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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 09:36

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 22 juillet 2008 (HZK-Presse) – A l’initiative de son directeur général, la Pharmacie nationale autonome des Comores (PNAC) a ouvert au grand public ses portes, afin de marquer l’avènement d’une nouvelle ère pour cet établissement public qui a vu le jour voici 17 ans. Sous le signe d’une « démarche qualité », la journée portes ouvertes organisée hier lundi 21 juillet, a surtout été l’occasion de faire un premier bilan du processus de rénovation de la PNAC, à travers sa coopération avec la Centrale humanitaire Médico Pharmaceutique (CHMP) de Clermont Ferrant, dont l’appui a été déterminant dans la réussite du programme mis en place depuis janvier 2007.

 

Une délégation de cet organisme français partenaire a même fait le déplacement à Moroni, pour constater le travail accompli, 15 mois après le premier diagnostic réalisé en matière d’organisation générale, de management et d’innovation technologique.

 

Dans son intervention, le directeur général de la PNAC, Dr Ahamada Elbadaoui Mohamed, n’a pas manqué de souligner combien son équipe et lui-même étaient conscients des défis à relever pour que son institution « retrouve sa place au sein du système de santé comorien ». L’arrivée des responsables du CHMP, Dr Alassane Ba et Dr Anne Courcambeck, aurait donc permis d’évaluer l’état d’avancement du projet, financé sur fonds propres.

 

L’on citera entre autres réalisations entrant dans le cadre de cette convention d’assistance technique, l’assainissement du système de gestion interne de la PNAC, lequel a rendu possible l’apurement de la totalité des créances dues aux fournisseurs depuis des années, l’extension des locaux par la construction d’une salle de documentation et de salles de triages et lavage des flocons de récupération pour perfusion, et la prise en charge de la dernière campagne de lutte contre le choléra estimée à 45 millions fc.

 

L’objectif étant de renforcer les capacités humaines et techniques de l’établissement, une condition jugée essentielle pour « garantir la qualité des médicaments proposés à nos concitoyens », affirme Dr Badaoui, à travers un réseau de distribution à bas prix qui couvre toute l’étendue du territoire national, conformément à sa mission de service public, définie par la loi du 30 janvier 1991.

 

La PNAC est notamment chargée d’assurer la mise en application de la politique pharmaceutique nationale, dont les axes prioritaires se résument à rendre les médicaments génériques accessibles à la population, surtout les couches les plus démunies. Dans son plan d’action à moyen terme, la direction de la PNAC prévoit d’arriver à un taux de couverture de 80% de la liste nationale des médicaments essentiels (LLME), qui en compte près d’une centaine.

 

Parmi les autres projets en perspective qui attendent encore un financement, le patron de la PNAC cite la construction d’un laboratoire de contrôle qualité et l’installation d’un système réseau reliant l’ensemble des trois dépôts régionaux (un par île) et sept points de vente.

 

L’entreprise publique à but non lucratif avait réalisé un chiffre d’affaires de près de 700 millions en 2007. Selon les données des deux dernières années, la production locale de médicaments a représenté près de 20% des ventes pour l’équivalent de quelques 112 millions fc en 2006.

 

Avec 87 agents, la PNAC devrait consolider sa présence sur le terrain au coté des officines privées, malgré « le marché parallèle des médicament qui semble prendre des proportions inquiétantes », comme l’a déploré son directeur, en présence du vice président en charge de la santé, M. Ikililou Dhoinine, et des représentants du corps diplomatique et des organismes internationaux. On espère qu’elle réussira à convaincre ses partenaires pour l’accompagner dans sa deuxième phase de restructuration.

 

El-Had Said Omar

220708/eso/hzkpresse/21h00

 

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 20:32

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, jeudi 10 juillet 2008 (HZK-Presse) – Hôpital El-Maarouf. 10 heures du matin. A l’entrée du pavillon Pédiatrie – Néonatologie, Mohamed Saïd, chauffeur de taxi originaire de Hahaya, attend religieusement. Sa femme, quelque part dans le bâtiment, est sur le point d’accoucher. « Dès qu’on a appris qu’on attendait un bébé, j’ai du engager une sage-femme de mon village qui travaille ici - sur sa demande bien sûr - pour des soins prénataux. Je la payais 3000 fc chaque jour. Certes, l’assistance n’était pas obligatoire. Mais qui sait si elle n’allait pas avoir une dent contre moi si jamais je ne m’étais pas plié à sa demande. En plus des droits que j’ai  payés à l’hôpital et les médicaments achetés, je dois bientôt, quand ma femme aura accouché, verser à cette sage-femme 50.000 fc. Même si toutes ces dépenses sont énormes par rapport à mon revenu mensuel, mais il faut savoir que la vie de ma femme et de mon enfant passent avant tout », nous a avoué le futur papa.

