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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

24 janvier 2008 4 24 /01 /janvier /2008 10:14
Les séparatistes confortés dans leur position ?

Moroni, mercredi 23 janvier 2008 (HZK-Presse) – C’est l’impression que laisse le dernier communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine qui a accordé un sursis de trente jours aux séparatistes anjouanais dirigés par le colonel rebelle, Mohamed Bacar. Au lendemain de cette décision, le gouvernement comorien a invité le Représentant de l’Union Africaine à Moroni, probablement pour lui dire sa déception et sa surprise après cette décision du CPS.

Le dernier communiqué du Conseil de paix et de sécurité de l’Union Africaine (voir ICI )a pris de court les autorités de l’Union des Comores dont une délégation se trouvait sur la route d’Addis-Abeba quand le communiqué a été publié.

Comme rapporté dans l’édition citée plus haut, la décision du CPS de l’Union Africaine a été prise quarante huit heures avant la fin du délai fixé par lui aux autorités séparatistes pour se conformer à sa décision de tenir sans condition des élections dans l’île. Cette décision du CPS de l’UA de proroger de trente jours ses sanctions contre les rebelles n’est pas sans susciter la déception et la surprise de Moroni, en même temps qu’elle conforte ces mêmes rebelles qui, à tort ou à raison, estiment avoir le soutien de l’organisation continentale.

Après ce que l’opinion publique comorienne considère comme un camouflet infligé de l’UA au pouvoir de Moroni, de par cette décision qui réjouirait les adversaires de Sambi, tant au niveau national qu’au niveau international, le ministère des Relations extérieures a convoqué le Représentant de l’UA mardi dernier pour, probablement, lui dire son avis pas forcément approbateur, par rapport à cette décision.

Il reste à savoir, maintenant, si la décision de l’UA engage le président comorien qui clame à tout moment sa volonté et sa détermination à rétablir l’ordre à Anjouan par tous les moyens y compris militaires. Dans l’île, la volonté de M. Sambi d’intervenir militairement est prise très au sérieux par une population qui, en dépit de son appel au secours à la suite des exactions quasi quotidiennes dont elle est victime de la part du pouvoir séparatiste est, apparemment, traumatisée par ces déclarations de Moroni devenues plus insistantes au fil des jours.

Nombreux sont les Anjouanais qui ont quitté l’île, pour se réfugier à Mohéli ou à la Grande-Comore, certes à cause des arrestations arbitraires et autres exactions perpétrées par les forces séparatistes de Mohamed Bacar, mais aussi dans la crainte de se trouver un jour dans une Anjouan en guerre.

A Moroni, d’aucuns voient en cette décision de l’Union Africaine, la main agissante de forces invisibles qui, selon eux, œuvreraient contre l’unité et pour la balkanisation des Comores. Rapprochant la crise séparatiste anjouanaise de la question de l’île comorienne de Mayotte, ils se disent que plus le temps passe, plus la situation s’enlise.

A leur avis, il est urgent de ne pas attendre. Pour peu que l’on ait un sens de l’unité et de l’intégrité territoriale. « Le temps est l’ennemi numéro un de l’unité nationale des Comores et de leur intégrité territoriale », a dit sous le sceau du secret, un partisan d’une intervention militaire à Anjouan qui ne se veut, pourtant, pas « un va-t-en-guerre ».

[b]M. Hassani
230108/mh/hzkpresse/9h00[/b]

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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 20:54
L'UA proroge ses sanctions contre Anjouan
L'UA proroge ses sanctions contre Anjouan  
Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA), réuni le 21 janvier 2008 à Addis-Abeba sur la crise anjouanaise, a décidé de proroger d'un mois les sanctions précédemment prononcées contre les autorités rebelles de l'île d'Anjouan (gel de leurs avoirs financiers et une interdiction de voyager contre près de 145 personnes proches du colonel Mohamed Bacar).

Le Conseil s'est abstenu de prendre de nouvelles mesures contre le gouvernement anjouanais en attendant la réunion ministérielle des pays de la région dont aucune date n'a été arrêtée.

Cette décision de l'Union africaine intervient au moment où Moroni se prépare à une intervention militaire sur Anjouan pour déloger le chef rebelle Mohamed Bacar et y rétablir l'ordre, et ce malgré l'avis contraire de l'UA et de plusieurs pays amis des Comores.

