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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 20:30

SOURCE : Al-watwan N° 1085 du 04 juin 2008

 


ALWATWAN :Anjouan. Djaanfari : s’offrir une longueur d’avance

 

 

Ouani, la troisième plus grande agglomération de Ndzuwani a accueilli le premier meeting de la campagne de la présidentielle d’Anjouan du candidat Mohamed Djaanfari, dimanche juin. La célèbre place de Msiroju a affiché plein d’hommes et de femmes venus d’un peu partout et particulièrement de Sima, la ville natale du prétendant qui est arrivé dans un cortège d’environ trente véhicules. Il sera accueilli par l’ex-secrétaire de la présidence de l’Union des Comores, Antoy Abdou, et Abdallah Mohamed ancien leader séparatiste. Selon toute vraisemblance, Djaanfari avait jeté toutes ses forces pour réussir ce premier pas de campagne. Dans une brève allocution, le candidat Djaanfari a déclaré : ‘‘Il y a dix ans que je réfléchis dans la recherche d’une voie susceptible de faire sortir Anjouan de la misère. Finalement j’ai eu la conviction que l’avenir de notre île repose sur la pêche et le tourisme’’. Selon lui, près de cinquante bateaux européens pêchent dans les eaux maritimes

comoriennes chaque année. Il propose donc de développer la pêche industrielle pour que ce soit une société comorienne qui vende le poisson aux bateaux européens.

Anjouan pourra-t-elle revoir, à ce sujet, les accords signés par l’Union?

Contrairement à ce qu’avaient souhaité certains de ses partisans Djaanfari n’a fait allusion ni au président

Sambi ni au candidat Moussa Toybou pourtant généralement considéré comme son principal challenger.

Cela (malheureusement?) n’a pas été le cas avec son directeur de campagne qui l’avait précédé à la tribune.

Ibrahim Hamza a donné le ton et annoncé les couleurs. ‘‘Anjouan, a-t’il dit, a besoin d’un homme capable

défendre les intérêts de l’île au-delà du mandat du président Sambi, lorsque la tournante reviendra à Mwali’’ (sic). A propos de la double nationalité de son champion, il a invité les Anjouanais à ‘‘considérer cela comme un atout, contrairement à ce que ses adversaires essayent de propager par ici par là’’.

 

Louer son champion

 

Ensuite le directeur de campagne a loué la ‘‘bonté et la générosité’’ de Djaanfari pour justifier la faillite des

deux sociétés de concassage et de transport maritime de son candidat enchaînant : ‘‘Aujourd’hui la ville

de Sima compte dix bateaux, ce n’était pas le cas avant Mohamed Djaanfari’’. Par ailleurs Hamza n’a pas lésiné sur les mots pour louer la ‘‘contribution de Djaanfari dans la libération de Ndzuwani’’ et, à propos de Maore, a ‘‘rappellé’’ que c’est Djaanfari qui avait présidé à l’Assemblée de l’Union, le débat qui avait conduit au vote de la résolution réaffirmant Mayotte comme partie intégrante des Comores. Dans ce même ordre d’idée, il a fustigé certains aspects de la gestion du régime Sambi particulièrement la levée de l’interdiction sur le rapatriement des

‘‘sans papiers’’ de à Mayotte.

 

Abidhar Abdallah

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30 mai 2008 5 30 /05 /mai /2008 22:32

« Pour les prochaines élections présidentielles d’Anjouan, soit on soutient Moussa Toiyibou soit on remet sa démission ». C’est ce que le Président Sambi aurait déclaré dernièrement au Coordinateur de l’Action gouvernementale de l’Union  à Anjouan (CAGUA), Monsieur Anissi Chamsidine soupçonné d’avoir un penchant pour le candidat Mohamed Djaanffari. Du coup, Monsieur le Coordinateur qui tient à son poste se trouve obligé d’afficher ouvertement, malgré lui, son soutien à Moussa Toiyibou. Cette histoire  relatée partout à Anjouan n’est pas isolée. On y trouve, en effet, d’autres cas. Et cela n’a pas   échappé au candidat Mohamed Djanffari. « Il n'est un secret pour personne que le Secrétaire général Maskati de Moya, Said Omar Azihar dit Sédo tout comme Abdou Sidi dit Flon, pour ne citer que ces cas les plus en vue, ont été obligés de renoncer à soutenir Mohamed Djaanfari afin de pouvoir continuer à assumer leur toute nouvelle fonction » A t- on lu dans  sa déclaration  publiée à Mutsamudu le 25 mai dernier

En réalité, ce message du Président Sambi est destiné à tous les originaires d'Anjouan (!) qui occupent des postes politiques ou hautes responsabilités au sein de l’Administration. A bon entendeur salut !

