Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Presentation

  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
  • Contact

A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

Recherche

BIENVENUE SUR MON BLOG

NA MKARIBU HARI MWA YI BLOG YANGU 
Cet outil va me permettre de vous faire decouvrir mon pays natal  et partager quelques unes de mes passions.......à ma façon !!!!
 

Pour revenir à la page d'accueil  cliquez  ICI

Pour recevoir réguliérement les articles que nous diffusons, merci de vous inscrire à la newsletter (Attention : laissez les deux cases (newsletter et articles) cochées) .

Halidi Mariama (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

 

MESSAGE IMPORTANT :

 

DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013, ALLAOUI HALIDI A CEDE LA RESPONSABILITE DE VOTRE BLOG A MADAME MARIAMA HALIDI.

 

MERCI DE VOTRE FIDELITE

 

 

CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

gala_final-_maquette--2-.jpg

A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

2 mars 2009 1 02 /03 /mars /2009 20:28
Maore : Au nom de ma loi, je vous recolonise!
Décidément la colonisation n'est plus ce qu'elle était. On nous a toujours appris à l'école que pour coloniser un pays, il fallait un explorateur qui découvre le pays, une armée pour occuper le pays, des missionnaires pour christianiser le pays et des instituteurs pour coloniser les esprits et les ''civiliser''.

Ce qui se passe à Mayotte aujourd'hui est une colonisation du troisième type, puisque rien de tout cela n'est déterminant dans la recolonisation de l'île comorienne. C'est une recolonisation qu'on peut qualifier de “juridico législative”. Il est vraiment indécent de voir de vénérables sénateurs, d'honorables députés, des excellences ministérielles de Gauche comme de Droite se réunir dans des lieues illustres qui ont fait la renommée d'une France des Droits de l'homme, championne de la libération des peuples, indécent dis-je, de voir tout ce beau monde soutenir piteusement une discussion en forme de syllogisme.
“Les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes, or les Mahorais sont un peuple, donc les Mahorais peuvent disposer d'eux-mêmes en acceptant par référendum de dépendre de la France pour être libres!” Belle logique n'est-ce pas!

Mais pour la France il y a peuple et peuple et pour l'Osétie du Sud le syllogisme ne fonctionne plus. ''Les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes or les Ossètes du Sud sont un peuple donc les ossètes du Sud n'ont pas le droit de disposer d'eux-mêmes si le référendum n'est pas organisé par la France''.
Il devient encore plus complexe s'agissant du Pays Basque ou de la Corse. “Les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes, or les Basques sont un peuple, donc les Basques ne peuvent disposer que de l'Etat”.

De grâce Messieurs et mesdames les parlementaires Français, arrêtez de prendre les autres peuples et les autres hommes pour des simples d'esprit auxquels vous pouvez faire avaler vos couleuvres juridico colonialistes. Honte à vous dans les concerts des Nations car pendant que les Usa donnent une leçon de démocratie magistrale au monde, vous donnez l'exemple de la cupidité la plus basse, de la casuistique politico juridique la plus hypocrite et de la démocratie la plus irrespectueuse du droit internationale, c'est-à-dire la démocratie du plus fort.

Mais, parbleu! Puisque vous aimez tant la démocratie qui signifie gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple, pourquoi messieurs du gouvernement, messieurs du parlement ne demandez vous pas plutôt au peuple français au nom duquel vous dites agir, et par référendum, s'il veut recoloniser Mayotte et devenir la risée du monde en ce début de 21e siècle et de 3ème millénaire?

Il est certain messieurs les dirigeants français que vous revendiquez à cor et à cri “l'exception française” et vous allez réussir à faire une belle exception à la règle de la décolonisation que vous aviez vous-même tracée, le 29 mars prochain à Mayotte dans ce référendum gagné d'avance puisque comme aux années 1960, vous avez bâillonné les opposants à votre bon vouloir cette fois ci par les expulsions des “clandestins” hier des “Serrez la mains” certes, mais surtout par les euros. Oui il faut oser le dire, vous achetez les Mahorais au marché des esclaves modernes, c'est-à-dire celui de la pauvreté et du sous développement que vous avez contribué à cultiver et maintenir durant les 150 Glorieuses de la colonisation. Vous bafouez sciemment la dignité d'un peuple, en l'occurrence le Comorien dont vous n'êtes d'ailleurs pas loin de nier l'existence, puisque vous niez qu'il n'ait jamais existé un Etat comorien.

Qui a dit “à vaincre sans péril on triomphe sans gloire”? Une telle vérité ne peut venir que d'un Français, d'un Français de France de la France d'avant la racaille politique Corneille. Mais bien sûr UBU aux colonies s'embarrasse peu de morale et de panache.
Ce qui est étonnant dans cette cour du roi Pétaud qu'est devenu le parlement français lorsqu'il débat de la question de Mayotte, c'est que personne ne s'est donné la peine de produire une définition juridique de ce qu'est un Territoire d'Outre Mer.
Pourquoi? Parce que on serait alors bien obligé de s'en tenir à l'évidence que Mayotte n'a jamais formé un territoire d'Outre Mer à part, et que donc le ''peuple mahorais'' qu'on veut faire disposer de lui-même est une pure invention des nostalgiques de la fleur de lys et de l'aigle impérial. Si on recolonise de droit Mayotte, pourquoi avoir refusé en 1997 les Anjouanais qui eux aussi ont demandé à être français. Pourquoi alors le fameux droit des peuples à disposer d'eux-mêmes n'a-t-il pas joué aux yeux des dirigeants français?Allons! Allons! Un peu de décence messieurs!

Certains dirigeants français ont condamné avec raison et justesse l'invasion de l'Irak par Bush au mépris des Nations unies et pourtant ce sont les mêmes, qui à travers leurs partis (pris) politiques font fi des résolutions de l'Onu lorsqu'il s'agit de l'intérêt égoïste d'une certaine France qui veut à tout prix garder Mayotte.
Il faut reconnaître que la France innove notamment dans la notion de mondialisation. En effet, l'idéal du néolibéralisme ne serait-il pas de contrôler politiquement tous les pays du monde et donc disposer du marché à sa guise. Comme la France va certainement faire des émules dans cette nouvelle théorie de recolonisation au nom des peuples à disposer d'eux-mêmes, on peut s'attendre au réveil des démons qui sommeillent dans le anciens pays colonisateurs. Et peut être qu'au milieu du 21 siècle, le village global version française se réalisera mais avec un chef de village français et des chefs de quartier blancs aux yeux bleus comme en rêvait le Führer et vive le droit des peuples forts à disposer des peuples faibles. En attendant parions que Mayotte sera bientôt une colonie de peuplement, la France ayant tiré les leçons de la Nouvelle Calédonie.

En effet la France n'est pas à Mayotte que pour avoir un pied-à-terre dans le canal de Mozambique, ce n'est là que la raison apparente. Elle a plus d'un tour dans son sac en voulant à tout prix, même celui du ridicule, garder Mayotte. L'avenir nous le dira sans doute.
En attendant, je propose en toute sincérité que Zarko obtienne le prix Nobel de la Paix pour avoir développé et appliqué avec audace et succès un nouveau concept en rétro politique (science qui consiste à refaire le monde comme il était avant) : le droit des peuples à se faire recoloniser s'il le veulent puisque la colonisation avait du bon et que le parlement français a d'ailleurs voté une loi pour le prouver !!! Qu'elle belle contribution au progrès de l'humanité!!! Merci Zarko. Allah vous bénisse!
Par Aboubacar B. Said Salim
Ecrivain
Al-watwan N° 1266 du 02 mars 2009
Partager cet article
Repost0
25 février 2009 3 25 /02 /février /2009 00:41
Le journal Témoignages a publiéles opinions du professeur André Oraison sur le contentieux franco-comorien. Cette personne, peut, tout au plus, être considérer comme un observateur qui souhaite apporter un éclairage juridique sur la question et en aucun cas comme un acteur du conflit. Un collectif de citoyens et associations comoriens, et le ‘‘Collectif des associations et des amis des Comores’’ (Caac) se considérant partie prenante de ce litige et estimant avoir légitimité et intérêt à lui apporter commentaires et contradictions a adressé un droit de réponse à Témoignages qui, malheureusement ‘‘n’a pas voulu publier notre droit de réponse malgré notre insistance’’, selon les rédacteurs de ce ‘‘droit de réponse’’ dont nous publions de larges extraits.

Les lecteurs de Témoignages ont eu à lire, ces dernières semaines, une série d’articles du Professeur Oraison qui, sous couvert du professionnel du droit, livre en réalité une interprétation juridico-politique tendancieuse du contentieux franco-comorien sur l’île comorienne de Mayotte. Il a bien sûr montré que du point de vue du droit international l’Etat comorien est irréprochable dans cette affaire, que c’est lui qui a raison. Mais l’éminent professeur de droit explique qu’il est improbable que la France, puissante et forte, accepte d’être jugée par une juridiction onusienne. La solution souhaitable donc pour les Comores, ce ‘‘pot de terre’’ fragile, est de laisser faire la France, ce ‘‘pot de fer’’ contre lequel elles ne peuvent rien. Cqfd. Belle démonstration juridique d’un éminent professeur de droit, dont on peut se demander s’il ne serait pas en service commandé.

Il ne s’agit nullement pour nous, en tant que société civile de citoyens comoriens, d’apporter une contradiction technique à un praticien du droit public, mais d’exposer des considérations qui semblent lui échapper pour nous opposer à une manipulation des évidences ; parce que le problème du cas maorais est volontairement réduit à une analyse interprétative sous l’angle de la forme. Nous maintenons que la question de l’île comorienne de Mayotte, plus que du juridisme, relève de la politique, de la diplomatie et de l’organisation politique du monde, telle que définie dans la Charte de l’organisation Des Nations Unies.

Le professeur Oraison démontre avec maintes références juridiques que le problème épineux de la question Maoraise ne peut trouver de solution dans la pratique du droit international et que d’autre part, le traitement de la question est en tout point conforme au droit public français, dont il est bien connu que la partie française le fait évoluer au gré de ses besoins, de ses intentions alors que le droit international est le même pour tous.

