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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 12:27
Source : Alwatwan / 30 janvier 2009


Le cœur est une machine qu’il faut examiner tout le temps, car ‘‘tout ce qui fatigue le cœur entraînera une maladie cardiaque à long terme’’.

Un atelier de formation post-universitaire des médecins sur les problèmes cardiologiques a débuté hier, jeudi 29 janvier, à la salle de conférence du Centre hospitalier national El-Maarouf.

Le docteur Yves Chabrillat, cardiologue Marseillais, arrivé aux Comores depuis mercredi, assure cette formation qui va durer une semaine. Cette session a obtenu l’appui de l’Association Horizon 2020 de Marseille avec le soutien des docteurs Andrew et Jean Delmond. Les cours ont commencé sur les maladies coronariennes. Des pathologies qui se manifestent par une angine de poitrine et un infarctus du myocarde.

La maladie cardiovasculaire est due au dépôt de cholestérol dans les artères qui peut entraîner la mort des organes qui dépendent de ces artères. Celui-ci peut aboutir à un infarctus myocarde qui entraîne à son tour la destruction d’une partie des muscles cardiaques. Les facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires seraient l’hypertension, le tabac, le cholestérol et le diabète, selon un cardiologue rencontré, hier à El-Maarouf. Selon le docteur Yves Chabrillat, il faut mettre l’accent sur la prévention notamment avec un contrôle constant de la tension artérielle, en arrêtant de fumer, en évitant de manger gras, en faisant régulièrement des exercices physiques. ‘‘Il ne faut surtout pas hésiter à contacter le médecin chaque fois qu’on ressent une douleur à la poitrine en marchant’’, prévient le médecin.

Pour le cardiologue comorien Sounhadj Attoumane, le cœur est une machine qu’il faut examiner tout le temps, car, ‘‘tout ce qui fatigue le cœur entraînera une maladie cardiaque à long terme’’. C’est pourquoi, ‘‘chacun doit connaître son état cardiaque et suivre les conseils du médecin’’. Sounhadj estime que ce ne sont pas des maladies qui ne sont pas rare aux Comores, or, le pays ‘‘n’a toujours pas les moyens rapides d’intervention’’.

Selon le responsable du centre hospitalier national, ces formations qui ont commencé au service d’ophtalmologie et de cardiologie vont se poursuivre dans les autres départements de l’hôpital et d’autres de l’île.

 A. Saïd Abdallah
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20 janvier 2009 2 20 /01 /janvier /2009 09:48

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

Moroni, samedi 17 janvier 2009 (HZK-Presse) – Le chiffre d’affaires de la Pharmacie nationale autonome des Comores (PNAC) est en baisse. Chaque année l’institution perd 60 millions en moyenne. Les responsables de la boite trouvent les raisons de cette chute libre dans « la vente par certains hôpitaux de médicaments qui ne viennent pas de leurs officines. Rien que l’hôpital El-Maarouf a baissé les ventes de la Pnac. Chaque année El-Marouf pouvait vendre jusqu’à 800 millions fc et aujourd’hui c’est seulement 70 à 80 millions fc. Les autres hôpitaux régionaux et structures sanitaires périphériques achètent de manière illicite les médicaments ou bénéficient de dons », explique Dr Badaoui, directeur de la Pnac lors d’une conférence de presse tenue ce samedi au siège de l’établissement public.

 

Si certains hôpitaux se permettent de payer de médicaments hors circuit officiel, la politique nationale pharmaceutique tarde à s’appliquer. Définie depuis 2007, cette politique est restée lettre morte à cause de l’absence d’une volonté politique. C’est pourquoi la Pnac souhaite « la mise en application rapide de cette politique pour éviter que l’institution ne coule et la redéfinition des dons médicaux qui arrivent aux Comores ». Cette politique qui devait permettre à la Pnac de produire au moins 80% des médicaments essentiels pouvant traiter les maladies qui secouent le pays, fait l’objet de plusieurs ateliers dans les îles.

