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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 20:22
Enfin ! Nos morts commencent à arriver à Moroni. C'est, en effet,  aujourd'hui que Le navire EDT ARES qui effectuait les recherches au large des Comores a ramené au port de Moroni les 59 corps (pour certains, ce seraient des restes humains) ainsi que les débris de l'airbus A 310 de la Yéménia retrouvés. On attend maintenant leur identification dans les meilleurs délais avant qu'ils soient enterrés.

Selon un des responsables du Centre des opérations de secours et de protection civile, le Lieutenant-colonel Mouigni Daho de la Gendarmerie comorienne, ces corps et restes humains "seront enterrés avec les corps repêchés en Tanzanie dans un cimetière commun, selon les voeux des familles." Voilà une bonne nouvelle pour les familles qui tenaient beaucoup à ce cimétière commun.

A priori les 17 corps déjà identifiés en Tanzanie seront aussi rapatriés dans les jours à venir à Moroni.

Quant aux débris de l'appareil, ils sont déposés dans un hangar à l'aérogare  de Moroni, à quelques métres du Lycée Said Mohamed Cheikh.

Maintenant, reste à connaitre le sort des corps qui ne seraient pas identifiés en Tanzanie. Apparamment, selon le droit de ce pays, ils devraient rester là bas. Si tel est le cas, ce serait un coup dur pour les familles concernées. Espérons que la diplomatie comorienne sera éfficace sur ce dossier afin d'obtenir des autorités tanzaniennes le rapatriement de tous les morts comoriens à Moroni. Car c'est possible. Eux aussi méritent d'être avec les autres dans le même cimétière. Même si on n'arrive pas à les identifier.

 Il convient aussi d'être attentif à ce que vont raconter les deux fameuses boites noires depuis le Bourget en France sans négliger l'apport de Bahia Bacar, la seule rescapée de l'accident ainsi que les enrégistrement de la tour de contrôle de l'aeroport de Moroni-Hahaya concernant leurs dernières conversations radiophoniques avec le Commandant de l'A 310 de Yemenia juste avant l'accident. Si nous voulons vraiment savoir la vérité - rien que la vérité - sur ce drame qui a endeuillé toute une nation.

Que leurs âmes réposent en paix ! Amen

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 09:30

Selon un communiqué de la commission d'enquête de l'accident de l'Airbus de Yemenia airways publié hier : "Le travail sur les enregistreurs de vol de l'Airbus A310 (...) a permis de récupérer les données relatives à l'accident provenant des enregistreurs". (...) "Les enquêteurs vont à présent se consacrer à leur exploitation".

Pour rappel, les deux  boîtes noires (l'enregistreur phonique : Cockpit Voice Recorder, CVR) et  et l'enregistreur de paramètres : Flight Data Recorder, FDR) ont été répêchés en août  dernier au large des Comores et envoyés au bureau  d'Enquêtes et d'Analyses en France (BEA).

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 17:05

Suite du feuilleton abracadabrantesque des boites noires de l’A 310 de Yemenia Airways accidenté le 30 juin au large des Comores.

Comme nous vous l’avions annoncé dans un précédent billet, les boites noires de l’A 310 de Yemenia Arways repêchées la semaine dernière sont bien envoyées en France. Elles se trouvent bien dans les bureaux du BEA au Bourget  pour être lues et analysées et ce dans l’espoir de déterminer les circonstances et  les causes de l’accident de l’A 310 de Yemenia ayant coûté la vie de 152 personnes. Nous pouvons toujours patienter ! Voilà que nous apprenons ce jour que ces fameuses boites noires sont endommagées. L’information est confirmée par le responsable comorien de la commission d'enquête de l’accident, Monsieur Mohamed Ali Abdou dans un communiqué où l’on peut lire ceci « Après ouverture des enregistreurs et séchage des cartes mémoire, les enquêteurs ont constaté qu'elles avaient été endommagées dans l'accident; ils s'attachent actuellement à récupérer les données ». Continuons à espérer et à subir.  Du coup la commission d’enquête rappelle à juste titre dans le même communiqué « qu'à ce stade aucune explication des causes de l'accident n'est encore possible. »


Néanmoins, il y en aurait au moins un qui connaitrait tout de même la cause de l’accident. Comme d’habitude.  En effet, si on se fie à certains médias français, le gouvernement français privilégie maintenant la thèse de l'erreur de pilotage. L’AFP cite même deux responsables français s'exprimant sous couvert d'anonymat. "Il semble qu'il y ait eu une erreur de pilotage", a indiqué à l'AFP l'un d'entre eux. Un deuxième responsable français a aussi évoqué cette semaine cette même thèse devant un journaliste de l'AFP.


