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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 18:47
Comme c'était prévu, le premier Ministre français, François Fillon a effectué une visite de quelques heures à Moroni pour"présenter les condoléances" de la France aprèsl'accident de l' Airbus A 310 de la compagnie Yemenia du 30 juin dernier qui a fait 152 morts.  Il a profité de ce bref séjour pour annoncer que les proches de victimes - à peu  près 200 - partiront gratuitement pour les Comores lundi depuis Paris et Marseille à  d'un vol affrété par la Yemenia, mais assuré par une autre compagnie. Une confirmation de ce qu'avaient annoncé les ambassadeurs des Comores et du Yemen en France ainsi que l'ambassadrice française nommée spécialement pour accompagner les familles des victimes.

Il s'est bien evidemment entretenu à huis clos avec le Président  Comorien, Ahmed Abdallah Sambi dès son arrivée. Celui ci lui a
demandé de "renforcer autant que nécessaire" le dispositif de recherche des boîtes noires de l'A310 de Yemenia. Effectivement, si l'on ne retrouve pas ces fameuses boites noires ou si on les retrouve tardivement - car il parait qu'au bout d'un certain temps, elles ne sont pas lisibles et ne servent à  rien - on se posera beaucoup de questions. On se permettra aussi de dire tout simplement qu'il ya anguille sous roche. Et cette anguille est capable de les cacher. Les anguilles n'accèdent pas plus facilement à l'endroit où se trouve l'épave de l'avion que nos vaillants plongeurs ?
Le président Sambi a " également émis le souhait que la France nous apporte son soutien pour lutter contre l'enclavement aérien des Comores" . Attendons de voir . "Trama tsilo bo wendza magno"


François Fillon a aussi saisi cette occasion pour remettre "la médaille du courage" au gendarme comorien, Loubna Matturafi, qui a sauvé la jeune Bahia Bakari.  Celui ci a déjà été élévé par le Président Sambi au grade de "Chevalier du Croissant vert des Comores" le 06 juillet dernier. Il a aussi participé à une cérémonie réligieuse en la mémoire des victimes avant de retourner à Mayotte.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 12:04
 
 
 

(Photo archives : Sarkhozy et Sambi)

Se dirige t-on vers la réprise des travaux du GTHN (Groupe de travail de Haut niveau) ?

 

La question mérite d'être posée compte tenu du courrier en date du 04 juin dernier que le Président français, Nicolas Sarkhozy a adressé au Président comorien, Ahmed Abdallah Sambi. En fait, dans cette lettre envoyée à l'occasion du 51ème anniversaire du Président Sambi, le Président Sarkhozy  après avoir souhaité les voeux de "bonheur et de prospérité" à son homologue comorien, lui a renouvelé son « entière disponibilité et celle du gouvernement français à reprendre rapidement et à mener à son terme la négociation entamée dans le cadre du Groupe de travail de haut niveau ». Selon lui, il s'agit là «d’une démarche qui vise à donner corps à notre ambition commune en matière d’intégration régionale ».

Mais ne soyons pas dupes. Cette démarche a certainement un lien avec l’ouverture en septembre de la session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies et le risque de voir réssurgir la question de l'île comorienne de Mayotte sur la scène internationale. Les autorités françaises souhaiteraient évidemment continuer à privilégier la négociation bilatérale au lieu de laisser ce "contentieux territorial désagréable"  opposant depuis 1975 la France aux Comores revenir dans un cadre multilatéral. En effet après les récentes condamnations de "l'occupation coloniale de l'île comorienne de Mayotte" par différentes organisations internationales (Union africaine, Ligue des Etats arabes, les pays non alignés, Conférence Islamique, Cen-Sad...)suite à l'organisation du pseudo référendum de départementalisation de Mayotte, la France risque de se trouver dans une position diplomatique très inconfortable.

Maintenant reste à savoir si le Président Sambi acceptera une nouvelle fois  cette démarche étant donné que les Comoriens sont très hostiles à ce GTHN qu'il considère être un outil créé pour légitimer la position française sur la question de Mayotte. De plus, le Président Sambi avait démandé récemment dans ses discours que cette question épineuse soit désormais traitée dans le cadre de l'ONU. Aura t-il l'audace d'aller jusqu'au bout ? That is the question.

