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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

22 août 2009 6 22 /08 /août /2009 15:50

Le mois sacré du ramadan débute. Un mois important pour les musulmans

 

Le ramadan est le neuvième mois du calendrier musulman. Un mois important pour tous les musulmans du monde lequel marque le début de la révélation du coran fait  au prophète Muhammad (Mahomet). Tous les musulmans pubères ayant les capacités physiques et mentales doivent jeuner (s’abstenir de manger, de boire, de fumer, d’avoir des relations sexuelles pendant la journée…) durant tout ce mois.

 

De plus, non seulement, c’est le quatrième pilier de l’islam mais il s’agit aussi d’une pratique très importante de l’islam.


  Aux Comores, c’est aussi une bonne occasion festive de  se retrouver un soir en famille (dans un sens très large) afin de rompre le jeune (iftar).


Beaucoup de pays musulmans notamment la France et les Comores ont débuté le ramadan ce jour (le 22 août 2009). 
 

  Je tiens à souhaiter un bon ramadan  et bon courage à tous les musulmans du monde et un "tsumu djema"  aux comoriens.


Bon ramadan à  tous les musulmans du monde.
"Tsumu djema" wa komori.
 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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3 juillet 2009 5 03 /07 /juillet /2009 00:41

La  rue Georges Desplas du 5eme arrondissement de Paris qui longe la grande mosquée de Paris ressemblait ce jeudi soir dans les environs de 18 heures 30 à un pangahari ou bangwe - place publique- des Comores. des milliers d' originaires des Comores de la région parisienne - les hommes portant en majorité notre traditionnel koffia -  le bonnet comorien -  et les femmes avec un lesso ou un chiromani sur la tête - avaient en effet fait le déplacement en masse pour  prendre part à la prière consacrée aux victimes du crash aerien de l'Airbus A 310 de Yemenia Airways survenu le mardi dernier au large des Comores.

 Comme tout le monde  ne pouvait pas  rentrer dans la mosquée, beaucoup de participants s'étaient entassés tout au long de cette rue en dépit de la chaleur. Un rassemblement plein d'émotion et de tristesse. Une foule immense. C'était vraiment impréssionnant. Les versets coraniques se mélangeaient avec les pleurs  des uns et des autres. "Jamais il n'y a eu une telle mobilisation de la communauté comorienne en France " m'a dit  un proche qui a l'habitude de participer réguliérement aux différents rassemblements de la diaspora comorienne en France dépuis plusieurs années. Mais cela ne doit pas surprendre dans la mésure où tous les comoriens sans exception ont perdu au moins un être cher. "Les Comoriens sont une seule famille" aimait dire un ancien Président Comorien, feu Ahmed Abdallah Abdérémane. ce qui vient de se passer lui donne raison.

Après la prière des morts, les réprésentants  des différentes réligions se  sont  exprimés pour faire  part de  leurs solidarité  et condoléances aux familles des victimes et à la communauté comorienne.

Ont aussi participé à cette cérémonie réligieuse le Président de la république française, Nicolas Sarkhozy, plusieurs Ministres, des ambassadeurs, le Maire de Paris....

  A l'issue de la cérémonie, Monsieur Sarkozy s'est rendu au chevet de la jeune Bahia Bakari, l'unique rescapée de la catastrophe, hospitalisée à Paris.

Nous publierons dans les heures à venir quelques photos de la foule ayant participé à la cérémonie.


Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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1 juillet 2009 3 01 /07 /juillet /2009 21:23
Une prière en la mémoire des disparus de l'accident du vol Yéménia d'hier sera organisée le jeudi 02 juillet 2009 à 17 heures 00 (demain) à la mosquée de Paris .

Le Président Français, Nicolas Sarkhozy a annoncé sa participation à cette cérémonie réligieuse.

Notre présence est vivement souhaitée.

Allons en force prier pour nos morts.

