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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

18 juillet 2008 5 18 /07 /juillet /2008 15:20

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, jeudi 10 juillet 2008 (HZK-Presse) Le Groupe de Travail de Haut Niveau franco-comorien qui a tenu sa première réunion le mois dernier à Paris siège à Moroni demain vendredi et samedi (Voir ICI). On s’en souvient, le communiqué conjoint ainsi que le relevé de décisions publiés à l’issue des travaux de Paris (Voir ICI) n’ont pas fait état du différend qui oppose les deux parties sur la question de l’île comorienne de Mayotte, dossier pourtant au cœur du contentieux qui envenime, depuis 33 ans, les relations entre les deux pays.

 

Les discussions ont porté sur trois points : la circulation des hommes et des biens, version soft de « la maîtrise du flux migratoire vers Mayotte » ; la coopération régionale, ce qui sous-entend que la question de Mayotte s’inscrit désormais dans une approche régionale, l’île comorienne va coopérer avec l’Etat comorien désormais en es qualité d’entité régionale (les frères mahorais ne nous appellent-ils pas « nos voisins » au même titre que les Malgaches ou les Mauriciens !) ; le renforcement institutionnel de la sous région : allons-nous vers la création des conditions vers l’ouverture de la porte à une prochaine adhésion de Mayotte à la COI ?

 

Pourtant, au lendemain du débarquement d’Anjouan le peuple comorien dans son ensemble avait salué la décision courageuse prise par le président Sambi de ne plus accepter que des Comoriens soient expulsés de leur île de Mayotte ! De nombreux pays commencèrent à regarder notre pays avec un regard plus respectueux. Cette décision patriotique intervenue au lendemain du débarquement réussi sur Anjouan avait crée l’embarras chez les autorités françaises.

 

Pour la première fois le pot de terre pouvait résister au pot de fer ! La France s’est retrouvée au pied du mur, elle n’avait d’autres choix, que d’engager le dialogue avec la partie comorienne pour se sortir de la situation d’impasse crée par la décision du Chef de l’Etat comorien !

 

Des perspectives nouvelles semblaient s’offrir à la partie comorienne pour ramener le gouvernement français dans une négociation sérieuse sur l’épineuse question de Mayotte. Malheureusement, nous avons pêché par crédulité ou par incompétence en nous privant du seul argument de taille à faire fléchir la position de la partie adverse, avant même de nous asseoir autour de la table de discussion ! En levant la seule mesure qui pouvait amener la partie française à négocier sérieusement, nous nous sommes dépossédés d’un atout majeur de la négociation.

 

Mais il n’est jamais trop tard pour rectifier le tir. Et les observateurs s’interrogent sur la question de savoir quel résultat les Comoriens peuvent-ils légitimement attendre de ces négociations de Haut Niveau qui s’ouvrent ce matin à Moroni ?

 

Dans les conditions actuelles, il serait illusoire et irréaliste d’évoquer un quelconque retour prochain de Mayotte dans le giron comorien. Quand bien même les autorités françaises le souhaiteraient, elles n’en ont pas les moyens ! Quant à l’Etat comorien, il ne serait pas en mesure aujourd’hui d’absorber le choc que provoquerait un brusque retour de Mayotte dans l’administration comorienne, tant est grand le fossé qui sépare la partie indépendante (Ngazidja, Ndzouani et Mwali) de la partie occupée par la France, en termes de niveau de développement économique et social.

 

Cessons donc de rêver du retour prochain de la quatrième île de l’archipel dans l’Union des Comores. La real politik choisie par le président Sambi dans l’approche de la résolution de la question de l’île comorienne de Mayotte, si elle se justifie, elle doit néanmoins offrir une meilleure lisibilité pour une meilleure compréhension du peuple comorien, et surtout, elle se doit de ne pas rimer avec démission et soumission…

 

Il ne saurait pas y avoir de négociation réussie sans réciprocité dans les concessions ! La partie comorienne, si elle veut sauver la face ternie par la réunion de Paris, elle se doit de circonscrire le champs des pourparlers sur le différend au cœur des relations franco-comoriennes en refusant la politique de la carotte (genre 1 millions d’euros d’aide budgétaire) ! En contre partie de la levée de la mesure sur les expulsions, la délégation française doit s’engager dans le cadre du « point sur la libre circulation des hommes », sur un calendrier de la suppression prochaine du visa Balladur.

 

Si Paris reconnaît l’unicité du peuple comorien, elle doit aussi pouvoir admettre le droit et la nécessité de la libre circulation des Comoriens à l’intérieur de l’Archipel ! L’Europe constituée pourtant par une multitude de nations et de peuples hétérogènes n’a-t-elle pas réalisée la libre circulation en abolissant la barrière constituée par les visas ?

 

Au-delà de la question du statut juridique de Mayotte, il est parfaitement légitime que les habitants des 4 îles puissent circuler librement dans l’espace de l’archipel. De quel droit, doit-on d’oublier ces centaines d’enfants, de femmes et d’hommes qui trouvent la mort tous les ans dans le bras de mer de quelques 70 km entre Mayotte et Anjouan ?

 

Ce n’est tout de même pas le dérisoire million d’euros destiné à payer un mois de salaire de fonctionnaires anjouanais, ni les promesses sans cesse renouvelées, jamais tenues, d’un soutien économique conséquent qui constitue le prix à payer pour ces centaines de victimes du visa Balladur.

 

La partie française demande en outre à la partie comorienne de ne pas inscrire la question de l’île comorienne de Mayotte à l’ordre du jour de l’Assemblée Générale des Nations Unies. En contre partie, notre délégation doit obtenir que Paris suspende son projet de référendum sur la départementalisation de l’île.

 

La sincérité et la dimension de la disponibilité des nouvelles autorités françaises à rechercher les voies et les moyens avec le gouvernement comorien pour stabiliser les relations entre les deux pays et ouvrir une page nouvelle dans la coopération franco-comorienne, se mesureront à la réponse que Paris donnera à ces deux question majeures de la suppression du visa Balladur et de la suspension du référendum sur la départementalisation.

