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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

5 juillet 2013 5 05 /07 /juillet /2013 23:56

Moroni_P7060035.jpgVoilà, nous sommes le 6 juillet. C’est une date inoubliable pour les originaires des Comores et pour tous ceux qui aiment les Comores. Surtout pour tout comorien qui est fier de sa comorianité.  

Donc pour moi, c’est plus qu’un devoir de vous faire ce billet.

 

Aujourd’hui, le 6 juillet 2013,  les comoriens, partout où ils se trouvent, fêtent les 38 ans d’indépendance des Comores.  Eh oui c’était le 6 juillet 1975 que feu Président Ahmed Abdallah Abdérémane (Paix à son âme)  proclama solennellement  et courageusement l’indépendance de notre pays.

 

Dès hier soir, les Comores sont en fête. Il y a des podiums partout. On chante « uhuru (indépendance), udzima (Unité)…. L’engouement des comoriens est au RDV. On danse le Mgodro, le sambé, le chigoma, le tari ……à Moroni, à Ouani, à Mutsamudu, à Fomboni……Selemani et les autres chanteurs du twarab enflamment  le palais du peuple à Moroni. Tous ceux qui veulent chanter à Ouani avec le groupe joujou des Comores sont sur scène….. C’est la fête insulaire.


photo-6-07-07-2.jpgEt aujourd’hui alors ?

 

Dans la matinée on assistera certainement aux traditionnels défilés à Moroni, à Mutsamudu et à Fomboni. L’après midi nous aurons droit aux discours du président de l’Union et des gouverneurs des îles ainsi qu’à différentes danses populaires. Et le soir, danse, danse, chants, chants….

 

Sur facebook beaucoup d’originaires des Comores  remplaceront  leur photo de profil par le drapeau comorien et passeront toute la journée à se souhaiter bonne fête !

Un peu partout en France, au Maroc, en Egypte, à Madagascar et d’autres pays, l’indépendance des Comores sera fêtée avec faste. Comme tous les ans.

 

Même si « le pays va mal ; mon pays va mal » comme chante Tiken Jah Fakoly, Le peuple ne se décourage pas. Il s’approprie  la fête. Les comoriens restent fidèles à leur comorianité et aiment leur patrie. N’en déplaise aux nostalgiques de la colonisation.

Comme je le dis souvent. Une trentaine d’années d’indépendance après un siècle de colonisation, c’est trop court pour faire un bilan sérieux. Mais qu’on le veuille ou pas,  depuis le 6 juillet 1975, beaucoup de choses sont faites aux Comores dans divers domaines pour pallier ce qui n’a pas été fait. Toutefois, il est vrai que les maux qui rongent notre beau pays ne facilitent pas les choses : corruption, gabegie, instabilité politique….

 

manif-01-05-08-3.JPG Par ailleurs, le 6 juillet revêt  en fait une autre signification très importante pour moi. C’est aussi l’anniversaire de mon adorable maman.Ma vraie amie. Ma complice. Ma confidente. Ma conseillère. ….  Une femme qui est très attachée à sa comorianité. Quelle chance de voir son (ton) anniversaire être fêté par tout un peuple ! Je pense fortement à toi

 

  Je souhaite donc un joyeux anniversaire à tous les comoriens,  à ma mère lune et à ma maman chérie.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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6 juillet 2011 3 06 /07 /juillet /2011 20:39

 photo-6-07-07-2.jpg                                                                    (Photo Archives)

 

N’est pas comorien ou fier de sa comorianité , celui qui ignore ce que signifie le 6 juillet.

Et pour moi qui suis très attaché à ma comorianité, c’est plus qu’un devoir de vous faire ce billet.

 

Aujourd’hui, c’est un jour inoubliable  pour tout originaire des Comores et pour tous ceux qui aiment les Comores.

 

Aujourd’hui, le 6 juillet 2011, les Comores et les comoriens partout où ils se trouvent fêtent les 36 ans d’indépendance.  En réalité, la fête a débuté depuis quelques jours. L’engouement des comoriens est là et impressionne. Ne serait ce que voir tous ces originaires des Comores  qui ont remplacé dès hier  sur facebook leur photo de profil par le drapeau comorien ! Ou encore tous ces comoriens entrain de danser  le Mgodro durant  toute la nuit d’hier. Et ces belles femmes entrain de chanter et danser le tari…..La belle exposition. Ces beaux feux d’artifice. Sans parler du beau défilé des militaires et des élèves de ce matin.

