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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

12 décembre 2008 5 12 /12 /décembre /2008 15:56

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

« Il y a ceux qui critiquent et ceux qui travaillent »

 

Moroni, vendredi 12 décembre 2008 (HZK-Presse) – La quatrième rencontre du GTHN (Groupe de travail de haut niveau) initié par les présidents Sarkozy et Sambi s’est ouverte à Moroni mercredi 10 décembre et se poursuit aujourd’hui à Mutsamudu. Les deux parties ayant décidé d’associer les représentants de Mayotte ont abouti au terme de deux journées d’échanges à « une entente sous tous les angles abordés » nous a affirmé l’ambassadeur comorien Mahamoud Soilih alias Lamartine et son homologue français Philippe Leyssene, après une rencontre tenue hier en fin de soirée au ministère des relations extérieures.

 

Pour eux, le cadre recherché par le GTHN consiste à arrêter et à préparer un protocole d’accord global entre la France et l’Union des Comores que signeront les deux présidents vers début 2009. Depuis la mise en place à Paris en juin dernier de cet organe mixte regroupant des hauts fonctionnaires des deux pays, les travaux se sont poursuivis à Moroni en juillet puis à Dzaoudzi en septembre.

 

« Le GTHN a reçu mandat de traiter les questions d’ordre technique » insiste l’ambassadeur comorien, liées à la circulation des personnes et des biens entre les quatre îles de l’archipel. C’est ainsi que les deux parties ont arrêté un calendrier de travail et créé des sous groupes thématiques.

 

Le silence radio observé cette fois après les excès de langage vécus à Mayotte en septembre donne à croire que chaque partie cherche à sauver ce qui peut l’être, à travers le futur traité que devraient signer les deux chefs d’Etat. Point de polémique et surtout pas de menace dit-on dans les coulisse !

 

Dans cette perspective, la quatrième rencontre a été placée sous le thème de « la circulation des biens » et « au développement économique régional ». Au centre des discussions : harmonier les échanges entre les îles de l’archipel que ce soit au niveau agricole, des services ou des équipes sportives, a laissé entendre le représentant français.

 

Et comme pour convaincre l’opinion des résultats enregistrés par le GTHN, l’ambassadeur délégué à la coopération régionale pour la zone de l’Océan indien assène à qui veut l’entendre l’exemple selon lui réussi du SNAC [syndicat national des agriculteurs comoriens] pour avoir commencé à exporter des produits agricoles vers Mayotte, les échanges entre les sportifs des îles qui se multiplient ces derniers temps entre les Comores indépendantes et l’île sœur de Mayotte.

 

Interrogé par un confrère sur la question de savoir si le Gthn n’était pas sensible à la critique de l’opinion comorienne qui demande le gel des travaux du Gthn face à la décision de la France d’organiser un référendum à Mayotte en 2009, M. Leyssene dira en substance : « il y a ceux qui travaillent et ceux qui critiquent ».

 

C’est dans ce contexte que le Gthn s’est résolu à poursuivre ses travaux ce vendredi à Mutsamudu, notamment pour ouvrir l’antenne consulaire de France, remettre des certificats à des jeunes et signer des conventions d’évacuation sanitaire entre le centre hospitalier régional de Hombo et celui de Mayotte. Tous ces dossiers dira l’ambassadeur Mahmoud Soilih ont été identifiés à partir de la rencontre de Mayotte en septembre dernier.

 

Poursuivant la logique chronologique du Gthn, l’ambassadeur comorien refuse d’accepter que le Gthn a abouti à l’échec. Pour lui, le groupe de travail a abordé l’aspect technique du contentieux franco-comorien, laissant le volet politique de la revendication territoriale sur Mayotte aux seules autorités politiques. Et ce, ajoute-t-il dans un souci de construire l’avenir ensemble. Les rounds continuent, car un autre rendez vous est fixé en janvier 2009 pour finaliser le futur traité entre Paris et Moroni.  

 

A. Nabahane

121208/an/hzkpresse/6h00

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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 09:43

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, lundi 17 novembre 2008 (HZK-Presse) – Une cérémonie de réception d’un lot de matériels et équipements hydrauliques a eu lieu vendredi 14 novembre à la société d’eau et d’électricité des Comores (Ma-Mwe). Placée sous le haut patronage du président de la république, la cérémonie a vu la présence de nombreuses personnalités de l’Union et des îles autonomes [dont les présidents de Ngazidja et de Ndzouani], des membres du corps diplomatique, ainsi que des notables et hauts fonctionnaires.