 

Pas loin, Echata Mroipvili de Mohoro, tenant un nouveau-né dans ses bras, attend son tour, pour rendre visite à sa mère qui a accouché il y a trois semaines. « J’ai du mal à comprendre quel genre d’humains ils sont ici. Vous voyez ce bébé, il a fallu qu’on paye 5000 fc pour pouvoir le retirer de la couveuse. Ils nous ont dit que tant qu’on n’aura pas payé, le bébé ne quittera pas l’hôpital. Mordicus. D’ailleurs, pendant l’accouchement, ils nous ont dit la même  chose. Ils croient que l’argent tombe du ciel, ces gens-là »  nous a dit la jeune femme.

 

Issouf Ahmada, étudiant à la faculté de Lettres françaises de l’université des Comores, a quant à lui un parent hospitalisé à cause d’un problème à la vessie depuis trois semaines. Et selon lui, durant ce laps de temps, sa famille n’a dépensé pas moins de 150.000 fc. « Dans notre pays, l’Etat déconsidère la santé. Je me demande toujours comment le Comorien s’y prend quand il tombe malade. Surtout dans cette période de crise financière. Ô comme nous sommes astucieux », ironise-t-il, devant le Bloc opératoire. « Il n’y a pas de santé dans ce pays. J’en ai jamais entendu parler d’ailleurs » s’énerva, suite à nos questions, un vieil homme qui vend des unités, à côté de la cabine téléphonique qui se trouve à l’arrière du Bloc opératoire.

 

« Les malades sont mal soignés, puisque les matériaux en tant que tels font défauts. On est toujours contraint de recourir à des méthodes archaïques peu performants. Et à cause de ce  manque de moyens nous avons du mal à suivre les malades. D’où le taux énormes de morbidités », nous a appris madame Ramlatie, sage-femme à El-Maarouf.

 

Quant au laborantin Mahmoud Abdallah « là il nous est impossible de faire des analyses de bases, puisqu’il n’y a plus de réactifs. Et à la radiologie, faute de films radiographiques, on ne peut pas faire de radiographie. Et pour cacher une mauvaise gestion de leur part, les responsables de l’administration, Soumailla M’saidié et Flaubert ont préféré monter un cybercafé qui n’a jamais fonctionné au lieu de nous prêter oreille. »

 

Madi de l’association de jeunes comoriens d’Arles –une institution qui a déjà dotée le Centre Hospitalier El-Maarouf d’ambulances - a de son côté souligné le mauvais accueil dont l’hôpital se fait la réputation : « Beaucoup de nos parents meurent dans cette hôpital, dans l’indifférence…,  parce que ils n’ont pas les moyens de se payer des soins ailleurs. D’ailleurs, bien que notre association a doté El-Maarouf de nombreux matériels utiles, à chaque fois qu’on demande un stupide certificat pour faire évacuer un malade à l’étranger, on ne l’obtient jamais. »

 

Daroueche, businessman, pour soutenir Madi, a témoigné « il y a peu une personne est morte sous les yeux des médecins parce que sa famille n’avait pas les moyens de payer. »

 

Selon Fatima Houmadi, qu’on a rencontrée dans une clinique privée « … Là aussi tout est chère. Comme l’hospitalisation coûte les yeux de la tête, on voudrait rentrer avec le malade à la maison, et, venir faire des contrôles chaque jour. Ce qui ne convient pas au médecin traitant… »

 

Et quand on a demandé au médecin pourquoi la cherté des coûts de sa clinique ? Il nous a répondu : « On n’a pas le choix. Le frais du loyer est exorbitant. Les matériaux médicaux coûtent une fortune. On paye des taxes à l’Etat. D’ailleurs, sans vous mentir, on ne fait que  rendre service à notre patrie, parce qu’on ne gagne aucun bénéfice. Et rassurez-vous nos soins sont meilleurs qu’à l’hôpital ». Des médecins obligés de s’installer à leur compte, pour échapper aux salaires de misère du secteur public, le cumul des arriérés et la démotivation.

