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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

9 septembre 2007 7 09 /09 /septembre /2007 09:51
 
Le 18 septembre prochain, s’ouvrira à New York  la 62ème session ordinaire de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies, au cours de laquelle la question de Mayotte devrait en principe être au menu des débats, après avoir été volontairement « gelée » jusqu’en 2007, par la partie comorienne, suite à un accord tacite conclu en marge des travaux de la commission mixte franco-comorienne tenue à Paris en avril 2005.
 
A cette occasion, vous trouverez ci-dessous la lettre en date du 19 août 2007 que  le président de la Commission des Relations extérieures à l’Assemblée de l’Union, M. Assoumani Youssouf Mondoha, a adressé au chef de la diplomatie comorienne pour lui exprimer leur « impatience de voir cette question débattue à cette grande rencontre annuelle de l’ONU :
 
 
 
 
UNION DES COMORES
Unité –Solidarité – Développement
-------------

ASSEMBLEE DE L'UNION
Moroni, le 19 Août 2007
 
Commissions des Relations Extérieures, de la
Coopération, de la Défense, des Affaires Sociale
Et de la Sûreté de l'Etat
------------
Le Président
 
A
Monsieur le Ministre des Relations ExtérieuresEt de la Coopération
 

Objet : Soixante –deuxième Session ordinaire de l' Assemblée Générale de
Nations Unies « La question de l'Ile Comorienne de Mayotte »

Excellence Monsieur le Ministre,

L'Assemblée Générale des Nations Unies s'ouvrira le 18 septembre prochain à New York. La question de l'île Comorienne de Mayotte figure dans le document A/62/150 portant ordre du jour provisoire (Point 21) de la Soixante-deuxième Session ordinaire de l'Assemblée Générale de Nations Unies. Nous nous en réjouissons.
La représentation nationale, les nationalistes comoriens, les Associations et Organisations de la société civile notamment le Comité Maoré attendent avec impatience de voir cette question débattue à cette grande rencontre annuelle.
Il nous semble qu'aucun travail de sensibilisation n'a été fait en direction de nos partenaires habituels sur la question (Comité de sept de l'Union Africain et la ligue des Etats Arabes.)

Excellence Monsieur le Ministre,
Nous apprenons par Jeune Afrique interposé que notre gouvernement préfère le compromis avec la France, mais quand il s'agit de la souveraineté nationale, nous ne devons pas faire de compromis.
L'on dit que les autorités françaises auraient accepté de soutenir le gouvernement comorien auprès des instances financières internationales contre le silence sur Mayotte.

Nous constatons qu'à l'heure que nous rédigeons cette lettre, les autorités françaises ont activé leurs batteries juridiques pour l'organisation d'une pseudo consultation l'année prochaine à Mayotte (Départementalisation de Mayotte).
Il est de mon devoir de vous rappeler que l'Assemblée de l'Union des Comores s'est engagée pour une approche participative dans le règlement de cette question .Mais ce qui est frappant dans vos démarches, c'est de voir le gouvernement comorien consulter le gouvernement français deux fois en deux mois et tenir le parlement comorien en dehors d'une question qui concerne la souveraineté nationale. Pourquoi autant de mépris ?
Est ce que les représentants du peuple n'ont pas le droit de savoir ce que le gouvernement compte faire au nom du peuple comorien ?
Est-ce qu'ils n'ont pas le droit de donner leur avis sur une question aussi cruciale que celle des “frontières internationalement reconnues” de l'Etat Comorien comme le rappelle la Constitution de l'Union ?
Comptant sur pour avoir les réponses à toutes ces questions, je vous prie d'accepter Monsieur le Ministre des Relation Extérieures, l'expression de ma très haute considération

Assoumani Youssouf Mondoha


Cc : -Ministre des Affaires Islamiques, chargé des relations avec
les Assemblées
- Secrétaire Générale du gouvernement de l'Union des Comores
-Secrétaire Générale du Comité Maoré
 
 
 
Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)
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2 juillet 2007 1 02 /07 /juillet /2007 08:58
Crise d’Anjouan : Lettre adressée au président de la Commission de l'Union Africaine par certaines associations de la diaspora comorienne en France
 
Paris, le 30 juin 2007
 
A son Excellence Monsieur Alpha Omar Konaré
Président de la Commission de l'Union Africaine


La diaspora comorienne en France s'était félicitée de la position adoptée dans le communiqué du comité ministériel des pays de la région en date du 19 juin par l’Union Africaine (UA).

