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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

23 juin 2009 2 23 /06 /juin /2009 16:21

Agence comorienne de Presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions


 Processus électoral : L’opposition pose ses conditions


Moroni
, lundi 22 juin 2009 (HZK-Presse)
– Après leur entrevue jeudi dernier avec le gouvernement, les représentants de la communauté internationale ont rencontré les forces de l’opposition ce dimanche 21 juin à la salle de conférence du ministère des relations extérieures pour échanger sur l’après référendum et les scrutins à venir. A l’issue de la réunion les deux parties se sont montrées très satisfaites du climat qui a prévalu au cours de leurs discussions et ont affirmé leur disponibilité à travailler main dans la main dans le processus en cours.

 

« Nous sommes allés exposer les leçons tirée du scrutin référendaire au cours duquel la loi électorale a été violée de bout en bout, mais aussi le rôle négatif joué par les forces de l’ordre », a indiqué le secrétaire général de la Crc, Houmed Msaidie après la rencontre.

 

« Nous nous sommes entendu que nous allons travailler ensemble pour que le scrutin se tienne dans des conditions libres et transparentes. Ils se sont engagés à envoyer leurs représentants que ça soit au niveau de la Ceni ou des commissions insulaires », a déclaré l’envoyé spécial de l’Union africaine Francisco Madeira. Cet engagement est toutefois soumise à certaines conditions dont l’opposition a tenu à clarifier dans un mémorandum publié ce 20 juin à Moroni. « Nous sommes disposés à aller au scrutin s’il se tient dans des conditions libres et transparentes », a affirmé M. Msaidie.

 

Il s’agit particulièrement de la nomination de la Ceni conformément à la loi, du cantonnement de l’And dans ses casernes, de l’encadrement de la cour Constitutionnelle et la neutralité de l’Union africaine. En effet, les forces de l’opposition reprochent à l’Union africaine ainsi qu’à la ligue des Etats arabes d’avoir adopté « une position partisane » lors du scrutin sur le référendum « en tentant de légitimer une mascarade électorale ».

 

Une accusation dont, les intéressés ont nié. « Je n’ai déclaré que ce que j’ai vu », s’est défendu Nabila Ghozali, la représentante de la ligue des Etats arabes, rappelant que son organisation n’est nullement un parti politique. « La ligue des Etats arabes travaille ici pour le développement du pays », a-t-elle ajouté. « Il n’ont pas pu montrer l’évidence de cette partialité », a estimé pour sa part M. Madeira. Selon Houmed Msaidie, le diplomate n’a qu’à « se référer à sa déclaration faite à l’Ortc ». Pour ce membre de l’opposition, au cours de sa déclaration, M. Madeira aurait tenu des propos « très enthousiastes qui dépassait sa mission ».

 

Dans leur mémorandum adressé à la communauté internationale, l’opposition demande au président Sambi de « s’engager solennellement à respecter son serment en quittant le pouvoir en mai 2010 à l’issue de son mandat ». Elle demande aussi, l’instauration d’un dialogue permanent entre les différents exécutifs jusqu’au terme du mandat du président de l’Union.

 

Faissoili Abdou

220609/fa/hzkpresse/12h00


NOTRE COMMENTAIRE :

En lisant l'article ci-dessus, je ne peux qu'être triste et me poser beaucoup de questions. Après le gouvernement, c'est maintenant l'opposition ! Et demain ça sera la societé civile.

"Na rendré tu, na ridungé tu, na rifagné tu. tu tu tu tu. Mzungu a fangna tu et tu et tu, na wa si rifagné tu, magondzi ya sedra tu....". Qu'est ce que j'aime cette chanson des années 90 ! Et quand on me dit que c'est un fou qui l'avait chantée à l'époque, je me dis que c'est nous, en fait  qui sommes fous. Lui, au moins, il était un fou réaliste !

 Comment, en effet, nos hommes politiques peuvent t-ils continuer à se comporter comme si nous sommes un pays sous tutelle ?
Faut il qu'il y ait toujours l'intervention des réprésentants étrangers des organisations internationales pour discuter entre nous ?
 Quand est ce qu'on doit comprendre que ce sont les comoriens eux même qui doivent se faire confiance et discuter avec sincérité sans l'intervention de quiconque pour avancer ne serait qu'un petit peu ?

