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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 16:11
SOURCE : APA 19 mars 2008
La Tanzanie veut la poursuite de l’offensive militaire contre Anjouan
APA-Dar es Salaam (Tanzanie) La Tanzanie a rejeté mardi une tentative sud-africaine de mettre un terme à l'opération militaire visant à destituer le colonel rebelle Mohamed Bacar qui s'est autoproclamé président de l'île comorienne d'Anjouan, a appris APA sur place.
Selon le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Bernard Membe (photo), la Tanzanie fait pression pour que la décision de l'Union africaine (UA) de lancer un assaut contre Bacar soit poursuivie, malgré l'opposition du Président sud-africain, Thabo Mbeki.
« L'offensive militaire commence demain (mardi) et on ne peut plus revenir en arrière », a confié M. Membe à APA, dans un entretien téléphonique.
Il a expliqué que la Tanzanie était prise de court par ce "revirement" alors que l'attaque avait été autorisée par l'Union africaine dont l'actuel président en exercice est le chef de l'Etat tanzanien, Jakaya Kikwete.
L'invasion de l'Ile d'Anjouan a reçu le soutien tacite de la communauté internationale dont les Etats-Unis et la France.
Les propos de M. Membe interviennent suite aux informations selon lesquelles le dirigeant sud-africain avait envoyé vendredi dernier une correspondance à Kikwete pour lui demander de surseoir à l'intervention militaire à Anjouan visant à mettre fin à une longue crise politique dans ce pays de l'Océan Indien.
« L'Union africaine a atteint un point de non retour. Elle poursuivra donc sa mission », a-t-il indiqué.
La Tanzanie a envoyé 750 soldats au Comores, le plus important contingent déployé par un seul pays. Le Soudan, le Sénégal et l'Union des Comores fournissent les 1050 autres soldats des troupes de l'UA.
Source: APA 19-03-2008
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19 mars 2008 3 19 /03 /mars /2008 11:20
Comores / Société
Moroni, mardi 18 mars 2008 (HZK-Presse)A partir de demain mercredi 19 mars les troupes de la coalition de l’Union africaine commencent leur transfert vers l’île de Mohéli, où elles seront stationnées dans le cadre de la mission d’appui à l’intervention militaire que l’Armée nationale se prépare à mener pour le rétablissement de l’ordre à Anjouan. Au total ils seront plus de 1500 hommes venant de quatre pays contributeurs, dont le 2/3 sont déjà arrivés à Moroni avec leurs équipements.
 
Des équipes techniques se trouvent à Mohéli depuis quelques jours en vue parachever le dispositif opérationnel et régler les derniers détails, sous le commandement conjoint du lieutenant-colonel Salimou Mohamed Amiri, chef d’Etat-major de l’AND, et du Général tanzanien Daniel Igotri. En principe le contingent sénégalais devrait gagner Moroni au plus tard demain jeudi, et sera constitué de 150 fusiliers marins, spécialisés dans des opérations navales ou amphibies.
 
Selon des sources concordantes, les 750 militaires tanzaniens et les 600 soudanais seront déployés dans les opérations terrestres. La France a participé comme prévu au transport des hommes et des équipements jusqu’à Moroni par voie aérienne, effectuant plusieurs rotations depuis une semaine.
 
Sur le théâtre des opérations, à Anjouan, la situation demeure toujours confuse et tendue après les trois incursions tactiques réussies, effectuées entre le 12 et le 16 mars par des commandos d’élite de l’armée nationale.
 
Le bilan définitif des pertes humaines et des dégâts est difficilement vérifiable en raison des difficultés de communication avec l’île d’Anjouan. Plusieurs blessés seraient évacués sur Mayotte où un dispositif d’accueil et d’assistance humanitaire a été déjà mis en place en prévision du débarquement.
   
El-Had Said Omar
180308/eso/hzkpresse/12h00
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 16:45
SOURCE : MALANGO-ACTUALITE.COM

Mardi 18 Mars 2008- 11:40:05
 
 

De nouveaux affrontements armés ont eu lieu dimanche 16 mars à Anjouan, entre des éléments de l'Armée nationale de développement (AND) et des membres des Forces de la gendarmerie anjouanaise (FGA).
 

