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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 novembre 2008 1 24 /11 /novembre /2008 14:09

Source : alwatwan.net / 24 novembre 2008
Naufrage d’un Kwassa 14 morts et 7 disparus

Le bras de mer qui sépare Maore d’Anjouan a encore fait des victimes. Quatorze personnes ont péri et sept sont toujours portées disparues en début d’après midi de vendredi dernier lorsqu’un Kwassa-Kwassa a fait naufrage au large de Maore, selon la préfecture de cette île comorienne sous administration française.
Presque tous les mois, cette traversée défraie la chronique avec le même scénario macabre. Des Comoriens des trois autres îles, essaient de traverser les 70 km qui séparent Anjouan et Mayotte. Les embarcations font souvent ‘‘naufrage’’ au large des côtes maoraises dans des conditions rarement élucidées. On dénombre à ce jour plus de 4000, les victimes de cette traversée. Le nombre des victimes est en nette augmentation après l’instauration, en 1994, du visa Balladur, du nom d’un ancien Premier ministre français.
Les ‘‘recherches engagées’’ pour tenter de retrouver des victimes ou des survivants, établissent un premier bilan de 4 morts, 17 disparus et 12 rescapés, selon le décompte de la même préfecture. Ce n’est qu’aux environs de 16h00, que la préfecture a déclaré avoir retrouvé dix corps supplémentaires.
La vedette transportait trente trois personnes, dont sept enfants. Un rapport français, enquêtant sur les conditions des naufrages, avait mis en cause la police de l’air et des frontières, sur le manque de respect des normes de surveillance, mettant en danger les vedettes s’approchant de l’île de Mayotte. Aucune suite n’a été donnée à ce rapport et les Kwassa continuent de ‘‘chavirer’’ souvent mystérieusement.
Selon la préfecture de Mayotte, c’est un pêcheur qui a découvert le naufrage. Il a réussi à sauver huit personnes en les déposant sur une plage avant de donner l’alerte. Le poste de contrôle de l’action de l’Etat activé ‘‘a permis de sauver quatre naufragés supplémentaires[/i]’’. Au mois de juillet dernier, un naufrage de “[i]kwassa”, avait fait six morts et seize disparus à un kilomètre des côtes.
Rien que pour l’année 2008, près de 200 “kwassa”, transportant des Comoriens ont été interceptés et la plupart expulsés de Mayotte. Chaque fois de nombreuses familles sont endeuillées.

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 14:00

Source : Alwatwan.net / 03 novembre 2008
 

diaspora La diaspora comorienne de France, dont une forte mission est à Moroni depuis presque un mois pour ‘‘dénoncer le coût exorbitant des billets d’avion et le traitement dégradant de la compagnie Yemenia vis-à-vis de ses clients comoriens’’, a finalement obtenu du gouvernement la promesse d’être toujours associée aux accords en matière de transport entre les Comores et tout autre partenaire.

La mission, dépêchée à Moroni par la diaspora comorienne en vue de relayer auprès des autorités nationales son message de protestation contre la cherté des billets d’avion entre la France et les Comores, va bientôt repartir avec le sentiment du devoir accompli. A l’issue de plusieurs rencontres avec la vice-présidence chargée du transport, la direction de l’aviation civile et le président de la République, cette mission, composée d’une trentaine de personnes, a obtenu la promesse d’être désormais impliquée dans les négociations en matière de transport entre les Comores et tout autre partenaire. Le gouvernement s’est également engagé à revoir prochainement la grille tarifaire des autres dessertes aériennes (régionales et domestiques).
‘‘En effet, à l’issue de notre enquête, nous nous sommes rendus compte qu’il n’y a pas que les Comoriens de France qui sont lésés dans cette histoire. Même au niveau du transport inter-îles, les prix pratiqués sont chers, très chers’’, a déclaré le chef de la mission Farid Soilih.
Il a, par ailleurs, dénoncé, sans les nommer, ces compagnies aériennes qui jouent avec la sécurité des passagers comoriens à travers l’utilisation d’appareils ne répondant pas aux normes internationales. Selon lui, ces ‘‘cercueils volants’’ constituent un véritable danger dont personne, y compris l’Etat, ne prend apparemment conscience. ‘‘On attend que l’irréparable arrive pour se rendre compte qu’il fallait agir’’, a ajouté Soilih.

