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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 13:06
L'envoyé de l'UA aux Comores s'entretient avec l'ex-président d'Anjouan
 
MUTSAMUDU (AFP) - L'envoyé spécial de l'Union africaine (UA) chargé des Comores, José Francisco Madeira, a rencontré dimanche à Anjouan l'ex-président de cette île comorienne autonome, Mohamed Bacar, qui a affirmé qu'il respectait "les institutions fédérales", a constaté l'AFP
Ces discussions ont eu lieu après les affrontements de mercredi à Mutsamudu, capitale d'Anjouan, entre l'armée comorienne et des hommes loyaux au colonel Bacar, qui refuse de quitter le pouvoir. Deux militaires ont été tués pendant ces violences, selon le gouvernement de l'Union des Comores.

"Je respecte et je respecterai toujours les institutions légales de l'Union des Comores", a affirmé M. Bacar dimanche à la presse, après trois heures de discussions avec M. Madeira.

Il s'est dit "d'accord avec la nomination (la semaine dernière par le pouvoir fédéral) d'un président intérimaire, mais pas d'accord avec la procédure qui a été appliquée". Selon son entourage, il considère que l'intérim aurait dû être assurée par l'un des ses ministres.

Le 27 avril, la Cour constitutionnelle de l'Union avait déclaré que le mandat de M. Bacar de cinq ans avait expiré. Dans la foulée, le pouvoir central avait nommé un président intérimaire pour Anjouan, l'une des trois îles qui composent l'Union.
Ce changement à la tête d'Anjouan est intervenu à un mois des élections des présidents des îles, auxquelles M. Bacar se présente.

De son côté, M. Madeira a déclaré que le colonel lui avait "réaffirmé que l'île est partie intégrante de l'Union et que les institutions de l'Union, y compris l'armée, seront présentes et fonctionneront à Anjouan".

Le représentant de l'UA doit s'entretenir une nouvelle fois avec M. Bacar mardi.

La situation était calme dimanche sur l'île. Des impacts de balles étaient visibles sur les locaux de la radio nationale et sur le bâtiment qui abrite la représentation de l'Union et qui était gardé par des gendarmes loyaux à M. Bacar, a constaté un journaliste de l'AFP.

L'Union des Comores, ancienne colonie française de l'océan Indien, est secouée depuis des années par un conflit de compétences entre les trois îles autonomes qui la composent et l'Etat fédéral.
 
Source : AFP
 
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7 mai 2007 1 07 /05 /mai /2007 13:02
un calme précaire règne à Anjouan après les violences militaires
 
 
Moroni, vendredi 4 mai 2007 (HZK-Presse) – Le président de la Commission de l’Union Africaine qui a fermement condamné le retour à la violence dans l’île d’Anjouan au début de cette semaine, a dit sa vive préoccupation dans un communiqué publié à Addis-Abeba.
 
« La dégradation de la situation à Anjouan », a écrit le président Alpha Oumar Konaré, « intervient à un moment où l’Union Africaine est en train d’étudier la requête des parties comoriennes en vue de la sécurisation des élections des présidents des îles autonomes » prévues les 10 et 24 juin prochain.
 
Jugeant « inacceptable le recours à la violence dans les relations entre l’Union et les îles autonomes », le numéro un de l’organisation panafricaine a vigoureusement condamné « l’utilisation d’armes de guerre contre des éléments de l’armée nationale comorienne par la gendarmerie d’Anjouan ».
 
Une position partagée par la communauté internationale représentée à Moroni, dans un récent communiqué de presse, rappelant que « la situation constitutionnelle qui prévaut dans l’île d’Anjouan n’est conforme ni à l’esprit ni à la lettre de l’accord de Fomboni du 17 février 2001 mettant en place le nouvel ensemble comorien ».
 
L’usage de la force contre l’armée comorienne par la gendarmerie du président Mohamed Bacar, serait même considéré par les partenaires extérieurs comme une « atteinte à l’unité et à la souveraineté nationales des Comores ».
 