 

Selon plusieurs sources, les heurts se seraient déroulés dimanche soir dans la région de Moya, à l'ouest de l'île. Ils auraient opposé une dizaine de soldats de l'armée comorienne à plusieurs dizaines de gendarmes anjouanais. Les différentes sources font état de 19 à 30 morts côté FGA. L'armée comorienne parle pour sa part de "dizaines d'éléments de la rébellion" tués. Selon nos informations, quatre personnes auraient été enterrées dans la ville de Mutsamudu, cinq à Sima.
Les soldats de l'AND présents dimanche soir à Anjouan étaient arrivés dans la nuit de vendredi à samedi à bord d'un bateau de pêche industrielle (donné à l'Union des Comores par l'Iran voici quelques mois), en même temps que ceux qui ont libéré des prisonniers à Domoni samedi matin, avant d'essuyer une contre-offensive des FGA et de rebrousser chemin vers Mohéli, où se trouvent plusieurs centaines de soldats en attente du débarquement (lire article précédent). Ces soldats n'auraient pas fui avec les autres et auraient eu pour ordre de de traverser l'île, sous la direction du sergent Dalami.
A Moya, ce petit groupe devait retrouver une embarcation qui les y attendait pour les rapatrier vers Mohéli. Mais elle a été repérée par les FGA, qui auraient alors détaché une section dans la zone, pensant que l'AND préparait une nouvelle incursion. Les gendarmes anjouanais auraient pris position dans une maison en construction, à proximité de Moya. Ils ignoraient cependant qu'ils étaient épiés par le groupe de Dalami, planqué dans les alentours et qui attendait le moment propice pour rejoindre la vedette. Sur ordre du groupe à terre, l'AND aurait, depuis la mer, fait feu à l'aide d'armes lourdes, faisant plusieurs victimes parmi les troupes du colonel Bacar. Les rescapés des FGA se seraient alors réfugiés dans un tunnel, où ils auraient été attaqués par le groupe de Dalami, avant que ses membres n'embarquent sur la vedette en direction de Mohéli.
Cet accrochage sanglant dont le bilan reste approximatif s'est déroulé au moment même où le ministre de l'Intérieur d'Anjouan, Djaanfar Salim, se moquait sur les ondes de Radio France International (RFI) de "l'amateurisme de l'AND" après "l'échec" (selon lui) de samedi dernier à Domoni. "Nous sommes confiants. Le fait que nous ayons repoussé sans problèmes la tentative d'incursion des soldats du gouvernement central, est la preuve que nous avons en face de nous des amateurs", a dit le ministre. De son côté, le chef d'état-major de l'armée comorienne, le lieutenant colonel Mohamed Amiri Salimou, a estimé lundi que les deux opérations militaires menées à Anjouan mardi et samedi derniers étaient des "succès". "Nos éléments sont tous rentrés sains et sauf, à part deux soldats qui ont été blessés, mais dont les jours ne sont pas en danger", a-t-il ajouté au cours d'une conférence de presse.
Plusieurs indices montrent que les troupes de l'AND sont prêtes à briser la prudence des autorités politiques dans les 48 heures, si celles-ci ne donnent pas l'aval de débarquer.
VM    (malango-actualite.com)
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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 09:41
 
Comores / Politique et institutions

Moroni
, le lundi 17 mars 2008 (HZK-Press) – L’armée nationale de développement (AND) a réussi à l’aube du dimanche 16 mars sa troisième opération inopinée d’incursion à Anjouan (voir l'article ICI), en moins d’une semaine par voie maritime. Cette fois-ci, l’objectif était de récupérer les 7 membres de son commando d’élite qui étaient restés dans l’île à l’issue de la précédente infiltration du vendredi 14 mars, opérée dans la localité de Domoni.
 
Selon le chef d’Etat-major de l’AND, qui a tenu ce lundi matin un point de presse, « la mission a atteint ses objectifs, à savoir déblayer le terrain, recueillir des renseignements sur le dispositif de défense de l’ennemi et évaluer la capacité de réaction de l'adversaire ». Ses hommes sont tous rentrés à Fomboni (Mohéli), où est installé le quartier général, dont deux sont légèrement blessés et hors de danger.
 