Optimisme mesurée

A en croire la mission de la diaspora, les discussions entre les Comores et la compagnie Yemenia vont se poursuivre à Sana’a en décembre prochain. ‘‘Si elles échouent, nous allons exiger le départ de la compagnie’’, menace Farid Soilih qui regrette l’absence, sur cette question, d’accords aériens entre Moroni et Paris où réside pourtant une forte communauté comorienne.
Malgré l’optimisme de M. Soilih, certains membres de la délégation se montrent plus prudents, à l’exemple de Abdoulbar Mohamed Toihir qui, lors de la réunion du samedi 31 octobre au Palais du peuple, a déclaré que ‘‘les promesses ne suffisent pas, il faut exiger plus’’. Et un autre de poursuivre : ‘‘Notre mission avait deux objectifs : obtenir la réduction des billets d’avion et négocier en vue de trouver des appareils de transport plus sûrs ; or aucun de ces deux objectifs n’a été atteint’’.

Mohamed Inoussa

 

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20 octobre 2008 1 20 /10 /octobre /2008 19:46

Source : Alwatwan / 20 octobre 2008

Avec son intention de transformer Itsandra Beach en un établissement de 4 étoiles au tout début du mois prochain, Comores Gulf Holding met sur les rails un de ses premiers grands projets d’investissement aux Comores. Tout le monde souhaite que tout ce ‘‘remue-ménage économique’’ soit un espoir de résorption du chômage, lequel dépasse les 20 pour cent de la population active.

A l’heure actuelle quelques quatre vingt employés, les ouvriers des travaux de réfection inclus, sont embauchés et ils ne semblent pas se plaindre de leurs conditions d’emploi.

Prévue pour le début du mois de novembre, l’ouverture de l’hôtel Itsandra Beach ‘‘n’attend que l’accomplissement de quelques travaux de finition’’, confie M. Akl, un représentant de la société Comores Gulf Holding et gérant de l’établissement. Pourtant, le spectacle affiché par les débris de matériel de construction sur le sol, ainsi qu’une partie des bungalows non achevés, semble infirmer la vision du patron. Mais un employé de ce qui va être un des plus grands hôtels du pays appuie l’optimisme du boss : ‘‘Le patron parle de 85 pour cent les travaux effectués, moi je les estime à 90’’. En fait, il ne resterait ‘‘que ces bungalows à talocher et peindre, puis c’est tout. Le déblayage des lieux, c’est une question d’heures’’.

Ainsi, avec son intention de faire d’Itsandra Beach un hôtel de 4 étoiles au tout début du mois prochain, Comores Gulf Holding met sur les rails un de ses premiers grands projets d’investissement aux Comores. Celui-ci sera suivi, comme annoncé par le patron du cartel, M. Ali Kazzma, par l’ouverture ‘‘très prochaine’’, assure-t-on, d’une Banque Fédérale du Commerce, d’une compagnie aérienne et d’un quotidien d’informations générales AlBalad.

Pour nombreux de nos compatriotes, ce ‘‘remue-ménage économique’’ reste avant tout un espoir de résorption du chômage, lequel dépasse les 20 pour cent de la population active. C’est pourquoi, à l’approche du terme fixé pour l’ouverture du complexe hôtelier, beaucoup spéculent sur les méthodes de recrutement et du nombre d’employés souhaités au sein de l’établissement. Un bruit court selon lequel l’hôtel recrutera par concours ses futurs employés. Une rumeur démentie par Addy Akl selon qui il n’a jamais été question de passer par un examen pour embaucher. ‘‘D’ailleurs, le personnel de l’hôtel est déjà’’, assure-t-il. Un recrutement qui s’est fait à travers une étude, suivie d’une sélection des dossiers des candidats.

L’hôtel compte à l’heure actuelle quelques quatre vingt employés, les ouvriers des travaux de réfection inclus. Ces derniers ne semblent pas se plaindre de leurs conditions d’emploi. Se confiant - tout de même - sous l’anonymat, l’un deux reconnaît que le traitement des salariés n’est pas spécial. ‘‘Juste de quoi vivre à la comorienne’’, lance un ouvrier.