 

Pour la circonstance, une séance spéciale fut consacrée à la signature du procès-verbal de réception des matériels et équipements que la Chine a gracieusement offerts à l’Union des Comores, dans le cadre d’un vaste projet de réhabilitation du réseau d’adduction d’eau de la capitale. Le ministre de l’énergie de l’Union des Comores, représentant la partie comorienne et le Chargé d’affaires de l’ambassade de Chine ont apposé respectivement leurs seaux en échangeant les paraphes.

 

Estimé à plus de 675 millions de nos francs, ce lot de matériel qui a été acheminé de Beijing jusqu’à Moroni dans une soixantaine de conteneurs est composé de 33 km de tuyauterie, de machines pour la détection des fuites d’eau, de compteurs, de combinaisons, des casques et autres accessoires. Il servira à la réhabilitation du réseau urbain de l’agglomération de Moroni et ses environs, soit une population d’environ 60.000 habitants.

 

C’est ainsi que M. Said Ahmed Said Ali, maire de la ville de Moroni a eu le privilège d’intervenir en premier pour témoigner au nom de ses administrés leur profonde gratitude à l’endroit du gouvernement et du peuple chinois pour « ce geste qui s’inscrit dans le cadre d’une coopération sino-comorienne très fructueuse remontant aux premières heures de l’indépendance de notre pays, voici 33 ans ».

 

Dans son intervention, le maire de la capitale passera en revue les multiples réalisations de la Chine aux Comores à travers les grands projets d’infrastructures, tels que le Palais du peuple et l’Aérogare internationale qui illustrent si besoin est l’amitié entre les deux peuples frères. Le maire dira qu’il n’est point surpris par ce don de la part d’un peuple frère qui, « dès le 11 juillet 1975 fait partie des tous premiers à établir des relations diplomatiques avec le jeune Etat comorien, plaçant la Chine parmi nos principaux partenaires du développement ».

 

Intervenant à son tour, le Chargé d’affaires de l’ambassade de Chine à Moroni louera l’amitié séculaire unissant son pays et les Comores en remerciant l’hospitalité du peuple comorien. La cérémonie organisée pour la réception de ce matériel illustre « la force des liens d’amitié et de coopération entre les deux peuples », dit-il. Il s’agit, poursuit le diplomate, d’un appui que le président chinois avait promis à son homologue comorien Ahmed Abdallah Mohamed Sambi depuis 2007, pour une enveloppe de 13,5 millions de yens [675 millions de francs comoriens]. Comme dans le passé, ajoute-t-il, la Chine continuera à apporter son soutien technique, matériel et financier à ses pays amis en développement dont l’Union des Comores.

 

A son tour, le Président comorien, saisit cette occasion pour démontrer combien ses multiples voyages à l’extérieur sont fructueux. C’est au terme du sommet de Beijing de juillet dernier consacré sur le partenariat Chine-Afrique qu’il a arraché ce don de 675 millions de francs auprès de son homologue Chinois. Le président Sambi dira clairement qu’il avait la latitude de destiner ce don à son projet « Habitat », mais son choix s’est volontairement porté sur la capitale des Comores dans un domaine stratégique et vital qu’est celui de l’énergie et de l’eau.

 

« En réhabilitant le réseau d’eau de la ville vieux de plus de 30 ans, les comoriens pourront en être fiers vis-à-vis des nombreux visiteurs de passage car la capitale est la vitrine du pays », soutient le chef de l’Etat. Engagé à prendre à bras le corps le secteur de l’énergie, Sambi lancera un appel à tous les résidents de la capitale à mettre la main à la poche pour contribuer financièrement à la réussite de ce projet dont les travaux devraient bientôt démarrer. « Même les femmes peuvent faire don de leurs bijoux », lance-t-il.

 

Il n’a pas manqué de souligner par ailleurs l’étendue de l’assistance chinoise aux Comores, en citant des projets de non moindre envergure qui sont en chantier tels que la construction des bureaux de la présidence de l’Union dans les îles d’Anjouan et Mohéli, et du siège de l’Office du tourisme. « Tous ces investissements illustrent à bien des égards la profondeur et la sincérité qui caractérisent de la coopération Sino-comorienne », dit le président comorien.