 

L’autre phénomène qui participe à cette diminution du chiffre d’affaires de la Pnac, c’est aussi la vente illicite des médicaments de la rue, même si « cette situation est négligeable dans le pays », a souligné les responsables de la pharmacie nationale.

 

Cette baise des revenus « ne signifie pas que la boite se porte mal », soutient la direction de la Pnac. Avec un chiffre d’affaire de 550 millions fc et un stock de 141 millions fc, la pharmacie connaît un minimum de stabilité. Depuis la signature d’un partenariat avec la française CHMP en 2007, la pharmacie se trouve en pleine de mutation. L’accord signé entre les deux parties a fait l’objet du plan d’action de 2008 et qui a abouti à la structuration de la boite.

 

« Aujourd’hui, on maitrise les procédure de commande, de transport, de dédouanement mais aussi d’emmagasinage. Il y a une traçabilité dans nos démarches grâce à ce partenariat », se gratifie cet ancien ministre de santé de Ngazidja promu à la tête de la Pnac depuis 2006. La pharmacie nationale autonome a le mérite d’être parmi les rares sociétés d’Etat qui disposent d’une badgeuse pour contrôler le volume de travail de ses employés.

 

« La Pnac a compris que pour de meilleurs résultats, il faut la maitrise des heures de travail de ses agents. Aujourd’hui avec cette badgeuse, chaque employé a un nombre d’heures qu’il doit respecter », poursuit Dr Badaoui. Sur le plan structurel, la Pnac a revu son organigramme qui date de sa création en 1990. D’autres départements sont créés en 2008. Il s’agit entre autres du département Marketing, celui de l’Assurance qualité et enfin celui du contrôle financier. Pour montrer son expansion, la Pnac s’apprête à recevoir le mois d’octobre prochain, le sommet central d’achat de 20 pays africains francophones.

 

Ahmed Abdallah

170109/aa/hzkpresse/12h00

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:46

Source : Alwatwan.net / 07 janvier 2009

D’après le représentant de l’Oms, Yao Kassankogno, depuis 2007, l’Oms s’est engagée à doter progressivement aux formations sanitaires de kits d’accouchements et césariennes afin de contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale surtout pour les plus démunis. C’est dans ce cadre qu’un premier lot de 680 Kits (100 kits césariennes et 580 kits accouchements normaux) d’un montant de 20.000 dollars a été remis à la vice-présidence en charge de la Santé pour le compte de l’île de Mohéli en 2007. ‘‘En 2008 10.000 dollars nous ont permis d’acheter 96 Kits césariennes qui vont être maintenant distribués aux Centres médicaux Chirurgicaux de Domoni et Mitsamihouli et aux Centres Hospitaliers Régionaux de Hombo et El-maarouf[/i]’’, a déclaré le représentant qui a précisé : ‘‘[i]cette contribution de l’Oms vient renforcer une distribution déjà organisée en 2008 par l’Unfpa au niveau des districts sanitaires’’.

‘‘En donnant la vie, la femme ne doit pas risquer sa vie. Nous faisons ce don pour contribuer à réduire la mortalité maternelle et infantile’’ a poursuivi Yao Kassankogno qui espère que 70% de ces Kits seront gratuits pour les familles démunies.

La vice présidence a garantit que ‘‘les kits serviront dans différentes maternités[/i]’’. Pour sa part, la chargée de la direction de la santé familiale, Futoum Sagaf, a rappelé que la réduction de la mortalité maternelle et infantile ‘‘[i]constitue un des objectifs du millénaire pour le développement qui doivent être atteints d’ici 2015’’.

Les données statistiques indiquent que sur les 33200 grossesses attendus par an, seules 35% sont traitées dans les structures sanitaires. Celles qui nécessitent une intervention chirurgicale sont estimées à un peu plus de 450. On estime que ces 96 Kits peuvent couvrir 21% des césariennes. On rappelle, par ailleurs que 4% de césarienne constituent un taux faible, comparativement aux données mondiales dont le taux avoisine les 15%.

Abouhariat S.A.