 Bref, comme a écrit mon ami journaliste, Ahmed Ali Amir, « Le peuple s'est approprié la fête : Retraite aux flambeaux, danses traditionnelles, feux d’artifices, plusieurs scènes de musique »

 

L’ambiance, la beauté et la fierté des Comoriens ont bien été au RDV pour celébrer Notre fête nationale.  Même nos cœurs, nous qui ne sommes pas aux Comores, étaient au RDV. Surtout quand nous avons entendu « Udzima wa masiwa » l’hymne national.  La fête est bien réussie.

 

Même si « le pays va mal ; mon pays va mal » comme chante Tiken Jah Fakoly, avec cette belle célébration de la fête de l’indépendance des Comores, on peut dire sans hésitation que les comoriens restent fidèles à leur comorianité et aiment leur patrie. N’en déplaise aux nostalgiques de la colonisation.

 

J’ai bien aimé la fête de l’indépendance de cette année même si, comme mon ami Ahmed Ali Amir, j’ai trouvé ridicule et insultant le cortège de voitures de luxe, des 4X4 flambants neufs de nos autorités politiques, religieuses et autres.  On ne peut pas rester indifférent à une telle scène ridicule dans un pays où même les fonctionnaires ne sont pas payés régulièrement !  Il faut arrêter de se moquer des citoyens lambda. Car la patience a des limites.

 

36 ans d’indépendance après un siècle de colonisation, c’est trop court pour faire un bilan. Mais qu’on le veuille ou pas,  depuis le 6 juillet 1975, beaucoup de choses sont faites aux Comores dans divers domaines pour pallier ce qui n’a pas été fait.

 

Mais, en fait, le 6 juillet a une autre signification pour moi. C’est aussi l’anniversaire de mon adorable maman.  Une femme qui est très attachée à sa comorianité. Quelle chance de voir son anniversaire être fêté par tout un peuple !

 

Je souhaite donc un joyeux anniversaire à tous les comoriens et à ma maman chérie.

 

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 12:32

 

Source : HZK Presse

 

Tel est le thème d’une exposition produite dans le cadre des évènements commémoratifs  de la fête de l’indépendance. Le vernissage de l’exposition a eu lieu samedi dernier en présence du ministre de l’Education nationale Mohamed Issimaila représentant le chef de l’Etat, le gouverneur de l’Ile de Ngazidja et du président du Conseil de l’ile Hassane Massoundi. On n’a noté aussi la présence du gouverneur sortant de l’ile M. Abdouloihabi.

 

Le lieu pour la tenue de cette exposition était symbolique car c’était dans cette enceinte que le dimanche six juillet 1975 le président Ahmed Abdallah a proclamé l’indépendance des Comores après un vote des députés. Il convient de noter que c’est la première fois que le pays rendait hommage aux acteurs, toutes tendances confondues, du processus ayant abouti à l’indépendance nationale des Comores.

 

L’exposition débute par une photo d’Aboubacar Boina, grande figure du Mouvement de Libération Nationale des Comores (Molinaco) tout en jetant un regard sur Bouhar Mzé Ali du Parti Socialiste des Comores dont le talent oratoire fascinait les foules aux grandes heures des manifestations populaires.

 

La grande grève lycéenne de 1968 est vue sous le prisme de deux photos de groupes qui avaient pris le maquis pendant cette période. On y reconnait Moustoifa Said, un des leaders du Front démocratique, Said Abdallah Mchangama l’ancien président de l’Assemblée, Abdou Soimadou, un ancien ministre, Aboubacar M’changama directeur du journal l’Archipel, le Dr Mbaé Tyob du Comité maorais, etc…

 

L’arrivée du président malgache Philibert Tsiranana est commentée par une photo d’où l’on voit un drapeau comorien flotter au côté du drapeau malgache. Il semble que cela avait attiré au président Cheikh le courroux de l’Administration coloniale.

 

Un certain nombre d’images relate le grand meeting du 10 septembre 1972, qui a scellé l’union entre le parti vert du régime en place et le parti blanc de l’opposition de l’époque, et qui a vu la création du parti « Udzima » (Unité). Parmi les participants à ce meeting on aperçoit le Dr Martial Henry et d’autres ténors du mouvement populaire maorais.

 

On se plonge dans les négociations qui ont abouti aux accords du 15 juin 1973, accords qui posaient les grandes lignes du processus devant aboutir à l’indépendance dans l’amitié et la coopération avec la puissance coloniale. On imagine au travers des regards les tensions entre les différents participants.