A noter que dans la même lettre, le président français en faisant allusion à la situation politique interieure qui prévaut aux Comores a déclaré être « convaincu que seul un large consensus politique et populaire… permettra aux Comores de trouver une stabilité institutionnelle durable dans le respect des fragiles équilibres internes ». Voilà des propos qui méritent d'être décortiqués avec finesse pour comprendre le sens caché ! Car il y en a un.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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2 juin 2009 2 02 /06 /juin /2009 09:48

Source : Alwatwan.net / 01 juin 2009

Sambi-et-Khaddafi A la onzième session ordinaire de la Conférence des leaders et des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cen-Sad, la question de l’intégrité territoriale des Comores et de son développement économique a suscité l’intérêt général. Le président Sambi y a soulevé “le problème de l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte par la France”’ et a appelé ses pairs de la Cen-Sad “à soutenir les Comores pour recouvrer leur intégrité”.

Le colonel Mouammar Kadhafi a plaidé, pour sa part, pour la réunification du pays en dénonçant “la présence à Mayotte de la France et les consultations qui y sont organisées par la puissance coloniale”. Il a déclaré qu’en organisant un referendum à Mayotte, la France a créé une “situation dangereuse”.

La onzième session ordinaire de la Conférence des leaders et des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté des Etats sahélo-sahariens (Cen-Sad), s’est ouverte à Sadrata, la station balnéaire libyenne sur la Méditerranée. Le thème principal a porté sur le développement rural et la sécurité alimentaire dans ses pays membres même si les questions politiques liées aux conflits territoriaux et la gestion des pouvoirs politiques en Afrique ont pris le dessus. Dans son allocution, le président Sambi a insisté sur la nécessité d’”unir les efforts des pays membres pour bâtir un destin commun”. Il a appelé ses pairs à “soutenir l’Union des Comores dans sa lutte contre la pauvreté et pour le développement socio économique”. Sambi a également évoqué “les réformes institutionnelles en cours et la politique d’ouverture mise en place pour favoriser le décollage économique et la venue d’investisseurs dans le pays”.

Le président de l’Union des Comores, n’a pas manqué de soulever “le problème de l’occupation illégale de l’île comorienne de Mayotte par la France”. Il a appelé ses pairs de la Cen-Sad “à soutenir les Comores pour recouvrer leur intégrité territoriale”.

Le secrétaire général de la Cen-Sad, le docteur Mohamad El Madani El Azhari, a félicité la “teneur et la hauteur” du discours du chef de l’Etat comorien devant ses pairs.

Le Guide de la Jamahiriya arabe libyenne, Mouammar Kadhafi, rebondira sur le sujet en parlant longuement de la question du “l’unité des Comores”. Il a plaidé pour la réunification du pays, en dénonçant “la présence à Mayotte de la France et les consultations qui sont organisées par la puissance coloniale”.
Dans son allocution, Mouammar Kadhafi a aussi loué devant ses pairs, “les orientations stratégiques éclairées du président Sambi et ses efforts pour la paix, la sécurité et le développement de son pays”. Kadhafi s’est personnellement engagé “à accompagner les efforts du président comorien tout en appelant les pays membre de la Cen-Sad à soutenir le développement des Comores”. Il a dénoncé avec force et conviction l’attitude de la France évoquant “la situation dangereuse qu’elle a créée en organisant un référendum à Mayotte”.

Utilisant une rhétorique qui lui est propre, Kadhafi, s’interroge : “Serait-il admissible, dit-il, de concevoir en Corse ou en Alsace un référendum ou dans tout autre pays souverain?”, affirmant que “le peuple comorien doit savoir qu’il a le soutien du Guide et de la Cen-Sad pour recouvrir son intégrité territoriale”.

Le sommet a aussi brillé par l’absence de nombreux chefs d’Etat. L’absentéisme n’a pas d’ailleurs permis “l’augmentation du capital de la banque de la Cen-Sad et la création d’une banque rurale”, deux projets qui nécessitaient la caution morale des chefs d’Etat.
Le sommet a été l’occasion pour le guide libyen de passer en revue les conflits en Afrique, regrettant au passage que “la Constitution n’ait pas été respectée en Guinée-Conakry”. Pour la Mauritanie, Kadhafi a dressé “le bilan de sa médiation et plaidé pour que l’exercice du pouvoir par l’armée ne dépasse pas le 6 juin”.
Abordant le conflit du Tchad et du Soudan, il a invité leurs dirigeants “à trouver les voies d’un règlement pacifique”.