En effet, l'UA avait fermement condamné les conditions de l'organisation du premier tour de l'élection du Président de l'île d'Anjouan, avait exprimé «la position du CPS [Conseil de paix et de sécurité] rejetant les résultats de l'«élection» à Anjouan » et en avait « appelé à tous les partenaires de l'UA, y compris la Ligue des Etats arabes, l'Union européenne, les Nations unies et les partenaires bilatéraux, pour qu'ils soutiennent pleinement les efforts de l'UA ».

Elle avait « convenu que des mesures effectives devraient être prises en vue de mettre un terme définitif à la crise aux Comores », et « exigé des autorités anjouanaises qu'elles prennent, immédiatement et inconditionnellement les mesures suivantes :

(i) se conformer à l'arrêt de la Cour constitutionnelle et reconnaître de manière non équivoque que l'« élection » organisée à Anjouan le 10 juin 2007 est nulle et non avenue ;

(ii) faciliter l'organisation, à Anjouan, du premier tour de l'élection du Président de l'Ile à une date qui sera convenue par toutes les parties prenantes, conformément à la Constitution et aux textes législatifs électoraux pertinents, et créer les conditions de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes ;

(iii) permettre à la Mission de l'Union africaine d'assistance électorale et sécuritaire aux Comores (MAES) de se déployer à Anjouan, pour créer les conditions de sécurité requises en vue de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes à Anjouan. La gendarmerie anjouanaise sera cantonnée et, en conséquence, ne sera pas impliquée dans la supervision du processus électoral ;

(iv) apporter la coopération nécessaire à la MAES pour lui permettre de préparer des plans pour le désarmement de la gendarmerie anjouanaise et l'intégration de ses éléments au sein de l'armée comorienne, ainsi que d'aider à la mise en place d'une force de sécurité intérieure conformément à la Constitution de l'Union et sous la supervision de l'UA ; et

(v) s'engager à œuvrer la restauration de l'autorité de l'Union à Anjouan et créer les conditions nécessaires à cet effet. »

Elle avait même affirmé qu'au cas où ces exigences « ne seraient pas satisfaites par les autorités anjouanaises, le CPS devrait se réunir pour prendre toute les mesures nécessaires, y compris la révision du mandat de la MAES et l'accroissement de ses effectifs, en vue de réaliser les objectifs mentionnés plus haut ».

La diaspora comorienne en France a été profondément choquée comme en 1998, par le revirement de l'UA, après la réunion du comité ministériel des pays de la région présidée par le Dr Dlamani Zuma, ministre des Affaires Etrangères de la République de l'Afrique du Sud, avec le rebelle Mohamed Bacar.

Cette nouvelle position de l'UA risque de conforter le gouvernement illégal d'Anjouan, et de laisser le séparatisme paralyser le fonctionnement de l'ensemble du pays. Elle a dores et déjà permis aux pseudo autorités d'Anjouan d'intensifier la répression contre les opposants et les journalistes : pour illustration, Reporters Sans Frontières, fait état du «traitement extrêmement brutal» réservé au journaliste et militant des droits de l'homme, Elarifou Minihadji (communiqué du 28 juin 2007).

La diaspora comorienne en France exhorte l'UA à respecter les décisions prises à la réunion du CAP du 19 juin. Nous, signataires de ce communiqué, affirmons avec force et détermination que l'organisation d’élections libres et démocratiques à Anjouan ne saurait se faire qu'après la pacification de cette île et la démilitarisation des milices.