Cette reconduction des mesures de l'UA n'est pas du goût d'une bonne partie de l'opinion aux Comores où l'initiative d'un débarquement de l'armée nationale à Anjouan rencontre une forte adhésion populaire pour, dit-on, en finir avec une crise qui n'a que trop duré.

L'UA a déclarée "nulle et non avenue" l'arrivée au pouvoir du colonel Bacar à la "présidence" d'Anjouan, une des trois îles de l'archipel des Comores.

Source: APANEWS
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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 20:42
Comores / Politique & institutions
FD-Sambi :
Moustoifa Saïd Cheikh prêt pour Anjouan
 
Moroni, lundi 21 janvier 2008 (HZK-Presse) – Aujourd’hui, le président Sambi constitue le socle de l’unité nationale, a déclaré Moustoifa Saïd Cheikh, le chef du Front Démocratique (FD), au cours d’une conférence de presse, vendredi dernier à Moroni.
 
Expliquant les raisons de son soutien au chef de l’Etat comorien, le chef du FD a fait un lien très intime entre la situation actuelle d’Anjouan et la question de l’île comorienne de Maoré, soulignant l’intérêt d’un rétablissement rapide de l’ordre dans l’île rebelle. « L’unité nationale de notre pays exige de nous tous un soutien total au président Sambi. Imaginez une disparition subite du chef de l’Etat et les inconnues qu’aurait entraînées un tel vide. C’est pour éviter cela qu’une intervention de l’armée à Anjouan bénéficiera de notre entière adhésion », a dit le chef du Front Démocratique.
 
Moustoifa Saïd Cheikh apparemment très soucieux pour la réussite d’une intervention de l’AND à Anjouan, a posé un certain nombre de conditions dont deux demeurent, à ses yeux, indispensables : l’unité nationale et la solidarité internationale. Cette dernière pour éviter un  revers imprévisible dans l’éventualité d’un échec, a dit en substance le président du FD qui a soulevé toutes les hypothèses.
 
Le Front Démocratique qui a rencontré le président Sambi à sa demande, la veille, a dit avoir noté chez le président une détermination à rétablir l’ordre à Anjouan. Interrogé sur une entrée éventuelle de son parti à un gouvernement que formerait le président Sambi au lendemain de l’intervention de l’armée à Anjouan, M. Moustoifa a dit ne pas être « dans les secrets des dieux » en cela, n’excluant pas, toutefois, l’hypothèse, si bien entendu, l’intérêt national pour cette équipe prime sur les autres considérations.
 
Le président du FD a dit sa surprise de voir le président de la Grande-Comore se mettre de la partie des ennemis de la nation pour briser davantage celle-ci. L’axe Bacar-Abdouloihabi ne saurait s’expliquer qu’ainsi, d’après le chef du Front Démocratique. Et ce dernier de s’étonner davantage d’autant plus que c’est le pouvoir Sambi qui l’a fait roi, pour reprendre les propos d’un partisan de ce dernier.
 
La crise – c’est un secret de polichinelle – au sein du gouvernement opposant le ministre de la Justice au vice-président chargé des Transports doit cesser pour permettre au chef de l’Etat d’avoir la sérénité requise pour faire face à la situation difficile du moment.
 
M. Hassani
210108/mh/hzkpresse/14h00
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16 janvier 2008 3 16 /01 /janvier /2008 23:08
Comores / Politique & institutions
Crise séparatiste :
Un rassemblement pour soutenir l’armée
 
Moroni, lundi 14 janvier 2008 (HZK-Presse) C’est par un canal devenu presque habituel par le n°314 de Comores Telecom qu’un rassemblement pour la libération d’Anjouan s’est tenu, hier lundi, répondant à une invitation lancée le matin et réunissant une foule nombreuse sous le hall de l’assemblée de l’île autonome de Ngazidja.
 
Pour une telle réunion, le lieu est symbolique. Il s’agit du lieu où le 6 juillet 1975, les députés des Comores, excepté les cinq élus de Mayotte qui ont quitté l’hémicycle, ont proclamé unilatéralement l’indépendance des Comores, donnant à la place qui lui fait face le nom de Place de l’Indépendance.
 
En ce lundi 14 janvier, tout le monde ou presque était là pour apporter son soutien à l’Armée nationale de développement (AND) qui se prépare à intervenir à Anjouan pour rétablir l’ordre. Car, on ne le dira jamais assez, il ne s’agit pas d’une guerre comme l’entendent certains mais plutôt d’une simple opération de rétablissement de l’ordre comme ne l’ont pas fait ou n’ont pas voulu le faire les deux régimes précédents.
 
