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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

21 août 2007 2 21 /08 /août /2007 21:56
Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)
 
Comores / Economie
Energie : Y a-t-il ou pas du pétrole aux Comores ?
 
Moroni, lundi 20 août 2007 (HZK-Presse) – La question est sur toutes les lèvres. Elle mérite bien d’être posée. Et pour multiples raisons mais nous n’en évoquerons aucune ici. En tout cas, autour de la question, rencontres et contacts se multiplient tandis que la curiosité grandit de jour en jour.
 
Après la convention signée par les autorités comoriennes avec une compagnie américaine, GXT Technologies au début de l’année (cliquez ICI), une compagnie du Canada, Artumas Group, cotée en bourse en Norvège et ayant un pied près des Comores, en Tanzanie et au Mozambique, est entrée en pourparlers avec l’Union des Comores pour la recherche du gaz.
 
Dans une conférence aux participants triés sur le volet, tenue à Moroni samedi dernier, un émissaire d’Artumas Group Inc., s’est interrogé avec les participants sur les possibilités réelles de trouver du gaz et/ou du pétrole aux Comores. Y en a-t-il ou pas ? « C’est ce que nous devons chercher à savoir », dira le conférencier d’Artumas Group Inc.
 
Décrivant la situation géographique des Comores, Salvator Ntomola, directeur Marketing de la société canadienne a indiqué que les Comores, autrefois soudées à Madagascar et à la côte est-africaine se sont détachées suite à une scission tectonique. La position géographique de l’archipel, bien qu’il soit d’origine récente, ne peut pas ne pas ressembler à ce que l’on rencontre dans le bassin de Majunga et dans celui de Rovuma (Tanzanie) où travaille Artumas dans le gaz.
 
Même si la prudence est de mise car rien ne prouve l’existence de pétrole ou de gaz dans l’archipel, le fait d’effectuer des recherches ne relève pas de la folie. « En tout cas, dira Salvator Ntomola, l’on ne saurait être affirmatif dans l’une ou l’autre des deux hypothèses, sans avoir effectué ces recherches. Si les autorités comoriennes nous le permettent, nous allons les faire ».
 
Une chose, en tout cas est sûre. Si du pétrole ou du gaz devaient être trouvées dans les profondeurs de l’archipel des Comores, ce serait certainement en mer, loin des côtes. Une anecdote : la Guinée Bissau regorge de très importants gisements de pétrole. Longtemps par le passé, personne ne pouvait l’imaginer avec de telles richesses.
 
Sa position géographique par rapport à ses voisins nigérian et camerounais où le pétrole coule à flot l’a toujours encouragé dans sa conviction que du pétrole, elle en a. Elle l’a fait chercher et l’a trouvé, enfin, se sont dit plusieurs participants à cette conférence de samedi.
 
Aux Comoriens, de chercher. Peut-être qu’ils en trouveront. Peut-être pas. Dans cette seconde hypothèse, une chose est certaine : on les laissera en paix, les querelles mesquines connaîtront un terme et les diviseurs de la nation de tous bords manqueront de boulot.
 
« Nous ferons des recherches comme tout le monde. Nous nous fixerons sur notre réalité à la suite des résultats de ces recherches », dira un membre du gouvernement comorien présent à cette conférence, précisant, par ailleurs, qu’un projet de convention avec la GXT Technologie est soumis au parlement, s’il est approuvé, les travaux commenceront en octobre prochain. Tandis que se poursuivront les pourparlers avec Artumas group Inc. Inch’allah.
 
La conférence a été codirigée par le vice-président chargé de la Santé, assurant l’intérim de son collègue Idi Nidhoim en mission à l’étranger et par le ministre de l’Energie. Des cadres et hauts responsables dont ceux du CNDRS parmi lesquels Hamid Soulé, le chef du laboratoire de l’Observatoire du Karthala et plusieurs cadres et dirigeants de la société des hydrocarbures.  
 
