Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Presentation

  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
  • Contact

A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

Recherche

BIENVENUE SUR MON BLOG

NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU 
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal  et partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
 

Pour revenir à la page d'accueil  cliquez  ICI

Pour recevoir réguliérement les articles que nous diffusons, merci de vous inscrire à la newsletter (Attention : laissez les deux cases (newsletter et articles) cochées) .

Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

MESSAGE IMPORTANT :

 

DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.

 

MERCI DE VOTRE FIDELITE

 

 

CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

gala_final-_maquette--2-.jpg

A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 juin 2008 2 24 /06 /juin /2008 10:33

Encore une histoire surréaliste. Après l'histoire des voitures de fonction sans pneus, maintenant nos "présidents des Assemblées"n'arrivent pas à payer leurs loyers. Et quoi encore ! Lisez l'article ci-dessous que je n'ai même pas envie de commenter tellement c'est grotesque !

HALIDI-BLOG-COMORES


Comores / Politique & institutions

Moroni, lundi 23 juin 2008 (HZK-Presse)
– Ce n'est pas une caricature mais c'est une réalité. Une triste réalité. Le président de l'Assemblée de l'Union des Comores mais aussi celui de l'Assemblée de l'île autonome de Ngazidja, courent le risque d'être chassés de leurs résidences comme de vulgaires malpropres par les propriétaires des maisons où ils sont installés par l'Etat.
Les deux loyers n'ont pas été payés depuis près d'un an. Le premier, Said Dhoifir Bounou, envisagerait même de rentrer à Mohéli, son île natale, avec sa famille, tandis que le second ne compterait pas faire moins.
« Voici plus d'un an, le loyer n'a pas été payé », a dit un proche de Soudjay Hamadi tandis qu'un autre proche de M. Bounou a confirmé que le propriétaire de la maison où réside le deuxième personnage de l'Etat comorien ou de ce qu'il en reste, lui aurait fait part de son intention de lui demander de déménager.
On se demande ce qu'ils ont, ces patrons des pouvoirs exécutifs de l'Union des Comores et de l'île mdjidjengo de Ngazidja contre les présidents des institutions parlementaires. Nous ignorons le sort des présidents des assemblées de Mohéli et d'Anjouan. Seraient-ils logés à la même enseigne ? Le parc immobilier de l'Etat ne réserve-t-il pas des résidences officielles à nos plus hauts dignitaires qui, de par les fonctions qu'elles occupent, méritent un peu plus d'égard ? Autant de questions auxquelles personne ne semble vouloir répondre, alors que l'on constate bien de logements administratifs illégalement occupés par gens qui ne sont pas des ayant droits.
Mais sur un tout autre plan, les fonctionnaires comoriens vont entamer, dans sept jours, leur cinquième, voir même sixième mois d'arriérés de salaire au titre de l'année en cours.

M. Hassani
230608/mh/hzkpresse/13h00
Partager cet article
Repost0
5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 10:00
SOURCE : AFP 4 juin 2008 (AFP) - 20h10
Les députés comoriens dénoncent les discussions sur Mayotte .
L'Assemblée de l'Union des Comores a adopté une résolution mercredi avertissant qu'elle considèrerait tout accord avec Paris menaçant le caractère comorien de l'île de Mayotte, qu'elle estime occupée par la France, comme un acte de "haute trahison".
"Toute action posée par l'exécutif de l'Union des Comores à quelque niveau que ce soit, susceptible de mettre en danger l'intégrité territoriale et l'unité nationale des Comores est considérée comme un acte de haute trahison", lit-on dans cette résolution votée à l'unanimité par les députés.
Un groupe de travail franco-comorien, mis en place à l'issue de la visite en mai aux Comores des secrétaires d'Etat français à l'Outremer, Yves Jégo, et à la Coopération Alain Joyandet, se réunit à Paris du 3 au 5 Juin (voir ICI).
Les députés comoriens dénoncent par ailleurs "les accords occultes, passés, présents et futurs entre le gouvernement de l'Union des Comores et la France" s'agissant de l'île de Mayotte.
Au regard de sa constitution, l'Union des Comores est composée de quatre îles: Anjouan, Mohéli, Grande Comore et Mayotte mais cette dernière est restée française lorsque les trois autres accédaient à l'indépendance en 1975.
Les députés "exigent l'arrêt de tout projet d'organiser un référendum et tout processus de départementalisation" de Mayotte et exhortent le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour la "réactualisation dès cette année auprès du conseil de sécurité et de l'assemblée générale de l'ONU, du problème de l'occupation illégale de Mayotte par la France".