 

Analyse et commentaire par Said Omar Allaoui

100708/soa/hzkpresse/15h00

 

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14 juillet 2008 1 14 /07 /juillet /2008 20:28
Agence comorienne de presse (HZK-Presse)


Moroni, samedi 12 juillet 2008 (HZK-Presse) - Réuni à Moroni les 11 et 12 juillet, le Groupe de travail de haut niveau (GTHN) vient d'achever ce samedi le deuxième round des négociations franco-comoriennes, entamées le mois dernier à Paris (voir ICI). Interrogé par HZK-Presse à la fin des travaux, l'ambassadeur de France, M. Luc Hallade, qui présidait la délégation française a déclaré que « les discussions se sont déroulées dans un climat ouvert et constructif ».

A en croire M. Hallade, cette étape de Moroni a permis à toutes les parties « d'avancer sur l'identification des pistes permettant d'aboutir à un accord bilatéral, qui devra être entériné début 2009 » par les plus hautes autorités politiques des deux pays, comme convenu dans l'agenda arrêté le 5 juin dernier à Paris.

Deux sous-groupes ont séparément travaillé à l'hôtel Le Moroni, durant toute la journée de vendredi et la matinée de samedi, sur un ordre du jour portant sur le dossier sensible de la « circulation des personnes et des biens », d'une part, et sur la « Coopération régionale » d'autre part.

Concernant le premier volet, il était essentiellement question de trouver les voies et moyens de faciliter la circulation et les échanges entre les quatre îles de l'archipel, ce qui, revient naturellement à poser la problématique cruciale du visa Balladur, imposé depuis 1994 aux ressortissants comoriens des trois autres îles désireux de se rendre à Mayotte.

L'ambassadeur des Comores à Paris, M. Soulaimana Mohamed, chef de la délégation comorienne aux négociations, nous a déclaré que « les travaux ont beaucoup progressé, et se sont déroulés dans une atmosphère détendue ». Il s'agit de faire en sorte, poursuit-il, « que la population des quatre îles se rencontre, aussi bien les opérateurs économiques, que les artistes ou les sportifs ». L'on évoque déjà la piste d'un visa à prendre sur place à Mayotte, dans un premier temps, avant d'envisager son éventuelle suppression pure et simple, dit-on.

Si aucun communiqué commun n'a été signé et publié à l'issue de ce deuxième round des négociations franco-comoriennes, une source proche du dossier estime « qu'un pas important a été franchi », et que c'est en continuant à « se parler en toute franchise avec la France et nos frères mahorais », que Moroni et Paris parviendront enfin à « une solution globale et durable » à l'épineuse question du statut de l'île comorienne de Mayotte, 33 ans après l'accession du pays à l'indépendance.

Une indépendance que la classe politique et la société civile comoriennes considèrent encore comme « inachevée », tant que la quatrième île de l'archipel, encore occupée par l'ancienne puissance colonisatrice, ne reviendra pas au sein de son giron naturel.

Un groupe de militants de la diaspora venus spécialement de France pour manifester contre la réunion à Moroni du GTHN a été interpellé par la gendarmerie, dès sa descente d'avion, et leurs matériels de campagne confisqués. Nous y reviendrons dans nos prochaines éditions.

La prochaine réunion du GTHN se tiendra les 8 et 9 septembre prochain, à Mayotte, en présence des membres du groupe de tête et ceux des deux sous groupes. Mais le calendrier des négociations prévoit trois autres rencontres [en octobre, novembre et décembre], avant la signature de l'Accord global dans le courant du premier trimestre 2009, probablement à Moroni, entre le président Sambi et son homologue français Nicolas Sarkozy.

El-Had Said Omar
120708/mh/hzkpresse/13h00
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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 15:23

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, lundi 30 juin 2008 (HZK-Presse) – Sur invitation du président du conseil régional de la Réunion Paul, Verges, une forte délégation comorienne conduite par le ministre des relations extérieures, a séjournée dans ce département français les 12 et 13 juin dernier pour assister à un séminaire international consacré au « co-développement durable ».

 

L’objectif de cette rencontre parrainée par le conseil des ministres de la Commission de l’Océan Indien (COI) consistait selon un des participants, Fakridine  Youssouf Abdoulhalik, à mettre en œuvre les décisions du conseil prises à l’issue des réunions du 30 octobre 2007 et des 27 et 28 mars 2008. Les pays de la région ayant bénéficié des fonds de l’Union Européenne, ont convenu d’évaluer les opportunités offertes en matière de co-développement.

 

D’où les vœux de la France représentée au sein de la Coi par La Réunion qui entend peser de tout son poids dans la région, et renforcer sa présence sur l’échiquier diplomatique à travers la promotion des liens de coopération entre les îles au niveau des différentes structures mises en place, quels que soit les domaines d’interventions.

 

Dans cette optique, le séminaire avait à identifier surtout les priorités et des préférences en matière de coopération multilatérale et bilatérale, de sorte qu’une plus value soit apportée sur le principe de subsidiarité et être mise en œuvre dans des délais compatibles avec les programmes en perspective tels que le DSR/PIR, APE, PIN, POT et bien d’autres portant sur des objectifs d’intérêt mutuel.

 

A cet effet, le séminaire a passé en revue les sources de financement devant permettre la mise en œuvre de ces programmes et la possibilité d’intervention d’autres partenaires outres que l’Union Européenne. 

 

Cela fut une opportunité pour les participants dont des techniciens des ministères de l’agriculture, de l’énergie et des télécommunications d’assister à des ateliers techniques axés sur la sécurité alimentaire et l’énergie, deux thèmes qui préoccupent le monde économique.

 

Les délégués de chaque pays ont contribué à la recherche de solutions palliatives et durables et sont parvenus à l’adoption d’une feuille de route commune devant permettre la mise en place d’un programme de coopération régionale.

 

Saisissant l’occasion offerte en sa qualité de chargé de la coopération régionale au sein de l’Uccia (Union des chambres de commerce et d’industrie), doublée depuis quelques mois de la promotion du 4ème Forum économique des îles de l’Océan Indien que les Comores s’apprêtent à accueillir en octobre prochain, Fakridine Y. Abdoulhalik participera à l’assemblée générale de la confédération générale du patronat des petits et moyens entreprises de La Réunion, pour sensibiliser ces opérateurs économiques sur cet événement.

 

La chambre de commerce de La Réunion lui offrira une autre opportunité avec cette fois les médias de l’île, avec les quels il a présenté les dispositions prises par les organisateurs pour faire du Forum un espace d’échange entre les opérateurs économiques de la région.

