Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Presentation

  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
  • Contact

A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

Recherche

BIENVENUE SUR MON BLOG

NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU 
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal  et partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
 

Pour revenir à la page d'accueil  cliquez  ICI

Pour recevoir réguliérement les articles que nous diffusons, merci de vous inscrire à la newsletter (Attention : laissez les deux cases (newsletter et articles) cochées) .

Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

MESSAGE IMPORTANT :

 

DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.

 

MERCI DE VOTRE FIDELITE

 

 

CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

gala_final-_maquette--2-.jpg

A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 avril 2009 5 24 /04 /avril /2009 08:53

Source : Alwatwan.net / 23 avril 2009

Election-10 Le budget est estimé à plus de 254 millions francs. Selon les informations recueillies auprès de la commission d'organisation, il sera payé sur des fonds propres du gouvernement.

Le président de la Ceni lance un appel aux autorités concernées pour "qu'ils travaillent en partenariat avec la commission dans les procédures administratives de mobilisation des fond pour pouvoir être prêt dans les délai prévus".

Sur la question de la composition de la Ceni, il estime que "les travaux, actuellement, de la commission sont dans un cadre légal". Néanmoins, il appelle à "la nomination rapide des autres membres compte tenu de la lourdeur et la délicatesse de travail et de la mission".

Une semaine après la fixation de la date du referendum sur la révision de la constitution votée en décembre 2001, le président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), mise en place le 4 mars 2009, Saëndou Djazila, s’est confié à nous. Selon lui, la commission électorale et le secrétariat national administratif permanent (Snap) à l’organisation des élections seraient déjà à pieds d’œuvre. Le budget estimatif validé par la Ceni et le gouvernement, pour l’organisation du referendum du 17 mai prochain serait évalué à plus de 254 millions de francs. Il a précisé que jusqu’à maintenant, selon les informations en sa possession, ce budget sera payé sur des fonds propre du gouvernement.
Selon toute vrai semblance, les partenaires internationaux ont jugé “trop court” le temps imparti pour cette échéance électorale, par rapport au processus de décaissement de fonds.

Le président estime, cependant, que “l’appui des partenaires est précieux et est souhaitable qu’il s’agisse de l’organisation de ce referendum ou celle des prochaines échéances”. Par ailleurs, il lance un appel aux différentes autorités et responsables concernés pour “qu’il travaille en partenariat avec la commission dans les procédures administratives de mobilisation des ces fond au décaissement pour pouvoir être prêt au délai prévus pour le referendum”.
Concernant la logistique, “300 urnes et quelques isoloirs ont été fabriqués pour arriver au chiffre voulu”.

Le forum est atteint

Pour les autres matériels dits “sensibles”, (bulletins, documents électoraux, etc.), les dispositions seraient prises car la Ceni “a saisi le Ministère en charge des élections”’.

Il y a au niveau des trois îles 656 bureaux de vote, dont 372 bureaux pour la Grande Comore, 240 pour Anjouan et 44 pour Mohéli.

S’agissant de la question de la révision des listes électorales, Saëndou Djazila a déclaré qu’on allait “se servir des listes utilisées lors des élections présidentielles des îles de 2007 pour le cas de Ngazidja et Mohéli et celles qui ont servi lors des dernières présidentielles de 2008 pour le cas d’Anjouan; puisque les circonstances n’ont pas permis de procéder à une révision au moment opportun”.

En fin le président de la Ceni est revenu sur la question de la composition de sa structure et notamment par rapport au fait que, jusqu’ici, certaines composantes, “bien qu’ayant été saisies officiellement par le ministère en charge des élections”, n’ont pas désigné leurs représentants en son sein. Il estime que “les travaux, actuellement, de la commission sont dans un cadre légal puisque la loi et le règlement intérieur de la commission stipule que le quorum est atteint à six membres, alors qu’il y a actuellement 7 qui siègent au lieu de dix membres”’. Néanmoins, il appelle à “la nomination rapide des autres membres compte tenu de la lourdeur et la délicatesse du travail et de la mission”.

Kamardine Soulé

 

Partager cet article
Repost0
3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 21:07
Comores – Référendum – Constitution
 

Source : APA 03/03/09 

 

APA-Moroni (Comores) La conférence inter-comorienne sur la réforme de la constitution, dont l’ouverture était prévue ce mardi à Moroni, n’a finalement pas eu lieu, après le refus in extrémis de l’opposition de prendre part aux travaux.