 

Pour Mohamed Flaubert, Directeur de la protection sociale, ancien gestionnaire à El-Maarouf « depuis 1994, El-Maarouf ne reçoit plus les 4 millions de francs de subventions venant de l’Etat. C’est pourquoi pour assurer son fonctionnement, la vente des médicaments et la participation communautaire restent indispensables. Avant on prenait en charge des malades en attendant que la famille paye après. Mais une fois que la personne est rétablie la famille ne s’acquitte plus de sa dette. D’ailleurs, lors du débarquement de l’armée à Anjouan on a soigné des blessés, mais les factures sont restées impayées à la vice-présidence en charge de la santé. C’est pourquoi nous refusons de soigner des gens insolvables »

 

En tout cas, d’après un rapport en chantier dont Flaubert nous a montré une copie, comme recette, El-Maarouf a perçu 40 millions de francs de dotation mensuelle en 2007. Un chiffre qui va croissant, chaque année. Comment se fait-il que l’hôpital manque de matériels et à du mal à procurer des soins primaires à des malades sans moyens - pourquoi cette non assistance à personne en danger ?

 

Le Directeur de l’établissement nouvellement nommé, M. Abdourazak dit Razida, pense lancer bientôt un Téléthon afin de gagner 130 millions pour « doter l’hôpital d’un site Internet et d’équipements sophistiqués ». En effet, ce n’est point une blague de mauvais goût !  

 

Si selon l’OMS, « la santé est l’absence de maladie et d’infirmité : c’est un bien-être social, mental et physique », sûrement l’Etat comorien voit tout faux. Puisque socialement et mentalement, le comorien n’est pas en bon état ; la pauvreté transforme les uns en proies, les autres en prédateurs. Parfois, on se demande comment le pays peut se développer avec une population qui n’a même pas les possibilités de se soigner en cas de maladie.

 

Enquête réalisée par Adjmaël Halidi

100708/ah/hzkpresse/12h00

 

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29 mai 2008 4 29 /05 /mai /2008 01:03

SOURCE : Al-watwan N° 1078 du 26 mai 2008
Un cas de cholera à El-Maarouf

 Le Chn El-Maarouf a enregistré un cas de choléra le mercredi dernier. Le malade a en suite été transféré au camp cholérique du centre hospitalier le jeudi. La procédure normale sauf que le camp qui n’avait pas accueilli de malade depuis quelques jours n’avait pas toutes les conditions requises pour la prise en charge des malades. ‘‘A l’heure actuelle, il n’y a pas d’infirmier dans le camp’’, a regretté Dr Nassur Soimih, indiquant que le pavillon cholérique d’El-Maarouf avait été fermé après les deux cas d’avril dernier. De l’avis de ce médecin, vu la fréquence dans la réapparition de la maladie, toutes les dispositions de prise en charge devraient être permanentes ‘‘Ce n’est pas parce qu’il y a eu une période d’accalmie de 15 ou 20 jours ou même de deux ou trois mois qu’il faudrait fermer le camp’’, étant donné, devait-il ajouter, ‘‘que le choléra tend à devenir andémique dans notre pays’’, a dit le docteur Nassur. D’après le médecin, le dernier malade connu, un homme d’une quarantaine d’années, résidant dans la capitale, n’a pas voyagé. On devait apprendre un peu plus tard qu’un proche du malade était également admis au poste de santé militaire de Moroni. S’il s’avère que ce dernier est atteint de choléra, l’île de Ngazidja en aurait donc enregistré quatre cas en l’espace d’un mois.

 

L’on rappelle que deux cas ont été enregistrés le 30 avril dernier, aucun autre n’ayant été enregistré avant ceux de mercredi dernier. Ni le présent malade ni ceux arrivés à l’hôpital fin avril n’auraient pas voyagé. Si cela se confirme, il y a lieu de redoubler de vigilance. Car cela voudrait dire que le vibrion est très bien présent dans le pays et se réveille à tout moment

 

Saminya Bounou

 

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 23:53

SOURCE : Al-watwan N° 1074 du 20 mai 2008

 

Selon le docteur Mohamed Moundhirou Djoubeir, qui se bat depuis des années pour la mise en place de cette unité de dialyse, l’insuffisance rénale serait en progression dans la population comorienne parce que, entre autres raisons, les maladies causales (le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies infectieuses rénales et les Mst) sont elles-mêmes en augmentation.

 

Un médecin comorien, le docteur Said Moumini, et onze autres professionnels de la

santé (infirmiers, techniciens de laboratoire, ingénieurs techniciens de maintenance), ont pris l’avion à l’aube aujourd’hui pour se rendre au Caire où ils vont effectuer un stage de trois mois afin se familiariser avec le fonctionnement d’une unité de dialyse.

