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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 12:39

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Affaire rébellion :

Les avocats de l’ex-général Salimou se disent « sereins »

 

Moroni, mardi 12 avril 2011 (HZK-Presse) Vingt quatre heures après le procès de l’ancien patron de l’AND accusé de rébellion, ses avocats ont tenu ce lundi après-midi une conférence de presse pour donner leur point de vue sur le déroulement de l’audience et démontrer la pertinence de leur ligne de défense.

 

Après la comparution samedi dernier pour acte de rébellion, les avocats de l’ancien chef d’Etat-major, Salimou Mohamed Amiri ont critiqué dans une conférence de presse ce lundi la procédure engagée contre leur client au sujet d’une rébellion dont les faits remontent au 31 Août 2010. « Il était démontré que l’acte de rébellion n’est pas constitué et qu’aucune infraction ne peut leur être imputé », déclare Me Louis Marie Duroux, avocat au barreau de Paris, avant d’ajouter que « il n’y a pas eu de rébellion car il n’y a pas de victime, condition nécessaire à la constitution de l’infraction ».

 

Accompagné par deux confrères français à la résidence « très surveillée » de l’ex-général Salimou, Me Harmia Ahmed a évoqué l’état d’esprit de l’ancien patron de l’armée nationale dans l’attente du délibéré fixé pour demain jeudi. « Salimou Mohamed Amir est serein et attend avec impatience la décision de la justice », affirme Me Harmia Ahmed. Les avocats se réjouissent de la façon dont s’est déroulé le procès samedi malgré certaines irrégularités.

 

« C’est le samedi même qu’on a su qui va présider l’audience et je trouve cela anormal ». Le bâtonnier est même allé prendre un exemple dans le régime d’Hitler en démontrant que « même dans les procès de Nuremberg, on savait qui va rendre la décision ».

 

Au cours de leurs interventions, les avocats de l’ancien patron de l’AND n’ont pas épargné l’actuel chef d’Etat-major et le magistrat instructeur sur « le  rôle » qu’ils ont joué dans cette affaire. « Le juge d’instruction voulait se substituer à la police et à la gendarmerie en voulant exécuter lui-même sa décision », regrette Me Harmia Ahmed.

 

A deux jours de la délibération, les avocats de Salimou pensent que cette affaire va être un tournant pour le peuple comorien ainsi que pour le pays « parce que ce sera l’occasion pour les autorités judiciaires, qui sont les premiers chefs exclusivement concernés de marquer leurs considérations à la fois à la constitution et au code de procédure pénale », martèle Me Hugo Levis, avant d’ajouter que « nous serons attentifs sur le dossier et que le droit, la constitution et les procédures pénales soient respectées ».

 

Les avocats de Salimou ont aussi évoqué l’affaire de l’assassinat du lieutenant-colonel Combo Ayouba dans laquelle leur client est détenu en résidence surveillée pour complicité. « L’affaire est devant la chambre d’accusation et nous ne sommes pas encore convoqués », réaffirme Me Harmia Ahmed. Venu pour l’affaire de rébellion, les deux avocats français à savoir Me Louis Marie Duroux et Me Hugo Levis, vont assister aussi Me Harmia et Baco dans le volet criminel lié à l’affaire Combo. « Nous disposons de très peu d’éléments à propos de ce dossier, mais nous sommes entrain d’obtenir une copie et j’espère que ça va vite se régler », conclut Me Hugo Levis.

 

Mohamed Youssouf

120411/my/hzkpresse/21h00

 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 21:30

Colonel Abeid en prison dec 2010 paintLe comité de soutien  « des victimes des exactions de monsieur Abeid  et de ses hommes de main » qui craignait la libération du colonel Abeid (voir la la lettre adressée au Ministre de la justice le 11 décembre 2010 en cliquant  ICI) peut se réjouir. Nous aussi.  Le colonel Abeid reste en effet en prison pour purger sa peine de 13 mois de prison ferme. Sa demande de liberté provisoire a été rejetée hier matin.

 

Toutefois, nous regrettons vivement – même si nous respectons la décision de justice -  la liberté provisoire sous caution accordée à ses « fidèles exécutants » il y a quelques jours. Car nous pensons que la culture de la justice et de l’exécution effective des peines doivent être encrées dans l’esprit des Comoriens et devenir une réalité aux Comores pour faire avancer les choses et lutter efficacement contre l’impunité des personnes bien placées.