 

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 13:51

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 
Fomboni, vendredi 26 décembre 2008 (HZK-Presse) – Novembre 2007 - novembre 2008, un an après la mise en place à Mohéli d’un programme  d’élimination rapide du paludisme, par l’équipe chinoise du professeur Lee, en collaboration avec l’université chinoise de Koinzo et le gouvernement comorien, le lundi à l’alliance franco comorienne de Fomboni était venu le moment de faire un bilan des activités et des résultats obtenus en 12 mois.

 

Une cérémonie honorée par le président de l’Union Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, son vice-président Ikililou Dhoinine, l’ambassadeur de Chine aux Comores, les ministres de la santé de quatre îles, le directeur de cabinet à la présidence de l’île de Mwali ainsi que d’autres hautes personnalités.

 

Un taux de décès nul et 0,90% comme taux des porteurs du parasite du paludisme enregistré à la fin du mois de novembre 2008, contre un taux de 21 à 23% voir 94% des porteurs du parasite sur certains villages au mois de novembre 2007. C’est un bilan jugé « très positif » par le professeur Song qui représentait le professeur Lee.

 

« Le combat n’est pas gagné pour autant, si Ngazidja et Ndzouani n’ont pas franchi le même pas… », a souligné le vice-président Ikililou Dhoinine lors de son intervention. Et le docteur d’ajouter que bientôt ce projet FEMES, élimination rapide du paludisme par le traitement de masse verra le jour dans les autres îles.

 

« À l’heure qu’il est 17 villages à Mwali sont débarrassés du paludisme avec près de 98% de chute après un an », a annoncé Fateh Oithique le technicien du projet et qui a fait un exposé détaillé des travaux effectués et des résultats obtenus depuis le 4 novembre 2007 à Wallah 1 jusqu’aujourd’hui.

 

« Sachez que les chinois ne peuvent pas rester à Mwali éternellement, vous avez intérêt vous le gouvernement de l’île et la population de prendre la relève avec les techniciens nationaux que nous avons formés et le matériel que vous avez déjà » a avertit l’ambassadeur de Chine aux Comores.

 

Quant à la majorité de la population, elle se montre très satisfaite des résultats rapidement remarquables dès la prise de ces gros comprimés verts d’artequick. « C’est la plus belle chose que j’ai connu de toute  ma vie, moi qui n’arrivais pas à faire 3 semaines successives sans que je ne sois malade, aujourd’hui cela fait un an je suis en forme, merci Dieu, merci les chinois, merci le professeur Lee », a ainsi exprimé sa joie une vieille dame à sa sortie de la cérémonie.

 

Mouayad Salim

261208/ms/hzkpresse/15h00

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 22:43

Source : Alwatwan.net / 17 décembre 2008

Cooperation-hospitaliere.gif L’hôpital réunionnais a fait don à el-Maarouf d’un ensemble d’appareils de radiologie, de chirurgie, d’anesthésie, de réanimation et d’échographie et de fauteuils roulants estimé à 350 millions de francs comoriens.

Le Centre Hospitalier Félix Guillon de la Réunion a fait, hier mardi, un don d’un ensemble d’équipement médical au Centre hospitalier national El-maarouf de Moroni. Il s’agit d’appareils de radiologie, de chirurgie, d’anesthésie, de réanimation et d’échographie et de fauteuils roulants estimé à 350 millions de francs comoriens. La cérémonie de remise de ce don s’est déroulée dans l’enceinte de l’hôpital et a vu la participation de hautes personnalités parmi lesquelles, le vice-président de l’Union en charge de la Santé, le grand mufti, et des représentants du corps diplomatique en poste à Moroni.
Dans son intervention à cette occasion, le directeur général du Chn, Ibrahim Abdourazak, a indiqué que l’appareil de radiologie sera affecté aux services des urgences d’El-maarouf et que cet équipement allait être distribué dans les hôpitaux de Mitsamihuli, Mbeni, Hombo et Fomboni.
De son côté, la représentante du Centre hospitalier Félix Guillon de la Réunion, Sitti Saïd, a estimé qu’il s’agissait d’un don précieux, car composé non seulement de matériaux et équipements médicaux, ‘‘mais aussi d’un logiciel pour le suivi et l’assistance, le même logiciel que celui qu’utilise le Centre hospitalier Félix Guillon de la Réunion’’, devait-t-elle préciser et souhaité que ‘‘ces équipements soient bien entretenus par le personnel au profit des patients’’.

