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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 13:28
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 Moroni, mercredi 14 janvier 2009 (HZK-Presse) – Sur l’initiative du ministère de la Production, de l’Industrie, de l’Artisanat et de l’Environnement de l’ile autonome de Ngazidja, une opération de plantation d’arbres fruitiers a été conduite ce mercredi dans la localité de Mdé. La municipalité de Mdé et les responsables de l’Enseignement de l’ile ont répondu à l’appel du ministère de la Production et avec l’appui de l’association Ulezi de Mkazi qui a mis à leur disposition les plants, le ministère a su mobiliser tous les habitants pour prendre part à cette manifestation.

Il convient de souligner que la ville de Mdé est connue du monde agricole pour avoir abrité de tous temps des hommes et des structures en lien direct avec l’agriculture. Ne parlons pas de l’implantation du ministère de l’agriculture de l’Union dans les anciens locaux du fameux Cefader (centre fédéral d’appui au développement rural) qui a marqué la période des années 80 à travers une multitude de projets de vulgarisation des techniques agricoles.
Cette initiative est à saluer à plus d’un titre, car au moment où partout dans le monde et plus particulièrement en Afrique, un vaste mouvement pour la plantation d’arbres se développe, sous l’impulsion du prix Nobel de la paix, la kenyane Matari Matai, aux Comores, nous nous acharnons encore à déboulonner les quelques arbres qui nous portent ombrage et fraîcheur à l’heure des grosses chaleurs.

Les quelques restes de forêt sont sous la menace permanente des scies électriques qui ont connue une croissance que l’on peut qualifier d’exponentielle ces temps-ci. Est-il nécessaire de rappeler que les autorités publiques à tous les niveaux ont pris l’engagement de prendre des mesures pour réglementer ce secteur.

Il s’agit surtout d’imposer des règles pour stopper la transformation de certaines zones en « padza », sol impropres aux cultures. La déforestation sauvage qui se déroule sous nos yeux ne doit pas continuer à ce rythme effrayant. Au moment où nous parlons de la mise en place d’aires protégées, il est impératif de sensibiliser davantage nos communautés sur le rôle de l’arbre dans une société où la pollution ne fait que s’accroitre face à des besoins de plus en plus croissants de la population.

Une ile comme Haïti montre comment un petit pays sans ressource peut sombrer dans la misère si la question de la préservation des ressources naturelles n’est pas considérée comme une question cruciale du développement.

Tous les intervenants à la cérémonie d’hier à Mdé ont mis l’accent sur les aspects bénéfiques des arbres dans notre vie de tous les jours. Ils ont insisté sur le rôle majeur que joue l’arbre dans le processus de la vie sur terre en tant que source d’éléments nutritifs de l’homme dans tous les sens du terme.

On peut espérer que cette initiative ne s’arrêtera pas en si bon chemin et que la plantation d’arbres deviendra vite une activité prioritaire pour les protecteurs de l’environnement.

Mmagaza 140109/hm/hzkpresse/12h00
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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 13:26

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

Moroni, samedi 27 décembre 2008 (HZK-Presse) – A la demande du chef de l’Etat, le vice-président Idi Nadhoim a réuni les forces vives de l’île pour étudier les éventuelles affectations des revenus escomptés de la vente de la citoyenneté aux bédouns koweitiens. Pour une fois depuis des années, les cadres et politiques originaires de la grande île de l’archipel se sont réunis pour parler d’avenir.

 

Le gouvernement de l’Union comme l’Exécutif de l’Ile ont mis de côté les querelles politiques pour l’intérêt de Ngazidja. « C’est un grand jour pour nous car cela fait partie des rares moments qu’on nous demande de décider de ce qu’on veut faire de notre île. Donc je demande à chacun de donner le meilleur de soi même pour réussir cet exercice », lance le vice-président Idi Nadhoim en guise de bienvenue.

 

La vente de la nationalité comorienne à des présumés investisseurs des pays du Golfe [précédemment présentés comme des apatrides (Bedouns)], pourrait générer l’équivalent de 200 millions de dollars, soit 77 milliards de francs comoriens, avait annoncé le président de la république, dans un de ses récents discours.

