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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 23:33

Lu pour vous / source : HZK Presse du 02 novembre 2009 

 Moroni, lundi 2 novembre 2009 (HZK-Presse) – « La mandat de Sambi passe de 4 à 5 ans » en vertu de la loi référendaire de mai dernier. Voilà la phrase qui est venue mettre le feu aux poudres. Le propos vient du directeur de cabinet du président Sambi dans une interview accordée à nos confrères d'Albalad. La réaction des mohéliens ne s'est donc pas fait attendre. C'est par la voie de l'Union pour l'alternance Démocratique en 2010 (UPAD) qu'elle intervient 2 jours seulement après cette déclaration de Mohamed Bacar Dossar.

L'UPAD « exige la démission collective de tous les mohéliens, membres du gouvernement de l'Union, pour marquer leur solidarité avec la population de Mwali endeuillée. Le cas échéant même leur passivité sera considérée comme une énième trahison de la cause mohélienne », prévient le communiqué de cette organisation qui s'est donnée comme objectif de défendre la tournante de l'île de Djoumbé Fatima.

Dans cette déclaration dont La Gazette s'est procuré une copie [lire page 2], une partie de la classe politique de Mwali réagit vigoureusement contre la sortie du ministre de la défense, et ne cache pas sa colère contre les mohéliens alliés de la mouvance du président Sambi. L'UPAD créée il y a moins d'un an mais très active dans la défense de la tournante de 2010, indique « qu'elle a noté avec amertume, colère et révolte que les mohéliens membres du gouvernement de l'Union ainsi que tous ceux qui soutiennent la politique de Sambi à Mwali, auraient négocié la prorogation du mandat du président actuel. Ainsi ils auraient donné leur accord pour que le rendez-vous historique de Mwali, relève de la fiction », poursuit cette déclaration signée par 5 partis politiques dont l'Udzima et la CRC.

Les propos du ministre Dossar ont apparemment touché le cœur de la classe politique de l'île que même Mohamed Said Fazul, ancien président de l'île et qui a toujours fait cavalier seul s'est remis dans les rangs en signant cette déclaration commune contre « l'attitude du président et ses collaborateurs en général ». D'autre personnalité de l'île comme Said Dhoifir Bounou, l'ancien président de l'assemblée ou Bienrifi Tarmidhi ancien premier ministre ont aussi apposé leur signature au bas du document qui a atterrit dans notre rédaction vendredi soir.

Pourtant, ce n'est pas cette déclaration qui va altérer la position des mohéliens proches du régime Sambi. Le ministre de l'habitat Elarif Oukache que nous avons contacté au téléphone déclare que « les auteurs de cette déclaration ne sont pas dignes. Les signataires ont été aux commandes et on sait ce qu'ils ont fait. Donc, ils n'ont pas de leçons à nous donner ».

Face aux propos de Dossar, les politiciens de Moheli profèrent des menaces en affirmant que « les responsables politiques d'Anjouan et tous ceux qui cautionneraient une telle démarche dangereuse de près ou de loin, mettant en péril l'unité et l'intégrité territoriale du pays, qu'ils assumeront toutes les conséquences qui en découleront ». Et comme d'habitude, la classe politique mohélienne interpelle la communauté internationale pour le respect des accords de Fomboni.

A.A. Mguéni
021109/aam/hzkpresse/9h00
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse
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12 octobre 2009 1 12 /10 /octobre /2009 20:39

Lu pour vous :

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

Réformes constitutionnelles :

Le gouverneur Mohamed Ali Saïd nomme ses commissaires

 

Fomboni, vendredi 9 octobre 2009 (HZK-Presse) – Avant de partir jeudi matin pour Moroni puis à l’étranger pour une visite privée, le gouverneur Mohamed Ali Saïd a mis en place sa nouvelle équipe conformément à la nouvelle reforme constitutionnelle du 17 mai 2009. Les 5 membres du gouvernement sortant sont tous reconduis et un nouveau venu, Kamar Boinali, ancien receveur de douanes de Mwali se voit confier le poste du commissaire au tourisme, environnement, poste et télécommunications, chargé des sociétés à caractère insulaire.

 

Les autres membres ont presque gardé les mêmes fonctions avec pour la plupart quelques aménagements seulement. Donc les membres de l’exécutif de l’île passent de 5 ministres à 6 commissaires. Par contre au cabinet du gouverneur des changements significatifs ont été opérés. L’ancien secrétaire général de la présidence depuis le début du régime, Issouf Saïd Moissi, devient conseiller chargé des relations publiques et institutionnelles. Il est remplacé par Hachim Ramiara précédemment secrétaire général du gouvernement, devenu actuellement le secrétaire général de l’exécutif de l’île autonome de Mwali. Le gouverneur compte pour le moment 3 conseillers au lieu de 8 précédemment.