Prenant la parole, le vice-président de l’Union, le docteur Ikililou Dhoinine a affirmé que cette remise d’équipements est le fruit de tous et les retombées de la coopération régionale. ‘‘Certes, il s’agit d’équipements qui ont déjà servi, mais on pourra compter sur le logiciel d’assistance en cas de panne’’. Le vice-président a rappelé que le Chn a bénéficié de plusieurs dons en provenance de pays amis et que la République arabe d’Egypte, le Japon, la Chine et d’Abu Dhabi s’apprêtent à apporter à El-maarouf leur appui aux différents services que sont la dialyse, la santé maternelle et infantile, la cardiologie.
L’ambassadeur de France aux Comores, Luc Hallade a rappellé qu’à la conférence des bailleurs de fonds tenue à Maurice en 2005 en faveur des Comores, la France s’est proposée d’appuyer les Comores dans le domaine de la santé. Il a soutenu qu’il ne peut y avoir de développement économique efficace sans une population en bonne santé avant de conclure en affirmant que ce don constituait une des multiples formes d’appui que la France souhaite mettre en œuvre pour améliorer la santé aux Comores.
Grâce à l’étroite collaboration qui existe entre les deux hôpitaux, dès début 2009, quinze agents de l’hôpital El-maarouf seront envoyés en formation au Centre Hospitalier Félix Guillon de la Réunion.

En marge de la cérémonie, il a été signé une convention sur l’assistance des malades nécessitant d’évacuations sanitaires.

Abouhariat S. Abdallah
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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 13:33

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mercredi 17 décembre 2008 (HZK-Presse) – Sur invitation de la vice-présidence en charge de la santé, solidarité nationale et promotion du genre, en partenariat avec le CIDR, une mission d’appui juridique des mutuelles de santé nationales a été effectuée à Moroni du jeudi 11 au mardi 16 décembre par la fédération nationale de la mutuelle française. Au terme de cette mission technique, la direction de la solidarité nationale entend mettre en place un comité de suivi pour rédiger et soumettre un projet de loi relatif aux mutuelles de santé afin d’initier les différentes forces opérant dans le domaine et vulgariser le système dans l’ensemble du territoire national.

 

Face au vide juridique constaté en matière de mutualité et au vu de la nécessité d’impulser la politique nationale de protection sociale sur l’étendue du territoire national, la vice-présidence chargée de la santé, la solidarité nationale et la promotion du genre, en partenariat avec le CIDR a invité la fédération nationale de la mutuelle française (FNMF) pour effectuer une mission d’appui juridique aux organisations mutualistes existantes : Association des Mutuelles de Ngazidja (AMN), mutuelles d’entreprises, de syndicats …

 

L’objectif recherché selon Mme Fatouma Hadji, directrice générale de la solidarité, consiste à initier le projet, fédérer tous les organes mutualistes existants et vulgariser désormais le système dans le pays. Au départ, « le processus devra permettre la mise en place d’un cadre juridique susceptible de crée un climat de confiance » des futurs bénéficiaires, ajoute la directrice. Dans cette perspective, l’expérience acquise à travers le CIDR, première organisation à initier le système aux Comores il y a de cela dix ans, a donné des résultats encourageants, assure-t-on.

 

Des entreprises publiques et privées de la place adhèrent à l’esprit mutualiste au profit de leurs salariés et leurs familles. Pour ne citer que l’AMN qui compte à nos jours une quinzaine de personnes morales dont trois sociétés et des mutuelles communautaires, le syndicat des agriculteurs comoriens (Snac) a manifesté son désir de s’affilier à la mutuelle de santé.

 

Au regard de la demande croissante des travailleurs en matière protection sociale, la vice-présidence en charge de la santé et la solidarité s’est résolue à doter le pays d’un mécanisme autonome de sécurité sociale. D’où la mise en place d’un cadre juridique inspiré de la politique nationale pour la protection sociale.

