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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 00:08
Vous trouverez ci-dessous le Communiqué du Collectif Migrants Mayotte du 24 février 2008 sur les déclarations de Monsieur Estrosi du 22 février 2008 sur le droit du sol à Mayotte.
 

Je partage entièrement les arguments juridiques et politiques de ce communiqué 

Halidi
 
Communiqué du Collectif Migrants Mayotte
 
relatif au projet de M. Estrosi de suspendre le droit du sol à Mayotte
 
 
 
 
Le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Christian Estrosi a évoqué vendredi 22 février sur France 2 "une décision exceptionnelle" concernant l'île de Mayotte uniquement. Il envisagerait l'adoption d'une mesure qui ferait, selon lui, que "tout enfant né de parents en situation irrégulière" ne pourrait plus "réclamer" la nationalité française. Il s'agit tout simplement de la remise en cause du droit du sol. Le Collectif Migrants-Mayotte 1 s'insurge contre cette mesure que le secrétaire d'Etat affirme vouloir proposer au printemps, et s'indigne de l'utilisation politique qui en est faite localement. Le Collectif dénonce vigoureusement cette annonce à plusieurs titres.
 
 
Une mesure inconstitutionnelle. En septembre 2005, après sa visite à Mayotte, le ministre français de l'Outre-mer de l'époque, François Baroin, avait affirmé "envisager" la remise en cause du droit du sol "pour certaines collectivités d'outre-mer" dont Mayotte. L'ambition de M. Baroin n'avait pas passé la barrière de la Constitution. Les constitutionnalistes semblaient unanimes à considérer qu’une révision éventuelle du droit du sol ne pouvait concerner que l’ensemble du territoire national. Cette remise en cause du droit du sol ayant été envisagée par un projet de la loi sur l'immigration en 2006, le président de la section du contentieux du Conseil d’Etat avait soulevé un risque d’inconstitutionnalité. "Les conditions d’accession à la nationalité française, dans notre tradition juridique, valent pour l’ensemble du territoire de la République", avait-il indiqué. D’où la conclusion d’une mission de la commission des lois de l’assemblée nationale : "Une telle modification devrait donc nécessairement concerner l’ensemble du territoire national." En effet, les articles 73 et 74 de la Constitution excluent certains domaines des spécificités ultramarines, parmi lesquels la nationalité. Comment une mesure inconstitutionnelle en 2005 ne le serait plus en 2008 ?
 
Une mesure discriminatoire. En suspendant le droit du sol à Mayotte uniquement, M. Estrosi ferait de cette Collectivité départementale un territoire étranger au territoire français. Cela signifierait que tous les enfants ne sont pas égaux au sein de la République ; que certains sont plus valables que d'autres. Dans cette logique, un enfant de Malgaches qui naîtrait en Métropole pourrait sous certaines conditions être français, mais pas un enfant de Malgaches qui naîtrait à Mayotte ! Cette mesure serait d'autant plus néfaste qu'elle priverait certains enfants nés de parents en situation irrégulière à Mayotte il y a 8, 10, 12 ans et scolarisés dans l'école républicaine, de ce droit fondamental. Ces milliers d'enfants seraient dans une situation plus précaire encore qu'elle ne l'est aujourd'hui. Que ferait-on d'eux ?
 
Une mesure démagogique. Selon M.Estrosi, "nous avons aujourd'hui à Mayotte 30% de la population qui est en situation clandestine, irrégulière, et dans 10 ans elle pourrait être majoritaire par rapport à la population franco-mahoraise". En lisant les propos de M.Estrosi, on a l'impression que n'importe quel enfant né à Mayotte est d'office français. C'est faux. Selon la loi, un enfant né à Mayotte est français depuis sa naissance : i- s'il est né depuis le 2 août 1975 avec un parent né à Mayotte (ou sur une autre terre française à la naissance du parent et restée française depuis) ; ii- s'il est né depuis le 2 août 1975 et avant le 1er août 1994 avec un parent né aux Comores avant le 31 décembre 1975 ou à Madagascar avant le 11 avril 1960. A défaut de remplir l’une de ces exigences, il ne pourra devenir français que sous conditions de résidence et pas avant l'âge de 13 ans. Autrement dit : le droit du sol n'est pas exclusif et est soumis à d'autres obligations que semblent ignorer les responsables locaux et le secrétaire d'Etat. Il ne suffit pas d'être né à Mayotte pour être français !
 