Dans le dernier communiqué publié à Fomboni ce 17 mars, par le commandement général, l’on apprend qu’une patrouille de l’AND, partie récupérer ses hommes a eu à faire face à « une résistance désorganisée et amatrice de la rébellion anjouanaise ». Ce qui a justifié l’usage de la force, notamment dans la localité de Moya à l’Ouest de l’île, où des obus ont été tirés faisant quelques dizaines de victimes parmi les milices séparatistes de la FGA.
 
L’affrontement entre forces loyalistes et rebelles du colonel Bacar aurait causé « des dégâts matériels importants », indique le communiqué de l’AND qui, tout en présentant ses condoléances aux familles endeuillées, fait porter l’entière responsabilité de ces pertes et dégâts à l’ex-chef de l’exécutif de d’Anjouan.
 
L’armée nationale qui semble revigorée par ce succès militaire lance un dernier ultimatum au colonel Bacar pour qu’il dépose les armes face à la menace d’un « assaut imminent » sur l’île rebelle. C’est selon le lieutenant-colonel Salimou le seul moyen « d’épargner la population des risques » d’un débarquement qui ne serait plus qu’une question d’heures.
 
Le commando d’une dizaine d’hommes de l’AND chargée de la délicate mission de s’infiltrer à Anjouan pour évaluer les conditions du terrain, avant le débarquement, avait quitté Domoni et a traversé l'île jusqu'à Sima (sud-ouest) pour recueillir des renseignements, a indiqué le chef d’Etat-major. Selon lui, des éléments de la FGA avaient alors repéré le bateau au large qui devait récupérer les sept hommes de l’AND.
 
C’est à cet instant précis que les milices du colonel Bacar croyant à un débarquement sur la plage de Moya, ont tenté de tirer sur le navire, pendant que deux zodiacs appareillaient pour les prendre à revers, grâce à la vigilance des militaires AND. D’où la confusion dans les rangs des rebelles pris de panique.
 
Aucun bilan définitif des pertes n’était fourni mais l’on apprenait en fin de soirée qu’il était interdit à tout journaliste de s’approcher de la zone des combats. La Radio et télévision d’Anjouan (RTA) a même suspendu dès ce lundi matin ses programmes habituels pour diffuser en boucle des versets du coran.
 
Selon un confrère qui se trouve à Mutsamudu, le colonel Bacar n'était pas joignable pour confirmer ces informations. Le bateau de pêche qui transportait le commando de l'AND est rentré lundi à l'aube au port de l'île de Mohéli après avoir passé quatre jours en mer au large d'Anjouan, a constaté un journaliste de l'AFP. Présentés comme des militaires aguerris ayant une parfaite maîtrise du terrain, les milices du colonel Bacar montrent aujourd’hui des signes d’essoufflement, contrairement à ce que rapportaient certains médias étrangers anticipant sur une capacité de riposte quelque peu surestimée de la FGA.
 
Face à la puissance de feu de l’AND (800 hommes appuyés par deux hélicoptères et une force de coalition de 1500 militaires de l’UA), Mohamed Bacar ne disposerait que d’un escadron de 100 soldats et d’une dizaine de brigades de trente hommes, indiquent certaines sources. Pourrat-il tenir encore combien de temps s’interrogent les observateurs à Moroni ?
 
El-Had Said Omar
170308/eso/hzkpresse/14h30
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16 mars 2008 7 16 /03 /mars /2008 22:21
Source : afrik.com

dimanche 16 mars 2008, par Panapress : 

Les troupes de l'Union Africaine auraient débarqué aujourd'hui sur Anjouan, l'une des quatre îles de l'archipel des Comores. L'objectif est de contrer Mohamed Bacar, le président, contesté depuis les dernières élections en 2007.

Plus d'une centaine de soldats de l'armée comorienne ont débarqué à Anjouan, a appris la PANA, dimanche en début de soirée, d'une source proche de la présidence de l'Union des Comores.