Dans un même élan, le président Sambi, le président de la Cen-Sad, Yayi Boni, le secrétaire général de cette organisation, Helen Johnson-Sirleaf, et un ‘‘roi’’ du Bénin s’étaient exprimés, en appelant à la solidarité, à l’union dans l’action pour faire avancer le continent africain et la communauté des Etats sahélo-sahariens.

 

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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 12:06

Source : Alwatwan.net / 06 mai 2009


Réunis à Cuba, les ministres des Affaires étrangères des pays du Mouvement des Non-alignés ont réitéré la souveraineté des Comores sur l’île de Mayotte et condamné le référendum du 29 mars 2009, organisé par le gouvernement français dans l’île comorienne de Mayotte. Cette consultation constitue, selon eux, “ une violation de la souveraineté de l’Etat comorien et de l’intégrité territoriale et qui représente une grave atteinte au droit international et aux résolutions de l’Onu’’.


Les Ministres des Affaires étrangères des 118 pays du Mouvement des Non-alignés, réunis à Cuba du 27 au 30 avril, ont abordé la question de Mayotte, parmi les nombreuses crises politiques qui émaillent le monde.

‘‘Une condamnation sans appel’’, selon Mohamed Toihiri qui évoque deux déclarations adoptées, le premier portant le point 238 et qui stipule que ‘‘les ministres déplorent l’ingérence de la France dans le affaires de Mayotte et rejette vigoureusement toute tentative ultérieure d’intégration de l’île comorienne dans l’administration française’’.

Dans une seconde déclaration, reprise dans la rapport final et adoptée à l’unanimité des pays présents ‘‘les ministres réitèrent (point 237) de nouveau la souveraineté des Comores sur l’île de Mayotte, condamnent et considèrent comme nulle et non avenue le référendum du 29 mars 2009, organisé par le gouvernement français dans l’île comorienne de Mayotte. Une consultation qui constitue une violation de la souveraineté de l’Etat comorien et de l’intégrité territoriale et qui représente une grave atteinte au droit international et aux résolutions de l’Onu’’.

L’ambassadeur des Comores aux Usa, Mohamed Toihiri, qui a déjà effectué un premier voyage au Cuba pour présenter ses lettres de créances et conclure des accords de coopération dans de nombreux domaines, a su mettre à profit le lobbying qu’il avait créé pour dépoussiérer le dossier de Mayotte, jusqu’à parvenir à faire adopter cette déclaration qui conforte les Comoriens dans leur lutte pour le retour de Mayotte dans son giron naturel.

Dans sa déclaration d’ouverture de la réunion, Raul Castro, l’homme fort de Cuba, intervenant à l’ouverture du Sommet de la Havane, a tenté de redéfinir le rôle et la place du Mouvement des Non-alignés. Selon lui, le mouvement doit maintenant ‘‘livrer des batailles courageuses contre l’unilatéralisme, les doubles normes et l’impunité accordée à ceux qui sont au pouvoir, pour un ordre international plus juste et équitable face au néolibéralisme’’.

Le constat affiché par les pays Non alignés est amer. 53 ans après sa création, les problèmes des pays en développement n’ont pas bougé d’un iota et les engagements de l’ONU, qui se propose d’éradiquer la pauvreté en 2015 sont restés lettres mortes. Le monde des pays non alignés assiste impuissant à la mondialisation, ploie sous le poids de la dette, tributaire des clubs de Paris et de Londres et reste gouverné presque par le FMI et la Banque Mondiale.

Par cette réunion de Cuba, le non alignement se repositionne contre le modèle libéral de la mondialisation et revendique un mode de développement plus soucieux de l’homme et de l’environnement.

 

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3 avril 2009 5 03 /04 /avril /2009 09:11
 
Le Comité Maoré présidé par Idrisse Mohamed, une organisation de la société civile comorienne qui mène un combat acharné pour une vraie unité des Comores et le retour de Mayotte dans son giron naturel, l'Union des Comores s'oppose à l'arrivée du Secrétaire d'Etat français chargé de la Coopération, Monsieur Alain JOYANDET en représailles à l'organisation d'un pseudo reférendum sur la départementalisation de l'île comorienne de Mayotte le dimanche dernier. Selon l'agence Pana, dans une depêche diffusée hier, il « appelle toutes les couches de la population à se rassembler samedi à la Place de l'Indépendance pour protester contre la visite du Secrétaire d'Etat français aux Comores ».