Une mesure inefficace. Faire croire que le droit du sol et par extension l'obtention de papiers français est la principale raison qui pousse les Comoriens et Malgaches à entrer la plupart du temps illégalement à Mayotte relève du mensonge. Si les Comoriens viennent à Mayotte, c'est avant tout pour des raisons économiques, sanitaires, sociales, politiques ou familiales. Ils fuient la misère ou la répression politique de mise actuellement à Anjouan, cherchent à y accoucher dans des conditions acceptables ou à y scolariser leurs enfants, visitent de la famille – car les Comoriens ne sont pas à Mayotte des "étrangers" comme les autres, ils possèdent des liens familiaux et culturels jamais effacés malgré la séparation politique depuis 1975 de Mayotte avec les trois autres îles de l'archipel. Quiconque s'est rendu à Anjouan, en Grande-Comore ou à Mohéli peut affirmer que les raisons de l'émigration vers Mayotte ne sont pas liées à l'obtention de papiers. Ce n'est qu'une fois sur place, quand les "étrangers" y ont fait leur vie, y ont trouvé un travail, que la question de la régularisation se pose à eux. La suspension du droit du sol ne modifiera donc en rien les flux migratoires.
D'autre part, il convient de préciser que l'utilisation faite par certains responsables politiques mahorais de la déclaration de M. Estrosi emploie des arguments invalides. Selon nombre de ces derniers, les "Comoriens viennent à Mayotte car ils savent que s'ils ont un enfant ils ne seront pas expulsables". Une argumentation que les chiffres officiels démentent : en 2007 en effet, sur 16.000 personnes reconduites à la frontière, la préfecture a recensé plus 2.000 mineurs, parmi lesquels des nourrissons, des bébés et des enfants accompagnés de leurs parents –ou pas. Parmi eux, beaucoup étaient nés à Mayotte… Être parent d'un enfant né à Mayotte ne rend en effet pas "inexpulsable".
 
Une mesure inquiétante. L'outremer a toujours servi de ballon d'essai en France. La suspension du droit du sol à Mayotte ne serait qu'un préalable à ce qui se passera, dans les autres DOM-TOM d'abord, sur tout le territoire ensuite. Il y a donc tout lieu, partout ailleurs sur le territoire français, de s'inquiéter de "l'exception Mayotte".
 
 
Dans ce contexte, le Collectif Migrants-Mayotte demande au secrétaire d'Etat à l'Outre-mer de revoir son projet qui n'aurait d'autre effet que de stigmatiser une fois de plus les populations "étrangères" vivant à Mayotte, et de tromper les Mahorais en leur faisant croire que la suspension du droit du sol ralentirait l'immigration clandestine. Cette mesure ne ferait que précariser des populations déjà très vulnérables, et mettre à mal un des fondements de la République.
 
 
 
Le Collectif Migrants Mayotte
Mamoudzou, le 24 février 2008
 
 
Contact : Rémi Carayol (coordinateur) : 06 39 40 56 38 / remicarayol@yahoo.fr
 
 
 
 
1 Le Collectif Migrants-Mayotte est composé de nombreux travailleurs dans les secteurs sociaux, médicaux et enseignants oeuvrant à Mayotte, ainsi que d'une dizaine d'associations agissant pour la défense des droits des étrangers et l'appui moral, social, économique et/ou sanitaire des étrangers en situation irrégulière. Le Collectif est affilié au Collectif Migrants Outremer.
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 16:01
HALIDI-BLOG-COMORES

Vous trouverez ci-dessou la déclaration de Comores-MasiwaMane du 22 février 2008 au sujet de l’intervention de l’armée comorienne dans l’île d’Anjouan



DECLARATION
au sujet de l’intervention de l’armée comorienne dans l’île d’Anjouan
 
Depuis 2006, le Collectif Comores-MasiwaMane ne cesse de mettre en garde le gouvernement du président Sambi et le Ministre des Relations extérieures sur les conséquences néfastes des concessions faites à la diplomatie française. Cela ne les a pas empêchés de se laisser séduire, notamment lors de la réception du Président comorien à l’Elysée, par une pseudo collaboration censée trouver une solution au contentieux entre la France et les Comores sur l’île comorienne de Mayotte. Aujourd’hui, l’Etat français annonce l’organisation d’un référendum à Mayotte pour consolider la position de cette île au sein de la République française et le Ministre des Relations extérieures qui prétendait, l’année dernière, qu’une telle chose n’était pas envisageable continue à faire croire que des négociations sont en cours. Alors que chacun sait que dans ces hautes instances on ne parle que de co-développement entre « les Comores et les îles françaises de la Réunion et de Mayotte », la France considérant qu’elle peut mettre fin au conflit en offrant quelques subsides aux divers gouvernements comoriens depuis ceux du colonel Azali. Tous les patriotes comoriens doivent continuer et amplifier leur combat contre la dénaturation que constitue la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte.

Mais, les revers que nous subissons, du fait de notre gouvernement, à propos de la question de Mayotte, ne doivent pas décourager les associations de la société civile et les amener à rejeter toute initiative venant de ce même gouvernement, et surtout pas sous le prétexte qu’il s’agit d’une question politique. L’intérêt national doit primer et le combat pour l’unité nationale est un combat hautement politique qui implique des choix politiques.
 
Il nous paraît périlleux et même inconcevable de mettre sur le même plan un Président légitimement élu et un rebelle qui n’hésite pas à torturer des citoyens comoriens, en les faisant enlever de leurs maisons, en pleine nuit, devant leurs femmes et leurs enfants. Personne ne doit rester indifférent aux souffrances et aux tortures subies par une partie de la population comorienne. Chacun doit se rappeler que ce n’est pas la première fois que des Comoriens subissent les conséquences du laisser-aller qui a élevé les séparatistes tortionnaires d’hier en partenaires de discussions.

