"Quand on est responsable d’un Pays et qu’on veut bien
gérer ce Pays on commence par se faire entourer de meilleurs techniciens"
Mme Zahariat Said Ahmed
est née le 14 avril 1963 de mère de Mwali et de père originaire de Chouani (Ngazidja). Après l’obtention d’un bac scientifique, elle a suivi et réussi des études de STAPS (Sciences et Techniques
des Activités Physiques et Sportives) à l’École Nationale Supérieure aux Comores.
Elle a été l’une de deux
premières femmes comoriennes à avoir fait du professorat du sport un métier. Elle a, en effet, enseigné pendant plusieurs années l’Education physique et sportive dans les lycées à
Mwali et à Ngazidja avant de devenir Directrice de l’Institut National de la Jeunesse et des Sport.
Son engagement pour la
promotion du sport et sa pratique par les femmes l’avait amené à créer en 1999 avec Madame Sittou Raghadat Mohamed un club sportif destiné aux femmes, le Club Zahariat. En
2009, elle est la vice-Présidente de la Commission Nationale du football feminin aux Comores. Elle est mariée et mère de 3 enfants.
Ses vices présidents
sont :
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Vice-président de
Ngazidja: Djamal
Nourdine
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Vice-président de
Ndzouani: Boina
Kassim
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Vice-président de Mwali:
Abourafiou
Abderemane
Résumé succinct du programme de Madame Zahariat Saïd
Ahmed
Ce programme politique doit obligatoirement être une réponse à apporter au besoin du Pays.
Tant sur le plan politique qu’économique et social.
Quand on sait que chez nous il n’y a rien, ou presque rien, il n’est pas difficile de comprendre que tout ou
presque tout est à construire pour faire avancer le Pays afin de le hisser à un niveau semblable à celui d’autres pays similaires où « il fait bon vivre ».
Ce Pays a tant souffert, parce qu’il n’a trouvé personne parmi ceux qui auront pu faire qui a été sensible à
ses problèmes. Il est plus que grand temps de changer tout ça.
<<On ne fait pas du neuf avec du vieux >>, c’est la raison pour laquelle bien que je ne sois pas
connue par le grand public, je ne me sens pas du tout complexée par rapport aux autres concurrents qui ont déjà eu a exercer des responsabilités politiques souvent au plus haut niveau de
l’Etat, mais qui n’ont pour autant rien fait malheureusement.
Pour ma part,
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je promets non seulement de faire ce que je peux mais aussi et surtout de définir dans mon programme des
garanties qui pourront être gage de ma bonne volonté. Ces garanties seront du genre, que tous les responsables politiques, à commencer par moi-même ainsi que tous les ministre et les chefs des
services des finances publiques devrons signer un contrat stipulant clairement, qu’à la fin de chaque mission nous soyons astreints à attendre les résultats d’audite qui seront faites par une
structure indépendante que je compte créer et dont la mission sera de vérifier en permanence les comptes publics. Cet organisme aura le pouvoir de saisir les instances judiciaires si besoin est
de le faire, pour dénoncer tout abus.
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Je promets de tout mettre en œuvre pour restaurer la souveraineté du peuple comorien, depuis longtemps mis
à mal par les systèmes qui n’ont eu de cesse de spolier ce droit élémentaire et fondamental à une vraie république, digne de ce nom.
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Je promets de mener une grande bataille contre la fraude électorale, à commencer par celle qui consiste à
spolier leur droit de vote à plusieurs centaines de milliers de comoriens au seul motif qu’ils résident à l’étranger.
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Je promets de tout mettre en œuvre pour que chaque comorien puisse jouir de son droit de vote quelque soit
son lieu de résidence dans le monde.
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Je promets de tout faire pour que chaque comorien en situation de travailler puisse trouver un emploi dont
il est payé chaque fin du mois.
Du point de vue politique :
L’orientation de mes actions va se porter en priorité sur,
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Le choix d’une équipe gouvernementale issue de divers horizons mais ayant pour dénominateur commun,
l’honnêteté connue et reconnue, la compétence par rapport aux tâches confiées et l’engagement citoyen.