 

Le revirement de la situation depuis quelques jours ne cesse de faire couler de la salive dans les milieux politiques de l’île. Il provoque apparemment un mécontentement des partisans du pouvoir central qui voyaient leurs prérogatives se fortifier au détriment du pouvoir insulaire, mais surtout une déception de certains politiciens qui parlent, depuis la dissolution par arrêté du précédent gouvernement, de « la tournante de 2010 vendu aux enchères ».

 

Ce qui avait provoqué la colère du gouverneur lors de son discours le mardi matin au palais de Bonovo (siège du gouvernorat) en s’adressant directement à l’ancien président de l’île Mohamed Saïd Fazul l’accusant de tous les maux, « ensuite il n’a rien fait dans cette lutte mohélienne pour la tournante, c’est à cause de lui que la tournante n’a pas tourné vers Mohéli en 2006 et pour 2010 il ne fait que mettre des bâtons dans les roues » avait-il dit sur un ton très sec.

 

Pour Salami Hamid au nom de la COMUNA (Coordination mohélienne pour l’unité nationale), il se dit très déçu car ils n’ont pas été consultés sur cette décision et ils ne pensent pas que c’est le bon chemin, surtout à la veille de la fin du mandat du président Sambi. « Nous attendons l’arrivée de Boléro et Hassanaly pour sortir notre communiqué par rapport à ce qui vient de se passer » dira le secrétaire rapporteur et porte-parole de la COMUNA.

 

Est-ce vraiment la fin des conflits entre les deux pouvoirs, insulaire et central ? On n’en sait rien. Ce qui est certain, le premier arrêté que vient de signer le gouverneur Mohamed Ali Saïd après la mise en place de ses commissaires, est celui du transfert de l’Etat civil longtemps resté sous la compétence des préfectures, vers les mairies avec un officier d’Etat civil qui sera nommé par le commissaire en charge de l’administration, avec création d’un centre régional d’Etat civil dont l’organisation et les missions seront définies ultérieurement.

 

Autant dire que les préfets dont celui nommé par le ministre de l’intérieur de l’Union commencent à se voir dépouiller de leurs prérogatives. N’est-ce pas le début d’un processus d’élimination des administrations préfectorales prévues par la loi du 28 mai 2005, relative à l’organisation des communes de l’île autonome de Mwali ? Comment régira le pouvoir central ?

 

« Nos rêves sont devenus réalité aujourd’hui » lance le maire de la commune urbaine de Fomboni, Abdoul Mouahaimine Ben Abdallah, l’arrêté en question entre ses mains, très ému. Par ailleurs, dans un communiqué publié le 5 octobre, Ali Mbaraka El-Amine (Aboulkhairi) le secrétaire général de la mairie de Fomboni, demande au nouveau préfet de déménager du local de la mairie « pour éviter cette agonisante allergie, dont il souffre tant… » lit-on dans le communiqué. Il appelle les vendeurs du marché de Fomboni à « se conformer aux dispositions prises par la mairie, seule habilitée ». Ces vendeurs ne savent toujours pas quelles sont leurs véritables autorités de tutelle entre la mairie et la préfecture.

 

Mouayad Salim

091009/ms/hzkpresse/6h00

 

 

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16 juin 2009 2 16 /06 /juin /2009 22:44
Six partis politiques et des personnalités de l'île de Mwali opposés farouchement au Président de l'Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, ont signé, le 9 juin dernier, un « Pacte politique des forces vives dans l'île autonome de Mwali ».

Les signataires de ce pacte s'engagent entre autre « à œuvrer ensemble avec les autorités de l'île de Mwali pour "l'organisation  des élections des députés et des Conseillers de l'île [appellation issue de la
réforme constitutionnelle du 17 mai 2009
, condamnée par le même document, ndlr] en vue des prochaines échéances électorales».

Toutefois, parmi les non signataires, il ya des personnalités politiques importantes de lîle notammentL'ancien chef de l'exécutif de l'île,
Mohamed Said Fazul, l'ancien Président de l'Assemblée fédérale, Monsieur Salim Djabir ou encore l'ancien Ministre Chaambane Bacar
. Le parti politique de Mohamed Said Fazul, Ucp envisage, en effet, de présenter ses propres candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions de l'île de Mohéli lors des prochaines échéances éléctorales. il s'agit certainement de l'une des conséquences du conflit qualifié de "personnel" par certains observateurs qui oppose depuis quelques années Mohamed Fazul à l'actuel chef de l'exécutif, Mohamed Ali said.

Curieusement; on ne voit pas non plus le nom de l'actuel chef de l'exécutif de Mwali, Mohamed Ali Said en sa qualité de personnalité importante de l'île. Hamada Madi Boléro, ancien prémier Ministre du pays  n'a t-il pas signé à ce titre alors que son parti le CRC est aussi signataire ?



Vous trouverez ci-dessous le texte intégral de ce pacte.