Ils ont été retenus, à l’issue d’une sélection menée par des partenaires égyptiens de l’association pour la législation islamique pour travailler dans le futur centre de dialyse dont l’ouverture est prévue pour le début de l’année prochaine à El Maarouf.


Cette formation entre dans le cadre de l’appui accordé à notre pays par cette Ong égyptienne qui s’est engagée à assister l’Union des Comores à mettre en place cette unité dont l’absence cause beaucoup de torts aux personnes souffrant d’insuffisance

rénale. Il faut savoir que les malades dont l’état nécessite de les faire dialyser

sont obligés d’aller vivre à l’étranger ou de se laisser mourir.Beaucoup de Comoriens, aujourd’hui, sont ainsi contraints de résider à l’étranger pour suivre ce type de soins encore inexistants à El-Maarouf avec tout ce que cela représente  comme contraintes. ‘‘Lorsque le problème (insuffisance rénale) est identifié à ses débuts nous avons les moyens de bloquer la progression. Malheureusement, les malades sont transférés beaucoup trop tard. Quand ils arrivent dans notre service, ils sont souvent en phase terminale. Et là ils doivent partir à l’étranger à vie pour suivre la dialyse ou attendre la mort’’, a affirmé dans ces colonnes récemment le docteur Mohamed Mondhirou Djoubeir, l’uniquenéphrologue du pays. Selon ce jeune médecin qui se bat depuis des années pour la mise en place de cette unité de dialyse l’insuffisance rénale serait en progression dans la population comorienne.

La première raison en est que les maladies causales sont elles-mêmes en augmentation : le diabète, l’hypertension artérielle, les maladies infectieuses rénales et les Maladies sexuellement transmissibles. Souvent, la prise en charge n’est pas correcte. Il arrive que les malades du diabète, par exemple, ne soient pas bien suivis. Soit parle qu’ils ne prennent pas les médicaments soit parce qu’ils n’arrivent pas à acheter les molécules dont ils ont besoin. Cela favorise l’évolution de l’insuffisance rénale. Entre septembre 2006 et février 2007, il a été enregistré 58 nouveaux cas d’insuffisance rénale dont 18 en phase terminale. Outre qu’elle forme le personnel, l’Ong égyptienne s’est engagée à fournir une unité pouvant contenir dix machines de 10 millions de francs environ l’Unité, de réhabiliter le local et de mettre à la disposition de l’hôpital des assistants techniques pour la phase de démarrage.


On signale qu’une mission de la même Ong égyptienne a amené dans le même vol une personne souffrant de troubles cardiaques en vue de l’opérer au Caire.


Ali Moindjié

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19 août 2007 7 19 /08 /août /2007 10:44
 
LU POUR VOUS + NOTRE COMMENTAIRE
 
ARTICLE PUBLIE PAR LE JOURNAL  ALWATWAN
 
Société / Ordures ménagères
Le cri d’alarme des riverains de la piste Moroni-Iconi
 
 
Pressées dans leur quête d'un site pouvant accueillir les ordures ménagères de la capitale, suite à la fermeture de la décharge de Seléa et le refus des habitants de Hamanvou d'abriter une autre dépôts d'ordures, les autorités ont choisi provisoirement le côté sud de la piste de l'aéroport Moroni-Iconi pour cet effet. Une décision qui aggravait encore l'état d'abandon de l'infrastructure qui devait être entretenue pour servir de piste de secours en cas d'impraticabilité de celle de Hahaya. Et une menace pour les habitations tout autour qui se plaignent aujourd'hui des odeurs nauséabondes des lieux.