Nous espérons vivement que d’autres « messieurs » seront contraints de subir le même sort qu’Abeid.


Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

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5 novembre 2010 5 05 /11 /novembre /2010 13:18

 

Le colonel Abeid (en veste noire et koffia), lors de son retour à Ndzuwani en 2008
Photo archives

 

 

Selon des sources fiables, le Tribunal de Mutsamudi a condamné hier (jeudi 04 novembre 2010) le colonel Abeid, l'ancien Homme fort du pouvoir séparatiste de l'île de Ndzuwani et trois de ses collaborateurs à une peine d'emprisonnement de 13 mois. Mieux vaut tard que jamais. Cette affaire concerne, en effet, la maltraitance et les tortures qui ont été infligées à des opposants en 2001 par les milices de ce colonel lesquels terrorisaient la population de l'île. Toutefois, il s'avère que le Colonel Abeid a pris la fuite.  Il se trouverait à Mayotte. Cela devient une habitude maintenant.Quant à ses trois collaborateurs  (Allaoui Bapouroukou, Charbon et Amirdine)considérés comme les éxécutants des actes barbares, ils sont arrêtés et conduits à la maison d'arrêt de Koki.

 

Nous ne pouvons que saluer cette initiative judiciaire même si la sentence  nous parait trop clémente. En effet, quand on sait qu'à  cette période certaines femmes ont carrément été violées, c'est le cas par exemple de Madame Antuaba, une ancienne militante de la societé civile et au moins une personne  à savoir  le surnommé Chikelé (paix à son âme), un originaire de la ville de Ouani a été tuée dans des conditions horribles on peut estimer sans hésitation que ces voyoux méritaient une peine plus sevère.

 

Nous espérons que la justice rattrappera aussi au fur et à mésure tous les autres voyous  qui ont joué un rôle excécrable pendant cette période humiliante de l'Histoire de notre pays dite séparatiste. Car sans réelle justice aux Comores, rien ne changera.

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

 


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20 octobre 2010 3 20 /10 /octobre /2010 22:05

Kiki et Mouigni auditionnés par un juge d’instruction


Source : HZK-Presse du 20 octobre 2010
 
Mohamed Daoud alias Kiki (Photo : en boubou blanc et lunettes) et Mouigni Baraka (photo : en chemise à rayures) sont brièvement passés devant le juge d'instruction hier matin. Ces deux anciens responsables des douanes qui seraient probablement entendus en qualité de témoins dans le cadre d'une enquête sur un présumé détournement de deniers publics.

C'est fait ! Mohamed Daoud alias Kiki, l'ancien directeur général des douanes limogé récemment et Mouigni Baraka, ancien receveur démissionnaire et candidat aux élections du gouverneur de l'île de Ngazidja, ont été entendus, hier matin, par le juge d'instruction. Kiki fut le premier à s'être présenté dans le bureau du juge où il a été entendu durant près de trois heures de temps alors que plusieurs partisans du Mouvement Orange attendaient, impatiemment, dehors.

Il est 10 h30, quand Mouigni entre à son tour dans le bureau du magistrat. Son audition fut courte. Il sortira, près d'une heure et demie, après. Et c'est presque un soulagement pour les partisans du mouvement Orange en général et pour l'avocat de la défense, Me Youssouf Msa, en particulier. Car, au fond, cet avocat d'origine comorienne inscrit au barreau de Lille, en France, croit fermement qu'il s'agit d'un « procès politique » et logiquement toutes ses craintes reposaient sur Mouigni Baraka, le prétendant désigné par les caciques du mouvement Orange pour défendre ses couleurs dans la course vers le siège du gouvernorat de Ngazidja.

Aux yeux de nombreux partisans de ce mouvement politique, pourtant très proche du pouvoir, considèrent que cette convocation de leur candidat devant le juge n'est qu'une manœuvre pour tenter de lui mettre des bâtons dans les roues. Certains spécialistes du droit, s'interrogent, d'ailleurs, si pour le cas du candidat Mouigni, cet acte ne constitue pas une violation du droit ? En effet, l'article 160 du code électoral stipule en termes très clairs ce qui suit : « Hormis le cas de flagrant délit de violence, aucune poursuite ne peut être engagée contre un candidat avant la proclamation des résultats définitifs de l'élection ».

