour jeter les bases d’une paix et d’une réconciliation durables », déclare le coordinateur résident des activités opérationnelles du système des Nations Unies, Opia Mensah Kumah lors de ces assises.

 

Ce financement vise à relever un ensemble de défis nés de la crise séparatiste notamment. Ces défis sont liés à la fracture sociale, à l’insécurité alimentaire, les manques de perspectives pour les jeunes, le dysfonctionnement du cadre institutionnel et la recrudescence de la pauvreté. Dans son intervention, le vice-président en charge de la santé, assurant l’intérim du chef de l’Etat en déplacement à l’extérieur, estime que « les crises qu’on a connu ces dernières années dans le pays sont sans doute la conséquence de la pauvreté. C’est pourquoi il faut la combattre ».

 

Après plusieurs débats, l’atelier a défini un certain nombre de pistes pour permettre à la paix de s’installer durablement. Les principales préoccupations inhérentes à la consolidation de la paix sont regroupées autour de trois catégories. Pour le volet sécurité et stabilité, l’assistance recommande « la réhabilitation des casernes d’Anjouan, le poste de gendarmerie de Mohéli.

 

La nécessité d’équiper l’école nationale de la gendarmerie et les prisons s’est fait sentir ». Pour la bonne gouvernance et la cohésion sociale « le renforcement du rôle du parlement et celui de la promotion des conditions de la femmes sont primordiales. La révision de la constitution serait utile », suggère l’atelier.

 

Ce n’est pas la première fois que les Comores bénéficient de ce genre d’aide. La banque mondiale avait elle aussi accordé un financement post conflit au lendemain de l’accord de réconciliation nationale du 17 février 2001. C’est pourquoi il est recommandé de « capitaliser les acquis tout en s’appuyant sur les anciennes expériences ». Il est aussi prévu de « renforcer certaines structures comme le l’observatoire du Karthala, l’université des Comores ou le centre des opération et de secours ».

 

Les Comores seront donc le quatrième pays à bénéficier de ce programme né en 2000 à la suite du rapport Brahimi sur les lacunes du système des Nations Unies. Des experts venus de New York ont assisté aux travaux, aux cotés des représentants des agences des Nations unies en poste à Moroni, pour donner le coup d’envoi de cet important programme très attendu après le rétablissement de l’autorité de l’Etat à Anjouan le 25 mars dernier.

 

Abdallah A.

 021208/aa/hzkpresse/6h00

Partager cet article
Repost0

Pages