 Ce n'est ni Madeira ni un autre diplômate étranger qui doivent à chaque fois servir d'intermédiaire ou doivent s'immiscer dans des affaires qui relèvent de notre souveraineté nationale. Arrêtons de nous ridiculiser.  Car ce régard permanent des étrangers dans des affaires touchant à notre souveraineté nationale devient insupportable et lassant.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)


 

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19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 12:28

Si on se fie aux déclarations d'hier de Monsieur Mourad TAIATI, le représentant permanent de l'l'Union Africaine à Moroni, les éléctions des députés de l'Union des Comores et des Conseillers des îles pourraient se tenir le 2 août prochain.

Monsieur TAIATI a fait cette déclaration hier aux journalistes à l'issue d'une rencontre qu'il a eue avec le Ministre des Rélations extérieures, Monsieur  Ahmed Ben Said Jaffar.

Selon le chef de la diplomatie comorienne, "l'Etat comorien est en mesure de fournir 239.853 euros (118 millions de francs comoriens) sur un budget estimé à 1.660.678 euros (817 millions de francs comoriens)". C'est pourquoi l'Etat comorien compte sur l'appui financier pour la bonne organisation de ces éléctions.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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18 juin 2009 4 18 /06 /juin /2009 19:19
 Source : Alwatwan n°1343 du 18 juin 2009
Législatives : on cherche ses marques!
La bataille des législatives promet d'être serrée. Pouvoir et opposition sont en train de fourbir les armes. En attendant que le calendrier électoral soit rendu public, les états-majors des partis politiques ne chôment pas. Le temps est au choix des candidats. Qui y va ? Qui n'y va pas ? Et quelles sont les chances des uns et des autres ? Les paris sont ouverts.
Les partis politiques multiplient les réunions restreintes et autres rencontres de réflexion dans la perspective des prochaines législatives. L'heure est au choix des candidats. L'opposition et le pouvoir semblent avoir les mêmes difficultés à désigner leurs têtes de liste. Chaque camp fourbit ses armes et peaufine sa stratégie. Alors que les uns comptent jouer collectif en présentant des candidatures uniques dès le premier tour, les autres misent d'abord sur l'individualité de chacune des formations de la mouvance présidentielle. Dieu seul sait laquelle de ces deux stratégies va se révéler payante.
Dans cette grande bataille des législatives dont l'un des enjeux semble résider dans la prolongation ou non du mandat du président en exercice, les regards sont davantage braqués sur la capitale. Déjà, la qualité des candidats pressentis donne un avant goût de ce que sera le niveau de la compétition.
Chaud à la capitale

On parle, en effet, de Soilih Mohamed Soilih, actuel directeur de cabinet du ministre des Finances, de l'écrivain Said Ahmed Sast, Hadji M'madi Ali etc. Dans le camp d'en face, les candidats se bousculent au portillon : Mhoussine Barwane, professeur d'histoire à l'Université des Comores, l'ancien président de Ngazidja Mzé Soulé El-Bak, Oukacha Mohamed Jaffar du comité Maore, etc. Si ces candidatures venaient à se confirmer, on pourrait assister, à l'issue de ces législatives, à un renouvellement du personnel politique de notre pays.

Dans la plupart des régions, l'on en est au stade des “primaires”. Les partis de la coalition de l'opposition sont appelés à présenter leurs candidats à un comité ad hoc qui, à son tour, “analysera les chances de victoire de chacun avant de se prononcer”.

Dans le Hambu
, ce comité doit trancher entre Tadjiri du Chuma, Dr Ibrahim Soeuf de la Crc et Ali Mohamed de Kasiya. “Les partis se sont engagés à soutenir celui qui sera choisi entre nous”, a affirmé Tadjiri. Pour lui, l'un des critères de sélection d'un candidat doit être “la résistance aux tentatives de corruption”.
Du côté du pouvoir, Ousseine Djoubéire, qui s'est imposé comme l'un des tenors du pouvoir dans le Hambu, s'apprête à se jeter dans la mêlée au nom du rassemblement, le parti qui, a soutenu l'ex-président Mohamed Taki Abdoulkarim. De même que le Pec (Parti pour l'entente comorienne) de Me Fahmi Said Ibrahim, aujourd'hui à la recherche de “l'oiseau rare”.