 

Après plusieurs consultations et investigations collectées auprès de l’antenne du CIDR à Moroni, à la direction générale du travail ainsi qu’à la direction de la solidarité, Nathalie Chatillon experte juridique du FNMF a exposé hier mardi en milieu d’après-midi dans la salle de conférence de l’école nationale de santé, la synthèse de sa mission. Elle sera plus claire dans sa prestation en orientant les autorités sur la nécessité de doter le pays d’un cadre juridique qui s’articule autour d’une « assurance santé, sécurisante et viable » au profit des bénéficiaires : une loi spécifique qui serait également complétée d’un décret d’application.

 

Pour l’experte, il faut mettre l’accent sur la prévention en matière de santé : les mutuelles doivent s’orienter vers la prise en charge des risques liés aux maladies, qu’elles soient chroniques ou autres. Il est même envisagé d’introduire dans les textes en cours d’élaboration les frais d’obsèques, les remboursements en cas d’incapacité temporaire de travail ou des évacuations sanitaires.

 

Pour faire de la mutuelle « un instrument de recours et de sécurité sociale » dans le contexte socio-économique de pauvreté et de précarité qui caractérise le pays, l’experte recommandera de faire en sorte que le texte puisse « favoriser l’offre de soins de santé de qualité en nouant des conventions avec des partenaires extérieurs : cliniques privés et centres de santé spécialisés ».

 

Ainsi, un comité de suivi qui serait composé des différents acteurs de la santé, de la solidarité et des juristes nationaux, veillera après la remise du rapport de mission pour rédiger le projet de loi et le soumettre en retour au législateur pour adoption. Mais à en croire le spécialiste, et de l’avis des participants aux travaux, le gros du travail reste la vulgariser du système au niveau des agents de l’Etat avant sa généralisation.

 

La directrice générale de la solidarité dira en substance que le souci majeur de la vice- présidence consiste à rendre systématique le prélèvement des cotisations sur le salaire des agents qui seront affiliés aux mutuelles de santé, à l’instar des prélèvements à la source, pour le système de la caisse de retraite.

 

A. Nabahane

171208/an/hzkpresse/12h00

 

 

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 23:42

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 



 

Moroni, samedi 29 novembre 2008 (HZK-Presse) – Un atelier de formation a eu lieu au siège de la pharmacie nationale autonome des Comores (Pnac) ce samedi 29 novembre, en vue de doter l’institution d’un nouveau service chargé de la distribution et du marketing des médicaments génériques. Il s’agit d’une direction avec pour mission entre autres : renforcer la collaboration avec l’ensemble des programmes nationaux, les structures sanitaires et les officines privées quitte à faire appliquer les lois régissant le secteur pharmaceutique pour ainsi lutter contre le marché parallèle.

 

Après un constat sans complaisance, la Pnac s’est aperçue que le secteur pharmaceutique est exposé à des multiples dangers risquant de porter atteinte à la santé publique. L’on note entre autres des contraintes externes et internes de par l’inapplication des procédures d’acceptation des médicaments génériques, entraînant la prolifération du marché pharmaceutique parallèle.

 

Certaines structures sanitaires et officines privées de la place s’autorisent à faire des commandes de médicaments sans requérir l’avis de la Pnac dont l’une des missions est d’étudier les dossiers techniques des médicaments avant la commande par la structure importatrice. Une telle pratique viole la loi régissant un secteur pharmaceutique qui a besoin d’être sécurisé, et qui stipule que « les dossiers techniques exigés par la Pnac seront rédigés obligatoirement en français ».

 

Par conséquent passer outre les procédures et les missions de la Pharmacie nationale porterait non atteinte au statut juridique de l’institution censée vérifier et contrôler la conformité de toutes les commandes au travers de sa direction chargée de l’assurance qualité.