 

Mais Sambi s’interroge « si les Comores doivent rester éternellement ce pays qui tend la main aux autres pour quémander aide et assistance » ? Et le chef de l’Etat d’appeler de tous ses vœux les députés à l’assemblée nationale à voter en faveur à la loi relative à « la citoyenneté économique », qui à en croire le locataire de Beit-Salam, « apportera au pays de gros moyens financiers ».

 

Autant dire que le président ne rate plus aucune occasion de plaider en faveur de ce texte controversé, dont une nouvelle version [ne faisant pas allusion aux « Bedouns »] serait en discussion au Palais du peuple, après le rejet d’un premier projet de loi le 24 juillet dernier. Pour quelle fin et pour quoi aussi vite ?

 

A. Nabahane                                            

171108/an/hzkpresse/6h00

 

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 22:42

 

SOURCE : MALANGO Jeudi 25 Septembre 2008- 21:44:00  - 
   
Le contentieux franco-comorien sur la question de Mayotte était jusqu’à jeudi 25 septembre inscrit à l'ordre du jour de la 63ème Assemblée générale de l'ONU qui s’est ouverte mardi 23 septembre à New York (Etats-Unis). Selon le programme officiel mis en ligne sur le site de l’ONU, la "question de l'île comorienne de Mayotte" a été retirée au dernier moment.
 
 

Nichée entre "la situation dans les territoires occupés de l'Azerbaïdjan" et la "nécessité de lever le blocus économique, commercial et financier imposé à Cuba par les Etats-Unis", la "question de l'île comorienne de Mayotte" se trouvait en 19ème position (sur 155) dans le chapitre "Maintien de la paix et de la sécurité internationales", où figurent également des questions concernant la Palestine, l'Afghanistan, le Moyen-Orient et Chypre. Encore inscrite jeudi après-midi, elle ne l'était plus jeudi soir, à 21 heures (heure de l'archipel).

Comme l'année dernière donc, cette question ne sera selon toute vraisemblance pas évoquée devant l'assemblée planétaire. En 2007, la diplomatie comorienne l'avait déjà retirée au dernier moment, en échange d'une rencontre à l'Elysée entre Nicolas Sarkozy et Ahmed Abdallah Sambi - c'est au cours de cette rencontre officielle que les deux présidents avaient avancé l'idée d'un groupe de haut niveau, formalisé en juin dernier. Aucune explication quant à ce choix n'a été rendue publique par les autorités comoriennes jeudi.

Ce probable retrait était prévisible. Selon des membres de la délégation française présents à Mayotte la semaine dernière dans le cadre du GTHN (Groupe de travail de haut niveau franco-comorien), il était prévu que la "question de Mayotte" soit enlevée. "C'est dans la logique des discussions menées de manière bilatérale dans le cadre du GTHN", affirmait alors un diplomate français, selon lequel "il serait logique que cette question ne soit plus à l'ordre du jour d'ici trois ou quatre ans". De son côté, l'ambassadeur des Comores à Paris, M. Soulaimana, avait fait l'impasse sur la question, même si en aparté il avait réaffirmé la volonté de Moroni de continuer à revendiquer Mayotte.

Avant même son officialisation, ce retrait annoncé ne convainquait personne, tant à Mayotte qu'à Moroni. Les élus mahorais fustigent "le double langage" des autorités comoriennes. "D'un côté, ils viennent discuter chez nous coopération et disent : 'On veut de l'aide, on ne parle pas de cette question de l'appartenance de Mayotte à la France' ; de l'autre, ils remettent le couvert à l'ONU", regrette un proche collaborateur du président du Conseil général, Ahmed Attoumani Douchina.

A Moroni, l'éventualité d'un retrait avait provoqué l'ire des partisans d'un retour de Mayotte dans l'ensemble comorien début septembre. "Bien évidemment la France répondra que les discussions se poursuivent et que l'AG n'a pas à ouvrir un débat à ce sujet", s'inquiétaient alors une dizaine d'associations pour lesquelles les discussions bilatérales au sein du GTHN "ne sont qu'une diversion" de la part de Paris. Selon elles, une condamnation de la France sur la question de Mayotte aurait porté "un rude coup" au président Sarkozy, "au moment [où il se fait] le chantre du respect de la Charte et des résolutions des Nations Unies" et du "respect de l'intégrité de la Géorgie dans ses frontières internationalement reconnues".