On n'en saura pas grand-chose sur le fond de l'affaire poursuivie. On n'en saura pas plus, également, si oui ou non, les deux anciens hauts fonctionnaires des douanes devront encore se représenter devant le juge. Rien n'a filtré après l'audition de ces deux compagnons. Le procureur de la république qui, semble-t-il, ne disposait pas de tous les éléments du dossier n'a pas souhaité s'exprimer alors que l'avocat de ces deux ténors du parti Orange a déclaré n'avoir pas encore eu « accès au dossier » de ses clients.

Mais, tout porte à croire qu'il s'agit d'une affaire de détournement présumé de fonds publics et que ces deux anciens hauts responsables des douanes étaient entendus en qualité de « témoins ». « Mes clients sont convoqués, ici, en qualité de témoins. Mais, ils n'ont rien à se reprocher. La preuve : le juge d'instruction leur a envoyé leurs convocations alors qu'ils se trouvaient en France et ils se sont précipités pour venir répondre à cette assignation », a indiqué Me Youssouf Msa qui compose avec Me Harmia Ahmed, la bâtonnière du barreau de Moroni, l'équipe d'avocats qui défendent Kiki et Mouigni dans ce dossier. Après leur audition, ils ont, tous les deux regagné leur familles. « Ils sont sortis du bureau du juge comme ils étaient arrivés », résume leur avocat.

Faïssoili Abdou
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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 20:04

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Moroni, mardi 21 septembre 2010 (HZK-Presse) Pour la première fois depuis qu’il est placé sous contrôle judiciaire, le général Salimou est entendu par le juge d’instruction. L’ancien chef d’Etat-major est renvoyé aussitôt en résidence surveillée, ce que contestent ses avocats.

 

C’est sous haute surveillance militaire que l’ancien chef d’Etat-major est auditionné par le juge d’instruction dans le cadre del’assassinat du colonel Combo Ayouba. Une vingtaine de gendarmes est placée à l’extérieur pour filtrer hommes et voitures devant approcher le palais de justice. A l’intérieur du tribunal de Moroni, des dizaines de policiers et de militaires étaient en faction. Et même des éléments du Groupe de sécurité de hautes personnalités (Gshp) étaient dépêchés en renfort pour assurer la sécurité du juge Rachad devenu célèbre depuis qu’il est en charge de ce dossier sensible.

 

« La dernière fois, la sécurité du tribunal a failli nous dépasser. Cette fois, on a pris en main la situation pour éviter toute surprise », déclare un officier de la police présent à la justice. Ce dispositif exceptionnel de sécurité est sans doute motivé par le comportement de la population. Très tôt le matin, plusieurs dizaines de comoriens ont envahi le palais de justice. Certains sont arrivés de très loin pour « assister au procès du général », explique un parmi eux trouvé sur la place Ajao.

 

Pourtant aujourd’hui, ce n’était même pas un procès. Il s’agit d’une simple audition. Et pour la première fois, cet officier supérieur est assisté par ses avocats. « La première fois qu’il a comparu, il n’a pas été assisté parce qu’il était convoqué comme témoin même si cette qualité n’avait pas apparu sur sa convocation », dixit son avocate Me Harimiya Ahmed à la sortie de cette audition. Selon le chef d’accusation, le général est accusé d’être complice dans l’assassinat de son frère d’arme le colonel Combo Ayouba, abattu froidement en juin dernier devant sa maison. Mais ses avocats clament haut et fort que «le général Salimou n’a été ni de près, ni de loin associé à cet assassinat odieux ».

 

Après une audition de près de 4 heures, le militaire présumé complice est reparti en résidence surveillée où il continue le contrôle judiciaire. Un régime juridique que ses avocats contestent. « Notre client est dans un régime ambigu puisqu’il est sous contrôle judiciaire et selon l’article 138 du code de procédure pénale, le contrôle judiciaire n’interdit pas à la personne sous cette réglementation de se déplacer ou de communiquer », martèle l’avocate de la défense au coté de son confrère Me Baco. La défense a saisi la chambre d’accusation pour faire valoir ses droits.