 

L’exposition montre entre autres des fac-similés de lettre entre Messieurs Valery Giscard D’Estaing et François Mitterrand au président Ahmed Abdallah (photo ci-dessous) pour l’assurer du respecter de l’unité des Comores. On y trouve aussi une copie d’une lettre écrite le 13 janvier 1963 par le président Said Mohamed Cheikh au général De Gaulle, lettre qui pose la question de l’indépendance comme figurant dans toutes les options possibles.

 

Trois interventions ont ponctué la cérémonie d’ouverture. Dans un premier temps le président du conseil de l’île a souhaité la bienvenue au public et a fait un large tour d’horizon de l’histoire récente de notre pays. Pour le gouverneur de l’île Mouigni Baraka, après avoir rendu hommage à tous ceux qui se sont battus pour l’indépendance, il a profité de l’occasion pour appeler à tirer les leçons pour mettre rapidement en œuvre une politique de développement de nos îles. Il a souhaité la tenue d’une conférence pour tirer les leçons du séparatisme pour en éviter le retour.

 

Dans son allocution, le ministre de l’Education s’est félicité de la tenue de cette manifestation dans ce lieu historique. Il a demandé aux uns et aux autres de faire un bilan sans concessions de d’indépendance. Pour lui les vicissitudes du moment ne doivent pas nous faire occulter que nous avons une terre à nous. Il a appelé à un sursaut pour que la lutte initiée par le nouveau président contre la corruption se poursuive et se renforce, seul gage pour que la politique de développement puisse disposer des ressources nécessaires pour un mieux-être de notre population.

 

L’exposition dure jusqu’au 7 juillet. Profiter pour aller y faire un tour, vous pourrez toujours dire que vous y étiez ! Rappelons que cette exposition entre dans le cadre du travail initié depuis un moment par le Dr Ahmed Ouledi et son équipe pour sauvegarder la « mémoire photographique des Comores ».


(feu président Ahmed Abdallah Abdérémane, père de l'indépendance des Comores)

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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 22:39
   

 

 

La cérémonie de Maoulid organisée à Mutsamudu en hommage au Président SAMBI et aux nouvelles autorités a été l’occasion d’un important message à la Nation du Chef de l’Etat.

 

La cérémonie de Maoulid organisée à Mutsamudu en hommage au Président SAMBI et aux nouvelles autorités a été l'occasion d'un important message à la Nation du Chef de l'Etat.
Ils étaient tous là. Sans exception. C'est rare pour le souligner : les membres du Gouvernement, les Gouverneurs élus, le Président de l'Assemblée Nationale, les parlementaires, les directeurs des Services et des Sociétés d'Etat, tous, autour du Chef de l'Etat et du Président élu.
Quant à l'assistance, composée de notables venus de toutes les iles, y compris Mayotte, de milliers de citoyens, hommes et femmes, grands et petits, elle était là, exceptionnellement nombreuse, toute ouïe.
Car le Maoulid, bien que courant dans le pays, ne pouvait pas être le seul motif de ce grand rassemblement. « Vous vous demandez sans doute pourquoi, un Barzangui, le matin de surcroit ? Ça non plus ça ne s'est jamais vu » dira le Président de la République lui-même.
« Le Président SAMBI fera certainement une importance annonce à cette occasion » disait-on à travers le pays. Ceux qui le pensaient ont eu raison. L'annonce a été faite et elle est de taille.
En effet, le Chef de l'Etat, qui a pris la parole après la lecture traditionnelle des quatre premiers chapitres du maoulid et l'hommage au Prophète, ponctuée par les chants religieux, a d'emblée prévenu : « j'ai une très bonne nouvelle qui va vous réjouir. J'ai tenu à vous l'annoncer à Mutsamudu, la ville qui m'a vu naitre et qui m'a éduqué » a-t-il dit dès le début de son discours.
Entretenant volontairement le suspens, le Chef de l'Etat a longuement fait le bilan de sa gouvernance en matière de finances publiques et les résultats qui en ont découlé : le retour des institutions financières internationale, FMI et Banque Mondiale, le bon résultats obtenus auprès de la BAD dont la dette a été effacée pour conclure sur ce chapitre en ces termes : « j'ai été, et de loin, le Chef de l'Etat comorien, qui a le plus payé les dettes contractées par les Gouvernements successifs du pays depuis l'indépendance »
L'annonce tant attendu finira par tomber : « nous avons signé, le 4 novembre dernier, avec la Fondation Fatima basée à Dubaï, une convention portant sur un don de 2 milliard d'euros, soit l'équivalant de 33 ans du budget national, destinés au financement de nos infrastructures de base, sur une période de deux ans ».
Le Chef de l'Etat a longuement expliqué que cette importante somme, « un don et non une dette » a-t-il martelé, qui représente une bouffée d'oxygène inégalée dans l'histoire du pays « va permettra de financer le développement du système éducatif, des centres hospitaliers, des transports maritimes et aérien, des routes et de l'énergie propre ».
Il y a cependant des conditions, a-t-il prévenu, plusieurs et contraignantes, notamment celle-ci : les financements seront versés aux sociétés étrangères qui réaliseront ces infrastructures, au fur et à mesure de l'avancement des travaux.
Avant de terminer son discours, le Chef de l'Etat a lancé un appel à tous, notamment les nouvelles autorités et les cadres du pays, à aider le Président élu, Dr Ikililou DHOINE, pour réussir le développement du pays « qui n'a jamais eu autant de perspectives de progrès ».
Pour conclure, il a une fois encore remercié « tous ceux qui, en 2006, ont voté pour l'homme au turban vert ». « J'ai fait de mon mieux pour mon pays. J'ai certes commis des erreurs mais certainement pas des fautes » a-t-il conclu.