Nous notons cependant avec satisfaction qu’est reconnue dans les développements du professeur Oraison une interprétation restrictive de principes universels tel que le ‘‘droit des peuples à disposer d’eux-mêmes’’ par la partie française, et que donc la mauvaise foi de celle-ci est même perçue par un juriste aussi émérite. Ce dernier n’envisage pourtant pas les moyens d’action du gouvernement comorien que sous leur aspect judiciaire en soulignant l’impossibilité ou les difficultés de leur mise en œuvre. Quels sont donc les fondements du droit international?
- Les conventions internationales, tantôt générales, tantôt spéciales, établissant des règles expressément reconnues par les États en litige;
- La coutume internationale comme preuve d’une pratique générale, acceptée comme étant le droit;
- Les principes généraux de droit reconnus par les nations civilisées.

Ainsi, donc tous les traités et accords conclus entre la France et les Comores, toutes les résolutions des Nations unies, toutes les chartes fondatrices des diverses institutions dont les états sont membres concourent à l’élaboration de ce droit international. Ainsi donc, les diverses décisions ou résolutions adoptées par les divers organes de l’Onu font jurisprudence, ainsi que celles de la Cour internationale de Justice. La difficulté réside toujours dans les moyens de mise en œuvre et d’application contre des membres siégeant au Conseil de Sécurité de l’Onu.

Coutume internationale et la loi du plus fort

De même, la coutume internationale ne saurait être celle de la loi du plus fort. Faut-il souligner que nombre de conflits sont traités autrement que par la voie judiciaire, qu’à cet égard, l’Organisation des Nations unies a institué une ‘‘commission des sanctions’’ parmi d’autres instruments? Rappelons par exemple que l’embargo contre l’Irak a été décidé par les seules Nations unies, que le devoir d’ingérence a été institué, essentiellement, pour des motifs humanitaires et qu’ainsi la Communauté internationale a su s’affranchir de procédures judiciaires.
Le chapitre 2 de la Charte de l’Onu est explicite :
Article 2. ‘‘L’Organisation des Nations unies et ses membres, dans la poursuite des buts énoncés à l’article 1, doivent agir conformément aux principes suivants :
- L’organisation est fondée sur le principe de l’égalité souveraine de tous ses membres.
- Les membres de l’organisation, afin d’assurer à toute la jouissance des droits et avantages résultant de leur qualité de membre, doivent remplir de bonne foi les obligations qu’ils ont assumées aux termes de la présente charte.
- Les membres de l’organisation règlent leurs différends internationaux par des moyens pacifiques, de telle manière que la paix et la sécurité internationales ainsi que la justice ne soient pas mises en danger.
- Les membres de l’organisation s’abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l’emploi de la force, soit contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations unies.
- L’organisation fait en sorte que les Etats qui ne sont pas membres des Nations unies agissent conformément à ces principes dans la mesure nécessaire au maintien de la paix et de la sécurité internationale’’.

On pourrait en conclure que les deux états comorien et français sont en infraction avec cette charte :
- la France, parce qu’elle foule aux pieds les principes de l’intégrité territoriale comorienne, et qu’elle se refuse à toute négociation sur la question, se soumettant ainsi aux exécutifs maorais, qui d’ailleurs en droit public français n’ont pas d’injonction à donner au gouvernement.
- les Comores parce qu’elles ne mettent en œuvre aucun des instruments qui sont à leur disposition, et que leurs errements respectifs occasionnent des milliers de morts dans le canal du Mozambique, lesquels suffiraient à faire jouer le droit d’ingérence, voire de crime contre l’Humanité!
Ainsi en fait acte l’article 33 de la charte.
- “Les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par voie de négociation, d’enquête, de médiation, de conciliation, d’arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d’autres moyens pacifiques de leur choix’’.
- Est affirmé le fait que la résolution d’un conflit peut connaître d’autres issues que la voie judiciaire. Ainsi les Nations unies ont également élaboré un ‘Agenda pour la paix’’ publié le 17 juin 1992 dans sa 47e session dans lequel il recommande le respect et l’usage de l’article 6 de la charte. Entre autres dispositions, il prévoit que toute négociation engagée dans le cadre du règlement d’un conflit préalablement soumis aux Nations unies doit faire l’objet de l’approbation du Conseil de sécurité, dans lequel ne peuvent voter les pays qui sont parties du conflit.

Le professeur Oraison nous explique d’ailleurs que la condamnation de la France étant quasiment certaine, celle-ci ne consentira jamais à soumettre la question à la Cour Internationale. Cette conception intègre les a priori selon lesquels ni la population maoraise, ni les autorités comoriennes n’évolueraient dans de nouvelles directions.

On peut par exemple se demander si, avec le statut départemental, la société Maoraise ne va pas connaître des ruptures encore plus profondes, si la généralisation des formes d’assistanat ne va pas démanteler davantage l’économie balbutiante Maoraise, d’autant plus que ce statut ne contribuera pas à résoudre le problème migratoire. Rien n’indique non plus que la France ne finira pas par restreindre les dispositifs d’assistance ou leur accès, le processus étant déjà engagé ! Toutes ces ruptures, les difficultés et disparités prévisibles peuvent entraîner des difficultés sociales et politiques, surtout si dans le même temps, les Comores finissaient par bénéficier d’investissements des pays du Golfe et qu’un essor touristique apparaissait enfin.

A l’Onu et non dans les assemblées et juridictions nationales

C’est pourquoi on aurait tort de balayer, comme le fait le professeur Oraison, alors même que la pugnacité des Comores est constante, l’hypothèse du règlement par les voies judiciaires, l’avenir n’appartenant à personne, et la pérennité des revendications comoriennes se justifiant aussi longtemps qu’une solution équitable n’aura pas été trouvée entre la France et les Comores!

Le professeur Oraison affirme le postulat selon lequel, conformément à la Charte de l’Onu, un ‘‘état souverain ne renonce pas à ces droits et ne reconnaît pas, en principe, un droit de sécession au profit de ses collectivités composantes’’. Nous sommes d’accord avec le professeur sur ce point! Et nous dirons que là où s’élaborent le droit et la reconnaissance des états dans leurs frontières internationalement reconnues, c’est aux Nations unies et non dans les assemblées et les juridictions nationales! Sinon, tout le monde pourrait dans cette logique absurde, dessiner le monde à sa convenance.

Nous nous bornerons à rappeler que les Comores sont, au même titre que la France, un Etat souverain reconnu par la communauté internationale comme étant le 141ème membre de l’Onu, composé de quatre îles : Mayotte, Anjouan, Mohéli et Grande Comore. La France qui dispose pourtant du droit de veto, ne s’est nullement opposée à cela. La charte des Nations unies, donne à chaque Etat les mêmes droits et les mêmes prérogatives et à l’assemblée générale, un pays égal une voix.

Prusse, Allemagne nazie, frontières ‘‘internationalement reconnues’’

Dans cette même logique, l’histoire de France nous a appris effectivement qu’un pays souverain, fut-il faible à un moment de son histoire, ne renonce pas pour autant à une portion de son territoire : celle concernant l’annexion, par la Prusse, de l’Alsace et de la Lorraine, et celle de l’occupation d’une partie importante du territoire français pendant la deuxième guerre mondiale par l’Allemagne nazie, lorsque la France n’était pas en capacité militairement de défendre son territoire, en sont une parfaite illustration.

La Prusse comme l’Allemagne nazie auraient pu organiser toute sorte de consultations sur ces territoires et les gagner puisqu’elles disposaient de la supériorité de la force, étaient seules juges et parties. Les instruments juridiques n’existant pas à l’époque, c’est par des jeux d’alliance que les conflits s’internationalisaient ; aucun français digne de ce nom n’aurait reconnu pour autant la validité de la force et du fait accompli qui en découleraient.

Nous prendrons donc acte que notre professeur affirme que le cas de l’île comorienne de Mayotte ‘‘n’est pas seulement une question de statut interne et de pur droit public français’’. Effectivement, il s’agit aussi d’un cas de casus belli, qui peut faire école au niveau international, car d’autres territoires sont contestés, et qui met en échec les principes de décolonisation et la paix mondiale.
Nous dirons aussi qu’en la matière, le droit international a été dit par les multiples résolutions de l’Onu et que la France s’obstine à refuser leur mise en œuvre. Elle se pose pourtant, cyniquement, en grande donneuse de leçon en matière de respect des frontières internationales des Etats!
Le président français s’était fortement investi pour la résolution du conflit ayant opposé la Russie à la Géorgie sur l’Ossétie et l’Abkhazie, afin de faire respecter le droit international. La contradiction française revient à ceci : Dans une lettre adressée au ministre des Affaires étrangères de Géorgie, M. Gregori Vachadze, M. Bernard Kouchner écrit : ‘‘Vous connaissez l’attachement de la France, comme celui de l’Union européenne, à l’indépendance, à la souveraineté et à l’intégrité territoriale de la Géorgie, dans ses frontières internationalement reconnues. Le peuple géorgien peut compter sur l’engagement résolu de la France pour obtenir un règlement pacifique et négocié des conflits géorgiens’’. Pourquoi ces principes essentiels ne sont-ils pas respectés aux Comores?