 

Si le séminaire du co-développement a pris en compte l’effet d’une coopération régionale pour la sécurité alimentaire en adoptant une feuille de route commune, le forum économique des îles de l’océan indien prévoit des ateliers de réflexion sur le même thème. Il s’agit d’un secteur moteur dont en dépend 40% du PIB et pourvoyeur de prés de 80% d’emplois et qui dégage prés de 90% des recettes budgétaires. Les Comores ont formulé au cours de cette rencontre le souhait d’une coopération renforcée avec les pays de la région dans ce secteur.

 

Autant dire que le partenariat que l’Union des Comores entend soutenir et développer au niveau de la région en matière de co-développement durable est défini comme une priorité par les politiques et appuyé par les techniciens de terrain. Il s’agit d’un chantier de longue haleine pour lequel la chambre de commerce de Ngazidja fera appel à un expert censé mettre en œuvre le département de l’agriculture pour qu’au terme de quatre années, une chambre des agriculteurs soit instituée.

 

Les atouts comme les moyens ont été largement développés et défendus par les délégués de l’Union des Comores lors de ce séminaire. C’est dire que notre pays augure à travers la coopération régionale une nouvelle option pour un partenariat économique axé sur l’agriculture, l’élevage et la pêche ainsi que l’énergie. La sécurité alimentaire et l’autosuffisance en énergie constituent désormais le cheval de bataille en matière de négociation et de coopération. D’où l’appel lancé par les organisateurs du forum économique en faveur des projets de partenariat dans ces secteurs clés afin de bénéficier les fonds alloués.

 

A. Nabahane

300608/an/hzkpresse/6h00

 

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5 juin 2008 4 05 /06 /juin /2008 10:05

Je n'arrive pas à y croire. Non. J'espère que cette affaire n'est pas vraie ! En plus cela s'est passé hier matin devant le quai d'Orsay (le Ministère des affaires étrangères français). Quelle image notre ambassadeur est  entrain de donner à notre pays à l'étranger ?

 Et moi qui croyais naivement que la diplomatie rimait avec le sang froid et la patience !

Forgez votre jugement  vous même chers visiteurs du blog HALIDI-BLOG-COMORES en lisant ci-dessous le billet publié hier par notre ami de Comores4. skyrock.com lequel "m'a foutu la honte" et m'a donné un mal de tête car je n'ose même pas vous raconter l'histoire. Sinon, je serai contraint d'attendre la tombée de la nuit pour pouvoir la débuter  par "vuka mtru na kamtru" ou "hala halele". Comme si c'était un conte ! Je n'en reviens pas . Pitié. 

En tout cas, si vous  voulez en savoir plus, vous pouvez toujours demander à Maoulida Ismael, la malheureuse victime, de nationalité comorienne et originaire d'Iconi ya Bambao. Il se souviendra toujours des coups réçus. En ce qui nous concerne, nous ne pouvons malheureusement que lui conseiller d'écrire à l'Ambassadeur de son pays, censé le protéger et le défendre pour se plaindre du désagrément. Car avec l'immunité diplomatique dont bénéficie son agresseur, il n'est pas sûr que sa plainte déposée au commissariat aboutisse.

"Oh Mungu fais de moi un homme qui découvrira après ces quelques mots que je ne fais que rêver et que ce que j'ai surligné en vert (voir ci-dessous) est faux" ! Amen
.
HALIDI-BLOG-COMORES


La délégation de la HONTE

Une plainte contre l'ambassadeur des Comores en France pour coups et blessures

C'est ce mercredi matin au Quai d'Orsay que la première réunion du groupe de travail de haut niveau (GTHN) franco-comorien a eu lieu.
La délégation comorienne a été accueillie par une manifestation des jeunes étudiants comoriens qui poursuivent leur mobilisation afin de dénoncer « la capitulation des Comores face au colonialisme français », estimant que cette rencontre vise à mettre en danger l'unité et l'intégrité territoriale des Comores. Deux atouts qui ne sont « ni cessibles, ni négociables ».
Les jeunes étudiants ont hué la délégation de la « honte » ce mercredi matin à l'entrée du Quai d'Orsay. Après les échanges francs et peu conviviales d'hier devant l'ambassade, l'ambassadeur des Comores en France, SEM Soulaïmane Mohamed Ahmed n'a pas avalé la pilule et n'a pas pu maîtriser sa colère, devant les ''wazungu'' du Quai d'Orsay. Il s'en est pris à un jeune et lui a infligé quelques coups. Peut être histoire de lui faire la morale, comme ça se passe chez nous en Afrique. Seulement, ce jeune, ayant conscience que nous ne sommes pas en Afrique, a décidé de faire valoir ses droits en portant plainte pour coups et blessures contre son agresseur, qui n'est autre que son représentant en France.
Ces étudiants ont été interpellés par la police et ont passé près de 4 heures au commissariat pour des formalités administratives et contrôles d'identité, avant d'être tous relâchés.
En attendant d'autres infos, vous trouverez ci-dessous la liste complète des membres de la délégation comorienne:
1. Ahmed Jaffar (Ministre des relations extérieures)
2. Soulaïmane Mohamed Ahmed (Ambassadeur des Comores à Paris),
3. Ali Mroudjaé (Ancien premier ministre),
4. Ali Mlahaili (Ancien ministre),
5. Mohamed Soilih (Lamartine : ambassadeur itinerant),
6. Oukacha Mohamed (député de l'Union, originaire de Mwali)*
7. Soifia Tadjidine (Directrice du Plan),
8. Elarif Mohamed (diplomate à Paris),
9. Chaharzade (ministère des relations extérieures)
10. Nifioun Mohamed (ministère des relations extérieures et ex porte-parole des séparatistes)
11. Ahmd Abdallah Oussoufa,
12. Houdhoiridine Ben Said Massoundi (Ambassade comorien en Africaine du Sud),
La partie mahoraise :
- Ahamed Attoumani Douchina (président du Conseil générale de mayotte)
- M'hamadi Abdou (premier vice-président du Conseil générale)
- Ibrahim Aboubacar (conseiller général)
Certaines sources (que je n'ai pas pu vérifier) parlent de la participation du préfet de Mayotte.
Comores4.skyrock.com
---------------------------
*La participation du député Oukacha a été désavouée mercredi par les parlementaires comoriens. Ils disent qu'il ne représente que lui-même.