Le Collectif des habitants de la zone avoisinant l'ancien aéroport de Moroni lance un appel au secours à tous les responsables de l'île de Ngazidja, au premier chef son excellence M. Mohamed Abdouloihabi, pour que des mesures strictes soient prises avant que la situation sanitaire de la population précitée ne soit dramatique et n'atteigne un niveau irréversible ". Ce cri d'alarme est bien des riverains de la piste sud de l'aéroport secondaire Moroni-Iconi transformé en décharge. Ils dénoncent le fait et interpellent les autorités compétentes à travers une lettre ouverte au Président de l'île autonome de Ngazidja, en date du 14 août 2007. La lettre rappelle que "depuis quelques mois, à la suite du refus des habitants de la zone de Seléa-Bambao de recevoir les déchets ménagers de la capitale, le site environnant l'ancien aéroport de Moroni-Iconi est devenu le centre de convergence de toutes les ordures de Moroni". Il est, en effet, constaté que cette solution est loin de résoudre le problème (lire l'article " la quadrature du cercle " dans notre dernière livraison), car non seulement l'accumulation et la décomposition des déchets nuisent terriblement à la santé des âmes qui y vivent mais aussi l'incinération à l'air libre des ordures dégage une épaisse fumée aux effets très nocifs, en particulier, pour les enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées.
Selon la lettre des riverains de la décharge, " une manifestation chronique de diarrhée, de toux et autres maux de gorge et tête sévissent actuellement dans plusieurs foyers situés à proximité du dépotoir. " Ainsi, le Collectif, signataire de la lettre, lance un appel pressant, au chef de l'exécutif et aux élus de l'île, pour qu'une solution rapide et définitive soit trouvée. Ils souhaitent que les déchets de la capitale puissent être gérés d'une manière rationnelle, en vue de préserver la population de toute conséquence mettant en danger tous les êtres vivants.

Un aéroport secondaire praticable s'avère nécessaire

Cependant, la transformation de la piste de Moroni-Iconi en décharge ne pose pas uniquement un problème de santé publique mais aussi de danger à la navigation aérienne au niveau du pays. Le seul aéroport international Prince Said Ibrahim n'est pas une garantie, surtout en ce moment où la navigation aérienne évolue vers une intensification du trafic avec la modernisation et l'augmentation des capacités d'accueil de l'Aimpsi. Un aéroport secondaire praticable s'avère nécessaire pour parer au mal en cas d'impraticabilité de l'Aimpsi pour des raisons techniques. L'atterrissage ou le décollage raté, par exemple, d'un appareil pourrait endommagé la piste de Hahaya et l'aéroport serait contraint de fermer, le temps de la réfection des installations. Il faudrait trouver un endroit pour poser temporairement les avions de moyen tonnage. Or, l'aéroport secondaire de Moroni-Iconi est abandonné dans un pourrissement progressif. La piste nord est devenue une annexe des terres pleines des services des Douanes où sont entassés des conteneurs et des véhicules parqués. Moins d'espace sécuritaire nécessaire pour une zone aéroportuaire au sud. Des habitations occupent de plus en plus l'espace et personne ne dit non. Ce sont, aujourd'hui, les occupants de ces habitations qui souffrent de la pollution des lieux par les ordures du dépotoir improvisé.
M. Soilihi Ahmed 


NOTRE COMMENTAIRE

Effectivement, la situation est plus que lamentable. J'ai eu l'occasion (!!!)de passer 3 semaines cet été dans ce quartier. Même, les mouches organisent tous les jours des AG dans les maisons à tout moment pour évoquer la situation. C'est vraiment impréssionnant. 

Bonjour les dégats sanitaires à venir ! On dirait que le désastre politique ne suffit pas à nos gouvernants.

Pour trouver une solution rapide avant qu'il ne soit trop tard, les habitants de ce quartier ont intérêt à prendre l'exemple sur les mouches quant à la forte mobilisation dont elles font preuve quotidiennement.

le 21 août 2007

Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)

 
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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 19:22
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

Comores / Société
Santé publique :
Une épidémie de diarrhée virale frappe les enfants de 0 à 5 ans.

Mutsamudu, lundi 13 août 2007 (HZK-Presse) – Depuis quelques semaines, une épidémie de diarrhée virale, dite gastro-entérite aigu caractérisée par une fièvre élevée, des vomissements, des diarrhées et des douleurs abdominales chez les enfants de 0 à cinq ans frappe de plein fouet à Anjouan, a appris HZK-Presse, de sources médicales. La maladie est contagieuse et le virus est manu porté.

Ce phénomène régulier aux Comores lié aux conditions atmosphérique et climatique dure entre deux et trois mois, débutant entre fin juillet et le début du mois d’août, ont rapporté les mêmes sources.

« Cette maladie est dangereuse et mortelle puisque l’enfant perd rapidement des éléments importants pour son organisme qui sont l’eau et des électrolytes, à cause de la déshydratation » a expliqué à HZK-Presse Dr Rakibou Ahmed, médecin pédiatre et chef du service à l’hôpital de référence d’Anjouan.