Le colonel Mohamed Bacar, candidat à sa propre succession à la présidentielle de l’exécutif d’Anjouan, n’aurait d’autre alternative aux yeux de la communauté internationale que de « se soumettre à la décision de l’arrêt de la cour constitutionnelle » qui a constaté la fin de son mandat.
 
Dans l’île autonome, selon plusieurs sources concordantes, l’Assemblée insulaire aurait fait savoir la décision d’Anjouan de se retirer du processus électoral en cours, pour exprimer son soutien au colonel Mohamed Bacar auquel le président de la république, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, aurait « préféré » Houmadi Kambi, l’actuel président de ladite assemblée, pour assurer l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau président en juin prochain.
 
Quant aux députés de l’île autonome de Ngazidja, ils font savoir dans une déclaration que « le climat à Anjouan ne fait qu’altérer le déroulement de la campagne et saper le déroulement des élections » des présidents des îles autonomes.
 
Les élus locaux de Ngazidja selon lesquels la nomination unilatérale par le président Sambi pour gérer l’autorité d’Anjouan en attendant les élections prochaines, « est un acte qui ne s’appuie sur aucune norme juridique » et serait à « l’origine de l’instabilité à Anjouan ».
 
Appelant à « faire usage de la force de la loi », les députés grand-comoriens qui ont interpellé le président de l’Union sur plusieurs points, ont émis le vœu que la paix et la concorde puissent être retrouvées le plus rapidement possible.
 
Réagissant aux récents événements survenus dans leur île d’origine, la Coordination des Anjouanais pour le développement des Comores (CADC) basée à Moroni écrit : « par ces actes barbares, Mohamed Bacar se place en état de rébellion », jugeant que cela a engendré une situation « lourde de conséquences pour l’unité nationale et l’intégrité du pays ».
 
Les 18 candidats à la présidentielle de Ngazidja multiplient depuis hier les concertations, pour tenter de trouver « une position consensuelle sur la gestion de cette nouvelle crise politique » survenue à Anjouan, confirme l’un d’entre eux, Me Said Larifou, joint par HZK-Presse.
 
Un « calme précaire » semble régner à Anjouan durant la journée de ce vendredi où aucun coup de feu n’a été entendu. « Les habitants ont toujours peur de sortir », et seuls les médias sous contrôle du pouvoir de Mohamed Bacar continuent à diffuser leurs informations rapporte à HZK-Presse un journaliste indépendant.
 
A noter que les communications téléphoniques avec l’île sont quelque peu difficiles, surtout pour les autorités politiques en place. Le directeur régional de la société nationale Comores Télécom, Salim Nadhir, se trouve même en état d’arrestation à Mutsamudu, soupçonné par le régime du colonel Bacar d’être à l’origine des suspensions de lignes téléphoniques de certains hauts dignitaires.
 
Source : Hassani Ahmed - 040507/ha/hzkpresse/18h30
 
 
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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 09:03
Crise politique à Anjouan : L’Armée nationale
entrain de prendre le contrôle d’Anjouan ?
 
 
Moroni, mercredi 2 mai 2007 (HZK-Presse) – Un détachement de l’Armée nationale de développement (AND) à Anjouan a occupé depuis mercredi matin les locaux du ministère des Finances, du Trésor public de l’île, des ministères de l’Intérieur et celui du Tourisme à Mutsamudu, le chef lieu de l’île d’Anjouan.
 
Pour de nombreux observateurs politiques comoriens, cette intervention serait la réaction du président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, aux nombreux défis qu’il a eu à essuyer du chef de l’exécutif de l’île, le colonel Mohamed Bacar, qui semble persister dans son refus de se soumettre à l’autorité de l’Union des Comores.
 
Toute l’administration de l’île, du moins, à Mutsamudu, se trouve paralysée et les écoles ont fermé leurs portes, les chefs d’établissements ayant demandé aux élèves de rentrer chez eux.
 
« Non, désolé, ce n’est pas lui ; vous vous êtes trompé de numéro », a déclaré mercredi matin,  Jaffar Salim, le ministre de l’Intérieur de l’île autonome d’Anjouan, pour éviter les questions des journalistes.
 