Mohamed Hassani
200807/mh/hzkpresse/7h00
 
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25 mai 2007 5 25 /05 /mai /2007 19:50
Arrêt de travail à la Ma-Mwe : Les agents réclament de meilleures conditions
 
Moroni, jeudi 24 mai 2007 (HZK-Presse) – Mercredi, la société nationale de l’eau et de l’électricité [Ma-Mwe] a roulé au ralenti à cause d’un arrêt de travail observé par la plupart des agents de la boite. Tout est parti de la centrale de Voudjou où les employés ont tout bloqué sauf les groupes électrogènes qui ont tout de même fonctionné.
 
Les occupants de ce qui se présente comme le cœur de la société ont d’abord confisqué des véhicules de l’entreprise publique. Rapidement l’information est transmise à la direction générale à Moroni où presque tout le personnel a décidé de se rendre à Voidjou. Ce n’est que sur place que le grand nombre est mis au courant du mouvement que viennent de déclencher les agents de la centrale.
Malgré qu’ils soient pris au dépourvus, nombreux sont ceux qui ont adhéré au mouvement de contestation. « On ne pourrait pas préparer pendant longtemps ce mouvement car il y a partout des hypocrites. C’est justement la spontanéité du mouvement qui a fait qu’il réussit », lance Gamal Hassan, l’un des membres d’un bureau du syndicat monté de toute pièce pour mener le mouvement.
 
Les premiers contacts entre les révoltés et la direction ont échoué. Les agents qui se sont retranchés à Voidjou ont refusé toute négociation avec les cadres de la boite encore moins le président de la commission de gestion de la société. Ce n’est que jeudi matin que le groupe qui dirige le mouvement a sorti un communique qui énumère sommairement les revendications des agents « grévistes ».
 
C’est la transformation des quotas d’eau et d’électricité que bénéficie chaque agent de la Ma-mwé qui est venue mettre le feu aux poudres. Alors que le personnel pouvait avoir en plus de son salaire, le montant de 25.600 Fc comme quota, cette somme sera considérée en nature. L’agent peut utiliser le courant et l’eau jusqu’à ce seuil. A coté de la révision du quota, d’autres revendications qui ne sont pas les moindres hantent les agents de la société nationale de l’électricité.
 
« Rien n’y va ici. Il manque de tout. Alors que nous travaillons quotidiennement au contact du courant, il n’existe aucun moyen de protection. Pas de casque, ni de combinaison, n’en parlons plus de gang ou de chaussures appropriés… » Pourtant les employé craignent les risques d’être « exposés chaque jour à des dangers ».
 
« Les salaires sont peut-être les plus bas de la place. Avec une moyenne de 45.000 fc mensuel, on part à la retraite avec rien. Comme si cela ne suffisait pas, l’assistance est quasiment inexistante. Avant, lorsqu’on était malade, on pouvait aller voir un médecin de la boite et prendre les médicaments chez notre pharmacie que la société devait rembourser par la suite. Maintenant ce n’est plus le cas. Le pharmacien nous chasse », déplore Farid Mohamed, chef d’équipe réseau et distribution.
 
Les agents de société réclament aussi une assurance alors que ce sont eux-mêmes qui ont occasionné la faillite du système. Selon des témoignages concordants, les agents de la Ma-mwé ont toujours abusé de ce privilège. Certains se faisaient prescrire des médicaments pour les distribuer après à une autre personne étrangère au service.
 
Par rapport à ce mouvement, la direction générale se refuse à tout commentaire. « On ne sait rien sur cet arrêt de travail. Nous avons l’habitude, le syndicat n’a cru devoir nous donner un préavis. On apprend comme vous les revendications et la protestation », dit-on du coté de la commission chargée de gérer la société depuis bientôt 5 mois. Le syndicat est déchu par le mouvement.
 
Les insurgés ont mis en place une commission pour continuer la lutte. « Peut être que la lutte est légitime mais la procédure suivie n’est pas la meilleure. Il y des principes à respecter, et même des choses plus intéressantes à demander. Nous avons voulu discuter avec le mouvement mais ils ont refusé », explique Toyb Said Bacar, secrétaire général du syndicat officiellement reconnu par la direction.
 