Ce rassemblement, le deuxième de cette importance après celui du 25 novembre, a connu la participation de presque toute la classe politique venue apporter son soutien au président Sambi et à l’AND. Dans l’intervention annoncée pour rétablir l’ordre à Anjouan, faisant d’une pierre deux coups, l’ancien Premier ministre Ali Mroudjaé qui n’est pas allé de main morte pour dire son soutien à M. Sambi dira : « nous marchons la main dans la main avec M. Sambi et l’AND ; nous parlons d’Anjouan mais l’on ne peut en parler en oubliant Mayotte. Après Anjouan, il nous faudrait remettre sur la table le dossier de Mayotte ». Les applaudissements de la foule vont attirer Mirhane, dans tous ses états, sur la tribune où il est monté féliciter l’orateur quitte à s’attirer les foudres des hommes de la sécurité très peu au fait de l’état de Mirhane en pleine extase dans son ciel de liberté d’où il ne voyait qu’Anjouan libérée.
 
« L’incident » clos, l’admirateur de M. Mroudjaé lui serrera bien fort la main avant de serrer d’autres, toujours souriant, ses verres sombres bien vissés sur le visage.    
 
Avec son éloquence légendaire, Mohamed Issimaila venu à la suite de M. Nafiou, l’un de ceux qui ont souffert de plus près le séparatisme à Anjouan, expliquera le sens du meeting. « Nous sommes ici pour deux choses », a-t-il clamé. « Il s’agit d’abord, a dit l’ancien ministre de l’Education de Ngazidja, de faire peur à Mohamed Bacar et dire, ensuite, à ceux qui nous soutiennent mais qui nous embarrassent des fois, que rétablir l’ordre à Anjouan n’appartient pas à M. Sambi mais plutôt au peuple comorien ».
 
M. Issimaila dira, dans son intervention, qu’aucun Comorien, même parmi ceux qui n’aiment pas les Comores, ne saurait dire qu’Anjouan n’est pas un territoire comorien. « Ceux des Comoriens qui n’aiment pas les Comores peuvent prendre une autre nationalité. Mais notre territoire restera comorien ».
 
Quant aux nouvelles du Front, elles demeurent inquiétantes. Farid Daoud les donnera sans en oublier une : des arrestations et des déportations massives, des entrées en clandestinité, des tortures, des viols systématiques par les éléments de la FGA (la force de frappe du rebelle Bacar), des pillages des deniers publics et j’en passe. « Chaque famille anjouanaise compte au moins un prisonnier dans les geôles de Mohamed Bacar ». Précisant qu’Anjouan 1997 n’est Anjouan 2008, il dira tout le soutien de la population anjouanaise à l’AND, appelant celle-ci à ramener Mohamed Bacar et ses sbires à Moroni pour être traduits devant un tribunal populaire et répondre de leurs crimes contre l’humanité commis à Anjouan tout au long de ces dix dernières années.
 
« Le temps des discours est révolu, nous sommes maintenant à une phase d’action. Le tout politique doit être mis de coté pour laisser place à l’intérêt national. Trop de politique tue la politique ». C’est Ali Mlhaïli qui dira ainsi au tout début du meeting, invitant à chanter à l’unisson l’hymne national avec lui. Ce fut le moment fort du rassemblement. Un moment qui a fait vibrer la Place de l’Indépendance à entendre ces milliers déclamer en choeur un hymne que d’aucuns à Anjouan commencent déjà à oublier.
 
« Nous sommes venus apporter notre soutien à notre armée et surtout lui dire de ramener les trois traîtres (Bacar, Jaffar Salim et Mdjamaoué) pour être jugés. Nous sommes venus ici pour exprimer notre soutien au président Sambi et lui dire qu’il n’est pas seul dans ce combat pour la restauration de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale ».
 
Tout a été dit, lundi Place de l’Indépendance. Il reste maintenant, l’action dont l’initiative relève du seul président Sambi, chef suprême des armées, qui a désormais les mains libres pour agir. Avant que les éléments de la 5e colonne ne se mettent dans leur action, à eux : le plan B comme disent certains par dérision.
 
M. Hassani
140108/mh/hzkpresse/17h30
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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 14:55
Comores / Politique & institutions
Débarquement militaire à Anjouan :
Le oui, mais… de Larifou
 
Moroni, lundi 7 janvier 2008 (HZK-Presse)Si le débarquement militaire envisagé par le président de la république à Anjouan s’avérait « irréversible, comme ultime recours pour mettre définitivement fin au séparatisme anjouanais, mon parti se rangera derrière notre armée nationale », déclare Said Larifou, lors de sa première conférence de presse de l’année, tenue ce lundi à Moroni.
 