Après beaucoup d’insistance, M. Jaffar Salim a lâché : « oui, justement, c’est moi mais je n’ai aucune intention de vous parler ».
 
En fin de matinée, un confrère d’une station de radio locale à Moroni a révélé que la directrice de l’école supérieure de Patsy, Mme Fatima Bacar, sœur du président-colonel de l’île, a fermé l’école et a renvoyé les élèves chez eux.
 
Des de tirs d’arme de guerre sporadiques ont été entendus, et trois véhicules transportant des militaires armés étaient aperçus dans la périphérie de Mutsamudu, où on ne signalait en milieu de journée de ce mercredi aucune victime ni blessé.     
 
L’aéroport de Ouani et le port de Mutsamudu seraient toujours placés sous très haute surveillance des forces de gendarmerie de l’île (Fga).
 
A Moroni, l’état-major de l’Armée nationale de développement est en alerte et les réunions de crise se poursuivent.
 
La tension politique à Anjouan était montée d’un cran depuis l’annonce, dans la nuit du samedi 28 avril dernier, d’un décret du chef de l’Etat, désignant le président de l’assemblée de l’île, Houmadi Kambi, pour assurer l’intérim du colonel Mohamed Bacar, dont le mandat à la tête de l’exécutif de l’île « a expiré depuis le 14 avril » selon un arrêt de la Cour constitutionnelle.
 
Source : Hassani Ahmed - 020507/eso/hzkpresse/11h00
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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 20:57
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Nations Unies
Changements climatiques :
Le représentant comorien à l’Onu évoque le cas des flux migratoires vers Mayotte
  
Moroni, mercredi 18 avril 2006 (HZK-Presse)Le représentant de l’Union des Comores aux Nations Unies, Mahmoud Mohamed Aboud, s’est exprimé hier mardi à la 5663ème séance du conseil de sécurité, consacrée pour la première fois de l’histoire de l’Organisation, à l’examen de l’impact des changements climatiques sur la sécurité dans le monde. Le délégué comorien a souligné que les phénomènes climatiques se manifestaient dans son pays par la destruction des zones côtières où se localisent près de 80% des activités économiques et humaines de l’archipel.
 
Divisés sur le rôle que pourrait jouer le Conseil dans ce domaine, les 50 délégations présentes ont débattu des relations entre l’énergie, la sécurité et le climat, au cours de cette réunion convoquée à l’initiative du Royaume-Uni qui assure la présidence du Conseil pour le mois d’avril. Selon les services de presse des Nations Unies, la Secrétaire d’Etat britannique aux affaires étrangères, Mme Margaret Beckett, a justifié ce débat par la nécessité d’une prise de conscience des risques importants que les changements climatiques et la question énergétique pourraient poser à l’avenir à la sécurité dans le monde.
 
Pour le cas particulier des Comores, il a été dit été surtout question du « déplacement des populations vers des destinations jugées plus favorables, notamment vers l’île comorienne de Mayotte », a déclaré Mahmoud Mohamed Aboud.
 
« Pour se déplacer dans leur pays, à Mayotte, les Comoriens des trois autres îles traversent la mer dans des conditions humainement inconcevables », a ajouté le diplomate comorien, pour qui ces flux migratoires sont la conséquence des « pertes des terres agricoles, de la dégradation des sols et de l’augmentation de la pauvreté en milieu rural ».
 
Mahmoud Mohamed Aboud a rappelé les engagements de l’Union des Comores en faveur des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et son adhésion au principe préventif de l’anticipation des phénomènes liés aux changements climatiques. Une stratégie qui mérite, a-t-il poursuivi, un appui technique et financier. Le Parlement des Comores s’apprête à ratifier prochainement le Protocole de Kyoto, assure le diplomate.
 
Rejoignant la position des autres petits pays insulaires considérés comme les plus vulnérables à ces nouveaux fléaux climatiques tels que l’île Maurice, les Seychelles, le Cap Vert, etc., le représentant comorien a estimé que l’Assemblée générale, le Conseil économique et social et leurs organes subsidiaires, comme la Commission du développement durable et le Programme des Nations Unies pour le développement, ont une grande part de responsabilité à assumer dans ce domaine.
 