Cette attitude des partis de l’opposition est dictée par la décision du gouvernement comorien de maintenir le référendum constitutionnel à la date du 22 mars prochain.

« L’opposition conditionne sa participation au report ou à la suspension du calendrier du référendum », avait déclaré l’émissaire spécial de l’Union Africaine, José Francisco Madeira.


L’opposition comorienne avait initialement accepté l’offre de la communauté internationale de participer à la conférence constitutionnelle après avoir reçu la garantie que la date du scrutin référendaire allait être suspendu.

« Si le pouvoir s’entête à tenir le référendum le 22 mars, nous ne voyons pas alors la nécessité d’engager un dialogue », a déclaré à APA l’ancien ministre Houmed Msaidié, secrétaire général de la Convention pour le Renouveau des Comores (CRC), parti de l’ex-président Azali Assoumani.


Le gouvernement comorien dit, pour sa part, que la constitution donne au chef de l’Etat le pouvoir d’élaborer un avant-projet de constitution et de le soumettre directement au suffrage de la population comorienne.

« Nous n’avions aucune obligation de nous concerter avec l’opposition. Cette conférence a été convoquée à sa demande. Si, maintenant, elle ne souhaite pas y prendre part, le président tirera les conclusions nécessaires », a indiqué le ministre de l’Education et porte-parole du gouvernement, Kamal-Edinne Afraitane.

Le président Ahmed Abdallah Sambi entend apporter de profondes modifications à la constitution actuelle des Comores pour alléger l’architecture institutionnelle du pays, jugée « trop coûteuse ».

Pour des raisons « également économiques », il veut également harmoniser les élections (présidentielle et législatives) et, pour cela, il cherche à prolonger d’une année son mandat qui s’expire normalement en mai 2010.

C’est ce dernier article qui fait surtout polémique dans l’archipel.

La constitution en vigueur dispose que la présidence est tournante entre les îles pour une durée de quatre ans. La classe politique de Mohéli, l’île à laquelle doit échoir le prochain tour, ainsi que certains partis politiques nationaux, n’entendent pas accéder au souhait du chef de l’Etat.

 
IM/aft/APA
03-03-2009
 
Partager cet article
Repost0
3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 20:59
Source : AFP 03/03/2009 | Mise à jour : 18:10 |

La Cour constitutionnelle comorienne a annulé lundi un décret du président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi qui convoquait un référendum prévu le 22 mars sur une réforme constitutionnelle controversée, selon l'arrêt de la cour dont l'AFP a obtenu une copie mardi.

La Cour constitutionnelle a jugé le décret présidentiel "illégal pour vice de procédure".
Le projet de réforme constitutionnelle proposait de réduire les pouvoirs des présidents des trois îles de l'archipel (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli) pour en faire des gouverneurs et d'allonger d'un an le mandat du président fédéral, actuellement de quatre ans.

Le projet érigeait également l'islam en religion d'Etat et donnait au président de l'Union le pouvoir de dissoudre l'Assemblée.

Cette réforme constitutionnelle va être au coeur des travaux qui ont commencé mardi à Moroni d'une conférence inter-comorienne, sous l'égide de l'Union africaine (UA), réunissant toutes les tendances politiques (gouvernement fédéral, opposition, gouvernement des îles) et la société civile.

L'opposition, qui avait annoncé son intention de boycotter ces assises et lié sa participation au report du référendum, assistait à l'ouverture des débats mardi.
"Nous allons tenir compte des recommandations qui seront issues de ces assises", a pour sa part indiqué le président Sambi dans un message lu par le vice-président de l'Union des Comores, Idi Nadhoim.La présidence de l'Union doit revenir en 2010 à l'île de Mohéli au terme du mandat de M. Sambi, un Anjouanais, qui avait succédé au Grand-Comorien Azali Assoumani en 2006.