Associations signataires :

- Association Comorienne des Droits de l'Homme (ACDH):
acdh-france@ wanadoo.fr
 
- Collectif des Associations des Amis des Comores (CAAC): caac.comores@ gmail.com
 
- Collectif-Comores- MasiwaMane (CCMM) :
comores_masiwamane@ yahoo.fr
 
- Coordination des Associations Comoriennes (DIASCOM): diascom.diascom@ gmail.com
 
- Guilde des Artistes Comoriens (GAC):
 guilde_des_artistes _comoriens_ gac@hotmail. Com
 
- Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores (GRITAC) :
gritac_2000@ yahoo.fr
 
-         SOS DEMOCRATIE :
sosdemocratiecomore s@wanadoo.fr
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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 22:10
 
 
LETTRE OUVERTE DE LA FAMILLE DE KAAMBI HOUMADI AU PRESIDENT DE L’UNION DES COMORES
 
 
Vous trouverez ci-dessous la lettre du 10 mai dernier que la famille de Monsieur KAAMBI Houmadi a adressée au Président de l’Union
 
 
 
Lettre ouverte à Son Excellence Le Président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah SAMBI.
 
Monsieur le Président,
Je me permets de vous adresser cette lettre et la rendre publique pour prendre en témoin le peuple comorien et le monde entier. Après que mes premiers écrits à votre égard soient restés sans réponses, je voudrais vous exposer par la présente, mon sentiment de profonde injustice ressentie à la suite des événements qui ont mortellement porté atteinte, ce mois de mai 2007, à l’intégrité de ma famille et qui ont lourdement embrasé l’île d’Anjouan et l’ensemble du pays que vous présidez.
 
Monsieur le président, en application de l’arrêt de la Cour Constitutionnelle
N°07/018/CC du 26 avril 2007, constatant la vacance du pouvoir suite à
l’expiration du mandat du Chef de l’Exécutif de l’Île Autonome d’Anjouan, vous avez nommé mon père, Monsieur KAAMBI Houmadi, à la tête de l’exécutif de l’Île, afin d’assurer la gestion de la période transitoire et de préparer les prochaines élections de l’Île. Cette nomination a donné suite aux événements que vous n’ignorez pas. Seulement, à en jugé par votre attitude et celui des autorités de votre gouvernement, il ya une dimension de ces événements que vous avez manifestement négligée. Il s’agit de la situation de la famille de Monsieur KAAMBI dont la sécurité demeure encore incertaine. Je voudrais vous rappeler que pendant que les troubles perpétrés par les miliciens de Mohamed Bacar avaient atteint leur niveau de guerre civil, ces derniers ont exercé une forte pression d’intimidation et de harcèlement sur les proches parents de Monsieur KAAMBI, en l’occurrence sur sa mère, une personne âgée, fragile et sans défense, jusqu’à provoquer sa mort par une crise cardiaque.
 
Monsieur KAAMBI Houmadi, ancien président par intérim que vous avez nommé avant de revenir sur votre décision sous la pression de Mohamed Bacar, n’a pas pu assister à l’enterrement de sa très chère mère tout comme ses autres frères qui se trouvaient à l’extérieur de l’île d’Anjouan.
Je souhaite donc par la présente, attirer votre attention sur la situation
alarmante des droits de l’homme de la famille KAAMBI et de plusieurs autres personnes qui sont en désaccord avec le maître de l’île et ses acolytes… Cette famille courageuse fait l’objet depuis quelques jours, d’un harcèlement constant : téléphones coupés, surveillance systématique, entraves à la liberté de circulation, agressions, saccage… Faut-il vous rappeler au passage que Monsieur KAAMBI Houmadi n’a toujours pas pu rejoindre sa famille endeuillée pour partager avec elle, la perte tragique de sa chère mère, tant les menaces qui pèsent sur lui ne cessent d’augmenter ?
 