Le Président Sambi a décidé d’ordonner à l’armée nationale de mettre fin à l’anarchie, aux discours et aux actes séparatistes à Anjouan. Le Chef d’Etat-major affirme que l’armée est prête pour cette mission. Tous ceux qui depuis 1997 s’opposent à la gangrène séparatiste ne peuvent que se réjouir. En effet, il est du devoir du Président de la République de rétablir l’ordre et de faire cesser les souffrances des citoyens comoriens, le plus rapidement possible, sur toute l’étendue de notre territoire. 

C’est pourquoi, le Collectif Comores-MasiwaMane, fidèle aux principes qui ont présidé à sa création, c’est-à-dire la défense de l’intégrité territoriale et de l’unité des Comores, affirme son soutien sans faille au gouvernement de l’Union des Comores et à l’Armée nationale dans sa mission de rétablissement de l’ordre constitutionnel à Anjouan. Quelle que soit l’issue de cette opération, on ne peut reprocher au gouvernement de l’Union et à l’armée nationale de tenter de se montrer digne de la confiance du peuple, alors que les négociations sont bloquées par l’intransigeance des rebelles et leur volonté de mettre à genoux l’Etat comorien.

Comme cela a été dit à plusieurs reprises, il ne s’agit pas de l’affaire du Président Sambi, ni celle des seuls Anjouanais, mais de tous les Comoriens. En outre, toutes les conséquences d’une telle opération ne peuvent être ni anticipées ni maîtrisées. Ainsi, nous appelons à la responsabilité de tous afin de permettre une issue favorable à l’unité du pays. 

Enfin, le Collectif Comores-MasiwaMane ne peut que mettre en garde les autorités de l’Union contre les initiatives de certains prétendus amis qui, par des mesures dilatoires, entendent pérenniser cette crise qui affaiblit l’Etat comorien depuis 11 ans et le contraint à ne plus défendre ses intérêts au niveau international, en particulier s’agissant de l’île comorienne de Mayotte.
 
Collectif Comores-MasiwaMane
Le 22 février 2008
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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 15:27
Déclaration du Parti Kasiya la Komori sur la décision de l’Union Africaine d’engager des forces militaires aux côtés de l’armée de l’union des Comores pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel à Anjouan du 21 février 2008
 
 
Toute la population comorienne se réjouit de la décision de l’Union Africaine de s’impliquer militairement pour rétablir l’autorité de l’Union des Comores à Anjouan avant le 30 mars 2008.
Le parti Kasiya la Komori se félicite de ce développement qui a obtenu le soutien de toute la communauté internationale.
Nous avons toujours affirmé que seul le soutien de la communauté internationale et particulièrement des pays frères de la région nous donnerait des moyens adéquats nous permettant d’éviter l’aventure et rétablir l’ordre constitutionnel sans mettre en péril la population et ruiner l’économie fragile du pays. L’implication de la communauté internationale pour mettre fin au régime illégal de Mohamed Bacar vaut engagement de son soutien au processus de normalisation constitutionnelle et de reconstruction économique.
Kasiya la Komori rappelle les efforts de nombreuses forces politiques notamment les partis Chuma, CRC, Foumo, Ridja, RND rénovateur, du bureau de l’Assemblée de l’Union et de l’Assemblée de Ngazidja pour parvenir à un dénouement tel que préconisé par le communiqué de l’Union Africaine du 20 février.
Kasiya la Komori qui a toujours insisté sur la légitimité du président Sambi à intervenir pour faire respecter la loi à Anjouan, appelle le président à surseoir à toute action militaire impliquant les mercenaires ukrainiens. L’engagement de forces légales de l’Union Africaine aux côtés de l’armée comorienne, et, comme cela est possible, d’autres entités de la communauté internationale, doit nous éviter de retomber dans la damnation de l’usage de mercenaires qui a coûté la vie aux chefs d’état qui les ont introduits, à de nombreux Comoriens, et a sali durablement l’image de notre pays.
Kasiya la Komori félicite ses militants aux Comores et à l’étranger qui n’ont eu de cesse, en s’appuyant sur la position responsable du parti, de sensibiliser l’opinion et la communauté internationale sur une sortie de crise tenant compte de l’autorité de l’Union, de la continuation du processus constitutionnel et de la solidarité de nos partenaires.
Kasiya la Komori
Moroni, le 21 février 2008
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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 23:51
Vous trouverez ci-dessous le Communiqué de l'UA du 20 février 2008 sur la crise d'Anjouan

REUNION MINISTERIELLE SUR LES COMORES
20 FEVRIER 2008
Addis Abeba, Ethiopie

Communiqué

1. Les Ministres des Affaires étrangères et de la Défense, ainsi que d'autres hauts responsables, de la Tanzanie, de la Libye, du Sénégal et du Soudan se sont réunis à Addis Abéba, en Ethiopie, au siège de l'Union africaine (UA), pour examiner la situation dans l'Ile comorienne d'Anjouan. La réunion, qui s'est tenue sous la présidence du Ministre des Affaires étrangères de la République unie de Tanzanie, a regroupé les pays qui ont exprimé leur disposition à répondre positivement à la demande d'assistance formulée par le Président de l'Union des Comores, aux fins de restaurer l'autorité de l'Union à Anjouan. Le Gouvernement de l'Union des Comores était également représenté à cette réunion.