 

Face à la prolifération d’un marché parallèle et dans l’impératif de faire appliquer la loi, Dr Ahamada El-Badaoui, directeur général de la Pnac a fait appel aux autorités sanitaires pour qu’elles appuient l’institution, en mettant en place une direction chargée de la distribution et du marketing des médicaments essentiels dans des conditions répondant aux normes de qualité et de sécurité en vigueur en Union des Comores.

 

Il s’appuiera dans son plan d’action sur le volet « renforcement de la coopération régionale et internationale » de la Pharmacie nationale, avec des partenaires de renommée dont la Centrale d’Achat de Madagascar (SALAMA) et la Centrale Humanitaire Médico-Pharmaceutique de Clermont-Ferrand (CHMP) en France. L’objectif visé étant selon le directeur national « d’appliquer les textes réglementaires en matière d’importation et de commercialisation des médicaments ainsi l’exercice de la profession de pharmacien ».

 

Il lancera ainsi une campagne de sensibilisation au niveau de toutes les structures sanitaires afin qu’elles s’approvisionnent à partir de la Pnac. D’où la création de cette nouvelle direction chargée de la distribution et du marketing, pour améliorer l’image de marque de la pharmacie nationale, par le biais de sa direction assurance qualité.

 

Pour mieux accompagner les structures sanitaires de la place (17 districts répartis dans les trois îles), la direction générale de la Pnac a mis en place au niveau de chaque île des dépôts de stockage et d’approvisionnement.

 

Dans cette perspective, des mécanismes de contrôle financier sont opérationnels en vue de réduire les coûts de chaque structure sanitaire affiliée à la Pnac, accordant ainsi des facilités de paiement. Dans un premier temps, après une étude technique menée par la Centrale humanitaire médico-pharmaceutique (CHMP) de Clermont-Ferrand en juin dernier, la Pnac a identifié les freins et les experts lui ont recommandé de rationaliser son système de distribution, en soignant son label d’assurance qualité.

 

En quoi Mussubah Mohamed, chef de service distribution et marketing a appelés tous les services rattachés à sa direction pour déterminer les objectifs attendus par la direction générale dans le courant de l’année 2009 : doubler le chiffre d’affaires de la pharmacie nationale actuellement estimé à 35 millions de francs comoriens par mois.

 

A compter de janvier prochain, les comptes prévisionnels de la Pnac tablent sur un objectif mensuel de 70 millions. « Ceci sera possible, dira le directeur de distribution et du marketing, dès que toutes les structures sanitaires de la place auront adhéré au plan d’action de la Pnac ».

 

Et pour ainsi convaincre ces dernières à suivrent la marche de l’institution, elles vont en contre partie bénéficier d’autres services notamment des formations en gestion informatisée de vente de médicament, sur la base de contrats types.

 

Dr Ahamada El-Badaoui se dit « décidé à redorer le blason de son institution, non seulement en renouant la confiance avec les structures sanitaires mais aussi en s’attaquant aux réseaux de la contre façon de médicaments aux Comores ». Mais il devra faire face à l’autre problème structurel, celui du personnel pléthorique qui traîne encore dans les couloires de son administration.

 

A. Nabahane

291108/an/hzkpresse/12h00

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 23:34

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société



Fomboni, 1er décembre 2008 (HZK-Presse) – Débutée depuis le lundi, sans services minimums, la grève des agents de l’hôpital de Fomboni menace de se poursuivre pour une durée illimitée.

 

Principale revendication : le paiement des deux mois d’arriérés de salaire de l’année 2006. « Un accord a été trouvé entre nous et le gouvernement de l’île le mois d’août, et il en est ressorti qu’un payement sans nous est synonyme déjà d’une grève », nous a confié Dr Laguera, chirurgien dentiste au CHR de Fomboni.

 

Et celui-ci d’ajouter que cela équivaut déjà à un préavis. « Après que les enseignants aient  perçu leurs deux mois d’arriérés, par le biais du PASEC [programme d’appui au secteur éducation, financé par l’Union européenne], nous nous sommes réunis samedi et avons notifié nos ministères de tutelle de ce que nous allons entreprendre » a-t-il précisé.