Pourquoi dans cette affaire, on cherche à tout prix à devancer les enquêteurs et les différentes  justices saisies ? Comme si on voudrait par tous les moyens nous cacher quelque chose ou défendre des intérêts quelconques ! L’on a l’impression que soudainement les responsables français cités par l’AFP ont mis dans un placard les réserves habituelles et les précautions d’usage dans des circonstances pareilles.


Après les causes simplistes liées à l’insécurité et aux  «  avions-poubelles » évoquées curieusement dès le premier jour de l’accident par les autorités françaises et gobés sans modération par beaucoup de comoriens et les associations de la diaspora, place maintenant à l’erreur humaine  avant même que les boites noires parlent !  A quoi servent alors ces dépenses colossales pour récupérer les boites noires et ces enquêtes si on est convaincu connaître déjà les causes de l’accident ?


Et Bahia, l’unique rescapée dont les dernières déclarations aux médias n'apportent pas grand chose et les derniers échanges entre le commandant du bord de l’avion accidenté et la tour du contrôle de l’aéroport prince Said Ibrahim dans tout cela ?
Pour l’instant, rien.

 

Pendant ce temps, le sort des corps retrouvés reste inconnu. Ils doivent certainement être « endommagés » aussi pour ne pas dire « décomposés ».


Attendons la suite.
En l'attendant......
Subissons, subissons, subissons.
Pleurons pleurons, pleurons
"Dizo mgu yandzawo" - C'est ce que Dieu veut.

Halidi allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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3 septembre 2009 4 03 /09 /septembre /2009 15:59

 

Source : HALIDi-BLOG-COMORES

La petite embarcation qui venait de partir pour Mayotte a chaviré lundi soir, aux  environs de 23 heures (heure locale) au large de la ville  de Domoni, avec à son bord 43 passagers. Le mauvais temps serait à l’origine de cette  énième catastrophe touchant régulièrement les Comoriens qui tentent de se rendre par kwasa kwasa, dans l’île comorienne de Mayotte sous occupation et administration française, depuis l’instauration par les autorités françaises d’un visa appelé communément visa Balladur en 1994. Ce  bras de mer qui sépare Anjouan de Mayotte  est en effet devenu un vrai cimetière.  Une occupation et administration illégale selon le droit international public ! D

Depuis quelques jours, les conditions météorologiques sont très difficiles et la mer est très houleuse à Anjouan. Par malchance, l’embarcation de fortune aurait été renversée par une grosse vague.


Selon des sources concordantes, au moment ou l’on rédige ce billet, l’on parle de huit morts parmi lesquelles deux personnes décédées après leur admission à l’hôpital et trois rescapés. Une femme et deux enfants respectivement  d’un an et de six ans font partie des personnes décédées. Trente personnes sont portées disparues. Les recherches se poursuivent dans l’espoir de retrouver des survivants


Cette situation est insupportable et inacceptable. Des milliers de comoriens ont perdu et continuent à perdre leur vie dans ce bras de mer au vu et au su de tout le monde et souvent dans des conditions rocambolesques. Quand est ce qu’on décidera à mettre fin à ce génocide qui ne veut pas dire son nom ?


Halidi Allaoui et Mohamed El-had (un de nos informateurs à Anjouan)

HALIDI-BLOG-COMORES

Mardi 1er septembre 2009 à 14h45 (heure française)

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30 août 2009 7 30 /08 /août /2009 12:20

 

La deuxième boite noire de l’A 310 de la compagnie Yemenia Airways,  l'enregistreur phonique (Cockpit Voice Recorder, CVR est aussi récupérée hier (samedi 29 août 2009). Cette information est confirmée par l’enquêteur principal de la commission d'enquête de l’accident  Ali Abdou Mohamed, dans un communiqué.

Pour rappel, la première boite noire,  L'enregistreur des données de vol (Flight Data Recorder, FDR), a été  repêchée vendredi.


Les deux boites noires ont été remises à Ali Abdou Mohamed, l'enquêteur principal de la commission d’enquête  et Abdillahi Mouigni, le secrétaire général du ministère comorien des transports en présence des enquêteurs français et yéménites (photo). Elles  seront envoyées  prochainement au Bureau d'Enquêtes et d'Analyses français (BEA) pour être lues et analysées sur autorisation du gouvernement comorien.

Le Bureau d'Enquêtes et d'Analyses (BEA) pour la Sécurité de l'Aviation civile est l'organisme officiel chargé pour la France des enquêtes techniques sur les accidents ou incidents dans l'aviation civile et peut intervenir  à ce titre aussi à l'étranger.

Son enquête technique a pour seul objet de collecter et d'analyser les informations utiles, de déterminer les circonstances et les causes certaines ou possibles de l'accident ou de l'incident et, s'il y a lieu d'établir des recommandations de sécurité afin de prévenir de futurs accidents et incidents.