Je viens auprès de vous, en mon et au nom de toute ma famille, vous demander de mandater, le plus vite possible, une mission d’information pour recueillir des nouvelles de mon père et de sa femme qui reste toujours cachés suite aux menaces de mort qui continuent à peser sur eux, mais également de témoigner de l’état de santé et d’intimidation plus qu’alarmant des autres membres de ma famille. Je vous saurais gré de demander ainsi aux autorités d’Anjouan de faire cesser le harcèlement contre ma famille et contre les proches de mon père.
 
Je demande la mise en place d’une mission qui doit enquêter sur les exactions perpétrées à l'encontre de ma famille afin de retrouver ses auteurs et déterminer les responsabilités sur ces actes barbares de type « djandjawidien », pour que plus jamais, un citoyen comorien ne puisse être victime de tels sévices au mépris de tout droit à la personne humaine.
Monsieur le président, je me permets de vous rappeler que le peuple comorien, fier et courageux, a reconnu en mon père, Monsieur KAAMBI Houmadi, un grand homme, intègre et attaché, comme lui d’ailleurs, à des valeurs profondes de liberté, de démocratie et de paix. Il lui a donné sa confiance en l’élisant députée au suffrage direct, puis président de l’assemblée de l’île autonome d’Anjouan au suffrage indirect. Monsieur KAAMBI demeure, démocratiquement jusqu’à la fin de la législature, le deuxième magistrat de l’île d’Anjouan reconnu par les institutions.
Il est un homme politique à la fois discret et pragmatique, soucieux de la
charge de ses responsabilités et de l’intérêt général de la nation. Il est
intimement convaincu qu'il peut et  doit briser le système de corruption et de violence qui paralyse Anjouan ; qu’il peut changer beaucoup de choses pour son peuple.
 
Je souhaite par ailleurs, exprimer mon entière solidarité à l'égard de toutes les victimes du régime fasciste de Mohamed Bacar qui sombrent dans l'oubli : déplacés, disparus, torturés, personnes humaines réduites à l'état d'objets d'une violence multiforme.
 
Je voudrais également m’adresser aux familles des soldats de la patrie, morts aux combats pour défendre l’intégrité de notre pays, et leur dire qu’en ces circonstances très douloureuses, je leur exprime en mon nom et nom de ma famille, notre solidarité ainsi que nos plus sincères condoléances pour la disparition tragique de leurs chers biens aimés.
Aux médias comoriens comme à ceux du reste du monde, je vous demande d’être attentifs et de faire en sorte que le peuple comorien ne puisse se faire tromper par des personnes malintentionnées, au moyen d’une manipulation et une désinformation, comme on a pu le voir dans le passé. Je vous demande de continuer à œuvrer pour que les libertés individuelles du peuple comorien puissent être garanties, pour que ce peuple vaillant puisse combattre ses ennemies de l’intérieur et de l’extérieur, et qu’il puisse poursuivre sa lutte pour la liberté.
Je voudrais par la présente, témoigner de mon respect et remercier la communauté internationale pour ses efforts dans la recherche d’une solution pacifique à ce conflit armé. Je demande à l’Union Africaine de poursuivre sur la voie engagée, sa position de fermeté dans le dialogue,  jusqu’à l’aboutissement au rétablissement définitif de la légalité institutionnelle, des libertés individuelles et de la justice. La présence de l’UA doit être l’occasion d’arrêter et de faire traduire en justice tous les responsables des crimes et des exactions sur la population et, le moment d’éradiquer à jamais le fléau insurrectionnel qui empoisonne notre pays.
Messieurs les responsables de la communauté internationale, les Comoriens n’attendront pas encore les prochaines échéances électorales et des nouveaux observateurs militaires de l’UA pour vivre un air de paix, de droit et de liberté…
 
En tant que famille de Monsieur Houmadi KAAMBI, nous restons cependant vigilants et réservés quant à la pertinence de l’accord signé le 2 mai dernier, notamment au remplacement du colonel Mohamed Bacar par son bras droit. Il n’a échappé à personne que son régime reste encore intact et ses acolytes toujours armés et dangereux.
 
