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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

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DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.

 

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 12:13

- Considérant la déclaration unilatérale de l’indépendance de l’Archipel des Comores composé des îles de Maoré, Ndzouani, Mwali et Ngazidja, du 6 juillet 1975 ;

- Rappelant l’admission des Comores aux Nations Unies, le 12 novembre 1975 ;

- Regrettant le déclenchement et les conséquences de la crise séparatiste dans l’île d’Anjouan ;

- Prenant en compte les accords d’Addis Abeba et d’Antananarivo sous les auspices de l’Union Africaine et en présence de toute la communauté internationale pour tenter de réconcilier les Comoriens ;

- Se conformant aux principes fondateurs de l’Union des Comores, notamment l’autonomie des Iles et la présidence tournante entre les Iles tous les quatre ans, acceptés par toutes les parties comoriennes et fixés dans l’accord de Fomboni du 17 février 2001 et dans la constitution de l’union des Comores du 23 décembre 2001 ;

- Réaffirmant que l'un des principaux objectifs du Nouvel Ensemble Comorien né du processus de Fomboni, est de promouvoir, de consolider et d'encourager l’Unité Nationale d’une part et d’autre part de préserver l’Intégrité Territoriale des Comores tout en créant les conditions nécessaires à la promotion de la démocratie et de l’état de droit aux Comores contre toute prise de pouvoir par la force et pour un développement équilibré des populations des Entités fédérées, composantes dudit Ensemble Comorien, sans distinction d’origine insulaire, de race, de sexe, de langue ou de religion ;

- Rappelant sa foi dans les droits de l'homme fondamentaux, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité de droits des hommes et des femmes aux Comores ;

- Désireuse de promouvoir le respect des principes contenus dans la législation nationale, dans l’Accord de Fomboni, dans la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, dans la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination, dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et dans la Déclaration sur l'élimination de toutes les formes d'intolérance et de discrimination, ainsi que dans d'autres instruments internationaux pertinents qui ont été adoptés sur le plan universel ou régional et dans ceux qui ont été conclus entre différents Etats Membres de l'Organisation des Nations Unies dont l’Union des Comores ;

- S'inspirant des dispositions de l'article 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques concernant les droits des personnes appartenant à des minorités ;

- Considérant que la promotion, la protection et la prise en compte des droits des personnes appartenant à des minorités nationales, contribuent à la stabilité politique et sociale des Etats dans lesquels elles vivent ;

- Soulignant que la promotion constante et la réalisation des droits des personnes appartenant à des minorités nationales, faisant partie intégrante de l'évolution de la société dans son ensemble et s'inscrivant dans un cadre démocratique fondé sur la légalité et l’équité, contribueraient au renforcement de l'amitié et de la coopération entre les populations;

- Insistant sur le fait que l’Ile Autonome de Mwali, partie intégrante de l’Etat comorien et Entité ayant joué le rôle principal et déterminant dans la résolution de toutes les crises comoriennes depuis l’accession des Comores à la souveraineté internationale et dont les conséquences auraient été la désintégration de la Nation Comorienne ou pire encore, le démembrement de la Fédération Comorienne, doit être respectée et sa dignité préservée ;

- Considérant que l'Organisation des Nations Unies ainsi que l’Union Africaine ont un rôle important à jouer en ce qui concerne la protection des minorités comme celle de la plus petite population des Comores, la population de Mwali ;

- Ayant à l'esprit tout le processus de Fomboni, les négociations difficiles, franches et directes entre les comoriens de Ndzouwani, de Ngazidja et de Mwali, mais aussi les humiliations subies depuis toujours par la population de Mwali, les provocations orchestrées contre la plus petite Entité des Comores, les frustrations vécues par tous les Mwaliens, qui résultent du dédain et du mépris à leur égard ;

- Tenant compte de l’apport capital ainsi que de l'important travail effectué par toute la communauté internationale notamment l’Union Africaine, la Ligue des Etats Arabes et l’Organisation Internationale de la Francophonie, pour soutenir et accompagner les comoriens dans toutes les phases du processus de Fomboni pour la mise en place des institutions nouvelles et des mécanismes démocratiques et équitables de gestion de l’Etat Comorien;

- Consciente de la nécessité d'œuvrer encore plus efficacement pour maintenir la concorde nationale et sauvegarder les principes fondateurs de la nouvelle Union des Comores, notamment l’Autonomie des Iles et la Présidence Tournante entre les Iles tous les quatre ans ;

- Constatant qu’en 2002 et en 2006 les Iles de Ngazidja et de Ndzouani ont organisé respectivement les primaires pour la présidence de l’Union des Comores conformément à la constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 et qu’en 2010 le tour revient équitablement à l’Ile de Mwali ;