Tout récemment une dizaine de villages situés sur le littoral des îles de la Grande-Comore et d’Anjouan ont subi les effets dévastateurs d’une brusque remontée de la mer, qui a provoqué de nombreux dégâts matériels mais sans faire de victimes.  
 
El-Had Said Omar
180406/eso/hzkpresse/13h00
 
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27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 18:43
 
 
 
Remaniement au sein du Cabinet du Président de l’Union des Comores (Source : www.beit-salam.km)
 
 
Nous vous proposons ci-dessous la nouvelle composition du Cabinet Présidentiel de l’Union des Comores :
 
En effet, le Président de l’Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi a procédé hier au remaniement de son cabinet.
 
 
Par les décrets n° 07 - 039/PR, 07-040/PR , 07-041/PR et 07-042/PR, le président de l’Union des Comores, le Chef de l’Etat a nommé respectivement
 Monsieur Mohamed Bacar DOSSAR, Directeur de Cabinet du Président de l’Union des Comores, chargé de la Défense, (DECRET N° 07 - 039/PR)
 Monsieur ANTOY ABDOU Secrétaire Général du Gouvernement,
 MOhamed AHMED SOILIHI, Secrétaire Général à la Présidence
 Monsieur Abdou Bacar SOIHIR, Chef de Cabinet civil
 
Ainsi, en tenant compte de ces changements, la liste des collaborateurs du Chef de l’Etat est la suivante :
Directeur de Cabinet du Président de l’Union des Comores, chargé de la Défense. Monsieur Mohamed Bacar DOSSAR (DECRET N° 07 - 039/PR)
Chef de Cabinet civil à la Présidence de l’Union des Comores : Monsieur Abdou Bacar SOIHIR (DECRET N° 07-042/PR)
 Chef de Cabinet Militaire à la Présidence de l’Union des Comores. Capitaine Abdoulbastoi AHMED ABDOU (DECRET N° 06 - 065/ PR)
Conseiller Spécial du Président de l’Union des Comores : Monsieur Oumbad Mirghane (Décret N° 06-067)
Conseillers du Président de l’Union des Comores (DECRET N° 06 - 066/ PR) :
Sont nommés Conseillers du Président de l’Union des Comores, les personnes dont les noms suivent :
Monsieur ALI ISSA MOINDJIE, Conseiller Economique, chargé des investissements et de la promotion du secteur privé
Monsieur DAOUD Attoumane, Conseiller Diplomatique
Monsieur Ibrahim SALIM, Conseiller Juridique, chargé du dossier de la lutte contre la corruption
Monsieur Ymadoudine HAMIDOUNI, Conseiller en Communication
Monsieur Maoulida IBRAHIM, Conseiller aux Affaires Sociales
Monsieur Mohamed BOURHANE, Conseiller à l’Habitat et à l’aménagement du territoire
Directeur Général du Protocole du Président de l’Union des Comores : Monsieur Djaffar Mohamed AHMED MANSOIB
Secrétaire Général du Gouvernement de l’Union des Comores : Monsieur ANTOY ABDOU (Décret 076040/PR)
Secrétaire Général à la Présidence de l’Union des Comores : MOhamed AHMED SOILIHI (Décret N°07-041/PR
 
SOURCE : www.beit-salam.km
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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 23:55
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
Comores / Politique & institutions
 
