GRITAC
(Groupe de Réflexion sur l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores)
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SUR LE DEUXIEME ROUND DU GTHN
(Groupe de Travail de Haut Niveau)
Pendant que la France et ses hommes liges comoriens, sont entrain de dépecer
l'archipel des Comores, la quasi totalité des partis politiques comoriens, dont la veulerie n'a d'égal que leur soif de pouvoir, se terrent en attendant les prochaines échéances électorales Les
syndicats n'en finissent pas de se dépatouiller dans des bourbiers corporatistes. La quasi totalité de la presse locale s'aligne en faisant le black out sur les incongruités de la démarche
capitularde des autorités comoriennes. La population meurtrie et affamée reste sans voix. Et la France, sans coup férir, peut donc continuer tranquillement à mettre à profit l'incompétence et la
crédulité des autorités comoriennes, pour consolider son occupation de l'île comorienne de Mayotte en lui imprimant une marche forcée vers la départementalisation. Le tout, dans un silence
assourdissant et parfois même avec le soutien et la complicité agissante des autorités comoriennes.
Reconnaissons néanmoins que cette politique d'occupation et de déstabilisation perpétrée par la France
aux Comores, ne serait pas possible sans la léthargie, voire même, la honteuse complicité agissante des chefs d'Etat comoriens successifs, des cerbères patentés des occupants
français.
A cela, rien d'étonnant si l'ambassadeur de la France aux Comores, M. Luc Hallade, au sortir de
cette rencontre de Moroni, se répand en déclarations dithyrambiques du genre : "les discussions se sont déroulées dans un climat ouvert et constructif". Ce à quoi son homologue comorien en
France, M. Soulaimana Mohamed Ahmed, en bon élève pérore : "les travaux ont beaucoup progressé et se sont déroulés dans une atmosphère détendue". Et non sans prétendre plus loin de faire
en sorte, "que la population des quatre îles se rencontrent, aussi bien les opérateurs économiques que les artistes ou les sportifs"...C'est du réchauffé qu'on essaie là de nous vendre,
dans la mesure où les récipiendaires de ce nouveau visa supposé "allégé" n'ont jamais eu de problème de circulation à Mayotte. Ce qui veut dire que ce seront encore et toujours les mêmes
catégories de Comoriens qui continueront à subir les affres de l'humiliation et de la répression, s'ils ne disparaissent pas noyés, dans le bras de mer qui sépare Anjouan de
Mayotte.
Pour la majorité des Comoriens, que cela s'appelle "Visa Balladur", visa allégé, pass, droit de passage
ou de circulation… la finalité demeure la même : faire entrave à la libre circulation des Comoriens chez eux. Loin d'être un catalyseur pour le rapprochement, l'entente, la
solidarité ou pour l'hospitalité légendaire du Comorien, cet ersatz de "Visa Balladur" présenté partout par les capitulards et autres collabos comoriens comme le trait de génie du GTHN, reste bel
et bien un parchemin, facteur de divisions, porteur de haine et de morts, attisées par la culture de la peur de l'autre et nourries par une campagne tous azimuts de désinformation et de
falsification de l'histoire commune comorienne.
Que l'on ne se méprenne pas. Le GRITAC est et a toujours été un partisan acharné du débat
d'idées, du culte de la tolérance, de la liberté et du respect d'autrui. Nous sommes et avons toujours été, s'agissant du contentieux franco-comorien sur Mayotte, pour le dialogue, la négociation
et autres discussions, mais en aucun cas, pour un marché de dupes qui plus est, hypothèque, notre souveraineté et notre dignité, que le gouvernement de Sambi, n'hésite pas à
sacrifier sur l'autel de la politique française de la loi du plus fort et du fait accompli. Gouvernement comorien toujours aussi crédule, qui brille par les propos convenus habituels, suant la
lâcheté, la veulerie et l'amateurisme.
Du reste les tenants comoriens de la politique de capitulation et de mendicité, au lieu de tirer les
leçons de leur échec (en cédant, pourquoi pas, la place à plus compétents qu'eux), persistent dans leurs erreurs, en évoquant la fatalité... en dépit des arguments redoutables en leur
possession. Arguments qu'ils n'ont même pas daigné sortir dans le cadre de ces mascarades de rencontres du GTHN, de peur de s'attirer les foudres de leurs contempteurs
français.
Aussi s'interdisent-ils d'évoquer où que ce soit, l'occupation de Mayotte par la France ; les ingérences françaises aux
Comores ; la départementalisation ; les frontières des Comores telles qu'internationalement reconnues ; les incongruités de toutes ces négociations franco-comoriennes, qui
mettent en porte-à-faux la partie comorienne avec sa constitution ; les nombreux sacrifices consentis en notre nom, pour dédouaner et couvrir les outrages, infractions et autres violations par la
France, des règles et lois internationales ; les morts "Balladur" ; le devenir des Comoriens des autres îles à Mayotte ; les campagnes de haine, d'ostracisme et d'humiliations qu'on leur inflige
quotidiennement ; les arrestations abusives, suivies d' expulsions extrajudiciaires, des Comoriens de l'île comorienne de Mayotte, etc.