"Cette nuit, un même nombre de soldats de l'Armée nationale de développement (AND) ira grossir ce premier groupe", a ajouté la même source, précisant que pour le moment, aucun des hommes des troupes tanzaniennes et soudanaises n'a encore quitté Moroni, la capitale.
Plusieurs sources concordantes jointes au téléphone à Mohéli ont confirmé que des éléments de l'AND ont quitté l'île par voies aérienne et maritime, sans préciser leur destination.
Dans la journée du 15 mars, rappelle-t-on, l'Armée nationale de développement avait opéré une incursion à Anjouan où, d'après plusieurs témoignages, ses hommes s'étaient attaqués à la prison de Domoni, la deuxième principale ville d'Anjouan au sud de l'île, et ont libéré plusieurs dizaines de prisonniers politiques.
Le rétablissement de l'ordre dans l'île d'Anjouan, dont les dirigeants sont entrés en rébellion en mai 2007, bénéficie de l'appui de la Tanzanie et du Soudan, qui ont dépêché respectivement plus de 500 et de 150 hommes, de la Libye (pour un apport financier) et du Sénégal.
Il est à noter que dans un article publié récemment dans un journal comorien, les Etats-Unis ont aussi exprimé leur soutien aux autorités comoriennes pour libérer Anjouan par la voie militaire, après avoir constaté un échec des tentatives de dialogue.
La France avait, quant à elle, exprimé sa disponibilité à assurer le transport des troupes vers Moroni, les Tanzaniens et les Soudanais déjà sur place depuis plusieurs jours, étant arrivés par leurs propres moyens de transport.
Le respect de cet engagement devrait voir les soldats sénégalais arriver dans l'île dans les prochains jours.

Source : Afrik.com
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 17:55
Certains indices nous laissent croire que l’intervention de l’AND pour rétablir l’ordre constitutionnel est en route.
 
Un commando de l’AND est, en effet, intervenu aujourd’hui dans la région de Nyumakele. Le Ministre de l’Education du « gouvernement » de Mohamed Bacar, Monsieur Djaé et Ahmed Abdallah Sourette, ancien Président de la Cour Constitutionnelle, tous deux originaires de Domoni, ainsi que quelques gendarmes d’Anjouan seraient fait prisonniers . Des prisonniers qui se trouvaient à la gendarmerie de Domoni ont été aussi libérés et évacués à Mohéli. Selon notre informateur qui se trouve à Mohéli, deux militaires de l’AND seraient blessés lors de cette opération : l ‘un serait blessé tout seul lors de la descente de la vedette. Quant à l’autre, l’on ignore les circonstances de sa blessure.
 
Une partie de commando est resté dans le Nyoumakele et à Domoni. Un renfort se trouvera sur l’île dans les heures à venir.
 
A titre de rappel, l’AND était déjà intervenue il y a quelques jours dans la région de Sima et avait fait 3 prisonniers.
 
Au cours d'un point de presse tenu ce jour à Fomboni-Mwali, le Colonel Salimou, Chef d'Etat-major de l'AND a confirmé l’imminence de l'intervention à Anjouan. « les incursions opérées ces derniers jours dans l'île étaient destinées à la fois, à démontrer la capacité de l'AND à surprendre l'adversaire et à adresser un message clair aux FGA » a t-il déclaré.

« Nous avons effectué des missions de reconnaissances et des éléments de l'AND se trouvent sur le terrain » a-t-il ajouté.
Le colonel Salimou a aussi profité  pour s'adresser à la population anjouanaise et aux hommes politiques en ces termes :  « Nous demandons à la population d'abandonner l'idée de se faire justice elle-même et de laisser à l'armée et à la Justice le soin de faire leur travail (…) L'armée ne peut en aucun cas être utilisée pour diviser le pays ou servir d'instrument qu'on peut manipuler à sa guise ».
 
Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de la suite des événements.
 
Nous continuons à croire que l’AND sortira facilement vainqueur dans ce noble combat. Car dans toutes les régions de l’île d’Anjouan, ces voyous qui ont pris en otage notre île natale sont impopulaires. Le contexte actuel n’a rien à voir avec celui de 1997.
 
HALIDI-BLOG-COMORES
 
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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 15:41
Comores / Politique & institutions
 
 
Moroni, jeudi 13 mars 2008 (HZK-Presse) Après les tanzaniens, c’est au tour du premier contingent des troupes soudanaises de fouler le sol comorien, ce jeudi à bord d’un appareil de type Antonov qui devrait effectuer deux rotations. Les 600 soldats en provenance de Khartoum seront rejoints demain vendredi 14 mars par un détachement de l’armée sénégalaise de quelques 150 hommes.
 