Partager cet article
Repost0
3 mars 2009 2 03 /03 /mars /2009 14:11
Moroni, Comores - L'opposition comorienne a boycotté la conférence sur la réforme constitutionnelle qui devrait débuter ce mardi après-midi à Moroni à l'initiative du gouvernement. «Nous ne prendrons pas part à ces assises tant que la date du référendum fixée au 22 mars sera maintenue», a déclaré le chef du principal parti de l'opposition, la Convention pour le renouveau des Comores (CRC), Houmed Msaïdié.

Quant au gouvernement du président Sambi, il «entend exercer les prérogatives dévolues au chef de l'Etat par la constitution», a déclaré le porte-parole du gouvernement, le ministre de l'Education nationale, Kamal-Eddine Afraitane.

Dans un communiqué, le gouvernement souligne que «la date du référendum sera communiquée après la tenue du dialogue inter-comorien», une décision rejetée par l'opposition.

«Nous avons fait venir tout le monde dont le PNUD s'est engagé à faciliter la tenue de ces travaux. Tout le monde est déjà sur place et il n'a y a pas de raison de ne pas nous mettre au travail», a affirme M. Afraitane.
 
Moroni - 03/03/2009 PANA


Partager cet article
Repost0
19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 19:49
Le président de la Grande-Comore rejette la révision constitutionnelle
Moroni, Comores – Le chef de l'exécutif de la Grande- Comore, Mohamed Abdouloihabi, s'est prononcé mercredi dans un message adressé à l'envoyé spécial de l'Union africaine (UA) aux Comores, Francisco Madeira, contre l'organisation, le 22 mars prochain, d'un référendum constitutionnel pour déterminer le sort de la disposition constitutionnelle stipulant la présidence tournante de l'archipel.
Il a qualifié ce projet de "démarche unilatérale de révision constitutionnelle du président Sambi".
Le président grand-comorien a, par conséquent, fait part de son intention de ne pas mettre en place la commission électorale insulaire comme le recommande le décret du chef de l'Etat invitant aux urnes le corps électoral le 22 mars prochain.
M. Abdouloihabi n'a pas, non plus, nommé les deux représentants de son gouvernement à la Commission électorale nationale indépendante, bloquant ainsi le fonctionnement de cette institution.
"Le décret qui convoque le corps électoral est juridiquement entaché d'illégalité", a-t-il dénoncé dans son message à M. Madeira, s'interrogeant sur "la rigueur de la démarche et les buts recherchés".
Visiblement mécontent de la posture de l'envoyé spécial de l'UA, le président de la Grande-Comore a écrit : "vous avez choisi de ne pas gêner les options du président de l'Union des Comores et de ne pas vous attarder sur mes contre- propositions".
M. Abdouloihabi a, enfin, appelé l'émissaire africain à "réagir pour espérer sauver ce qui peut l'être et canaliser la grogne qui se ressent dans l'opinion", prévenant que celle-ci pourrait "ne pas être maîtrisable".
A noter que le président de l'île autonome de Mohéli, Mohamed Ali Saïd, est tout aussi opposé à la révision constitutionnelle, craignant que la démarche mette fin à la présidence tournante de l'Union des Comores dont le tour doit revenir à l'île de Mohéli en mai 2010.

Moroni - 18/02/2009
Pana
Partager cet article
Repost0
19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 19:34

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

 


Moroni, mercredi 18 février 2009 (HZK-Presse)
– « Sambi est un menteur ». Cette phrase, les participants au meeting l’ont attendu mille fois. Presque tous les orateurs ont abondé dans ce sens. C’était aussi le message que la réunion d’Iconi a voulu faire passer au sein de la population. La place emblématique de Bichioni n’a jamais connu autant de monde. La population, avec en tête les notables, est venue de partout.

 

Le rassemblement de cette place mythique marque l’officialisation, ce mercredi 18 février, de la guerre contre Sambi et contre son projet de révision constitutionnelle. Des délégations des partis politiques des îles sont venues se joindre à ceux de Ngazidja pour lancer la bataille.

 

Comme dans un procès contre le chef de l’Etat, Sambi était accusé de tous les maux. Son ex-directeur de cabinet et actuel président de l’île de Ngazidja ne l’a pas ménagé en le qualifiant de « pharaon, le grand des mécréants ». « Notre seul lien était basé sur la religion. Je croyais qu’il était un Homme, un vrai musulman. Mais j’ai constaté qu’il cachait des cornes dans son turban. Ces cornes ne sont autre chose que le Chiisme », poursuit le chef de l’exécutif de Ngazidja dans long discours, sur un ton inhabituellement agressif.