 

 

 

 

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4 juin 2008 3 04 /06 /juin /2008 12:47

depuis le 2 juin dernier, la délégation comorienne qualifiée par certains de "délégation de la honte" composée d'une dizaine de personnes (Ali Mroudjaé, Ancien premier Ministre, Ali Mlahaili, ancien Ambassadeur des Comores à Paris, Oukacha, Député de l'Union de Mdjoiezi - Mwali, Houdhoir Inzoudine, Cadre du MIREX, Ahmed Abdallah Issoufa, Soifiat Tadjidine, Directrice du plan, Mohamed Nafion, Conseiller politique du Ministre des rélations extérieures, Mohamed Soilih dit Lamartine, Ambassadeur itinérant, Chaharezade, cadre du MIREX...) et à la tête de laquelle se trouve le Ministre des rélations extérieurs, Ahmed Ben Said Jaffar, est arrivée à Paris pour participer à la réunion du groupe de travail de haut niveau franco comorien. celui ci est mis en place en mai dernier à Moroni par les Ministres français Alain Joyandet et Yves Jego. Un de ses objectifs est de "tenter de régler le problème de Mayotte dans la sérénité".

Mais comme l'atteste le billet ci-dessous de notre ami de Comores 4 le séjour de cette délégation ne se passe pas comme elle l'aurait souhaité. Tant mieux !

Eh oui, il ne faut pas abuser de la gentillesse de la jeunesse comorienne qui réfuse "la braderie et la vente de sa terre ancestrale"à laquelle elle est tant attachée.

Et si nos "délégués de haut niveau" se rappelaient tout simplement que leurs ancestres ont toujours défendu l'uniité de ce pays qu'ils représentent aujourd'hui et qu'ils sont morts en leur léguant UN PAYS, UN ETAT, UN PEUPLE ET LE SENS DE LA DIGNITE ?

Et s'ils se rappelaient aussi que "Tarehi do Hakim"(l'histoire est le seul juge) ? 


HALIDI-BLOG-COMORES


Le groupe comorien de ''haut niveau'' refuse de recevoir la société civile.

Aurait-il des choses à se reprocher ?

Arrivée à Paris le lundi 2 juin pour participer à la réunion du groupe de travail de haut niveau (GTHN) franco-comorien, la délégation comorienne, forte d'une dizaine de personnes, a été accueillie à l'aéroport de Paris, d'une part, par la diplomatie comorienne et, d'autre part, par des manifestants comoriens hostiles à cette visite officielle. Ces derniers accusent cette délégation d'être une « bande de corrompus » qui est venu « signer la capitulation des Comores face au colonialisme français », brandissant des affiches et des slogans bien tranchés dont : « La délégation de HONTE Niveau » [à la place de Haut Niveau, ndlr], « La liberté n'a pas de prix », « L'intégrité territoriale n'est pas négociable », «Mayotte n'est pas à vendre, vendez vous, vous-mêmes »...
La délégation s'est dispersée à Paris et serait logée chez de la famille et/ou des amis, tandis que la partie mahoraise [qu'ils devrait rencontrer dès ce matin, ndlr] était à l'hôtel.

Des manifestants en colère devant l'ambassade

Des responsables de la société civile avaient obtenu un accord de principe pour rencontrer la délégation de « Haut niveau » hier mardi à l'ambassade des Comores à Paris. Mais des manifestants étaient arrivés avant les responsables associatifs qui se sont vus opposer un refus de rencontrer la délégation, les accusant ainsi d'avoir « envoyé ces jeunes pour les insulter». «Ces jeunes ne sont pas en âge de nous apprendre à aimer notre pays. Nous l'aimons plus qu'eux (...) Pendant que nous affrontons les difficultés aux Comores, ces jeunes se la coulent douce en France», s'indignait la veille l'ancien ministre et membre de la délégation, Ali Mlahaili.

Le GTHN devait aller lire un "Fatiha" à Ali Bourhane décédé hier à l'hôpital La Pitié Salpetrière.


Une fois dehors, les jeunes se sont pris à eux avec des mots très violents et très durs. Des jeunes étudiants, pour la plupart, qui fustigeaient ces «responsables politiques qui auraient ruiné le pays et qui viennent aujourd'hui vendre la carcasse». Le député Oukacha (membre de la délégation) leur a demandé de rentrer au pays au lieu de rester au chaud et leur en vouloir de « ne pas pouvoir développer le pays ». " Nous sommes ici pour étudier afin d'aller réparer  vos dégâts", lui a répondu un étudiant. «Monsieur Mlahaïli, votre nom en dit long sur votre passé, vous mangez à tous les râteliers (...) et vous venez aujourd'hui achever votre œuvre», lançait un autre. Mais «les Comoriens n'oublieront jamais votre trahison...», renchérit un autre manifestant.

La tension était au comble, mais avec l'intervention des plus âgés, la délégation a fini par partir à l'hôpital sans incident.

Quatre des manifestants se sont jetés dans la rue, allongés à même le sol pour stopper les véhicules du groupe, en pleurant à chaudes larmes «ces messieurs sont venus vendre ma patrie et je n'aurai plus de pays après»...Mais la sécurité de l'ambassade est intervenu pour que les voitures puissent partir. La police est venue pour les déloger mais, peine perdu, car les manifestants ont brandi l'article 431-1 du Code pénal interdisant le fait « d'entraver, d'une manière concertée et à l'aide de menaces l'exercice de la liberté d'expression (...) de manifestation » qui est « puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende ».
Ils ont bloqué l'ambassade jusqu'à 17h et c'est le GIGN qui est venu les accompagner jusqu'au métro. Une partie de ces actions a été filmée et sera diffusée dès que possible. Les mêmes manifestants étaient présents ce matin devant le Quai d'Orsay pour attendre le (GTHN).

Comores4.skyrock.com



 
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3 juin 2008 2 03 /06 /juin /2008 17:17

Le Consul Général des Comores à Tunis et Conseiller du Président de l’Union des Comores, Monsieur Ali Bourhane (photo) est décédé ce matin à l'hôpital Pitié-Salpêtrière de Paris à la suite d'un infarctus à l’âge de 62 ans. Il a déjà été victime d’une attaque cérébrale le 25 avril dernier à Anjouan et a été évacué d’urgence à Mayotte.