Mais le leader du parti RIDJA pose un préalable, une double condition qui serait à ses yeux « essentielle » au succès d’une telle action, à savoir « un sursaut national d’abord », englobant toutes les forces vives du pays, et « une caution morale de la communauté internationale ensuite », explique-t-il.
 
Les partis politiques et les organisations de la société civile doivent participer pleinement au processus de règlement de la crise actuelle, pour « éviter à notre pays les dérives possibles de cette gestion solitaire du pouvoir que l’on reproche au président Sambi », déclare l’avocat Said Larifou qui revendique le droit de l’opposition à s’exprimer sur les grandes questions qui intéressent la nation et le devenir des ses institutions. Y compris la réforme constitutionnelle si cela pouvait sortir les Comores de l’impasse actuelle, lance-t-il.
 
Réagissant à l’incendie criminel qui a détruit le véhicule du ministre de la justice, samedi dernier, Me Larifou a « fermement condamné la violence aveugle utilisée par les auteurs de cet acte », tout en demandant que ces derniers soient sévèrement punis ». Le dirigeant du Ridja et ancien candidat à la présidentielle de l’île de Ngazidja affirme avoir toujours milité en faveur de la démocratie « par des actions pacifiques et contre toute forme de violence ».
 
Concernant les deux magistrats récemment limogés pour « présomption de corruption » [Halifa Ben Mohamed et Zaidou Ahamada, membres de la Cour d’appel, ndlr] et dont il assure la défense, l’avocat Said Larifou estime que « le président de l’Union a violé la loi qui garantit à tout magistrat en exercice le droit de se défendre au sein du conseil de la magistrature » qui n’est toujours pas mis en place. Il a introduit un recours auprès de la Cour constitutionnelle.
 
A en croire le conférencier, certaines mesures prises par le régime actuel ne seraient pas de nature à apaiser les esprits, et peuvent même « entretenir un climat de tensions sociales, déjà latent en raison de la crise économique, du chômage et de la cherté de la vie », prévient-il.
 
Répondant à une question concernant ses démêlées judiciaires avec l’administration fiscale française, Me Larifou reconnaît devoir au trésor public de La Réunion où se trouve sa principale résidence fiscale, l’équivalent de quelques 380.000 euros (187 millions fc) d’arriérés d’impôt pour les années 2005 et 2006 qu’il avait omis de régler. Une situation qui avait entraîné une saisie de ses comptes jusqu’à ce qu’un nouvel accord soit trouvé. Sur ce montant il a pu déjà régulariser près de la moitié au cours des quatre derniers mois.
 
Me Larifou a tenu aussi à présenter à la presse sa dernière déclaration de revenus personnelle d’un montant de 150.000 euros. « Jamais je n’ai été poursuivi de fraude fiscale, comme l’avait laissé croire une certaine rumeur », dit-il.
 
L’erreur qu’il avoue avoir commise c’est d’avoir négligé de respecter les échéances de paiement échelonné, convenues avec l’administration française, préférant injecter cet argent dans sa campagne électorale aux Comores. Un choix qu’il dit « assumer pleinement » en tant qu’homme politique décidé à s’investir dans l’évolution politique de son pays.
 
El-Had Said Omar
070108/eso/hzkpresse/12h00 

DEBARQUEMENT MILITAIRE A ANJOUAN

DEBARQUEMENT MILITAIRE A ANJOUAN

Le oui, mais ... de Larifou
Si le débarquement militaire envisagé par le président de la république à Anjouan s'avérait « irréversible, comme ultime recours pour mettre définitivement fin au séparatisme anjouanais, mon parti se rangera derrière notre armée nationale », déclare Said Larifou, lors de sa première conférence de presse de l'année, tenue hier lundi à Moroni.
Mais le leader du parti RIDJA pose un préalable, une double condition qui serait à ses yeux « essentielle » au succès d'une telle action, à savoir « un sursaut national d'abord », englobant toutes les forces vives du pays, et « une caution morale de la communauté internationale ensuite », explique-t-il.