Dans le Hamahamet
, le seul candidat aujourd'hui déclaré est l'ancien ambassadeur des Comores en Arabie Saoudite, Hamidou Karihila. L'ancien directeur de cabinet d'Azali, Chatur Mohamed Badaoui, un temps pressenti pour porter les couleurs de la Crc, aurait décliné l'offre.
Combats homériques

Dans le Badjini-Ouest
, aussi improbable que cela puisse paraitre, on n'exclut pas un ticket Me Mzimba-Soefo. Certes, les deux hommes ont eu, par le passé, à se vouer une aversion réciproque (ils ont croisé le fer lors des précédentes législatives), mais depuis 2002, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts.

De même, dans le Mbude, Houmed Msaidié et Youssouf Said pourraient, pour la première fois dans l'histoire politique de cette région, être amenés à soutenir le même candidat.

Dans le Washili-Dimani
, on parle de Achirafi Said Hachim, l'un des vieux barons de la région.

A Mohéli
, la même asmosphère de précampagne domine le climat politique. A cette différence près que
l'opposition y va en rangs dispersés, l'ancien président Fazul réfusant de “s'enfermer dans un jeu dangereux d'alliance” qui pourrait, selon ses proches, lui coûter quelques députés.
Quant à Mohamed Ali Said, il semble avoir versé un peu d'eau dans son vin par rapport à ses déclarations enflammées contre l'Union. Le lundi, contre toute attente, il a fait le déplacement de l'aéroport de Bandarsalama pour accueillir, avec les honneurs, le chef de l'Etat. La paix des braves? Nul ne sait.

A Anjouan
, c'est la même union sacrée de l'opposition qu'à Ngazidja. Mais, le pouvoir n'entend pas jouer non plus les figurants. Il faut dire que sur l'île natale du président Sambi, l'opposition se fait peu d'illusions même si le bouillant Mohamed Djaffar reste déterminé à jouer le trouble-fête, d'une manière ou d'une autre.
M. Inoussa
Al-watwan N° 1343 du 18 juin 2009
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9 juillet 2008 3 09 /07 /juillet /2008 23:31
Pour voir l'arrêt de la Cour constitutionnelle du 02 juillet 2008 rélatif à la proclamation des résultats définitifs du deuxième tour de l'éléction du Président de l'île autonome d'Anjouan - scrutin du 29 juin 2008, cliquez ICI

Cet arrêt vous permettra de connaitre les bureaux de vote dont les résultats ont été annulés.

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 16:11
Comores : Résultats définitifs de l'élection d’AnjouanMoussa Toybou est le nouveau président
C'est maintenant officiel. Moussa Toiybou est  le nouveau chef de l'exécutif de l'île d'Anjouan selon les résultats définitifs publiés ce mercredi après-midi par la Cour constitutionnelle à Moroni.  Moussa Toybou a obtenu 52,48% (30 941 voix) et Mohamed Djaanffari, 47,57% (28 084 voix) Le taux de participation était de 48,96%.

Normalement, l'investiture du nouveau chef de l'exécutif d'Anjouan aura lieu le 5 juillet prochain,

Nous souhaitons bonne chance à Moussa Toyibou et espérons qu'il se souciera plus de la vie quotidienne des comoriens d'Anjouan que de la politique politicienne. Il est temps d'écouter enfin l'homme de la rue et de comprendre son cri de desarroi et de desespoir pour éviter de revivre 1997. Car, en réalité le danger nous guette encore et nous guettera tant que nos politiques continueront à se moquer du peuple comorien. Qu'on n'ait pas peur de se le dire !

Nous espérons aussi qu'il aura le courage d'engager une vraie réconciliation de tous ses administrés peu importe leur vision politique (unionniste, autonomiste, rattachiste, s'enfoutiste, "blablatiste", "idiotiste" et que sais-je encore...)  mais surtout des mentalités. Les regléments de compte ne  feront que détruire Anjouan.

Que la sagesse, la cohésion sociale, l'interêt général et la paix l'emportent ! Amen

HALIDI-BLOG-COMORES
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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 18:57
Comores: Moussa Toybou élu président d'Anjouan, selon les résultats provisoires

MORONI (AFP) — Moussa Toybou a été élu dimanche président de l'île d'Anjouan avec 52,37 % des suffrages, selon des résultats provisoires portant sur la totalité des bulletins exprimés, annoncés lundi à Mutsamudu par le ministre comorien en charge des Elections, Mmadi Ali.