À la République française, dont des enfants de KAAMBI sont des citoyens, et à son nouveau président, nous demandons de rompre avec ses méthodes du passé, de mettre fin à son soutien au séparatisme anjouanais et faire respecter, car elle en a les moyens, les valeurs humaines et républicaines dont elle se targue souvent d’en être le porte-drapeau. Nous sollicitons au nouveau président de la république française de prolonger « sa rupture » jusqu’aux relations avec les Comores et de faire cesser la violation des libertés humaines dans l’île d’Anjouan.
Monsieur le président de la république française, compte tenu de votre fidélité à l’identité et aux valeurs de votre pays, et en vertu des relations
privilégiées que la France entretient avec les Comores, nous vous demandons d’user de votre influence pour aider à la sécurisation des populations et à la stabilité de ce pays.
 
Priver de liberté ceux qui veulent contribuer au développement, à la paix, à l'équité et à la démocratie d'un pays, est inacceptable. Les assoiffés du
pouvoir doivent comprendre qu’il n’est plus possible de prendre tout un peuple en otage… Je me demande combien de vies doivent encore se perdre, et combien de sang doit encore couler pour qu’on se décide d’intervenir de manière ferme et exemplaire, qu'on arrive à faire régner une paix définitive à Anjouan ?
 
Votre Excellence, Monsieur le Président de l’Union des Comores, convaincus de votre attachement aux valeurs de liberté et de droits de l’Homme, je vous prie de considérer ma sollicitation et de prendre plus rapidement toute initiative permettant de trouver une issue rapide à la situation de Monsieur KAAMBI et sa famille.
 
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de ma plus haute considération.
 
Paris, le 10 mai 2007.
 
Monsieur KAAMBI Abdel-Latuf, au nom de toute la famille.
 
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1 juin 2007 5 01 /06 /juin /2007 11:09
Vous trouverez ci-dessous le message du 31 mai 2007 adressé par l’Ambassade des Etats-Unis au peuple Comorien à l’occasion des élections insulaires
 
 
Message des Etats-Unis Concernant Les Elections des Présidents des Iles aux Comores
 
31 Mai 2007
 
Le peuple Comorien se prépare à exprimer leur choix démocratique le 10
juin. En tant que partenaire de l’Union des Comores et en tant que
pays démocratique ami, les Etats-Unis souhaitent bel et bien voir que
lesdites élections se déroulent dans la liberté, la justice et la
transparence. Plusieurs diplomates Américain seront aux Comores, a l’invitation
du gouvernement de l’Union, pour renforcer les observateurs des autres
pays et ceux locales. Tous les observateurs ont le même objectif,
permettre le peuple Comorien a librement faire leur chois sans
intimidation.
Au-delà de la similarité selon laquelle nos deux pays représentent la
démocratie, nous partageons le fait que nous sommes des pays
fédéralistes. Comme l’Union des Comores, les Etats-Unis sont aussi une Union.
Nos 50 Etats sont largement autonomes. Comme les Comores, chaque Etat a
un Gouverneur, qui est responsable des domaines tels la santé,
l’éducation et l’emploi. Les Etats se chargent de la police. La plupart des
Etats, et même les gouvernements locaux, perçoivent les taxes afin de
couvrir les services qu’ils fournissent ; en plus du financement fédéral.
Pour les affaires internes de l’Etat, le Gouverneur est responsable de
ses électeurs. Au moment de sa rédaction, il y a 200 ans, la
Constitution Américaine stipule expressément que tous les pouvoirs qui ne sont
pas spécialement attribués au gouvernement fédéral reviennent aux Etats.
L’Etat fédéral de l’Union est tenu responsable de la défense nationale,
des relations et du commerce internationaux, ainsi que la gestion des
problèmes relatifs aux intérêts du pays tout entier. Ceci implique la
responsabilité de l’Etat fédéral pour gérer les affaires au sein des 50
états; des problèmes qui touchent les frontières à l’intérieur du pays.
Ce system nous a bien servi, mais il n’est pas parfait. Tout comme les
Comores, les Etats-Unis sont passés par une sécession des Etats. La
guerre civile aux Etats-Unis a été la période la plus sombre de notre
histoire. Notre Président à cette époque-là, Abraham Lincoln, est célèbre
pour avoir pu maintenir l’intégralité de notre Union. Cela a été suivi
par un long processus de guérison.
Par conséquent, notre pays jouit actuellement d’une stabilité et d’une
prospérité. Aujourd’hui, nous, Américains, nous nous considérons comme
étant premièrement et avant toute chose, des "Américains." Cela
constitue l’identité commune qui nous unit. Mais par la suite, nous nous
considérons aussi comme des "Texans," des "New Yorkais" ou -- pour les
gens qui viennent de l’Indiana -- des "Hoosiers."
J’exhorte par la présente les autorités Comorian, de l’Union et de
chaque ile également, à assurer la liberté d’expression politique pendant
la période de campagne, mais j’encourage aussi tous les candidats à
faire des déclarations pacifiques, productives et responsables. Les
Etats-Unis sont prêts à poursuivre notre œuvre aux Comores. L’organisation
des scrutins du 10 juin incombe au Gouvernement Comorian, et tous les
participants à cette élection doivent respecter la décision des
électeurs Comorian. Sans une démocratie stable, l’objectif de développement
économique et de prospérité aux Comores relèveront de l’illusion.
 