 

Ngazidja va ainsi bénéficier de 45% de cette coquette somme, croit-on savoir. La vice-présidence prévoit déjà 3 secteurs jugés « prioritaires » pour affecter ces fonds. Il s’agit de projets liés aux infrastructures qui ont été présentés aux cadres et hommes politiques de Ngazidja lors de la réunion tenue ce samedi 27 décembre, à l’Hôtel le Moroni.

 

L’eau, l’énergie et les routes sont retenues entre autres priorités. Pour justifier le choix de ces trois secteurs, Koulthoum Djamadar qui a présenté les projections de la vice-présidence, explique que « l’état des routes est chaotique. Cela provoque des accidents et freine l’investissement. L’électricité est insuffisante. L’eau avec un seul réseau de distribution est insalubre ».

 

La vice-présidence estime qu’il serait opportun de mettre les fonds de la « nationalité économique » dans ces projets pour donner un coup de pousse à l’investissement. Le plan de la vice-présidence projette « la réhabilitation de 212 Km de route pour environ 8 milliards de francs ». Pour faire face aux problèmes d’électricité, la création d’une nouvelle centrale à fioul lourd évaluée à 11 milliards est préconisée. Et pour l’eau la réhabilitation du réseau de distribution existant et la création d’autres réseaux secondaires s’imposent.

 

Seulement, ces projets se révèlent chers par rapport à l’enveloppe qui sera affecté à Ngazidja. C’est pourquoi, Dr Issulah souhaite « qu’on choisisse un ou deux projets pour financer afin de résoudre durablement un des ces problèmes majeurs auxquels l’ile est confrontée, au lieu de vouloir réaliser en même temps plusieurs projets… ».

 

Toujours par rapport aux suggestions, Said Mohamed Sagaf, ancien ministre des affaires étrangère, voudrait que « au moment du partage de ces fonds, on n’oublie pas la capitale. Il doit y avoir la part de Moroni et celle de l’île de Ngazidja ». Ces idées sont minutieusement enregistrées par l’équipe de la vice-présidence en attendant l’arrivée effective de cette manne financière promise par Comoro Gulf Holding.

 

Après Ngazidja, les autres îles doivent elles aussi organiser des rencontres similaires, pour permettre de procéder à une programmation sectorielle de ce fonds d’investissement qui sera semble-t-il alimenté par l’argent de la vente de la nationalité comorienne à des futurs « partenaires économiques » du gouvernement comorien, installés notamment au Koweït et aux Emirats arabes unis.

 

De l’argent « frais » annoncé en grande pompe par le président Sambi, quelques jours après l’adoption controversée à l’assemblée de l’Union, de son projet de loi de citoyenneté économique. Une affaire aux multiples rebondissements, qui n’a pas fini de défrayer la chronique.

 

A.Abdallah

271208/aa/hzkpresse/12h00

 

 

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22 décembre 2008 1 22 /12 /décembre /2008 21:11

Source : Alwatwan.net/19 décembre 2008

Les partisans du katiba vont devoir passer à l’acte en expérimentant le document de la réforme appelé à entrer en vigueur dès la fin de ce mois, plus précisément, les 21 et 27 décembre prochains.

Cela fait près de six mois, des jeunes d’Ivoini ont pris l’initiative de réformer le grand mariage ou anda. Une aventure pas aussi évidente quand il s’agit de toucher au ‘‘Pouvoir de l’honneur[/i]’’, devenu dans tout Ngazidja une deuxième ‘‘[i]retraite[/i]’’ pour nombre de wandru wadzima grâce aux multiples pactoles qu’il occasionne. L’idée est venue aux jeunes qui ont fait le constat : ‘‘[i]Nous vivons dans une ère nouvelle, caractérisée par l’avènement des moyens de télécommunications, l’électricité, l’eau, l’enseignement privé et bien d’autres nécessités auxquelles on ne peut s’en passer[/i]’’, explique Yahaya Kaou, un des artisans acharnés de cette réforme. Pour lui, ‘‘[i]nous ne pouvons non plus être en marge de la société. Nous devons combiner toutes les options possibles pour pouvoir nous acquitter des charges inhérentes à l’éducation de nos enfants. Une éducation devenue au cours de ces derniers temps difficilement supportable, puisqu’elle demande des moyens conséquents pour payer l’écolage, les goûters, les frais de transport, etc. Et ces charges n’attendent que nous’’.