Désorganisation politique de la planète

Les consultations de 1976 et 2000 ont été organisées illégalement, par l’Etat français, sur un territoire où son autorité n’était plus reconnue. La Communauté internationale les tient d’ailleurs pour nulles et non avenues et l’a exprimé, sans aucune ambiguïté, dans la résolution 31/4 du 21 octobre 1976, par laquelle l’Organisation des Nations Unies rejette :
- toute forme de référendums ou consultations qui pourraient être organisés ultérieurement en territoire comorien de Mayotte par la France ;
- toute législation étrangère tendant à légaliser une quelconque présence coloniale française en territoire comorien de Mayotte ;
- et considère que «la présence de la France à Mayotte constitue une violation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comores».
(..)
Le professeur Oraison évoque un droit légitime des Maorais à vivre ‘‘librement’’… à l’instar de beaucoup de peuples qui ‘‘le font savoir par tous les moyens possibles’’.
Fichtre ! La liberté ne serait-elle possible que sous le drapeau français? C’est oublier que les Comores sont aujourd’hui un Etat démocratique ou les citoyens élisent leur président, leurs députés, et même les exécutifs décentralisés. En adoptant ainsi le discours du Mouvement maorais Mdm, c’est oublier aussi que la Constitution comorienne prévoit une large autonomie des îles qui laisse toute latitude à l’exécutif maorais pour définir son mode d’administration.
De la même façon est relevé dans son article ‘‘le droit inaliénable de 200 000 Maorais de rester français’’. Voici que soudain, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes est devenu le ‘‘droit de rester français’’! Faut-il souligner que le fait d’être français n’est qu’un état de la personne et en aucun cas un gage d’autonomie … et de libre disposition de soi-même. Ce juriste confondrait-il le droit des peuples aux droits des personnes?

L’article 11 de la Constitution française énumère les cas de recours au referendum et l’article 88.5 élargit ceux-ci à l’intégration dans l’Union européenne de nouveaux Etats. Il est paradoxal que le peuple français puisse décider si la Turquie pourra intégrer l’Union européenne et qu’il ne soit pas en mesure de décider si un territoire qui est contesté à la France par la Communauté internationale et le droit international, doive être intégré à la République!

La réalité, c’est que cela exigerait que l’Etat français joue la transparence et laisse le débat public s’imposer alors que celui-ci s’est cantonné entre pouvoir et réseaux de la Françafrique. Cela risquerait d’attirer l’attention des pays européens qui ont tous réaffirmé la souveraineté de l’Etat comorien sur l’île de Mayotte, en votant les résolutions de l’Onu y relatives, mais que la France veut rendre complices de son imposture. Il ne fait aucun doute pour personne que les motivations maoraises sont uniquement liées au sous-développement de l’île et aux aspirations à bénéficier des avantages sociaux en vigueur en France. L’importante émigration maoraise à La Réunion et à Marseille en est l’illustration. Elle consiste le plus souvent à aller cueillir ces minimas sociaux et n’a rien à voir avec une volonté d’adhésion aux valeurs républicaines françaises ou à un quelconque attachement des Maorais à la France.
(...)
Depuis l’instauration du Visa Balladur (illégal en droit international) en 1995, entre 6000 et 10000 femmes, enfants et jeunes, ont péri dans ce bras de mer que jadis, les Comoriens franchissaient sans encombres depuis des lustres. C’est devenu le plus grand cimetière marin du monde, pendant que des sommes considérables sont investies dans des procédures de reconduite à la frontière avec des méthodes qui, rendues publiques, ont soulevé l’indignation des opinions et même de la Commission européenne qui a rappelé à l’ordre le gouvernement français.

Oui, nous disons que le droit international est en notre faveur ;
Oui, nous disons que le monde s’est doté d’instruments de paix et que nous continuerons à dénoncer les manquements de la France aux principes universels ;
Oui, nous disons qu’aucun pays ne peut l’ignorer sous peine de contribuer à la désorganisation politique de la planète. Jamais nous ne renoncerons à Mayotte, Jamais.

Le professeur Oraison serait-il en ‘‘service commandé’’? Mais voilà que soudain, le professeur Oraison, dans son argumentation, quitte son pré carré juridique pour revêtir l’habit du moraliste politique, et du politologue averti!
Quel vilain pays que ces Comores qui ont donné une si mauvaise image de marque depuis 1976? Pays incapable de se réformer, pays qui encouragerait ou laisserait se développer une émigration de plus en plus importante vers l’île de Mayotte!

Disons de suite que les gouvernements comoriens ne sauraient interdire ou réglementer l’émigration vers Mayotte, sans se mettre en contradiction avec le principe affirmé dans toutes les lois fondamentales comoriennes, selon lequel La République des Comores est un Etat constitué de ses quatre îles, dont Mayotte. Comment dès lors exclure cette quatrième île du territoire à l’intérieur duquel la circulation des biens et personnes est réputée libre? Ce serait reconnaître au niveau international que Mayotte est juridiquement sortie de l’ensemble comorien. (...)

‘‘Déstabilisation’’ de la société traditionnelle ou tentative de formatage?

Après l’indépendance comorienne, l’instauration des divers régimes a eu lieu sur intervention directe des services spéciaux français, ce que personne ne niera. Qu’il s’agisse du coup d’état d’Ali Soilih, de son renversement et assassinat par le mercenaire français Bob Denard, de l’instauration d’un régime de ces mêmes mercenaires français, avec la complicité des autorités françaises, qui lui a permis de contourner l’embargo vers l’Afrique du Sud, de la rédaction de la Constitution de l’époque rédigée par des experts français, de la déportation par la France du premier président Comorien élu démocratiquement Saïd Mohamed Djohar, après qu’il ait été renversé par le même mercenaire français Bob Denard en service commandé.

Et donc maintenant, la France serait en droit d’exiger, pour les Comores, une mise aux normes politiques avant de consentir à discuter du cas Maorais! Puisqu’on parle d’image de marque, la question se pose de savoir laquelle a le plus souffert : celle d’un jeune Etat soumis aux vicissitudes des menées de la Françafrique, ou celle d’un grand Etat qui méprise les aspirations à la démocratie de peuples qu’il a asservi pendant plusieurs siècles?

Pitoyable, donc l’image de marque d’un des pays les plus pauvres de la planète! La pauvreté serait donc une honte, mais que dire de l’état de l’île comorienne de Mayotte, pourtant administrée et soutenue par une des cinq plus grandes puissances économiques du monde, depuis 1841! Ce serait donc la faute aux Comoriens qui déstabilisent l’île? C’est oublier que dans les autres Dom, existe aussi un état endémique de chômage, que les retards socio-économiques sont également criants, et force est de reconnaître que ce n’est pas la faute aux Comoriens!

A propos de coopération franco-comorienne

Pire, l’afflux des ‘‘clandestins comoriens’’ serait en passe de déstabiliser la ‘‘société traditionnelle maoraise’’. Comment les traditions Maoraises pourraient-elles être déstabilisées par des groupes qui respectent les mêmes valeurs religieuses, coutumières et matrilinéaires? N’est ce pas plutôt la tentative de formater la société maoraise selon les normes occidentales qui serait le plus à même d’amener cette déstabilisation? N’est ce pas plutôt la désignation de boucs émissaires en la personne de gens tout à fait semblables, les fables de différences ethniques ou linguistiques qui concourent à cette déstabilisation?
Disons à monsieur Oraison qu’on peut réformer des systèmes politiques, économiques, mais qu’on ne réforme pas si facilement des sociétés. Celles-ci muent dans un long processus d’adaptation, même si on essaie quelquefois de tordre les esprits. Que personne, et surtout pas le professeur Oraison ne fasse l’erreur de croire que les Comoriens exigent que Mayotte rentre sans condition dans le giron comorien. La revendication du moment est celle de non mise en œuvre du referendum de départementalisation, et l’ouverture de négociations sous l’égide internationale. Le préalable d’un développement probable de l’économie comorienne avant celles-ci est une argutie politique, surtout en période de crise. Les Comores ne seraient pas le seul pays à connaître sur leur territoire des disparités économiques. C’est aussi méconnaître les effets de la synergie qui résulteraient d’une libre circulation des biens et des personnes entre les îles, lesquelles contribueraient à diffuser les facteurs de croissance sur les quatre îles.

Un mot sur la coopération franco-comorienne! Il est essentiel de constater que celle-ci ne s’est jamais exercée loyalement. La plupart du temps, elle se résume à un échange monétaire ou d’assistance contre l’abandon ou la mise en sommeil des revendications comoriennes sur Mayotte. Les pouvoirs comoriens obtenant des soutiens à leur régime contre leur silence sur la question maoraise, et quelques accords spécifiques marginaux. L’exemple le plus édifiant étant le silence comorien à l’assemblée générale des Nations unies dès l’arrivée de Jacques Chirac à la présidence de la République française en 1995, la dernière résolution, condamnant la France, datant de 1994. L’ère Chirac s’est illustrée d’ailleurs par la période la plus cynique des relations franco-comorienne, puisqu’elle vit la déportation du président Saïd Mohamed Djohar à la Réunion par des éléments de l’armée française, et l’obtention d’une signature du putschiste Azali, valant sursis à nos revendications en échange d’une reconnaissance de légitimité et de quelques accords de coopérations de dupe.

Aussi, l’appel du professeur Oraison à une coopération active, s’il est légitime, devrait aussi se pencher sur la nature de celle-ci et constater qu’elle n’est qu’un outil supplémentaire au service du bras armé du colonialisme. Les intérêts à la coopération de la partie française sont infiniment plus égoïstes et politiques que ceux de la partie comorienne, d’autant plus que celle-ci vient, grâce à l’instauration du ‘‘Groupe de travail de haut niveau’’ (Gthn), de placer les dispositifs sous le contrôle des exécutifs maorais, ce qui est une perversion. (...)
Notre professeur tend en tout point à désigner un Etat coupable et responsable de ses malheurs, qui serait les Comores et qui n’aurait d’autres opportunités et solutions que d’aménager son sort avec le premier responsable de ses misères. Nous n’avons pas évoqué le rôle joué par la France et des officines maoraises dans les dernières tentatives de sécession dont les Comores ont été victimes.

Chers experts, Jamais nous ne renoncerons à l’île comorienne de Mayotte!

On peut imaginer toutes les formes et les procédures possibles qui pourraient conduire à échéance plus ou moins lointaine au retour de l’île comorienne de Mayotte dans son espace politique et géographique naturel, mais tant qu’on n’aura pas posé comme préalable la loyauté des parties, la question restera conflictuelle et dangereuse pour la paix dans la région et partant dans le monde. C’est un aspect de la question que n’a pas abordé notre juriste. Le principal regret à sa lecture, c’est de voir un expert se mettre au service de l’idéologie de la loi du plus fort. Cela, c’est un autre problème! Sans nous lancer dans une polémique malsaine, nous nous interrogeons sur les éventuelles officines au service desquelles, aurait pu se rapporter la publication de ces articles.