 

Originaire de Mutsamudu – Anjouan, Ali Bourhane était diplômé en Sciences économiques et Statistiques et un ancien élève de l’Ecole Nationale d’Administration (ENA) en France, promotion Voltaire. Il avait occupé plusieurs  hautes fonctions dans des organisations internationales notamment Economiste principal au FMI (Fonds Monétaire International), Administrateur représentant africain à la Banque Mondiale et spécialiste en gouvernance à la BAD (Banque Africaine de Développement).

 
Mais pour les associations de la diaspora comorienne en France, en dépit de ses capacités intellectuelles et professionnelles, Ali Bourhane était tout simplement un de ces Pro-conseillers français de Sambi (voir le communiqué du Collectif des Associations et des Amis  des Comores publié à Paris le 07 mai 2008) qui étaient hostiles à l’introduction de la question de Mayotte Générale de l’ONU (voir la déclaration signée le 30 septembre 2007 par : Collectif Comores-MasiwaMane (CCMM), Association Comorienne des Droits de l’Homme (ACDH ), Guilde des Artistes Comoriens, Groupe de Réflexion pour l’intégrité Territoriale de l’Archipel des Comores (GRITAC), SOS-Démocratie-Comores  suite au retrait de la question de l’île comorienne de Mayotte de l’ordre du jour de l’AG de l’ONU en cliquant ICI)

 

  Que son âme repose en paix ! Amen.

 

 Pour lui rendre hommage, vous trouverez ci-dessous  un message intéressant qu’il avait envoyé par e-mail à certains d’entre nous le 15 février dernier (en bleu) en réponse à un article  d’Anrmy Bourhane (en rouge):

 

 ( …) On peut tout simplement se demander pourquoi d'aucuns ne se référent pas aux documents sur lesquels l'élite administrative comorienne a travaillé
On y verrait que le développement des Comores n'est pas recherché à travers un rêve de révolution verte mais a travers plusieurs axes stratégiques qui ont été rappelés à Maurice

Les Comores ont un DSRP, ont un quasi programme avec le FMI, se préparent à rencontrer les pays arabes pour présenter nos meilleurs projets porteurs des 3 iles (Agriculture, télécom, infrastructure, santé etc.) et tout cela devrait connaitre un peu plus de publicité
Des commissions sont en place et travaillent
Le MIREX , le Plan et les Finances comme l'Economie et le Ministère des Investissements y travaillent
 
Il n'est pas mauvais d'avoir de bonnes idées, il n'est pas bon d'inventer a chaque fois la roue en ignorant ce qui se fait ou en ne les citant pas
 
Tout le monde peut participer a ce travail de réflexion, mais intégrons déjà ce qui se fait.

Il est aussi urgent de tenir compte de la culture, et ignorer les pseudo-révolutions qui ont eu cours à un moment de notre histoire
 
 
Bon débat
 
Ali
Bourhane

Consul àTunis



Comores : Révolution Populaire pour la IIème Indépendance
Comoriens, retour aux champs, La France dehors !!   
 par Anrmy B : 12 - 02 - 2008

   

6.07.1975, feu Ahmed Abdallah déclare contre toute attente une indépendance unilatérale des Kamar (1) (Iles de la Lune). Mais de quelle indépendance parle-t-on ? Le régime « denardesque » d’Abdallah, « père » d’une certaine indépendance en a dit long. Les conséquences de cet autre régime vitrine de la Françafrique, de cette « indépendance de drapeau » continuent à hanter l’Archipel aux Sultans batailleurs. Ahmed Abdallah a présidé donc les Kamar sans réel projet de société, mais avec comme seule ambition celle de régner avec son clan sous l’œil attentif du vieux « gourou » Foccart, le Bob Denard à l’Elysée.

Le triste constat d’un départ raté

Les Kamar héritent donc d’un système colonial mais sans hommes pour accompagner la transition à la comorienne. Un système qui donc dès le départ est voué à l’échec, car il n’a jamais été conçu pour répondre aux spécificités insulaires, religieuses, historiques et culturelles de l’archipel. Jamais le modèle institutionnel, simple copie de celui du colon, n’a été une panacée pour les Kamar. A-t-on besoin d’une constitution ? Le Comorien comprend-il le rôle de l’Assemblée Nationale ? Le Comorien comprend-il le rôle du vote ? La réponse est sans équivoque NON. Mayotte elle-même restée sous administration française, voit aujourd’hui une grande partie de ses élus ne rien comprendre aux lois fondamentales de la République Française.(2)

Les Kamar se sont vantées pendant des années être les premiers producteurs de vanille et d’huiles essentielles d’ylang-ylang sans se demander si ce modèle économique basé sur la culture de rente était à l’avantage du pouvoir d’achat du comorien. Sur les marchés, la vanille synthétique a remplacé nos belles gousses riches en vanilline pendant que les cours mondiaux de l’ylang-ylang et du girofle font de la plongée sous marine. Cette économie colonisatrice a surtout profité aux familles indiennes du coin, et surtout à la balance commerciale française.

Qu’opiner du legs laissé à la jeunesse comorienne ? Que du rêve...sans les moyens de l’atteindre. Les Kamar appliquent « sagement » depuis lors, un système éducatif calqué à la lettre sur le modèle français - du programme aux vacances scolaires -. Ce système là n’est-il pas en contradiction avec nos origines africano-musulmanes ? Etre éduqué aux Kamar est-ce savoir chanter « sur le pont d’Avignon » ou encore connaître l’histoire de l’Hexagone ?

32 ans après, le constat est amer, aussi amer que des endives faites à la parisienne : un modèle politico institutionnel complexe et non adapté ; un modèle économique qui n’exploite pas les richesses naturelles du pays : la Terre et la Mer ; un modèle d’éducation en décalage avec la vie quotidienne et les intérêts du jeune Comorien.

Devant cet échec cuisant d’une certaine « élite » comorienne, le temps est venu pour un Big Bang national, un dernier effort pour bousculer l’Histoire et oser proclamer L’Indépendance. Il est temps de faire naître une Nation comorienne définitivement débarrassé du poids d’une histoire dominée par la servitude et l’aliénation. La réussite de notre société comorienne à la salsa locale passe avant tout par une conscience collective apte à provoquer le sens de la fierté nationale. Contrairement à 1975, il ne s’agit plus de déclarer l’Indépendance et s’asseoir dans une tour en ivoire dans une citadelle de Domoni - Ndzouani (3), Kamar - gardée par la France. L’urgence d’agir s’impose avec une série de mesures pragmatiques mais qui répondent à un seul intérêt : La Nation.