 

Mohamed Abdouloihab en battant en brèche tous les arguments du président Sambi, justifiant la révision constitutionnelle, fait son propre mea culpa. Il demande aux comoriens de «  l’excuser d’avoir travaillé au coté d’un mécréant, celui qui ne dit jamais ses véritables intentions ».

 

Iconi a rassemblé les grands noms de l’opposition. Toute la CRC au grand complet, les anciens présidents de Ngazidja, Mze Soulé Elbak, et de Mwali Mohamed Fazul, ont pris le devant de la scène. On remarquera aussi la présence de Mchangama, leader du parti Kasiya avec son inséparable chapeau en feuille de cocotier, les dinosaures Omar Tamou, Mtara Maecha, Mahamoud Mradabi, Said Ali Kémal, etc. Moili a délégué l’ancien premier ministre pour plaider leur cause de la tournante.

 

Ahmada Madi Boléro, dans un discours qui a voyagé dans le temps, a montré « combien de temps Mwaili attend ce jour où un de ses enfants serait enfin à la tête de ce pays ». Et l’ancien dignitaire du régime du colonel Azali de finir son intervention en déclarant « qu’il n’y aura pas de référendum dans l’île de Djoumbé Fatima ».

 

Ndzouani a aussi pris la parole dans ce rassemblement pour calmer les mohéliens. Ibrahim Halidi, ancien premier ministre et ex-allié du pouvoir du colonel déchu Mohamed Bacar, est accueilli en héros à Iconi. Il assure que « Ndzouani est à l’origine de cette constitution et il ne peut la changer au grand dam des mohéliens ». Comme pour rappeler aux comoriens qu’ils ont fait un mauvais choix en élisant Sambi, cet ancien candidat aux élections présidentielles déclare que « les électeurs ont choisi l’habitat au détriment de la paix. Aujourd’hui, on le regrette car aucune maison n’est construite après 3 ans règne ».

 

A l’exception du président Abdouloihab qui a touché et interprété en tant que juriste quelques articles de l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle, le référendum était souvent mis de coté pour focaliser la critique sur « la personnalité ambiguë et hypocrite du président de la république ».

 

Le chiisme est évoqué à plusieurs reprises, notamment par un ouléma qui fustige un comportement qui « relève de chiisme selon lequel on ne dévoile jamais ses vraies intentions ». La guerre est donc définitivement ouverte car même le président de l’assemblée nationale affirme que « le parlement ne va désigner personne pour la représenter à la commission électorale » dont la procédure de mise en place est en cours.

 

Ahmed Abdallah

180209/aa/hzkpresse/18h00

 

Partager cet article
Repost0
19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 09:28

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Fomboni, mercredi 18 février 2009 (HZK-Presse)
– Hier mardi était venu le tour des femmes de l’île de Djoumbé Fatima de manifester leur mécontentement contre la révision de la constitution initiée par le chef de l’Etat. « Non au referendum » pouvait-on lire sur les pancartes brandies par ces femmes qui ont pu sillonner la capitale de l’île à travers une marche pacifique de protestation.

 

Le rendez vous était donné dès 8h sur la place de l’indépendance où un « twaiba  al asmaou » [un verset coranique] a été lu en attendant l’arrivée des autres femmes venant des différentes localités de l’île. Vers 9h la marche a commencé avec moins d’une centaine de femmes se dirigeant vers l’Ouest en lisant à haute voix le takbir. En s’approchant du siège de la Coordination du gouvernement central, la manifestation avait grossi ses rangs. Là-bas, elles ont rencontré un barrage des éléments de l’armée nationale qui les ont empêchées d’entrer dans l’enceinte du bâtiment où elles voulaient, selon une manifestante, « juste aller faire un tour ».

 

« Le but de cette marche est de défendre les intérêts de Mohéli, car celui qui n’a pas participé à l’organisation d’un festin ne sait pas le gérer. Il recherche à tout accaparer en sa faveur, c’est aujourd’hui le cas de AHA [Nom de campagne d’Ahmed Abdallah Sambi] », nous a déclaré Mama Raynati de Ouallah. Et cette dame très active d’ajouter qu’elles sont prêtes à se sacrifier pour défendre les intérêts de Mwali. « Je demande à tous les Mohéliens d’être solidaires pour cette cause juste et de refuser les urnes » a-t-elle ajouté.