Merci de faire circuler le message.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
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27 juin 2009 6 27 /06 /juin /2009 17:27
Le célèbre intellectuel et islamologue  suisse d'origine égyptienne,Tareq Ramadan (Photo)sera aux Comores la semaine prochaine. Il interviendra dans le cadre d'une rencontre organisée par l'association Repère en partenariat avec le ministère de la Justice chargé des affaires islamiques sur plusieurs thèmes rélatifs à l'islam le 2, 3 et 4 juillet prochain. Vous trouverez ci-dessous le programme de ses interventions.



Interventions de Tariq Ramadan aux Comores du 2 au 4 Juillet 2009


Rencontre organisée par l’association Repères en partenariat avec le Ministère de la Justice, de l’Administration pénitentiaire, des Affaires Islamiques, chargé des Relations avec le Parlement et les Institutions Insulaires.

Programme :

2 Juillet 2009
Conférence : "Les moeurs et l’islam" à l’Al Camart à partir de 19H30

3 Juillet 2009

Conférence : "les mots pour prier ou pour oublier" à l’IFERE à 8H30
Conférence : "Le pouvoir dans l’islam" au palais du peuple à 15H30

4 Juillet 2009

Conférence au foyer des femmes de Moroni sur le thème "l’éducation des enfants dans l’islam" à 7H45

Tareq Ramadan est un intellectuel et universitaire suisse d'origine egyptienne né le 26 aout 1962 à Genève Suisse
Il enseigne l'islamogie à l'université de notre Dame en Indiana aux Etats Unies et est nommé Luce Professor au Kroc Institute(Religion conflit et promotion de la paix)
Tareq Ramadan est également professeur à la faculté de théologie à Oxford

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
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29 mai 2009 5 29 /05 /mai /2009 00:10

Source : Al-watwan N° 1328 du 28 mai 2009

Religion : une traduction intégrale du Coran en comorien est achevée
Le coran est désormais traduit en langue comorienne. Ecrit en caractère latin, au lieu de caractères arabes, le Coran sera désormais lu par la majorité des Comoriens qui se sont familiarisés avec l'alphabet latin ce qui encouragera la grande majorité à s'inscrire aux cours d'alphabétisation. Cette traduction, on la doit aux efforts et ce qui à la volonté d'un homme, Youssouf Amdjad natif de Mitsudje, spécialiste en droit musulman. Sa traduction a été validée, par un comité d'experts.

Une traduction intégrale du Coran en langue comorienne est désormais disponible. Une révolution silencieuse qui risque de bouleverser bien de tabous, et rendre accessible, le livre de chevet de tous les Comoriens. Selon le responsable du département de la civilisation arabe et musulmane au Centre national de documentation et de recherches scientifiques (cndrs), Mohamed Assoumane, cadre, “cette traduction, existe grâce aux efforts et à la volonté d'un homme, Youssouf Amdjad natif de Mitsudje, spécialiste en droit musulman”. Sa traduction a été validée, par un comité d'experts composé entre autres du grand mufti Said Toihir bin Said Ahmed Maoulana, du docteur Aboulhakim, du docteur Sagaf, de Mohamed Outhmane, du Cadi Said Outhmane et d'autres encore.
Ecrite en caractère latin, le Coran pourra, désormais, être lu par la majorité des Comoriens qui se sont familiarisés avec l'alphabet latin encouragera la grande majorité à s'inscrire aux cours d'alphabétisation.
Considéré par près d'un milliard de musulmans comme étant la parole de Dieu, le Coran est, par dogme, “incréé, éternel et inimitable”. Il est au cœur de la pratique religieuse de chaque croyant et accompagne la vie du Comorien dans tous ses actes sociaux, de la naissance, au mariage et jusqu'à la mort et bien au delà....

Le comorien aussi

Le Coran de l'arabe “al Qur'an” qui signifie “lecture”, est le livre saint de la religion musulmane. Dès l'âge de trois ans, le Comorien des quatre îles, commence sa première lecture, en parcourant, le Saint Coran, sans en comprendre la signification.
Depuis le 9ème siècle, les Comoriens accomplissent les cinq prières de l'islam et lisent le Coran, en langue arabe. Des séances de traduction orale du Coran sont régulièrement dispensées à la communauté durant les mois de ramadan, par les cadis et les fundis reconnus.