Pacte politique des forces vives dans l'île autonome de Mwali

A - Nous, forces vives dans l'île autonome de Mwali
, représentants des partis et personnalités politiques, de la mouvance présidentielle dans l'île autonome de Mwali, signataires du présent pacte,
1) prenant en compte les efforts déployés par les différents partis et personnalités politiques, regroupés dans la
Coordination mohélienne pour l'unité nationale (COMUNA) pour le respect scrupuleux des dispositions pertinentes de l'accord de Fomboni du 17 février 2001 ainsi que celles contenues dans la constitution de l'union des Comores du 23 décembre 2001, notamment la sauvegarde de l'unité nationale, la consolidation de l'autonomie des îles ainsi que la présidence tournante entre les îles tous les quatre ans ;
2) Déterminées à préserver les acquis du processus de Fomboni qui exprime éloquemment les aspirations légitimes de la population de Mwali et qui répond adéquatement à la nécessité d'un partage du pouvoir entre l'ensemble comorien et îles autonomes, afin de permettre à celles-ci d'administrer et de gérer librement leurs propres affaires et de promouvoir ainsi leur développement socio-économique ;
3) Consciente de la nécessité de créer des conditions propices au renforcement de l'unité des forces vives dans l'île autonome de Mwali, à travers le dialogue et la concertation afin de promouvoir les facteurs qui nous unissent, de travailler ensemble pour concrétiser et défendre les intérêts supérieurs de la population de l'île de Mwali dans l'ensemble Comorien ;
4) Attachées à la promotion de l'Etat de droit aux Comores, au renforcement de la justice, de l'équité, de la démocratie, de la bonne gouvernance, du respect des droits de l'homme et des libertés publiques, et d'impliquer sans exclusive tous les Mwaliens dans ce combat pour les intérêts supérieures de l'île ;
5) Déplorant l'entêtement du Président de l'Union des Comores à vouloir coûte que coûte modifier les règles du jeu définies par l'accord cadre de Fomboni du 17 février 2001 et fixer normativement dans la constitution de l'Union des Comores, de son droit constitutionnel d'organiser en avril 2010 les primaires pour la présidentielle de l'Union après le tour de Ngazidja et de Ndzouani ;
6) Condamnant le passage en force du Président de l'Union par l'organisation d'une mascarade électorale, d'un pseudo référendum constitutionnel le 17 mai 2009 ;
7) Félicitant la population de l'Ile Autonome de Mwali ainsi que tout les comoriens d'avoir répondu massivement au message de boycott du pseudo référendum du 17 mai 2009 ;
8) Exprimant notre profonde appréciation à l'endroit des Autorités légales de l'Ile autonome de Mwali pour leur soutien constant dans ce combat légitime et digne pour que Mwali retrouve la place qui est la sienne dans l'Ensemble Comorien ;

B- APPROUVONS, par le présent Pacte politique, la mise en place d'un Conseil Politique de Haut Niveau dénommé Union Pour l'Alternance Démocratique de 2010 (UPAD), représentant tous les signataires dudit pacte en vue de créer toutes les conditions nécessaires à l'organisation des élections des députés et des conseillers de l'île, libres, transparentes et démocratiques.
A cet effet,
1) Nous nous engageons à œuvrer ensemble avec les autorités de l'île de Mwali pour l'organisation matérielle et technique des élections des députés et des Conseillers de l'île ;
2) Nous convenons d'unir toutes nos forces sur le terrain pour présenter et faire élire des candidats communs dans une liste unique pour les élections des députés de l'Union et de conseillers des îles, qui seront à même de défendre à l'Assemblée de l'Union et au congrès des élus, dignement et honnêtement, les intérêts de l'Ile Autonome de Mwali notamment, l'autonomie et présidence de l'Union des Comores en avril 2010 ;
3) Nous décidons la mise en place d'un comité de suivi dont les membres sont choisis parmi les signataires et par le Conseil Politique de Haut Niveau, pour réfléchir, proposer et présenter une stratégie globale de mise en œuvre du présent Pacte.
Fomboni, le 09 juin 2009
Partis signataires :
MSADA (Mr. Abdou Djabir) - FPC/CPA (Mohamed Hassanaly) - UNDC (Mr Soidri Salim) – CRC/TRINDI (Abdallah Saïd Sarouma) - UDZIMA (Ali Hassanaly) - Mouvance (Ben Cheik Mzé Cheikh)

Personnalités Politiques :
M. Bienrifi Tarmidhi
M. Hamada Madi Boléro
M. Abdoukhaffar Mohamed Soilihi
M. Abdoulhakim Saïd Allaoui
M. Saïd Dhoifir Bounou



Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 17:08

Source : Alwatwan.net/22 mai 2009

La grande salle de la mairie de Fomboni a servi de cadre à une conférence de presse donnée conjointement par le représentant du Centre national de documentation et de recherche dans l’île, celui la direction régionale du Tourisme et celui de la direction de la Culture respectivement Hadade Salime Djabir, Zoubeir Hassanaly et Ben Imame. L’objet a été de sensibiliser la population et les décideurs à travers les médias sur la nécessité de la mise en place d’un musée pour conserver le patrimoine insulaire dispersé ça et là et quelques fois en déperdition.