Et l'avocat Larifou de s'interroger sur le fait qu'en 10 ans de séparatisme aucun gouvernement comorien n'a décidé de lancer des poursuites judiciaires contre les chefs séparatistes et leurs alliés, bénéficiant d'une impunité totale. Quelle garantie avons-nous pour l'avenir de nos enfants, conclut-il

Source : La Gazette des Comores n° 649 Mardi 08 Janvier 2008
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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 22:29
Intervention militaire à Anjouan: le muftorat donne son avis
« Si l'un d'eux se rebelle contre l'autre, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu'à ce qu'il se conforme à l'ordre de Dieu ».

À l'occasion du nouvel an 2008 les Ulémas ont été reçus ce jeudi au palais présidentiel de Beit-Salam.
C'est le grand Mufti, Saïd Toihir ben Saïd Ahmed qui, au nom des Ulémas, a présenté les meilleurs vœux au Chef de l'Etat.
Le Mufti a rappelé au Chef de l'Etat que c'est à l'issue d'une élection libre et transparente qu'il est devenu le premier magistrat du pays mais qu'il a aussi l'étiquette d'un uléma. « Vous représentez tous les ulémas de ce pays. C'est pour cette raison que nous ne pouvons que vous souhaiter la miséricorde de Dieu et une bonne réussite dans votre lourde mission pour ainsi prouver ce dont un uléma est capable », a déclaré le grand Mufti.
En ce qui concerne la crise d'Anjouan, le Mufti martèle qu'Anjouan est une partie intégrante du territoire comorienne et qu'il est inacceptable de mettre en cause notre intégrité territoriale. Et le Mufti de citer le verset suivant : « Et si deux groupes de croyants se combattent, faites la conciliation entre eux. Si l'un d'eux se rebelle contre l'autre, combattez le groupe qui se rebelle, jusqu'à ce qu'il se conforme à l'ordre de Dieu. Puis, s'il s'y conforme, réconciliez-les avec justice et soyez équitables car Dieu aime les équitables ». [Sourate 49 : Les appartements (Al-Hujurat) verset 9].

Ça fait 11 ans que cette crise dure et tout a été fait, mais en vain, a-t-il rappelé. « Si vous ne trouvez d'autre solution que celle évoqué par Dieu (dans ce verset), fi amanillah ! Que Dieu vous guide vers tout ce qui est meilleur pour notre pays».

« Nous soutenons toutes vos décisions prises conformément à la science » (islamique), a-t-il conclu.
Comores4.skyblog.com
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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 23:51
Comores: le chef de l'armée veut "libérer Anjouan" par la force

MORONI - Le chef de l'armée comorienne, le lieutenant-colonel Salimou Mohamed Amiri, a annoncé son intention de "libérer Anjouan" par la force, au cours d'un entretien avec l'AFP à Moroni.

"Si nous parlions hier d'une éventuelle intervention à Anjouan, nous parlons maintenant d'une intervention certaine" a-t-il dit avant d'ajouter: "ma détermination est totale pour libérer Anjouan (...) et il est temps que nous prenions nos responsabilités".

Vendredi, le président de l'Union des Comores Ahmed Abdallha Sambi avait declaré qu'il avait donné l'ordre à l'armée de "se préparer pour une intervention à Anjouan".
L'Union des Comores est secouée depuis des années par des conflits de compétence entre les trois îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli), dotées chacune de leurs propres institutions, et l'Etat fédéral.

Le colonel Mohamed Bacar, réélu président d'Anjouan le 10 juin à la suite d'une élection contestée à la fois par l'Union africaine (UA) et l'Etat fédéral, refuse depuis d'organiser de nouvelles élections.
La France, l'Union africaine et l'Union des Comores ont conclu début novembre un accord visant à résoudre la crise politique aux Comores, passant par un embargo contre Anjouan.

Le débarquement de l'armée comorienne à Anjouan est désormais "une certitude" selon le chef militaire, qui dit avoir toujours été partisan de la solution militaire contre l'homme fort d'Anjouan.

"Je leur avais dit (à la Mission d'assistance électorale de sécurisation de l'Union africaine) en mai, quand on a lancé l'idée des derniers avertissements et autres sanctions, qu'on était en train de perdre du temps au profit de Mohamed Bacar, qui n'allait céder devant quoi que ce soit", a-t-il expliqué.
A la question de savoir si l'Union des Comores engagerait une action militaire à Anjouan sans l'aval de l'UA, le chef de l'armée comorienne a répondu: "l'Union des Comores est une nation souveraine".