© 2008 AFP.
Partager cet article
Repost0
15 mai 2008 4 15 /05 /mai /2008 14:10
"Non à la visite du ministre français des Colonies" et "Non à l'occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte", a t-on lu  sur des banderoles  portées par nos députés à Moroni. Comme quoi l'heure n'est pas à la rigolade !

En effet, comme ils l'avaient promu hier dans un communiqué publié à Moroni (voir ci-dessous le communiqué), certains députés de l'Union des Comores à la tête desquels se trouvait leur président, Monsieur Said Dhoifir ont défilé ce matin de Hamraba, le quartier de Moroni où se trouve leur siège jusqu'à la place symbolique de notre pays, "la place de l'indépendance". C'était pour manifester contre l'arrivée ce jour des secrétaires d'Etat français à l'Outre-mer et à la Coopération. Ces derniers viennent à Moroni pour tenir entre autres la première réunion du Groupe de travail à haut niveau (GTHN) entre la France et les Comores au cours de laquelle seront examinés les questions sur la circulation des personnes entre Mayotte et les autres îles des Comores.

"Le sens de cette manifestation est de montrer à la France et à la communauté internationale que quel que soit le temps passé, l'île de Mayotte est une île comorienne et elle le restera à jamais (...). Nous sommes ici pour l'amour que nous éprouvons pour notre pays", a déclaré à l'AFP le député Moumini Abdou.

Un petit rappel au Président de l'Union, Monsieur Sambi :

c'est vous, Monsieur le Président, qui nous avez dit dans votre discours  lors de la grande manifestation organisée au stade de Missiri de Mutsamudu le mois dernier suite à "la libération d'Anjouan" que "les autorités françaises savent très bien défendre les interêts de leur pays et c'est aux autorités comoriennes de faire la même chose"

c'est vous, Monsieur le Président, qui nous avez rappelé dans votre discours  lors de la grande manifestation organisée au stade de Missiri de Mutsamudu le mois dernier suite à "la libération d'Anjouan" que "Mayotte est et sera une terre comorienne et les autorités françaises ne pourront pas nous empêcher de la reclamer"

L'heure est venue monsieur le Président de montrer le bon exemple. Et ne decevez pas tous ces milliers de comoriens qui vous ont applaudi ce jour là lorsque vous avez tenu ces propos.

Il n'est jamais trop tard pour bien faire.

HALIDI-BLOG-COMORES

Ci-dessous le communiqué de l'Assemblée de l'Union des Comores publié hier à Moroni :




UNION DES COMORES

Unité -  Solidarité -  Développement

                                                                   ---------------

 

ASSEMBLEE DE L’UNION

-------

 

          Moroni le 14 mai 2008

 

COMMUNIQUE

 

L’Assemblée de l’Union des Comores, réunie en assemblée générale extraordinaire ce mercredi 14 mai 2008, à partir de 15h 30, en son siège au Palais du peuple de Hamramba, Moroni, a examiné avec toute l’attention qui s’impose la situation nationale relative à la question de l’intégrité et de la souveraineté de l’Etat comorien sur l’île comorienne de Mayotte. Après un débat riche et animé des députés, il a été décidé de porter à la connaissance des gouvernements comoriens et français et de la communauté nationale et internationale ce qui suit :

 

·        L’Assemblée de l’Union des Comores condamne énergiquement la décision du gouvernement comorien de lever l’interdiction de refoulement des Comoriens se trouvant à Mayotte. L’Assemblée considère que cette mesure a renforcé la position du gouvernement français qui continue à refuser de reconnaître la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Union des Comores sur l’île comorienne de Mayotte. L’assemblée demande donc au gouvernement comorien de revenir sur cette décision.