Et quand on fait la sourde oreille et qu’on refuse de démissionner, notre Président  n’hésite pas à prendre le devant. Car ce n’est pas de la rigolade. C’est ce qui vient d’arriver à l’ancien Secrétaire Général du Gouvernement de l’Union des Comores Monsieur Antoy Abdou limogé de son poste il y a quelques jours. C’est la conséquence de la décision qu’a prise son parti politique le PSN-RDD (Parti pour le Salut National – Rassemblement pour la Démocratie et le Développement) de « soutenir totalement le candidat Mohamed Djaanffari » (voir ICI).

Etre  soupçonné d’être un ami ou un sympathisant de Mohamed Djaanffari peut aussi être un motif de sanction. C’est le cas par exemple du Commandant de l’AND Combo Ayouba qui a été nommé Conseiller militaire à la Présidence de l’île d’Anjouan le 4 avril dernier (voir ICI) avant d’être rappelé quelques jours plus tard à Moroni pour être placardisé à la gendarmerie. Même pas à l’AND ! Il n’aurait même pas de bureau selon les mauvaises langues. Le même scénario est vécu par ceux qui étaient nommés à la tête de certaines sociétés d’Etat à Anjouan notamment les sociétés des hydrocarbures et de l’EDA le lendemain de la « libération d’Anjouan ». Ils ont tout simplement été remplacés en moins d’un mois !

Que le Président Sambi ait une préférence pour un candidat et veuille le soutenir ouvertement, cela ne  paraît pas du tout choquant. Bien au contraire. Il a aussi le droit d’avoir son candidat même si c’est pour qu’il le « poignarde dans le dos » après. N’avait-il pas déjà soutenu les actuels chefs de l’Exécutif de Ngazidja et Mwali, Messieurs Mohamed Abdoulwahabi et Mohamed Ali Said. ? Ce n’est pas pour autant que les choses se passent avec eux comme il l’aurait souhaité . Alors, pourquoi il ne peut pas aussi le faire à Anjouan ?

A noter aussi qu'il n'est pas le premier Président à vouloir soutenir un candidat  dans notre pays. Il importe  de rappeler que dans les années 90, le Président Djohar, en pleine campagne pour les élections des députés, n’hésitait pas à demander aux populations lors de  ses tournées villageoises « d’envoyer au palais du peuple les enfants dociles qui soutiennent sa politique ». Sous le règne du  Président Ahmed Abdallah Abdérémane, dans les années 80,  il y avait  cette célèbre chanson sur les ondes de radio Comores qui demandait purement et simplement aux électeurs « d’aller voter les enfants que le rais a choisis ».¨

 Mais ce qui est inconcevable et exécrable, c’est de voir le Président de l’Union, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi, adopter les mêmes procédés puants que l’ex rebelle de Ndzuwani, le colonel Mohamed Bacar qu’il critiquait il y a quelques mois même si peut être son souci est d'éviter que l'île "ne rétombe pas dans les errements du passé" (voir ICI). D'autant plus qu' il ne s’était pas comporté de la même façon lors des élections des chefs de l’exécutif des autres îles.

Les Comoriens d’Anjouan, après tant de souffrances et d’humiliations,  ne demandent qu’une  chose : choisir librement et proprement leur chef de l’exécutif. Et que parmi les cinq candidats, le meilleur ou le moins pire à leurs yeux gagne (s'il y  en a un) !

N’est ce pas un certain Sambi, candidat aux dernières élections présidentielles de l’Union des Comores qui martelait en permanence dans ses meetings que personne ne doit entraver,  ne serait ce qu’indirectement, la liberté de choix des électeurs  et que « ntrongo dé suruni hoho » entendez par là « tout se passe dans l’isoloir. Donc ne cédez pas aux pressions et aux menaces. » ?

Ah oui… j’allais oublier. Une petite suggestion pour vous, les comoriens d’Anjouan : lors de sa prochaine venue sur l'île, demandez au Président Sambi, dès son arrivée à l’aéroport de Ouani, de faire, pour l’intérêt de tous, son célèbre fatiha (prière) par lequel il achevait ses discours electoraux il  y a deux ans. Son île natale (Attention : malgré le "son" ne pas confondre avec le " shisiwa  milk " ) a en effet besoin en ce moment de ce fatiha qui visait tous ceux qui exerçaient une pression quelconque sur les électeurs et aux  « voleurs de scrutin ». 