2. Cette réunion a été organisée dans le contexte des efforts soutenus déployés par les pays de la région pour promouvoir une réconciliation et stabilité durables aux Comores, ainsi que dans le cadre du suivi de la décision Assembly/AU/Dec.186(X), adoptée par la 10ème session ordinaire de la Conférence de l'Union, tenue à Addis Abéba du 31 janvier au 2 février 2008, et qui, entre autres, a « demandé à tous les Etats membres en mesure de le faire d'apporter tout l'appui nécessaire au Gouvernement comorien dans ses efforts visant à rétablir au plus vite l'autorité de l'Union à Anjouan et à mettre un terme à la crise née du refus persistant des autorités illégales d'Anjouan de respecter les textes pertinents régissant le fonctionnement de l'Union des Comores ». La réunion doit également être située dans le contexte des décisions pertinentes du Conseil de paix et de sécurité (CPS), en particulier la décision adoptée par la 95ème réunion du CPS, tenue le 25 octobre 2007, qui a mandaté la Mission d'assistance électorale et sécuritaire de l'Union africaine (MAES) aux Comores de « se déployer à Anjouan afin d'entreprendre ce qui suit :

- faciliter l'organisation, à Anjouan, du premier tour de l'élection du Président de l'île, conformément à la Constitution et aux textes législatifs électoraux pertinents, et créer les conditions de sécurité requises en vue de la tenue d'élections libres, régulières et transparentes ;
- superviser le cantonnement des éléments de la Gendarmerie anjouanaise, laquelle ne sera, en aucune façon, impliquée dans la supervision du processus électoral, ainsi que leur désarmement et leur intégration au sein de l'Armée nationale de comorienne ;
- aider à la mise en place à Anjouan d'une force de sécurité intérieure conformément à la Constitution de l'Union ; et faciliter la restauration de l'autorité de l'Union à Anjouan ».

3. La réunion a réitéré l'attachement de l'UA à l'unité, à l'intégrité territoriale et à la souveraineté des Comores.

4. La réunion a réitéré la compréhension de l'UA de la frustration de la population et des autorités comoriennes face à l'absence de progrès tangibles s'agissant du rétablissement de l'autorité de l'Etat à Anjouan et de l'organisation d'élections libres, régulières et transparentes, dans les conditions énoncées dans les communiqués pertinents du Comité ministériel des pays de la région, tels qu'entérinés par le CPS et la Conférence de l'Union.

5. La réunion a rappelé la déclaration faite par le Président de l'Union des Comores lors de la 10ème session ordinaire de la Conférence, exprimant solennellement la détermination de son Gouvernement à prendre les mesures requises, y compris une intervention militaire, pour restaurer l'autorité de l'Union à Anjouan, ainsi que la légalité et la normalité.

6. La réunion a été informée des derniers développements à Anjouan, caractérisés par de nombreuses violations des droits de l'homme commises par les autorités illégales de l'Ile et la répression à l'encontre de tous ceux qui sont supposés être en faveur du retour à la normalité dans l'Ile.

7. La réunion a examiné les modalités de mise en œuvre de la décision de la 10ème session ordinaire de la Conférence, et a convenu de mesures pratiques, militaires et sécuritaires, visant à appuyer la décision prise par le Gouvernement de l'Union des Comores pour restaurer son autorité à Anjouan.

8. La réunion a convenu de dépêcher immédiatement une équipe d'évaluation et de planification militaire et sécuritaire pour finaliser le processus de planification.

9. La réunion s'est félicitée de la disposition exprimée par certains partenaires de l'UA à appuyer les pays africains disposés à assister le Gouvernement des Comores à restaurer son autorité à Anjouan.

10. La réunion a exprimé sa détermination à faire en sorte que l'unité et l'intégrité territoriale des Comores soient préservées et que l'autorité de l'Union et la légalité soient rapidement restaurées à Anjouan.

Source: Organisation de la Presse Africaine
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19 février 2008 2 19 /02 /février /2008 11:13
Ci dessous un Communiqué de presse du Ministère des Affaires Etrangères de la France en date du 19 février 2008 sur la crise d'Anjouan

Communiqué de presse:
La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores
Communiqué de presse: La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores
La France et les Comores
Crise entre les autorités de l'Union des Comores et l'île d'Anjouan (18 février 2008)

La France est gravement préoccupée par la situation aux Comores. Elle réitère son plein appui au Président Sambi et aux efforts inlassables de celui-ci, avec le soutien de l'Union africaine, de l'Afrique du Sud et de la communauté internationale, pour maintenir l'intégrité de l'Union des Comores. La France souligne la nécessité de préserver l'unité et la stabilité des Comores, gravement menacées par le comportement des autorités illégales d'Anjouan.