 

Les avocats de l’ancien chef d’Etat-major s’attaquent à l’ordonnance du juge d’instruction qui place le général Salimou sous contrôle judiciaire. « Dès demain [ce mardi 21 septembre, ndlr], on va plaider devant la chambre d’accusation contre cette ordonnance », annonce Me Harimiya qui reconnait que « l’enquête risque d’être longue ». Le général amaigri mais toujours souriant est reparti à bord de 5 véhicules tout terrain de l’armée avec des soldats armés jusqu’aux dents.

 

A.A. Mguéni

210910/aam/hzkpresse/15h00

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19 août 2010 4 19 /08 /août /2010 15:40

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Justice : Le gérant des magasins superA sous les verrous

 

Moroni, jeudi 19 août 2010 (HZK-Presse) Les procédures s’amoncèlent contre le patron des magasins Super A. arrêté samedi dernier dans le cadre d’une affaire sur un présumé détournement de denier publics à la douane, ce commerçant avait fait une sortie médiatique très virulente à l’encontre du ministre des relations extérieures qu’il accuse d’être derrière ce « complot qui vise à le nuire ». Le ministre a porté l’affaire devant le tribunal qui a tout de suite décidé de placer Abdou Ali en garde à vue et puis sous mandat dépôt.

 

L’étau se resserre autour du patron des magasins Super A, Abdou Ali alias Moindjie. Après 24 heures de garde à vue au commissariat de police, cet homme d’affaires a été déféré, hier après midi, au parquet de Moroni où le procureur a décidé de le placer « sous mandat dépôt pour dénonciation calomnieuse suivant la procédure de flagrant délit ». La justice reproche au gérant des magasins Super A d’avoir tenu « des propos injurieux à l’endroit du ministre des relations extérieures » lors d’une conférence de presse, lundi dernier, au restaurant Le Select.

 

Le procureur de la république, M. Soilihi Mahamoud a indiqué, hier, qu’Abdou Ali « sera présenté devant un juge d’instruction ». Alors que les greffiers du tribunal de Moroni ont déclenché un mouvement de grève depuis lundi dernier, le procureur a assuré qu’une « solution sera trouvée par rapport à ce cas de flagrant délit ». « On va peut-être réquisitionner un greffier pour assister le juge d’instruction », a-t-il répondu avant d’ajouter que « dans le cadre de leur grève, les greffiers devraient maintenir un service minimum qu’ils n’assurent, pourtant pas, jusque là ».

 

Le ministère a donc décidé de recourir à des réquisitions pour les cas de flagrant délit et les référés. Soilihi Mahamoud a indiqué que « le patron des magasins Super A, sera présenté devant le juge dès que le ministre aura réquisitionné le greffier devant assister le juge d’instruction ». M. Moindjie sera défendu dans ce dossier par Me Harmia, le bâtonnier du barreau de Moroni. Certains de ces proches dénoncent, d’ores et déjà, « des abus » dans ce dossier.

 

« Il y a des abus dans la procédure. Moindjie a dénoncé des faits contre Tocha et le président du PEC et non au ministre des relations extérieures. Par conséquence, il n’y a pas de calomnie contre une autorité », soutient une proche du commerçant arrêté. « Ce qui est désolant dans cette affaire, on remarque qu’il s’agit d’une affaire de revanche politique », dénonce-t-elle avant d’ajouter que « cette affaire doit aller jusqu’au bout pour que la vérité soit établie par rapport aux faits que Moindjie a dénoncé ».

 

Faissoili Abdou

190810/fa/hzkpresse/6h00

 

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 19:26

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

 

 

Fomboni, mercredi 21 juillet 2010 (HZK-Presse) L’affaire des cautions « non payées » lors des élections des gouverneurs de 2007 à Mwali, refait surface, juste à quelques semaines des dépôts de candidatures pour les prochaines élections présidentielles et des gouverneurs. Après trois ans, l’ancien président Fazul, potentiel prétendant à la magistrature suprême de l’Etat, serait convoqué pour une information judiciaire à la cour d’appel de Moroni, qu’il avait lui-même saisi suite au Cette affaire concernait l’ex-président Fazul, le député Chabouhane et le ministre Fouad Mhadji supposé tous les trois, par le ministère public représenté par le procureur de la république de l’époque Soilih Mahamoud, comme n’ayant pas déposé leur caution et pourtant ils étaient bien candidats dans la course à la tête de l’exécutif de l’ile autonome de Mwali en 2007.

jugement rendu par le président du tribunal de première instance de Fomboni.