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Mettre tout en œuvre pour que l’intégrité territoriale ainsi que l’esprit de la nation comorienne soit une
réalité palpable.
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Instaurer un climat de confiance et de meilleure estime par rapport aux pays partenaires à qui, plutôt que
de leur faire la manche, il faudra envisager de travailler ensemble sur beaucoup de projets où tous les concernés y trouveront leurs intérêts.
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Utiliser les accords de Fomboni comme repères pour notre l’organisation de notre pays et d’y apporter les
aménagements nécessaires selon les besoins.
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Durcir considérablement la législation en vigueur en matière de fraude électorale et faire en sorte que
tous les comoriens aient le droit de vote quelque soit le pays de résidence où ils se trouvent.
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Beaucoup renforcer les mesures de contrôle des finances de l’Etat et durcir considérablement les
peines à appliquer aux auteurs de crimes et délits en cette matière sous le principe de la tolérance zéro.
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La décentralisation très accentuée du pouvoir de l’Etat de façon à ce qu’il puisse s’exercer dans à peu
près à chaque coin du territoire national.
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Sans s’immiscer sur les pouvoirs des gouverneurs des îles, des budgets seront débloqués pour
l’organisation, la formation si besoin est de le faire des responsables des collectivités communales et régionales à qui, des gros moyens techniques et financiers seront attribués ainsi que des
pouvoirs d’actions considérables.
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Le processus de réconciliation nationale n’ayant jamais été achevé, mon équipe gouvernementale et moi-même,
nous déploierons à l’apurer de façon à libérer les pouvoirs revenant aux exécutifs des îles, à mon sens confisqués par celui de l’union depuis le mois de mai 2002 que constitution issue des
accords de Fomboni est mise en œuvre.
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Consciente qu’après le tour de l’île de Mohéli d’exercer la magistrature suprême, il y aura lieu de faire
le bilan du système résultant des accords de Fomboni, je me déploierai à créer et à organiser les conditions les plus consensuelles possibles impliquant tous les acteurs politiques ainsi que
l’ensemble de la société civile, aux fins de faire le bilan du système de la tournante ainsi que les éventuelles modifications à y apporter.
Du point de vue économique :
L’orientation de mes actions va se porter en priorité sur,
La mise en œuvre pour, absolument attirer dans notre pays, des investisseurs avec les conditions qu’il faut à
savoir de :
ï Stabilité politique
ï Politique sécuritaire
ï Justice …
A partir du moment où nous avons créé les conditions sécuritaires nécessaires aux investisseurs il n’y aura
pas de raison qu’ils ne viennent pas. Parmi ces conditions en tout cas il y’a le sérieux du Pays qui se mesure au bon fonctionnement de ces institutions et surtout à la distance qui sépare la
justice des autres institutions notamment du pouvoir exécutif.
Si je suis élue aux responsabilités de ce Pays, chaque faute commise sera jugée et sanctionnée, je le promets
solennellement. Je promets de mener une énorme lutte contre l’impunité du plus haut sommet jusqu’à la base car, cela fait partie des conditions qui puissent séduire les investisseurs.
Je travaillerai beaucoup sur notre code des investissements de façon à créer les meilleures conditions
attractives aux investisseurs.
Des futurs partenaires avec qui je suis en contact sont prêts à travailler avec notre pays dès que les
conditions que je leur ai promis de créer seront réunies.
Notre pays possède des nombreux atouts à faire valoir pour son développement économique. Parmi ces atouts, il
y a le tourisme de plusieurs natures, l’agriculture et la pêche ainsi que l’encouragement au développement des micro-entreprises et tant d’autres actions à caractère économique.
La diaspora comorienne est l’une des plus importantes des diasporas au monde, proportionnellement à la
population du pays. Il y a matière à beaucoup faire pour l’impliquer d’avantage dans les affaires du pays de façon à ce qu’ils investissent avec toutes les garanties qu’il faudra donner à tout
investisseur pour l’inciter à s’engager.