Il nous apparaît légitime que des voix citoyennes fassent enfin face aux experts, pour leur signifier que : Jamais nous ne renoncerons à l’île comorienne de Mayotte, Jamais! Nous appelons d’ailleurs nos compatriotes Maorais à dire Non au référendum organisé par la puissance occupante, le 29 mars 2009 !

22 Janvier 2009

[i]Pour la société civile de la diaspora comorienne
Le Collectif des associations et des amis des Comores (Caac)
Mail : caac.comores@gmail.com

Pour accéder aux articles du professeur Oraison, concernés par ce droit de réponse :
1.- Témoignages du samedi 27 décembre 2008 (page 10)
http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=34248
2.- Témoignages du lundi 29 décembre 2008 (page 10)
http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=34270
3.- Témoignages du mardi 13 janvier 2009 (page 9)
http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=34542
4.- Témoignages du mercredi 14 janvier 2009 (page 9)
http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=34549
5. http://amis.univ-reunion.fr/Conference/presentation/260/[/i]

 

Partager cet article
Repost0
19 février 2009 4 19 /02 /février /2009 20:46
MAYOTTE ? Parlons-en

 

Par Abdou Rahamane Ahmed, Président de l’association SOS DEMOCRATIE COMORES

Amir Said Jaffar

Jean Marc Turine, Ecrivain

Dernier livre TERRE NOIRE, Lettres des Comores, éditions Metropolis, Genève, 2008

 

Mayotte ou Maore est une petite île de 300 kilomètres carrés sur laquelle vivent officiellement un peu plus de 180000 personnes. Elle fait partie des quatre îles de l’archipel des Comores (avec la Grande Comore ou Ngazidja, Anjouan ou Ndzouani et Mohéli ou Mwali). Les quatre îles partagent une même langue, une même culture et une même religion, l’Islam. Anciennes colonies françaises dans l’Océan Indien, les Comores sont indépendantes depuis 1975. En 1974, la France a organisé sur l’ensemble de l’archipel un referendum lors duquel le peuple devait se prononcer pour son indépendance. À 93%, le oui l’emporta. Mais à Mayotte, le non fut majoritaire à 64 % suite aux menaces et tricheries des responsables du MPM (Mayotte la Française) et la France, reniant sa parole qui avait été de promettre le respect du vote populaire dans son ensemble, garda Mayotte parmi les Territoires français d’outre-mer. L’ONU n’a jamais accepté ce « rapt » ou cette partition de l’intégrité territoriale des Comores et l’Assemblée générale des Nations Unies a plusieurs fois condamné la présence française à Mayotte, quant à l’Union Africaine, elle considère le territoire comme occupé par une puissance étrangère. Cela fait donc plus de trente ans que la France viole le droit international et aujourd’hui le gouvernement français veut organiser un referendum sur la départementalisation de Mayotte, le 29 mars prochain. Le Secrétaire d’Etat à l’outre-mer, Yves Jégo, a déclaré récemment « Mayotte est et restera française. »

 

En 1994, Edouard Balladur, alors Premier ministre, a imposé un visa pour les Comoriens des autres îles désireux de se rendre à Mayotte, c’est-à-dire chez eux. Ce visa de la honte, criminel aux yeux de très nombreux Comoriens, a provoqué la mort d’au moins six mille personnes en mer. Quand le monde dit libre applaudissait à la chute du Mur de Berlin, la France en a créé un d’un autre type en instaurant ce visa qui rend tout Comorien étranger dans son propre pays. Au fil des années, la situation s’est empirée, des dizaines de milliers de « clandestins » (surtout Anjouanais) vivent à Mayotte, arrivés en kwassa-kwassa (petites embarcations motorisées) et lorsque le Ministre français de l’immigration et de l’identité nationale parle d’immigration clandestine à Mayotte, il désigne bien sûr les Comoriens qui tous y ont de la famille.

 

La France n’est pas coupable de déplacer des populations, elle est coupable d’empêcher des populations de circuler librement sur leur territoire selon le droit international.

 

La France ne peut pas réclamer le respect des droits de l’homme au Tibet et occuper une partie d‘un état indépendant représenté à l’ONU. La France ne peut pas s’opposer à la partition de la Géorgie et refuser aux Comores ce que leurs gouvernements réclament avec entêtement, la fin de la main mise française sur Mayotte. La France ne peut pas brandir les droits de l’homme pour favoriser une plus grande harmonie entre les peuples et les Etats (prière vide de sens à force d’être ressassée) et les piétiner en soumettant le peuple comorien, impuissant, à sa brutalité de « grande » puissance.

 

Lorsque le gouvernement français se félicite des 29000 reconduites à la frontière pour l’année 2008, il faut préciser que plus de 10000 Comoriens considérés comme« clandestins » à Mayotte sont touchés. Aujourd’hui, les « illégaux » ou les « clandestins » à Mayotte constituent un tiers de la population et 70% des accouchements sont le fait de femmes en situation irrégulière.

 

La départementalisation de Mayotte constituerait une faute politique grave puisqu’elle manifesterait sans ambiguïté la volonté de la France de se placer au-dessus du droit international qu’elle tente de faire appliquer par ailleurs en d’autres régions du monde.

La départementalisation de Mayotte provoquerait en outre une humiliation collective durable ressentie au sein de la population des Comores.

 

Le gouvernement des Comores refuse catégoriquement la décision française, mais que peut-il entreprendre de façon concrète face à la « force de frappe » dont dispose la France au Conseil de sécurité : un droit de veto. Par une déclaration des chefs d’Etat et de gouvernement, en ce début de février, l’Union Africaine soutient le gouvernement comorien en précisant qu’avec le referendum du 22 décembre 1974 « le peuple comorien a exprimé sa volonté d’accéder à l’indépendance dans l’unité politique et l’intégrité territoriale de l’archipel des Comores. » À Mayotte des hommes et des femmes rejettent le projet français, aux Comores des manifestations ont lieu et en France, la diaspora comorienne (250000  personnes) tente de se faire entendre par l’intermédiaire de plusieurs collectifs pour dire non au geste insensé que le gouvernement français s’apprête à commettre. Lorsque ces voix, si faibles seront-t-elles, nous parviendront, prêtons-leur l’attention qu’elles méritent. Au nom de la justice et de la liberté des peuples à disposer de leur destin. Au nom du droit international, tout simplement.

 

  
Partager cet article
Repost0
3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 22:07

Nous vous proposons ci-dessous un article de Darkaoui Allaoui, blogueur et intellectuel mahorais dans lequel il explique les raisons pour lesquelles il appelle les mahorais à voter blanc le 29 mars 2009. Cet article est  publié sur son blog : http://alldark.over-blog.com/ 


Trois raisons pour le Vote blanc


Un homme politique doit être sincère


P

oint de fatalité de la sujétion . Jeunesse ! Jeunesse ! Jeunesse ! Appropriez-vous votre avenir au sein de la République. Point de crainte non fondée. Personne ne peut se substituer à vous pour faire le choix de votre avenir institutionnel. Je vous le dis, personne ! Les actions des autorités comoriennes  répondent à des convenances diplomatiques  des deux pays.  Elles ne doivent en rien être source de précipitation dans votre choix. Ce dernier  sera exempt de remords, s’il vous est suffisamment éclairé. Jeunesse, faites votre choix,  mais un choix éclairé. Il n’y a consentement éclairé que si tout est mis en œuvre pour rendre le choix libre. Or, aujourd’hui, le politique n’œuvre en rien pour vous offrir une telle liberté. Je soutiens et crois fort qu’un politique doit être sincère. Ce qui ne semble pas être l’apanage de beaucoup de nos acteurs politiques à Mayotte,  s’impose à eux, aujourd’hui,  plus que jamais, car nous engageons notre responsabilité aujourd’hui, pour l’Avenir de nos enfants chez eux à Mayotte.  Beaucoup d’élus mahorais ne semblent pas avoir pris la mesure de la responsabilité qui leur incombe en occultant consciemment ou inconsciemment le contenu de ce qui est convenu d’appeler le Pacte  pour la départementalisation de Mayotte.

Un  "oui" à forte connotation carriériste


L’unité des acteurs politiques mahorais de tout bord − MDM force d’alternance à part−  a bien quelque chose d’impensable, il y a encore quelques mois ! Socialistes, UMP, MDM, … dans une cette coalition aussi  acrobatique qu’incohérente, soulève quelques questions :

1/ le "oui" est-il sérieusement  menacé ?                  


Ce n’est pas ce qui apparaît au vue de ce qui est mis en œuvre, puisque le Préfet Denis Robin ;  sur une interview  récente sur RFO, de façon assez subliminale ;  a laissé entendre le contraire.


2/ le "oui " étant alors acquis, que peut cacher une telle coalition ?


A l’instar du MDM force d’alternance, pourquoi les partis politiques du pays ne se sont pas engagés individuellement dans  la campagne pour le « oui ». La raison est bien simple. C’est de pacte en accord secret qu’il faut comprendre cette unité de façade. Cinq sièges  font l’objet de convoitises : deux au palais Bourbon (sénat), un à l’Hôtel Banana (présidence du conseil général et régional bientôt) et très probablement deux à l’assemblée nationale. A l’évidence, tout acteur politique qui se hasarderait  à émettre la moindre critique s’éliminerait de lui-même de la course à l’un  de ses sièges ; mais encore mieux, il y a fort à parier que certains accords secrets, entre ces divers acteurs de partis politiques régissent le partage des sièges. L’opportunisme a ceci de cynique : le court terme enferme le long terme. Un tel accord, est loin de faire l’affaire du MDM force d’alternance détenteur du seul siège à l’assemblé nationale (…).

Ce "va-t-en oui", de nature politicienne, est purement et simplement carriériste.