 

·        Par ailleurs, l’Assemblée de l’Union des Comores considère que l’arrivée d’une délégation française de « haut niveau », attendue à Moroni, demain jeudi, 15 mai par le gouvernement comorien, n’est pas opportune et qu’elle constitue une provocation pour notre peuple, surtout lorsqu’elle comprend en son sein le Ministre des Colonies, Yves Jego qui ne cesse de tenir des propos désobligeants contre notre peuple et contre sa revendication légitime sur Mayotte. Cette deuxième mission en un mois constitue aussi une concession de plus des autorités gouvernementales des Comores à la politique et au programme coloniales du gouvernement français à Mayotte, notamment, à son projet de faire de cette île comorienne un département français en avril-mai 2009, en échange d’une  convention de financement de projets de coopération, d’une aide budgétaire pour éponger les arriérés de salaires des fonctionnaires comoriens et l’octroi de visas français pour V.I.P se rendant à Mayotte 

·        Pour l’Assemblée, il s’agit encore une fois, d’une grave compromission faite de concessions inacceptables du gouvernement de l’Union des Comores au gouvernement français.

 

Il s’agit, pour les représentants du peuple comorien, d’un acte de Haute trahison nationale dont les commanditaires devront répondre devant la justice du  peuple comorien. L’Assemblée dénonce cette visite et demande en conséquence son annulation pure et simple. Elle recommande aux autorités gouvernementales comoriennes de ne pas recevoir cette délégation. Le faire serait un acte contre la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale de notre pays, les Comores ; ceci est une violation grave de notre Constitution actuelle, notamment en ses articles 1,3,10 et 12  et contre la résolution n°3385 du 12 novembre 1975 de l’A.G des Nations Unies.

 

·        L’Assemblée de l’Union des Comores appelle le peuple comorien à rester vigilent et à se mobiliser pour parachever sa souveraineté nationale et son intégrité territoriale bafouées. Elle informe l’opinion publique nationale et internationale du vote prochain d’une résolution suivie d’actions contre le projet du gouvernement français d’organiser un référendum à Mayotte pour la départementalisation de notre île et contre le gouvernement comorien qui fait preuve ces derniers temps de beaucoup de légèretés  et d’insouciance dans les négociations des conventions qu’il signe avec la France, bradant ainsi l’intégrité de notre pays et de sa souveraineté sur l’île comorienne de Mayotte. Elle appelle les partis politiques, la société civile, les forces vives du pays et la communauté internationale, notamment l’U.A pour une implication active contre la départementalisation de Mayotte et contre l’occupation illégale de cette partie de notre territoire par la France.

 

Elle informe enfin que dès demain jeudi 15 mai, elle va mener une série de manifestation contre l’arrivée à Moroni du Ministre français des Colonies, Yves Jego et contre les décisions de renonciation de notre souveraineté nationale par le gouvernement comorien.

 

 

 

Fait et publié à Moroni le 14 mai 2008.

 

 

  

Partager cet article
Repost0
14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 19:40
SOURCE : APA-Moroni (Comores) 14 mai 2008

Dans un communiqué publié ce mercredi 14 mai, l'assemblée nationale des Comores « dénonce » la venue aux Comores du secrétaire d'Etat français à l'Outre-mer, Yves Jego, et demande « l'annulation pure et simple » de sa visite.


Ces derniers temps, les députés comoriens ne cessent de critiquer le gouvernement comorien après sa récente décision de lever l'interdiction relative au refoulement des Comoriens résidant à Mayotte.
Ils accusent ouvertement le président Sambi d'avoir levé le pied sur une revendication aussi capitale que celle du retour de Mayotte dans le giron comorien.
Pour le parlement, il s'agit d'«un acte de haute trahison nationale dont les commanditaires devront répondre devant la justice de notre pays ».
« L'arrivée de cette délégation est une provocation, surtout qu'elle comprend en son sein le ministre des colonies », lit-on dans le même communiqué.
L'assemblée dit regretter que le gouvernement comorien ait « bradé » l'île de Mayotte « en échange d'une convention de financement de projets, d'une aide budgétaire pour éponger les arriérés de salaires des fonctionnaires comoriens et de l'octroi de visas français pour VIP voulant se rendre à Mayotte ».
Les députés comoriens n'excluent pas la possibilité de descendre, demain (ndlr : jeudi), dans la rue pour protester conte l'arrivée de la délégation française aux Comores.
Ce mercredi 14 mai, une manifestation contre la France s'est déroulée à Paris devant l'ambassade des Comores en France, a appris APA.
IM/aft/APA 14-05-2008
Partager cet article
Repost0
2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 19:42
 