 

Après la coordination, la foule s’est rendue sur le parking de Salamani près du CHR (centre hospitalier régional) où quatre discours sont prononcés. « Ce referendum ne doit pas du tout avoir lieu à Mohéli », martèlent à tour de rôle, tel un leitmotiv, les oratrices successives.

 

« On ne comprend plus rien, les uns se préparent pour aller aux négociations, tandis que d’autres poussent des gens à manifester contre le referendum » s’inquiète un jeune cadre qui a requis l’anonymat.

 

Quant à Abdou Adinane, le jeune homme au mégaphone (lire nos précédents articles), pour lui il faut laisser chacun faire librement son choix, car « personne n’a le droit de dire nous les Mohéliens », dit-il. « Qu’ils disent tout simplement, nous tel parti, nous telle mouvance ou nous telle famille, car nous autres n’apprécions pas qu’on parle à notre place », s’explique-t-il.

 

Il est à noter, par ailleurs, que dans une déclaration que Hamada Madi Bolero, ancien premier ministre sous l’ancien régime militaire du colonel Azali, et spécialiste en droit constitutionnel, a fait sur les ondes de Radio Mwali [une station locale proche de l’exécutif de l’île], a révélé qu’après une « étude comparative de toutes les constitutions du monde » qu’il a faite ces derniers jours, il a constaté que l’avant-projet proposé par le président Sambi « n’est autre que le copier coller de la dernière partie de la constitution malgache ».

 

Que le gouverneur s’occupe de la voirie, des foires et de marchés, de la pêche artisanale et des routes secondaires, etc., ou que les îles au lieu de provinces soient dotées d’une loi statutaire pour ne citer que ces similitudes, cela montre son inadéquation avec la réalité comorienne. L’auteur de l’avant-projet de loi de révision constitutionnelle « aurait mieux fait de tous copier », explique M. Bolero, car le texte ne correspondrait à aucun type de régime « ni présidentiel, ni semi-présidentiel, ni parlementaire ».

 

Mouayad Salim

180209/ms/hzkpresse/12h00

Partager cet article
Repost0
13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 09:41
Le Président de l'Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi vient de rendre public la date de l'organisation du reférendum constitutionnel. En effet, le decret n° 09-012/PR portant convocation du corps éléctoral pour l'organisation du reférendum constitutionnel est signé et publié le 11 février 2009.

"Le corps éléctoral de l'Union des Comores est convoqué le 13 février 2009, aux fins de l'organisation du reférendum constitutionnel

Le scrutin aura lieu le 22 mars 2009 de 07 heures à 18 heures 30 minutes
" (Article 1)

La campagne éléctorale est ouverte  le 06 mars 2009 à 00 heures et close le 20 mars 2009 à 00 heures (article 2)


Pourtant les conditons d'organisation ne seraient pas encore réunies si l'on se fie à ce qu'a déclaré hier à Moroni le secrétaire Général du gouvernement de l'Union, Monsieur Nourdine Bourhane.

En effet, selon lui, un budget de 418.367 euros (205 millions de Francs comoriens) est necessaire  pour l'organisation de ce référendum.  Or les partenaires internationaux sollicités pour ce financement ont décliné la demande pour des "raisons de procédures".

Sur le plan matériel, il manquerait 300 isoloirs et 350 urnes devant être remplacés dans les trois îles de l'archipel (Grande Comore, Mohéli et Anjouan) "pour le bon déroulement du scrutin", a t-il précisé.

D'où les questions suivantes que nous nous posons innocemment  :

Où sont passés les isoloirs et urnes utilisés lors des dernières échéances éléctorales ?

Nous présumons que le Président Sambi a certainement une solution opaque pour financer ce référendum en dépit des propos de Monsieur Nourdine Bourhane. Car nous n'osons pas penser un seul instant qu'il s'est empréssé de determiner la date du scrutin avant de régler ce problème de financement épineux et récurrent. Mais pourquoi ce n'est pas le cas quand il s'agit de verser régulièrement les salaires des fonctionnaires de l'Union ?