A l'occasion d'une manifestation d'opposition à la départementalisation de Mayotte, organisée mercredi 24 septembre à Moroni, un des organisateurs a stigmatisé la position "paradoxale" de Paris. "Vous condamnez vivement et à raison la Russie et nous vous comprenons et vous soutenons. Alors, convenez avec nous que vérité aux frontières en Géorgie n'est pas erreur au-delà, donc n'est pas erreur aux Comores", a-t-il lancé à l'adresse de l'ambassadeur français.

RC

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25 septembre 2008 4 25 /09 /septembre /2008 22:03
Source : Le matin m.a 25 /09/ 2008 A 11h20

Le Président de la République des Comores, Ahmed Abdellah Mohamed Sambi (photo), a réaffirmé, mercredi à New York, le soutien constant de son pays au Maroc dans l'affaire du Sahara.

"Les Comores seront toujours aux côtés du Maroc concernant son intégrité territoriale", a déclaré à la presse Mohamed Sambi, à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre, Abbas El Fassi.

Le Président comorien a également mis en exergue l'excellence des relations d'amitié et de coopération entre le Maroc et la République des Comores.

"Nous avons toujours eu de relations exceptionnelles et excellentes que nous espérons développer et raffermir encore davantage", a ajouté le chef de l'Etat des Comores.

Cette rencontre s'est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, M. Taib Fassi Fihri.
"Les Comores seront toujours aux côtés du Maroc concernant son intégrité territoriale", a déclaré à la presse Mohamed Sambi, à l'issue de sa rencontre avec le Premier ministre, Abbas El Fassi.

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20 septembre 2008 6 20 /09 /septembre /2008 15:19
Négociations franco-comoriennes : « Mettre fin à 30 ans d’échec »
Pour MM. Leysenne et Soulaimana, (photo), ce troisième round de négociations a été fructueux.
Après deux jours de négociations à Mayotte, les membres des délégations française et comorienne ainsi que les élus mahorais sont parvenus à la signature d'un protocole d'accord dans le cadre du Groupe de travail de haut niveau (GTHN) franco-comorien, jeudi 18 septembre.

La question à l'ONU enlevée ?

Selon des membres de la délégation française présents à Mayotte dans le cadre du GTHN, la question de Mayotte inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU devrait être retirée dans les prochains jours. En 2007 déjà, la diplomatie comorienne l'avait retirée au dernier moment, avant que Ahmed Abdallah Sambi ne soit reçu à l'Elysée par Nicolas Sarkozy.