Premier ouvrage rédigé en langue arabe “claire”, le Coran regroupe les paroles qui, selon la tradition et la croyance, ont été récitées par le prophète (messager) de l'islam, Muhammad, à son auditoire et auraient été transmises par révélation, initialement par l'archange Djibril.
La révélation se serait étendue sur une période de vingt-trois ans. Le Coran constitue la part la plus connue de la révélation à Mahomet, l'autre part étant constituée par les hadiths. Les Musulmans considèrent le Coran comme la capacité d'Allah à transmettre des enseignements sur le bien et mal, la vie et la mort, le paradis et l'enfer, mais aussi les lois fixant les limites entre le licite et l'illicite.

Divisé en chapitres appelés sourates, au nombre de 114 et débutant par Al Fatiha. Les sourates sont elles-mêmes composées de versets nommés Âyat. Les versets sont au nombre canonique de 6 219. Un manuscrit du Coran figure à la bibliothèque nationale de France. Il s'agit de quelques feuillets de l'un des plus vieux Coran connu au monde. Sa datation par les chercheurs le font remonter à l'année 50 ou 60 de l'Hégire (étude paléographique et mesure du Carbone 14). On recense des traductions complètes ou non dans plus d'une centaine de langues, dont, les moins évidentes sont, par exemple, le breton, l'esperanto et l'hébreu.

La langue comorienne sera, désormais, la dernière traduction en date du livre saint des musulmans.
Ahmed Ali Amir
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17 février 2009 2 17 /02 /février /2009 13:12

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Société


Moroni, lundi 16 février 2009 (HZK-Presse)
– Samedi 14 février denier, une conférence des Oulémas dirigée par le ministère de la justice chargé des affaires islamiques s’est tenue dans la salle de spectacle du Palais du peuple à Moroni en présence du ministre de la justice de Ngazidja.

 

L’objectif du ministère dira le secrétaire général du ministère dans son mot d’introduction  consiste à mettre en place le conseil national des Oulémas telle que stipulé par la constitution de l’Union des Comores actuellement en vigueur. Il s’appuie aussi sur une loi du 24 juillet 1997 qui recommande la mise en place d’une institution national dont la mission est de statuer sur toutes questions d’ordre religieux à la base de l’éthique et des valeurs morales de l’islam.

 

Le ministère de la justice en charge des affaires islamiques a saisi l’opportunité de ces assises pour inviter les Oulémas à se réunir pour désigner ensemble les membres potentiels de cette institution. Pour rappel, à l’époque du régime de feu Mohamed Taki, cet organe étatique a été mis en place, mais au fur et à mesure, l’institution s’avérera moribonde, et l’on craignait une confusion de rôle avec le Mouftorat.

 

En revanche, les exécutifs des îles disposent chacun de son conseil depuis la mise en place du nouvel ensemble comorien. Convaincu de l’importance capitale d’une telle institution pour un pays musulman s’inspirant des règles de droit islamiques, le ministère de l’Union en charge du culte a reçu l’ordre du président de la république d’installer ce conseil au niveau  national.

 

La conférence des oulémas se veut être, selon le secrétaire général du ministère des affaires islamiques, « l’organe de décision de toute question religieuse ». Elle sera ainsi supplée d’un conseil régional et d’un secrétariat général « en vue de garantir le débat et le consensus » a laissé entendre le secrétaire général.

 

Du coup, pour apprécier le profil des membres devant composer l’institution, le débat a été ouvert. L’absence remarquée de certaines figures dont la notoriété est incontestée parmi les oulémas de la place, tels le Grand Mufti, Dr Toihir Ben Said Maoulana, le Cadi Al-Kudhwat de Moroni, Said Mohamed Djailane, et bien d’autres personnalités religieuses a soulevé de nombreuses critiques, à tel enseigne que certains participants ont fini par réclamer leur présence comme condition à la poursuite des travaux de cette conférence, tandis que d’autres ont considéré simplement une telle absence comme « non motivée » ou « insignifiante ».