Avec les contacts très avancés que j’ai déjà faits, je suis persuadée que si je suis élue, notre pays sera
enfin doté comme tous les autres pays, d’une compagnie aérienne et d’une compagnie maritime qui seront de droit et d’intérêts comoriens.
Du point de vue Social :
L’orientation de mes actions va se porter en priorité sur,
L’amélioration de la vie quotidienne de tous les comoriens. C’est ainsi qu’avec les recettes du volet
économiques nous comptons financer un grand volet social pour le Pays.
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Un volet social qui va consister en grande partie à l’accompagnement de chaque comorien qui se trouve dans
le besoin de pouvoir améliorer son quotidien.
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Ainsi donc nous embaucherons des spécialistes de l’accompagnement pour aider et encourager les comoriens à
créer leurs propre entreprise et donc à embaucher ceux qui préfèrent le statut salarial.
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Nous mènerons une campagne très actifs contre le chômage, car notre Pays si petit a la possibilité
d’atteindre ou en tout cas se rapprocher de la situation dite de plein emplois.
Le niveau de nos diplômes devra compter parmi les plus élevés et pour cela, il nous faudra un enseignement de
qualité qui soit garanti pour tous.
Il y aura lieu de faire, des importantes réformes pour assurer une éducation de qualité qui vise plusieurs
horizons professionnels afin que chaque comorien puisse recevoir la formation professionnelle à sa convenance.
Nous devrons beaucoup investir sur les infrastructures hospitalières de façon à garantir des soins de qualité
à nos concitoyens et lutter ainsi contre les mauvaises conditions des soins que notre pays connait depuis son indépendance et qui n’ont de cesse de réduire l’espérance de vie chez nous. Pour
cela, il nous faudra absolument financer non seulement des structures garantissant un minimum de soins à proximité des villages mais aussi des moyens très développés pour pouvoir évacuer le
plus rapidement possible vers les grands hôpitaux, les malades dont le cas s’avère nécessiter une plus importante prise en charge hospitalière.
Notre programme veillera à ce qu’il ait une grande décentralisation à l’intérieur de chaque ile et
entre les iles, de façon à satisfaire au maximum possible les besoins criants d’équité. C’est ainsi que nous pourrons faire chacun de nos villages ou régions une capitale aux activités
socio-économiques le plus attractif. Cette façon de faire favorisera la création de liens entre tous les comoriens.
Je suis convaincue que la seule façon de lutter efficacement contre toute idée de séparatisme et
d’antagonisme entre comorien, c’est de beaucoup travailler sur l’équité et le rapprochement des uns envers les autres.
Voici quelques questions posées à la candidate
Zahariat et ses réponses :
Question : De Mohamed Dhoiffir à Madame Zahariat.
C’est la première fois qu’une femme prétend chez nous à la magistrature suprême. 9a
devient donc un peu normal que l’on se pose la question pourquoi une femme? Avec qui compterez-vous gouverner le pays ? est- ce que ça sera avec d’autres
femmes ?
Quand on est responsable d’un Pays et qu’on veut bien gérer ce Pays on commence par se faire
entourer de meilleurs techniciens et surtout celles ou ceux comme moi qui ont une volonté de bienfaisance. Notre Pays ne manque pas de compétences technique au niveau de l’Etat, il manque surtout
une volonté qui va de paire avec un grand patriotisme qui peut impliquer si besoin était de le faire des gros sacrifices pour apporter a tout pris des solutions aux problèmes posés.
Dans ces dernières conditions vous comprenez bien que peu importe que ça soit une femme ou un
homme, dès l’instant où il se conforme à ces dernières conditions, il n’y a pas de raison à ce qu’il ne sorte pas le pays de l’impasse.