Monsieur Brian T. Neubert
Premiér Secretaire
Ambassade des Etats-Unis
 
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8 mai 2007 2 08 /05 /mai /2007 16:28
Evenements d'Anjouan : L'ancien Président de la Cour Constitutionnelle adresse un courrier à l'Union Africaine
Vous trouverez ci-dessous le contenu du courrier que Monsieur Ahmed Abdallah Sourette, Ancien Président de la Cour Constitutionnelle des Comores a adressé le 04 mai dernier au Président de la Commission de l'Union Africaine dans lequel il donne sa version des faits et expose son point juridique.
Anjouan, le 4 mai 2007

Ahmed Abdallah SOURETTE
Président de la Cour Constitutionnelle

A

Monsieur le Président de la Commission
De l’Union Africaine

ADDIS ABEBA

Son Excellence et Monsieur le Président,

Je viens d’être informé de la réaction de notre Organisation Africaine après les événements récents sur l’Ile Autonome d’Anjouan condamnant l’attaque contre les forces de l’AND (Armée Nationale du Développement).

Je voudrais, en ma qualité de Président de la Cour Constitutionnelle de l’Union des Comores fournir des éclaircissements sur ce sujet :

L’attaque comme elle est appelée, est en réalité une opération de délogement des forces de l’ AND (Armée Nationale du Développement) basées à Anjouan qui avaient occupé illégalement des locaux abritant des services des ministères des Finances et de l’Intérieur de l’Ile Autonome d’Anjouan. Cette occupation avait pour but d’installer d’autres ministres nommés à la veille par un président par intérim désigné par le Président de l’Union des Comores soit disant que le mandat du Président de l’Ile Autonome d’Anjouan est arrivé à son terme.

Sans nul doute le mandat de ce dernier s’est achevé le 14 Avril 2007, et normalement d’autres élections devraient être organisés avant la fin du mandat pour ne pas justement se retrouver dans un vide juridique .Mais cela n’a pas été le cas. A qui la faute ?

A mon avis, nulle part au monde, un Président élu qui se représente n’est appelé à démissionner au préalable et la Cour Constitutionnelle dans le cas des Comores l’a confirmé dans un arrêt jugeant la démission qui a été voté par les parlementaires, non conforme à la Constitution de l’Union des Comores.

Par conséquent le Gouvernement de l’Ile Autonome d’Anjouan en place, en attendant l’élection d’un nouveau Président et la passation de service, reste légal.

Par contre la nomination d’un Président par Intérim par le Président de l’Union des Comores est sans base juridique.

