Vous
Comoriennes, Comoriens, Mes chers compatriotes.
Comores: le président a donné son feu vert à
l'opération à Anjouan
Dans un discours diffusé le lundi 24 mars 2008 au soir sur les ondes de l'ORTC(voir ci - dessous), le Président Sambi vient d'annoncer qu'il a ordonné le
débarquement pour la libération de l'île comorienne d'Anjouan, des mains de la rébellion dirigée par Mohamed Bacar
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DISCOURS
A LA NATION DE SEM LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU 24 MARS 2008
Comoriennes, Comoriens, Mes chers compatriotes.
C'est avec gravité et émotion que j'annonce à la Nation Comorienne, que, sous mes ordres, la vaillante Armée Nationale de
Développement, assistée par les forces de l'Union Africaine, composées de troupes tanzaniennes et soudanaises, prendra bientôt pied sur les côtes anjouanaises : j'ai ainsi ordonné, le
débarquement pour la libération de l'Ile comorienne d'Anjouan, des mains de la rébellion dirigée par Mohamed Bacar.
En ces heures exaltantes, je voudrais dire à nos soldats, toute la fierté qu'éprouve la Nation, de les voir, aux côtés des forces alliées et avec le soutien déterminé de la Résistance intérieure,
mettre fin à la une dictature qui a si longtemps terni l'image d'Anjouan et bafoué la liberté et l'espoir de tous nos compatriotes.
J'exprime ainsi la gratitude et la reconnaissance que la Nation a envers eux, eux qui ont choisi avec courage, de combattre pour que le drapeau national flotte à nouveau à Anjouan et pour que les
valeurs de la liberté puissent de nouveau exister sur l'ensemble du territoire national.
Je voudrais également rendre un hommage appuyé, à la hauteur de l'engagement, du courage et de la détermination des admirables combattants, venus de la Tanzanie et du Soudan, pour prêter main
forte à l'Union des Comores.
Je les remercie pour ce signal fort qu'ils viennent ainsi d'envoyer à tous ceux qui à travers l'Afrique, bafouent impunément la liberté, la démocratie et le droit.
A travers eux, je voudrais enfin exprimer toute la gratitude du peuple et du Gouvernement comoriens, à l'Union Africaine et aux pays amis du Groupe de Contact sur les Comores.
Je salue tout particulièrement la Tanzanie et Son Excellence le Président Kikwete, le Soudan et Son Excellence le Président Hassan Omar El BASHIR, à la Grande Jamahiriya et au Guide de la
Révolution le Frère Mouammar El-Kadhafi et au Sénégal et Son Excellence Président Abdoulaye WADE, pour leur dire que nous n'oublierons jamais leur élan de solidarité exceptionnelle envers le
peuple comorien.
J'associe à ces remerciements, les Etats-Unis d'Amérique et la République Française pour leur engagement aussi bien moral que matériel, à nos cotés.
Comoriennes, Comoriens, mes chers compatriotes,
Je salue la sagesse avec laquelle vous faites face à la situation difficile qui nous a été imposée depuis plusieurs mois, par les ennemis de la Nation.
Vous avez été les premiers à être convaincus, que l'usage de la force, restait la seule alternative pour rétablir la souveraineté de l'Etat sur Anjouan et permettre aux anjouanais d'élire
librement les autorités de leur choix.
En effet, alors que mon Gouvernement et moi-même, avons toujours fait preuve de la plus grande patience, les rebelles ont systématiquement rejeté toutes les propositions de sortie pacifique de la
crise, en défiant avec mépris, l'Etat comorien et la communauté internationale. La dernière démarche en date, initié par les éminents représentants des Etats-Unis d'Amérique, de la République
Française, de l'Union Africaine et de la Ligue des Etats Arabes, pour tenter de les faire revenir à la raison s'est, comme les précédentes, soldé par un échec, entièrement du, à l'arrogance des
hors-la-loi.
Ainsi, la crise et la rébellion anjouanaises, ne peuvent pas être réduites à un simple contentieux électoral comme veulent l'accréditer
certains.
En effet, depuis de nombreuses années, Mohamed Bacar, n'a jamais accepté la présence de l'Etat à Anjouan qu'il a toujours considérée et géré comme une propriété privée.
Mohamed Bacar qui n'a jamais admis que l'Etat puisse exercer ses prérogatives régaliennes sur cette partie du territoire national, est ainsi devenu, un obstacle à la mise en place du cadre
institutionnel du pays.
Alors, le défi était et reste la mise en place des institutions de l'Etat et leur implantation à Anjouan comme c'est le cas dans tout le reste du
pays.
C'est pourquoi, mon Gouvernement et moi-même, allons dans les jours et les semaines qui viennent, déployer tous nos efforts, avec l'appui
de la communauté internationale, afin que la période transitoire qui va s'ouvrir à Anjouan, reste dans le cadre stricte de la constitution, pour que les anjouanais puissent choisir le Chef de
l'Exécutif de leur Ile, en toute liberté, dans le cadre d'élections libres démocratiques et transparentes.
C'est alors que nous pourrons réunir toutes les entités représentatives de
notre pays, pour résoudre ensemble et dans la sérénité, les problèmes réels et somme toute normaux, que soulève l'application du cadre institutionnel de notre pays, comme j'en ai pris l'engament
devant mes pairs de l'Union Africaine.
C'est alors que nous pourrons nous atteler à l'immense défi du développement économique de notre pays et gagner notre lutte contre la pauvreté et le désespoir.
Mes chers compatriotes,
Les opérations qui seront menées à Anjouan, visent la paix, la stabilité et la démocratie dans notre pays. Elles seront exécutées avec ordre et humanité,
en évitant autant que faire se peut les souffrances de la population et les dégâts collatéraux.
C'est pourquoi je voudrais terminer en réitérant notre fierté et notre admiration à l'Armée Nationale de Développement et à nos alliés :
« Soldats, vous portez les espérances de la Nation et nous ne doutons pas de votre victoire qui est celle de la liberté, de la dignité, du droit et de
l'espoir. »
Vive la République Vive l'Union des Comores. Vive la coopération internationale