Moroni, lundi 26 février 2007 (HZK-Presse) – Le président de la république Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a reçu en audience ce samedi 24 février au Palais de Beit-Salam, un groupe de fortes personnalités politiques constitué d’anciens ministres et parlementaires et anciens candidats aux présidentielles de l’Union. La rencontre avait pour objet, selon le Dr Mtara Maecha, joint par HZK-Presse après sa sortie de Beit-Salam, d’échanger sur l’évolution de la situation politique du pays.
M. Maecha, leader du Rassemblement national pour le développement (RND, tendance « Rénovateur »), a même qualifié leurs entretiens avec le chef de l’Etat de « très utiles » pour envisager une sortie de crise rapide après plusieurs mois de blocage du processus de transfert des compétences, et sur le fonctionnement général de nos institutions issue de la constituions du 23 décembre 2001, a-t-il fait observer.
Cette réunion inédite avec les « dinosaures » a eu lieu en présence du conseiller diplomatique du président de l’Union, Daoud Attoumane, et a vu la participation de Said Hassane Said Hachime, Ali Mlahaili, le colonel Abdourazakou, Mahamoud Mradabi et Dr Mouhtar Charif.
Si rien n’a encore filtré de la teneur des discussions, le Dr Maecha dit avoir trouvé un président Sambi « réceptif », au constat fait par ses interlocuteurs et qu’il semble partager sur le blocage politique actuel et ses conséquences sur le plan économique et social.
Ce qui pourrait attester le sentiment récemment exprimé par ce dernier d’être « mal servi » voire même « trahi » par certains membres de son entourage, lors d’un entretien exclusif accordé à la radio nationale la semaine dernière.
L’initiative du président de l’Union à laquelle le gouvernement ne semble pas avoir été directement associé, intervient dans un contexte politique marqué par la rupture du dialogue avec les exécutifs des îles autonomes, malgré les appels répétés de la communauté internationale, et l’attente du verdict de la Cour constitutionnelle, dont l’audience est prévue pour demain mardi 27 février, sur les recours contre la nouvelle loi électorale.    
Des rumeurs persistantes évoquent de profonds remaniements imminents du cabinet de la présidence et du gouvernement de l’Union, 9 mois après l’investiture du président Sambi à la magistrature suprême de son pays.
El-Had Said Omar
260207/eso/hzkpresse/7h00
 
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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 23:51
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Politique & institution
 
Moroni, vendredi 23 février 2007 (HZK-Presse)Le coup d’envoi des activités de la « Semaine Anti-coloniale » a été donné hier jeudi à 10 heures dans l’enceinte de l’assemblée nationale, en présence du vice-président de l’Assemblée, Mohamed Larif Oukacha, du vice-président de l’Union Ikililou Dhoinine, du président de l’assemblée de l’île de Ngazidja ainsi que de nombreux élus, membres de gouvernement et dirigeants de partis politiques et organisations de la société civile.
 
Il s’agit d’une initiative collective impliquant l’Assemblée de l’Union, le Comité Maore [collectif crée en 2004 pour réactiver la revendication du retour de l’île de Mayotte dans l’ensemble comorien], l’association des Anciens parlementaires comoriens et le Collectif des associations et amis des Comores (CAAC) basé en France.
 
La cérémonie d’ouverture a donné lieu à quelques interventions, dont celle du président de la Commission parlementaire des relations extérieures, de la coopération de la défense, des affaires sociales et de la sûreté de l’Etat, le député Assoumani Youssouf Mondoha.
 
Ce dernier a surtout présenté le rapport de mission de la délégation comorienne qui avait pris part au Forum social mondial qui s’est tenu à Nairobi en janvier dernier et les résultats enregistrés par la diplomatie parlementaire sur le dossier de Mayotte qui, selon Mondoha « revêt désormais une dimension participative et populaire ».
 
Il ressort de ce rassemblement du Palais du peuple la proposition de création dès cette année 2007 d’une « Commission mixte Assemblée de l’Union et Gouvernement » dans l’objectif de « redonner un sursaut national » à la résolution de la question de cette quatrième île de l’archipel des Comores demeurée sous administration de l’ancienne puissance coloniale, depuis l’accession du pays à son indépendance en 1975.
 
Les organisateurs de cette « Semaine anti-coloniale » envisagent également de saisir le parlement panafricain sur le dossier, en vue de réactiver le « Comité ad hoc des Sept » institué en 1976 par l’Organisation de l’unité africaine (actuelle Union africaine), pour aider le jeune Etat comorien à recouvrer sa souveraineté sur cette île considérée comme faisant partie intégrante du territoire national, par des résolutions de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, en vertu du principe de « l’intangibilité des frontières héritées de la colonisation », soutient le conférencier.
 