Cela fait presque deux ans que Ipwani est raccordé au réseau électrique national. Toutes les familles se battent pour bénéficier de cette nouvelle source d’énergie, indispensable pour toute société. ‘‘Chaque foyer est appelé à honorer des factures qui coûtent des yeux à la tête[/i]’’, se justifient des partisans de cette réforme. Sans oublier les factures du téléphone fixe et le budget de recharge du cellulaire. Des charges que tout le monde est appelé à supporter. ‘‘[i]Ne pas s’y conformer, c’est sacrifier des vies entières et les générations appelées à prendre la relève de demain’’.

Sur le plan social, le village souffre d’une sous représentation sur l’échiquier traditionnelle régionale et voire nationale. Sur les plus de 80 personnes qui se sont acquittés de leur charge sociale en devenant notables, il est aujourd’hui triste de faire le constat suivant : ‘‘les quelques décisions prises à l’issue de leur conclave n’ont jamais été à la hauteur des attentes de la grande majorité des habitants de la localité[/i]’’, estime Maoulida Youssouf. "[i]Cela est dû au fait que cette classe n’est pas homogène et au fait que leur âge trop avancé ne favorise pas leur épanouissement[/i],’’ entend-on du côté des partisans du ‘‘[i]katiba[/i]’’ (la reforme). Dès lors, nous estimons que ‘‘[i]c’est le moment où jamais de repenser à nos us et coutumes (anda na mila) pour faire en sorte qu’ils se conforment à cette nouvelle donne de la société’’.

A les entendre, une telle restructuration ne signifie nullement pas que les partisans de la reforme tentent de se dérober de leurs dettes sociales. Au contraire, ils attachent beaucoup d’importances aux valeurs traditionnelles. ‘‘C’est pourquoi nous voulons par cette reforme faire rajeunir la classe des notables dont le village a tellement besoin pour sa place dans l’échiquier des traditions de l’île et pour sa place tout court dans le concert des villes et villages de Ngazidja[/i]’’. Selon eux, cette approche ‘‘[i]réformiste’’ du mariage coutumier impulsera davantage notre société qui sera mieux représentée.
Selon ces mêmes partisans, le nouveau format du anda va réduire sensiblement les dissensions sociales et permettre à chacun d’avoir une vision mieux ouverte sur l’avenir.
Ce qui est sûr c’est que les réformateurs vont devoir passer à l’acte en expérimentant le document de la réforme qui entrera en vigueur à partir de la fin de ce mois, plus précisément, les 21 et 27 décembre prochains, à l’occasion des festivités du mariage coutumier de Msa Mladjao.

M. Y. Kaiva
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18 décembre 2008 4 18 /12 /décembre /2008 13:35

Source : Alwatwan.net/18 décembre 2008

Prefet-de-Mitsamiouli.gif La ville de Mitsamihuli a abrité, dans la salle des réunions de l’Adcs, le mardi 16 décembre, la cérémonie de mise en place des comités d’enfants vulnérables de la préfecture du nord-ouest. Cette cérémonie constitue la troisième du genre dans l’île de Ngazidja.
Ces comités sont constitués de seize membres et trente huit coordinateurs venus d’horizons différents à savoir le préfet, les maires, la direction en charge de la protection des droits de l’enfant de l’île, le service d’écoute et de prise en charge des enfants victimes de violence de Ngazidja, l’officier de la police judiciaire, des représentants des associations féminines, le centre de santé du district, les Cipr, les jeunes et les medias communautaires. Ils s’attelleront dorénavant à la sensibilisation mais aussi à la communication des autorités compétentes sur les conditions de vie des enfants vulnérables.
La lutte contre la maltraitance physique et sexuelle, le travail des enfants, l’accès difficile aux services sociaux de base, la discrimination, la délinquance juvénile, la privation du milieu familial et les difficultés d’insertion que sont victimes ces enfants sont les axes principaux de leurs actions.
Beaucoup de personnalités ont assisté à cet événement, notamment, la ministre déléguée charge de la Promotion du genre, des Droits de l’enfant et de la Protection sociale de l’île de Ngazidja, Saïd Islam Moinaecha, le préfet du nord-ouest, Mhamadi Moindzé, de maires des différents villages de la région, ainsi que de notables, de femmes et d’enfants venus de différentes localités.