Si dès l’apparition de la maladie jusqu’à ce jour aucun décès n’a été enregistré à l’hôpital, le médecin a affirmé que la situation est « alarmante mais pas inquiétante, puisque la prise en charge est correcte à l’hôpital et les médicaments sont disponibles dans le centre, appuyé par la pharmacie de la coopération française. »

Dr Rakibou déplore par contre « une mauvaise prise en charge » dans les centres et postes de santé périphériques, puisque dit-il, « dans ces zones, le sérum de réhydratation orale n’est pas disponible. »

Si la situation semble maîtrisée à Hombo, celui-ci étant le centre hospitalier principal de l’île où il y a un service de pédiatrie, Dr Rakibou se soucie de la situation des enfants des zones reculées de l’île et les plus éloignées du centre. « Combien d’enfants meurent là-bas par déshydratation », s’est-il interrogé.

Seul pédiatre dans l’île où la population est estimée à près de 300.000 habitants, Dr Rakibou est assisté d’un médecin généraliste formé aux urgences pédiatriques. La capacité d’accueil de son service est de 45 lits, mais parfois si besoin est, les chambres sont aménagées pour accueillir deux malades.

Le traitement administré aux enfants hospitalisés vise à réhydrater l’enfant, pendant que les parents se font trop de soucis de voir leurs enfants vomir ou faire plusieurs scelles. Pour le cas précis de cette diarrhée virale, si l’enfant vomit et fait plusieurs scelles, explique Dr Rakibou, c’est le signe que son organisme lutte bien contre le virus, mais durant cette période transitoire, il risque de perdre beaucoup d’eau, d’où la nécessité de le réhydrater.

Hamid Ahmed
130807/ha/hzkpresse
/6h00

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30 avril 2007 1 30 /04 /avril /2007 23:03
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Société
Coopération sanitaire :
Suspension de la coopération entre l’hôpital de Mayotte et celui d’Anjouan
  
Mutsamudu, samedi 28 avril 2007 (HZK-Presse)L’ambassadeur de France à Moroni saisi par le ministre des relations extérieures de l’Union des Comores pour « entrées à Anjouan de ressortissants français qui échappent » au contrôle de l’autorité de l’Union, a demandé la suspension de la coopération entre le centre hospitalier de Mayotte et celui d’Anjouan, jusqu’à la tenue des élections présidentielles dans l’île, suite à l’arrivée à Anjouan le mardi 24 avril dernier d’une mission de deux médecins ORL de l’hôpital de Mayotte dans le cadre de la coopération régionale, a appris HZK-Presse de sources dignes de foi.
 
Selon les mêmes sources, le ministère des relations extérieures de l’Union aurait pris les deux médecins pour « des mercenaires » venus encadrer les gendarmes de Mohamed Bacar.
 
Interrogé par HZK-Presse, docteur Zaidou Youssef, le médecin ORL du CHR d’Anjouan s’est dit « profondément perturbé et déçu » par le comportement des responsables qui ne voudraient pas que l’hôpital de Hombo reçoit des autres « ce qu’ils ne sont pas capables de donner. »
 
« Nous ne recevons aucune aide de personne, c’est le CHM qui nous aide, et le don que nous venons de recevoir généreusement était inespéré il y a 15 ans, et aujourd’hui, ce sont 250.0000 habitants qui vont en bénéficier », a-t-il affirmé.
 
Selon lui, ses confrères de Mayotte sont repartis ce vendredi matin « vexés et choqués » mais « engagés » à soutenir Anjouan dans le meilleur de leur possibilité et dans leur domaine de compétence, afin que les Anjouanais puissent bénéficier des soins de qualité sur place.
 
En effet, dans le cadre de la coopération régionale et à travers la « collaboration » des services ORL du centre hospitalier régional de Mayotte (CHM) et celui d’Anjouan (CHR), ce dernier vient de recevoir en début de semaine un matériel de consultation, d’exploration fonctionnel pour dépister l’audition et un nasofibroscopie à fibres optiques dont la valeur est estimé à 50.000 euros soit près de 25.000.000 de francs comoriens.
 
Grâce à cette coopération, le CHM apporte au CHR des consommables du bloc opératoire, des médicaments, accueille des évacuations sanitaires mais aussi des formations continues.
 
L’arrivée de ce matériel à l’hôpital de Hombo fait suite à une demande du médecin chef du service ORL formulée lors de deux missions d’échange qu’il a effectuées à Mayotte conformément à une convention de collaboration signée entre les deux centres en 2005.
 
Deux assistants techniques français dont un chirurgien orthopédiste sont en poste à l’hôpital de Hombo et sont appuyés matériellement par la coopération régionale dans l’accomplissement de leur mission.
 