Mamoudzou accueillait les 17 et 18 septembre le troisième round des négociations du GTHN, après Paris en juin et Moroni en juillet. « Nous avons poursuivi les travaux engagés autour de deux thèmes principaux : la circulation des biens et des personnes, et la coopération économique », a indiqué Philippe Leysenne, ambassadeur délégué à la coopération régionale dans l'océan Indien et chef de la délégation française, jeudi 18 septembre à la fin des travaux. Quatre chantiers sont d'ores et déjà actés par les trois parties : la réouverture d'une antenne consulaire française à Anjouan, qui remettra des visas et évitera ainsi aux Anjouanais désireux de se rendre à Mayotte de se déplacer à Moroni ; la concrétisation d'une action de formation professionnelle à l'initiative du vice-rectorat ; la mise en place d'échanges commerciaux, notamment au niveau agricole – qui demandera cependant une expérimentation et des assouplissements réglementaires de la part des autorités françaises ; et la signature d'un protocole d'accord sur les évacuations sanitaires des Comores indépendantes vers Mayotte. « Nous avons privilégié une démarche de gagnant-gagnant », a indiqué Mohamed Soulaimana, ambassadeur des Comores à Paris et chef de la délégation comorienne. « Toutes les îles de cet archipel doivent participer à un développement commun car nous sommes dans un cadre globalisé », a-t-il poursuivi. « L'avenir passe par de grands ensembles ». MM. Douchina, président du Conseil général de Mayotte, et Robin, préfet de Mayotte, ont également exprimé leur satisfaction.
La route reste cependant semée d'embûches d'ici à la signature d'un accord, programmée pour la fin de l'année. De nombreuses divergences subsistent, comme sur la question délicate de la circulation des personnes. Les deux parties semblent sur ce point à des années-lumière l'une de l'autre. Si pour M. Soulaimana, « l'optimum sera une libre circulation » entre les quatre îles, pour M. Douchina, cette optique est inenvisageable. « Deux principes forts nous guident », tempère M. Leysenne. « Le premier est de faciliter la circulation légale, le deuxième est de dissuader les flux illégaux ». Dans cette perspective, un assouplissement des règles d'obtention du visa et une baisse des prix des transports sont à l'étude. On est encore loin de « la libre-circulation » telle que pratiquée dans l'Union européenne prônée par l'ambassadeur comorien. « Il y a cinquante ans, qui aurait pu affirmer en Europe que les Français et les Allemands n'auraient plus de formalités à faire pour traverser leurs frontières ? Qui aurait cru au fait que le bloc de l'Est n'aurait plus de frontières avec le bloc de l'Ouest ? » a-t-il lancé à la fin des travaux, provoquant la moue d'Ahmed Attoumani Douchina.
Initié en septembre 2007 par les deux présidents français Nicolas Sarkozy et comorien Ahmed Abdallah Sambi lors de leur première rencontre à l'Elysée, le GTHN, qui intègre pour la première fois les élus mahorais, doit permettre d'aboutir à un accord bilatéral début 2009, que le président français viendra signer dans l'archipel. S'il n'est officiellement pas question côté comorien de remettre en cause l'appartenance de Mayotte à la France, il s'agit de renouer des liens basés sur le pragmatisme, a affirmé Philippe Leysenne. Avec une conception nouvelle semble-t-il partagée par les deux chefs d'Etat : « Regarder vers l'avenir et non plus vers le passé », comme l'a répété à plusieurs reprises Mohamed Soulaimana. « Après 30 ans d'échec, nous devons changer de manière de dialoguer. Nous devons arrêter de buter sur des histoires de drapeaux », a-t-il conclu.
Pourtant deux jours plus tôt, M. Douchina avait réclamé en guise de préalable aux négociations à la délégation comorienne la reconnaissance de « Mayotte française », alors que la question de Mayotte est à nouveau à l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l'ONU.
R.C.
Malango
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16 septembre 2008 2 16 /09 /septembre /2008 22:13

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Comores / Politique & institutions

 

Moroni, mardi 16 septembre 2008 (HZK-Presse)Comme prévu, et pour la première fois de l’histoire des Comores indépendantes, le Groupe de travail de haut niveau (GTHN) se réunit à Mayotte du 17 au 18 septembre pour le 3ème round des négociations franco-comoriennes, après avoir été lancé à Moroni à l’occasion de la visite des Secrétaires d’Etat français à la Coopération et à la Francophonie Alain Joyandet et à l’Outre-Mer, Yves Jego, qui ont séjourné aux Comores du 15 au 16 mai 2008.

 

Une visite qui avait provoqué un tollé chez les parlementaires comoriens et les organisations de la société civile militant pour la réintégration de Mayotte au sein de son giron naturel. Le premier round qui s’est déroulé les 4 et 5 juin au Quai d’Orsay [siège du ministère français des affaires étrangères] avait permis aux délégations des deux pays, composées essentiellement de techniciens et hauts fonctionnaires, de se pencher sur trois grands dossiers jugés « brûlants », à savoir la circulation des personnes et des biens, la coopération régionale ainsi que les modalités institutionnelles de la coopération régionale.

 

Il s’agissait de redynamiser de la coopération bilatérale et d’officialiser le GTHN dont la mission est de contribuer à « l’intensification des relations entre les îles de l’Archipel et l’élaboration d’un plan de mise en œuvre des engagements pris entre les deux parties dans le Document Cadre de Partenariat (DCP) » signé en octobre 2006.

 

Voulant sans doute ménager les susceptibilités des mahorais, représentés au sein de la délégation française par des élus et des représentants de l’Etat, et sans pour autant totalement ignorer la dimension diplomatique liée à la revendication comorienne sur l’île de Mayotte, les uns et les autres ont convenu d’utiliser des termes plus consensuels, s’abstenant d’évoquer à ce stade des discussions la résolution du contentieux territoriale opposant le gouvernement comorien à la France et qui a fait l’objet de nombreuses résolutions des Nations Unies.