La vulnérabilité des enfants est une question réelle

La mise en place des comités d’enfants vulnérables dans toutes les préfectures de Ngazidja va dans la logique du Document de la stratégie nationale sur la protection des enfants les plus vulnérables adopté en septembre 2004, par le gouvernement de l’Union des Comores avec l’appui financier de l’Unicef. Ce document s’inspire des principaux documents internationaux et nationaux de référence notamment, les Objectifs du millénaire pour le développement (Omd), le Document des stratégies de réduction de la pauvreté (Dsrp).

En effet, ‘‘la vulnérabilité des enfants est une question réelle qui touche nos familles, nos quartiers et nos villages respectifs. Cette question n’est ni fictive, ni un sujet imposé par nos partenaires au développement’’[/i], a déclaré, la ministre au cours de son discours. Elle a tenu à rappeler que l’Omd relatif à l’éducation primaire pour tous appelle à ‘‘[i]un relèvement des taux nets de scolarisation et d’achèvement primaire respectivement de 63,2% et de 40,6% en 1991 à 100% en 2015’’. Par ailleurs, elle a indiqué que des études relèvent que 30% des enfants ne fréquentent pas l’école laïque et qu’une investigation réalisée en 2003 par le gouvernement comorien a révélé que 25,8% des handicapés ont moins de 14 ans et près de 60,4% d’entre eux ne fréquentent pas l’école.
Toujours lors de la cérémonie, un autre phénomène inquiétant dans le pays est mis en exergue à savoir l’accroissement de la délinquance juvénile essentiellement dans les centres urbains. Les principales causes de cette augmentation seraient surtout la pauvreté des ménages, la défaillance de l’encadrement familial, l’accès facile des mineurs aux boissons alcoolisées, aux produits stupéfiants et psychotropes (toute substance agissant sur la psychique des personnes).

* Photo : Le préfet de Mitsamiouli (à gauche) et la ministre Moinaécha S. Islam (au milieu)

Kamardine soulé

 

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14 novembre 2008 5 14 /11 /novembre /2008 10:43

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Moroni, jeudi 13 novembre 2008 (HZK-Presse)
Le président de l’île autonome de Ngazidja vient de procéder à son deuxième remaniement de gouvernement, neuf mois après la formation de la précédente équipe, intervenue le 4 février dernier, présentée alors comme plus « technocratique » que politique. Le nouveau gouvernement dont la liste a été rendue publique ce jeudi en début de soirée, compte 9 membres contre 7 dans la précédente équipe.

 

L’on retiendra que seulement deux ministres sortants ont été reconduits, M. Youssouf Said Soilihi qui cède le portefeuille des finances et du budget à M. Kamar-Ezamane Mohamed [précédemment président du Conseil économique et social], pour occuper celui de l’Economie, Commerce, Plan, Coopération décentralisée et Diaspora, et M. Said Soilihi Said Abdillah Ahmed qui conserve son département de la Production, Industrie, Artisanat et Environnement.

 

Six autres font leur entrée pour la première fois dans un gouvernement de l’île, dont deux femmes, Mme Moinafatima Djalim à l’éducation, Formation professionnelle, Jeunesse et sports et Mme Moinaécha Said Islam promue ministre déléguée à la Promotion du genre. 

 

L’expert en développement institutionnel Assoumani Saandi, qui semblait avoir pris depuis un moment ses distances avec la politique de l’exécutif insulaire, aurait même personnellement écrit au président Mohamed Abdouloihabi en mettant en jeu sa propre démission.