Ces résultats restent provisoires jusqu'à ce que la Cour constitutionnelle les valide.

Selon le ministre, qui s'exprimait au cours d'une conférence de presse dans la capitale anjouanaise, son adversaire Mohamed Djaanfari a recueilli 47, 63 %.

Le taux de participation se chiffre à 48,98 %, a-t-il précisé le ministre comorien.

La loi comorienne prévoit qu'à partir de la proclamation des résultats provisoire par le ministre en charge des Elections, la Cour constitutionnelle dispose de 72 heures pour rendre les résultats définitifs.

Moussa Toybou, ingénieur des travaux publics peu connu sur la scène politique mais bénéficiant du soutien du président de l'Union des Comores, Ahmed Abdallah Sambi, devrait ainsi succéder à l'ex-homme fort de l'île Mohamed Bacar, renversé fin mars lors une opération militaire soutenue par l'Union africaine.
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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 08:39

Le 30 juin 2008 à 09h45 (heure de Paris :

Selon des informations tangibles qui sont en notre possession et les résultats que nous avons réguliérement collectés durant toute la soirée d'hier et ce matin, Mohamed Djaanffari serait le vainqueur  avec à peu près 1300 voix d'avance. Toutefois, le QG de Moussa Toiyibou vient de fournir ses résultats plaçant en tête leur candidat avec un peu plus de 2000 voix de différence. Tout le monde fête sa victoire !

Maintenant, il convient d'attendre les résultats qui seront fournis par la CENI et surtout ceux qui seront officiellement rendus public par la Cour Constitutionnelle après avoir reglé les litiges concernant certains bureaux de vote sous 72 heures.

Selon des personnes qui généralement nous fournissent des informations fondées, l'on ne connaitra pas les résultats de la CENI avant cet après midi voire même demain. Ce qui risque d'accentuer la confusion.

En attendant, vous pouvez voir notre soirée electorale en cliquant
ICI

Ce qui est sur, les deux camps s'attendent à des résultats très serrés de la CENI. Mais c'est la Cour Constitutionnelle qui aura le dernier mot. D'autant plus que ce qui s'est passé dans certains bureaux de vote notamment à Mramani, le village du Ministre de l'Union, Nailane, entrainera de facto l'annulation de certains résultats.

Nous vous tiendrons au courant de la suite. Notre taupe est entrain de creuser  pour mieux entendre ce qui se dit à la CENI à huis clos !!!

HALIDI-BLOG-COMORES 

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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 21:43

 Chers visiteurs de notre Blog,

 

Conscient de votre souci de suivre les résultats des présidentielles d’Anjouan (2eme tour), nous  vous promettons une nuit spéciale élection. Nous diffuserons régulièrement les informations qui seront en notre possession. Donc, vous pouvez rester avec nous jusqu’à ce que les choses soient claires et précises.


Les informations ci-dessous sont à prendre avec les précautions d'usage :


Il est 00 heures 30 (heure française)

 

Selon nos informations, 101 bureaux ont déjà été dépouillés sur les 130 (240 ???)bureaux,  Mohamed Djaanffari serait en tête avec une différence de 2623 VOIX. Toutefois, les deux camps se déclarent vainqueur. Donc c'est un peu la confusion. Dans l'ensemble, les éléctions se sont bien deroulées. Il y aurait toutefois quelques irrégularités enrégistrées dans certains bureaux de la région de Gnoumakelé. Affaire à suivre. 


 
Région d’Ouani (y compris la cuvette) :

 

Mohamed Djaanffari: 3054 voix + 207 voix (Jimlimé)

Moussa toiyibou : 3278 voix + 464 voix (jimlimé)


 
Région de Sima :

 

 Mohamed Djaanffari : 6453 voix

Moussa Toiyibou : 2423 voix


 Domoni
 :

 

Mohamed Djaanffari : 1565 voix

Moussa Toiyibou : 2451 voix

 

Région de Mutsamudu :

 

Mohamed Djaanffari : 3588 voix

Moussa Toiyibou : 3664 voix

 

Région de Gnoumakele :

 

Mohamed Djaanffar : 4817 voix

Moussa Toiyibou : 4781 voix

 

Nous attendons impatiemment les résultats des 29 bureaux restant (Ongojou,
Koni, Mramani…)


Les dernières informations : 01h16 (heures de paris) 


Selon notre informateur, il resterait à peu près une dizaine de villages dont les résultats restent inconnus (Koki, Bazimini, jéjé, bweladougou, Gnantraga...)
Toutefois, à notre connaissance, et cela est sur, en ce qui concerne  Gnantraga, un village situé sur les hauteurs de Ouani, Mohamed Djaanffari dévance Moussa Toiyibou de 2 voix.