Il aurait été préférable de confier cette mission à un organisme indépendant non européen pour éviter toute éventuelle mise en cause de l’objectivité du rapport qui sera rédigé. On ne peut pas, en effet,  être arbitre et joueur. Or  l’accident de Yemenia Airways concerne aussi la société Airbus, le constructeur de l’avion qui est une filiale à 100% du groupe industriel EADS (European Aeronautic Defence and Space company).  

L’EADS n’est autre que ce gros groupe industriel européen du secteur de l’industrie aéronautique et spatiale civile et militaire créée le 10 juillet 2000 par la fusion de trois entreprises européennes (l'allemand DASA, le français Matra et  l'espagnol CASA) pour pouvoir rivaliser la societé américaine Boeing.

Attendons la suite…


Halidi allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 19:33

 

Suite à notre précédent billet de ce jour.


Cette fois – ci c’est bon.  "L'enregistreur des données de vol (Flight Data Recorder, FDR), une des deux boîtes noires de l'Airbus 310 de  Yemenia Airways qui s'est abîmé le 30 juin dernier aux Comores a bien été récupérée ce jour à 8h30 (heure des Comores). L’information est confirmée par la Commission d'enquêtes  de l’accident et Bourhane Hamidou, le Ministre comorien de l’intérieur. Ce dernier a précisé que la boite retrouvée n’est que légèrement endommagée.


Autre bonne nouvelle : On a aussi repêché dix autres corps. Ainsi à ce jour, on décompte trente sept corps retrouvés. Toutefois, aucun corps ne serait encore identifié !


Halidi allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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28 août 2009 5 28 /08 /août /2009 11:12

 

Dernière minute :

Nous venons d'apprendre qu'une des boites noires  de l'Airbus A310 de la Yemenia qui s'était abîmé le 30 juin dernier aux Comores a été répérée cette nuit. Et les premières opérations visant à la récupérer ont débuté. Cette information est confirmée par la commission d'enquête dans un communiqué. Il s'agit de " l'enregistreur de paramètres (Flight Data Recorder, FDR)" selon ladite commision.

Pour rappel , un navire français spécialisé pour la recherche de boîtes noires se trouve depuis la semaine dernière aux Comores pour tenter de retrouver les deux boites noires
.

Affaire à suivre.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)


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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 23:08

 

Dans notre billet du 15 juillet dernier, nous avions exprimé notre étonnement suite à la décision des équipes de secours françaises et tanzaniennes de mettre fin aux recherches après avoir retrouvé 24 corps. Car nous étions convaincus qu’on pouvait en trouver d’autres. Et voilà qu’on apprend ce jour que « les corps de six victimes ont été retrouvés et remontés à bord du navire et des éléments de l’épave ont été identifiés ». C’est du moins ce qu’on lit dans un communiqué de la commission en charge de l’enquête sur l’accident de yemenia Airways composé des français, comoriens et yemenites en date de ce jour et signé par Ali Abdou Mohamed, l’enquêteur principal.


Voilà six corps retrouvés alors qu’on recherchait autre chose dans la zone supposée de l’accident ! Oui on recherchait autre chose. Disons plutôt que six corps sont retrouvés alors qu’on travaille pour récupérer autre chose. En fait, depuis jeudi dernier le bateau français EDT ARES en provenance de Chypre est arrivé aux Comores pour récupérer les deux robots qui se cachent quelque part dans les eaux comoriennes – à peu près 1250 mètres de profondeur. Mais cette fois ci le bateau est décidé à aller jusqu’au bout de sa mission. Car il n’est pas le beautemps-Beaupré.  Pour lui, il n'est pas question de partir brédouille après vingt jours de navigation. D'ailleurs, cela ne risque pas d'être le cas étant donné qu'il a déjà trouvé six corps dans la zone de l'accident ! Ainsi, il est arrivé aux Comores  avec un robot sous marin téléguidé qui peut soulever jusqu’à une tonne de matériel et capable de plonger jusqu’à 6000 mètres. Ce n'est plus de la rigolade wa komori. Son travail durera au moins dix jours sans interruption. Espérons qu’il remontera aussi tous ces corps qui sont autour de nos vilaines boites ! Car quand on cherche on trouve.

Nous attendons impatiemment  les  résultats de cette intervention.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 23:10
Selon le Ministre de l'Economie de l'Union des Comores, Ahmed Hassane Barwane,  le processus de création d'une compagnie aérienne nationale avec des capitaux publics et privés est accéléré. Elle sera une société mixte à base de capitaux privés comoriens et étrangère et de participation de l’Etat des Comores.