En principe, Monsieur JOYANDET est censé être à Moroni demain pour participer au
conseil des ministres de la commission de l'Océan Indien (COI) qui aura lieu du 03 au 04 avril 2009.

De plus, l'Agence APA cite une lettre du Comité Maoré adressée au Secrétaire général de la COI dans laquelle il demande que « Mayotte ne puisse plus participer à aucune forme de manifestations de la COI » et que la question de Mayotte soit inscrite à l'ordre du jour du Conseil des Ministres.

Nous regrettons que de telles initiatives courageuses et honorables ne soient pas prises par le gouvernement de l'Union des Comores.  Car il ne faut pas perdre de vue que le Comité Maoré n'a aucun pouvoir pour se faire écouter par la COI. espérons que la population comorienne l'écoutera !

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)
 
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31 mars 2009 2 31 /03 /mars /2009 12:15

Suite au discours du Président de l'Union des Comores, Monsieur Ahmed Abdallah Sambi, d'hier à Doha à l'occasion du 21 sommet des pays arabes dans lequel il avait appelé les membres de la ligue arabe  à exprimer "leur solidarité avec le peuple des îles Comores dans la défense de son droit légitime, juridique et souverain à recouvrer l'île de Mayotte et à publier, à l'instar de l'Union africaine, un communiqué rejetant le référendum nul", ceux ci viennent de réagir  favorablement.

En effet, la ligue arabe, dans une résolution publiée ce jour, a
déclaré son "rejet de l'occupation française (de l'île comorienne de Mayotte) et demande à la France de poursuivre le dialogue avec le gouvernement comorien pour parvenir à un règlement qui garantit le retour de l'île Mayotte sous la souveraineté des Comores".

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)

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24 février 2009 2 24 /02 /février /2009 23:21
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C'est confirmé par radio Comores et le gouvernement de l'Union des Comores. Le président de la république iranienne , Monsieur  Mahmud Ahmadinejad (photo) accompagné d'une forte délégation (Ministres et hommes d'affaire), est attendu demain (mercrédi) en visite officielle à Moroni. Il se trouve en ce moment en visite officielle au Kenya.

L'Iran est devenu un partenaire important des Comores dépuis l'arrivée au pouvoir du Président Ahmed Abdallah Sambi. 

HALIDI-BLOG-COMORES
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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 09:23

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

 

Moroni, mercredi 21 janvier 2009 (HZK-Presse) – Au cours de la conférence de presse tenue par le Général William E. Kip Ward, ce haut gradé de l’armée américaine a voulu expliquer le rôle de son commandement basé à Stuttgart en Allemagne. A plusieurs reprises, cet officier de haut rang dans la hiérarchie militaire américaine, a martelé que « l’Africom n’est pas une force d’intervention. Ce ne sont même pas des troupes. C’est plutôt un quartier général. L’Africom n’est pas créé pour saisir l’Afrique », dit-il. 

 

L’Africom, c’est ce commandement créé récemment et qui couvre toute l’Afrique, à l’exception de l’Egypte. Il regroupe plus de 50 pays africains. Etant nouveau, ce commandement régional fait l’objet de plusieurs interrogations notamment sur son rôle. « Africom est fondé sur un seul objectif qui n’est autre que la construction de relations solides avec les Etats, et c’est pourquoi on est venu aux Comores aujourd’hui », a précisé le général Ward.

 

Cette structure relevant du système de défense américain se définit comme un commandement qui veut lutter contre certains comportements comme le terrorisme mais sans les armes. Il donne son soutien aux armées africaines notamment en matière de formation. Le congrès américain a approuvé ce commandement en lui allouant un budget de 266 millions de dollars.

 

Nommé il y a 3 mois, le tout nouveau commandant de l’US Africa Command, communément appelé Africom, sillonne certains pays de l’Océan indien pour cimenter les relations militaires déjà existantes dans le cadre de ce commandement en Allemagne. C’est dans ce sens que le général William Ward a effectué ce mercredi une visite éclair dans notre pays (6 heures).