Le dispositif prévoit également la mise à disposition de l’armée comorienne par le gouvernement libyen d’un important appui logistique destiné à faciliter le bon déroulement de l’offensive militaire contre la rébellion séparatiste dirigée par le colonel Mohamed Bacar.
 
Ce dernier, poussé dans ses derniers retranchements, vient de déclarer à des médias français sa détermination à affronter les hommes du colonel Salimou Mohamed Amiri, chef d’état-major de l’Armée nationale de développement (AND).
 
« Je suis prêt à mourir pour défendre le droit et la démocratie à Anjouan », a-t-il confié aux journalistes de l’Agence France Presse et de la Chaîne France 24, venus couvrir le débarquement annoncé comme « imminent » par les plus hautes autorités du pouvoir central.
 
Et l’ex-chef de l’exécutif de l’île autonome d’Anjouan de défier ses anciens frères d’armes en des termes qui frisent la provocation : « s’il le faut nous combattrons, nous disposons d’assez d’armes et d’assez d’hommes », pour résister selon lui à l’offensive des forces armées nationales, appuyées par près de 1600 soldats de quatre pays sous mandat de l’Union africaine.
 
Mais le colonel Bacar nie catégoriquement la répression dont sont victimes à Anjouan ses adversaires, en qualifiant ces accusations de simple « manipulation organisée par le président Sambi ». Et le chef rebelle de prôner comme solution à la crise comorienne l’instauration d’une « confédération » qui, à ses yeux, « pourrait arranger aussi les relations avec Mayotte… ».
 
Mohamed Bacar semble par ailleurs avoir des contacts réguliers avec des anciens dignitaires, qui partageraient son option d’une « table ronde nationale ». Des contacts qui viennent d’être fermement dénoncés par le porte parole du gouvernement de l’Union, Abdourahim Said Bakar, à l’issue du conseil de ministres de mercredi dernier.
 
Le nom de l’ancien président de l’Union, le colonel Azali Assoumani serait cité, dans cette affaire révélant des communications fréquentes par satellite entre les deux hommes, interceptées par les autorités fédérales. L’ancien chef de l’exécutif de Ngazidja et un fonctionnaire d’une chancellerie étrangère y sont également cités, sans plus de précisons.
 
Dans les milieux proches du pouvoir central l’on n’exclut pas la possibilité de renforcer le dispositif de sécurité à la Grande-Comore, surtout autour des principaux édifices publics de la capitale, où des actions de déstabilisation peuvent survenir, dans la perspective d’un débarquement militaire sur Anjouan.
 
El-Had Said Omar
130308/eso/hzkpresse/12h00
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10 mars 2008 1 10 /03 /mars /2008 10:56
Source : La Gazette des Comores N°692 du lundi 10 mars 2008 

Les ministres de la défense des pays contributeurs de troupes viennent de valider les recommandations de leurs experts militaires qui avaient effectué récemment à Moroni une mission d'évaluation et de programmation de l'opération de rétablissement de l'ordre à Anjouan, suite à l'échec de la dernière médiation internationale. Il s'agit des ministres de la Défense de la Tanzanie, du Sénégal, du soudan et de la Libye.

La réunion ministérielle s'est tenue à Dar-Es-Salam, capitale de la République de Tanzanie qui assure la coordination. Après la fin de cette importante rencontre, bénéficiant de l'appui de l'Union africaine et du soutien de nombreux pays partenaires des Comores, notamment la France et les Etats-Unis, une délégation spéciale de haut niveau, conduite par le ministre tanzanien des affaires étrangères, s'est rendu hier dimanche à Moroni où elle a été reçue en audience par le président de la République, Ahmed Abdallah Sambi.
L'on apprend par ailleurs que le gouvernement mauricien souscrit à l'option militaire décidée par Moroni, avec l'appui de la communauté internationale, estimant que c'est le seul moyen pour régler la crise à Anjouan, a déclaré vendredi, un officier gouvernemental à Port-Louis, qui a ajouté que cette décision a été prise à l'issue d'un Conseil des ministres. « Le ministre des Affaires étrangères suit la situation à Anjouan de près », a-t-il dit.
A Mohéli, les préparatifs s'accélèrent, en attendant l'arrivée des contingents de près d'un millier de militaires en provenance des quatre pays engagés aux côtés de l'armée comorienne, alors que sur le terrain à Anjouan, des rumeurs persistantes font état d'une possible fuite en préparation du colonel rebelle Mohamed Bacar et de quelques dignitaires au pouvoir dans l'île, vers une destination encore « inconnue », via Mayotte.
El-had Said Omar
Source : La Gazette des Comores N°692 du lundi 10 mars 2008
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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 00:59
Comores / Politique & institutions
 