L’accent a été surtout mis, d’une part, sur le fait que certaines personnes se sont appropriées des sites historiques et archéologiques de portée nationale comme Mwali Mdjini sur les hauteurs de Djwaezi et Shiwani à Niumashiwa et, d’autre part, sur certaines activités qui s’y déroulent et qui contribuent à la dégradation irrémédiable de ces cites vitaux. Il en est de même pour le Palais de la Reine à Fomboni dont Salime Djabir Salime a évoquait sa destruction récente et la construction à la place d’une mosquée “dont l’esthétique reste à prouver” tout comme le lac du roi dans les environs de Djoiezi dont des bulldozers ont rayé de la carte pour construire… un pont à côté.

Un enseignant chercheur à l’Ifere de l’île a, quant à lui, fait part à l’assistance du mauvais traitement réservé aux monuments historiques récents comme la “Préfecture coloniale” qui avec l’emportement de la toiture par un coup de vent, est entrain de mourir lentement et sûrement ou le vieux hôpital de Fomboni qui a été rasé pour édifier un bâtiment d’une laideur terrifiante appartenant à une société d’Etat.
Le vieux cimetière chrétien, témoin du passé colonial, tombe dans les ruines faute d’entretien.

Les participants ont décidé de dresser la liste du patrimoine historique de l’île et de faire un plaidoyer à l’endroit des autorités publiques pour la sauvegarde du patrimoine culturel et historique.

Un hommage appuyé a été fait à Anne Etter pour les efforts qu’elle ne cesse de déployer pour la mise en place du musée mohélien.

Riziki
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14 mars 2009 6 14 /03 /mars /2009 12:52

Source : Alwatwan.net/13 mars 2009

De l’avis de beaucoup, le ton entre les deux camps risque de monter d’un cran au fur et à mesure que la date fatidique va s’approcher. Bizarrement, toutefois, la population de l’île semble renvoyer dos à dos les deux camps et ne s’emballe que timidement et avec un certain détachement à cette actualité politique que les acteurs voudraient, eux, essentielle. Un partisan du référendum a déclaré : “ceux qui disent se battre aujourd’hui pour Mohéli sont ceux-là même qui, par calcul électoraliste, avaient remis pour quatre ans à Anjouan le tour qui revenait logiquement et de droit à Mohéli en 2006”.

Une fois la conférence terminée, les deux camps essaient d’occuper le terrain à Mohéli. Les partisans du non à toute forme de révision constitutionnelle ont été les premiers à ouvrir la danse en début d’après midi du lundi 9 mars. En effet, contre toute attente, la Communauté avait donné comme mot d’ordre aux siens d’aller accueillir en héros à l’aéroport les membres de sa délégation qui revenait de la capitale fédérale à bord du vol régulier de Comores Aviation assurant la ligne Moroni-Dzaoudzi via Bandarsalame.

Accomplir avec succès la mission que les Mohéliens

Pour l’occasion, un groupe musical a été engagé et embarqué dans un camion pour mettre l’ambiance afin de rallier les derniers hésitants qui devaient s’associer aux militants purs et durs, à une marche jusqu’à la Place de l’Indépendance de Fomboni. Mais la météo a découragé plus d’un et surtout la population se demandait crédule sur le bien fondé de l’accueil triomphal. Ce qui n’a pas empêché Hamada Madi Boléro de prendre la parole pour faire part à l’assistance qu’ils ont “accompli avec succès la mission que les Mohéliens leur avaient confiée”. Reste au président de la République d’appliquer ou non les recommandations de la conférence, a-t-il ajouté.
En début de matinée du lendemain, la réponse du berger à la bergère a été donnée sur cette même Place de l’Indépendance par les partisans de Sambi qui sont venus de Moroni comme le ministre Said Attoumane, le directeur général de l’Onicor et plusieurs hauts fonctionnaires originaires de l’île et exerçant dans la capitale fédérale, mais surtout des notables et des jeunes emmenés par bus entiers.
Plusieurs allocutions ont été prononcées. Mais celui de Soilihi Mohamed, un des héros du 6 juillet 1975 et – pour la petite histoire – oncle de Boléro, connu pour la force de ses convictions et son franc parler. Alors que les autres orateurs avaient visiblement du mal à assurer leur mission du jour, Basoilihi n’est pas allé pas quatre chemins en “affirmant qu’il y aura bien référendum sur la révision constitutionnelle et la tournante aura bien lieu en 2011 et non 2010”. Pour lui, “ceux qui disent se battre aujourd’hui pour Mohéli sont ceux-là même qui, par calcul électoraliste, avaient remis pour quatre ans à Anjouan le tour qui revenait logiquement et de droit à Mohéli en 2006”. Alors nous aussi, nous allons offrir à Sambi, une année seulement”. Une logique à la limite de la provocation, selon les partisans de l’autre camp, mais qui a le mérite d’être clair.
Il est que les deux rassemblements auraient quelque part quelque chose d’illogique s’il ne s’agissait pas de la politique et il est fort à parier que le ton entre les deux camps va certainement monter d’un cran. Mais bizarrement la population semble renvoyer dos à dos les deux camps et ne s’emballe que timidement et avec un certain détachement à cette actualité politique que les acteurs voudraient essentielle.