Pourquoi ce référendum doit-il absolument être oganisé au mois de mars 2009 ?

A quoi joue rééllement le Président Sambi ?

... Mieux vaut nous arrêter ici avec nos questions débiles pour ne pas trop vous fatiguer chers lecteurs. Mais ce qui se passe dans notre pays finit par nous rendre débile. Ainsi, nous continuons en silence à fatiguer notre cerveau avec d'autres questions !  

Une petite précision tout de même avant d'arrêter de taper notre pauvre clavier qui ne nous a rien fait.  Pour faire plaisir à tous ceux qui seraient tentés de nous qualifier d'anti sambiste  nous tenons à préciser que nous ne sommes pas de ceux qui pensent que le Président Sambi viole la constitution en prénant l'initiative de vouloir modifier la constitution même s'il s'agit de la durée du mandat du Président de l'Union.


Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES

Partager cet article
Repost0
10 février 2009 2 10 /02 /février /2009 21:32

Mardi 10 Février 2009 - 17:16:09 

Source : MALANGO-MAYOTTE 


Occuper le terrain avant ses adversaires politiques. Tel semble être l’objectif du Chef de l’Etat comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi qui multiplie ces derniers jours ses contacts avec la population pour expliquer son initiative de réforme constitutionnelle.

 

Après Anjouan et Mohéli, hier c'était le tour de la Grande-Comore où le président Sambi a réuni les représentants des différentes régions de l’île au foyer des femmes à Moroni.

Premier à avoir pris la parole, le maire de la capitale, Saïd Ahmed Saïd Ali, a salué l’initiative « de dialogue » du chef de l’Etat en soumettant son avant-projet à la population afin que chacun puisse apporter son point de vue avant le référendum. L’édile n’a pas caché sa joie de savoir que la ville de Moroni aura un statut particulier si le référendum était approuvé, il a toutefois plaidé sur le fait qu’on doit se pencher d’avantage sur les compétences relevant des îles autonomes notamment « la voirie et les marchés publics » pour éviter tout équivoque dans l’avenir entre les pouvoirs insulaires et la municipalité. Mohamed Soilih, un notable de la Grande-Comore a pour sa part, au nom de ses pairs, rassuré le chef de l’Etat sur leur soutien indéfectible.

Devant une assistance composée majoritairement par des notables venus des quatre coins de l’île, le chef de l’Etat, entouré des membres de son gouvernement au grand complet, a pris soin de détailler les points qui feront l’objet du référendum tout en s’appuyant sur l’expérience de son prédécesseur et la sienne depuis qu’il est aux affaires, pour justifier le bien fondé de son argumentaire. Il a soutenu que la constitution actuelle constitue une source de conflit permanent entre le pouvoir fédéral et les îles autonomes. « Un climat peu propice au développement économique », a-t-il lancé. « Ne pensez pas qu’il s’agit d’un conflit entre les hommes. Non, ce sont les textes qui nous divisent », a-t-il affirmé, soulignant que la loi fondamentale adoptée en 2001 crée trop de confusion « Même s’il y avait deux frères dont l’un était président de l’Union et l’autre chef de l’exécutif de l’une des îles, cette constitution pourrait bien leur créer un conflit », a ajouté le chef de l’Etat. Pourtant, « la loi devrait servir à nous rassembler », a-t-il noté.

Evoquant l’idée de la conférence inter-comoriens recommandée par la communauté internationale, le président Sambi s’est dit ouvert au dialogue, mais « tout doit tourner sur la base de cet avant projet », a-t-il avertit. Il a encouragé la population à profiter de cette période qui leur est accordée pour envoyer leurs propositions. « Nous en tiendrons compte » a affirmé le président Sambi tout en révélant que parmi les propositions déjà envoyées, il y en a une, relative au statut du délégué général de l’Union au niveau de chaque île, qui sera prise en compte. « Mon souci n’est pas de m’accrocher au pouvoir mais de laisser un pays gérable à mon successeur », a rassuré le chef de l’Etat. Ses adversaires politiques ne sont manifestement de cet avis….