Une Langue, une refonte de l’approche éducative, une Révolution Verte pour Une Nation

La langue est l’un des ciments d’une société, un bien commun qui permet à une Nation de partager un sens d’unité. Sur le papier, nous avons trois langues officielles : le comorien, l’arabe et le français. Qu’en est-il ? La majorité des Comoriens maîtrise peu ou pas la langue de Molière, l’arabe est restée langue des imams menteurs, le comorien existe-t’il vraiment ? Aucune politique linguistique n’a été mise en place pour favoriser l’émergence d’une langue commune maîtrisée par tous et qui respecte nos origines. En observant la composition des langues parlées dans les trois îles de l’archipel, du shindzouani (A Ndzouani), du shimwali (A Mwali), du shingazidja (A Ngazidja) le swahili parlée et écrit par nos voisins du Kenya, de la Tanzanie, de Zanzibar et bien au delà semble être la langue que devrait enfin adopter les Kamar pour rehausser la conscience collective d’appartenir à une Nation.

Naturellement, ce pré requis linguistique ne doit pas faire oublier le chantier urgent de l’encadrement des jeunes pour une meilleure éducation. Une jeunesse délaissée qui préfère aujourd’hui les bancs mortels des Kwassa Kwassa aux bancs de l’école. Loin des Alpes, de Washington, du christianisme nous devons nous assurer que nos jeunes connaissent avant tout le Mont N’Tringui, Koni Djodjo, Thomas Sankara, le monde musulman et les contes de nos grands-mères. Il est temps d’adapter le système éducatif à nos besoins, à notre culture si belle et riche. Ce chantier exige le courage de non seulement remettre en question le système actuel mais aussi valoriser deux approches : formation en Swahili centrée sur des métiers utiles aux Kamar dans les secteurs de l’agriculture, la pêche, l’artisanat, la construction. Dans ce premier volet l’accent serait mis sur la femme rurale et urbaine car instruire une femme c’est fonder une Nation sur des valeurs sûres : le sens de l’effort, le travail, la paix, l’environnement.... la naissance, la Vie. Quant à la deuxième approche, elle consiste à valoriser les écoles coraniques, véritables centres d’éducation religieuse et civique.
Aussi ces deux systèmes seraient fusionnés dans un même Centre ouvert du samedi au mercredi (4) où le jeune apprendrait le socle vital pour être un vrai Comorien et pourra y revenir à tout âge pour accompagner l’évolution de sa société. Une société qui par exemple a longtemps privilégié un système féodal basé sur une notabilité traditionnelle sous Ahmed Abdallah.

Le temps est venu de placer au centre de la société toutes les forces vives du pays en particulier les parias de l’ancien système féodal : les femmes et les jeunes. Mais aussi construire une Nation autour du monde rural - 60 % des Comoriens vivent dans des zones rurales-. Comment peut-on construire les vraies Kamar sans donner avant tout la parole aux paysans, aux pêcheurs, à la vendeuse du marché ?... Cette Elite là, de part son nombre mérite une attention toute particulière, car elle est à même de mieux amorcer la transformation de la société et de provoquer ce Big Bang. Le monde rural détient aussi la clé pour sortir enfin du marasme économique et de l‘illusion parfumée à l’Ylang-ylang et à la vanille entretenue par la France. Comme tous les pays developpés aujourd’hui, le décollage de l’économie comorienne passera par une Révolution Verte véritable réforme agraire plus qu’urgente. Tous les Comoriens doivent rehausser les manches, non plus pour planter de l’Ylang mais pour développer l’agriculture et l’élevage extensifs à même de répondre à leurs besoins nutritionnels.
Cette prise de conscience nous permettra non seulement de vivre à la hauteur de nos moyens et nous évitera aussi de quémander des grains de riz et des aides qui ne font que nous asservir. Début des années 60, le Guinéen Sékou Touré réclamant l’indépendance de son pays rétorque à un De Gaulle orgueilleux " ....nous préférons la pauvreté dans la liberté à la richesse dans l’esclavage ». N’avait-il pas tout résumé ? C’est ce sacrifice qu’il faut aux Comoriens pour demain être riche dans la liberté. Comoriens, osons remembrer notre foncier en vue de sortir de cette agriculture de subsistance familiale que favorise la parcellisation des terres. Reprenons les chemins qui mènent à nos champs, seul remède pour le bien être de la majorité des couches sociales.

L’avenir des Kamar appartient à toutes ces couches sociales qui doivent enfin former une seule grappe pour fonder une Nation à leur image. Dans les années 80 le jeune président Thomas Sankara enflammait l’Afrique et le Monde avec ses discours courageux et visionnaires. Ayant placé le Burkinabé au centre de sa lutte, il renomme la Haute Volta en Burkina Faso « Terre des Hommes Intègres ». Soyons aussi des hommes intègres, renommons Comores en Kamar (Iles de la Lune), rayons de nos dictionnaires ces noms d’emprunt que sont Anjouan, Grande Comore et Mohéli pour les remplacer respectivement par Ndzouani, Ngazidja et Mwali.

Nous pourrons ainsi commencer à écrire notre Histoire loin de la France qui emmènerait avec elle son franc C.F.A (colonies françaises d’Afrique) et ses « accords de coopération militaire ». Débarrassés des ces lourdes chaînes, les trois îles Kamar pourront ouvrir une nouvelle page où elles auront naturellement, le choix de partenariats ouverts avec la Chine, l’Inde, le Brésil, l’Espagne ou encore les Etats-Unis d’Amérique.

Quel patriote osera relever ces nouveaux défis ?

Anrmy B.
Country Sales Manager à Londres

 

HALIDI-BLOG-COMORES

 

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2 juin 2008 1 02 /06 /juin /2008 12:39

Comores / Diplomatie

 

 

Moroni, vendredi 30 mai 2008 (HZK-Presse) – Deux semaines après la visite à Moroni d’une délégation ministérielle française venue « relancer la coopération bilatérale », et à 5 jours de la tenue à Paris de la première réunion du Groupe technique de haut niveau (Gthn), la France vient de formaliser son engagement de contribuer à l’apurement partiel de la dette comorienne auprès de la Banque africaine de développement (Bad).