Des mesures ciblées et coordonnées doivent renforcer la pression exercée par l'Union africaine sur les autorités illégales d'Anjouan. Elles devront être prises par le Conseil de sécurité des Nations unies, comme suite à la demande faite par l'Union africaine lors de son sommet à Addis Abeba, le 2 février, et par l'Union européenne, qui finalise un dispositif de sanctions.

La France participera à une ultime mission de médiation dont le principe a été arrêté par le groupe des Etats de la région en marge du sommet de l'Union africaine. Nous comprenons que cette ultime médiation, menée par l'Afrique du Sud avec l'appui de la France et des Etats-Unis et comprenant également le ministre des Affaires étrangères de la Tanzanie ainsi que le représentant de l'Union africaine, M. Madeira, a été acceptée dans son principe par le Président Sambi. La participation française sera précisée une fois la date connue.

En cas d'échec de cette ultime mission, et si les autorités illégales d'Anjouan persistent à faire obstacle à la mise en œuvre des demandes de l'Union africaine et de la communauté internationale, elles assumeront les conséquences de leur attitude de blocage. L'autorité des institutions de l'Union des Comores doit être rétablie sans plus de retard. Il s'agit d'une condition essentielle pour assurer la stabilité dans la région et pour le développement des Comores, aujourd'hui compromis par cette crise.

Source: MAEE
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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 12:22
HALIDI-BLOG-COMORES

Vous trouverez ci-dessous une déclaration de la fédération d'Anjouan du Parti RIDJA en date du 16 février 2008
                                                    


UNION DES COMORES
RIDJA : Fédération d’Anjouan

Déclaration
 
Dans un contexte politique délicat, la FEDERATION ANJOUANAISE du RIDJA a jugé opportun de porter à la connaissance de l’opinion publique nationale sa position par rapport aux derniers développements de la crise qui sévit aux Comores depuis plus de dix ans.
 
La fédération anjouanaise du Ridja rappelle que :
 
*      le Ridja est un parti politique national, fonctionnant en fédérations autonomes au niveau de chaque île ;
 
*      La crise séparatiste anjouanaise demeure un facteur de blocage au développement économique et social des Comores ;
 
*      Tous les chantiers et projets du Président SAMBI (le projet habitat, la recherche pétrolière, la construction du village touristique autour du lac salé, la construction des ports devant relier nos îles en un temps réduit, entre autres) tardent à prendre forme en raison de l’instabilité qui perdure à Anjouan ; 
 
*      Plusieurs tentatives de résolution de la crise par la voie pacifique ont été initiées successivement par les Présidents TAKI, TADJIDDINE et AZALI sans que l’on puisse aboutir à une solution durable ;
 
*      Des conférences ont été tenues aux quatre coins du monde en vue de trouver une issue négociée notamment à Addis Abeba au siège de l’Union Africaine, à Tananarive, Fomboni, Paris, Beit Salam, Pretoria et au Cap Town, en vain;
 
*       Son Excellence, Monsieur AHMED ABDALLAH MOHAMED SAMBI, Président de l’Union des Comores, s’est évertué pendant plus de neuf mois pour trouver une issue pacifique à cette crise ;
 
La fédération anjouanaise du Ridja marque sa profonde indignation à l’endroit de certains politiciens comoriens, hier nationalistes et aujourd’hui séparatistes.
 
Elle lance un appel vibrant aux fédérations du Ridja de Mohéli et de la Grande Comore de rallier l’opinion publique nationale en soutenant vigoureusement et énergiquement l’engagement du Chef de l’Etat à vouloir intervenir militairement à Anjouan pour rétablir l’ordre républicain sur cette partie de l’Union des Comores et ainsi mettre fin aux exactions commises par les rebelles conduits par Mohamed Bacar.    
 
Pour finir, la fédération du Ridja d’Anjouan assure son soutien total au Chef de l’Etat pour sa courageuse décision de libérer Anjouan et appelle toute la classe politique et la communauté nationale à faire de même et à redoubler de vigilance pour assurer la paix et la stabilité sur l’ensemble de l’Union des Comores.
 
Fait à Moroni, le 16 février 2008.
 
                              Pour le RIDJA, la Fédération d’Anjouan :
                              MM.Attoumani Ahamada ANA, Ancien Secrétaire National Adjoint                                                                 et
                              Chadhouli Abdou, Ancien Trésorier National et Candidat (Ridja)
                              Aux élections primaires à Anjouan en 2006.     
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26 janvier 2008 6 26 /01 /janvier /2008 01:03
Vous trouverez ci-dessous le communiqué du conseil de l’Union européenne sur la crise d'Anjouan en date du 25 janvier 2008.