Moroni, mercredi 27 février 2008 (HZK-Presse) – La mission dépêchée ce mercredi 27 février auprès du colonel Mohamed Bacar, par la communauté internationale, pour une ultime tentative de médiation dite « de la dernière chance » a encore échoué.
 
Composée des représentants de l’Union africaine, de la Ligue des Etats arabes, de l’Afrique du Sud, de la France et des Etats-Unis, la délégation est rentrée à Moroni en fin d’après-midi, sans être parvenue à arracher au chef rebelle d’Anjouan un accord négocié de sortie de crise.
 
Un accord que certains milieux diplomatiques de la capitale croyaient encore possible pour éviter l’épreuve de force et lui offrir une sorte de « porte de sortie honorable ». Mais le colonel Bacar est donc resté intransigeant, et a préféré camper sur ses positions, en rejetant en bloc les nouvelles propositions de la communauté internationale, notamment celle d’une démission avec possibilité de choisir un pays d’exile, et permettre ainsi la tenue rapide d’une nouvelle élection présidentielle libre et démocratique dans l’île.
 
Sinon, il s’exposerait aux conséquences d’une intervention militaire de l’armée nationale qui semble bénéficier de l’appui de l’Union africaine et de certains pays amis. Lors de son récent séjour à Moroni, le ministre des affaires étrangères de la Tanzanienne, avait déjà clairement signifié les termes de cet « ultimatum », en laissant aux autorités illégales d’Anjouan le choix entre la reddition aux forces de l’Union Africaine ou la résistance à l’assaut des troupes de l’armée comorienne et de l’UA.
 
Une option qui exposera l’ex-chef de l’exécutif d’Anjouan à sa capture et à sa traduction devant un tribunal pour crime de guerre, avait ajouté Bernard Kamillius Membe au cours de sa brève conférence de presse donnée à Moroni lundi dernier, après avoir rencontré son homologue Ahmed Ben Said Jaffar.
 
Après le séjour de Mutsamudu qui n’a duré que 3 heures, la délégation de la communauté internationale a regagné Moroni avec un sentiment de déception et d’inquiétude, craignant sans doute la suite des événements après cet énième revers diplomatique qu’elle vient d’essuyer.
 
Elle a été immédiatement reçue, en début de soirée, par le chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Sambi, à qui ils ont rendu compte des résultats de leur initiative avortée. Par la voix de son ministre des relations extérieures, le gouvernement de l’Union « a pris acte » de ce nouvel échec, mais cette fois « il n’y a plus de temps à perdre », dit-il, et les jours qui viennent seront décisifs car « nos partenaires extérieurs ont aujourd’hui compris que nous n’avons guère d’autres solutions que celle du recours à la force » pour rétablir l’autorité de l’Etat sur l’île d’Anjouan, en proie à une rébellion sécessionniste depuis 1997.
 
A sa sortie du palais de Beit Salam, l’envoyé spécial de l’UA, Francisco Madeira a déclaré à la presse que « bientôt vous verrez des preuves » de l’engagement de l’UA au coté du gouvernement comorien pour lui apporter son appui à la résolution définitive de la crise anjouanaise.
 
Pour sa part, le représentant de la Ligue des Etats arabes a affirmé à sa sortie de Beit-Salam le soutien de son organisation à la décision de l’Union africaine. « Nous avons offert à Mohamed Bacar deux possibilités pour une issue pacifique à la crise, mais il n’a pas entendu notre message. A présent la machine est marche et l’UA a entamé les préparatifs de cette opération » de rétablissement de l’ordre pour la tenue d’une élection organisée selon des normes acceptées par la communauté internationale, a-t-il ajouté.
 