 Halidi (
HALIDI-BLOG-COMORES)

 

 

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21 mai 2008 3 21 /05 /mai /2008 12:24
 Par une un arrêt rendu hier suite aux recours en annulation déposés par les candidants , Moussa Toybou et Bacari Abdou et requêtes introduites par le ministre en charge des élections et  le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI),
la Cour constitutionnelle a validé cinq candidatures à l'élection du chef de l'Exécutif de l'île autonome d'Anjouan, prévue le 15 juin prochain.

En fait, la cour Constitutionnelle n'a fait que confirmer les candidatures de Bacari Abdou (Député insulaire), Bastoine Soulaimana (Magistrat), Mohamed Djaanfari (ancien vice-président de l'Assemblée de l'Union), Moussa Toybou (ingénieur des BTP et Ancien Ministre sous Djohar) et Sondi Abdou Latuf Soilihi (Entrepreneur) ( voir notre article du 11 mai 2008 en cliquant ICI).

Ce qui nous parait intéressant dans cet arrêt est la justification par notre Cour Constitutionnelle de l'invalidation de la candidature de Mohamed Bacar, l'ex chef de l'Exécutif de l'île et rebelle réfugié à l'île de la Réunion. En effet, celle ci  évoque un jugement du Tribunal Correctionnel en date du 15 mai dernier qui aurait condamné Mohamed Bacar à "5 ans d'emprisonnement ferme assortis de 5 ans de privation de ses droits civiques et politiques pour usurpation de titre".

Encore un autre arrêt de notre Cour Constitutionnelle qui mérite un débat juridique passionné ! Espérons que nos constitutitionalistes et enseignants-chercheurs  de l'université des Comores ou tout simplement les juristes passionnés du droit constitutionnel et de la procédure pénale useront enfin de leur plume et de leur  salive.

Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES).
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11 mai 2008 7 11 /05 /mai /2008 09:14

C'est officiel maintenant. Le decret du Président de l'Union des Comores est publié hier à Moroni. Les élections tendant à élire le chef de l'exécutif d'Anjouan seront organisées les 15 et 29 juin( au cas où aucun candidat ne sera élu dès le 1er tour).  

La campagne électorale débutera le 30 mai et sera close le 13 juin 2008 pour le 1er tour et du 18 au 27 juin 2008 pour le second tour.

A titre de rappel, il y aura 5 candidats effectifs  qui se présenteront à ces élections.  Il s'agit de :

Bacari Abdou ( Député de l'Assemblée de l'île, originaire de Mutsamudu)
Bastoine Soulaimane (Magistrat et ancien Président  de la commission d’homologation des élections présidentielles de 2002, originaire de Ouani)
 Mohamed Djanffari (Député de l'Union, retraité de l'armée française, Homme d'affaires et candidat malheureux aux dernières élections présidentielles de l'Union, originaire de Sima)
Moussa Toybou (Ancien Ministre de l'époque Djohar, originaire de Ongojou - Gnoumakelé. Il serait le candidat soutenu par le Président de l'Union des Comores, Monsieur Sambi)
Sondi Abdoullatuf (Entrepreneur, originaire de Domoni)

Selon certains analystes politiques, tout se jouera entre les candidats Mohamed Djanffari et Moussa Toybou.

En vérité,  nous risquons d'assister à Anjouan à un véritable affrontement politico-électoral entre Mohamed Djanffari et le Président de l'Union des Comores, Monsieur Sambi par Moussa Toybou interposé. D'ailleurs ce combat est déjà engagé avant l'heure (voir ICI). Car avec tout le respect que nous  devons à Moussa Toybou, nous ne pensons pas un seul instant qu'il a le gabarit politique et populaire de s'y opposer à son adversaire. Et croyez  moi quand j'affirme que je m'éfforce juste de rester objectif ne serait ce qu'un petit peu. 

L'année dernière, le premier était déjà considéré par les analystes politiques comme étant le favori (voir ICI).

 Est ce toujours le cas compte tenu du contexte actuel ? That is the question. Nous espérons qu'on  laissera surtout les Comoriens résidant à Anjouan choisir librement et proprement leur chef de l'exécutif et ce dans l'interêt de tous !