 

Au terme des discussions parfois houleuses, sept personnalités religieuses parmi des cadis et hommes de sciences religieuses ont été désignées pour composer le conseil. Ces derniers, explique le secrétaire général du ministère des affaires islamiques, ont été consultés et ont donné leur avis favorable dont trois originaires de Ngazidja, deux d’Anjouan, un seul de Mohéli et un autre de Maoré.

 

Interrogé sur les absences controversées d’éminentes personnalités du monde religieux, et non des moindres, le cadi d’Itsandra, Mohamed Said Othmane, réputé plutôt proche du régime du président Sambi, préfère s’abstenir de tout commentaire et prendre son temps pour réfléchir à son éventuelle entrée au Conseil des Ulémas.

 

Par contre le cadi de la région de Hambou Ahmed Mzé Mbaba, non invité à la conférence, déclare qu’il est « inconcevable d’enterrer vivant les figures emblématiques de la religion dans notre pays ». Il placera par conséquent cette conférence des Oulémas dans un cadre purement politique.

 

Il citera un communiqué publié à Moroni le 12 février dernier mettant le gouvernement en garde sur le risque de voir la conférence du 14 février enclencher un conflit entre Oulémas. D’où le vœu de M. Dini Outhmane, un homme de culture et de sciences, qui dans son intervention a fait appel au dialogue entre les signataires du communiqué et le reste des Oulémas.

 

A. Nabahane

160209/an/hzkpresse/12h00

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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 10:12

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

  

Moroni, samedi 27 décembre 2008 (HZK-Presse) – En visite aux Comores pour la deuxième fois, le président du comité EMDAD d’imam Khomeiny (le guide de la révolution verte de la république islamique d’Iran) a sillonné les îles d’Anjouan, Mohéli et Ngazidja la semaine dernière pour voir de visu les chantiers de son organisation. Il laissera entendre au cours de sa conférence de presse tenue ce samedi 27 décembre au centre de formation de Bandamdji (ex-Cnac) que l’objectif de son institution est de faire montre de la solidarité telle que préconisée par l’islam : lutter contre l’ignorance, assister les plus démunis… et accompagner les jeunes dans le monde actif.

 

Sur invitation du président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, le président du comité Emdad M. Houseine Anvari a effectué une visite de travail en Union des Comores du mardi 24 au samedi 27 décembre dernier. Il s’agit de sa deuxième visite dans le pays deux ans après la signature des accords de partenariat entre son organisation et les autorités comoriennes. Pour rappel, le comité « EMDAD » est représenté dans un grand nombre de pays dont la Syrie, l’Irak, le Liban, l’Azberhidjan et d’autres ayant des relations diplomatiques avec la République Islamique d’Iran.

 

Sa philosophie dira son président « s’inspire des principes de l’islam, notamment la lutte contre l’ignorance, l’assistance aux personnes démunies, l’accompagnement des jeunes pour leur insertion sociale et dans le monde actif ». Dans chaque pays ajoutera M. Anvari « le comité Emdad adopte un plan d’action pour répondre aux besoins de l’Etat et de sa population. C’est ainsi qu’en Union des Comores, des projets ont été identifiés essentiellement axés sur la formation professionnelle et technique.

 

Au cours de son assemblée générale organisée dans la salle de spectacle du Palais du peuple, l’on se rendra compte de l’apport de cette organisation caritative qui, en un laps de temps, a pu former environ 1135 élèves en différentes disciplines professionnelles : informatique, menuiserie, électricité et couture.

 

Exprimant ses remerciements à l’endroit du président du comité Emdad Imam Khomeiny, le vice-président Dr Ikililou Dhoinine, a réaffirmé la détermination du gouvernement à lutter contre la pauvreté à travers la formation des jeunes. Aux élèves formés au centre de Bandamadji, le vice-président dira « qu’il n’y a pas de sot métier ». Son département chargé de la solidarité entend capitaliser les résultats et les réalisations de l’organisation khomeyniste en accompagnant les bénéficiaires et les couches sociales parmi les plus déshéritées pour leur assurer une meilleure insertion socioprofessionnelle.