Ahmed Abdallah
Source: Agence comorienne de presse (HZK-Presse)
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29 avril 2007 7 29 /04 /avril /2007 17:45
 
Moroni, samedi 28 avril 2007 (HZK-Presse) – GX Technologie corporation, une compagnie américaine spécialisée dans la recherche pétrolière, a obtenu le premier contrat de prospection des gisements potentiels de pétrole et de gaz dans les eaux territoriales des Comores. La signature de l’accord a donné lieu à une brève cérémonie solennelle, organisé ce samedi 28 avril au palais présidentiel de Beit-Salam, en présence du chef de l’Etat, Ahmed Abdallah Sambi et des plus hautes autorités civiles, militaires et religieuses du pays.
 
C’est le vice-président en charge des transports, du tourisme et des télécommunications, Idi Nadhoim qui signé le protocole d’accord au nom de la partie comorienne, pour avoir été l’un des principaux promoteurs de ce projet.
 
Juste après la signature du contrat, devant la presse, le président de la république a tenu à préciser « qu’il ne s’agit encore que d’une phase exploratoire qui apportera bientôt aux comoriens la réponse à la question de savoir si leur pays dispose de pétrole dans son sous-sol ou non ».
 
Si les travaux qui vont démarrer en septembre prochain s’avéraient concluants, cela ne peut qu’être « salutaire au peuple comorien » qui aspire à la prospérité, dit-il, grâce aux retombées financières de l’exploitation d’une telle richesse.
 
Représentée par son Directeur du développement commercial, M. Peter C. Wakeling, la GX Technology réalisera ainsi son premier programme dans les eaux comoriennes après avoir effectué le même type de travaux dans plusieurs pays riverains du canal de Mozambique, notamment le Mozambique, Madagascar et les Seychelles.
 
Selon M. C. Wakeling, la zone de l’Afrique de l’Est dont fait partie l’archipel des Comores, est « une partie qui intéresse de nombreuses compagnies pétrolières internationales », compte tenu sans doute de son potentiel supposé en termes de gisements de gaz et de pétrole non encore explorés, ou sous-exploité, dans un contexte mondial marqué une tendance à baisse des réserves face à une demande sans cesse croissante de produits pétroliers.
 
L’homme d’affaires américain se dit « confiant » quant aux opportunités d’un tel projet qui « ne manquera pas d’attirer des investisseurs dans votre beau pays » conclut-il.
 
Interrogé par HZK-Presse sur l’étendue géographique couverte par le contrat avec GX Technology, le vice-président Nadhoim explique que « les travaux se limiteront pour le moment dans la partie des eaux territoriales sous contrôle de l’Etat comorien, en attendant le règlement du contentieux territorial avec la France sur l’île de Mayotte ».
 
Le vice-président a par ailleurs déclaré l’attachement du nouveau régime à « poser des actes concrets à travers des projets d’envergure, et non seulement des discours », apportant un démenti aux accusations de leurs adversaires politiques.   
 
Et Idi Nadhoim de révéler à l’assistance le lancement prochain d’un projet d’étude de faisabilité dans le secteur de l’énergie géothermique [exploitation de la chaleur du volcan], qui sera mené par une autre firme américaine ayant son siège dans le Nevada, pour un coût préférentiel de 900.000 dollars us.
 
Justifiant le choix porté sur la compagnie américaine, le vice-président a affirmé que le gouvernement comorien « n’a pas fermé les portes à tout autre opérateur ou investisseur étranger » intéressés par des projets d’investissement. « Il n’y a aucune clause d’exclusivité » assure-t-il.
 
Il cite le cas des sociétés sud-africaines disposées à reprendre les activités de l’hôtel Galawa, ainsi que les investissements du prince koweitien dans le secteur touristique et bancaire [une forte délégation de cet Emirat du Golfe est attendue à Moroni le 3 mai prochain].     
 
Quelques grandes figures politiques nationales avaient assisté à la cérémonie de Beit-Salam de ce matin, notamment l’ancien ministre et ambassadeur Said Hassane Said Hachim, l’ancien premier ministre Ali Mroudjaé et l’ancien chef de la diplomatie Mouhtar Ahmed Charif.
 
Source : El-Had Said Omar - 280407/eso/hzkpresse/13h00
 
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