HALIDI-BLOG-COMORES

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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 19:02
 
 
 

APA-Moroni (Comores) Le Comité de soutien de Mohamed Djanfari, l’un des cinq candidats en lice pour l’élection présidentielle à Anjouan, a accusé dimanche le président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, de vouloir influencer le vote des Anjouanais.

Dans une lettre ouverte publiée à Moroni le 3 mai, le Comité de soutien fustige l’attitude du président des Comores qui a pris "fait et cause" pour Moussa Toyb.

«Nous assistons ces derniers jours à Anjouan au début d’une campagne de violation de la démocratie. Cela est d’autant plus inquiétant qu’elle est menée par celui la même qui nous promettait des élections libres et démocratiques » lit-on dans la lettre.

Dans son dernier passage sur l’île, le président Sambi mettait en garde tout Anjouanais qui voudrait s’opposer à ses choix politiques.

«Je n’ai pas libéré l’île pour laisser quiconque faire ce qu’il veut à Anjouan »* avait-il déclaré, faisant allusion à certains actes administratifs du président intérimaire, Lailizamane Abdou Cheik.

Les partisans du candidat Mohamed Djafari dénoncent aussi « une campagne d’intimidation contre ceux qui soutiendraient un autre candidat que celui qu’il a décidé de porter à bout de bras ».

SOURCE : APA NEWS 04/05/2008



NOTRE ANNOTATION :


*Selon le journal Alwatwan (n° 1065 du 07 mai 2008 page 3), le président Sambi aurait tenu les propos suivant " je n'ai pas libéré Anjouan pour laisser quiconque foutre la m... et faire ce qu'il veut". Pour des proches du président,  le souci de celui ci est d'éviter que l'île "ne rétombe pas dans les errements du passé".

Quant à la date de l'élection présidentielle, elle n'est toujours pas officielle. Selon le calendrier convenu entre les différentes parties prenantes, elle devrait normalement avoir lieu les 15 et 22 juin 2008 pour les deux tours du scrutin. Mais on prête au Président Sambi de chercher à racourcir ces délais. "Il veut que le premier tour ait lieu le 8 juin" selon une source parlementaire citée par Alwatwan.

HALIDI-BLOG-COMORES




 
 
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30 avril 2008 3 30 /04 /avril /2008 17:09


A l'issue de son congrès tenu dans le village de Bimbini à Anjouan le dimanche dernier, le PSNRDD (Parti pour le Salut - Rassemblement pour la Démocratie et le Developpement) dont le Secrétaire Général est Antoy Abdou, actuel Secrétaire général du gouvernement de l'Union des Comores, a décidé de "soutenir totalement le candidat Mohamed Djaanfari". En contrepartie, le Député de l'Assemblée de l'Union des Comores, Ancien militaire de l'armée française à la retraite et homme d'affaires, Mohamed Djaanffari s'est engagé à "respecter scrupuleusement la constitution, à coopérer avec le chef de l'Etat  pour rélancer les grands chantiers du developpement et à défendre l'unité nationale et l'intégrité du territoire". En réalité, le PSN-RDD ne fait que réiterer son soutien. En effet, avant le report des éléctions, il avait déjà apporté son soutien à Mohamed Djaanfari.

Le candidat, Mohamed Djaanfari, originaire de la ville de Sima s'était déjà présenté aux élections présidentielles de l'Union de 2006 et avait surpris les analystes politiques en occupant la 2eme place à l'issue des primaires d'Anjouan. Il fait aussi partie des politiciens originaires d'Anjouan à avoir reclamé très tôt une intervention militaire pour résoudre la "crise d'Aanjouan"

Mohamed Djaanfari resterait toujours le grand favori des éléctions si elles se déroulent dans de bonnes conditions (voir ICI)

Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES)
30 mai 2008

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30 juin 2007 6 30 /06 /juin /2007 12:52
Comores / Politique & institutions
Présidentielles des îles :
Un procès contre la dernière élection et le régime
 
Moroni, jeudi 28 juin 2007 (HZK-Presse) Les partis CRC, Kassiya la Komor, RDDC, Ridja et RND-Rénovateur vont entreprendre dès demain vendredi une campagne d’information et de sensibilisation pour faire part à la population de ce qu’ils appellent les dérives du régime en place.
 