Pourtant, le pacte est tout sauf un projet d’avenir serein pour le mahorais de basse ou moyenne catégorie. Il a du bon et surtout beaucoup de moins bon. Personne ne peut prétendre − avec le discernement sérieux – que la consolidation d’une union ancienne, justifie autant de sacrifices unilatéraux. Le mahorais se départementaliserait  plus par les devoirs et contraintes que par les droits, notamment les droits sociaux. Les effets bénéfiques recherchés dans ce processus de la départementalisation, telles que la préservation de la structure familiale mahoraise et la préservation de la culture mahoraise, ne verront pas le jour de si bonne heure. Plus que jamais, le mahorais sera contraint, d’une part , de partir à la pêche des avantages sociaux (qui ne seront effectifs à Mayotte que dans environ 25 ans !), et,  d’autre part, de fuir les charges nouvelles qui vont peser sur lui. Un tel procédé garantira de fait, l’émoussement progressif des us et coutumes, ainsi que la culture mahoraise.


J’accuse


J’accuse, pour l’ensemble de ces raisons, les principaux acteurs politiques à Mayotte, d’adopter une posture malsaine pour des intérêts purement individuels ;

J’accuse, les principaux acteurs politiques à Mayotte de vouloir volontairement faire porter une charge lourde pour les prochaines générations devant une départementalisation mal préparée et acquise à la hâte ;


J’accuse, les principaux acteurs politiques à Mayotte de confondre volontairement  solidarité nationale avec la solidarité familiale, et de faire porter une charge de plomb aux générations proches, en leur demandant de commencer le financement des avantages sociaux de demain, aujourd’hui.


Pour ces trois raisons, le 29 mars 2009, j’appelle mes concitoyens à opter pour le vote blanc.

                                                                                   Darkaoui le 30/01/2009 
                                                                                    Source : http://alldark.over-blog.com/

Partager cet article
Repost0
9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 13:00

Source : Alwatwan.net/09 janvier 2009

 

Ismael-saandi Eléments de définition. L’Ohada n’a pas pour vocation uniquement de régler les litiges commerciaux entre les pays membres, contrairement à ce qui a été affirmé dans cette émission. C’est une organisation internationale qui a pour objectif de favoriser l’intégration économique des pays de la zone franc par la mise en place des structures juridiques communes, notamment par l’harmonisation de la législation des pays membres et l’unification des modes de règlement des conflits. Les trois principaux objectifs de cette organisation sont : l’harmonisation et la modernisation du droit des affaires des pays membres par l’adoption d’actes uniformes, le règlement efficace des litiges nés à l’occasion de l’application des actes uniformes et une formation de haut niveau des magistrats et auxiliaires de justice.
Le traité instituant cette organisation a été signé par les chefs de l’Etat et de gouvernement des Etats membres dont le président de la République de notre pays de l’époque, le regretté Saïd Mohamed Djohar, à port Louis (Ile Maurice) le 13 octobre 1993. Il est entré en vigueur le 18 septembre 1996. L’assemblée fédérale de notre pays a ratifié ce traité par la loi N° 94-028/AF du 3 décembre 1994. A ce jour, huit (8) actes uniformes ont été adoptés notamment les actes uniformes portant sur le Droit commercial général, le droit des sociétés commerciales et du Groupement d’intérêts économiques. Ces actes uniformes viennent modifier notre législation commerciale et, plus généralement, le cadre juridique des affaires de notre pays. A cet effet, en juin 2001, une ordonnance a été signée par le chef de l’Etat pour harmoniser notre législation aux actes uniformes de l’Ohada.
Pour mieux informer les opérateurs économiques, les magistrats, les auxiliaires de justice, les hauts fonctionnaires de notre administration ainsi que nos partenaires commerciaux de la région, un séminaire régional de sensibilisation portant sur l’Ohada a été organisé par notre ministère de la Justice du 27 au 28 octobre 1998.

[b]Faire connaître l’Ohada,
Former les ressources[/b]

Ce séminaire a regroupé tous les magistrats, greffiers et huissiers du pays, des hauts fonctionnaires ainsi que plusieurs hautes autorités étrangères, notamment le ministre malgache de la Justice, le secrétaire permanent de l’Ohada, le secrétaire général de la Commission de l’Océan indien ainsi que des professeurs de droit, des représentant des opérateurs économiques des pays de la région.
Cette manifestation a permis de faire connaître l’Ohada et de vulgariser la nouvelle législation, issue des actes uniformes.
En outre, des centaines de magistrats, d’auxiliaires de justice, des opérateurs économiques ont bénéficié des formations dispensées soit à Moroni, soit á l’Ecole nationale de la magistrature et des Greffes de l’Ohada sis à Porto Novo au Bénin. Les actes uniformes de l’Ohada ont été largement vulgarisés en 2002 sous forme de recueil.
En dépit de tous ces efforts, l’Ohada demeure méconnu et sa législation a du mal à s’appliquer dans notre pays.

Regrets et recommandations

Certes, la justice comorienne a commencé timidement à se référer aux actes uniformes, mais plusieurs secteurs publics et privés continuent d’ignorer cette législation qui s’applique directement dans notre pays. Ainsi, nos sociétés commerciales, y compris les sociétés d’État, ne tiennent pas compte des actes uniformes de l’Ohada dans leur fonctionnement.
Le projet de loi portant sur les sociétés à capitaux publics et les établissements publics que j’ai rédigé en 2005 à la demande du gouvernement de l’Union et de certains députés, en me référant á la législation de l’Ohada, a été dépouillé de sa substance par l’assemblée de l’Union en janvier 2006 (loi No 07-011/Pr) et le décret d’application de cette loi du 3 septembre 2007 ( décret No 07-151) contient, malheureusement plusieurs dispositions contraires à l’acte uniforme portant sur les sociétés commerciales. En effet, en ce qui concerne, les sociétés d’état, conformément à son article 1er, l’Acte uniforme sur le Droit des Sociétés commerciales s’applique à toute société commerciale dans laquelle un Etat ou une personne morale de droit public est associé. La lecture de cet article invite, désormais, à avoir une compréhension stricte des entreprises publiques.
La présence de l’Etat ou d’une personne morale de droit public dans l’une des formes de sociétés commerciales définies par la loi, n’affecte en rien la nature commerciale de la société qui, pour cela, est régie par l’Acte uniforme. Peu importe que l’Etat soit associé unique ou associé avec d’autres.
C’est dire que les sociétés d’Etat ou nationales, les sociétés à capital public, les sociétés d’Economie mixte, quel que soit le niveau de participation de l’Etat, sont régies par l’Acte uniforme. Des textes nationaux spécifiques pourront être pris pour tenir compte de l’origine publique du capital, mais ils ne sauraient être ni contraires à l’Acte uniforme ni entraver l’application de ce dernier.

Dans notre pays, les textes spécifiques pris par les autorités pour régir les sociétés à capitaux publics sont contraires et entravent l’Acte Uniforme sur le Droit des sociétés commerciales. Les statuts de nos sociétés d’états, ainsi que leurs comptabilités n’ont pas étés harmonisés á la nouvelle législation.

Afin d’améliorer la gouvernance de nos sociétés d’Etat, il appartient à notre gouvernement de commencer ce long travail d’harmonisation des statuts de ces sociétés qui permettra, d’une part, de les assainir et, d’autre part, d’en finir une bonne fois pour toute avec les conflits de compétence inutiles dans la gestion de ces sociétés. Les sociétés d’Etat pourront ainsi acquérir une autonomie de gestion et bénéficier d’une sécurité juridique qui mettra à l’abri leurs dirigeants, des desideratas et humeurs des autorités politiques.

* Ismael Saadi, Juriste

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 20:56

VOUS AVEZ DIT IMMIGRES CLANDESTINS A MAYOTTE ?

OU UNE VASTE ESCROQUERIE POLITIQUE ET INTELLECTUELLE

 

Il convient une fois pour toutes, tordre le cou à ce battage médiatique sur la prétendue "île française de Mayotte régulièrement envahie par des immigrés comoriens", en faisant mine d'ignorer le récurrent contentieux qui oppose la France aux Comores, s'agissant (je cite la Résolution de L'ONU du 21 octobre 1975), de "la présence coloniale française en territoire comorien de Mayotte". Une résolution qui : "condamne énergiquement la présence française à Mayotte, qui constitue une violation de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et de la souveraineté de la République indépendante des Comores"

 

 

On préfèrera côté français, brandir comme un trophée ou un étendard les 16.000 Comoriens expulsés chaque année et taire le milliers de Comoriens morts en mer depuis l'instauration en 1995 par la France, du tristement célèbre "Visa Balladur". Un visa qui fait entrave à la libre circulation des Comoriens sur leur territoire, conformément à la loi et au droit internationaux.

 

Avec les encouragements et sous la bienveillance de l'administration française à Mayotte, les tenants de la départementalisation n'ont de cesse, vis à vis des Comoriens des autres îles, de s'enferrer dans une logique de haine, d'exclusion de rejet de l'autre, au lieu d'œuvrer pour une démarche d'entente, de rapprochement et de solidarité dans un environnement empreint de tolérance de liberté et de démocratie.

 

Le traitement inhumain et inqualifiable réservé à Mayotte, à tout Comorien originaire des trois autres îles, constitue un grand coup de canif dans la Constitution du Pays des droits de l'Homme. Un coup de canif, des plus nocif et des plus humiliant, qui fait de Mayotte un bout de France dérisoire, une zone de non droit où les lois républicaines n'ont guère droit de cité.

Les tenants de la départementalisation de Mayotte n'ont de cesse de fulminer contre les Comoriens encore appelés "immigrés clandestins" en exigeant de la France, en leur encontre, toujours plus de répressions, d'expulsions, pour venir à bout de "cette invasion". En faisant mine d'oublier, qu'avant l'instauration du "Visa Balladur" en 1995 :

            - les Comoriens des autres îles, dans le cadre des échanges et des rencontres séculaires ne stationnaient pas à Mayotte, dans la mesure où ils pouvaient aller et venir. Du coup, nul besoin de venir clandestinement à Mayotte, avec le risque de perdre sa vie a bord des kwasa kwasa (des milliers de morts en mer). A ce sujet, il faut s'interroger pour quoi la traversée vers Mayotte est souvent entachée de morts souvent suspects, alors que de tout temps, avant l'instauration du "Vsa Balladur" criminogène, le cabotage inter-îles, y compris vers Mayotte, se faisait sans encombre ?