Source : Beit Salam

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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 20:32
   

COMORES : L’homme le plus vieux du monde pourrait être comorien

 

 

L'homme généralement considéré comme le plus âgé de la planète est, aujourd'hui, le Japonais Jiroemon Kimura qui a soufflé ses 114 bougies le 19 avril dernier. Il est monté sur la première marche du podium de la longévité après la mort de l'Américain Walter Bruening, lui aussi âgé de 114 ans. Pourtant, un vieux Comorien de Mitsamihuli connu sous le nom d'Aboudou Mtsashiwa, aurait dépassé le “supercentenaire“ du soleil levant. La preuve? Il a connu (et il se rappelle qu'il était alors encore “très“ jeune) la mère du premier président du conseil de gouvernement des Comores, feu Saïd Mohamed Cheikh, avant même que madame ne se soit mariée. “Je n'ai pas comme habitude de compter les années qui passent et de scruter les âges des autres, mais je sais que je suis de loin plus âgé que Saïd Mohamed Cheikh“. Une chose parfaitement sure : s'il était vivant, feu le président Saïd Mohamed Cheikh aurait aujourd'hui 107 ans, ce qui signifie que Aboudou Mtsashiwa en a plus.

Mais combien? Les Mitsamihuliens qui le connaissent parient sur les 120 ans. Mais continuons dans les preuves. “Quand j'avais douze ans, se souvient Mtsashiwa, j'étais atteint de la rougeole (belembe) et j'étais avec la grande sœur de Saïd Mohamed Cheikh, Moinahadidja Cheikh et nous étions transférés dans le village de fassi“. Mtsashiwa se souvient que l'on brulait jusqu'aux cases des personnes atteintes par cette maladie hautement contagieuse et que “le traitement était à base de noix de coco et d'aleovera (konyode)“.

Aboudou Mtsashiwa a consacré sa vie à la pêche et dit avoir vécu toute sa vie dans la ville balnéaire du nord. “C'est après mon hadj que j'ai cessé de travailler“, a-t-il confié. Actuellement, il passe l'essentiel de son temps entre la mosquée et la mythique place publique dite du “Mveridjuwu” de la ville. Ali Saïd instituteur de Mitsamihuli s'étonne qu'à son âge, l'homme “conserve encore intact ses sens et participe en toute conscience aux palabres“. Aboudou Mtsashiwa se rappelle du temps où la marée montait jusqu'à l'actuelle place publique et la poste, et soutient qu'elle aurait reculé au fil des années.

Pour l'instant son principal souci c'est d'avoir perdu ses dents ; même s'il trouve cela parfaitement normal : “Quand on est vieux, dit-t-il à ce propos, toutes les parties de votre corps vous font mal“. Aboudou Mtsashiwa n'a pas eu d'enfants et vit avec sa fille adoptive Fatima Aboudou. Il est connu pour sa méfiance de l'hôpital et des médicaments “moderne”. Le docteur Djabir Ibrahim explique cette vie exceptionnellement longue par l'alimentation à base de poisson et les vertus antimicrobiennes de la mer. “Une hygiène de vie saine, une bonne alimentation plus l'exercice physique sont reconnues comme le facteur commun aux hommes à expérience de vie élevée“.