 

M. Saandi qui venait de lancer avec succès un vaste chantier sur l’organisation communale de Ngazidja, a donc quitté le gouvernement, laissant son département de la Fonction publique et du développement institutionnel à deux ministres différents, Youssouf Boina et Mohamed Abdou Mhadjou.

 

Sur le plan politique, l’on remarquera l’entrée de M. Kamar-Ezamane Mohamed, du parti UNDC, deux fois candidat à l’élection présidentielle de l’île [en 2002 et 2007] et précédemment Président du Conseil économique et social de Ngazidja, après avoir été directeur général adjoint de la Société comorienne des Hydrocarbures [1996-2002].

 

Composition du gouvernement :

 

1) Ministre des Finances et du Budget, Porte parole du gouvernement :

M. Kamar Ezamane Mohamed

 

2) Ministre de la Fonction publique, de l’Emploi, de la justice et des affaires islamiques :

M. Youssouf Mohamed Boina

 

3) Ministre de l’Economie, du Commerce, Plan, Coopération décentralisée chargé de la diaspora :

M. Youssouf Said Soilihi

 

4) Ministre de l’Education, de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et sports :

Mme Djalim Moinafatima

 

5) Ministre de l’Intérieur, du Développement institutionnel et de la Communication : Mohamed Abdou Mhadjou

 

6) Ministre de la Production, de l’Industrie, de l’Artisanat et de l’Environnement :

M. Said Soilihi Said Abdillah Ahmed (Bruce)

 

7) Ministre de l’Equipement, de l’Energie, des Transports et de l’Habitat :

M. Saandi Abdou

 

8) Ministre de la Santé, de la Population, de la Cohésion sociale et des Relations avec les institutions :

M. Housseine Boina Boina

 

9) Ministre Déléguée à la promotion du Genre :

Mme Moinaécha Said Islam

 

On notera par ailleurs l’entrée au cabinet de la présidence de l’île, de l’ambassadeur Ahamada Hamadi, fonctionnaire au ministère des relations extérieures, au poste de Directeur de cabinet en remplacement de M. Ahmed Said Issilam. Reconduit pour la deuxième fois, M. Said Toihir Said Ahmed conserve le poste de secrétaire général du gouvernement.

 

El-Had Said Omar

131108/eso/hzkpresse/18h00

 

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4 novembre 2008 2 04 /11 /novembre /2008 09:49

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

  Moroni, lundi 3 novembre 2008 (HZK-Presse) – Définir et arrêter « le profil de compétence des communes » tel est l’objet de l’atelier ouvert ce lundi 03 novembre au Palais du peuple à Moroni par le ministère de Ngazidja en charge du développement institutionnel. Les séminaristes dont des représentants de l’association des maires de Ngazidja, des personnes ressources et des consultants nationaux ont jusqu’à mercredi 5 prochain pour soumettre le rapport final au chef de l’exécutif de l’île. Sachant bien qu’un projet de loi rectificatif relatif à la décentralisation est soumis à l’assemblée de Ngazidja pour adoption lors de sa session de novembre. 

 

Le ministre en charge de la décentralisation au niveau de Ngazidja appelle de ses vœux, l’adhésion de la population de l’île au processus de mise en place des communes. Au cours d’un atelier portant sur « le profil de compétence des communes à Ngazidja » ouvert ce lundi 03 novembre à Moroni M. Assoumani Saandi, a déclaré à HZK-Presse et la Gazette des Comores que le chantier qui lui a été confié par le chef de l’exécutif de Ngazidja consisterait à mettre en place les communes. Le processus déclenché dès sa prise de fonction en février dernier tend vers sa dernière ligne droite à savoir l’organisation des élections communales.

 

Les participants à l’atelier sont entendus d’ici mercredi 05 novembre, définir et arrêter « le profil de compétence des communes » notamment dans certains domaines aussi appropriés à la commune qui sont entre autres : l’état civil, l’aménagement du territoire, la sécurité, la fiscalité, le social (santé et éducation). 