CONSEIL DE L'UNION EUROPÉENNE



Bruxelles, le 25 janvier 2008


Déclaration de la présidence au nom de l'Union européenne sur les Comores
L'UE rappelle qu'elle continue de soutenir les actions menées par l'Union africaine et à la Préservation de l'intégrité et l'unité de l'Union des Comores, sur la base des accords Fomboni (2001) et Moroni (2003).
L'UE souligne l'importance de maintenir une approche pacifique à la crise, en se fondant sur le dialogue, et d'éviter une détérioration de la situation humanitaire. L'UE exprime sa profonde préoccupation devant les allégations de violations des droits de l'homme sur l'île d'Anjouan.
L'UE exprime son soutien à l'action de l'UA en faveur d'une solution pacifique à la crise et l’organisation de nouvelles élections sur l'île d'Anjouan.
L'UE a pris note de la décision de prorogation d'un mois de plus les mesures de l'UA Contre Anjouan, prises par le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (CPS), en sa réunion du 21 Janvier.
Elle est prête à offrir une assistance à l'UA pour l'application de la Mesures restrictives prises par l'UA pour induire une solution négociée à la crise.
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21 janvier 2008 1 21 /01 /janvier /2008 09:54
FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L HOMME
FCDH
 
                                           BP 310
 
Téléphone :                   00269     711543
 
                     MUTSAMDU ANJOUAN  COMORES
 
 
RAPPORT SUR LA SITUATION HUMANITAIRE A ANJOUAN
 
La Fondation Comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) sur la base des informations recueillies sur le terrain et vérifiées avec la plus grande rigueur scientifique, est préoccupée par la situation qui prévaut dans l’île comorienne d’Anjouan.
 
En effet depuis que le Président de l’Union des Comores a exprimé sa volonté de rétablir l’autorité de la république par un débarquement militaire dans l’île d’Anjouan en proie à la sécession depuis une décennie, les autorités de fait de cet île multiplient les exactions et les violations des droits humains :
 
-         des arrestations sont quotidiennes et les victimes subissent des tortures de toutes sortes . Des prisonniers sont victimes d’abus sexuels et certains sont injustement maintenus en geôle pour servir de bouclier humain en cas de débarquement militaire  ;
 
-         les agents de l’état ou des sociétés d’état soupçonnés de manque de sympathie envers les autorités rebelles, sont révoqués et privés injustement de leur salaire.
 
-         Les émetteurs de la radio et de la télévision nationales ont été démantelées et les médias privés fermés, privant ainsi la population anjouanaise d’une information équilibrée et librement choisie ;
 
-         Devant la terreur de tous les instants et les menaces de toutes sortes, mille trois cent  cinquante sept anjouanais  ont fui leur île d’origine pour aller résider à Mohéli toute proche mais surtout à la Grande Comore, la capitale fédérale où ils espèrent mieux survivre en espérant des jours meilleurs. Ceux-ci vivent dans des conditions peu enviables dans la mesure où aucun organisme étatique ne leur vient en aide et sur le plan international, ils ne peuvent  être considérés comme des réfugiés politiques dans la mesure où ils se sont déplacés dans leur propre pays  même s’ils vivent dans des conditions proches de ceux qui  fuient leur pays d’origine.  Nous ne disposons pas  de source fiable à Mayotte pour livrer des données en ce qui concerne les anjouanais qui ont préféré se rendre dans cette île comorienne sous administration étrangère. D’autres n’ont d’autres choix que de rentrer dans la clandestinité en vivant notamment dans des conditions peu humaines dans la brousse ;
 
-          Les agents de l’état n’ont pas perçu leur salaire depuis des mois plongeant cette catégorie socio professionnelle  dans la misère.  Le reste de la population n’est pas épargnée par la misère . Pire, on assiste à une pénurie de produits de première nécessité dont le pétrole. La raréfaction de cette denrée vitale provoque un déboisement sans précédant qui à la longue va constituer un désastre écologique et économique ;  
 
Devant l’ampleur des violations des droits humains et de la montée de la pauvreté, la FCDH lance un appel à la communauté internationale pour que :
 
 
 
-         une enquête internationale sur la violation des droits humains à Anjouan soit menée dans les meilleurs délais et des pressions exercées à l’endroit des autorités de fait qui ont pris cette île et sa population en otage pour que cessent les violations des droits humains. Tous ceux qui seraient  coupables de violations de droits humains doivent être poursuivis par une juridiction internationale  ;
 
-         un langage de fermeté soit mené rapidement envers ces mêmes autorités de fait pour que des élections libres et démocratiques puissent se dérouler sans condition dans cette île afin de faire revenir Anjouan dans la légalité comorienne tout en évitant une option militaire aux conséquences multiples et désastreuses ;
 
-         Toute option d’un embargo économique soit évitée dans la mesure du possible pour épargner à la population de privations et souffrances supplémentaires .
 