Avant de quitter Anjouan les médecins de Mayotte ont installé le matériel apporté, fait des consultations à Hombo, à Domoni et à l’hôpital de Mrémani à Nioumakélé.
 
Hamid Ahmed
280407/ha/hzkpresse/14h00
 
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18 avril 2007 3 18 /04 /avril /2007 08:15
 
 SANTE PUBLIQUE : CONCOURS D'ENTREE A L'ECOLE DE SOINS
INFIRMIERS A ANJOUAN

Mutsamudu, mardi 17 avril 2006 (HZK-Presse)

Sous le patronage de la direction générale de la santé de l’île autonome d’Anjouan, les autorités de Ndzouani ont organisé la semaine dernière à l’école de Patsy un concours d’entrée à « l’école de soins infirmiers » nouvellement créée et qui est sur le point d’ouvrir pour la première fois ses portes d’ici la fin de ce mois d’avril, a appris HZK-Presse.
 

Cette école des soins infirmiers qui s’ouvre constitue un nouveau département d’études au sein de l’université d’Anjouan dont la réintégration au sein de l’université des Comores demeure une pomme de discorde entre le ministère de l’éducation nationale de l’Union et le ministère de l’éducation de l’île de Ndzouani.
 
La décision d’ouvrir cette école et d’organiser ce concours a été prise lors du conseil des ministres du gouvernement de l’île autonome d’Anjouan tenu le jeudi 5 avril dernier à Daru-Najah.
 
Contacté par HZK-Presse, Docteur Affane Bacar, médecin en santé publique, président de jury et directeur des études en section santé a affirmé que « le concours s’est très bien déroulé puisqu’il était organisé dans des bonnes conditions. » En tout 158 bacheliers se sont portés candidats à ce concours pour seulement 40 places à pourvoir cette année d’étude dont le démarrage est prévu à la fin de ce mois d’avril, « si toutes les conditions sont réunies » a-t-il précisé.
 
Si cette école de soins infirmiers parvenait à ouvrir ses portes cette année, les premiers élèves devront avoir une formation de 3 ans, théorie et pratique. La partie pratique sera organisée au centre hospitalier de référence d’Anjouan à Mutsamudu et au centre médico chirurgical de Domoni.
 
Interrogé par HZK-Presse sur les motivations de l’ouverture d’une telle école, Dr Affane Bacar a déclaré que « 80 % des paramédicaux en exercice dans l’île actuellement sont appelés à partir à la retraite d’ici 5 ans et donc, il est urgent de préparer la relève. »
 
L’ouverture de cette école répond à un autre souci, « celui d’encadrer le nombre important de bacheliers anjouanais qu’on trouve partout dans l’île et qui ont été empêchés d’accéder et à l’école de santé de Moroni et à l’université des Comores », a-t-il dit.
 
Cette initiative des autorités d’Anjouan a suscité aussi des réactions chez une partie des médecins qui s’interrogent sur son opportunité, vu les difficultés financières souvent évoquées par les autorités de l’île à régulariser les situations administratives ou financières d’une partie du personnel de santé dans l’ile.
 
« A ce jour, nous nous interrogeons sur l’opportunité de former des infirmiers et de sages femmes si l’on n’est pas en mesure de les prendre en charge après formation », affirme Dr Erchadiddine Ahmed, médecin des urgences à l’hôpital de Hombo.
 
« Tout dernièrement nous avons reçu la dernière promotion des infirmiers et sages femmes sortants de l’école de médecine et de santé publique de Moroni, des cadres qui sont sur le point de cesser leurs activités comme cela a été le cas en 2005, faute de la non régularisation de leur situation administrative », a-t-il ajouté.
 
Comme pour répondre à ces interrogations, Dr Affane s’est dit confiant quant « aux garanties et aux engagements » pris par les autorités de recruter après formation, les jeunes qui auront réussi leurs études.
 
Source : Hamid Ahmed - 170406/ha/hzkpresse/12h00
 
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3 mars 2007 6 03 /03 /mars /2007 09:00
 
 
 
Moroni, vendredi 2 mars 2007 (HZK-Presse) – Depuis hier jeudi aucun nouveau cas de choléra n’a été enregistré par les structures sanitaires de Ngazidja. La confirmation a été faite ce matin par le secrétaire général du ministère de la santé de l’île, Abdoulfatah Boina, qui cite le chiffre de 11 personnes atteintes de la maladie dont une décédée.
 