- S’indignant de l’obsession de l’actuel Président Anjouanais de l’Union des Comores à vouloir humilier toute la population mwalienne sans défense pourtant pacifique et lui ravir son droit constitutionnel de participer d’une manière équitable à la gestion de l’Etat comorien, dans le seul objectif de s’éterniser au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel qui arrive à son terme en mai 2010;

- Se réjouissant du soutien indéfectible du Collectif Pour la Défense de la Démocratie aux Comores, diaspora comorienne en France pour le respect de l’accord de Fomboni ;

- Se félicitant des résultats des élections des conseillers de l’Ile de Mwali dont le pouvoir n’a obtenu que deux sur neuf conseillers et des députés de l’Union des Comores au niveau de Mwali dont le pouvoir n’a obtenu qu’un seul député sur quatre, qui traduisent éloquemment la détermination de la population de l’Ile de Mwali dans sa majorité, à s’unir pour défendre par tous les moyens ses droits constitutionnels au premier chef desquels la tournante en mai 2010 et l’Autonomie de l’Ile de Mwali ;

La population de Mwali demande aux élus de l’Ile Autonome de Mwali de :

1°) Ne pas prendre part au prochain processus législatif à tous les niveaux jusqu’à ce que les autorités nationales se prononcent d’une manière claire sur la tenue à Mwali en Avril 2010 des primaires pour la présidence de l’Union des Comores ;

2°) Ne pas participer aux travaux d’un congrès majoritaire pour les deux îles, dont l’objectif est de ravir l’Ile de Mwali son droit constitutionnel d’organiser les primaires pour la présidence de l’Union des Comores en Avril 2010 ;

Elle somme les populations des îles de Ngazidja et de Ndzouwani de :

1°) Manifester leur soutien à la population sœur de Mwali en se prononçant clairement pour le respect du contrat historique négocié et approuvé le 17 février 2001 à Fomboni, par toutes les parties comoriennes sous les auspices de l’Union Africaine et en présence de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de la Ligue des Etats Arabes et de l’Union Européenne ;

2°) Prendre la mesure des dangers qui menacent l’unité et la concorde nationales en cas de violation des principes fondateurs de la nouvelle Union des Comores en se rappelant que si les droits des minorités nationales sont, concrètement, appliqués partout généralement sous la forme d’une décentralisation ou d’un fédéralisme, ils peuvent cependant converger vers le droit à l’auto-détermination en cas de leur violation ;

Elle conjure l’Armée Nationale de Développement ainsi que toutes les forces de sécurité de :

1°) Continuer à servir le peuple comorien dans le respect de la constitution des Comores, des principes républicains ainsi que de la législation nationale notamment des lois et règlements régissant l’Armée Nationale de Développement ;

2°) Garantir l’ordre public, les libertés individuelles et collectives ainsi que les droits des personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national ;

Elle implore la communauté internationale de :

1°) Jouer pleinement son rôle de garante de l’application de l’accord de Fomboni du 17 février 2001 dans le but de permettre à ce que le processus de Fomboni aille à son terme tel que négocié et approuvé par toutes les parties comoriennes ;

2°) S’impliquer encore davantage dans la résolution de la nouvelle crise politique, institutionnelle et inter-îles que les autorités de l’Union ont imposé aux comoriens.

Fait à Fomboni, place de la Réconciliation Nationale, le 26 décembre 2009

NB : Pour le suivi et la continuité du combat pour la dignité de Mwali, un Comité Pour la Consolidation de la Majorité (CPCM) à Mwali et dont le Bureau Exécutif est composé ainsi qu’il suit, est mis en place :

Président : M. Mohamed HASSANALY
Vice-président : M. Mohamed Saïd FAZUL
Secrétaire-Général : M. Hamada Madi BOLERO
Porte-parole : M. Saïd DHOIFIR Bounou
Secrétaire Chargé des Relations avec l’Extérieur : M. Abdoulhakim ALLAOUI
Conseillers : M.M.M. Abacar Hassane Ali, Saïd Omar, Archad Mohame
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commentaires