 

  C’est lorsque le député Abdou Djabir qui était lui aussi candidat et l’actuel gouverneur Mohamed Ali Said, le vainqueur du scrutin, sont allés chercher le remboursement de leur caution après avoir dépassé le seuil légal de 10% des voix, que l’affaire éclata. Le caissier du trésor parlait d’un coup de téléphone du président de l’ile qui se trouvait à l’étranger, l’autorisant à délivrer le récépissé de versement au profit des proches de Fazul, « mais je n’avais pas vu l’argent des concernés, je ne faisais qu’obéir aux ordres du chef » avait-il avoué devant le tribunal.

 

Après comparution de M. Fazul et M. Chabouhane, Fouad étant à l’extérieur à cette époque,le tribunal avait délibéré par une condamnation, que l’avocat de Fazul, Me Mzimba, a contesté en interjetant appel, et depuis l’affaire restera en veilleuse. Abdou Djabir et Mohamed Ali Said n’ont toujours pas obtenu le remboursement de leur caution de 3 millions chacun.

 

Il a fallu attendre l’approche des futures élections, juste à quelques semaines du dépôt des candidatures, pour ressortir le dossier du tiroir. Est-ce pour empêcher Fazul qui, dans tous les pronostics est classé parmi les trois favoris des primaires du 7 novembre prochain à Mohéli ? Ou s’agit-il d’une procédure normale qui suit son cours ? Pour les proches de l’ex-président Fazul, « ce sont des manœuvres politiques, car faute d’avoir réussi à plusieurs reprises à l’éliminer, maintenant ils cherchent par tous les moyens à le couler mais ils n’arriveront pas ». A en croire ce Fazuliste, leur avocat assure qu’un appel qui date de 3 ans n’a pas d’effet.

 

Il est à noter que cette affaire mettrait déjà en suspens la coalition qui allait se faire entre Mohamed Assanaly et Fazul dans la prochaine course présidentielle. « Abdou Djabir et Abdoulhakim négocient, tandis que Bienrif Tarmidi et Bolero n’arrivent pas à finaliser un accord électoral » nous confiait Salami Hamid de l’opposition.

 

Cependant dans les milieux politiques Bienrifi serait pressenti comme étant le futur candidat à la présidence, alors que l’ancien président de l’assemblée fédérale Salim Djabir qui comptait beaucoup sur certains partisans du FPC lorsque ces derniers avaient suggéré à Mohamed Assanaly de  se retirer de la course, se trouverait en difficulté.

 

Du coté de la mouvance après plusieurs négociations qui avaient fait l’objet du déplacement d’une forte délégation des « baobab » de Mwali, il est presque certain que c’est l’actuel vice-président Ikililou qui sera le candidat de la mouvance présidentielle au fauteuil de Beit-Salam et Aladine Daroumi candidat au poste de gouverneur de l’île.

 

Mouayad Salim

210710/ms/hzkpresse/9h00

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19 juin 2010 6 19 /06 /juin /2010 19:25

Je vous laisse apprécier vous même, chers visiteurs, l'article ci-dessous. En ce qui nous concerne, nous disons juste "pauvre pays".

 

En tout cas, il ne nous parait pas du tout anormal ou anarchique qu'une personne peu importe son titre soit entendue dans le cadre d'une enquête judiciaire.

Nous imaginons déjà ce qui va se passer si tout le monde s'oppose à ce qu'on entende tout le monde. Le coup de sifflet annonçant la fin de l'enquête ! Une solution qui va arranger beaucoup de gens.

Après tout ça ne sera ni la première fois ni la dernière fois aux Comores. "Nifunga vahanu na dzéya" ou "attache moi là où j'ai l'habitude". Certains diront. N'est ce pas ? Pas nous en tout cas.  

 

Halidi Allaoui

HALIDI-BLOG-COMORES

 

 

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores /

Interpellation d’Abbas Mhadjou :

Ralia : « ça suffit »

 

Moroni, vendredi 18 juin 2010 (HZK-Presse) La brève interpellation, mercredi 16 juin, d’Abbas Mhadjou, le responsable en charge de la sécurité de l’île autonome de Ngazidja, dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du lieutenant colonel Combo Ayouba, a failli avoir des répercussions sur la signature de l’accord pour la gestion de la période intérimaire entre l’Union et les exécutifs insulaires.