Sardou Moussa

 

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7 septembre 2008 7 07 /09 /septembre /2008 17:12
Moroni, Comores – Une compagnie aérienne privée de droit comorien a vu le jour samedi à Moroni, au terme d'un accord de partenariat signé le même jour par le vice-président des Comores en charge des Transports, Idi Nadhoim, et Ian Patrick, le directeur des projets d'AREF Investissement Group, une compagnie koweïtienne.

A l'issue de la signature du protocole d'accord, M. Nadhoim a exprimé sa satisfaction de voir les Comores se diriger vers la sortie d'un enclavement "qui les a longtemps desservies".
"Nous sommes en droit d'espérer qu'avec notre nouveau partenaire, nous pourrons relier facilement nos îles et nous rapprocher davantage des pays de la région", a déclaré le vice-président comorien, remerciant chaleureusement ses hôtes koweïtiens.

Deux appareils DASH8 de fabrication canadienne entreront en service avant la fin de l'année, a assuré Ian Patrick, précisant qu'outre des vols intérieurs, la nouvelle compagnie, Comoro Islands Airline, se propose de relier l'archipel à la Tanzanie, au Kenya, à Madagascar et à d'autres pays de la région dans un premier temps.

Notons que le groupe d'investissement koweïtien AREF, qui intervient dans plusieurs secteurs d'activités, dont celui du transport aérien et de la banque, entre autres, est considéré comme l'une des principales institutions financières de la région du Golfe et bénéficie du soutien de la Banque centrale du Koweït.
Moroni - 06/09/2008 Pana
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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:46

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Dubaï, mercredi 23 juillet 2008 (HZK-Presse)L’Hôtel Novi, qui appartenait à l’homme d’affaire Omani, Mr. Ahmed Ali Sahel, fils du Consul Honoraire des Comores en Sultanat d’Oman, feu Ali Sahel, a été repris sur un contrat de location par un investisseur comorien.

 

L’inauguration de l’hôtel s’est faite le 11 juillet dernier devant une foule de comoriens, précédée par le Consul des Comores à Dubaï, Mr. M. Rachid Aboubacar, et le potentiel Ambassadeur des Comores aux Emirats, Mr. Zoubert (nomination non encore officiellement confirmée) et d’autres dignitaires de la place.

 

D’une capacité de 22 chambres, Novi se trouve au cœur du « Downtown Dubaï » où s’est basé l’essentiel des magasins d’import et export de produits de grande consommation. Un haut lieu des milieux d’affaires.

 

Depuis longtemps, les comoriens fréquentent cet hôtel. Le Directeur Général, Mr. Mohamed Mozar, se dit confiant de cette acquisition et annonce qu’il a l’intention d’améliorer la qualité des services en y aménageant, entre autre, un restaurant aux  spécialités comoriennes.

 

Bien sûr, on est loin de ces Burj Al Anrab, le plus haut hôtel du monde, Burj Dubaï 800m d’altitude et autres burj ; mais toute chose a un commencement.

 

Mohamed Halim (Correspondant, Dubaï)

230708/eso/hzkpresse/6h00

 

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 13:00

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, jeudi 10 juillet 2008 (HZK-Presse) – Depuis la semaine dernière les cortèges se succèdent d’un bout à l’autre en dépit des difficultés rencontrées pour effectuer un déplacement à l’intérieur de l’île. A l’aéroport international Prince Said Ibrahim où nous nous sommes rendus jeudi 26 juin pour observer l’ambiance de la première vague des « je viens », l’on a assisté à des scènes qui interpellent tout un chacun en matière de sécurité routière.

 

Face à l’impérieuse nécessité de préparer l’accueil des ces centaines de comoriens de l’extérieur qui débarquent chaque semaine par centaines, pour une raison ou une autre, les pouvoirs publics doivent offrir à ces hommes, femmes et enfants les conditions d’un meilleur séjour dans leur pays.