Mais Le secret de la longévité record est dû selon des gérontologues à des prédispositions génétiques qui développeraient une immunité de fer, particulièrement résistante à la mort cellulaire. Aboudou Mtsashiwa n'est peut-être pas le détenteur du trône de la longévité chez tous les Comoriens que Dieu a fait, et il n'est éventuellement pas trop tard pour sauvegarder les connaissances de toute nature chez par ces personnes âgées qui s'en vont sans crier gare. Ainsi pourront nous démentir Ahamadou Hampatéba qui disait : “En Afrique, un vieillard ui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle“.

Toyb Ahmed

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 02:00

Lu pour vous / Source : http://lagazette.hzkpresse.com/article.php?reload=786

 

Publié par: HZK-Presse: 29/07/2010

 

 

 

Le corps à l’honneur chez Beaucor

beaucor Slogan(Photo. Archives. HALIDI-BLOG-COMORES)  
Un centre de beauté comorienne et orientale « Beaucor », a ouvert officiellement ses portes, depuis ce lundi 26 juillet 2010. Professionnelle affirmée en esthétique, Karida Jaffar est l’initiatrice de « Beaucor ».
Sa vision de la beauté s’exprime par l’affirmation du naturel. « Chez nous on définit la beauté par l’éclaircissement du teint, et en surplus de maquillage. Moi, je travaille sur l’harmonie et mets en avant le naturel de la femme comorienne en préparation cent pour cent bio, que je prépare moi-même », assure cette femme d’une quarantaine d’année. D’après elle, tous ses soins se font par des produits naturels qu’elle prépare elle-même.

« J’arrange personnellement des produits naturels tout comme le persil qui se procure d’ailleurs au marché, de l’huile de coco, bonne pour la peau sèche, et aussi du jasmin qui fait adoucir la peau. Mais tous ces produits, on ne peut pas les utiliser n’importe comment car ils peuvent engendrer des irritations », poursuit cette esthéticienne qualifiée. Pour un détail au soin de la peau, les jeunes de 30 à 45 ans, ont droit à un soin d’une seule fois par mois, et deux fois par mois pour les plus âgés de 45 ans et plus.

Composé de trois pièces, le centre « Beaucor » utilise des appareils spécialisés pour toutes sortes de divertissement. « Il y a un Jacuzzi qui sert à masser le corps, avec de l’eau tiède, et aussi pour se relaxer. Ce jacuzzi procure de la chaleur et élimine les impuretés de la peau tout en facilitant le gommage du corps », garantit avec sureté, Karida Jaffar. Et elle d’ajouter, qu’ « il y a aussi un sauna, qui aide les plus âgés contre le rhumatisme ». A savoir plus chez Beaucor, il y a des soins juste pour le corps, des massages et épilations, puis des soins du visage, des cheveux, et même des séances de manucure et pédicure.

karida blogPour Karida (photo/ Archives HALIDI-BLOG-COMORES), le centre n’est pas fait uniquement pour la femme, « il y a une coiffure homme avec bien sûr, tous les soins nécessaires pour les hommes ». Chez Beaucor, Karida n’est pas la seule à assurer tout ce travail. Il existe aussi un massage traditionnel assuré par une anjouanaise. « Je ne suis pas toute seule avec tous les soins qui doivent se faire ici. J’ai une coiffeuse qui s’occupe des femmes pour les tissages, les tresses et autres, un coiffeur qui s’occupe des coupes masculines, une masseuse traditionnelle et une stagiaire. Je cherche d’ailleurs une esthéticienne qualifiée». Pour savourer Beaucor, rendez-vous à Soifa, à 100 mètres de l’IFERE.

Fatouma Hamada
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29 avril 2010 4 29 /04 /avril /2010 20:19
Harmonisation : “Tout le monde se montre ouvert et nous cherchons à rapprocher les positions”
Interrogé sur les résultats de la mission effectuée à Ndzuwani et à Mwali par la communauté internationale, l'Envoyé spécial de l'Ua a dit qu'après le dialogue, “vous allez savoir ce que le travail de la communauté internationale a donné”. Francesco Madeira a assuré que “tout le monde s'est montré ouvert et nous cherchons à rapprocher les positions, dans ce sens tout le monde s'apprête à faire les concessions nécessaires”.