 
 
 
 
Fait à Fomboni le 19janvier 2008
 
Le Président National,
 
 
 
 
MOHAMADI NANSURI RIZIKI
Tél : (269)720829/320829 
Email : riziki57@yahoo.fr
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1 janvier 2008 2 01 /01 /janvier /2008 13:00

Ci-dessous la déclaration du 31 décembre 2007 de la FCDH sur la situation à Anjouan :

 

FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L HOMME
FCDH
 
                                           BP 310
 
Téléphone :                   00269     711543
 
                     MUTSAMDU ANJOUAN  COMORES
 
 
 
DECLARATION N° 3 SUR  LA SITUATION A ANJOUAN
 
 
 
La  Fondation Comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) lance un vibrant appel aux autorités comoriennes, aux institutions humanitaires, à la communauté internationale, à toutes les instances internationaux des droits humains, aux patriotes et tous les hommes épris de paix et de justice sur les faits qui suivent :
 
-         un drame humanitaire qui peut déboucher sur un génocide est en gestation ces jours ci dans l’île comorienne d’Anjouan.  Ce qu’on appelle pudiquement le pouvoir de fait arrête, torture, expulse, viole bon nombre de nos frères et sœurs dans cette île martyre et martyrisée quotidiennement.
 
-         La junte militaire est entrain d’organiser un système de boucliers humains au cas d’une intervention militaire de l’A.N.D. en enfermant  dans les divers points stratégiques (casernes, aéroport, port.. ) de nombreux citoyens arrêtés au petit matin par des  personnes armées et cagoulées,  et embastillés sans aucune justification.
 
 
-         Les compagnes des éléments de la « force de gendarmerie d’Anjouan » qui ont déserté et rejoint l’AND sont systématiquement violées et les proches parents arrêtés. 
 
-         Des personnes sont enlevées et les proches n’ont aucune nouvelles d’elles.
 
 
-         Les personnes âgées et les enfants sont traumatisés par les tirs d’armes automatiques et canons  dans la nuit sans que cela soit nécessaire.
 
-         Toutes les stations radio et télévision sont fermées à l’exception des médias du pouvoir tortionnaire.
 
 
-         Des journalistes pourchassés n’ont d’autres issue que la clandestinité.
 
-         Des fonctionnaires sont arbitrairement mis à la disposition de la fonction publique et privée de leur salaire. Les agents relevant des sociétés d’état sont purement et simplement licenciés.
 
 
-         Des personnes menacées d’enlèvement ou carrément de mort, vivent dans la clandestinité dans leur île devenue désormais un grand camp de concentration à ciel ouvert.
 
*la FCDH déplore et refuse que la politique sacrifie des êtres humains innocents.
 
*Elle dénonce fermement et énergiquement le laisser pour compte de la population anjouanaise aux criminels d’un pouvoir aux abois.
 
*Elle sollicite les organisations humanitaires internationales d’intervenir sans délai à Anjouan pour témoigner et apporter l’aide appropriée pour éviter un inéluctable scandale humanitaire.
 
·        Elle exige à la junte militaire en place à Anjouan de mettre fin sans délai et conditions toutes les exactions qu’elle fait subir à la population.
 
Aussi la FCDH lance un appel pressant au gouvernement comorien et à la communauté internationale pour qu’une solution rapide et définitive soit trouvée pour mettre fin à la répression qui sévit dans l’île comorienne d’Anjouan et le retour de Ndzouani dans la légalité républicaine.
         Elle exige que les actes criminels commis par la junte militaire et leurs alliés soient déclarés imprescriptibles et ne peuvent faire l’objet d’aucune clémence (réduction de peine ou grâce présidentielle).
 
Elle exige des autorités rebelles d’Anjouan de libérer sans délais tous les patriotes qui moisissent dans ses geôles dont :
 
-Ibrahim Mohamed Allaoui, laborantin médical (Mirontsy)
 
-Mohamed Anfane, professeur (Bimbini)
 
-Moussa Houmadi, ancien candidat aux présidentielles de l’Union des Comores (Mrémani)
 
-Abou Boina ,poissonnier (Mutsamudu)
 
-Bamssa, commerçant (Mutsamudu)
 
-la famille du Vice Président à l’assemblée nationale (Sima)
 
-Houmadi Anli, instituteur (Sima)
 
-Anli subira, commerçant(Sima) …………
 
Enfin la FCDH réaffirme encore une fois son caractère apolitique et rappelle que sa mission première est de dénoncer à chaque fois que c’est nécessaire toute violation de droit humain. 
 
 
                                                                        Fait à Moroni le 31 décembre 2007
 
                                                                               Le Président FDCH
 
 
 
 
 
                                                                      MOHAMADI NANSURI RIZIKI
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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 22:45
HALIDI-BLOG-COMORES

Vous trouverez ci-dessous la déclaration de la Fondation Comorienne des Droits de l’Homme du 17 décembre 2007 sur la situation chaotique qui prévaut à Anjouan.
 
 
FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L HOMME
                                   FCDH
                                           BP 310
Email ; fcdh@comorestelecom.km    ou fcdh_comores@yahoo.fr
Téléphone :                   00269711543
                     MUTSAMDU ANJOUAN 
                       Union des COMORES
 
Déclaration de la Fondation Comorienne des Droits de l’Homme sur la situation chaotique qui prévaut à Anjouan.
 