 

C’est ainsi que l’on préfère se contenter de donner « un nouvel élan aux relations franco-comoriennes en intensifiant la coopération entre les îles de l’Archipel », avec en ligne de mire la conclusion d’un accord global qui pourrait être signé au début de l’année 2009 entre le président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi et son homologue Nicolas Sarkozy.

 

« Pour le rapprochement des îles de l’archipel d’abord… »

 

Les deux Chefs d’Etat en sont les initiateurs, depuis leur première rencontre du 28 septembre 2007 à Paris. Mais pour y arriver, il a fallu imaginer une nouvelle approche, qui se veut « plus pragmatique et réaliste », selon le ministre des relations extérieures Ahmed Ben Said Jaffar qui estime « qu’après plus de 30 ans de séparation avec Mayotte, le plus important est d’abord de rapprocher les personnes en multipliant les échanges dans tous les domaines ».

 

Le processus consiste à engager un nouveau type de dialogue avec la France, à travers un format qui inclut désormais les mahorais, sans pour autant aborder l’épineuse question du statut politique de cette quatrième île des Comores, toujours sous occupation de l’ancienne puissance colonisatrice. Et ce, à un moment où se prépare un référendum début 2009, en vue de doter Mayotte d’un statut dit « définitif », de « département d’outre-mer », consacrant son encrage au sein de la république française.

 

D’où la controverse qui en a suivi, et qui est loin de s’apaiser, notamment au sein de la société civile qui ne cesse de dénoncer ces pourparlers franco-comoriens considérés comme une « renonciation » de Moroni à sa souveraineté sur Mayotte. Le GTHN continue ses travaux cette fois-ci en terre mahoraise, tout un symbole qui ne manquera pas d’imprimer ses marques, et soulever d’autres interrogations et débats dans les semaines et mois à venir.

 

A Moroni, l’opinion attend surtout de connaître les conclusions de ce 3ème round, après le black out qui a suivi celui de juillet dernier dans la capitale comorienne, et dont rien n’a filtré. La délégation comorienne a quitté Moroni ce mardi, pour rejoindre les membres du « Groupe de tête », sous l’autorité duquel travailleront les deux « sous groupes » sectoriels dont le premier s’occupe du volet « Circulation des personnes et des biens » et l’autre « la Coopération régionale ». La délégation comorienne est conduite par M. Soulaimana Mohamed Ahmed, ambassadeur des Comores à Paris, assisté par l’Ambassadeur Mahamoud Soilihi dit Lamartine.

 

El-Had Said Omar

160908/eso/hzkpresse/6h00

 

 

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26 août 2008 2 26 /08 /août /2008 22:46
mardi 26 août 2008 (08h52) : F NAIL

FRANCE / COMORES : LE PRESIDENT DE L’ASSEMBLEE COMORIENNE DEMANDE LE RESPECT DES RESOLUTIONS DE L’ONU  Samedi dernier, le président de l’assemblée comorienne M. Saïd Dhoifir Bounou (photo) en transit à Mayotte à bord d’un appareil de la compagnie Kenya Airways, a refusé de se plier aux contrôles de la PAF estimant que Mayotte fait partie des comores et que par conséquent, la France n’a pas le droit de le contrôler chez lui.

Après avoir rappelé à la PAF les résolutions de l’ONU condamnant la présence de la France à Mayotte, il s’est laissé « contrôlé » et l’avion a décollé avec 3 heures de retard sur son horaire prévu.

A l’occasion de l’ouverture de la session Parlementaire Ordinaire d’Avril 2008 le vendredi 04 avril 2008, M. Saïd Dhoifir Bounou avait déclaré (suite à l’exfiltration du colonel Bacar) : « Malheureusement l’exfiltration de Mohamed Bacar et ses acolytes qui ont trouvé refuge et protection à Mayotte puis à la Réunion, est venue assombrir la joie et la liesse légitimes de tout un peuple. Cette exfiltration vient confirmer encore une fois la politique de 2 poids, 2 mesures de la France qui consiste d’une part a expulser manu militari, sans délai et dans des conditions inhumaines, les ressortissants comoriens sans papiers français qualifiés de clandestins à Mayotte et d’autre part à dérouler un tapis rouge au chef rebelle et à ses compagnons coupables de nombreux crimes commis contre la population anjouanaise et contre la République.