 

Eux qui n’ont peut-être pas d’autres choix que de saisir les opportunités qui se présentent en fonction de leur propre budget de vacances, oubliant des fois qu’ils ont des droits et des garanties à exiger pour leur sécurité, et même bénéficier des privilèges tels que les cartes de fidélité à l’exemple de la compagnie Air Austral qui sait garder des liens avec sa clientèle, grâce aux nouvelles technologie de communication en vigueur dans le secteur du transport aérien.

 

Autant dire que l’ambiance de la saison justifie amplement que l’on passe enfin aux actes. Ce jeudi là, l’on a inauguré l’arrivée des premiers contingents annonçant les odeurs des « aoûtiens ». Aux environs de midi, déjà deux vols réguliers de Kenya Airways ont déversé sur le tarmac de l’aéroport deux cents passagers, et une heure plus tard, à 13h 30 le vol d’Air Austral en provenance de Saint-Denis via Dazaoudzi était attendu.

 

On nous informera que dorénavant chaque jour l’aéroport reçoit des vols saisonniers en provenance soit de la côte Est africaine (Dar-salam, Nairobi) ou du Golf persique, notamment depuis Sana au Yemen.

 

Preuve que la saison toujours propice aux fastes des cérémonies de grand mariage, fiançailles et autres, a bien démarré. D’où cette ambiance qui prend des allures de fête dès l’aéroport, vers le village de destination du « je viens », en passant par les ruelles conduisant à son domicile, surtout s’il est venu pour l’une des raisons avancées cités ci-haut.

 

Après le rituel des échanges de colliers de fleurs et des chaleureuses embrassades, au rythme des youyous de la gente féminine et des chants traditionnels, s’accélère une manière d’offrir l’hospitalité à nos « aoûtiens ». Puis vient ensuite la scène la plus désolante, celle de la découverte de l’état de dégradation avancé de nos routes reliant les quatre coins de l’île.

 

Le cortège des « je viens » passe sous le silence de la police de l’île et de la brigade routière de la gendarmerie. Tant mieux, l’ambiance est à l’honneur de la diaspora comorienne, « wo-wamanga waja », « Haya Mboudé, Démbéni …. », et la sécurité routière passe des « vacances de noce » finit-on par comprendre !

 

Pour mesurer au moins le flux des rotations des quelques compagnies aériennes qui desservent encore les Comores, après le départ d’Air France et d’Emirates, force est de constater que la saison 2008 s’annonce radieuse, de sorte que Yemenia Airways et Air Austral affichent « complet » jusqu’à fin septembre. C’est le cas aussi d’Air Tanzanie qui offre des possibilités de transit entre Dar-Es-Salam via Dubaï –Paris.

 

Par contre la compagnie Kenya Airways qui dessert la ligne Nairobi-Paris a dû ajouter un troisième vol pour compléter ses deux vols réguliers programmés par semaine depuis l’inauguration de cette ligne en décembre 2006.

 

Interrogé si la ligne offre des services particuliers par rapport aux autres compagnies, Ali Youssouf, un passager rencontré sur les lieux dira qu’il y a lieu de « faire l’expérience pour apprécier ». Toutefois, il émet quelques réserves qui selon lui ont un rapport avec l’attitude des responsables des agences face aux réclamations de la clientèle ! Par contre précise le client venu de Marseille, « une chose est certaine, en matière de confort, les agents de liaison maîtrisent parfaitement le domaine ».

 

Rompu aux voyages en « catastrophe » notamment en cette période, Yemenia a aligné dans sa nouvelle programmation 7 vols par semaines à compter du 27 juin dernier jusqu’en septembre prochain. La ligne la plus sollicitée des « je viens » en l’occurrence ceux de Marseille, il leur a été signifié que « plus jamais aucun passager ne peut changer sa date de retour ».

 

A en croire Abdel Kader, chef de comptoir de la compagnie « ce sont surtout ces changements inopinés qui engendrent les difficultés en cette période. La décision est prise pour qu’une fois, éviter des problèmes entre la compagnie et sa fidèle clientèle. Pour ne citer que les chiffres fournis par le chef de comptoir à l’agence principal de Yéménia Airways, en moyenne  chacun de ses vols programmés en moyenne il transporte 120 passagers en provenance soit Marseille et ses environs, soit de Paris.