 

Récapitulant les résultats de sa visite aux Comores, M. Houseine Avari déclare lors de sa conférence de presse que son plan d’action s’exécute conformément aux accords conclus avec la partie comorienne. Il a au cours de son séjour rencontré les chefs des exécutifs d’Anjouan et Mohéli. Interrogé par un confrère sur les raisons de l’exclusion du chef de l’exécutif de Ngazidja de l’agenda de ses visites, l’invité de marque du président Sambi se contente d’une formule diplomatique : « je ne pouvais que me conformer à l’agenda officiel qui m’a été présenté par les autorités de l’Etat ».

 

Au cours de son séjour, il a aussi rencontré les oulémas dont le grand Mufti de la république, remis les clés d’une maison d’orphelinat à Itsandra, inauguré les locaux de sa fondation à Anjouan et un centre professionnel à Mohéli. 

 

Pour couper court aux rumeurs et à la polémique autour de la propagation du « chiisme » dans l’archipel, M. Anvari dira en substance que « les musulmans constituent partout dans le monde une seule communauté de foi ». Cependant, elle doit selon lui « se serrer les coudes, faire montre de solidarité pour éviter les divisions à l’intérieur d’elle-même ».

 

A. Nabahane

271208/an/hzkpresse/15h00

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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 01:06

A l’occasion du nouvel an musulman correspondant  à 1430 et  débuté hier (lundi 29 décembre 2008), je tiens à présenter à toutes les musulmanes et tous les musulmans du monde mes vœux de prospérité, de bonheur et de bonne santé. Nous avons, en effet, entamé hier, le premier jour du mois sacré de Moharram, premier mois de l’année lunaire sur laquelle se base le calendrier musulman.

Durant le mois de moharram, il est recommandé de multiplier les bonnes œuvres  et de jeuner le neuvième et le dixième jour (Achourâa).

Achourâa est en fait la journée durant laquelle Allah a débarrassé Moïse et les Enfants d’Israël de Pharaon et de ses armées. C'est pour cette raison que certains des juifs de Médine jeûnaient le jour d’Achourâa avant l'arrivée du Prophète (صلى الله عليه و سلم).

Espérons qu’avec ce nouvel an les bombes qui pleuvent en ce moment en Palestine cesseront et la paix deviendra une réalité partout dans le monde. Amen

A noter que l'an 1 du calendrier musulman est l'année durant laquelle  le prophète Muhammad (صلى الله عليه و سلم) et ses adeptes ont émigré de  de la ville de La Mecque vers la ville de Médine (c’est ce qu’on appelle en Français l’Hégire), c’était en 622, pour y établir la première communauté musulmane.

HALIDI-BLOG-COMORES

 

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 10:35

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 23 décembre 2008 (HZK-Presse) – Après le dernier événement en date, à savoir la commémoration avec un jour de décalage de deux fêtes de l’Aide el Kabir, les conséquences s’observent dans nos villages où l’on craint d’assister de plus en plus à des scènes de division de ce genre, pour des raisons d’idéologie religieuse.

 

Vendredi dernier, Mitsoudjé, chef lieu de la région de Hambou s’est trouvé dans une impasse. Le comité des oulémas de cette localité est divisé. A l’origine, un prédicateur « Hatub » est  désormais interdit du « Minbar », perchoir de la mosquée de vendredi. La sanction imposée à ce dernier de surcroît un sortant de l’université Al Azhar Charif d’Egypte a été désapprouvée par une partie de la jeunesse. Cette frange bien que minoritaire, menacent de boycotter la décision à n’importe quel prix.

 

Pour la première fois, suivez mon regard, un sortant de l’université de Koweït, un autre ouléma a organisé son « Aide el kabir » la veille du jour « j » de la fête telle qu’officiellement célébrée aux Comores. Et la tête des oulémas de la localité de déplorer ce qu’il considère comme un acte d’une « nouvelle idéologie dangereuse » qui tente de s’installer dans le pays et qui, par conséquent, « contredît l’autorité de l’Etat incarnée par le Muftorat, le Conseil des Oulémas… et toute la communauté comorienne ».