Quant à Idriss Mohamed, secrétaire général du Comité Maore, il a tenu à rendre hommage à l’engagement de la classe politique comorienne dans son ensemble, en révélant à l’assistance que « 2007 sera aussi l’année de la bataille pour la suppression du visa Balladur ».
 
Instauré à Mayotte en 1995 par l’ancien premier ministre français, Edouard Balladur, ce visa serait « responsable de nombreuses pertes humaines sur le bras de mer séparant Mayotte des trois autres îles sœurs de l’archipel » [estimées entre 4000 et 4500 victimes selon les statistiques d’un observatoire indépendant basé dans l’île].
 
Les activités de la Semaine anti-coloniale se poursuivront jusqu’au 25 février prochain, notamment par des conférences-débats sur « les conséquences d’une décolonisation inachevée », la lecture de messages de soutien, des chants patriotiques ainsi que la signature d’une pétition « contre l’annexion de Mayotte par la France et pour la défense de l’intégrité territoriale des Comores ».
 
Retirée de l’ordre du jour de l’Assemblée général des Nations Unies, depuis 2005 par l’ancien régime du colonel Azali Assoumani, la question de Mayotte pourrait de nouveau y être réintroduite dès cette année 2007, selon un engagement pris par le nouveau gouvernement du président Ahmed Abdallah Sambi, et confirmé à la presse en décembre dernier par le chef de la diplomatie Ahmed Ben Said Jaffar.
 
El-Had Said Omar
230207/eso/hzkpresse/6h30
 
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28 décembre 2006 4 28 /12 /décembre /2006 00:07
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)  
Comores / Politique & institutions 
   
 
 Moroni, lundi 25 décembre 2006 (HZK-Presse) :
 
Quelques trois cents anjouanais résidant à Ngazidja sont descendus ce lundi dans la rue pour condamner l’attitude du chef de l’exécutif de l’île autonome d’Anjouan, suite à sa récente décision d’interdire l’arrivée et l’installation dans l’île d’un détachement de l’armée nationale de développement(AND). Un refus qui a provoqué une brusque réaction populaire [manifestation à Mutsamudu, meeting à Morontsy, lire nos précédentes dépêches].
 
A l’initiative de la Coordination des anjouanais pour le développement des Comores (Cadc), la manifestation de ce matin à Moroni avait pour objectif, selon son secrétaire général, de « sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale sur les dérives séparatistes du pouvoir du président Mohamed Bacar ».
 
Parmi les manifestants, on notait la présence de nombreux cadres de l’administration, qui défilaient derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire « Anjouan n’est pas une île Milk de Mohamed Bacar » [« milk » est une traduction littérale d’autonomie, ndlr] ou encore « Le séparatisme est une honte : combattons le ».
 
Plus excités, un groupe de jeunes à l’arrière de la marche pacifique scandait des slogans hostiles appelant au départ du président Bacar, au cri de « Nalawé ! » (Dehors).
 
S’adressant à la foule, le secrétaire général de la Cadc a déclaré leur « détermination à défendre l’unité nationale », et demandé les plus hautes autorités du pays de prendre « toutes les dispositions nécessaires pour désarmer le pouvoir de Mohamed Bacar » qui, à ses yeux, constitue « une grave menace qui ne peut laisser personne indifférent ».
 
Et Farid Aboubacar de prendre clairement position en faveur de l’actuel président de l’Union, Ahmed Abdallah Sambi, dont l’arrivée au pouvoir serait « une opportunité pour enterrer définitivement le séparatisme incarné par le colonel Bacar », explique-t-il.
 
D’autres orateurs ont pris la parole pour dénoncer les « pratiques anti-démocratiques » instaurées à Anjouan par le régime « corrompu » du colonel Mohamed Bacar. L’on reproche au chef de l’exécutif d’Anjouan de continuer à souffler le chaud et le froid en défiant toute présence du gouvernement central dans l’île.
 
Interrogée par HZK-Presse, Mme Karida Dia a justifié sa participation à la marche par le besoin de prouver son « engagement à défendre le droit de tous les anjouanais à vivre dans la liberté et la démocratie, et contre la répression exercée contre le peuple ».
 