 

Mais quand on demande au médecin si le fait qu’il n’y ait pas le maintien d’un service minimum n’est pas un crime infligé à la population et non au gouvernement, il répond tout simplement que le premier responsable de cette situation c’est l’Etat.

 

A en croire le docteur Laguera, leurs collègues des îles de Ngazidja et de Ndzouani ont été payés ces deux mois de l’année 2006, « c’était à l’époque du régime Fazul où tout a été possible » a-t-il souligné.

 

Quand au docteur Mariane, la pédiatre du CHR, elle n’est pas partante pour cette grève mais elle doit soutenir quand même ses collègues.

 

Suite à cette grève illimitée, la population mohelienne vit un calvaire sans précédent, étant donné la situation de crise économique et financière qui frappe surtout les couches les plus défavorisées qui n’ont pas les moyens de se faire soigner dans les rares cliniques privés jugées très onéreuses.

 

« Nous nous sommes convenu qu’en cas d’urgence médicale vitale, les responsables du service concerné seront appelés de chez eux », a conclu le dentiste, ce qui n’arrange pas toujours le problème.

 

Mouayad Salim

011208/ms/hzkpresse/6h00

 

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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 15:24

Source : lunion.presse.fr

Les Comores et Montmirail jumelées pour la santé
L'hôpital local de Montmirail vient de se jumeler avec un hôpital des Comores. L'établissement marnais va donner du matériel aux Comoriens. Mais ce jumelage n'est pas à sens unique.
APRÈS le jumelage entre villes, Montmirail s'essaye au jumelage entre hôpitaux. L'établissement marnais accueillait la semaine dernière une délégation venue des Comores, un archipel situé au nord de Madagascar, dans l'océan indien.

Le matériel du déménagement

Le centre hospitalier national El Maarouf de Moroni vient de signer avec son homologue montmiraillais une convention de coopération internationale.
« J'ai des racines comoriennes, explique Ali M'Madi, directeur de l'hôpital de Montmirail. Et lors d'un voyage là-bas, j'ai rencontré le directeur de l'hôpital de Moroni. C'est là qu'est née l'idée du jumelage. »
L'hôpital local de Montmirail compte 120 lits contre 450 à Moroni. Quand l'établissement comorien fonctionne avec deux fois moins de budget.
C'est le premier jumelage de ce genre pour l'établissement de la rue de Montléan. Le but pour l'hôpital de Montmirail est d'apporter un soutien à des établissements publics de santé étrangers, « en développant le transfert de connaissances, le don de matériel, les échanges de stagiaires et d'informations. »
Voici de bien belles phrases, mais qui donnent quoi au juste dans la réalité ?
« Nous allons donner du matériel à l'hôpital de Moroni, indique Ali M'Madi. Il s'agit du matériel que nous allons devoir laisser lors du déménagement de l'hôpital en janvier prochain, car nous allons trouver du neuf sur le nouveau site. » Des ordinateurs, des équipements de santé, du mobilier qui est en bon état.
Côté humain, « nous prévoyons de développer les échanges, de recevoir à Montmirail des stagiaires comoriens. »
« Ce dont nous avons surtout besoin, ce sont des équipements », remarque Ibrahim Abdourazak, directeur général de l'hôpital El Maarouf.
Et Ali M'Madi d'avancer la possibilité pour les pensionnaires de l'hôpital local d'aller en voyage sur l'île de l'océan indien...
L'établissement comorien est d'ailleurs déjà jumelé avec un homologue de la région parisienne. Les deux responsables le soulignent : il ne s'agit pas d'un échange à sens unique, dans lequel Montmirail donnerait et les Comores ne feraient que recevoir.