Il s'agit d'un projet qui est en cours d'étude depuis quelques années et le Président Sambi en avait parlé lors de son dernier passage à Marseille. C'était en février dernier. En effet, celui ci avait déclaré dans un long discours que la vraie solution pour éviter les désagréments que subissent les Comoriens quand ils voyagent, c'est d'avoir sa propre compagnie aérienne. Et il fera tout pour que cela se concrétise rapidement. "Les démarches sont en bonne voie mais je préfère ne pas en dire plus pour le moment" avait il précisé.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
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19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 18:56
"Cette histoire commence à être incompréhensive". C'est ce que nous avions écrit dans notre billet concernant les recherches des victimes du crash de Yemenia en date du mercredi 15 juillet 2009 "Crash de Yemenia : 24 corps retrouvés et c'est la fin".

Nous continuons à ne rien comprendre. Avouons le. Cette fois ci,  c'est avec les recherches des boites noires.

Tout le monde a attendu, ces derniers temps, avec impatience, l'arrivée d'un navire français spécial pour établir une cartographie des fonds marins comoriens, participer à la recherche des boites noires et récupérer celles ci. Oui, rechercher des boites noires alors qu'elles sont localisées depuis plusieurs jours !

Le Beautemps-Beaupré est effectivement arrivé le vendredi dernier aux Comores. Attention, pas de confusion. Il ne s'agit pas du beau temps. C'est bien le Beautemps, le bateau tant attendu. Et il ne s'est pas déplacé pour rien. Car , il a pu localiser avec plus de précisions les coordonnées des boites noires de l'A310 de Yemenia Airways. Il a même émis des sondes bathymétriques qui ont permis de définir des images lisibles et simplifiées des fonds marins. Nous dit-on.

Ouf. Soufflons. Les boites noires sont VRAIMENT localisées. "Karivodé wunu wuzadé". On va même loin. On nous apprend que ces fameuses boites se trouveraient à 1250 mètres de profondeur. Que de bonnes nouvelles ! Continuons à nous féliciter. "Ni féréshéya ni huféréshéyé".

Mais voilà, pour tempérer notre enthousiasme, qu'on nous apprend que le Beautemps- Beaupré s'est, en fait, déplacé ... pour  rien. Attention encore. C'est nous en fait qui avons ajouté "pour rien" étant donné que notre langue n'a pas d'os. Oui, il a fait plusieurs kilomètres pour  venir récupérer les boites avec le robot spécial pour ce genre d'opération. Mais c'est le robot en question qui n'est pas gentil... En réalité ce dernier ne connait pas trop les eaux comoriennes mais il est aussi gentil que tous ceux qui nous aident. Il s'est juste trompé en pensant que les eaux comoriennes n'étaient pas profondes. Et ce n'est pas de sa faute. Pour une fois, je comprends. Un petit pays pauvre  ne peut pas avoir une mer profonde. N'est ce pas ? 

Continuons. Le robot à bord du Beautemps-Beaupré veut bien aider les Comoriens mais le problème est qu'il ne peut pas dépasser les 800 mètres de profondeur. Soyons indulgents et restons patients. Après tout, ces "boiti" auraient du avoir pitié de nous et ne pas aller au délà de 800 mètres. Mais bon "dizo Mgu yandzao". Oui c'est ce que Dieu veut. Etant de vrais croyants, acceptons et comprenons juste cela. Ni plus ni moins.

Franchement, s'il n'y avait pas des morts et  tout un peuple qui souffre cruellement en ce moment, J'allais m'eclater de rire -  et transformer cette histoire en conte pour mes enfants, neveux, nièces..... “.  Tellement elle est ubuesque. Une histoire de fou !

Comment peut on expliquer qu'un navire spécialisé pour de telles missions fait plusieurs kilométres et arrive à destination sans les moyens appropriés ? Encore une question inutile. Je vais finir par devenir spécialiste en la matière. Pauvre pays adoré.

Du coup, les autorités comoriennes sont contraintes de dialoguer  avec les responsables de la société française, Alcatel pour pouvoir avoir leur robot qui se trouve en Afrique du Sud, un pays voisin,  dans la récupération des fameuses boites noires. celui-ci peut en, effet,  faire l'affaire. Lui au moins est courageux. Il est prêt à aller jusqu'à 1500 mètres..C'est du moins ce qu'a confié le nouvel Ambassadeur comorien à Paris, Abdallah Mirghani aux médias. Un robot français qui vient au sécours d'un autre robot français. C'est du pareil au même.

Espérons tout de même que le Beautemps nous a apporté le beau temps pour pouvoir voir clair. Car nous en avons besoin pour mettre notre long bras sous la roche dans l'espoir de récupérer au moins une boite. A condition qu'il n'y ait pas d'anguille. Bien évidemment. Oui mon bras mésure au moins 2000 mètres.

Attendons la suite.
En l'attendant......
Subissons, subissons, subissons.
Pleurons pleurons, pleurons
"Dizo mgu yandzawo" - C'est ce que Dieu veut.

Halidi allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
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