Je voudrais rappeler que le nouvel ensemble comorien né des accords de Fomboni accorde aux Iles qui composent l’Union, une large autonomie ; chaque Ile disposant de sa propre loi fondamentale.
Justement ni la Constitution de l’Union ni la loi fondamentale de l’Ile d’Anjouan ne prévoit le cas de fin de mandat. Par contre la loi fondamentale d’Anjouan prévoit en son article 22
Je cite : En cas d’absence ou d’empêchement temporaire, le Président de l’Ile Autonome d’Anjouan sera remplacé par un de ses Ministres de son choix. Et l’on aurait pu considérer qu’il y a empêchement temporaire pendant la période préélectorale de campagne.

Malheureusement le Président de l’Union des Comores a préféré outre passer ses pouvoirs en nommant lui-même un Président par intérim ce qui est contraire et à la lettre et à l'esprit de la Constitution de l’Union et de la loi fondamentale de l’Ile Autonome d’Anjouan ; acte ayant pour conséquence l’affrontement entre l’armée nationale et la force de sécurité de l’île.
Cette confrontation était prévisible car l’AND quelques jours auparavant, a eu à procéder au recrutement des mercenaires.

Pour moi ce qui est survenu à Anjouan n’est pas une surprise, c’est l’aboutissement logique d’un processus prémédité par le Gouvernement de l’Union visant à écarter coûte que coûte le Président d’Anjouan du pouvoir dont j’ai été la première victime.

En effet le Président Sambi dans une lettre adressée fin février individuellement aux membres de la Cour Constitutionnelle, a demandé à ces derniers de me destituer alors qu’il n’en avait pas ce droit en vertu du principe de séparation des pouvoirs entre les institutions d’une part d’autre part de l’indépendance de la haute juridiction. Mais mes pairs sans hésiter ont exécuté.
Dès cet instant j’ai compris qu’il s’agissait d’une machination politique ayant pour aboutissement la déstabilisation de l’Ile Autonome d’ Anjouan et de son Président.

La preuve, toute la procédure de destitution a été viciée aussi bien sur la forme que sur le fonds. En définitif ce sont les forces militaires de l’AND qui m’ont chassé.
Aujourd’hui la Cour Constitutionnelle, après mon départ et celui du conseiller madjid par solidarité se trouve réduite à 5 membre au lieu de 7 et continue à siéger en toute illégalité en prenant bien entendu des décisions en violation des règles de droit, pourvu qu’elles satisfassent le Gouvernement de l’Union des Comores.

Avant mon départ j’ai pris soin d’en aviser la Communauté Internationale aux Comores en premier lieu, le Représentant de l’Union Africaine Monsieur Mourad ; une façon d’attirer l’attention de toute la Communauté internationale des conséquences fâcheuses qui pourraient porter atteinte encore une fois à la fragile stabilité de notre Pays.

Hélas mon départ de la Cour Constitutionnelle a laissé indifférent cette Communauté qui n’a pourtant ménagée aucun effort pendant des années afin que les Comores retrouvent la voie de la stabilité, de la démocratie et de l’Etat de droit.
Aujourd’hui à cause des manoeuvres politiciennes du Gouvernement de l’Union, le processus de réconciliation national risque d’être remis en cause, ce qui serait dommage et la Cour Constitutionnelle en assume l’entière responsabilité pour avoir rendu un arrêt controversé

Veuillez agréer Son Excellence et Monsieur le Président mes salutations les plus sincères.