Ces réactions hostiles semblent traduire un certain sentiment de peur à l’approche des élections présidentielles des îles (prévues en avril 2007), auxquelles Mohamed Bacar pourrait se représenter pour un second mandat de cinq ans.
 
Les partisans de ce dernier accusent le président de l’Union de vouloir déstabiliser la coalition « mdjidjengo » [regroupant les trois présidents des îles autonomes] en refusant de transférer aux îles leurs compétences, notamment les forces de sécurité intérieure, dont le décret portant modalités de mise en place butte sur le type d’armement.
 
El-Had Said Omar
251206/eso/hzkpresse/14h00

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3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 22:37
Comores /
Vague de nominations :
Les patrons de l’Onicor et de la Télévision nationale limogés
 
Moroni, mercredi 1er novembre 2006 (HZK-Presse)Quelques heures avant de s’envoler pour Pékin où il doit prendre part au sommet Sino-africain, le président de la république a procédé à des nouvelles nominations à la tête de quelques institutions.
 
M. Mouslim Ben Moussa a remplacé Ali Mliva Youssouf au poste de Directeur général de l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor). Le départ de M. Mliva serait précipité par le conflit qui l’a opposé au ministre des finances et du budget, Hassane Hamadi, sur la gestion du dossier de la nouvelle commande de riz qui n’est toujours pas finalisée à un moment où un risque de pénurie s’annonce comme probable.
 
On lui reprocherait également d’avoir engagée des dépenses « non prioritaires » au sein de la société, alors que celle-ci traverse des difficultés de trésorerie, notamment l’achat d’un véhicule 4X4 et le lancement de travaux d’extension des bureaux.
 
Interrogé par HZK-Presse, Ali Mliva se déclare « assez surpris » par la décision de son limogeage, même si il s’y attendait un peu en raison de la dégradation de ses relations avec l’argentier du gouvernement de l’Union.
 
« Je reste serein car j’estime avoir agi dans la loyauté », dit-il. Il nous confiait ce matin avoir retiré sa plainte contre l’opérateur économique pour « violation du monopole d’Etat », suite à une franche explication par médiateur interposé.
 
Et Mliva de revenir à la charge, en estimant « qu’une simple autorisation spéciale d’un ministre n’est pas au dessus d’une loi » [une allusion à la dérogation accordée le mois dernier à Aboubacar Wadaane, par le ministre des finances, pour l’importation et la mise en vente de 800 tonnes de riz de 15% de brisure].    
 
Son successeur Ben Moussa est un ancien directeur général des douanes sous le régime du président Djohar. Il occupa aussi brièvement les fonctions de ministre des affaires étrangères au sein du gouvernement du président Mohamed Taki.
 
Au Commissariat général au Plan, c’est M. Abal Anrab (dit Gaga), ancien Trésorier payeur général, qui succède à Younnoussa Ben Imani, relevé de ses fonctions depuis l’élection du président Ahmed Abdallah Sambi. Le poste était resté vacant, la gestion des affaires courantes étant assurée par une commission provisoire présidée par Mme Ralia Abdoulwahab, qui vient à son tour d’être affectée à la Télévision nationale des Comores (Tnc).
 
Le Président Directeur général de la Tnc, Mohamed Ahmed Soilih, doit céder son fauteuil Mme Ralia Abdoulwahab, l’épouse du directeur de cabinet à la présidence de l’Union. Dans les milieux proches du gouvernement, on reproche au patron sortant son manque de dynamisme et une certaine méconnaissance des arcanes de la profession. Mais cette ancienne experte en micro-finance, débarquée à la tête de la Tnc, arrive aussi en terrain qui n’est pas conquis d’avance.    
 