Pour ma part, je vous promets d’avoir ces sentiments pour mon Pays, cette volonté pour mon Pays
ainsi que toutes autres qualités nécessaires pour faire avancer les choses et sortir le pays des problèmes où il est mis. C’est pour cette raison que si je suis élue je choisirai un bon entourage
qui soit le plus efficace possible et surtout qui m’aidera à réussir les objectifs visés. Je ne me plaindrai jamais d’un collaborateur que j’ai choisi car s’il n’arrive pas à suivre ou s’il ne
convient plus, je le remercierai tout simplement.
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M.D : Qu’en pensez-vous de la polygamie dans notre
pays ?
Mon point de vue au regard de la polygamie, se résume à confier ce genre de sujet aux oulémas
chargés des affaires religieuses, car c’est un sujet avant tout religieux qu’il faudra adapter aux réalités de notre pays.
Je sais que les hommes polygames ont des obligations à satisfaire. Le plus souvent, ces
obligations sont ignorées et la polygamie dans ce cas devient malfaisante.
Je pense que l’homme est de nature polygame quelque soit sa culture ou sa religion.
Dans notre religion toutes les femmes fréquentant un homme sont légalement déclarées et cela
s’appelle « polygamie officielle » que je trouve moins hypocrite par rapport à ce que fait l’homme non musulman qui se dit monogame mais qui fréquente en cachète plusieurs femmes
appelées « maitresses ».
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M.D : Au sujet de l’île comorienne de Mayotte, quelle est votre
vision ?
Pour ce qui concerne l’île comorienne de Mayotte, il y a de façon incontestable contentieux
entre la France et les Comores. Fort heureusement pour nous que la loi internationale, est en notre faveur.
En même temps, la France a toujours été et reste un partenaire de premier choix pour notre
pays.
Je suis persuadée qu’il n’y a que la discussion qui puisse être efficace pour régler ce
contentieux.
Contrairement à ce qui s’est produit dans les 35 dernières années, j’ai une volonté politique de
régler une bonne fois pour toute, ce problème. Pour le faire, il est évident de faire toute une organisation de format de discussion impliquant tous les acteurs politiques des deux parties (coté
Français et comorien).
Un bon règlement amiable, c’est celui qui donne satisfaction ou à peu près satisfaction à tout
le monde et c’est exactement ce que je compte faire si les comoriennes et les comoriens me donnent la possibilité de le faire.
M.D : Dans votre intervention radiodiffusée à radio galère de Marseille, vous avez
dit vouloir donner le droit de vote aux comoriens vivant à l’étranger. Pouvez-vous en parler ?
Il est plus que nécessaire de mettre fin à cette spoliation de droit élémentaire qui est celui
de voter. Ce droit important et fondamental d’une démocratie est volé aux comoriens vivant à l’étranger alors qu’il doit revenir à tout comorien quelqu’il en soit. C’est une sorte de fraude
électorale qui est voulue parce qu’on sait bien que les élections organisées à l’étranger seront bien plus compliquées à frauder que celles qui sont faites sur place au pays avec toutes les
magouilles que l’on sait pour les avoir vécues des années durant. Il faut que ça cesse !!!! Les comoriens vivant à l’étranger sont très nombreux, environs 350.000 dont plus de 250 000
rien qu’en France. Dans un pays comme le nôtre qui compte seulement 650 000 habitant, c’est très grave d’écarter du droit du vote un nombre aussi massif que celui des comoriens vivant à
l’étranger. Nos frères qui vivent à l’étranger ont montré leur capacité à aimer leur pays en contribuant considérablement sur beaucoup de plans dont le plan économique Ô je ne sais combien
important ! ! ! Au grand minimum, c’est de leur donner le droit de choisir par leur vote, les personnes qui vont gérer cette économie dans le pays. En France, on parle de
donner le droit de vote à tout étranger contribuant à l’économie. Aux Comores, nos frères vivant à l’étranger, non seulement, ils ne sont pas étrangers, mais ils contribuent énormément. J’en
ferai une affaire personnelle à leur donner ce qui leur revient de plein droit. C’est comme cela que je vois la démocratie et c’est comme ça qu’elle s’appliquera.