"Le gouvernement comorien, il me semble, a le droit de prendre ses responsabilités si personne d'autre ne peut régler ce problème", a-t-il estimé, ajoutant que le soutien de l'UA serait toujours le bienvenu.

Trois cent soldats tanzaniens stationnent actuellement à Moroni dans le cadre de la mission de l'Union africaine aux Comores.

Source : AFP / 27 décembre 2007 17h31

 

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27 décembre 2007 4 27 /12 /décembre /2007 23:45
HZK-Presse 
Comores / Politique & institutions
 
 
Mutsamudu, mercredi 26 décembre 2007 (HZK-Presse)Des slogans favorables à une intervention militaire à Anjouan et au président de l’Union des Comores Ahmed Abdallah Mohamed Sambi ont été inscrits sur des murs, dans les rues de la capitale de l’île Mutsamudu, dans la nuit du lundi au mardi 26 décembre 2007, a constaté HZK-Presse.
 
« Vive le débarquement, au Secours Aha » [raccourci fait pour désigner le prénom du président Sambi : ndlr], a-t-on pu lire sur certaines de ces inscriptions qui sont restées lisibles jusqu’en fin de matinée avant d’être effacées par des agents de la municipalité de Mutsamudu.
 
Une enquête serait ouverte pour identifier les auteurs de ces inscriptions, a-t-on appris de sources policières.
 
Cette expression clandestine en faveur du « débarquement annoncé à Anjouan » par les autorités de l’Union est la première réaction enregistrée à Mutsamudu, suite au discours du chef de l’Etat Ahmed Abdallah Mohamed Sambi à Mohéli le vendredi 21 décembre dernier à l’occasion de l’Ide el Kabir, dans lequel il a affirmé avoir « donné l’ordre à l’AND de se préparer à intervenir à Anjouan. »
 
Aucune réaction n’a été enregistrée jusqu’alors de la part des autorités de l’île.
 
C’est aussi la première fois qu’une partie de l’opinion s’exprime par cette voie, depuis que la crise qui oppose l’autorité de l’Union à celle d’Anjouan est aggravée par « la réélection » controversée de Mohamed Bacar à la présidence de l’île, le 10 juin 2007.
 
L’Union africaine et les autorités de l’Union des Comores n’ont pas reconnu les résultats issus de ce scrutin, pourtant reporté d’une semaine par décret du président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi.
 
Elles exigent de Mohamed Bacar, la tenue d’un nouveau scrutin « libre et transparent », mais  toutes les démarches entreprises jusqu’alors pour parvenir à cette fin, sont restées infructueuses.
 
Les inscriptions d’hier sont les premières manifestations d’hostilité contre le régime du colonel Bacar, depuis la dernière manifestation de l’opposition violemment dispersée entre l’aéroport de Ouani et Mutsamudu, suite à la décision des autorités de l’île d’empêcher l’arrivée du chef de l’Etat à Anjouan en juin dernier.
 
Hamid Ahmed
261207/ha/hzkpresse/6h00

HALIDI-BLOG-COMORES
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24 décembre 2007 1 24 /12 /décembre /2007 09:59
HALIDI-BLOG-COMORES