A Ongojou, le village natale de Moussa Toiyibou dont les résultats étaient très attendus, celui ci est en tête avec 1200 voix de différence.

A Mramani, Moussa Toiyibou dévance Mohamed Djaanffari de 600 voix. Toutefois il est fort possible que les bureaux de ce village  soient annulés étant donné que c'est là bas que les assesseurs de MOhamed Djaanffari ont été chassés.

Donc, maintenant les résultats resteraient très serrés : 50,14% pour Mohamed Djaanffari et 49,86 % pour Moussa Toiyibou. Ces résultats prennent en compte les résultats de Mrémani et Ongojou. Par contre les résultats de Gnantraga ne sont pas comptabilisés.

Nous vous souhaitons une bonne nuit. Dès demain matin nous vous donnerons les informations fraîches!!!


HALIDI-BLOG-COMORES

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21 juin 2008 6 21 /06 /juin /2008 15:19

  Après le 1er tour du scrutin « présidentiel » du 15 juin dernier, les deux candidats mieux placés sont autorisés par la Cour constitutionnelle à disputer le 2eme tour prévu le 29 juin prochain. Il s’agit de Mohamed Djaanfari (44,18 % de suffrages exprimés soit 21029 voix) et Moussa Toyibou (40,12% de suffrages exprimés soit 19096 voix) (voir ICI).

 

Depuis la publication des  résultats, tout le monde s’interrogeait sur les  probables alliances entre les candidats malheureux et les « chanceux ».

 

Maintenant tout est clair. A vos marques pour les pronostics.

 

Mohamed Djaanfari a le soutien de Soundi Abdoulatuf (5,6%) classé en 3eme position. En effet, les deux candidats ont signé ce jour un protocole d’accord.

 

Quant aux deux autres candidats, Bastoine Soulaimana (4,89%) et Bacar Abdou (4,85%), ils ont décidé d’apporter leur soutien à Moussa Toiyibou.

 

Selon quelques mauvaises langues (voire même tordues), Bastoine Soulaimana aurait pris cette décision en dépit de l'opposition de « ses amis de combat » qui avaient une préférence pour l’autre candidat .

 

Certains peuvent s’amuser à faire des calculs arithmétiques et être tenté de déduire que les résultats seront très très serrés avec un petit avantage pour le candidat Moussa Toiyibou soutenu par la mouvance présidentielle de l’Union des Comores. Sauf qu’à Anjouan, il est très difficile de tenir ce genre de raisonnement compte tenu de certains paramètres qu’il ne faut pas perdre de vue.

 

Tout d’abord, les trois candidats recalés (hormis peut être Bacar Abdou mais ce n’est même pas sur) n’ont pas d’électorat acquis ou d’assise politique sur l’île.  Ils ont surtout bénéficié de l’esprit régionaliste. Beaucoup de personnes ont en effet voté pour eux parce que ce sont tout simplement « les candidats de leurs région ou ville ». Elles n’ont même pas cherché à connaître leurs programmes… Donc les électeurs ne vont pas forcément suivre les consignes des candidats pour lesquels ils ont voté au 1er tour. D’autant plus qu’à Anjouan, il n’est pas facile de faire respecter la discipline politique.  Ce qui risque par exemple de se passer dans une ville et une région que nous pensons mieux connaître. Bien évidemment, nous pouvons bien nous tromper. « Wait and see ».

 

Ensuite, le taux d’abstention (57,21%) est considérable. Ces absents du premier tour, s’ils décident d’aller voter le 29 juin prochain, risquent de faire pencher la balance en faveur d’un des candidats.

 

Enfin, tout dépendra de ce que souhaitent les autorités politiques de notre pays et les observateurs internationaux qui se trouvent sur place : est ce que les résultats qui seront pris en compte seront ceux issus des urnes comme cela a été le cas lors du premier tour ?