El-Had Said Omar
011106/eso/hzkpresse/7h00
 
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 20:58
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
 
Comores / Société
Naissance de Transparency Comores :
Lutter contre la corruption c’est défendre le citoyen et promouvoir « une éthique de démocratie et de développement »
 
Moroni, jeudi 19 octobre 2006 (HZK-Presse) – A l’initiative d’un groupe de députés à l’assemblée de l’Union, animé par Assoumani Youssouf Mondoha, une association comorienne contre la corruption est en voie de création. « Transparency Comores », tel est son nom, s’est donnée pour objet de prévenir et de combattre la corruption dans les relations publiques et privées, en s’alignant sur les principes fondateurs de l’Ong « Transparency International ».
 
La deuxième réunion préparatoire a eu lieu ce mercredi au Palais du peuple, siège du parlement, pour engager une large concertation entre les différents groupements de la société civile, les représentants des institutions et organismes partenaires [Syndicats, association de droits de l’homme, partis politiques, Pnud, etc.], avant la tenue prochaine de l’assemblée générale constitutive.
 
Selon ses statuts, les membres de l’association doivent œuvrer pour une meilleure connaissance du phénomène de la corruption sous toutes ses formes, et obtenir l’implication des milieux professionnels, politiques et d’autres groupes cibles. Les militants de « TC » auront à réfléchir sur des mesures institutionnelles et juridiques susceptibles d’améliorer la transparence dans les transactions et les relations publiques, ainsi qu’une stratégie de communication destinée à sensibiliser l’opinion publique sur les méfaits de la corruption dans le processus de développement.
 
Présidée par le député Assoumani Youssouf Mondoha, membre de la commission des relations extérieures, la réunion a permis d’apporter des éclaircissements sur le rôle et la place d’une telle association dans le contexte comorien actuel, surtout à « un moment où les nouvelles autorités politiques affichent une ferme volonté d’instaurer une justice indépendante et équitable et de moraliser la vie publique », explique Chabane Mohamed, Secrétaire général du syndicat national des professeurs (Snpc).
 
Un projet de charte est soumis à l’étude des participants, pour servir de principes de base aux actions futures de « TC ». Qualifiée de « pratique intolérable », la corruption se définit comme le résultat d’un abus de pouvoir politique, judiciaire, administratif ou économique, au profit d’intérêts privés.
 
Plus connu aux Comores sous l’expression populaire de « Mkarakara », ce fléau a traversé tous les régimes depuis l’indépendance jusqu’à nos jours, a rappelé M. Mondoha, même si elle est parfois insidieuse, voire même tolérée, face à l’incapacité des gouvernants à le combattre. Il prend souvent la forme d’une « rémunération illicite en échange d’un avantage », lequel avantage peut être un passe droit ou un droit légitime mais confisqué.
 
Les promoteurs du projet évoquent une situation d’urgence aux Comores, au vu de l’ampleur que prend le phénomène. L’on cite celle à laquelle est confronté chaque jour le citoyen dans ses rapports avec l’administration. Ses victimes sont ceux qui méconnaissent leurs droits et qui n’ont aucun recours, devant le laxisme de l’autorité publique et surtout l’impunité des coupables.
 
Au niveau économique, la corruption tend à gagner les transactions commerciales et financières, nationales et internationales, publiques et privées, explique-t-on, à travers le comportement déloyal de certains détenteurs du pouvoir économique, à l’abri de procédures bureaucratiques complexes et dans l’opacité.
 
Devenant un moyen illégitime d’enrichissement, la corruption entrave le développement. L’absence ou l’inapplication de réglementation, la vénalité de certains représentants de la loi, et les complicités politiques sont des facteurs favorisant la persistance de ces pratiques devenues la règle.
 
C’est ainsi que les membres fondateurs de Transparency Comores s’engagent à défendre le citoyen et à promouvoir « une éthique de démocratie et de développement », en adhérant aux principes de Transparency International, organisation qui s’est donnée comme objectif de lutter contre la  corruption à travers le monde.
 
TC envisage de lancer bientôt une campagne de sensibilisation sur les diverses manifestations de la corruption et ses conséquences, à travers notamment l’organisation de rencontres sectorielles, des réunions publiques, des débats radiotélévisées, des séminaires, des études statistiques, etc.
 
El-Had Said Omar
191006/eso/hzkpresse/16h00
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