 

Force est de constater que le transfert de ces compétences au niveau des communes nécessite une modification de la loi communale votée en 2007, d’où l’impératif d’associer les élus à revoir le projet de loi relatif à la décentralisation soumis à l’assemblée de Ngazidja pour adoption dans sa session convoquée au cours de ce mois de novembre.

 

En attendant, le département en charge du dossier de « la décentralisation », entend au terme de cet atelier : « définir le profil des compétences des communes et les liens avec les tutelles ainsi sue les organisations de la société civile » et ce avant la convocation du corps électoral des municipalités de Ngazidja prévues avant la fin de l’année 2008. 

 

Interrogé sur l’évolution du chantier, le ministre Assoumani Saandi dira en substance que son département a arrêté d’une manière consensuelle et limitatif le nombre des communes à 32 agglomérations à raison de 10.500 habitants au lieu de 4000 habitants stipulé par la loi. L’approche engagée par son département consisterait à adapter les communes au niveau des sous régions (ou cantons) traditionnelles de l’île. Seulement après, constat le ministère a passé l’éponge par consensus avec l’association des maires pour réduire le nombre des communes actuellement jugé très élevé : 77 communes pilotes se sont déclarées tantôt constituées autour d’un seul village, tantôt deux, voir trois.

 

La vision du ministère serait à bien des égards, de rapprocher les services publics des usagers en libérant les initiatives au niveau local et en tirant partie du capital social. L’intérêt affiché consiste à mettre en place des communes viables susceptibles d’être de vrais leviers du développement économique et social.

 

Pour rappel, le chantier du président de l’île de Ngazidja à doter son île des communes fortes et viables a été lancé au début de l’année au cours de son discours programme du 03 janvier 2008. D’où la méthodologie adoptée par le département d’A. Saandi lequel s’est engagé avec le concours financier du PCD (Programme de Coopération Décentralisé) à une large concertation au niveau préfectoral et autres formes de consultations : 236 personnes ont été consultées dont des chefs de villages, notables membres d’associations locales, mairies pilotes…

 

Outre les réunions préfectorales, le ministère s’est concerté avec prés de 3000 personnes parmi les acteurs clefs des différentes communautés au cours de 29 réunions organisées au niveau des sous régions. Ainsi, de mars à juin 2008 la concertation a abouti à la mise en place de groupes de travail « thématiques » et le partage d’expérience d’un expert africain en l’occurrence le député Maire de la République du Mali dont l’expérience dans le domaine date depuis les années 70.

 

Toutefois, la fixation du cadre légal sur la décentralisation a donné lieu à plusieurs ateliers d’échange et de concertation entre le gouvernement et les maires pilotes consacrés à l’examen de la loi portant sur la décentralisation. Depuis le mois d’août à octobre une mission de fixation des limites physiques des communes (découpage) et autres consacrés sur l’évaluation des besoins et le financement des élections ont été réalisés.

 

C’est ainsi qu’avant la convocation des municipales, il est jugé utile de définir désormais « le profil des compétences des communes ». Mohamed Said Abdallah Mchangama, président de l’association des maires de Ngazidja saluera au passage l’initiative du ministère qui selon lui « force à encourager le processus vers sa dernière ligne ». (Notre compte rendu dans notre édition du jeudi 06 novembre)

 

A. Nabahane

031108/an/hzkpresse/12h00

 

 

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 08:37

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

  

Moroni, mercredi 08 octobre 2008 (HZK-Presse) – Annoncé depuis plusieurs mois, le projet de troisième marché de la capitale est enfin devenu réalité. C’est en présence du chef de l’exécutif de l’île autonome de Ngazidja qu’a été inaugurée, dans la matinée de ce mercredi, cette infrastructure encore inachevée mais vouée à être opérationnelle, située à l’intérieur des anciens magasins Grimaldi, non loin de la Banque centrale et de Comores Télécom.