Au vu de l’intransigeance manifeste et très médiatisée de la partie anjouanaise, les observateurs politiques s’interrogeaient encore sur les chances de succès de cette ultime médiation, décidée en marge du dernier sommet ordinaire de l’UA, tenu à Addis-Abeba du 31 janvier et 2 février, et au cours duquel le président Sambi avait officiellement annoncé sa décision de recourir à l’option militaire pour rétablir l’ordre à Anjouan.
 
M. Madeira a expliqué les deux propositions faites au colonel Bacar, notamment « la possibilité d’un exile à l’étranger ». Son acceptation permettrait le déploiement de l’AMISEC. Mais le refus des deux offres fermait la porte à toute nouvelle négociation, dit-il.
 
Et le diplomate de préciser que l’objectif est « de minimiser au maximum possible les dégâts et les effets collatéraux pour les populations civiles ». Quant au débarquement, « nos forces s’y préparent, et dans quelques jours vous les verrez débarquer à Moroni et Anjouan sera libérée », conclut l’envoyé spécial.
 
Quatre pays de l'UA ont déjà promis un appui en troupes et logistiques (Sénégal, Tanzanie, Soudan et Libye), et la France aurait manifesté sa disponibilité à assurer leur acheminement vers l’archipel. Les préparatifs d’un probable débarquement militaire semblent par ailleurs « très avancés » selon le chef d’état-major de l’Armée nationale de développement qui attendait l’arrivée des hélicoptères pour boucler le dispositif.   
 
El-Had Said Omar
270208/eso/hzkpresse/19h00
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 16:47
 Comores : nouvel avertissement lancé à l'homme fort de l'île d'Anjouan
MORONI (AFP)Le ministre tanzanien des Affaires étrangères Bernard Kamilus Membe, a exhorté lundi à Moroni le président de l'île comorienne d'Anjouan Mohamed Bacar à "quitter" cette île ou "à se rendre" avant une opération militaire approuvée par l'Union africaine (UA).
"Colonel Mohamed Bacar, vous avez deux options: soit vous quittez (Anjouan) ou vous vous rendez (...) Mais si vous résistez aux troupes comoriennes et de l'Union africaine, vous serez arrêté et jugé pour crimes de guerre", a déclaré lors d'un point de presse à Moroni M. Membe.
"Le temps des discussions est terminé (...) vous n'avez pas de temps M. Bacar", a martelé le ministre tanzanien.
M. Membe avait co-présidé le 20 février une réunion des Etats membres du groupe de contact sur les Comores à l'UA, à l'issue de laquelle l'organisation panafricaine avait décidé de soutenir militairement le gouvernement de l'Union des Comores en vue d'une intervention contre Anjouan.
Selon l'UA, des troupes tanzaniennes et sénégalaises doivent être dépéchées dans l'archipel en vue d'une telle intervention.
M. Membe a rendu compte lundi matin de cette réunion au président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi.
L'intervention militaire à Anjouan "n'est pas une plaisanterie", a lancé M. Membe à l'attention de M. Bacar, homme fort de l'île d'Anjouan.
"L'Union africaine ne tolèrera pas une sécession", ni à Anjouan, ni ailleurs en Afrique et cela doit "servir de leçon aux autres", a-t-il ajouté.
M. Bacar a été réélu président d'Anjouan le 10 juin 2007 à la suite d'une élection rejetée à la fois par l'UA et l'Etat fédéral. Depuis, il refuse d'organiser un nouveau scrutin et semble vouloir se maintenir au pouvoir à tout prix.
Anjouan avait fait sécession en 1997, avant de rentrer dans le giron des Comores fin 2001.
Le 31 janvier, M. Sambi, excédé par l'inaction de l'UA, avait annoncé son intention d'intervenir "incessamment pour restaurer l'intégrité de l'Etat comorien" par une opération militaire, lors d'une réunion au 10e sommet de l'UA à Addis Abeba.

AFP le 25 février 2008
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