Copies :
Présidence de l’union
Présidents des îles autonomes
Union africaine aux Comores
Union européenne
Ambassade de France
Ambassade de l’Afrique du sud
Cour constitutionnelle

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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 17:22
Vous trouverez ci-dessous la lettre que le Président de la Fondation Comorienne des Droits de l'Homme, Monsieur Ahmed Mohamed Allaoui, a adressé le 8 janvier dernier au Président de l'Assemblée de l'Union des Comores à propos du projet de loi relatif à l’amendement de la loi électorale N° 05-015/AU en cours de discussion et d’adoption.
FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L’HOMME (FCDH)
B.P. 310   Hapandré Mutsamudu Anjouan Union des Comores
Email :
fcdh@comorestelecom.km , a_allaoui@yahoo.fr
Tel : 71 15 43/ 71 60 46 / 34 60 49 Fax: 71 13 13
 
 
A
 
Monsieur le Président de l’Assemblée de
 l’Union des Comores
Moroni
 
Objet : Recommandations relatives à l’amendement de la loi électorale N° 05-015/AU.
 
Monsieur le Président,
 
Un projet de loi relatif à l’amendement de la loi électorale N° 05-015/AU est en cours de discussion et d’adoption à l’Hémicycle de l’Union.
Dans un souci de respect des principes universels des droits de l’Homme auxquels s’inspire notre pays, la Fondation Comorienne des Droits de l’Homme saisit cette opportunité pour rappeler certains points vitaux liés au processus électoral, entre autres la liberté de chaque citoyen d’être électeur et éligible sous réserves du respect de la loi et des bonnes mœurs.
 
Or force est de constater que l’Article 4 de la Loi électoral précitée prive durant plus d’une année  à une certaine catégorie de citoyens (les magistrats, les directeurs généraux des sociétés d’Etat, le trésorier payeur général, le directeur des impôts, les militaires et les membres des forces de sécurité civile) le droit d’être éligible.
         Cette disposition est en total contradiction avec l’Article 21 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme qui énonce :
1. Toute personne a le droit de prendre part à la direction des affaires publiques de son pays, soit directement, soit par l'intermédiaire de représentants librement choisis.
2. Toute personne a droit à accéder, dans des conditions d'égalité, aux fonctions publiques de son pays.
3. La volonté du peuple est le fondement de l'autorité des pouvoirs publics; cette volonté doit s'exprimer par des élections honnêtes qui doivent avoir lieu périodiquement, au suffrage universel égal et au vote secret ou suivant une procédure équivalente assurant la liberté du vote.
 
Pire encore, la loi en cours d’amender de la loi précitée tend à prolonger la durée d’inéligibilité de cette catégorie de citoyens susdite.
 
A cela s’ajoute la question du parrainage énoncé dans la Constitution de l’Île Autonome d’Anjouan.
De telles dispositions sont inégalitaires, discriminatoires et violent sans aucun doute les principes des droits civils et politiques  énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, dans le Pacte Civil et Politique des Nations Unies et dans la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples auxquels la Constitution de l’Union des Comores fait référence dans son préambule qui est partie intégrante de ladite Constitution.  
 
Par ailleurs, nous avons constaté la marginalisation de la Société Civile dans les organes du processus électoral. Ce qui ne va pas avec le respect des élections libres, démocratiques et transparentes.
        
En conclusion,
        
-         attendu que selon l’Article 4 de ladite Loi électorale, le Président de l’Exécutif de l’Union ou d’une île, le Président d’une Assemblée, les membres de Gouvernement, ne peuvent faire acte de candidature à une élection politique qu’après avoir renoncé à leurs fonctions dès la convocation du collège électoral que par conséquence la FCDH sollicite :
 
1-    de ramener sur le même pieds d’égalité le délai d’inéligibilité ;
2-      de supprimer le parrainage prévu dans la constitution de l’île autonome d’Anjouan ;
3-    D’intégrer la société civile à tous les niveaux des organes en charge des élections.
 
Somme toute la Nation Comorienne aspire à la paix, la stabilité politique et institutionnelle, à la démocratie et aux droits de l’Homme, unique gage de l’épanouissement et du développement socioéconomique du Pays.
 
Copies :                                                                    Mutsamudu, le 8 janvier 2007
-Présidence Union                                                           Le Président de la FCDH
-Présidences des îles autonomes
-Cour Constitutionnelle                                   
-Communauté Internationale
Ahmed Mohamed Allaoui
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