C’est ce qu’ont révélé hier au cours d’une conférence de presse à Moroni ces chefs de partis, respectivement Houmed Mdahoma Msaïdié, Mohamed Saïd A. Mchangama Achirafi Saïd Hachim, Saïd Larifou et le Dr Mtara Maécha. La première localité visitée sera Mkazi où ces dirigeants, ont-ils laissé entendre, feront la grande prière en ce début d’après-midi. « Nous nous devons de sensibiliser et d’informer la population avant qu’il ne soit trop tard », dira l’un d’eux.
 
« Notre combat ne doit et ne peut pas s’arrêter au 24 juin », a dit d’entrée de jeu le Dr Maécha en ouvrant la conférence de presse conjointe des candidats à l’élection présidentielle de l’île de Ngazidja qui, lors du second tour de dimanche dernier, avaient apporté leur soutien à Saïd Larifou, le challenger de Mohamed Abdouiloihabi qui l’a emporté.
 
« Ce dont nous craignions est arrivé », a renchéri Maître Saïd Larifou, qui a fait remarquer : « l’élection de Mohamed Abdouloihabi renforce Ahmed Abdallah Sambi pour concentrer tous les pouvoirs entre ses mains et continuer à bafouer les institutions », soulignant le danger qui guette la démocratie qui, selon lui, en prendra un sérieux coup.
 
Analysant le déroulement du scrutin du 24 juin, Saïd Larifou et ses camarades qui ne sont pas allés avec le dos de la cuiller, ont relevé les entorses portées à l’élection de dimanche qui, à leurs yeux, serait entachée d’irrégularités et fortement marquée par la corruption.
 
Ainsi le candidat du Ridja a révélé qu’il a déposé plainte auprès du procureur de la République pour faire enquêter sur l’utilisation et surtout qui a payé les 700 cartes téléphoniques délivrées par la société Comores Télécom à la veille du second tour de la présidentielle.
 
Saïd Larifou a également indiqué avoir déposé plainte pour une situation similaire afin de clarifier l’utilisation de fonds de l’APC (Autorité portuaire des Comores) qui aurait déboursé d’importantes sommes d’argent à usage électoral. Al-Marwan, une société de manutention, ne sera pas épargnée par les conférenciers qui la soupçonnent d’avoir contribué à la corruption.
 
Selon ces derniers, cette société aurait apporté sa « contribution » dans le financement de la campagne, dans l’achat des votes de certains électeurs et du silence de certains membres des bureaux de vote. Sur un tout autre plan, les chefs des partis d’opposition ont révélé à la presse des mesures administratives ayant introduit une « hausse des taxes douanières, à l’insu des consommateurs et au mépris de la loi ». 
Faisant le procès du régime, les cinq chefs de partis se sont interrogés sur la légitimité et même la légalité du président Sambi qui n’a même plus le droit de « mettre son pied chez lui ».
 
Les conférenciers ont dénoncé ce qu’ils ont appelé une « mascarade électorale qui s’est tenue à Anjouan » mais se sont interrogés du coup si « Ahmed Abdallah Sambi a la légitimité pour dénoncer ‘‘cette mascarade’’ au regard de ce qu’il a cautionné ici à Ngazidja et à Mohéli ».
 
De l’avis des cinq dirigeants politiques, le silence de la dernière mission conduite par le chef de la diplomatie sud-africaine, Mme N.-Dlamini Zuma, est l’expression du refus de la communauté internationale de « cautionner [des, ndlr] méthodes brouillonnes » prêtées au président Sambi dans une déclaration remise aux journalistes à la fin de la conférence.
 
La tournure que tendent à prendre les événements depuis ces élections controversées doit interpeller tous de par les nombreuses interrogations de la rue mais et de la classe politique. La question « l’Union des Comores est-elle formée de Ngazidja seulement ou de quatre îles » revient souvent dans les conversations.
 
Mais dans la bouche d’un leader politique, elle prend une signification lourde de sens et surtout de conséquences. Surtout quand la question insiste sur le « bien de Ngazidja qui est bien commun et celui d’Anjouan qui n’est qu’anjouanais ». Serait-ce pour cette raison que le président Sambi ne serait plus « ni légitime ni légal » ?
 