 

Ce qui représente au moins 3000 clients sous la responsabilité de cette compagnie tenue de leur garantir des services de qualité acceptables, par rapport au coût du billet fixé cet été à 1360 euros pour un aller retour. Un prix jugé très conséquent par rapport à la saison dira un client rencontré sur les lieux. Ce dernier ajoute que cela importe pourvu que la compagnie assure le retour, à la date prévue pour éviter les déconvenues dont sont parfois victimes nos « je viens ».

 

D’ores et déjà  la rue s’interroge si la question de la création d’une compagnie Aérienne nationale n’allait pas intéresser la diaspora comorienne, pour cautionner le projet en lieu et place de  nos pauvres fonctionnaires qui accusent des mois d’impayés à la veille de la célébration de la fête nationale ?

 

A. Nabahane

100708/an/hzkpresse/6h00

 

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11 juin 2008 3 11 /06 /juin /2008 22:47
Moroni, Comores – Les Comores entrent dans l’ère du passeport biométrique, a indiqué mardi à la PANA à Moroni, Abou Achirafi, le directeur national de la Sûreté du territoire. C’est le président Ahmed Abdallah Sambi et les membres du gouvernement qui ont été les premiers à se faire délivrer ce nouveau type de document de passeport, a fait savoir M. Achirafi, soulignant la réduction des délais d’attente et la rapidité de délivrance.

"Le demandeur aura à attendre peu de temps avant de recevoir son passeport et sa carte d’identité, biométrique également. Dès que l’identité du demandeur est vérifiée, le tour sera joué en 10, 20 minutes maximum", a ajouté le directeur de la Sûreté du territoire.

Pour lui, l’usage du passeport et de la carte d’identité biométriques servira à limiter largement la fraude d’identité et constitue, à ses yeux, une contribution à la lutte contre le terrorisme".

Les détenteurs du passeport traditionnel en cours pourront s’en servir jusqu’au mois de mai 2009, a indiqué M. Achirafi qui a précisé que le montant du passeport est revu à la hausse, passant de 51 à 61 euros, celui de la carte nationale d’identité étant de 8 euros au lieu de 2,2 euros perçus jusqu’ici.

La durée de validité du passeport et de la carte nationale d’identité reste inchangée: 5 ans pour le premier et 10 ans pour la seconde.

Moroni - 10/06/2008 Pana
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28 mai 2008 3 28 /05 /mai /2008 09:14
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)


Moroni, mardi 27 mai 2008 (HZK-Presse)Deux véhicules de transport en commun sont entrés en collision hier lundi, tôt le matin entre la ville et l’aéroport de Hahaya, occasionnant plusieurs blessés et des dégâts matériels importants.
 
Un bus transportant 18 personnes dont le conducteur en provenance du village d’Ouzio dans la région de Mitsamiouli, est entré en collision avec un autre bus en provenance de Moroni et d’après nos premières informations recueillies auprès de certains blessés admis au service des urgences de l’hôpital El-Marouf de Moroni, l’excès de vitesse serait une des causes de cet accident.
 
Il était 7 heures 10, quand j’ai eu un appel anonyme m’informant qu’il y a eu un accident, et grâce à cet appel, moi et mon confrère qui était de garde avons pu nous organiser et prendre les dispositions nécessaires devant nous permettre de bien accueillir les blessés», a déclaré à la presse, Docteur Djabir, médecin chef du service des urgences.
 
Quelques minutes seulement après mon arrivée à l’hôpital, les blessés ont commencé à venir » a-t-il ajouté.  Le médecin chef du service des urgences d’El-Marouf a tenu à remercier la personne qui a eu la présence d’esprit de le prévenir à temps. Étant donné la capacité d’accueil limité du service, «il aurait été difficile de gérer une situation d’afflux massif de blessés, qui nécessite un travail bien organisé de choix et de tri des malades afin de pouvoir bien les prendre en charge», a-t-il reconnu.
 
Si au moment de son entretien avec la presse, on n’avait pas encore enregistré un décès, la situation d’un jeune de 21 ans, grièvement blessé et admis en réanimation pour fracture crânienne et perte de connaissance était « sérieusement inquiétante», avait dit le médecin.
 