Nassur Riziki

 

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 09:17

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Fomboni, samedi 24 janvier 2009 (HZK-Presse) – Deux sacs de viande de tortue marine estimée à 80 kilogrammes et un sac d’œufs ont été interceptés à Mifouni près de Hamba, un village situé au nord-ouest de Mohéli, par des membres de l’association Ulanga. Les auteurs de l’acte ont pu échapper au filet tendu par ces villageois. Un avis de recherche est alors lancé par le procureur de la république, Soudjaidine Adinane.

 

Seul leur complice, le chauffeur de la voiture louée pour la mission à été retrouvé. Après 24h de garde à vue, ce dernier qui attendait des braconniers quelques kilos de viande, du carburant et une enveloppe d’un montant inconnu, a été provisoirement remis en liberté en attendant les auteurs. La viande sera arrosée de pétrole, brûlée et enfouie dans le sous terre, devant le procureur et la gendarmerie.

 

Très tôt le matin du mardi, un membre de l’association Ulanga a aperçu des traces de sang et des mouches près de la plage. C’est alors qu’il s’est trouvé face à face avec cette montagne de viande cachée dans un buisson. « La mission a été faite en pleine nuit, mais la récupération se fera au lever du jour », avait conclu ce villageois qui avait tout de suite alerté ses collègues pour se mettre aux aguets.

 

Quelques heures plu tard, une 205 est apparue. Il s’en suivra une course poursuite en moto jusqu’à Colas (Fomboni) où la voiture avait disparu avant d’être retrouvée par la gendarmerie plus tard, abandonnée avec les sacs de viande et d’œufs de tortue à l’intérieur.

 

« Ils ne tarderont pas à être interpellés sans aucune doute » a déclaré le sous lieutenant Issamidine Ibrahim de la brigade de recherche de Fomboni. Selon le procureur, « un emprisonnement allant de 6 mois à 2 ans assorti d’une amande les attend ».

 

Pour prévenir et sanctionner les actes de braconnage, il a été créé à Mohéli un parc marin de protection de cette espèce menacée de disparition. Un projet qui bénéficie de l’appui de partenaires extérieurs, notamment l’Union européenne.

 

Mouayad Salim

240109/ms/hzkpresse/9h00

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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 13:44

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Moroni, jeudi 15 janvier 2009 (HZK-Presse)
– La Commission Mohélienne pour l’Unité Nationale (Comuna) née de la volonté partagée du gouvernement insulaire, des partis politiques et de la société civile mohélienne, a mis en place un comité technique et de suivi  pour sillonner les chancelleries accréditées aux Comores et rencontrer dans la foulée les Mohéliens résidant à Ngazidja ainsi que les organisations internationales partenaires, notamment celles ayant signé l’accord cadre de Fomboni du 17 février 2001, « gage de la réconciliation nationale » pour les interpeller au sujet du projet de révision de la loi fondamentale annoncé par le président de la république.

 

La structure est composée de l’ancien ministre et ambassadeur Ali Hassanali, en qualité de président alors que l’ancien premier ministre sous le régime Azali, Hamada Madi Bolero assure la fonction de secrétaire général et l’ancien premier ministre Bianrifi Tarmidi comme porte-parole. Le ministre des transports du gouvernement insulaire Abdallah Said Sarouma (alias Chabouhane) accompagne la mission pour témoigner la solidarité du gouvernement de Mohamed Ali Said avec la Comuna.

 

La mission du comité dira le secrétaire général est triple : rassembler les Mohéliens résidant à l’intérieur comme de l’extérieur du pays pour se constituer en « front commun », imaginer des actions diplomatiques et de terrain pour barrer la route au Président Sambi accusé de vouloir voler aux mohéliens leur mandat présidentiel en 2010.

 

Déplorant « l’absence d’une large concertation et l’incohérence du discours du chef de l’Etat » qui aurait écarté les parties comoriennes signataires des accords de Fomboni au sujet de la révision constitutionnelle, l’ancien premier ministre Hamada Madi Bolero accuse le président de l’Union de « jouer à la triche ».

