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Message De Son Excellence Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI Président de l'Union des Comores, à l'occasion de la cérémonie d'ouverture du Dialogue Inter-comorien
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Je suis heureux de m'adresser aux honorable Autorités de l'Union et des Iles Autonomes ainsi qu'aux éminents représentants des partis Politiques et de la société civile, réunis au Palais du Peuple, ce haut lieu de la représentation nationale, siège de l'Assemblée de l'Union, à l'occasion de l'ouverture du Dialogue Inter-comorien.
Permettez-moi tout d'abord, d'exprimer en notre nom à tous, notre profonde gratitude, à Son Excellence Monsieur le Président et aux Honorables Députés de l'Assemblée de l'Union, pour l'accueil chaleureux et solennel qu'ils ont réservés à ces assises et pour les bonnes dispositions prises pour en favoriser le bon déroulement.
Excellences, Mesdames et Messieurs les Membres du Corps Diplomatique et Consulaire, Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations Internationales.
Votre présence à nos côtés nous réconforte. Elle est la preuve de votre attachement à notre peuple et de votre haute appréciation des efforts que nous déployons pour consolider les acquis de la réconciliation nationale, de la démocratie et de l'état de droit dans notre pays.
J'adresse la reconnaissance de la Nation Comorienne à l'Union Africaine, à la Ligue des Etats Arabes, à l'Organisation International de la Francophonie, à l'Union Européenne et au Système des Nations Unies, pour les actions constantes qu'ils mènent, pour accompagner notre pays dans sa quête de paix, de progrès et de bien être social pour sa population.
Je voudrais enfin remercier les Présidents des Institutions de la République, les leaders des partis politiques et les représentants de la société civile, qui ont accepté de prendre à ce rendez-vous historique.
En répondant présents à ce Dialogue, ils ont fait montre d'une grande sagesse et je leur en suis reconnaissant.
• Honorables Assistance, • Mesdames et Messieurs,
Le dialogue inter-comorien que nous entamons aujourd'hui, est un engagement que j'ai solennellement pris devant mes pairs du Continent, lors du 10ème Sommet Ordinaire des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'Union Africaine, tenu à Addis-Abeba début 2008.
J'avais alors promis d'organiser une conférence inter-comorienne, pour aplanir nos difficultés institutionnelles, après la restauration de l'autorité de l'Etat à Anjouan et la tenue d'élections libres dans cette île.
J'ai également réaffirmé devant la 63ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, mon engagement de rassemblera les forces politiques, les exécutifs des îles, la société civile et les partenaires des Comores, pour se pencher sur les aspects institutionnels en suspens qui ont, de tout temps, créé une incompréhension entre le pouvoir central et les entités fédérées.
Certes, plusieurs rendez-vous ont été manqués pour la tenue de cette conférence et, pour ma part, ce n'est pas faute de l'avoir souhaité.
Mais l'idée de cette conférence est toujours restée présente dans mon esprit car j'ai l'intime conviction que notre pays ne pourra se construire que dans un climat de paix et de concorde nationale.
L'avant-projet de loi référendaire, portant révision de la Constitution de l'Union des Comores du 23 décembre 2001, que j'ai soumis aux autorités des îles, à la classe politique comorienne et à l'ensemble de la population, vise à :
redéfinir les appellations qui prêtent à confusion,
introduire la possibilité de la dissolution de l'Assemblée de l'Union et de censure des membres du Gouvernement et, enfin,
concentrer les scrutins pour en réduire le rythme et le coût, avec comme conséquences le réaménagement de la durée des mandats du Chef de l'Etat et celui des Chefs des Exécutifs des Iles.
Après avoir écouté les réactions des uns et des autres, je souhaite réaffirmer aujourd'hui, ma disponibilité et celui de mon Gouvernement, à un dialogue politique national sincère.
Aussi, est-ce dans un esprit d'ouverture que je tends la main à toutes les Institutions de l'Union et des Iles, à tous les partis politiques et aux mouvements de la société civile, en vue de parvenir à un consensus minimum nécessaire, autour de la réforme de notre cadre institutionnel.
Mon Gouvernement et moi-même, restons ouverts aux propositions et entendons donner la plus haute importance aux recommandations pertinentes de ces assises, qui nous aideront certainement, à améliorer l'avant-projet de révision, afin de faire évoluer nos institutions et de les rendre plus efficaces et plus harmonieuses.
Les propositions que j'ai faites dans le souci de lever les obstacles qui freinent la marche de notre pays, après trois ans d'expérience et qui s'ajoutent à la pratique de nos institutions depuis l'adoption de la constitution en 2001, ne justifient pas les discours et les positions extrêmes prises ces derniers temps par les uns et les autres.
C'est pourquoi j'invite l'ensemble de la classe politique comorienne, de l'opposition et de la mouvance présidentielle, à ne pas laisser prospérer les discours de haine, les querelle et la polémique et d'éviter de mettre en péril notre cohésion nationale.
Car nous avons besoin de paix et de sérénité pour consacrer nos forces, non pas à nous combattre les uns contres les autres mais à relever les défis qui nous attendent.
En effet, nous devons pérenniser le fonctionnement régulier et harmonieux des institutions de l'Union des Comores sur l'ensemble du territorial national et consolider de l'unité nationale.
Nous avons à poursuivre la politique d'ouverture aux investisseurs extérieurs et de l'assainissement des Finances publiques qui a permis de renforcer la confiance auprès de nos partenaires, notamment le Fonds Monétaire International, et d'engranger les premiers fruits de nos efforts.
Nous avons à assurer la réalisations des projet destinés à promouvoir le tourisme aux Comores, la réalisation d'infrastructures portuaires, routières et hôtelières et leur traduction en terme de création d'emplois,
Notre peuple, si patient, ne comprendrait pas que sa classe politique choisisse ce moment précis pour dilapider les dividendes de la persévérance dont nous avons fait preuve, tout au long de ces dernières années, afin de placer notre pays sur la voie du redressement et de l'espoir. .
Les sombres perspectives que laisse prévoir la crise financière internationale actuelle, nous interpellent plus que autre pays car à la fragilité de nos finances et de notre économie s'ajoute celle d'un petit état insulaire en développement. Elles ne nous autorisent pas des erreurs et les fantaisies, qui pourraient nous être fatales en tant que pays et en tant que Nation indépendante.
C'est pourquoi, nous ne pouvons pas nous permettre de disperser notre énergie.
Notre pays a aujourd'hui besoin de puiser dans ses grandes ressources morales et dans la capacité de ses citoyens et de ses dirigeants, chaque fois que de besoin, à se mettre à contribution pour le bien du pays et l'intérêt supérieur de la Nation.
Notre plus grande ressource est notre foi qui est aussi notre force essentielle. Les doutes et la violence verbale et parfois physique de ces derniers mois, contre les autorités nationales, n'ont pas ébranlé ma profonde conviction que le peuple comorien est essentiellement pacifique et ne tolère pas les écarts de langages.
Je compte ainsi sur cette immense ressource que constitue la concertation à la comorienne et j'invite tous ceux qui prennent part à ce Dialogue à joindre leurs efforts aux nôtres pour mener à bien les réformes institutionnelles dont notre pays a tant besoin.
Je forme des vœux pour qu'il ressorte de ce dialogue, plus d'unité pour le pays et plus de force pour la Nation.
Vive l'Union des Comores ! Qu'Allah Bénisse notre pays ! Je vous remercie.
Source : beit salam