Dans un communiqué signé du vice président et publié, le parlement de l'Union des Comores a accusé mercredi, la France d'avoir exfiltré vers Mayotte le chef de l'exécutif déchu de l'île de Ndzuwani, Mohamed Bacar, pour le soustraire à la justice comorienne.
"L'assemblée de l'Union condamne avec fermeté l'acte malveillant perpétré par la France qui a consisté à exfiltrer le colonel Mohamed Bacar d'Anjouan dans le but de le soustraire à la justice comorienne," lit-on.

Le parlement comorien a aussi reproché le  Président de l'Union et le gouvernement de n'avoir pas consulté les députés dans sa gestion de la crise d'Anjouan et d'avoir agi dans "une opacité totale" notamment en nommant le président intérimaire d'Anjouan.

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES
Partager cet article
Repost0
31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 21:19
 
 
 
 
En matière de dépenses de fonctionnement, il est prévu pour 2007 des crédits totalisant 32,680 milliards fc, dont 13,048 milliards pour les salaires, 6,191 milliards pour les achats de biens et services.
 
Moroni, mardi 30 janvier 2007 (HZK-Presse) – La loi de finances de l’année 2007 a été adoptée le 22 janvier dernier après trois semaines de discussions entre parlementaires, ministres des finances de l’Union et des îles et hauts fonctionnaires des administrations financières et gestionnaires des établissements publics.
 
Pour la 3ème année consécutive, l’assemblée a voté un budget consolidé de l’Etat [incluant Anjouan, après 7 ans de séparatisme] qui prévoit des recettes à partager entre l’Union et les Iles autonomes, conformément au nouveau cadre institutionnel.
 
Pour le rapporteur de la commission des Finances, le député Ben Cheikh, « l’exercice a été ardu car il fallait décortiquer tous les postes budgétaires, de toutes les institutions, ministère par ministère ». Les recettes publiques internes du budget général sont arrêtées à 25,916 milliards francs comoriens, dont 1.185 milliards fc de recettes propres aux îles [Anjouan (434 millions), Mwali (72 millions) et Ngazidja (679 millions)]. On note une augmentation de 6,21% par rapport aux prévisions de l’année passée.
 
Les recettes fiscales sont établies à 21,9 milliards fc, les recettes non fiscales à 3,9 milliards fc et le financement bancaire à 6,3 milliards fc.

D’un montant de 24,725 milliards fc, les recettes à partager sont constituées des impôts et taxes non directement rétrocédées aux Iles.

Pour faire face aux besoins de financement de son Programme d’investissement public, l’Etat mobilisera de ressources extérieures estimées à 16,981 milliards fc, dont l’essentiel est acquis dans le cadre du plan d’action 2006-2009.

Ce qui porte le total des charges du budget général à la somme de 49,260 milliards fc, soit une hausse de 40% par rapport au budget 2006.

En matière de dépenses de fonctionnement, il est prévu pour 2007 des crédits totalisant 32,680 milliards fc, dont 13,048 milliards pour les salaires, 6,191 milliards pour les achats de biens et services. 3,680 milliards sont alloués à la dette publique, tandis que les transferts seront crédités de 3,263 milliards. Le fonctionnement des projets sur financements extérieurs est budgétisé à hauteur de 2,340 milliards et l’Assistance technique sur financements extérieurs 3,296 milliards.

Pour les dépenses d’équipement et d’investissements le budget 2007 prévoit une enveloppe de 11,121 milliards fc, dont 1,700 milliards fc en ressources internes et 9,421 milliards fc sur financements extérieurs.

La loi de finance a revu à la baisse la taxe unique d’importation (TUI), dont l’assiette est la valeur CAF comporte trois taux au lieu de quatre (20%, 5% et 0%). La taxe unique spécifique (TUS) sera prélevée suivant le poids, le litrage ou l’unité.