 

Comme prévu, les petits commerçants du secteur informel ont désormais leur propre zone de vente. Cette initiative, vise à « désengorger les axes de la capitale, et à améliorer la circulation des piétons et des automobilistes », selon le maire de Moroni, Said Ahmed Said Ali. Dans son discours de bienvenue adressé aux propriétaires du nouveau marché, le maire n’a pas oublié d’appeler la police à « plus de contrôle des prix dans les marchés de la capitale, où chacun profite de la flambée des prix du carburant pour vendre ses produits à des prix ahurissants».

 

C’est en effet l’essai du « shindo sha ramadan », spécialement aménagé au stade Baumer, durant le mois sacré du jeûne, qui a permis l’ouverture ce troisième marché public, qui « servira à formaliser l’informel souvent accusé de miner l’économie de l’île et du pays », a déclaré le président de la chambre du commerce de Ngazidja, Fahmy Thabit, qui d’ailleurs s’est dit « engagé à soutenir tout projet visant à développer l’économie et le pays ».

 

Initié par la Chambre de commerce, soutenu par la commune de Moroni, ce projet n’aurait cependant pas vu le jour sans le financement du gouvernement de l’île. Au nom des commerçants du secteur informel, Madame Karidoudja a vivement remercié ce dernier pour ses efforts et d’avoir « respecté ses engagements ».

 

A son tour, le président de l’île de Ngazidja, Mohamed Abdoulwahabi, a appelé l’ensemble des petits commerçants et autres vendeurs à la sauvette, qu’ils soient « grands-comoriens, anjouanais, mohéliens ou malgache, à plus de respect aux formalités et conditions requises à l’exercice de toute activité commerciale ».

 

Dans son dernier mot, le patron de l’île a émis le souhait de voir « se décentraliser ce genre de petit commerce dans les autres localités, à l’exemple des services de l’administration fiscale de l’île » qui viennent d’ouvrir trois sous centres de la Direction générale des impôts au niveau des préfectures de Mitsamiouli, Mbéni et Foumbouni.

 

Alhamdi Abdillah

081008/aa/hzkpresse/15h00

 

 

 

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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 22:38

 

 

SOURCE : Al-watwan N° 1074 du 20 mai 2008

 

Le Cnrea, centre national pour la recherche en exploitation agricole, association

à but non lucratif, expérimente la production de riz en Grand-

Comore, après l’expérimentation concluante menée par une équipe chinoise

à Mohéli. Pour cette première phase d’expérimentation, le centre mise sur

la production des semences, en cultivant près de 10 hectares susceptibles de

produire près de 40 tonnes, à raison de 4 tonnes par hectare. Une cérémonie

est prévue le 22 mai pour récolter ce riz qui vient de prouver que le

pays est capable d’inverser la tendance, consommer sa propre production

au lieu d’importer 40.000 tonnes de riz par an.

C’est le 16 janvier 2008, exactement, que le centre a commencé à semer. Un délai de 120 jours est nécessaire avant la récolte. Les semences seront proposées par lesproducteurs au prix de 100 francs le kilo, revendu au transformateur à 125 francs, au commerçant à 150 francs avant de finir au marché au prix de 175 francs. Pour cette première expérience, neuf variétés de semences sont en phase d’expérimentation dont une qualité comorienne, le Irunbe, et des variétés en

provenance d’Asie et d’Amérique latine, du brésil précisément. Le taux de brisure des semences récoltées est de l’ordre de 60%, alors que le coût de production de ces 10 hectares est estimé par le centre à 750.000 francs. Les variétés répondant

au nom de Hawadji, Varsada, Varbe, Mwanbaha, Trewe, Bafou, Deve, et Safina sont de la qualité ‘de riz blanc’’. Le responsable Moutuon Zakoine, initiateur du projet ‘‘promet que les chinois ont accepté de venir installer une décortiqueuse dans les prochains jours’’.

Les deux villages de Simboussa et Ntosralé, situés dans la région de Mboudé, emploient en tout 46 apersonnes. Dans le premier village le  projet a enregistré une perte de l’ordre de 70%, ‘‘à cause du relâchement  de la surveillance de la plantation’’.