FAISSOILI Abdou

Partager cet article
Repost0
6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 13:24

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Moroni, vendredi 06 février 2009 (HZK-Presse) – Deux semaines après la publication par le chef de l’Etat de son avant-projet de loi référendaire, la majorité des partis politiques et des organisations de la société civile est d’avis pour reconnaître au Président Ahmed Abdallah Sambi de demander une révision de la constitution de l’Union. Les uns estiment que le président aurait mieux fait de sursoir son projet pour préparer la riposte contre l’organisation par la France d’un référendum à Mayotte, c’est notamment l’opinion de maître Ali Abdou El-Aniuou, Moustoifa Said cheik (FD), du porte parole du « comité Maore », du leader du parti Ridja, chacun y va de son argumentation.

 

Pour les autres, le chef de l’Etat devait patienter et surtout se conformer à l’article 37 de la constitution qui empêche toute modification qui porterait atteinte aux sacro-saints principes de l’autonomie des îles et de la présidence tournante dont le tour échoit en 2010 à Mohéli. Mais de l’avis du député Maarouf de Mutsamudu, rejoignant celui d’un magistrat ou encore d’un ancien juge constitutionnel, « l’avant-projet de loi référendaire crée plusieurs confusions ».

 

Au ministère de l’aménagement du territoire que dirige M. Elarif Oukacha, une des trois personnalités mohélienne à siéger au gouvernement central, les choses ne sont pas aussi simples. Selon l’un de ses conseillers, s’appuyant sur les articles 8, 17 et 19 de l’avant-projet, les citoyens croient dure comme fer que le président de l’Union « s’est taillé une loi à sa mesure ».

 

C’est sans doute de là que vient la regrettable confusion. Il dira en substance qu’à la lumière de ce texte, l’on peut s’interroger si « Sambi sollicite réellement la prolongation de son mandat d’une année ou briguer un nouveau mandat de cinq ans ? ». A en croire le conseiller, le projet présidentiel mériterait d’être clarifié sur le point de savoir si « le nombre quatre qui devient cinq dans l’article 8 de son avant-projet sera mis en vigueur à compter de la date de son investiture le 26 mai 2006 et l’opinion se prononcerait différemment ».

 

Avec l’intervention de la communauté internationale dans le processus de révision de la constitution, la démarche semble porter ses fruits. Et ce pour éviter un nouveau « dialogue de sourds » comme en décembre 1997 quand l’Union Africaine (OUA) avait invité les protagonistes de l’époque à définir la nouvelle architecture pour rétablir l’ordre institutionnel aux Comores. Autant dire que les avis divergent entre ceux qui s’opposent catégoriquement à la tenue de tout référendum avant mai 2010, et ceux qui soutiennent l’initiative du président de l’Union visant à procéder aussi vite que possible au toilettage de la constitution.

 

A sa sortie d’une rencontre au siège de l’Union Africaine à Moroni, le leader du parti Chuma et député à l’assemblée de l’Union, M. Said Ali Kemal, reste catégorique : « bien que j’étais contre cette constitution, en démocrate averti je me suis incliné devant le verdict des urnes, la majorité des comoriens s’étant prononcée favorablement au référendum du 23 décembre 2001. Ainsi, on doit l’appliquer scrupuleusement jusqu’au bout, en respectant notamment le terme du mandat du président de l’Union fixé à quatre ans ». Et le prince Kémal d’ajouter qu’il faut respecter le tour de Mohéli qui doit absolument commencer dès le 26 mai 2010.

 

Le dirigeant du Chuma dit être conscient que pour mener le processus référendaire dans un climat serein et apaisé en mars ou avril prochain, « il y a lieu que le collège électoral soit convoqué, et que les listes électorales soient révisées… » En tout état de cause, « nous ne voulons plus de ce référendum » s’insurge Kemal, qui soupçonne le président Sambi de vouloir « tricher ». Il a prêté serment sur le coran de respecter la constitution, rappelle-t-il, et voilà qu’il veut jouer à la prolongation de son mandat.

 

Refusant d’entrer dans le contenu de l’avant -projet de loi, Kemal ne cache pas son hostilité à tout référendum constitutionnel avant le 26 mai 2010, tout en restant ouvert au dialogue en espérant pouvoir fléchir le président Sambi pour qu’il retire son projet de révision.

 

A. Nabahane

060209/an/hzkpresse/6h00

Partager cet article
Repost0

Pages