 

Quant au Président Sambi, il est arrivé aujourd’hui à Anjouan. Est ce pour la campagne électorale ? C'est du moins ce que pensent ses adversaires politiques. Si oui, peut être, ce sera l’occasion pour lui de mobiliser ses troupes et montrer aux anjouanais qu’en réalité l’adversaire de Mohamed Djaanfari c’est lui par  Moussa Toyibou interposé.

 

En tout cas, dans l’intérêt de  tous, ces élections doivent se dérouler dans de bonnes conditions et dans la transparence. Et le choix des électeurs anjouanais, qu’il soit bon ou mauvais, doit scrupuleusement être respecté. Inch’ Allah ! Comme tout le monde peut le dire maintenant. C’est le nouveau petit Robert 2008 qui l’autorise !

 

Halidi (HALIDI-BLOG-COMORES) 21-06-08 16h20 

 

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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 18:58

Comores / Politique & institutions

Présidentielle d’Anjouan :

Surprise, Djaafari reprend l’avantage…

 

Moroni, mercredi 18 juin 2008 (HZK-Presse) – La Cour constitutionnelle vient d’homologuer les résultats définitifs du 1er tour de scrutin de l’élection présidentielle d’Anjouan du 15 juin dernier. C’est à la surprise générale, que la haute juridiction a décidé de modifier sensiblement les résultats provisoires initialement proclamés par le ministre en charge des élections et publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), qui avaient placé en tête le candidat Moussa Toybou avec 42,5% des suffrages, suivi de Mohamed Djaanfari (42,3%).

 

Après avoir annulés une dizaine de bureaux de vote pour irrégularités, la Cour constitutionnelle a procédé à un nouveau décompte qui a renversé l’ordre de classement des deux candidats autorisés à disputer le second tour prévu le 29 juin prochain. C’est donc Mohamed Djaanfari (photo ci-contre) qui en tire l’avantage, en obtenant 21.029 voix, soit 44,18%, alors que son challenger Moussa Toybou (photo ci-dessous) pperd 2795 voix par rapport à son score précédent, avec 19.096 suffrages, soit 40,12%. Les trois autres candidats maintiennent avec de légères rectifications leurs voix.

 

L’annonce de ces résultats homologués s’est déroulée ce mercredi à 16 h00 au cours d’une audience publique, en présence de nombreuses personnalités et des représentants de la communauté internationale, notamment le ministre en charge des élections, Mmadi Ali, le président de la Commission électorale, Ali Said, l’envoyé spécial du président de l’Union africaine, F. Madeira et le Coordonnateur résident du système des Nations Unies, Opia Mensah Kumah.

 

La leçon à tirer de ce premier tour est sans doute le fait que la majorité des bureaux annulés pour irrégularité par la Cour constitutionnelle se trouve dans le Nyumakélé, la région du candidat Moussa Toybou, soutenu par le président de l’Union Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Ce qui tend à légitimer les craintes exprimées par Mohamed Djaanfari, son futur adversaire du second tour, dénonçant « plusieurs irrégularités dans le Nioumakelé notamment à Ongojou et Mramani », à l’instigation « d'un appareil de fraudes organisées ».

 

A en croire l’entourage de l’ancien vice-président de l’assemblée nationale, qui semble avoir plutôt renforcé sa base électorale comparativement à la dernière présidentielle de l’Union de 2006, où il avait obtenu 26,65% des suffrages, juste après le candidat Sambi (45,70%), les résultats du 15 juin dernier traduiraient « à juste titre l'impopularité de Sambi ».

 

Il s’est même crédité d’une « large avance » dès le lendemain, et ce, « malgré les moyens octroyés par le président à l'état-major de Moussa Toybou, composé de ministres, directeurs des sociétés d'Etat (…) ». Il l’aurait même devancé dans plusieurs localités, y compris dans la région de Bandrani.

 

Placé en deuxième position par le classement provisoire, Djaanfari soupçonnait déjà le pouvoir central de vouloir lui « voler sa victoire, ou faire passer Moussa comme le gagnant du premier tour ». Et de conclure dans un communiqué publié à Mutsamudu et parvenu à HZK-Presse, que « Anjouan n'est pas le Zimbabwé ».

 

El-Had Said Omar

180608/eso/hzkpresse/18h00

 

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