 

1488 tonnes de semences

 

Dans le second, Ntosralé, le projet est ‘‘fier des 95% de rendement  honorable enregistré’’. Cette première phase consiste à mettre à la disposition des agriculteurs qui le souhaitent des semences suffisantes  pour cultiver le riz sur l’ensemble du territoire national. Les  projections du centre ciblent près 372 hectares, capables de produire 1488

tonnes de semences. Déjà, trois zones ont été identifiées : le nord, le  sud et le centre de la Grande-comore avec comme village phares,  Dimadjou (Hamahamet), Simboussa (Mbadjini) et Maweni dans la région de Mboude.


Une cérémonie est prévue le 22 mai pour récolter ce riz qui vient de prouver

que le pays est capable d’inverser la tendance, consommer sa propre

production au lieu d’importer 40.000 tonnes de riz par an, et atteindre l’autosuffisance alimentaire. Pour répondre la demande en riz, le pays doit mettre à la disposition des agriculteurs 3333 hectares qui produiront trois fois par an, pour satisfaire la demande intérieure. Les agriculteurs comoriens qui ont atteint

une capacité de production de bananes de 16.000 tonnes l’an, peuvent

aussi diversifier les cultures en adoptant la culture du mais, par exemple,

et changer les habitudes alimentaires des Comoriens. Pour y parvenir, les

appuis financiers doivent leur parvenir directement et des politiques claires,

Cohérentes doivent être élaborées en les impliquant dans leur définition.

C’est la seule alternative viable, pour amortir la crise et préparer l’avenir.

 

Ahmed Ali Amir

Aboubacar Moindjié

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4 février 2008 1 04 /02 /février /2008 21:42
 
Nouveau gouvernement de l’île de Ngazidja

Vous trouverez ci-dessous la liste des membres du nouveau gouvernement  formé ce soir par Monsieur Mohamed ABDOULOIHABI (photo), chef de l'exécutif de l'Ile Autonome de Ngazidja  :


- M. Youssouf Saïd Soilihi Ministre des Finances, du Budget, de l'Economie, du commerce, du plan et de la coopération décentralisée, Porte parole du Gouvernement
- M. Assoumani Saandi Ministre de la Fonction Publique, de l'Emploi, du Travail du développement institutionnel et de la Communication
- M. Abdou Saïd Ministre de la Justice, de la Sécurité intérieure et de l'administration pénitentiaire
- M. Soilihi ADABI ALI Ministre de l'Education, de la Formation Professionnelle et Technique, de la Culture, de la Jeunesse et des Sports
- Mme Fatima SAID ALLAOUI Ministre de la Santé, de la population et de la cohésion sociale
- M. Ali Issa Moindjié Ministre des Transports des Postes et Télécommunication, du Tourisme et des Affaires Islamiques, Chargé de la Diaspora
- M. Saïd Soilihi Saïd Abdillah Ahmed Ministre de la Production, de l'Energie, de l'Equipement, de l'Industrie, de l'Artisanat, de l'Habitat, de l'Environnement et du Développement durable

HALIDI-BLOG-COMORES
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6 juillet 2007 5 06 /07 /juillet /2007 08:33
FORMATION DU NOUVEAU GOUVERNEMENT DE NGAZIDJA
Ci-dessous la liste des membres du gouvernement de Ngazidja publiée hier :
-         Directeur de Cabinet : M. Mohamed Abdou Mhadjou
-         Porte parole du gouvernement, ministre de la production de l'équipement, de l'énergie et de l'environnement : M. Taki Mboreha
-         Ministre de l'Economie et des finances : M. Ali Msa Moindjié
-         Ministre des Postes et Télécommunications chargé de la Diaspora : M. Said Mzé Dafiné
-         Ministre de l'Education, de la Jeunesse et des sports : M. Soilihi Adabi Ali
-         Ministre de la Santé et de la Population : M. Fouad Abdouroihime
-         Ministre de la justice, de la Fonction publique de l'emploi et du Travail : M. Maoulida Ibrahim
    -        Ministre de l'Intérieur et de l'Information : M. Ahamada Mzé

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