 

D’où la décision de la notabilité locale de prendre des mesures « coutumières » à l’encontre de l’entourage de ce nouvel « uléma » qui nous vient du Koweït. Ironie du sort, il se trouve que l’Imam sortant d’Al Azhar est touché par ladite sanction pour des raisons de proximité avec le sortant du Koweït !

 

Pour les défenseurs de l’imam sanctionné, de telles pratiques sont légion à Ngazidja, où coutume et religion organisent la vie de la société. Ils revendiquent donc la séparation des deux. Pour les adeptes de la tradition coutumière, s’il y un ordre social et un leadership respecté jusqu’ici au sein de nos communautés, cela a été rendu possible et cimenté par la cohabitation harmonieuse des deux systèmes de valeurs fondatrices de l’identité comorienne, la religion et les coutumes. C’est aussi, dit-on, le gage d’une stabilité pour toute communauté donnée.

 

La leçon retenue par l’imam « indexé » est que « des troubles faits religieux » s’immiscent dans la religion pour « déstabiliser la communauté comorienne, majoritairement sunnite ». Et l’on craint, semble-t-il, que dans un avenir proche, notre paisible archipel soit le théâtre d’un conflit de religion, importé de l’extérieur pour des intérêts occultes. Un imam de Mutsamudu avait même écrit l’année dernière au président Sambi, pour attirer son attention sur le risque d’émergence « d’un séparatisme religieux, après le séparatisme politique et institutionnel… »

 

Parmi des quatre écoles dont se réclament les sunnites, la communauté comorienne embrasse celle de l’imam Chafii et adhérent aux décisions d’une autorité unique. Le débat est d’ors et déjà lancé, depuis le rassemblement de l’opposition du 18 décembre dernier, par Ahmed Othmane, un chef religieux conservateur, entouré de Dr Abdel Hakim et d’autres ulémas opposés à toute idéologie importée, qui remettrait en cause les fondements sunnites de l’islam modéré enseigné et pratiqué par les comoriens.

 

A.Nabahane

231208/an/hzkpresse/12h00

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17 décembre 2008 3 17 /12 /décembre /2008 22:48

Source Alwatwan.net / 17 décembre 2008

Les pèlerins comoriens ont commencé à rentrer depuis samedi. Cette année, ce sont près de 750 Comoriens, Maorais compris, qui ont effectué le voyage contre 1200 l’année dernière. Le dernier contingent est attendu ce lundi.

Le dernier contingent des pèlerins comoriens est attendu à Moroni lundi prochain. Le hedj s’est déroulé comme prévu. Nous n’avons enregistré aucun décès ni malade pour les 153 pèlerins que nous avions en charge. Ceux qui sont déjà de retour nous ont assuré qu’ils avaient reçu en Arabie saoudite un accueil chaleureux’’ a déclaré à Al-Watwan Amina Goda, chef de l’agence Global Trans International (Gti).
Le hadj 2008 est, pour de nombreux fidèles comoriens, une réussite. En effet, on ne déplore aucun mort, et les agences assurent n’avoir enregistré aucun malade grave. Le ministre chargé des Affaires islamiques, Mmadi Ali, qui était du voyage, est déjà de retour depuis avant-hier, dimanche 15 décembre. ‘‘Nous n’avons, Dieu merci, enregistré aucun problème particulier durant notre séjour aux lieux saints de l’Islam. Nous espérons qu’il en sera de même pour les pèlerins qui ne sont pas encore rentrés’’, a déclaré la directrice de cabinet du ministre, Oumoukoulthoum Ahmed Ali.
Les membres du collectif des agences de voyage et la commission nationale chargée d’organiser le hadj 2008 croisent les doigts et attendent encore le retour de tous les pèlerins avant de pousser un ouf de soulagement et de faire le bilan.

Elie-Dine Djouma
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