            - Les échanges multiformes (économiques, sportifs, culturels, commerciaux, scolaires etc ) contribuaient à promouvoir des valeurs positives (tolérance, solidarité, respect de l'autre, débats d'idées pourquoi pas contradictoire etc), aux antipodes de la campagne de xénophobie, de haine et de rejet de l'autre (celui que certains Maorais désignent avec mépris, "l'immigré clandestin"), prônée par les tenants de la départementalisation.

Incontestablement, le problème c'est : non les soi-disant "immigrés clandestins comoriens" , mais bien le "Visa Balladur" criminogène. Et la solution, est sa suppression.

"Un Visa Balladur", qui fait rappelons-le, entrave à la libre circulation des Comoriens sur un même territoire (Mayotte, Anjouan, Moheli et la Grande Comore). Territoire dont l'unité, l'intégrité et la souveraineté, sont garanties par les nombreuses résolutions qui condamnent l'occupation par la France de l'île comorienne de Mayotte. Depuis l'instauration de ce visa criminogène en 1995, par le Gouvernement Balladur, sous la présidence Mittérand, des milliers de Comoriens des autres îles sœurs tapissent le fond des abysses du bras de mer de 75 km, qui va d'Anjouan à Mayotte dans l'indifférence scandaleuse aussi bien des autorités comoriennes que françaises. Des morts sans sépultures qui n'avaient pas hésité à risquer leurs vies pour rejoindre à bord de rafiots qui un parent, qui un ami ou une connaissance pour des raisons certes économiques et sanitaires, mais aussi familiales, cultuelles et culturelles. Des Comoriens que rien n'arrête. Rien ! Pas même l'inertie coupable des autorités comoriennes face à cette hécatombe, ni même l'arsenal imposant de l'appareil répressif, policier et de surveillance français (arrestations abusives et arbitraires, utilisation en mer de vedettes rapides, radars etc. ), encore moins les campagnes de désinformation, ne pourront empêcher les Comoriens de fouler le sol de la terre de leurs ancêtres.

Les limiers de "la coloniale", n'ont de cesse de souffler sur les braises, avec leurs discours et campagnes de haine et de xénophobie, qui font la part belle à la désinformation et à la falsification de l'histoire comorienne. Tant et si bien, qu'ils arrivent d'une part, à être repris, avec ô combien de complaisance, par plusieurs médias français et d'autre part, à faire d'une occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte, une affaire "d'immigrés clandestins comoriens". Et de l'île comorienne de Mayotte, reconnue comme telle par les instances et la communauté internationale, "une île française à décomorianiser".

Il est par ailleurs de notoriété publique qu'à Mayotte, les Comoriens originaires des trois îles sœurs, font en permanence l'objet de ratonnades, d'expéditions punitives,  d'expulsions manu militari … Sans oublier, les fréquentes atteintes graves aux libertés démocratiques, qui vont des incendies criminels, aux discriminations à l’embauche, en passant par l'ensevelissement scandaleux de corps de "naufragés clandestins" dans une fosse commune, en violation de nos principes et usages…

Les autorités françaises, se grandiraient en travaillant en direction de rapports harmonieux, dans le sens d'une vraie entente et d'une réelle réconciliation franche et sans ambiguïté, entre Comoriens des 4 (quatre)  îles et non, dans une logique d'exclusion, d'ostracisme et de confrontation. Et ce, en levant pour de bon, l'hypothèque "Bourbier Maorais", non par un huis clos induit par  des stratagèmes du fait accompli et de la loi du plus fort, mais par des négociations franco-comoriennes sous l'égide des instances et de la Communauté internationale, prenant certes en compte, plus de trois décennies d'administration française. Et la suppression du "Visa Balladur" est un préalable. Autrement, tout le tintamarre autour des records d'expulsions "d'immigrés clandestins" n'est que marché de dupes et manœuvres de diversions, destinés à alimenter la récurrente déstabilisation des Comores , un des adjuvants nécessaire et jusqu'ici suffisante à l'occupation illégale de l'île comorienne de Mayotte. Et les autorités comoriennes emmurées dans ce domaine, dans un silence complice ne sont pas sans reproches, dans la mesure où pour n'importe quel pays, l'unité, l'intégrité et la souveraineté ne sont ni cessibles, ni négociables. Pourquoi le seraient-il pour les Comores ?

                                                                                                          Said Hassane Jaffar

 

Partager cet article
Repost0
19 décembre 2008 5 19 /12 /décembre /2008 20:27

Source : Alwatwan.net / 19 décembre 2008

Le président français, vient de fixer la date du référendum qui va faire d'une partie de notre territoire une partie dun territoire étranger, la France. Nos protestations, les résolutions des Nations unies, l'opposition de la Ligue des Etats arabes, de l'Union africaine, du défunt non-aligné et le droit international n'y ont rien fait.

La France a les armes pour nous faire peur, elle a l'argent pour acheter jusqu'à la parole de certaines de nos plus hautes autorités passées et actuelles, elle a les french mic-mac de son contre-espionnage pour tourner en bourrique les pouvoirs africains qui ont entraîné avec eux dans les profondeurs de l’indignité et du déshonneur, l'Afrique française du sud du Sahara et l'Union africaine, les réduire au silence et obtenir leur collaboration passive.
Fort de ce dispositif tissé depuis des années, ce pays peut se permettre deux choses en principe incompatibles et qu'il est le seul à faire au monde en ce début du vingt et unième siècle : être membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, c'est-à-dire la structure au sommet du monde sensée veiller à la défense du droit international, et au même moment, continuer à coloniser un pays en violation flagrante de ce droit et de toutes les résolutions de l'assemblée générale de l'Onu.

Pour parvenir à cette dure réalité pour nous, l'administration d'occupation française a fait exactement tout ce qu'il fallait et a mis de son côté tout ce qu'il fallait.

D'abord, la France a mis tout son poids de puissance planétaire sur la balance en noyautant systématiquement la classe politique comorienne : en effet, il est plus qu’affligeant de constater que des jours après que son président ait fixé la date le jour et l'heure qu'il compte réduire notre pays comme peau de chagrin et ainsi miner définitivement toutes nos chances de nous développer, aucune réaction n'est venue des hommes politiques comoriens qui, pour faire semblant de n'avoir rien entendu, se sont réunis au foyer Aouladil'Comores à Moroni pour "défendre le sunnisme".

Ensuite, à quelques mois de cette échéance fatidique elle a usé de la ruse. Ceux qui s'étaient enthousiasmés ou, au contraire, s'étaient étonnés de la rapidité avec laquelle le président Nicolas Sarkozy avait reçu notre président, comprennent désormais les raisons profondes de cette invitation "improvisée" : commencer à installer le piège Gthn qui aujourd'hui nous prend aux pieds.

En effet, pendant que nos diplomates et autres cadres du ministère comorien des Relations extérieures se pavanaient dans les avions de Moroni à Paris en passant par Dzaudzi en première classe et passaient la belle vie dans des hôtels et tout frais payé par la princesse France, les fonctionnaires du Quai d'Orsay ont mené à bout et inexorablement, sans bavure, la mission pour laquelle leur patrie leur a confiée : nous mettre en pièces.

Pendant ce temps, mes chers compatriotes diplomates, continuez à recevoir des hôpitaux français les kits pour El-maarouf, à remettre des diplômes aux étudiants de l'Ecole nationale technique et professionnelle formés grâce à la coopération française, et à procéder à la pose, en présence – quelle insigne honneur ! – de son excellence l'ambassadeur de France, de la première pierre de la construction de l'internat d'une école.

Madjuwani Hassani
madjuwani@gmail.com
Partager cet article
Repost0
29 novembre 2008 6 29 /11 /novembre /2008 11:04

Femme de la Diaspora:

Lèves toi et Bats-toi pour la Femme Comorienne de Kamar !

 

L’émancipation professionnelle de la femme un bien grand mot qui sonne fort et qui en effraie certains parfois.

 

Avant d’en définir le sens réel, voyons d’abord de quelle Femme nous faisons allusion précisément.

 

Malgré nos similitudes et ressemblances, nous parvenons à distinguer 2 types de Femmes :

La  Femme comorienne de Kamar[1]

La  Femme comorienne de l’Occident dite femme de la diaspora.

 

Pourtant leurs préoccupations se ressemblent, leur priorité première étant la réussite sociale. Celle-ci représente pour elles la garantie du bien être de leur foyer, les moyens d’offrir une qualité d’éducation et de scolarisation à leurs enfants, une manière aussi de consolider leur statut de femme et d’épouse.

 

Aujourd’hui la Femme de la diaspora, elle, se démarque. Son accès à la scolarité et aux études supérieures lui a offert les premières clés de sa réussite. Elle s’est ouverte les portes de métiers jusqu’alors inaccessibles.

Au fil du temps, elle a développé une palette de compétences qu’elle revend sur le marché du travail. Un savoir-faire qui la pousse même à gagner en ambition, à vouloir grimper les échelons de sa carrière professionnelle.

 

Un savoir qu’elle n’oublie pas de mettre au profit de l’économie de son pays.

 

Alors pourquoi cette même Femme de la diaspora n’encourage t-elle pas la Femme locale vers le même élan professionnel ? En somme, devenir une stimulatrice à l’épanouissement professionnel de la Femme comorienne locale qui représentent 50% de la population comorienne. Qui serait à son tour une locomotive pour la relance économique de Kamar, dont l’archipel a grandement  besoin notant un niveau très faible d’activité chez la femme (soit 17,9% contre 32,8% chez les hommes[2]).