Le président de l'assemblée nationale a reçu une délégation de membres de la communauté internationale composée de l'Envoyé spécial du président de la commission de l'Union africaine (Ua), Francesco Madeira, du chef du Bureau de liaison de l'Ua, Mourad Tiaiti, et du coordinateur résident du Système des Nations unies, Opia Mensah Kumah, hier 27 avril au palais du peuple de Hamramba.
A la sortie de la rencontre, le deuxième vice-président Attoumani Allaoui, qui avait pris part aux discussions, a déclaré que l'assemblée nationale suivait de près l'évolution de la mission que la communauté internationale est entrain de mener pour tenter de renouer le dialogue. “Nous les avons invités afin de savoir comment évolue leurs prises de contact avec toutes les parties. A l'heure qu'il est, nous ne sommes pas en mesure de communiquer les résultats de la mission. Nous n'avons rien à leur dire, ce que nous voulons, c'est de savoir ce qui se passe”. Selon le vice-président, les membres la communauté internationale aurait assuré le président de l'assemblée que la mission évolue et que les contacts se poursuivent. Le vice-président a déploré que certains médias aient évoqué un échec des négociations.
Selon le député, ce qui se passe actuellement est le résultat d'une “minorité qui fait du bruit”. “Il y a une constitution. Comment se fait-il que ces personnes qui ont, à la base de cette constitution, ont été candidats à des élections et que, parce qu'il y a un point de cette même constitution qui ne leur plaisent pas, elles doivent faire tant de bruit?”, c'est interrogé le vice président.
A son tour, l'Envoyé spécial du président de la commission de l'Ua a déclaré que toute la communauté internationale était impliquée et qu'elle était partout. “Nous nous sommes divisés en groupes et nous contactons tout le monde. Ce que je peux dire, c'est que de toute façon le dialogue doit reprendre et le dialogue va reprendre et reprendre pour aboutir à des résultats”.
En ce qui concerne les résultats de la mission effectuée à Ndzuwani et à Mwali par la communauté internationale, l'envoyé spécial a dit qu'elle “travaillait” et qu'après le dialogue, “vous allez savoir ce que le travail de la communauté internationale a donné”. Pour conclure, Francesco Madeira a assuré que “tout le monde s'est montré ouvert et nous cherchons à rapprocher les positions, dans ce sens tout le monde s'apprête à faire les concessions nécessaires”.
Mariata Moussa

Source : Al-watwan N° 1546 du 28 avril 2010
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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 11:33

Moroni, samedi 17 avril 2010 (HZK-Presse) – Après trois jours d’intenses négociations en vue de trouver un consensus politique sur un nouveau calendrier des futures élections du président de l’Union et des gouverneurs des îles, aucun compromis n’a pu être trouvé entre les quatre chefs d’exécutifs, et ce malgré la médiation menée par la communauté internationale.

Le premier à claquer la porte est le gouverneur de l’île de Mohéli, qui a quitté Moroni à la mi-journée de ce samedi, suivi par son homologue de Ngazidja. Pour Hamada Madi Bolero, membre de la délégation mohélienne, « c’est plus qu’un échec », car selon lui le pouvoir central n’a pas tenu compte de la proposition faite par la partie mohélienne, celle d’organiser les élections en novembre 2010. « Nous avons été réalistes car on ne pourrait matériellement pas organiser des élections en mai 2010 ».

Toutefois, en croire cet ancien premier ministre à l’époque du régime du colonel Azali, et membre de la Convergence nationale pour Mai 2010, une coalition de l’opposition, « la décision a déjà été prise par les mohéliens de ne pas reconnaitre la légitimité du président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi après le 26 mai 2010 ». Cette déclaration il l’a faite devant la presse à sa sortie de Beit-Salam, ce samedi en fin de soirée, après la suspension des travaux.

Répondant à son tour aux journalistes, le vice-président Idi Nadhoim, qui assurait la présidence des dernières séances de négociations, s’est montré moins catégorique en affirmant qu’ils ont « suspendu les travaux et non le dialogue ». Selon lui, les discussions « ne pouvaient se poursuivre dès lors que les gouverneurs Mohamed Ali Said et Mohamed Abdouloihabi se sont retirés », laissant leur homologue Moussa Toybou d’Anjouan seul à la table face aux représentants du pouvoir fédéral.

Le point d’achoppement reste la date des élections, dont les trois propositions mises à la table sont inconciliables, entre novembre 2010, mai 2011 ou novembre 2011. L’enjeu est de trouver un compromis politique sur la durée de prolongation du mandat du chef de l’Etat, par rapport à la décision votée le 1er avril dernier par les parlementaires réunis en congrès, de fixer la date d’harmonisation des élections au 27 novembre 2011, prolongeant ainsi de 18 mois le mandat du président Sambi.