LU POUR VOUS : ARTICLE PUBLIE PAR ALWATWAN.NET

Commission nationale pour la libération de Ndzuwani
''Nous devons intervenir avant tout soutien extérieur''
Les intervenants à la réunion organisée par la Commission nationale pour la libération de Ndzuwani ont déploré ''la portée limitée des derniers efforts déployés par l'Ua et la communauté internationale''. Pour eux, la voie diplomatique ''a échoué'' et il appartient maintenant à l'armée nationale de ''se prononcer''. On n'y a dénoncé les ''réseaux occultes français'' qui opèrent sur le terrain. Pour certains, les pays qui sont sensés soutenir les Comores avaient leurs ''préoccupations propres'' (organisation de la coupe du monde en 2010 et admission au Conseil de sécurité de l'Onu, pour l'Afrique du Sud). Le pays ''doit donc compter sur ses propres moyens''. Selon un professeur à l'Universités des Comores, dans son histoire, ''l'organisation panafricaine n'a jamais réussi à résoudre les crises du continent''. Le ton a été résolument en faveur de l'option militaire dans la mesure où, selon un député, ''Mohamed Bacar ne nous donne pas le choix''.
Samedi 15 décembre, la Commission nationale pour la libération de Ndzuwani a convié la presse nationale, dans les locaux du Palais du peuple à Moroni, pour faire le point sur la question de la ''libération de l'île et du problème des déplacés'' et ce à cause de la répression dont ''sont victimes les habitants qui n'obéissent pas aux autorités de fait''.
Le deuxième vice-président du parlement fédéral et candidat à l'élection présidentielle de Ndzuwani, Mohamed Djanfari, a déclaré en préliminaire à la conférence que ''la question de la libération de Ndzuwani est une affaire nationale et non insulaire''.
Chabane Bourhane, représentant de l'île de Ngazidja à la commission, a fait état de la portée limitée des derniers efforts déployés par l'Union africaine et la communauté internationale. Il a fait allusion aux mesures restrictives de quarante-cinq jours imposées aux autorités de fait de Ndzuwani et à leurs collaborateurs, arrivées à terme le 25 novembre dernier et prorogées de soixante jours supplémentaires. Pour Chabane, ''la voie diplomatique a échoué et il appartient maintenant à l'armée nationale de se prononcer pour épargner le pays d'une dislocation fatale à son unité et à sa stabilité''. Choudjayidine, de l'île autonome de Moili, abonde dans cette logique d'une option militaire pour un règlement de la crise de Ndzuwani. Il interpelle, à cet effet, le pouvoir central pour qu'il tienne compte de nouveaux enjeux des instances internationales et de certains Etats ayant d'autres priorités. Il parlera des ''réseaux occultes français'', d'une part, et des ''préoccupations'' de la République d'Afrique du Sud, d'autre part, notamment l'organisation de la coupe du monde en 2010 et son admission au Conseil de sécurité de l'Onu. Pour ce professeur de droit à l'Université des Comores, le pays doit compter sur ses propres moyens car l'histoire de l'organisation panafricaine, de la création de l'OUA à sa transformation en UA, n'a jamais réussi à résoudre les crises du continent. Le conférencier a l'intime conviction qu'une expédition militaire, le plus tôt possible, contre les rebelles, réussira car le climat est différent de 1997 où c'était un mouvement populaire de l'ensemble de l'île.
''La guerre est terrible avec les conséquences qu'elle engendre mais Mohamed Bacar ne nous donne pas le choix'', a souligné le député Mohamed Djanfari : ''il n'y a pas de séparatistes à Ndzuwani mais une poignée d'individus qui s'enrichissent par rapport en 1997 où la population revendiquait l'autonomie de l'île. Ndzuwani a vécu une décennie de répression et sans aucune réalisation''. Le Député Djanfari a parlé d'un ''échec cuisant'' de la diplomatie et affirme qu'il reste au chef de l'Etat, en tant que chef des armées, d'envisager l'option militaire.
''Si Bacar refuse le vote, c'est qu'il sait d'avance qu'il sera battu'', a déclaré le candidat à ces élections Mohamed Djanfari qui décrivait également la vie des Anjouanais subissant répression et dont certains préfèrent fuir vers les autres îles de Moili et Ngazidja. Ainsi, constate-t-il, la crise sociale et financière se généralise et il sollicite le président Sambi à prendre rapidement toute initiative de restaurer la stabilité à Ndzuwani et la paix sur l'ensemble du pays.
Se basant sur son ''expérience d'ancien militaire casque bleue enrôlé dans des troupes d'interposition'', il a dit que ''l'Ua n'enverra jamais une force combattre les milices de Ndzuwani''. C'est pourquoi, ''nous devons intervenir avant tout autre soutien extérieur ''.
Le président de la conférence rassure qu'il y aura élection à Ndzuwani aussitôt l'île libérée car il n'y aura plus de résistance. A l'occasion du débat, des intervenants ont insisté sur certains médias qui joueraient contre l'unité nationale.
Choudjayidine a parlé de manque ''de patriotisme'' citant, en exemple, Mohamed Abdou Madi. Il a exprimé, du coup, ses craintes quant à la prolongation des mesures de l'Ua. Répondant à une question de la presse Chabane Bourhane a précisé qu'il y a une résistance interne ce que justifie les arrestations et autres tortures infligées aux Anjouanais. Un inspecteur de l'enseignement qui a quitté l'île à cause de la répression, Ahmed Majani, est revenu sur la ''nécessité de libérer Ndzuwani prise en otage par la famille Bacar et leurs amis''. Pour lui, ''la fuite massive d'éléments de la Fga (Force de gendarmerie anjouanaise) montre que la libération est une option largement ouverte''.
Quant au sort des déplacés vers Moili et Ngazidja, Mohamed Djanfari soutient que ces ''frères et sœurs'' contraints de quitter leurs domiciles respectifs vivent difficilement dans des familles d'accueil, d'où la nécessité de subvenir dans l'urgence à leurs besoins élémentaires.
M. Soilihi Ahmed
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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 10:45
LU POUR VOUS : Article publié par alwatwan.net
« Crise anjouanaise » : Le plan B de l'opposition
 