 

Dépendant d’un système matriarcal, la Femme comorienne de Kamar occupe une place importante dès l’adolescence .Etant le ciment de notre société,  je me demande encore, comment une société comme le Kamar peut tant la mettre à part ?

 

Et c’est bien ici où la Femme de la diaspora doit intervenir car son rôle est non négligeable. Tout en puisant dans ses richesses culturelles et traditionnelles et en préservant ses valeurs, elle se complète avec ses atouts de Femme moderne.

La Femme de la diaspora pourrait  à travers ses acquis professionnels  transmettre son savoir, son expérience à la Femme de Kamar.

 

 

 

RASSEMBLER, DEVELOPPER, ENTREPRENDRE !

 

L’Education est  le coeur du problème à Kamar, la Femme de la diaspora dispose d’atouts professionnels majeurs qu’elle peut transmettre aux autres laissées pour compte, en s’investissant dans des  missions telles que :

-          ateliers de coutures/d’artisanat

-          ateliers éducatif en développant des garderies /des crèches …

-          cours des bases du commerce, en organisation, en gestion et négociation  

-          ateliers agriculture et agro alimentaire

-          sous forme de coopératives, créer des centres de conseils et gestion etc….

 

Car au lieu d’envoyer du riz en Afrique (pensant l’aider), pourquoi ne lui apprendre tout simplement à en cultiver voir même le vendre ?

 

Il est, certes, vrai que l’économie comorienne est pour l’essentiel soutenue par l’excès des transferts d’argent  de la diaspora s’élevant à hauteur de 72000 euros soit une fois et demi le budget de Kamar[3]

Mais au delà de l’importance et au regard de la prépondérance de ces envois, il serait  décisif de créer les conditions pour que la diaspora finance des investissements productifs à Kamar.

 

En somme, mettons au profit des ces Femmes comorienne de Kamar  le Savoir, l’Arme la plus destructrice  pour combattre l’ignorance : le Sida de notre continent !

 

Un savoir déjà tenté par la communauté à travers, d’une part , des  mouvements associatifs symboliques : tels que l’association humanitaire YLANG YLANG basée à Montpellier  menée par Madame Chaki ;ou encore  l’association  pour le développement des îles Comores (Adic) présidée par Anne Eter ,qui pour historique est la descendante de la dernière reine de Mohéli, Fatima Djoumbé.

 

Timidement mais sûrement, on remarque aussi quelques  figures féminines emblématiques qui décorent le visage entrepreneurial comorien.

Prenons l’exemple, de la dynamique créatrice de la marque USURI, Wassilati Mbae ou encore Soilha Said Mdahoma, chef d’entreprise en BTP  surnommée « la bâtisseuse », elle-même ayant reçu le trophée de la réussite au féminin en 2007.

 

En somme des références  et associations qui véhiculent un modèle cristallisant le désir de changement, sensibilisant et encourageant la Femme comorienne de Kamar à se prendre en main pour réellement s intégrer professionnellement

 

NON A L UTOPISME, OUI AU REALISME !

 

Même si la Femme de la diaspora  est dotée d’une double culture qui l’amène à comprendre certains freins ralentissant l’évolution professionnelle de la Femme comorienne de Kamar, la Femme de la diaspora doit rester réaliste.

Née ou ayant vécu dans un environnement occidental, la Femme de la diaspora a la possibilité de vivre sa double culture comme une richesse supplémentaire. Loin de nuire à l’une ou l’autre identité, elle a le choix de la sauvegarder, de la protéger, et ceci par des actions simples comme par exemple :

 

-          Consulter avant tout  la Femme comorienne de Kamar : que l’on sache quels sont ses besoins, ce qu’elle veut entreprendre

-          La Femme de la Diaspora doit connaître son histoire ; sa culture, ses codes ; ses dialectes et sa politique

-          Elle peut effectuer des (courts ou longs) séjours à Kamar en menant, par exemple, des actions efficaces  pour s’imprégner au fur et à mesure du terrain.

Ceci en évitant surtout de « je vienniser »le Kamar, une mauvaise habitude qui assassine à petit feux l’archipel

-          S’informer ; s’impliquer dans les actions menées par la communauté

-          Avoir un soutien interne des politiques et  externe de  personnes de références ayant comme rôle de parrain etc.….

 

Donc, avant toute aventure et investissement pour le Kamar, il est évident et PRIMORDIALE que la Femme de la diaspora  remplisse ces conditions (et autres) afin d’éviter le pire qui la conduiront vers un clash culturel et peut être l’amèneront  à ne plus jamais revenir !

 

SOUTENIR LA FEMME COMORIENNE N’EST PAS DU SIMPLE FEMINISME !

 

Beaucoup sont ceux qui pensent qu’aller vers la marche de l’émancipation professionnelle féminine se définit comme un acte FEMINISTE  consistant, au fond,   à écraser l’homme.

 

Détrompez-vous ! Chacun, homme comme femme devons  pouvoir trouver notre place pour  nous allier afin d’aller vers la réussite de notre  pays.

 

Nous sommes deux êtres partenaires et complémentaires. L’expression de Thomas Sankara le définit parfaitement  « la femme a besoin de vaincre pour l’homme  et l’homme a besoin de la femme pour vaincre »extrait du Livre « L’Emancipation des femmes et la lutte de la libération de l’Afrique » aux Editions Pathfinders

 

Donc Abats au Féminisme et Abats au Machisme ! N’oublions pas que l’éducation de l’enfant est assurée par les Femmes et si  nous voulons un changement des mentalités des Hommes, l’éducation des garçons et des filles dans notre société doit changer

 

Donc Femme de la Diaspora, faisons bénéficier notre potentiel professionnel  au profit de la Femme comorienne de Kamar, celle qui est le nœud de toute question humaine, à caractère universel.

Apportons cette vraie émancipation qui la  responsabilisera,  l’associant aux différents combats auxquels est confronté le pays,  la rendant ainsi actrice au développement de Kamar .

Car  nous sommes parmi les accélératrices de la révolution industrielle de  Kamar .

 

Toute reproduction ou parution de cet article est interdite et passible d’une amende

 

 

                                                                                                                Charifa MADI

Editorial /Communication UK

                                                                                                              charifamadi@hotmail.co.uk 

 

 

 

 



[1] Ce sont les arabes qui ont donné au début d XVIème siècle ce nom :  Kamar (Iles de la Lune)

[2] Rapport national sur le développement humain des Comores de 2007

[3] Extrait du rapport de la Banque Africaine de développement d’Octobre 2007

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 23:37

Changer les règles du jeu, non les acteurs

Je constate comme beaucoup d’entre nous, que les conflits entre le Président de l’Union et les chefs exécutifs des îles autonomes ont atteint un point de non retour. A quelques différences près, nous sommes dans le scénario des présidents Azali, Elbak et Fazul, sans M. Bacar. Le Président Sambi a échoué le dialogue des institutions comme son prédécesseur. Je persiste pour dire que le mal n’est pas dans la constitution ; le mal est dans la tête de ceux qui sont chargés d’appliquer la constitution. Il faudra du temps pour que notre culture politico administrative accepte la séparation des pouvoirs, la décentralisation et l’autonomie des îles en tant que partage des responsabilités et des moyens de gouverner. Le Président Sambi a réussi à saper l’autorité de la Cour constitutionnelle et des tribunaux judiciaires en limogeant ceux qui lui résistent. Il a mis les bouchés doubles pour balayer la résistance des députés de l’Union (vente de la nationalité comorienne). S’il ne réussit pas, il attendra la fin des mandats des élus (en mars 2009) pour légiférer par ordonnance. Une vaste opération de déstabilisation des autorités insulaires a commencé à Mohéli (le maillon le plus faible dans les rapports des forces).

Moi, je n’ai pas la magie du verbe et du discours mythique pour vendre du rêve aux Comoriens, en les faisant asseoir sur un nuage comme le fait M. Sambi. Ce dernier ne porte pas dans son cœur, la constitution qui l’a fait élire. Il a dans sa tête un modèle de pouvoir centralisé et personnel, et une gestion « épicière » de l’argent public, déjà vécus depuis 1982. Comme ses prédécesseurs, il veut sa propre constitution pour gouverner plus longtemps et plus tranquillement. Il veut enterrer l’autonomie des îles, la tournante et tous les contre-pouvoirs. C’est une atteinte grave au consensus national issu des accords de Fomboni en 2001

. Nous risquons tous de glisser sur une peau de banane, au profit du retour en force du séparatisme. L’Union Africaine est elle disposée à vivre avec Mohéli, ce qu’elle a vécu avec Anjouan ?

Le Président Sambi devrait accepter les règles du jeu dans l’intérêt de son pays. Il doit céder la tournante en 2010 et laisser son successeur faire les retouches de la constitution, en veillant sur la continuité de l’Etat. Et quand il s’installera à Anjouan, il aidera mieux que quiconque à renforcer l’autorité l’Etat et à enterrer le séparatisme.