Un congrès boycotté par l’opposition, estimant que toute prolongation de mandat de l’actuel chef de l’Etat, risque de remettre en cause le principe constitutionnel de la présidence tournante dont le tour échoit à l’île de Mohéli, après Ngazidja (2002-2006) et Ndzouani (2006-2010).

El-Had Said Omar

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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 12:23

Source : Al-watwan, le 06 juillet 2009

Le 6 juillet, fête de l’indépendance, a été célébré dans la prière et le recueillement
''Le lundi 6 juillet 2009 restera dans les annales de l'histoire comme la journée où la fête de l'indépendance a été célébrée dans la prière et le recueillement '' a annoncé Ismael Chanfi, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères des Comores, dans son allocution d'ouverture de la cérémonie.

Le 6 juillet, date de la proclamation unilatérale de l'indépendance des Comores est célébré tous les ans depuis 1975, par une parade militaire sur la place de l'indépendance, suivie de nombreuses festivités et des réceptions au palais présidentiel. Le président Sambi a décrété un deuil national de 30 jours, après le crash de l'air bus A 310 du 30 juin, qui a fait 152 victimes. Aussi la fête du 6 juillet a-t-elle été transformée en un moment de prière et de recueillement.

Une foule nombreuse a envahi la place pour assister et prier pour ''la paix des âmes et la miséricorde du Dieu aux victimes du crash''.
Le grand cadi, Mohamed Said Ounthmane rapelle qu' Allah teste ses créatures, en ordonnant des catastrophes pour évaluer leur foi''. Et de préciser que ''personne, selon le Coran; ne saura le lieu où il perdra sa vie, appelant à ''la patience'. Il a aussi indiqué que ''le miracle s'est produit pour laisser en vie une fille de 14 ans sur 153 passagers. Une épreuve mais aussi un signal que nous inflige Dieu''.

Loubna Matturaffi (notre photo), le héros qui sauvé la jeune Bakari Bahia de la mer, la seule rescapée du crash, a été élevé par le président Sambi au grade de ''chevalier du Croissant vert des Comores''. Le président Sambi a souligné que ''vous avez sauvé la vie d'une fille au risque de perdre la vôtre'' en lui embrassant le front.

Le président a saisi l'opportunité pour remercier les pays amis, dont ''la France les Etats unis, Madagascar, l'Italie'' révélant que ''la France va dépêcher un sous-marin le 12 juillet pour appuyer les recherches.'' Il a aussi remercié les pêcheurs, les propriétaires des bateaux, les associations qui ont contribué ou pris part aux recherches.

Le président a prononcé des prières pour que ''les familles des victimes soient fortes''. Il présente ''les condoléances les attristées au peuple comorien et aux familles des victimes du crash''.

Parlant de l'indépendance du pays, le président Sambi déclare que ''la France est un pays ami, mais nous ne cesserons jamais de revendiquer Mayotte, l'île comorienne, comme le reconnaissent les résolutions des Nations unies. Si la France veut louer l'île de Mayotte même pour une période de cinquante ans, j'accepterais, mais jamais nous ne céderons sur la question de l'unité du pays et de son intégrité''.
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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 18:59

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Fomboni
, jeudi 18 juin 2009 (HZK-Presse)
– Ce mardi 16 juin devait se tenir à Fomboni Mohéli un conseil de ministre du gouvernement de l’union avec les commissaires de l’île. Selon le Secrétaire Général du « gouvernorat » de l’île Yssouf Said Moissi, certes il y a un problème à Mwali, mais ce problème n’est pas spécifique.  « Ce conseil dit-il, devait réunir en même temps les exécutifs de Ngazidja et de Ndzouani, c’est ce qui donnerait un sens à ce qui en ressortira ». « Finalement pas de conseil » nous a-t-il affirmé, aux environ de 13h, heure où devait avoir lieu ce conseil de ministres au bloc administratif de l’île.

 

Du coup, ce fut l’occasion pour le chef de l’Etat de tenir son rassemblement à la place de l’Indépendance à la fin de la journée pour remercier à son tour les mohéliens du « succès » du referendum et annoncer le nouveau cap que doit prendre l’Union des Comores.

 

Il  est à noter qu’à quelques heures de ce rassemblement qui a vu la participation de l’équipe gouvernementale du régime Sambi au grand complet, le président de la république a reçu à l’hôtel La Grande pleine Mr Carlos Orga l’ambassadeur suisse avec résidence à Antananarivo (Madagascar), qui lui a présenté ses lettres de créances l’accréditant auprès de notre pays.