La France en agissant ainsi fait fi du mandat d’arrêt international lancé par le gouvernement comorien contre le colonel rebelle et ses acolytes, tout comme elle a passé outre la résolution de l’UA et les sanctions décidées à l’encontre des rebelles anjouanais en permettant à des avions et des navires (le Maria Galanta) sous les couleurs du pavillon français de faire escale à Anjouan avec à bord des gens frappés par les sanctions internationales.


De même, la violation de l’espace aérien des Comores par un hélicoptère affrété par l’administration française à Mayotte en pleine période d’opération de débarquement sur l’île d’Anjouan, est un autre exemple du manque de considération des autorités françaises à l’égard de la souveraineté de notre pays.

Les réserves émises par la France dans son appui au transport des troupes de l’UA qui se limitait à Moroni et Mohéli et non jusqu’à Anjouan, l’île cible, doivent être sans doute assez révélatrices.


Comble du double langage et de la duperie, les caisses de munitions adressées à l’Ambassade de France à Moroni et découvertes à la résidence privée du Colonel Mohamed Bacar. Cette découverte soulève des interrogations légitimes sur la nature des relations entre la France et la rébellion anjouanaise et plus encore sur la nature des relations entre la France et l’Union des Comores. »

F. NAIL



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24 juillet 2008 4 24 /07 /juillet /2008 12:01
 
 

APA-Cotonou (Bénin) 23/07/2008 De nombreux Béninois s’interrogent sur les motifs de la décision du gouvernement du président Yayi Boni d’accorder l’asile à l’ex-président déchu d’Ajouan, Mohamed Bacar (voir ICI un autre article dans ce sens publié le 25 juin 2008).

Quatre jours seulement après l’arrivée à Cotonou du président déchu d’Anjouan (voir ICI), les Béninois se demandent si les autorités politiques béninoises ont transformé le pays en terre d’asile pour les hors-la-loi du continent africain.

« Nous ne comprenons pas pourquoi nos autorités politiques acceptent d’héberger sur notre territoire des ennemis de la démocratie africaine », se sont-ils demandé, à travers un micro trottoir, réalisé par APA, dans la capitale économique béninoise.

Pour le sociologue Jaurès Sètondji de l’Université de Cotonou, les Béninois jouissent actuellement d’une liberté démocratique chèrement acquise après plusieurs années de lutte et de sacrifices.

« Pour quelles raisons nos autorités acceptent de protéger les éléments qui ont l’intension d’empêcher leurs pays de jouir des mêmes avantages de la démocratie que le Bénin», s’est-il inquiété.

Selon le mécanicien garagiste, Firmin Koudjinnahoui, avec cette volonté manifeste des dirigeants béninois, le pays est en train de se forger une malheureuse tradition de paradis pour anciens rebelles et citoyens en difficulté avec leur Etat.

« Bien avant Bacar, plusieurs hommes politiques déclarés personna non grata dans leur pays, notamment, l’actuel président centrafricain, François Bozizé, Ibrahim Coulibaly de la Côte d’Ivoire, Goukouny Weddeye ancien rebelle tchadien qui est devenu président par la suite, l’actuel président tchadien Idriss Déby et plusieurs hommes politiques congolais, avaient bénéficié de l’hospitalité béninoise », a-t-il rappelé.

Pour ces Béninois, les autorités gouvernementales doivent des explications au peuple sur l’asile qu’ils ont accordé à Mohamed Bacar.

« Le gouvernement du président Yayi Boni a toujours prôné, depuis près de deux ans, la gouvernance concertée en toute chose. Mais pourquoi n’a-t-il pas averti le peuple de l’arrivée de l’ex-président d’Anjouan ? », s’est-il interrogé avant de marteler : « Nous voulons tout simplement des explications !».

Débarqué du pouvoir par une opération militaire de l’Union africaine, en mars dernier, Mohamed Bacar s’était enfui à Mayotte avant d’être transféré à La Réunion d’où il a été expulsé samedi dernier pour Cotonou au Bénin.