Mohamed Hassani
280607/mh/hzkpresse/12h00
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27 juin 2007 3 27 /06 /juin /2007 09:38
PRESIDENTIELLES DES ILES : LA COUR CONSTITUTIONNELLE A PUBLIE LES RESULTATS DEFINITIFS
 
Le président de la Cour Constitutionnelle de l'Union des Comores, Monsieur Mouzaoir Abdallah, a proclamé hier après midi les résultats définitifs du scrutin du 24 juin 2007. Il s’agit en fait de la confirmation des premiers résultats que nous avons diffusés le lundi dernier (voir ICI )

NGAZIDJA : Taux de participation : 58,48%

M. Mohamed Abdouloihabi  (photo ci dessous) est élu président de Ngazidja: 58244 voix 
soit
  57,05% 
   abdoulwahab.jpg

Maître Saïd Larifou : 43845 voix, soit 42,95%


MOHELI :
 
taux de participation : 63,73%

M. Mohamed Ali Said  (photo ci-dessous) est élu président de l'île de Mohéli: 6812 voix soit   57,15% 
Mohamed Saïd Fazul : 5107 voix soit 42,85%


mmed-ali-said.jpg

 
Halidi
 
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25 juin 2007 1 25 /06 /juin /2007 08:02
BREF :
 
ELECTIONS PRESIDENTIELLES DES ILES : PREMIERS RESULTATS DU SECOND TOUR
 
Selon des sources sures, l'homme d'affaires le plus riche de l'île comme disent certains, Monsieur Mohamed Ali Said, a remporté hier les  mmed-ali-said.jpgMohamed Ali Said (photo)

élections à Mohéli. Celui-ci avait le soutien des autres candidats à l’exception de Abdallah Said Sarouma dit « Baguiri » lequel s’était rallié à Monsieur Fadhul, le chef de l’exécutif sortant.
 
Quant à Ngazidza, les résultats déjà diffusés par la radio nationale placent largement en tête Monsieur Abdoulwahab, Magistrat, ancien Ministre et candidat de la mouvance présidentielle de l'Union des Comores, qui s'opposait à Maître Larifou, avocat inscrit au barreau de Saint Pierre à l'île de la Réunion et leader du parti Ridja.
 
.abdoulwahab.jpg Abdoulwahab (photo)
 
AFFAIRE A SUIVRE.
 
Halidi
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22 juin 2007 5 22 /06 /juin /2007 17:56
Présidentielles des îles : La coalition d'Elbak demande la suspension du processus électoral

Moroni, jeudi 21 juin 2007 (HZK-Presse) – Dans un document publié hier mercredi et intitulé « appel pour un sursaut national », on apprend que la coalition des forces politiques et des personnalités qui ont soutenu le candidat Mzé Abdou Soulé Elbak demande « la suspension immédiate du processus électoral à Ngazidja et à Mwali » suivie de la convocation « d'une table ronde pour la recherche d'une solution définitive à la crise politique et institutionnelle » actuelle.

Les auteurs de cet appel tardif à l'ajournement sine die du second tour des élections présidentielles des îles, qui doit avoir lieu dimanche 24 juin prochain à Ngazidja et à Mwali, estiment que le maintien du scrutin dans les conditions actuelles serait « hautement préjudiciable à l'unité nationale ».

Préférant s'abstenir de toute consigne de vote ni en faveur du candidat Mohamed Abdouloihabi de la mouvance du président de l'Union, ni de Me Said Larifou du parti Ridja, la coalition du président sortant de l'île de Ngazidja, battu au premier tour avec moins de 13% des suffrages, accuse par ailleurs le président de l'Union, Mohamed Abdallah Sambi « d'incapacité à organiser dans l'immédiat des élections à Ndzouani ».

Pour les signataires de l'appel du 20 juin, le pays court le risque d'une « exaspération des revendications séparatistes dans l'île de Ngazidja et peut-être à Mwali ».

Constituée autour des partis PCDP-Djamanazi, Front Démocratique et MDP, cette alliance « elbakiste » dit espérer qu'à travers ce « véritable sursaut national » qu'elle appelle de tous ses voeux les acteurs politiques réussiront à « préserver les intérêts de Ngazidja, les acquis du processus de réconciliation nationale et sauvegarder l'unité nationale ».

Ils demandent ainsi au chef de l'Etat d'interrompre par un nouveau décret les élections dans les îles de Ngazidja et Mwali et d'ouvrir de nouvelles discussions « avec toutes les parties concernées ».

La communauté internationale est pour sa part invitée à « accompagner les efforts engagés pour sortir de la crise », indique le document, après avoir noté que le dernier communiqué de l'Union africaine relatif à la réunion ministérielle du 19 juin dernier « est loin de rassurer les comoriens quant à la tenue prochaine des élections présidentielles à Ndzouani ».

El-Had S. Omar - 210607/eso/hzkpresse/10h00

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