 

Reconnaissant les prérogatives du Président de la république en matière de révision constitutionnelle, M. Boléro qui se targue d’être l’un des artisans du « nouvel ensemble comorien », dira toutefois que la période choisie « n’est pas opportune », à quelques mois de la fin de son mandat. « Et si Ahmed Abdallah Mohamed Sambi était sincèrement soucieux de la continuité de l’Etat pourquoi veut-il proroger son mandat ? » d’une année, s’interroge-t-il.

 

« L’ancien régime lui a légué des institutions dont il lui incombait l’obligation d’assurer le fonctionnement régulier au nom de la continuité de l’Etat », dit-il. Les Mohéliens ne sont donc pas prêts à subir sur « les échecs politiques et les promesses non tenues » de Sambi pour lui accorder une journée de plus à l’expiration de son mandat. « En mai 2010, un Mohélien doit succéder à l’anjouanais après le tour de Ngazidja », martèle l’ancien dignitaire du régime Azali, de retour au pays après un exile en France de plus de deux ans, échappant à des poursuites judiciaires.

 

Il s’agit selon lui d’un « impératif conforme aux accords du 17 février 2001 » qui ont doté le pays d’une nouvelle constitution et des institutions adoptées par tous les comoriens, sous le sceau de la communauté internationale. L’ancien premier ministre estime qu’il n’appartient pas au président Sambi de changer d’un iota la loi fondamentale, surtout dans les conditions actuelles après l’adoption controversée de la loi sur la citoyenneté économique.  

 

Interrogé sur les raisons d’associer la communauté internationale sur une question d’ordre interne qui peut se résoudre par le dialogue entre comoriens, Hamada Madi répondra que c’est ainsi que le président a agi pour résoudre le contentieux électoral d’Anjouan lors des présidentielles des îles de 2007, en impliquant la communauté internationale jusqu’à l’intervention militaire du 25 mars 2008.

 

Mais à en croire Binrifi Tarmidi, le Président Sambi aurait d’autres « motivations inavouées », ayant selon lui raté l’opportunité qui lui a été laissée à son arrivée au pouvoir d’exploiter les acquis de la conférence des bailleurs de fonds de Maurice (tenue en décembre 2005), en faisant bénéficier le pays des 200 millions de dollars accordés par les amis des Comores.

 

Il fera comprendre que Sambi risque de terminer son mandat en 2010 « sans avoir répondu aux aspirations légitimes des comoriens » qui l’on élu en 2006. Rappelant les étapes du processus de réconciliation nationale et le rôle qu’a joué Mohéli dans la résolution de la crise séparatiste anjouanaise, Bolero fait observer que « le cycle des crises politiques aux Comores ne dure que 7 à 9 ans ».

 

Pour ce dernier, « Sambi veut faire croire à l’opinion que ce cycle est définitivement terminé, alors que le pays n’est pas à l’abri d’autres conflits internes ». C’est au regard de l’expérience acquise des différentes crises politiques et institutionnelles de 1972 à 2001, que la Comuna entend prévenir la communauté internationale du danger, en effectuant une tournée marathon des chancelleries (France, Chine, Libye, UA, UE, Madagascar….) et des organisations signataires des accords de Fomboni, Addis-Abeba, Paris, Pretoria, etc…

 

Par ce ballet diplomatique, Mohéli cherche-t-elle à jouer la carte d’une internationalisation de la crise, comme en 1997 avec Anjouan ? Telle est la question que se posent de nombreux observateurs à Moroni.

 

A. Nabahane

150109/an/hzkpresse/15h00

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:39

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Fomboni, mardi 06 janvier 2009 (HZK-Presse) – A l’hôtel le Moroni ce dimanche, comme au centre de Salamani Fomboni Mohéli, le mercredi, des mohéliens se sont réunis pour voir ensemble le démarche à suivre pour « contrecarrer cette initiative du président Sambi à rester au pouvoir au-delà de 2010 ».

 

L’ex-président de l’île autonome de Mwali M. Mohamed Said Fazul est lui aussi apparu pour la première fois, depuis qu’il a quitté le pouvoir, à la télévision de Mwali, pour exprimer son désarroi sur cette question qui, selon ses propos, met en péril l’unité nationale retrouvée.

 

« Que Sambi quitte tout simplement le pouvoir à la fin de son mandat sans chercher…, nous ne lui concéderons aucun jour de plus », a-t-il déclaré. Et le futur candidat qui se fait appeler le père de l’autonomie d’ajouter qu’il appartient aux mohéliens, après leur tour de la présidence tournante, de faire le constat des imperfections de l’actuelle constitution et éventuellement proposer des réformes, estimant que Sambi serait mal placé pour le faire.

 

A l’hôtel Le Moroni ce dimanche où avaient pris part M. Abdou Djabir, le président du parti MSADA et autre candidat potentiel aux prochaines élections présidentielles, le président de l’assemblée Said Dhoifir Bounou, l’ancien vice-président Ben Massoundi Rachid et d’autres cadres mohéliens, « c’était scandaleux ! », nous a confié Bayhaki Kambi, un jeune cadre présent à la rencontre.