 

L’ambassadeur dans son discours, a souligné de passage, certaines valeurs auxquelles son pays reste très attaché notamment tout ce qui touche à la paix et au rapprochement entre les peuples. Et le président Sambi à son tour de lui souhaiter la bienvenue en terre comorienne, où le diplomate doit « se sentir chez lui ».

 

Comme le chef de l’Etat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi se trouve dans l’île de Djoumbe Fatima depuis le lundi où il a été accueilli de manière quelque peu inhabituelle par le gouverneur Mohamed Ali Saïd, à l’aéroport de Bandar-es-Salam, il a saisi l’occasion pour entamer une visite éclair dans les quartiers de Fomboni pour aller au contact de la population comme il aime tant le faire. Alors que dans certains quartiers comme Doubouni, le président est reçu à bras ouverts, à Mabahoni en revanche les gens ont boudé ce bain de foule improvisé, même s’il en était bien averti.

 

Quant au vice-président Iklilou Dhoinine, accompagné des ministres Abdourahim Saïd Bacar, Mohamed Ali Soilihi et Mmadi Ali, il a profité de ce périple pour honorer dans la matinée du lundi, la cérémonie de remise d’un lot de matériel médical au CHR de Fomboni, un don de la France, de Turquie et de l’Angleterre. Il s’agit de matelas, d’appareils de cardiologie, et de divers matériaux de construction (ciment, peinture, etc.).

 

Le hic sera le discours inattendu Place de l’indépendance prononcé l’après midi du lundi par le notable Soilihi Mohamed qui a demandé au président Sambi de procéder au changement de l’actuel drapeau national quadricolore par un nouvel étendard unicolore. « Si nous avons un seul pays, une seule couleur sous suffit…» lance-t-il.

 

Mais ce dignitaire coutumier ne mâche pas ses mots en déclarant que désormais « tous ceux qui ont voté non ou appelé à boycotter le référendum du 17 mai dernier devraient en tirer les conséquences en quittant leurs postes dans les différentes administrations ». « C’est par le respect de la hiérarchie mais nous étions disposés à les faire sortir de force… » a-t-il ajouté. 

 

Le Grand politicien qui a brillé jusqu’à l’époque Abdallah, a manifesté son incompréhension sur ce qui s’est passé lors de la dernière opération de paiement des salaires. « On ne comprend rien ! Lors du dernier paiement, on avait cru enterrer l’ancien mécanisme, mais à notre grande surprise, nous avons constaté qu’après le paiement des agents de la santé et des enseignants, ils [désignant le mdjidjengo de Mwali] avaient eu à gérer des salaires et ont profité pour doubler les leurs » accuse-t-il, avant de lancer un défi « dans tous les cas ils n’auront aucun  député ».

 

« Notre problème majeur, c’est l’argent » a débuté ainsi son discours le chef de l’Etat, à un rythme accéléré à cause de la tombée de la nuit. Reprenant l’histoire des recettes de 17 milliards fc pour l’année 2008 dont 12 milliards « rien que pour les fonctionnaires, et les deux milliards pour la dette extérieure », le président Sambi s’est mis à illustrer combien est insignifiant notre budget, comparé à la fortune d’un Ronaldo qui reçois, selon Sambi, 94  millions d’euros alors que notre Etat n’a qu’un budget annuel « dérisoire » de 34 millions d’euros « moins de la moitié » dit-il avec humour.

 

Le président Sambi s’est ensuite tourné vers les exécutifs des ils : « vos signatures ne seront plus valables qu’en qualité de gouverneur ou de commissaires, et il est temps d’oublier les appellations de président et ministre à jamais enterrées » souligne-t-il.

 

« Je jure que ce referendum nous a permis de nous libérer des carcans qui nous bloqués, et maintenant vous verrez qu’avec votre soutien nous irons loin s’il plait à Dieu » conclut le chef de l’Etat. Coté promesse, le président Sambi annonce la signature imminente « d’un accord de 200 millions de dollars, peut être la semaine prochaine pour le port de Bangoma, l’aéroport de Ouani et le port de Moroni », avant de préciser que cet argent ne passera même pas par les caisses du trésor public, mais directement géré par une société étrangère dont il s’est gardé de citer le nom.

 

C’est dans la nuit de ce mardi à l’hôtel La Grande pleine de Djoiezi, que s’est tenu finalement le conseil de ministres et qui s’est poursuivi mercredi matin au Relais de Singani. Nous y reviendrons dans notre prochaine édition.

 

Compte rendu de Mouayad Salim

180609/ms/hzkpresse/6h00

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