Deux autres blessés étaient admis au bloc opératoire et pourraient subir une intervention chirurgicale et 4 personnes sont gardées en observation dans le service des urgences «pour perte de connaissance initiale.»
 
Hamid Ahmed
270508/ha/hzkpresse/10h45
 
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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 10:08
LU POUR VOUS : Article publié par alwatwan.net

Deux morts et plusieurs disparus dans les ''eaux maoraises''
Le gouvernement comorien dénonce la ''responsabilité des autorités administratives de Mayotte''
 
Le ministère des Affaires étrangères des Comores exige, dans un communiqué publié mercredi 5 décembre, ''aux autorités administratives de l'île de Mayotte que toute la lumière soit faite sur les circonstances qui ont conduit au drame qui a coûté la vie à deux personnes et provoqué de nombreux disparus''. Dans la nuit du 3 au 4 décembre, une embarcation de type Kwasa-Kwasa, en provenance de l'île d’Anjouan a coulé près des côtes de cette île. D'après le communiqué des Affaires étrangères, citant la version des faits des autorités françaises ''il s'agirait d'une collision entre une vedette de la police des frontières et une embarcation''.

Dans leur communiqué, les autorités comoriennes indiquent que ''ce drame humain, qui s'inscrit malheureusement dans une longue série, se serait produit à l'intérieur même du lagon de Mayotte, engage la responsabilité des autorités administratives de l'île comorienne''. Pour le gouvernement comorien, ''chaque année depuis l'instauration du visa Balladur en 1995, plusieurs centaines de femmes, d'enfants et d'hommes trouvent la mort au large des côtes maoraises dans des circonstances rarement élucidés''. Dans le rapport national sur la prévention des urgences, le gouvernement estime à ''près de 200'' les personnes qui meurent chaque année dans le bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte.

Cet énième drame a provoqué la réaction du député de Seine Saint-Denis (France) et président du Groupe d'amitié France-Union des Comores, Daniel Goldberg, qui se demande dans un communiqué si ''toutes les précautions nécessaires à cette interpellation qui a eu lieu dans le lagon de Mayotte, donc très près de l'île, ont-elles bien été respectées?'' Le député se demande si ''la pression sur les forces de l'ordre pour atteindre le quota des 25 000 reconduites à la frontière n'a pas mis en danger la vie des passagers du navire de l'île d'Anjouan?''. Il rappelle que ''les Comoriens sont soumis depuis 1995 à une demande de visa pour pouvoir se rendre sur l'île de française de Mayotte. La rigidité de cette procédure des visas n'est pas adaptée pour la circulation entre les îles d'un même archipel, pour des familles bien souvent issues de plusieurs îles de l'archipel pour lesquelles la libre-circulation était naturelle jusqu'à l'indépendance de l'Union des Comores''.

En sa qualité de président du groupe d'amitié parlementaire entre la France et les Comores, Daniel Goldberg ''appelle le gouvernement (français, ndlr) à stabiliser de manière urgente les relations entre Mayotte et l'Union des Comores''. Selon lui, ''une aide au développement concrète, rapide et renforcée des îles de l'Union des Comores, seule manière d'éviter la répétition régulière de tels drames, et la révision des règles de circulation entre les îles de l'archipel''.
AAA
 
HALIDI-BLOG-COMORES
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15 novembre 2007 4 15 /11 /novembre /2007 16:29
HALIDI-BLOG-COMORES 
 
Moroni, mardi 13 novembre 2007 (HZK-Presse) La société Spanfreight qui avait reçu dès le 24 octobre dernier la consigne ferme d’évacuer tous les conteneurs se trouvant au port de Mutsamudu, compte tenu de l’embargo décrété contre les autorités de fait d’Anjouan, a multiplié la cadence en effectuant quatre rotations en moins de trois semaines. La lettre émanait de la vice-présidence en charge des transports.
 
Le responsable à Moroni de la société maritime, a déclaré hier mardi à la presse qu’il entend se conformer scrupuleusement au « cadre légal » tout en satisfaisant autant que possible et « dans des conditions acceptables » sa clientèle commerciale.
 