 

Il a fallu d’intenses tractations entre les autorités de l’Union, l’exécutif de Ngazidja et les médiateurs à la crise pour dénouer ce dossier. Abbas Mhadjou qui a passé près de 5 heures de temps dans les locaux de la police où il était entendu, a quitté ce lieu vers 20 heures, peu avant l’arrivée de Mohamed Abdouloihabi, chef de l’exécutif de Ngazidja, à Beit-Salam où s’est déroulée la cérémonie de signature.

 

Tout porte à croire que Mohamed Abdouloihabi avait conditionné sa participation à cette signature par le règlement de cette affaire qui touchait indirectement sa femme Ralia Abdou Dafiné. Cette dernière, s’était placée devant la porte de la Direction nationale de la sûreté du territoire (Dnst) où se trouvait le responsable de la sécurité de l’île de Ngazidja en signe de « protestation » contre ce qu’elle a qualifié d’ « anarchie ».

 

Sa voiture garée devant le portail d’entrée du bâtiment et entourée de quelques gardes corps, elle a déclaré : « Je suis ici pour protester contre l’anarchie ». « Ça suffit ! Qu’on nous dise, enfin, si nous sommes dans un Etat de droit ou une anarchie », a lancé cette femme dénonçant le fait que des « personnes soient arrêtées de façon illégale. Je suis ici pour dire non ». Très en colère, Ralia Abdou a indiqué qu’elle était là, « pour demander la raison de l’arrestation du ministre Abbas qui est retenu ici depuis 13 heures » et qu’on lui a empêché d’entrer au sein du bâtiment de la police.

 

Ce à quoi le ministre de la défense, de l’intérieur et de l’information, Ibrahim Mhoumadi Sidi, a répondu qu’il s’agissait d’une personne entendue dans le cadre d’une enquête judiciaire et que la justice ne permet pas qu’il soit en contact avec d’autres personnes. Il faut dire que le geste de la première dame de l’île de Ngazidja n’était pas du goût des autorités de l’Union qui l’on vivement critiqué. Le ministre Sidi a parlé d’un « acte grave, indigne d’une femme qu’on doit respecter mais qui n’est pas au dessus de la loi » comme pour lui mettre en garde.

 

Et le ministre de poursuivre : « Je suis étonné, aujourd’hui, de voir ma sœur, la femme du gouverneur, venir entraver la circulation de mon ministère ». D’un ton grave, M. Sidi a ensuite ajouté : « Cette fois-ci, j’ai fait preuve de clémence. Mais la prochaine fois, vous m’aurez devant vous. C’est fini la récréation ».

 

Faissoili Abdou

180610/fa/hzkpresse/9h00

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 21:45

3,4 millions d'euros, c'est la somme provisionnelle que le juge des référés du TGI d'Aix-en-Provence a accordé à 50 ayants droit pour le préjudice subi suite à  l'accident de l'A310 de Yemenia du 30 juin 2009 au large des Comores. Chacun recevra un dédommagement provisionnel pour le préjudice moral pouvant atteindre 20.000 euros. Certains toucheront même un acompte pour préjudice économique allant jusqu'à 200.000 euros selon un des avocats. 1.000 euros également  à chaque plaignant pour les frais procéduraux.

A titre de rappel, une procédure pénale est en cours à Paris.

Dans un communiqué, l'association des familles de victimes de la catastrophe aérienne de la Yemenia Airways s'est félicitée de la décision qui "constitue un premier soulagement pour les familles des victimes qui sont pour la plupart confrontées aux plus graves difficultés économiques s'agissant de familles modestes et démunies".

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

4 mai 2010

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16 octobre 2009 5 16 /10 /octobre /2009 22:12
 

Le juge des référés du TGI de Paris a désigné ce jour (vendredi 16 octobre 2009) un médiateur pour s'occuper de la question d'indemnisation des familles des victimes de l'accident de l'airbus A310 par la compagnie Yemenia. Il s'agit de Jean Pièrre Ancel, ancien président de la prémière chambre civile de à la Cour de cassation et spécialiste du droit international dont la mission est  "de procéder par voie de médiation entre les parties à la confrontation de leurs points de vue respectifs et de rechercher les termes d'une solution amiable du litige".


Une audience est fixée au 13 janvier 2010 pour faire le point sur le dossier.

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES

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