 

Pourtant la réunion avait commencé dit-on dans « une atmosphère très sereine », presque tous les intervenants étaient unanimes pour exiger que Sambi quitte le pouvoir à la fin de son mandat en 2010, chacun proposant la démarche à suivre. Mais tout va basculer lors que le ministre Elarif Oukacha [membre du gouvernement central] prend la parole.

 

« Je défends la révision constitutionnelle mais en respectant la tournante » a-t-il souligné. C’est alors que des jeunes qui étaient derrière lui l’ont provoqué, et le ministre perd le contrôle, laissant ainsi éclater sa colère : « tsi toréa [je défie] tous ceux qui sont ici en matière de combat pour Mohéli, les ennemis de cette île sont ceux qui refusent la révision, ils n’ont pas d’électorat, et d’ailleurs je les ai toujours battu », martèle Oukacha.

 

Continuant ainsi dans avec sa voix qui dominait la salle, le ministre des infrastructures, qui est souvent accusé chez lui à Mohéli d’avoir vendu le poste de président de l’assemblée fédérale qui revenait à l’île de Djoumbé Fatima, à l’époque du régime du président Djohar, a tapé sur les nerfs de ses interlocuteurs lorsqu’il conclue : « je suis le plus intelligent de tous les comoriens des 4 îles ».

 

Et quand Said Dhoifir Bounou a voulu lui répondre, ce dernier a claqué la porte. Toutefois les participants ont confié à la commission mise en place depuis quelques mois le soin de continuer sa mission dans les 4 îles, afin de dégager une position commune et consensuelle qui sera formalisée dans un mémorandum.

 

Au centre de Salamani tous les intervenants à cette conférence de presse où avaient pris part de nombreux cadres mohéliens, M. Salim Djabir l’ancien président de l’assemblée fédérale, Mhibaca Baco un grand politicien mohélien et presque tous les ministres de l’île étaient unanimes sur le fait que « ce referendum n’aura pas lieu à Mohéli avant 2010 » [lire notre article du mardi 6 janvier]. A Anjouan et Ngazidja « on ne peut rien garantir », nous confiait hier M. Aboubacar Ahmed, un conseiller pédagogique.

 

Mouayad Salim

060109/ms/hzkpresse/6h00

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:24

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


Moroni, lundi 05 janvier 2009 (HZK-Presse)
– « Il n’y aura pas de referendum à Mohéli en 2009 ». Cette phrase était reprise en chœur par les hommes politiques de l’île de Djoumbé Fatima, comme un seul homme, mercredi dernier, lors d’une conférence de presse commune qu’ils ont tenue pour manifester leur indignation face « aux manigances du président Sambi ».

 

Trois jours après le souhait du chef de l’Etat de proroger son mandat d’une année, la classe politique de Mwali est montée au créneau pour s’opposer au projet. Le foyer culturel du Salamani à la sortie nord de Fomboni, était trop petit pour accueillir l’assistance. Le gouvernement et l’opposition ont réuni leurs forces au cours de cette conférence parce que, disent-ils, « c’est une question qui touche tous les mohéliens ».

 

Dans cette cérémonie qui a regroupé toutes les couches sociales, il ne manquait que le chef de l’exécutif de l’île. Mais son directeur de cabinet a pris le devant et c’est lui qui a ouvert bal. « Aujourd’hui les mohéliens et les comoriens de manière générale ont compris les craintes du gouvernement de Mohéli sur les intentions exactes du président Sambi. Aujourd’hui, tout le monde a compris que Sambi veut purement et simplement s’éterniser au pouvoir », explique Ben Cheik dans une salle pleine à craquer.

 

A Mohéli cette question est prise au sérieux. Les futurs candidats au prochain scrutin présidentiel de l’Union de 2010 sont les premiers à faire des mises en gardes. « Accorder au président Sambi la possibilité d’organiser un referendum lui permettant de proroger son mandat, est acte anticonstitutionnel. C’est aussi un acte qui vise à détruire l’édifice institutionnel qui gère les Comores depuis la réconciliation nationale. Une révision constitutionnelle devrait être l’initiative du président élu de Mohéli après que Ngazidja et Anjouan et enfin Mohéli aient eu chacun son tour, à diriger l’Union. Tout acte qui vise à empêcher ou à retarder la tournante de Mohéli porterait atteinte à l’Union », lance le docteur Abdoulhakim qui est candidat potentiel à cette élection de 2010.

 

Un autre prétendant à la magistrature suprême si élection il y aura, Docteur Abdou Djabir a lui aussi pris la parole. « Pour nous le discours du président Sambi est presque une provocation. Le fait qu’il ait demandé que son mandat soit prolongé alors qu’il se termine en 2010, nous parait inacceptable. Nous attendons la tournante de Mohéli en 2010 mais pas en 2011 », martèle ce candidat  malheureux aux dernières élections présidentielles des îles à Mohéli.