Il ne resterait plus aujourd’hui que « deux patients qui sont en cours de traitement » au centre hospitalier El-Maarouf, ajoute-t-il, ce qui traduit « une nette amélioration de la situation » selon M. Abdoulfatah, grâce notamment aux actions engagées sur le terrain depuis près d’une semaine, dans le cadre de la stratégie nationale de lutte contre le choléra.
 
Cette phase opérationnelle a permis de maîtriser l’évolution de l’épidémie, à travers la communication, la sensibilisation, la surveillance épidémiologique et la prise en charge médicale des malades.
 
Un arrêté des autorités insulaires a même interdit la vente de produits alimentaires et boissons ne répondant pas aux normes phytosanitaires en vigueur, afin d’éviter la propagation de la bactérie responsable de cette maladie, assure la même source.
 
Au pavillon cholérique ouvert au centre hospitalier El-Maarouf de Moroni et où HZK-Presse a pu constater hier en milieu de journée la présence de 6 malades, le personnel médical semblait « plutôt optimiste » à l’idée d’une éradication rapide, compte tenu du faible taux de prévalence et son cantonnement dans une seule zone, la capitale.

La vaste campagne de sensibilisation déployée depuis lundi dernier à travers toutes les régions de l’île « a sans doute été payante », avoue le secrétaire général du ministère de la santé, qui se félicite de la bonne collaboration des différentes équipes mises en place avec l’appui de la vice-présidence de l’Union en charge de la santé publique.
 
Elles ont sillonné tous les établissements scolaires et les milieux à risques pour prodiguer les mesures préventives, tels que les gestes élémentaires d’hygiène, sachant que le principal vecteur de transmission reste la main. Les lieux d’habitations des malades et leur voisinage ont déjà été désinfectés par les volontaires du Croissant rouge comorien.
      
Source :  El-Had Said Omar - 20307/eso/hzkpresse/7h30
 
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28 février 2007 3 28 /02 /février /2007 21:53
 
 
 
Moroni, mardi 27 février 2007 (HZK-Presse) – Un mort et sept personnes admises au centre hospitalier d’El-Maarouf. C’est le bilan fourni à HZK-Presse en début de soirée par le service des urgences de l’hôpital à propos de l’épidémie de choléra qui a refait surface depuis près d’une semaine.
 
Le fait suspecté le 22 janvier, et confirmé cliniquement le lendemain, n’a été confirmé biologiquement que le dimanche 25 janvier après les résultats des analyses du laboratoire du centre hospitalier El-Maarouf, nous a appris le Dr Djabir, chef du service des urgences.
 
« Dès lors, a-t-il dit, nous avons pris toutes les dispositions qu’il faut et le pavillon cholérique a rouvert ses portes où sont admises actuellement sept personnes ».
 
Le Dr Djabir qui a déploré la perte d’un enfant et une personne qui a pris la fuite alors qu’elle devait être hospitalisée, a souligné que l’épidémie est principalement localisée à Moroni où se pose depuis plusieurs jours un problème de distribution d’eau potable, et a attiré l’attention à tous en raison de la rapidité de propagation de la maladie de par les mouvements quotidiens de la population.
 
« Une fois les résultats des examens en laboratoire connus, a indiqué le Dr Djabir, nous avons saisi les autorités sanitaires qui ont fait prendre toutes les mesures appropriées ».
 
Le médecin qui a exprimé sa gratitude à l’endroit des partenaires traditionnels des Comores (OMS, UNICEF, etc.) s’est dit particulièrement reconnaissant vis-à-vis du Croissant rouge qui s’est déployé rapidement pour apporter son concours notamment par des actions de désinfection des lieux.
 
Précisant n’avoir pas noté de problème très particulier, le chef des urgences d’El-Maarouf appelle, cependant, à la vigilance pour stopper la maladie avant qu’elle n’atteigne des proportions inquiétantes en dépassant les limites de la capitale.
 
Une cellule d’urgence a été dors et déjà mise en place, sur décision de la vice-présidence en charge de la Santé, en coordination avec le bureau de l’organisation mondiale de la santé (OMS), pour suivre l’évolution de la situation et déployer une vaste campagne de sensibilisation de la population pour une meilleur prévention contre le risque d’une épidémie qui sévit actuellement dans certains pays d’Afrique de l’est. La dernière crise de choléra aux Comores remonte  à l’année 1997.
 
Source : Hassani Ahmed - 270207/ha/hzkresse/8h00
 
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