 

Ce voyage très court a été marqué par des rencontres au camp militaire de Kandani où il s’est entretenu avec le patron de l’armée comorienne, le général Salimou Mohamed Amiri, après une démonstration d’arts martiaux suivie d’une parade militaire.

 

Le général américain a également rendu une visite de courtoisie au Vice-président Idi Nadhoim, assurant l’intérim du chef de l’Etat en voyage à l’étranger, et au Directeur de cabinet chargé de la Défense Mohamed Bacar Dossar.

 

Le bref séjour du chef de l’Africom se terminera par un point de presse tenu à l’American Corner, et un contact avec un groupe de volontaires de l’US Army en poste à Moroni dans le cadre d’activités civiles de soutien aux écoles.

 

La venue de ce haut gradé de l’armée américaine à Moroni a pris les allures d’une visite de courtoisie. « C’est un nouveau commandement et un nouveau portefeuille. Le voyage va permettre de voir l’évolution des travaux engagés par les militaires américains en poste à Moroni. Il fallait s’assurer que le travail répond aux exigences du gouvernement américain.  Avec les autorités militaires comoriennes, on a discuté des possibilités d’étendre nos missions dans d’autre secteurs d’intervention », déclare ce général 4 étoiles.

Des éléments de l’armée américaine appelée Seabees sont aux Comores depuis quelques mois. Ils interviennent dans le domaine de la construction. Ce détachement très actif dans le domaine civil est entrain de bâtir et réhabiliter des écoles à Moroni et dans le Mbadjini. Toujours dans le cadre de ce partenariat inter armée, un bateau militaire sera offert bientôt à notre pays par les Etats-Unis.

 

« Il s’agit d’un navire pour la sécurité maritime et la protection des côtes. Il doit être remis aux autorités comoriennes d’ici peu », assure le premier secrétaire de l’ambassade des Etats-Unis auprès de l’Union des Comores avec résidence à Madagascar. Actualité oblige, le général Ward est revenu sur l’investiture de Barack Obama en déclarant « être fier qu’un noir arrive jusqu’à ce niveau de responsabilité ».

 

Le général W. Ward devait quitter Moroni cet après-midi à destination de Madagascar, où il effectuera une visite de 24 heures.

 

Ahmed Abdallah

210109/aa/hzkpresse/15h00

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 12:47

Agence comorienne de presse (HZK-Presse)

 

Moroni, vendredi 09 janvier 2009 (HZK-Presse) – Anjouan va abriter demain samedi 10 janvier, les festivités du 25e anniversaire de la Commission de l’Océan Indien (COI). Plusieurs personnalités de la sous région se trouvent dans nos murs pour célébrer comme il se doit cette date historique pour les Etats membres de cette institution née le 10 janvier 1984 à Victoria (Seychelles).

 

La cérémonie qui se déroule à Mutsamudu est censée célébrer cette unité indianocéanique retrouvée, dont la COI a toujours participé à sa consolidation. Les îles de la région vont se retrouver aux Comores, pour la seule et unique raison que l’archipel assure actuellement la présidence de l’institution. L’événement aura lieu sans un éclat particulier, ni médiatisation. C’est le moins qu’on puisse dire.

 

Pour son secrétaire général, qui vient d’arriver à Moroni hier, « le fait que l’Union des Comores accueille cet événement dans le cadre de la célébration du 25e anniversaire de la COI, est à mettre au crédit des autorités comoriennes. Ce rendez-vous marquera les 25 ans de notre existence, mais il donnera sans doute aussi une dimension régionale et internationale à l’événement ». D’ailleurs, Moroni préside l’institution « avec brio et vitalité », reconnaît Callixte d’Offray qui a participé à la création de l’institution en tant que jeune diplomate.

 

Les Comores et la Réunion ont pris le train en marche deux années après sa création. Depuis, la COI est à l’origine de plusieurs projets dans l’archipel, pourtant « et l’institution, et ses activités sont malheureusement restées méconnues dans le pays ». L’organisation de cette cérémonie en Union des Comores va dans le sens de la promotion de l’institution.

 

Quant au ministre comorien des relations extérieures, il déplore beaucoup cette absence de lisibilité de la COI dans notre pays, malgré toutes ses réalisations. « L’institution est restée toujours « ce machin ». Le travail de proximité n’est pas bien fait. C’est pourquoi on tente de rapprocher l’organisation de la population », martèle Ahmed Said Djaffar.