 Ce qui a donné lieu à une brève cérémonie de signature devant la presse d’une convention de subvention d’un montant de 1,6 millions d’euros, soit près de 788 millions de francs comoriens, entre le ministre des finances de l’Union, Mohamed Ali Soilihi, l’ambassadeur de France, Christian Job et le directeur de l’Agence française de développement (Afd), Philippe Collignon.

 Sur un encours total estimé à quelques 24 millions d’euros [11,8 milliards fc], la BAD a accepté une remise à hauteur de 69%, le reste étant pris en charge par un certain nombre de donateurs réunis en novembre dernier à Paris.

 La France qui en fait partie, en tant que chef de file, consentira à travers l’Afd l’équivalent de 1,6 millions d’euros, un effort qui atteindrait 20% selon l’ambassadeur Job, compte tenu de la participation de l’Union européenne « au titre de ses contributions multilatérales ».

 Il s’agit d’une action qui s’inscrit dans le droit fil des engagements pris par la France depuis 2005, lors de la conférence des partenaires et amis des Comores tenue à l’île Maurice, une annonce suivie en 2006 par la signature d’un Document cadre de partenariat (Dcp), fixant les grands axes de la coopération française en Union des Comores jusqu’en 2010.

 Dans son discours de remerciement, l’argentier du gouvernement comorien n’a pas manqué de remercier ce geste de notre « premier partenaire bilatéral », prouvant ainsi « sa volonté de nous soutenir dans notre effort de désendettement ».

 La réussite du bouclage de ce tour de table de nos partenaires aura été en tous cas « une étape décisive », soutient M. Ali Soilihi, « car la régularisation des arriérés de la BAD » est considéré comme « un des préalables pour accéder à la conclusion d’un programme formel, tant espéré, avec le Fonds monétaire international ».

 Le gouvernement comorien semble avoir consenti beaucoup de sacrifice, pour parvenir à honorer au cours de l’année 2007 le service de la dette extérieure qui, selon le ministre des fiances, « a atteint le chiffre de 8,4 millions de dollars », en déboursant l’équivalent de 2,27 milliards fc, malgré la situation financière et économique difficile que traverse le pays.

 A en croire Mohamed Ali Soilihi, la dette comorienne constitue un véritable goulot d’étranglement pour les finances publiques, avec près 298 millions de dollars à la fin 2007, soit 63% du produit intérieur brut et 506% des recettes d’exportations, précise-t-il.

 A elles seules la Banque mondiale et la BAD représentent 81% de l’ardoise à rembourser. Un fardeau « insoutenable » selon les propos de l’ambassadeur de France, qui peut compromettre le développement des Comores en l’absence d’un « effort internationale concerté » pour réduire son volume, par le biais des mécanismes à négocier tels que l’initiatives des pays pauvres très endettés (PPTE) ou celle d’allègement de la dette multilatérale (IADM) à défaut de son annulation.

 La remise de dette auprès de la BAD n’étant pas une fin en soi, les autorités comoriennes doivent redoubler encore d’effort en matière d’assainissement des finances publiques et d’amélioration du climat des affaires, pour amorcer une véritable stratégie de croissance économique et de réduction de la pauvreté. Un pari qui n’est pas gagné d’avance, quand on sait qu’en ce début d’année 2008 l’Etat cumule déjà 4 à 5 mois de salaires non versés à ses quelques 12.000 fonctionnaires.

 El-Had Said Omar
300508/eso/hzkpresse/6h00

 

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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 19:23

Comores / Diplomatie

Moroni, vendredi 16 mai 2008 (HZK-Presse)Alain Joyandet et Ahmed Ben Saïd Jaffar, respectivement secrétaire d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie et ministre des Relations extérieures des Comores, ont signé hier peu après 21 heures, deux conventions de financement dites « post conflit et d’urgence ».

 La première convention, d’un montant de 410.820.000 FC (835.000 €) et la seconde de 147.600.000 FC (300.000 €), doivent permettre « la relance rapide de la coopération ». Très précisément, ce financement servira au paiement des arriérés de salaires des agents de l’Etat et autres fonctionnaires civils à Anjouan et au renforcement de l’administration publique dans l’île par l’achat de mobilier de bureau et de matériel informatique.

 Dans le communiqué conjoint signé par les deux parties, il a été annoncé « la prochaine réouverture de l’antenne consulaire française sur l’île d’Anjouan », les signataires se félicitant « du climat amical ayant présidé à cette rencontre qui ouvre de nouvelles perspectives pour des relations séculaires entre les deux pays », c’est-à-dire les Comores et la France.

 Au sujet des questions brûlantes de l’heure, Mayotte et Mohamed Bacar, le communiqué souligne un examen « de plusieurs sujets d’intérêt commun notamment la question de Mayotte, la circulation des personnes et des biens entre les îles de l’archipel, le traitement réservé aux Comoriens des autres îles à Mayotte ainsi que la demande d’extradition de Mohamed Bacar et ses affidés », prenant bien soin d’omettre l’île comorienne de Mayotte ?

 Ce qui aurait paru, peut-être, aux auteurs du communiqué un peu trop pour la partie comorienne car ce serait une reconnaissance de la partie française de l’appartenance de Mayotte à l’ensemble comorien.

 Alain Joyandet, selon des sources proches du ministère des Relations extérieures des Comores devait reprendre l’avion aussitôt après, tandis que son collègue de l’Outre-Mer, Yves Jégo quittera Moroni avant la fin de la matinée ce vendredi.

 Répondant aux questions des journalistes après la signature des conventions, M. Joyandet a déclaré que la France sait agir dans la durée mais aussi dans l’urgence, non sans rappeler les moments difficiles vécus mais qui relèvent du passé, tandis que son collègue des Relations extérieures comorien, dira que dans l’histoire des relations entre les pays, il arrive des fois qu’on connaisse des hauts et des bas.

 L’un et l’autre, certainement, pensaient aux manifestations d’hostilité contre la France vécues à Moroni, Mutsamudu, Fomboni, Dzaoudzi, La Réunion et dans plusieurs villes françaises à forte concentration comorienne après la fuite ou l’exfiltration de Mohamed Bacar dont la France a été soupçonnée d’avoir contribué.

 Quelques heures avant l’arrivée à Moroni de la délégation française, les parlementaires comoriens, avec à leur tête le président de l’Assemblée de l’Union, Said Dhoifir Bounou, et celui de l’Assemblée de l’île de Ngazidja, Soudjay Hamadi, sont descendus dans la rue de la capitale pour protester « contre la visite du ministre français des colonies », Yves Jégo.