 

Abdou DJABIR

Président du Parti MSADA

Président de la COMUNAT

le 25 novembre 2008

Partager cet article
Repost0
12 novembre 2008 3 12 /11 /novembre /2008 23:40

Ci dessous un article intéressant d'Anrmy B

Kamar : Osons la Mobilité Croisée pour Unir la Nation
Anrmy B (Photo)

A l'instar de tous les archipels dans le monde, Kamar [2] a des spécificités propres à son caractère géographique. Les problématiques liées à l'éducation du peuple, la mise en valeur des terres, l'espacement des naissances, la place de la femme, l'information populaire... doivent avoir ici une réponse autre que celle d'un pays continental. Certes, dans un ensemble comme Kamar une politique de décentralisation et d'autonomie est nécessaire, mais elle doit surtout être suivie de mesures poussant le grand comorien à vivre à Mwali, le mohélien à Ndzuani...
De part ce constat, Kamar est donc à la fois spécifique et complexe. Spécifique parce que composé de plusieurs entités insulaires elles même différentes ; Complexe car son positionnement géostratégique à l'entrée du Canal du Mozambique a toujours attisé et attise encore les convoitises des puissants de ce monde.
Vivant dans un monde moderne en perpétuel mouvement, on ne peut qu'être stupéfait par le poids étouffant de fléaux tels que l'immobilisme, le conservatisme et le féodalisme religieux dans la société comorienne. Mais de quelle société comorienne veut-on parler ? Existe-t-il déjà une vraie Nation comorienne unie partageant un même destin ? N'en déplaise à certains, la Nation comorienne n'existe pas encore, elle reste un puzzle non construit. Nous devons tirer la sonnette d'alarme suite aux mouvements séparatistes de 1995 et 1997 [3].Aujourd'hui, les institutions élaborées en 2001, dans l'esprit de créer la stabilité et faire disparaître le cancer du séparatisme ne font qu'enfoncer dans la division la partie indépendante de Kamar [4]. Avec leurs nombreux pôles de décision – 4 exécutifs, 4 parlements -, ces institutions rendent plus complexes la gestion du pays.
Elles minent surtout l'idée d'appartenance à une même Nation par le fait qu'aujourd'hui la gestion d'une île par ses originaires contribue à retenir les gens chez eux.
En réalité, le Peuple comorien ne se connaît pas. Le tourisme et les échanges économiques inter îles sont quasi inexistants sinon nuls. Le village reste encore malheureusement la seule référence du comorien. Ngazidja (la plus grande île de Kamar) et en particuliers la ville de Moroni abrite toutes les capitales (économiques, politiques, culturelles). Les mohéliens et les anjouanais sont donc contraints de s'y rendre régulièrement pour les démarches administratives, pour des soins, pour partir à l'étranger, ou pour travailler tout simplement.

Quel serait aujourd'hui l'intérêt pour un grand comorien d'aller à Mohéli ? Aucun malheureusement.
Il existe plusieurs leviers pour provoquer un sentiment d'union nationale. Cependant, dans le cas de Kamar, plusieurs facteurs freinent la naissance de cet élan national.
C'est de cet immobilisme archaïque, vicieusement maintenu par une pseudo notabilité embourgeoisée et principalement dans l'intérêt d'améliorer le quotidien du peuple comorien que vient germer l'idée de mobilité croisée bien adaptée à la configuration de ce bel archipel.
Naturellement, il ne s'agit pas d'énoncer ici des concepts sociologiques vides de sens, car la mobilité croisée est une notion simple et pragmatique, accessible à tous lorsqu'on en explique les avantages mais aussi quand on propose des mesures concrètes pour sa mise en place.
De mémoire de comorien, seul Le Président Ali Soilih [5] avait conceptualisé mais aussi appliqué cette notion de mobilité croisée. Pendant son mandat « ....Ali va donc s'attacher à se référer, sans cesse, à un concept nouveau pour le citoyen moyen, celui de Nation (Twaïfa)... [...] Et concrètement, il institue, par décret, le 15 octobre 1976, un service national d'une durée de un an, en veillant à ce que le jeune soit affecté, autant que possible, dans une île autre que celle de la naissance... »[6]
Après l'indépendance le 6 juillet 1975, et le départ de l'administration coloniale, Ali Soilih comprend donc qu'il est impératif de créer une Nation et « grâce à son action déterminée, [il] cherche à faire apparaître une conscience et une unité nationales naissantes... » (Voir note 5 bas de page). 33 ans après cette «Indépendance de drapeau», Kamar est toujours à la recherche de cette Unité alors que notre hymne national «Udzima Wa Massiwa» [7] nous le rappelle tous les 6 juillet.
Dans ce contexte inquiétant, comment ne peut-on pas soulever encore le débat sur la mobilité croisée ?
Car mise à part sa capacité à créer enfin une Nation qui se connaît et se respecte dans ses différences, la mobilité croisée sera une grande opportunité pour le développement économique de Kamar. En effet, elle permettra des débouchés réels dans l'immobilier (notion de location de propriétés dans toutes les îles) ; la mise en place d'un tourisme local inter îles ; une meilleure occupation du territoire national (Ndzuani croule sous le poids d'une très forte densité démographique -599 hab. /km2- face à Mwali -118 hab. /km2- qui a un territoire peu occupé). Sans oublier la commercialisation de nos produits sur un marché d'environ 750 000 consommateurs répartis sur 2.236 km2 (économies d'échelle).
Dans ce même état d'esprit, chaque île a ses avantages comparatifs : Pourquoi ne pas promouvoir le bois de Bahani (Ngazidja) ? Comment oublier le goût exquis des bananes vertes et du manioc deOuallah 1 (Mwali) ? Qui connaît la qualité du lait caillé de Nioumakélé (Ndzouani) ? Le sel solaire produit par les femmes de Bandrélé (Maoré) ne bénéficiera t'il pas de meilleurs débouchés commerciaux s'il est promu sur tout le territoire de Kamar (2.236 km2)? Qui connaît l'expertise de Bandrani (Ndzuani) dans la fabrication de galawas [8] ? Pourquoi ne pas aller apprendre des techniques de pêche artisanale du petit village de Chindini dans le sud de Ngazidja ?
Malheureusement tous ces trésors n'ont qu'une visibilité villageoise au mieux régionale. Le premier porte parole pour la promotion des produits locaux, de l'artisanat, des techniques agricoles et halieutiques n'est autre que le peuple mobile sur tout le territoire national.
Il nous faut aussi relever les avantages sociopolitiques qui nous amènent à oser sans tabou ce débat pour L'Union à travers une mobilité croisée adaptée et urgente. Il est plus que logique que ce brassage des populations, cette interpénétration du peuple comorien conduira à une meilleure connaissance et/ou compréhension des idéaux, des pratiques coutumières et religieuses, des problèmes quotidiens, des habitudes alimentaires... présents sur chaque île de Kamar. De la connaissance commune née de cette mobilité, une politique nationale de « compétition intelligente sectorielle » pourra être initiée. Chaque île aura sa spécialité connue de tous dans tel ou tel secteur. Ainsi Ndzuani pourra être spécialisée dans la tomate, la viande bovine, les soins et la beauté ; Mwali dans la banane verte, le poisson et l'écotourisme ; Ngazidja dans la culture du manioc, l'élevage de volaille et la couture d'habits traditionnels ; Maoré le sel solaire, la transformation de produits locaux et la plongée sous marine.

Tous les comoriens -diaspora comprise - amoureux de leur pays, doivent saisir l'importance et l'intérêt qu'ils ont de comprendre et débattre de cette idée simple de mobilité croisée. Une idée essentielle pour que chaque citoyen puisse se sentir chez lui, partout sur tout le territoire national. En relevant ce défi, tous les comoriens contribueront à une Révolution des mentalités et à l'édification effective de la Nation comorienne. Une fois que le comorien connaîtra son territoire, connaîtra surtout la vie du voisin du village d'à côté ou de l'île d'en face, nous balayerons à jamais les démons internes et externes du séparatisme. Il en va de l'Amour entre comoriens, il en va de l'Union de la Nation Kamar...
Quel patriote osera relever ce nouveau défi ?
Anrmy B.
International Economist ; London
anrmy@hotmail.com

Notes :
1 - Ce sont les navigateurs arabes qui ont donné au début du XVIème siècle leur nom à ces Iles situées dans le canal du Mozambique. Ils les appelaient couramment Kamar (Iles de la Lune)
2 - Dans cet article, nous utiliserons les noms authentiques de Ndzuani (Anjouan en français) ; Ngazidja (Grande Comore) ; Mwali (Mohéli) et Maoré (Mayotte)
3 - Le mouvement sécessionniste commence en 1995 à Mwali qui est rejoint par Ndzuani en 1997
4 - Mwali (34 500 h), Ngazidja (293 000 h), Ndzuani (254 000 h) sont indépendantes depuis le 6 juillet 1975.
Maoré (186 000 h) est restée française
5 - Chef d'Etat Révolutionnaire de Kamar du 2 janvier 1976 au 15 mai 1978. Il fut assassiné par Bob Denard.
6 - Extrait de « Ali Swalihi 1976-1977 L'IMPOSTURE » - Djahazi 04 - 2008
7 - Titre de l'hymne de Kamar. Ce titre signifie « Union des Iles »
8 - Pirogues monoxyles à un ou deux balanciers, faites en bois et longues de 3 à 10 mètres. Elles servent à la pêche artisanale dans l'océan indien.
5 concepts simples et concrets pour le succès de la Mobilité Croisée
• Opération Tour inter îles : Pour tous les citoyens de nationalité comorienne réduction de 50% pendant un mois pour se rendre sur une île en avion et/ou bateau// Janvier pour la destination Ndzuani ; Avril pour Mwali ; Août pour Ngazidja et Novembre pour Maoré.
• Opération Foires & Festiv'Iles : Foire des produits du terroir ; Festival de danses traditionnelles ; Foire de l'artisanat ; Foire des produits de la mer.
• Opération Karibou Ramadhan : Profiter de ce mois pour promouvoir et faire découvrir les spécialités culinaires de chaque île.
• Opération I Love Kamar : Choisir de présenter, le même jour et nationalement un même village dans chacune des 4 îles.
• Opération Pieds Pirogues : Marathon inter îles composé d'équipes de jeunes pratiquant 2 disciplines : course à pied et course à pirogue.
---------------------------------
* Né dans l'océan indien aux Kamar, Anrmy B. poursuit des études en Commerce International sous le soleil montpelliérain. Il décroche brillamment aux Etats-Unis (2001) un Master trilingue en Négociation et Gestion de Projets Internationaux.
Son riche parcours professionnel le mène dans les 4 coins du globe. Après Les Canaries, les Etats-Unis, Puerto Rico, La Réunion, L'Espagne, Dubaï il pose aujourd'hui ses valises à Londres où il est chargé du développement stratégiques des marchés hispanophones et francophone d'une grande société américaine.
Très attaché à sa terre natale, il s'engage activement dans des actions humanitaires-en particulier le domaine de l'éducation et la santé. Il a aussi l'honneur d'être membre de la famille Rotaract, la branche jeune du Rotary International.
Partager cet article
Repost0

Pages