H
<br /> <br /> bonjour à tous!!!moi je crois qu'il ne faut pas s'hasarder sur la question de la tournante,qui a raison et qui a tord,je pense que la vrai question est "qu'est ce qui est bien pour le pays et<br /> qu'est ce qui ne l'ai pas".je crois que la vrai democratie c'est avant tout le respect de la volonte du peuple et à ma connaissance les comoriens(y compris les moheliens) se sont prononce a<br /> travers un referendum qualifié democratique par tout le monde sauf les politiciens opposant aux pouvoirs bien sur,donc entre les accords de fomboni et le referendum constitutionnel il faut<br /> avoir un vrai debat intellectuel et national pour tirer le bien du pays, personnellement le referendum constitutionnel prone sur fomboni dans le sens ou la voix du peuple prone sur celle des<br /> politiciens,a fomboni ce sont les vieux dinosaures qui sont alles negocie leurs interets, d'autant plus que la situation etais differente a l'epoque,la constitution de fomboni etait canalisé sur<br /> le separatisme anjouanais et non sur le devellopement proprement dite des comores,donc je pense qu'il etais legitime de revoir certains points de la dite constitution.Je ne suis pas tout fait<br /> dacor avec ceux qui pensent que les moeliens sont "une autre peuple "  ou une minorité, comme on l'a souligné ici,les comoriens sont "un peuple" avec la meme<br /> langue,meme coutume,,,,donc je suis ettonné de voir des gens qui prettendent vouloir le bien du pays,faire une distinction entre moheliens et les autres comoriens,car ces derniers<br /> aspirent tous aux meme interets,néanmoins je pense qu'il faut tenir compte du fait que les mohelien ont dis oui au referendum mais non au prolongement du mandat de Sambi puisque la mouvance<br /> presidencielle n'a pas eu les bons resultats a moeli comme dans les autres iles lors des elections des deputés qui je rappel vont decide du sort du gouvernement actuel,donc je crois<br /> qu'il faut tenir des vrai debat mediatisés sur le sujet et laisser les deputes qu'on a elus democratiquement decide,bien sur suivant la constitution et par rapport au referendum,les<br /> moheliens ont etais jusqu'ici democratiques et pacifiques donc il n'ya pas de raison qu'ils changent de cap en empruntant la voix de la barbari:  c'est bien de denoncer ce qui vous<br /> semble injuste mais seul la voix pacifique et democratique peut resoudre les problemes comoriens alors soyons responsables.  <br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br />           Mmes et Mrs et chers compatriotes,<br /> <br /> Je tiens tout abord à vous assurer que ce combat que vous venez d'engager est celui de tous les citoyens qui aspirent à une vie institutionnelle paisible , légale et démocratique aux comores. C'est<br /> donc la cause ultime de tout le peuple comorien<br /> Je souhaite aussi vous rassurer que c'est la seule voie qui reste pour faire entendre raison à quiconque s'estime légitime au delà du peuple et du droit en défiant toute la nation comorienne<br /> notamment le président sambi et son équipe.<br /> Je vous écris ce mot en ayant à l'esprit  ce qui se passe en iran, une nation forte et riche  mais prise en otage par la clique des illuminés de  mr nedjad et<br /> qui  connait une tension sociale indécible à cause du régime autoritaire  de mr nedjad qui entend  s'éterniser au pouvoir par la force en truquant sans cesse les élections.<br /> Que Dieu nous protège de mr sambi et de ses accolytes qui s'inspirent beaucoup ds méthodes à l'iranienne et que la force du droit arrive à s'imposer sans gravité sur celle du baobab et que Mohèli<br /> préside aux destinées des comoriens dès le 26.05.2010 pour l'intéret supérieur de la Nation comorienne. Amin! <br /> mourdafi charafi,<br /> <br /> <br />
Répondre
M
<br /> <br />    Permettez-moi chers electeurs d'exprimer avec des mots tres hostile aux signataires de cette maudite resolution. Un pact raciste et integristes et separatiste. Je tiens a vous<br /> rappeller chers dinausors qu'aux Comores il n'y a ni  minorite ni  majorte ethnique. nous sommes un seul peuple, une seul race et une et unique ethnie. Vous avez tues ce pays et<br /> maintenant vous voulez utiliser les comoriens habitant a Moheli pour venir nous enterrer. Il n'y a aucune menace de destabilisation mais plutot vous voulez forger une instabilite pour venir a<br /> tout prix au pouvoir. Sachez bien que vous meritiez une pendaison publique car vous etes tous des CRIMINELS D'ETATS. Et sachez bien que vos demarches vous couteront trop cher. Les derniers<br /> legislatives etaient generales et non regionales. Si les Mahorais ont su profiter l'ignorance de nos gd pere sachez bien qu'actuellement nous avons trop d'intellectuelles que vous ne le sachiez.<br /> Et on ne vous considere que des vaux-rien, des elements nuisibles qu'il faut ecraser. Les vrais democrates lancent des debats avec des arguments constructifs non destructifs. Et si vous parlez<br /> des comoriens vivant a Moheli, vous ne constituez pas lamajorite. Quel a ete le taux d'abstention et combien le porcentage qui n'ont pas vote pour vous et faites le calcul. Je ne suis ni pour le<br /> systeme politique de Sambi ni les demarches de ceux qui pretend d'etre opposant. Je hais votre systeme qui ne fait qu'a nous detruire d'avantage; sales corrompus.<br /> <br /> Mahamoud Moussa<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre

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