Mais depuis le 9 novembre dernier la situation s’est nettement dégradée à Anjouan où les autorités de fait ont sérieusement entravé les activités normales de Spanfreight, en empêchant son navire Thorhanne, de transporter les 105 conteneurs destinés à être acheminés vers Moroni.
 
C’est le ministre de l’intérieur de l’île, Djaanfar Salim Allaoui qui a signé une réquisition par laquelle il demandait à la force de gendarmerie d’Anjouan « de prendre instamment toute disposition afin d’interpeller la compagnie Anjouanaise de Manutention (ASC) à surseoir à l’acheminement à Moroni des containers » dont la liste lui a été communiquée et jusqu’à nouvel ordre.
 
Le chef de brigade du port de Mutsamudu a même signé le jour même une note de service indiquant que « suite à une procédure contentieuse (…) douze conteneurs à bord du navire Thornhanne doivent être débarqués pour être mis à la disposition du service de douanes pour exécution de la procédure engagée ».
 
Il s’agit d’une douzaine de containers de 40 pieds pour lesquels les documents de transport ont été préalablement confisqués. Dans ces containers se trouvent des véhicules appartenant à des députés de l’Assemblée de l’Union et de l’île de Ngazidja.
 
C’est ainsi que le ministre des transports de Ngazidja, Mzé Said Dafiné s’est rendu à Anjouan dès le lundi 12, pour tenter une médiation auprès des autorités politiques d’Anjouan. Le navire n’a pu finalement quitter le port de Mutsamudu vers 18 heures, qu’après avoir été contraint manu militari de se décharger d’une partie des conteneurs, en présence de Mohamed Abdou Madi, ministre de la coopération décentralisée d’Anjouan.
 
« C’est un acte illégal car les conteneurs déchargés sont destinés à Moroni et non Mutsamudu » a déclaré Amine Naçr-Eddine. « Et ce d’autant plus qu’ils ne contenaient pas de produits dangereux », pouvant justifier une telle mesure, ajoute-t-il.
 
Interrogé par HZK-Presse, le député Sidi, affirme pour sa part son étonnement, précisant que les véhicules en question ont été « commandés à titre individuel et privé, à travers des prêts contractés auprès de la Meck, garantis par des virements permanents de la Société National des postes et services financiers (Snpsf) où sont domiciliés leurs salaires ».
 
L’agissement des autorités anjouanaises peuvent porter du tort au transport maritime à destination des Comores, prévient le représentant de Spanfreight, M. Naçr-Eddine, pour qui le non respect de la réglementation maritime aura des conséquences pour l’économie de notre pays déjà éprouvée ces dernières années.
 
Désormais l’agence sera obligée d’opérer le tri entre les conteneurs destinés à Moroni et ceux de Mutsamudu, ce qui engendrera une hausse du coût du fret, et une baisse du volume à transporter, entre Dar-Es-Salam et Moroni, en contournant le transbordement appliqué jusqu’ici à partir de Mutsamudu en tant que port d’éclatement.
 
Les armateurs ont déjà contactés cabinet d’avocat à Londres, pour cette affaire qui ternit encore une fois l’image du pays à l’extérieur. Les autorités rebelles d’Anjouan ont intérêt à restituer rapidement les marchandises confisquées, sinon le navire ne repartira pas sur Mutsamudu où il reste encore 36 conteneurs en souffrance en dehors des 12 réquisitionnés par le ministre Djaanfar Salim, dit-on.
 
Par ailleurs le député Youssouf Ali Mchangama nous a confirmé hier mardi, que le ministre des transports de Ngazidja dépêché à Anjouan lundi, serait vu au port de Mutsamudu lors du déchargement des 12 conteneurs et qu’il serait probablement l’instigateur de la réquisition. S’girait-il d’une action de représailles politique contre les élus de Ngazidja pour avoir rejeté le projet de loi rectificative de finances déposé par le gouvernement de l’île ?
 
Dans une lettre envoyée à F. Madeira, un haut responsable de compagnie maritime, DP Mitchell (Group Chairman) a déclaré sa disponibilité à se conformer à l’embargo en respectant les consignes édictées pour le transport de marchandises à destination de l’île d’Anjouan.
 
El-Had Said Omar
131107/eso/hzkpresse/16h00
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