MT/aft/APA
23-07-2008
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 14:20
Le gouvernement comorien "déçu" de l'expulsion du colonel Bacar vers Cotonou
MORONI - Le gouvernement comorien s'est dit "déçu" après l'expulsion samedi de l'île française de La Réunion à destination du Bénin du colonel Mohamed Bacar, président déchu de l'île comorienne d'Anjouan, (Voir ICI) et a réitéré sa volonté de juger le "criminel Bacar".
"Nous sommes déçus de cette décision de transférer Mohamed Bacar au Bénin. Ce que nous voulons, c'est que le criminel Bacar soit jugé soit par une juridiction comorienne, soit par une juridiction internationale", a réagi samedi auprès de l'AFP le porte-parole du gouvernement comorien, Abdourahim Said Bakar.
"Les crimes de Bacar ne peuvent pas rester impunis, il doit répondre de ses actes devant la justice", a affirmé le porte-parole.
"Est-ce que la France aurait des choses à cacher dans cette affaire, des choses qu'elle ne voudrait pas que la justice et les Comoriens découvrent ?", s'est également interrogé M. Said Bakar.
Mohamed Bacar a été expulsé de l'île française de La Réunion samedi avec son frère et deux de ses hommes à destination de Cotonou (Bénin), selon un communiqué de la préfecture de La Réunion.
De son côté, le secrétaire national du parti d'opposition comorien Ridja, Mohamed Abdou Soimadou, a réclamé que le "gouvernement comorien mette en place le dispositif qui permettrait de juger Mohamed Bacar et ses complices, même par contumace".
Réagissant auprès de l'AFP, M. Soimadou a accusé les autorités comoriennes d'avoir été "complices" de "l'exfiltration" de Mohamed Bacar des Comores, puis de "la mise en scène de La Réunion".
"Nous considérerons que c'est un coup contre les Comores et leur dignité", a-t-il encore accusé.
M. Bacar, président d'Anjouan depuis mars 2002 mais dont la réélection en juin 2007 avait été jugée illégale par l'Union des Comores et l'Union africaine (UA), a été renversé fin mars par une opération de l'armée comorienne et de troupes mandatées par l'UA.
Arrivé fin mars à La Réunion avec des militaires de sa garde rapprochée, Mohamed Bacar a été condamné à 3 mois de prison avec sursis pour détention d'armes.
L'asile en France lui avait été définitivement refusé fin juin, mais son renvoi dans l'archipel des Comores (composé des îles de Grande-Comore, Anjouan et Mohéli) avait été exclu. Il était depuis assigné à résidence dans une base aérienne militaire de La Réunion.
Moussa Toybou, un ingénieur des travaux publics peu connu sur la scène politique comorienne, a été élu fin juin président de l'île d'Anjouan pour succéder à M. Bacar (voir ICI).
(AFP / 19 juillet 2008 13h16)
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19 juillet 2008 6 19 /07 /juillet /2008 11:53

SAINT-DENIS-DE-LA REUNION (AFP) 19/07/2008 - Le colonel Mohamed Bacar, président déchu de l'île comorienne d'Anjouan a été expulsé de La Réunion samedi matin avec son frère et deux de ses hommes à destination de Cotonou (Bénin) sur un vol spécial affrété par le gouvernement français, a annoncé la préfecture de La Réunion dans un communiqué.

"Ce matin, M. Mohamed Bacar, son frère et deux Anjouanais assignés à résidence à la Base aérienne 181 ont été reconduits par un vol spécial affrété par le gouvernement français à destination de Cotonou (Bénin)", indique le communiqué du préfet de la Réunion Pierre-Henry Maccioni.

Selon la préfecture, le départ s'est déroulé "sans aucun incident".

"Toutes les voies de recours suspensif étant éteintes, les autorités béninoises ayant fait connaître leur disponibilité à accueillir M. Bacar, le préfet a fait part à ce dernier et à trois autres Anjouanais préalablement désignés par lui, par courrier notifié le 10 juillet 2008 de son intention d'abroger les arrêtés d'assignation à résidence et de mettre à exécution les arrêtés de reconduite à la frontière les concernant", ajoute le texte.

Mohamed Bacar était arrivé à la Réunion en compagnie des militaires de sa garde rapprochée fin mars.

Renversé par une opération militaire conduite par l'armée comorienne et des troupes mandatées par l'UA, il avait fui Anjouan avec 22 de ses hommes en direction de Mayotte, d'où ils avaient été transférés à La Réunion pour y être assignés à résidence.

 

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