 
Après une longue période d'observation, l'opposition nationale (Chuma, Crc, Kassiya et le Ridja), sort de son silence. Le 26 novembre dernier, elle s'est élevée contre l'éventualité de l'emploi de la force à Anjouan. A l'occasion d'une conférence de presse mercredi 5 décembre à l'hôtel Le Moroni, ''craignant fort qu'après les soixante jours, l'Union africaine ne fasse plus rien'', elle propose son plan de sortie de crise en quatre points dont ''le rétablissement immédiat de la libre circulation entre les îles et la levée de l'interdiction faite au président Sambi de se rendre à Anjouan, mais surtout la mise en place d'un Etat-major conjoint And-Fga qui sera placé sous la supervision de l'Union africaine''.
''Nous craignons fort qu'après les soixante jours, l'Union africaine ne fasse plus rien. Et, dans cette éventualité, nous proposons ici notre plan de sortie de crise. Nous estimons avoir le droit, nous aussi, de réfléchir sur le devenir de notre pays'', a déclaré, d'entrée de jeu, le secrétaire général de la Convention pour le renouveau des Comores (parti au pouvoir sous le colonel Azali), Houmed Msaidié. Ce plan ''B'' de l'opposition s'articule autour de quatre points essentiels. Pour assurer l'exercice de l'autorité de l'Etat à Anjouan, il préconise le rétablissement immédiat de la libre circulation entre les îles et la levée de l'interdiction faite au président Sambi de se rendre dans l'île, mais surtout la mise en place d'un Etat-major conjoint And-Fga qui sera placé sous la supervision de l'Union africaine. A ceux qui y voient une légitimation tacite des milices de Bacar, Msaidié répond : ''le chef de l'Etat a lui-même dit qu'il est prêt à intégrer les militaires de la FGA dans l'armée nationale. Pourquoi doit-on alors se priver de discussions avec elle''. Et Mohamed Abdou Soimadou de poursuivre : ''C'est justement parce que la cohabitation entre l'armée nationale et la Fga a toujours été problématique qu'il faudra commencer par en discuter''.
Sur l'organisation d'une nouvelle élection à Anjouan, l'opposition propose un réaménagement de la loi électorale en confiant à l'exécutif de l'île le soin de convoquer le scrutin. Elle demande au colonel Bacar de s'engager par écrit ''à respecter l'égalité de chance pour tous les candidats sous peine de voir sa candidature invalidé''. La même recommandation vaut également pour le président Sambi, le but étant de l'empêcher d'influer sur le cours de l'élection à travers une possible implication dans la campagne électorale.
Enfin, l'opposition propose la tenue d'une conférence nationale sur le fonctionnement des institutions en vue d'examiner ensemble et de corriger les imperfections de la constitution.
Msaidié a vivement dénoncé l'interdiction qui a été faite à des journalistes comoriens de se rendre à Anjouan. ''Nous condamnons de tels agissements et nous estimons qu'on ne peut violer la loi et demander à l'autre de la respecter'', a-t-il dit.
Mohamed Inoussa
 
 
NOTRE COMMENTAIRE :
 
Que veulent réellement nos hommes politiques ?
 
Pourquoi continuer à  naviguer dans des eaux troubles et dangereuses avec de telles positions qui profitent aux ennemis de notre pays? 
 
Contribuer sciemment ou inconsciemment à la complication de la crise actuelle à des fins politiciennes n’est pas rendre service à notre pays.
 
Quand l’existence même d’un pays est en danger il faut savoir oublier momentanément la politique politicienne. Et nous attendons cela depuis 10 ans pour pouvoir sauver ce qui reste. En vain.
 
SVP, arrêtez de commettre les mêmes erreurs et surtout pour l’amour de notre pays ne tombez plus dans ce piège tendu par un groupuscule qui se croit tout permis à Anjouan !
 
Depuis quand les preneurs d’otage d’Anjouan savent respecter leur parole ou leur signature ?
 
Ils ne cherchent qu’à gagner du temps. Or  « le temps perdu ne se rattrape jamais »
 
Halidi Allaoui
 
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