Les droits d’accises comportent sept taux de 0% à 250%. L’assiette de la taxe à la consommation (TC) et des droits d’accises est la valeur CAF majorée de la TUI ou de la TUS.
 
Concernant la taxation des conteneurs de groupage (produits divers) la nouvelle loi de finances fixe à 2 millions fc le conteneur de 20 pieds et à 3,425 millions fc pour celui de 40 pieds. Cette taxe sera redistribuée à diverses instituions (douane, chambre de commerce et caisse de retraite).

Les conteneurs contenant des produits spécifiques [tabacs, alcools, pneus de véhicule de transport de marchandises, chambres à air, pièces détachées, boissons gazeuses, riz, cosmétiques et tissus imprimés], ainsi que ceux renfermant un produit unique à hauteur de 60% de la valeur CAF du contenu, indique la loi.

Quant à la taxe intérieure sur le riz, elle varie de 30 fc pour le riz ordinaire d’un taux de brisure égal à 25%, à 125 fc pour le riz demi luxe au taux de brisure supérieur à 5% et inférieur à 25%, jusqu’à 200 fc pour le riz de luxe d’un taux de brisure inférieur ou égal à 5%. L’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor) garde son privilège en matière de commande du riz ordinaire par appel d’offres.
 
Concernant les infrastructures, le budget 2007 a institué au trésor un « Fonds d’entretien routier » qui sera alimenté à hauteur 15% par les produits de la Taxe unique sur les produits pétroliers (TUPP) et d’autres sources additionnelles à rechercher.

L’Union et les îles se partageront ces recettes « exclusivement utilisées pour l’entretien routier ». La loi confie au gouvernement central la responsabilité de l’entretien du seul réseau routier des trois principales agglomérations [Moroni, Fomboni et Mutsamudu], laissant les autres routes à la charge des services insulaires.
 
Dans un souci de transparence, les élus ont introduit une disposition qui subordonne tout acte de dépense qui engage les finances d’une personne morale de droit public à l’existence de crédits suffisants et au respect des procédures budgétaires, sous peine de rendre le contrat conclu « nul et de nullité absolue ».

Le Ministre chargé du budget fait office d’ordonnateur principal du Budget de l’Etat, sauf pour « les crédits affectés aux dépenses des Institutions et de l’Assemblée de l’Union », ordonnancées par leurs autorités respectives ou leurs mandataires, stipule l’article 23.
« Dès sa promulgation, le budget 2007 marquera une étape importante des discussions en cours avec les institutions financières internationales », a déclaré à HZK-Presse le directeur général du Budget, Mohamed Moindzé, et dans le processus de mobilisation des 200 millions de dollars de promesses d’aide annoncées à la conférence des bailleurs de fonds, tenue en décembre 2005 à l’île Maurice.
Dans une lettre d’intention qu’il doit adresser en février prochain au Fonds monétaire international (Fmi), dans le cadre des négociations en cours en vue d’un programme formel, le gouvernement comorien pourrait solliciter, une assistance de 8,01 millions de DTS (90% de la quote-part du pays), à décaisser entre 2007 et 2009.
Cet appui doit contribuer à « la mise en œuvre de notre programme et répondre aux besoins de notre balance des paiements », à en croire le ministre des finances et le gouverneur de la Banque centrale, co-signataires de la lettre.

Les mesures déjà initiées dans le cadre du programme de référence (2005-2006) et envisagées dans le nouveau programme triennal défini dans le Mémorandum de politique économique et financière (MPEF) constituent selon eux une base solide justifiant le recours à la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC).
 
La priorité sera donnée à « l’accélération de la croissance du secteur privé » considéré comme générateur d’emplois et de revenus, pour l’amélioration des finances publiques et de la gouvernance dans un environnement macroéconomique assaini et stable.
 
Dans les milieux financiers la persistance du conflit de compétences entre l’Union et les îles autonomes est toutefois considérée comme « un risque sérieux » susceptible de retarder ou de compromettre la réalisation de ces objectifs.
 
Source : El-Had Said Omar - 300107/eso/hzkpresse/9h00
 
 
Partager cet article
Repost0

Pages