 Dans leur communiqué publié la veille, les élus ont accusé le gouvernement de « haute trahison » pour avoir cédé devant la partie française sur « la question de l’île comorienne de Mayotte » et particulièrement la levée depuis le 1er mai dernier de l’interdiction du transport des ressortissants comoriens expulsés de Mayotte vers les trois îles soeurs.

 M. Hassani 
160508/mh/hzkpresse/15h00

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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 15:09

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

  Moroni, mercredi 14 mai 2008 (HZK-Presse)C’est ce mercredi après-midi qu’est attendue à Moroni la délégation ministérielle française, conduite par le secrétaire d’Etat à la Coopération Alain Joyandet, qui sera accompagné par son collègue de l’Outre-mer, Yves Jégo.

 Les deux secrétaires d’Etat auront des discussions à Moroni dès demain jeudi 15 mai, avec la partie comorienne, dans le cadre de la tenue de la première réunion du Groupe de travail à haut niveau (GTHN) dont la création a été décidée lors de l’entretien qu’a eu à Paris le 28 septembre 2007, le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi avec son homologue Nicolas Sarkozy.

 Selon le Quai d’Orsay, le gouvernement français s’en tient à un « commun accord » obtenu avec les Comores de « maintenir le dialogue sur la question de Mayotte dans un cadre strictement bilatéral ». Au menu des discussions franco-comoriennes il existe un certain nombre de questions qui fâchent, notamment celle relative à la participation de Mayotte en tant qu’entité aux jeux des îles de l’Océan indien, ou celle concernant la numérotation téléphonique, suite à l’opposition des Comores à l’attribution d’un indicatif international pour Mayotte, autre que le 269 utilisé pour l’ensemble des 4 îles de l’archipel. Paris espérait rendre dès 2007 cette option « inévitable pour des raisons techniques (passage à des numéros à 10 chiffres, développement de la téléphonie mobile et de l’internet) ».

 Avant de quitter Paris hier mardi, M. Jégo a tenu à préciser l’objectif de cette mission, en déclarant en substance la volonté de Paris d’aller vers « une coopération renforcée » avec les Comores, tout en maintenant une position de « fermeté » sur l’épineuse question de Mayotte.

 C’est en tous cas ce que rapportait hier soir une chaîne de télévision française, qui a interrogé M. Jégo. Pour ce dernier une coopération franco-comorienne renforcée suppose que les deux pays doivent « éviter que bon nombre de Comoriens n'éprouvent le besoin de venir à Mayotte », l’île comorienne restée sous occupation de l’ancienne puissance coloniale, en dépit de la revendication de l’Etat comorien.

 Invité de Canal+, le secrétaire d’Etat ne s’est pas empêché d’évoquer le dossier sensible de ce qu’il appelle « la pression migratoire sur Mayotte », s’agissant des mouvements de population entre Mayotte et ses trois îles sœurs, comme si la France attendait des autorités comoriennes une reconnaissance de fait de ces expulsions massives dénoncées par l’ensemble de la classe politique comorienne et la société civile.

 Or depuis la levée controversée par le gouvernement comorien de l’interdiction du transport de ses ressortissants expulsés de Mayotte, l’on se remet déjà à citer des chiffres, comme d’un résultat de la « fermeté » française de faire appliquer dans l’île cette logique de quotas préalablement fixés depuis Paris des « reconduites aux frontières », qui ont pris une ampleur sans précédent depuis l’instauration en 1994 du visa Balladur exigé à tout comorien désirant se rendre à l’île au lagon.

 « Depuis le 1er mai, nous avons déjà renvoyé 500 personnes », se targue le secrétaire d’Etat, qui rappelle que l’objectif fixé pour l’année dernière était de « 14.000 reconduites », et qu’aujourd'hui l’administration française estime à « plusieurs milliers ceux qui doivent rentrer dans leur pays d'origine [l’Union des Comores, ndlr] » .

 Après un mois d’interdiction formelle d’accueillir ses ressortissant expulsés de Mayotte, le gouvernement comorien est revenu sur sa décision fin avril dernier, en contre partie de l’engagement de la France d’assouplir les procédures de délivrance de ce visa. Une décision qui a suscité une controverse aussi bien à Moroni qu’au sein de la diaspora, notamment à Paris où une manifestation doit se dérouler ce mercredi à 9 heures, devant l’ambassade des Comores.

 El-Had Said Omar
140508/eso/hzkpresse/6h00

 

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14 avril 2008 1 14 /04 /avril /2008 22:58
MORONI, 14 avr 2008 (AFP) - 16h00

Des inconnus ont jeté des pierres lundi matin sur le véhicule de l'ambassadeur de France aux Comores, qui n'a pas été blessé, sur le trajet conduisant de sa résidence à l'ambassade de France à Moroni, a-t-on appris auprès de la gendarmerie comorienne.
"L'ambassadeur a fait l'objet d'une agression de la part de jeunes gens - que nous n'avons pas encore identifiés - qui lui jetaient des pierres vers Voidjou lundi matin", a déclaré à l'AFP le commandant de la gendarmerie comorienne, Ali Djambaé, précisant que le pare-brise avait volé en éclats.
"La voiture de l'ambassadeur a reçu plusieurs jets de pierres devant et sur les flancs. Il n'a pas été blessé. Nous avons ouvert une enquête immédiatement. Nous avons arrêté près d'une dizaine de personnes vivant dans les parages en espérant qu'elles nous aideront à identifier les responsables", a indiqué de son côté le lieutenant Mohamed Yahaya, chargé de l'enquête.

La fuite vers l'île française de Mayotte de l'ex-président d'Anjouan Mohamed Bacar, renversé fin mars par une opération militaire, a suscité la colère de nombreux Comoriens, accusant la France, qui a apporté un soutien logistique à cette intervention de l'Union des Comores contre Anjouan, de jouer un double jeu.
Des manifestations anti-françaises avaient été organisées fin mars à Moroni, à Mutsamudu et Fomboni.
Le 5 avril, le président de l'Union des Comores Ahmed Abdallah Sambi a estimé que le sort judiciaire de Mohamed Bacar ne devait pas altérer "l'entente entre les Comores et la France".

© 2008 AFP.
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