 

Et d’ajouter que « Mohéli va sensibiliser toute l’opinion nationale et internationale. Nous allons aussi mobiliser les grands comoriens et les anjouanais, pour qu’ils sachent que Mohéli ne veut pas de référendum en 2009 ». Une consultation qui a ses yeux n’aura pas de base légale, et qu’il dénonce comme « une manœuvre politicienne ».

 

Les mohéliens qui sont du côté du pouvoir central sont aussi indexés au cours de cette rencontre. « Ikililou, Oukacha et consorts doivent se décider de quel côté, ils sont. Après le discours de Sambi, on les a appelés et ils n’ont pas pu nous donner de réponse claire », avance le porte-parole du gouvernement de Mohamed Ali Said, le vétéran Chabhane. Dans cette rencontre la tension est montée d’un cran, car les mohéliens s’estiment victimes de « mépris ». « Au cours de son intervention, le président Sambi a parlé de Ndzouani et de Ngazidja sans faire allusion au nombre de village. Mais au moment de parler de Mohéli, il lance que Mohéli c’est seulement 26 villages. C’est une preuve de plus que Mohéli est toujours sous-estimé. Et pourtant, petit qu’il soit, Mohéli a sa place dans l’Union et cotise comme les autres », s’exclame le ministre de l’intérieur de l’île. L’île de Djoumabé Fatima envisage de réunir dans les prochains jours toutes les forces vives de l’île pour défendre sa tournante.

 

Ahmed Abdallah

050109/aa/hzkpresse/6h00

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2 décembre 2008 2 02 /12 /décembre /2008 09:37

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

Fomboni, vendredi 28 novembre 2008 (HZK-Presse) – Comme annoncé, le chef de l’exécutif de l’île autonome de Mwali vient de remanier son gouvernement ce vendredi. « Les partis CRC, MSADA, FPC et la Mouvance présidentielle se sont mis d’accord pour former une équipe solide qui sera mieux adaptée à la conjoncture politique actuelle », c’est ce qu’a déclaré Ben Check Mzé Check, le directeur de cabinet à la présidence de l’île. Et ce dernier d’ajouter que seul l’UCP de l’ex président Fazul a refusé d’y entrer. 

 

« On se demande comment peut-on se présenter à la course de la magistrature suprême du pays si l’on ne veut pas défendre la tournante » s’inquiète Ben Check avant que le Secrétaire général de la présidence de l’île ne fasse lecture de la liste du nouveau gouvernement, qui est le 4ème en l’espace de 16 mois.

 

Une équipe réduite à cinq ministres membre seulement, comme semble l’exiger le Fonds monétaire international (FMI) dont une mission a séjourné à Moroni cette semaine. Apparemment on ne voit pas le FPC de Mohamed Hassanaly. Le MSADA d’Abdou Djabir serait représenté en la personne de Milissane Hamdia qui participait déjà dans le précédent gouvernement comme ministre des affaires sociales, poste qu’il conserve.

 

Des rumeurs courent qu’en réalité le FPC et le MSADA ont refusé leur entrée dans ce gouvernement à partir du moment où les conditions préalables qu’ils avaient posées n’ont pas été satisfaites, dit-on.

 

Deux nouveaux entrants : Idaroussi Bacar qui a regagné son poste de ministre de la production qu’il avait occupé depuis le début du pouvoir. « C’était juste une pause de 3 mois » a fait remarquer un observateur. Et surtout Abdallah Said Sarouma (Chabhane ou Baguiri) de la CRC, candidat potentiel à la future élection présidentielle de l’Union de 2010. Il vient de se voir confié le poste de ministre des infrastructures, de l’énergie, poste et télécommunications et porte parole du gouvernement.

 

Quand à M. Abdourahmane Ben Check Achiraf et Said Ben Ousseine, ils ont respectivement gardé leurs ministères de l’intérieur et celui des finances.

 

Ce qui est à remarquer c’est que les membres du bureau de la COMUNAT (coordination mohélienne pour l’unité nationale et la tournante) ont fait leur apparition, comme l’avait déjà commenté certains observateurs (lire nos articles précédents), dans le cabinet de la présidence.

 

« Si leur mission était de s’opposer à la révision de la constitution, ils auront du pain sur la planche car beaucoup sont ceux qui veulent la retouche de la loi fondamentale, sur certains points, tout en ayant la garantie que la tournante tournera », a conclu un citoyen qui a requis l’anonymat.

 

Quelques heures après la publication du nouveau gouvernement, le président Mohamed Ali Said s’est déplacé à Ngazidja où il doit effectuer un voyage de travail de 48 heures.

 

Mouayad Salim

281108/ms/hzkpresse/15h00

 

 

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