Des médecins formés en Chine

« L'hôpital de Moroni implique la famille dans l'hospitalisation des personnes, et nous ne savons pas faire cela, explique Ali M'Madi. Nous avons beaucoup à apprendre d'eux sur ce point-là. »
Le directeur de l'hôpital montmiraillais pense aussi que le personnel de santé comorien peut montrer aux Montmiraillais comment s'adapter lorsque le matériel manque, « et par là éviter le gaspillage. Je crois que nos homologues de l'océan indien peuvent nous apporter beaucoup. »
« Nous sommes prêts à envoyer à Montmirail des praticiens en médecine chinoise, annonce Ibrahim Abdourazak. Je sais que vous ne connaissez pas bien ces méthodes en France. Aux Comores, nous avons des médecins qui ont été formés en Chine. »
Vaste programme. Cela tombe bien, la convention, valable pour un an, est reconductible tacitement.
Guillaume Tallon
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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 08:32

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, vendredi 10 octobre 2008 (HZK-Presse) – Nouvellement installé au Centre hospitalier national (CHN) d’El-Maarouf, Dr Abbas Ben Ahmed est un praticien chirurgien spécialiste pour les interventions au niveau du crâne autrement dit « neurotromatologie », dans le jargon médical.

 

Lundi 06 octobre dernier, le chirurgien a fait ses preuves pour la deuxième fois successive depuis son arrivée, sur un enfant de cinq ans victime d’une fracturé de la boite crânienne. L’enfant ayant retrouvé ses sens et son souffle peut espérer des jours heureux.

 

En dépit de ses compétences confirmées dans le domaine, Dr Abbas est opérationnel dans les services des urgences mais avec un statut de vacataire en attendant la régularisation de son statut. Le plus valu de ce chirurgien consiste à agir notamment sur l’une des pathologies rarement méconnue aux Comores à savoir l’hydrocéphalie et la trigonocéphale dont les symptômes inquiètent le commun des mortels : des crânes excessivement grandes… appelés à subir « un drainage externe ».

 

D’ores et déjà, un jeune patient de 9 ans vient d’être admis aux services du chirurgien en subissant un drainage au niveau du crâne. Pour le spécialiste ces pathologies sont traitées à partir d’un système consistant à la fois en une étude minutieuse du système nerveux du patient (la neurologie) mais surtout d’un matériel sophistiqué répondant aux normes hospitalières admises.

 

Pour répondre à la demande dont 4 cas présentés dans ses services, l’assistante technique de la coopération française, Dr Maroussia Daolio, une praticienne anesthésiste qui joue également le rôle de conseiller assistante du médecin chef des services des urgences à El-Maarouf agit actuellement en vue de faire intervenir un second neurochirurgien, sollicité auprès de son centre hospitalier d’origine à Grenoble en France, afin d’accompagner le Dr Abbas Ben Ahmed pour traiter ensemble ces cas.

 

C’est ainsi que le chirurgien comorien entend sous peu sillonner le territoire national pour recenser les cas semblables qui auparavant ne pouvaient bénéficier d’aucun traitement adapté. Des malades souvent abandonnés à leur triste sort.

 

Interrogé par La Gazette des Comores sur les raisons de son choix de ne pas s’installer à son propre compte en ouvrant sa clinique privée comme nombre de ses confrères chirurgiens, Dr Abbas Ben Ahmed estime que sa discipline « nécessite un plateau sanitaire bien adapté aux normes hospitalières, ce qui suppose un investissement lourd et coûteux ». Mieux encore, notre praticien semble donner la priorité au secteur public, en pensant surtout aux nombreux patients qui n’ont pas les moyens de prendre en charge ces types d’interventions lourdes.

 

A en croire Dr Daolio, anesthésiste, « la voie du succès est assurée pour traiter ces pathologies ». A titre de témoignage, le médecin chef des services des urgences, Dr Djabir Ibrahim, se félicite de l’appui de la coopération française en matière d’assistance technique, contribuant à l’amélioration de la qualité des services des urgences. Pour le médecin chef, le département s’organise et se renforce notamment avec le renouvellement du « staff » sous la supervision du Dr Daolio.

 

L’aménagement des urgences par le déploiement d’une équipe de huit médecins donne à croire que l’apport de la coopération française en matière d’appui à la formation et à l’organisation des services des urgences pourrait assurer une pérennisation au-delà de la période contractuelle de l’assistante technique mise à la disposition du centre hospitalier.

 

A. Nabahane

101008/an/hzkpresse/6h00

 

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