 

Cette organisation qui comprend cinq Etats membres [Madagascar, Maurice, Comores, France (La Réunion) et Seychelles] est méconnue dans l’archipel alors qu’elle est toujours à ses côtés dans beaucoup de projets et programmes de développement, se contente-t-on de rappeler au cours d’un bref point de presse.

 

« Les Comores peuvent communiquer avec l’étranger en toute sécurité grâce au Centre de transit international construit depuis 1988 à Moroni (Volo-volo) dans le cadre d’un projet COI financé par l’Union européenne. Aujourd’hui l’archipel savoure à nouveau les fruits de sa cocoteraie grâce aussi à la COI. Les exemples sont nombreux mais on peut s’en tenir à ces deux cas », explique l’ambassadeur Chamsidine Mhadjou, Officier permanent de liaison de la Coi au ministère des relations extérieures.

 

Aux Comores, l’institution a permis de former plus de 600 cadres dans des domaines divers comme l’agriculture, la pêche, l’environnement et la santé. Des acquis qui ne demandent qu’à être consolidés, si nos gouvernements successifs s’engageaient un peu plus au-delà de leurs beaux discours, regrettent certains fonctionnaires rencontrés dans les couloirs de nos administrations.

 

Les 25 années de la COI ont quand même permis à l’institution de grandir et d’assumer tant bien que mal ses missions de renforcement de la coopération régionale et d’atteindre des objectifs non négligeables sur le plan des échanges et de l’intégration économique.

 

Ces Etats ont en commun la mer et c’est pourquoi celle-ci était à l’origine de plusieurs projets. « La lutte contre la pêche illégale permet de créer de l’emploi, protéger les industries de nos pays, mais aussi assurer l’alimentation pour nos populations », soutient le secrétaire général de la COI.

 

L’institution réserve l’avenir pour renforcer les liens d’amitié et de coopération entre les peuples des îles de l’Océan indien qui partagent une identité et un patrimoine séculaires. C’est aussi le thème de cet anniversaire. Et pour contribuer à cet objectif, les Etats membres viennent de lancer le vaste projet de connexion des télécommunications par câble sous-marin à fibre optique qui entrera en vigueur dès 2010. Le programme Séganet, poursuit son chemin et certains pays sont déjà connectés.

 

A. Abdallah

090109/aa/hzkpresse/6h00

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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 13:32

Source : Alwatwan.net/05 janvier 2009
 

[b]La délégation de l'Association des maires de Ngazidja (Amn), en mission de travail en France et le ministère des Affaires étrangères et européennes se sont rencontrés le vendredi 19 décembre dernier, au Quai d'Orsay, en présence du Haut conseil franco-comorien (Hcfc).
La coopération décentralisée, la diaspora comorienne et le co-développement sont, entre autres, les principaux points débattus au cours de cette rencontre.[/b]

Dans son intervention, le président de l’association des maires, Mohamed Said Abdallah Mchangama, a situé l’objet de cette visite basée, selon lui sur ‘‘la coopération décentralisée et les institutions communales’’. Une occasion pour le président de l’Amn de faire l’historique des actions engagées par la diaspora au profit des communes comoriennes qui ont contribué ou soutenu la réalisation de beaucoup d’infrastructures.

Mohamed Said Abdallah Mchangama a informé l’assistance des nouvelles dispositions devant aboutir à la ‘‘codification institutionnelle des communes et leur mise en place définitive[/i]’’ prévue à partir de la première session parlementaire de 2009. ‘‘[i]L’Amn a le souci de former de jeunes comoriens aux métiers d’agents communaux et souhaite que la formation de base de ces agents se fasse dans le cadre du soutien que la coopération décentralisée pourrait apporter[/i]’’, a-t-il précisé. Le président a suggéré aux ‘‘[i]amis partenaires[/i]’’ d’envoyer sur place à Moroni, Fomboni et Mutsamudu, des formateurs français au titre de la coopération décentralisée, surtout dans le cadre des relations entre les collectivités territoriales, l’Amn et le Hcfc. Mchangama a émis le souhait que le Hcfc, l’ambassade de France à Moroni et les autres partenaires facilitent la prochaine mission du second contingent des maires des deux autres îles de Mohéli et d’Anjouan, pour plus de succès et d’efficacité’’. ‘[i]’C’est à partir de cette 2nde phase que l’ensemble des élus locaux prendront conscience de cette lourde tâche et permettront la tenue d’un débat national des élus locaux pour asseoir une véritable institution digne et responsable.’’