C’est avec indignation que la FCDH s’insurge contre les violations des droits fondamentales à Anjouan, une des îles de l’Union des Comores. Comment comprendre que ces droits sont inaliénables pour les autres îles de l’archipel et qu’à Anjouan, avec  250.000 habitants, la communauté internationale et l’Union des Comores réunies, n’arrivent pas mettre fin à une double crise institutionnelle et politique qui dure depuis 6 mois et qui freine tout développement humain et économique de l’île d’Anjouan ? Faudra-t-il attendre que cette situation de fait se complique d’avantage, comme si elle ne l’est pas déjà, pour se rendre à l’évidence que ce qui se prépare à Anjouan par ceux que la communauté internationale qualifient des rebelles est lourd de conséquence pour la population en général, et les défenseurs des droits de la personne et de l’expression ?
 
Depuis le mois de novembre, notre organisation observe une montée de la violence et des persécutions contre les défenseurs de l’unité des Comores et de la liberté expression à Anjouan. Nous avons recensé plusieurs cas d’anjouanais déplacés à Mohéli et en Grande Comores, pour fuir les brimades du Colonel Mohamed Bacar et ses fidèles. Sur le terrain à Anjouan, plusieurs personnes suspectées d’être contre la junte militaire qui occupe illégalement cette île, sont rentrés dans la clandestinité pour échapper  aux arrestations diligentées par le ministre de l’intérieur de la junte et le frère du chef de la junte Abdou Bacar.  Dans le lot, figure un journaliste de la Radio et Télévision Nationale et plusieurs proches et sympathisants du pouvoir fédéral. Des hauts responsables de l’état ou simples citoyens, en tête liste, le chef de l’état comorien, est frappé d’interdiction de séjour à Anjouan, chez eux.
 
Cette situation nous inquiète tous. Comme nous inquiétons aussi la lenteur des parties concernées pour un règlement de cette crise.
Faudra-t-il donc attendre que la situation atteigne le point de non retour pour que l’Union africaine qui a ce dossier, mobilise les moyens humains et matériels afin de dissuader ces prédateurs des libertés fondamentales à se soumettre à la loi de la démocratie ? ou au contraire l’AU continuera  à renforcer l’intransigeance de la junte qui ne cesse de répéter.
Selon les rapports qui nous parviennent d’Anjouan par nos militants restés sur place dans la crainte et le secret, aucun secteur vital ne fonctionne. Le pétrole lampant une denrée rare est assujetti à une allégeance à la junte. Les produits de première nécessité commence à manquer et ne sont plus à la portée de la couche vulnérable, l’éducation de la jeune génération complètement au point mort, la misère et la pauvreté n’a jamais aussi était réelle que de cette fois. Les autres îles de l’Union commencent à crier une contagion éventuelle de la crise que peut engendrer une fuite en masse de la population civile d’Anjouan, qui pourrait inévitablement avoir ses répercussions socio-économiques dans les autres îles, Mayotte comprise. Avec la dégradation du tissu économique, Anjouan sera totalement à reconstruire, si cette crise allait durer ne serait ce que quelques semaines.
 
Un autre fait aussi alarmant que les autres qu’on nous a signalés, la montée de l’incitation à la haine interrégionale soigneusement planifiée par la junte en place et vulgarisée par l’organe de propagande du Colonel Bacar. Au bas mot, les messages qui passent en boucle sur cette radio et télévision anjouanaise, ne prédisent rien de saine. Les prémisses d’une incitation au suicide collectif se tracent. Il est donc temps d’agir.
 
Nous FCDH dénonçons le système de fait à Anjouan qui prive à sa population à s’épanouir dans le droit et la liberté de penser, de s’informer et d’être informé.
Nous dénonçons la prorogation des mesures de restrictions imposaient aux autorités de fait d’Anjouan, qui ne touchent en réalité que la population civile et vulnérable. Les soixante jours accordés à la junte n’auront que renforcer la junte dans ses exactions contre les défenseurs des droits des citoyens.
Nous nous insurgeons aussi contre l’éventualité d’un embargo suicidaire contre l’île d’Anjouan après les 60 jours de bonus accordés aux autorités de fait d’Anjouan.
Nous militons pour une résolution rapide et efficace de la crise loin de toute démagogie politique et diplomatique.
Enfin au nom de la Fondation  Comorienne des Droits de l’Homme, j’appelle à l’Etat comorien de prendre ses responsabilités car en notre connaissance, la souveraineté et l’unité d’un pays n’ont pas de prix. A tous nos militants et sympathisants de rester vigilant. La situation qui prévaut à Anjouan nous concerne tous. Au nom du principe fondamental des droits de l’homme  qui recommande au respect de la dignité  et de la valeur  de tous les êtres humains et qui (les droits de l’homme) cherchent  à les libérer  de la peur et la misère. Ancré dans les principes d’éthique  qui sont inscrits  dans la constitution  de notre pays. Ils  sont également  essentiels  au bien être de  chaque personne  et chaque enfant. Les anjouanais ne doivent pas être en marge de ce principe.
 
Fomboni, le 17 décembre 2007
Président national (fcdh) :
 Monsieur Mohamadi Nanssuri Riziki
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