Deuxième intervenant de la rencontre du Quai d’Orsay, le président du Hcfc, Salim Hassan Ahmed, s’est étendu sur les ‘‘préoccupations de la diaspora franco-comorienne[/i]’’. Il a rappelé à l’assistance le ‘‘[i]grand rendez-vous’’ des Comoriens le samedi 28 mars ou le 4 avril 2009, à l’occasion de la ‘‘Journée nationale franco-comorienne’’ qui doit se tenir à l’assemblée nationale.

“Accompagner la volonté de la France”

Une intervenante, Mbaé Wassillati, a soutenu que le Haut Conseil devait ‘‘étendre son action sur tout le territoire français en impulsant une dynamique d’actions concertées entre toutes les associations franco-comoriennes, opérant dans les différentes villes à forte présence de familles franco-comoriennes.[/i]’’ Elle ambitionne de donner au Hcfc, un rôle ‘‘[i]non encore rempli par la délégation consulaire comorienne[/i]’’ à Paris à savoir celui de lister les grandes préoccupations de la diaspora comorienne de France et d’en élaborer un cahier de consignations qui ‘‘[i]permettra de rendre compte de manière précise[/i]’’ des difficultés que rencontrent les membres de la diaspora. Elle appelé les partenaires présents à donner les moyens logistiques et financiers qui permettent de rendre les tâches du ‘‘[i]Comité des experts[/i]’’ du Haut Conseil ‘‘[i]plus efficaces et plus crédibles’’.

Pour ce qui est du co-développement, il a été dressé un ‘‘tableau-bilan’’ des premières activités du projet co-développement mis en place depuis fin 2006. Les nouvelles initiatives déjà entreprises pour la seconde étape ont été mises en exergue.

Invitation a été faite à la diaspora à travers le Haut Conseil à ‘‘accompagner la volonté de la France en matière de co-développement en direction de l’entreprenariat, des initiatives collectives et individuelles[/i]’’, ce qui permettra de ‘‘[i]faire bénéficier aux Comores de beaucoup d’expériences, tout en soutenant les transferts des cadres supérieurs franco-comoriens, qui souhaiteraient y contribuer au nom de la coopération décentralisée.’’
Pour sa part, le préfet Antoine Joly, délégué à l’action extérieure des collectivités locales, a salué la ‘‘dynamique de l’association des maires comoriens[/i]’’, qui va dans le sens de la responsabilité en voulant mobiliser les énergies au profit des populations. Il a insisté sur l’idée d’approfondir les relations entre la diaspora et les communes françaises auprès desquelles, les nouvelles communes pourraient aussi bénéficier des connaissances de terrain. ‘‘[i]La formation des agents communaux ne doit pas poser trop de difficultés, si les rapprochement entre les collectivités se multiplient’’, a-t-il annoncé.

L’ambassadeur, Denis Vene, Chargé de mission auprès du directeur de l’association des Français à l’étranger et des étrangers en France, est revenu sur la question du Haut conseil sur les difficultés permanentes que rencontrent les Comoriens en matière de transcription (acte de naissance, de mariage, …) et a ‘‘rassuré’’ les ‘‘amis comoriens’’ quant à sa disponibilité chaque fois que son concours serait jugé indispensable pour contribuer à la modernisation de l’Etat et la gouvernance locale.

Par ailleurs, le chargé de mission au bureau de la direction des Politiques de développement, de la modernisation de l’Etat et de la gouvernance locale, Pierre Maurice Laye, a souligné la nécessité impérieuse pour le système institutionnel comorien de se doter d’un bon fonctionnement de l’administration locale au travers des communes. Cela devrait permettre à l’association des maires de ‘‘saisir l’occasion pour créer des contacts avec les collectivités territoriales de France et échanger les expériences entre les communes comoriennes et françaises’’.

P. Laye à fait par de sa disponibilité auprès de l’associations des maires d’aider les localités comoriennes à se doter des outils nécessaires en matière d’expérience, de documentation et d’expertise sur tout ce qui touche à la gouvernance de l’administration locale.

 

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