En revanche, le battage médiatique est de mise pour fustiger "les hordes d'envahisseurs comoriens, à l'assaut de Mayotte,
l'eldorado français" ; il est toujours question "d'expulsions "d'immigrés clandestins", sous entendu, Comoriens, venus manger le pain des Maorais ; de visa d'entrée dans l'île comorienne de
Mayotte, par l'administration française ; de frontière maritime séparant "Mayotte des Comores" ; de l'arrivée prochaine dans la partie non occupée, du MEDEF (le puissant syndicat des patrons
de Mayotte) etc.
Comment ces responsables comoriens qui se disent croyants, patriotes et responsables
arrivent-ils à dormir tranquilles, sans remord, ni la moindre compassion pour les milliers de Comoriens, morts par "noyade", sans sépulture, depuis l'instauration du "Visa Balladur", et qui
heureusement ou malheureusement, se trouvent désormais hors d'atteinte du titre infamant "d'immigrés clandestins" chez eux.
A toujours traiter la France avec déférence et à multiplier les actes d'allégeance pour s'attirer ses
faveurs et sa bienveillance, les autorités comoriennes en viennent à vider l'Etat de l'essentiel de ses attributs : la souveraineté, l'intégrité et la dignité. Et rien ne peut venir troubler la
quiétude, la sérénité, la résignation et la capitulation sans conditions des autorités comoriennes. Rien ni les manSuvres de déstabilisation, ni les actes d'humiliations et de provocations, ni
les atteintes graves à la souveraineté comorienne, ni le calvaire et autres souffrances endurés à Mayotte par les Comoriens des autres îles, abandonnés et livrés à eux-mêmes, dans un milieu
hostile où règnent en maître, la haine, le mépris et les actes d'humiliation.
Souvenons-nous. Le Président Sambi n'avait de cesse de clamer lors de sa campagne présidentielle de faire
en sorte une fois élu, non de se servir, mais de se mettre au service de son pays. Force est de constater qu'à mi-chemin de son mandat, il ne s'est pas si mal servi sur le dos et au détriment des
Comoriens (voyages d'agrément en guise de missions, gestion du budget de l'Etat dans une totale opacité, en dehors de tout contrôle du parlement etc.). Et puis surtout, il a servi et
continue à servir fidèlement la France, en faisant de l'Etat comorien, une force supplétive de l'occupation de l'île comorienne de Mayotte.
A des degrés divers, tous les gouvernements comoriens, mis à part celui d'Azali, suivi de celui de Sambi,
se sont toujours appuyés sur les résolutions des instances internationales, pour condamner l'occupation de l'île comorienne de Mayotte par la France et demander des négociations d'état à état
sous l'égide de la Communauté internationale.
Le grand tort du Président Sambi, c'est de capituler d'emblée sans conditions, en passant par pertes et
profits les intérêts supérieurs du pays qui fait de lui dans l'article 12 de sa Constitution :
1. "Le symbole de l'unité nationale", et non le bradeur
en chef de la souveraineté, et de l'unité des Comores, qui encourage par sa politique de mendicité, d'allégeance et de révérence vis à vis de la France, le séparatisme, en foulant aux pieds les
fonctions régaliennes de l'Etat.
2. "Le garant de l'intégrité des frontières, telles
qu'intentionnellement reconnues, ainsi que la souveraineté de l'Union" et non l'observateur atone et pleutre qu'il nous est donné de voir lors de ses nombreuses missions improductives de par
le monde.
3. "L'arbitre et le modérateur du fonctionnement régulier
des institutions" et non l'obstacle essentiel, l'élément perturbateur et déstabilisateur du fonctionnement des institutions.
En se rendant aux Comores pendant les assises du GTHN, les membres parisiens de l'association "WATWANYA"
veulent user de leur liberté d'expression et de leur droit de manifester, pour signifier pacifiquement mais fermement, à cette créature maléfique pour les Comores, qu'est le
GTHN de Sambi et de Sarkosy (qui rabaisse à plus d'un titre, un ministre comorien au rang d'un "élu local" maorais), que la souveraineté, l'intégrité et l'unité des Comores ne sont ni
cessibles ni négociables. Il en était ainsi pour la France occupée pendant la IIème Guerre mondiale. Pour quoi n'en serait-il pas de même pour les Comores aujourd'hui occupées par la France ? Et
c'est pour l'avoir affirmé en terre comorienne que les membres de "WATWANYA" font pendant quelques jours, connaissance avec les prisons de Sambi.
Nous persistons et signons, le GTHN (Groupe de Travail de Haut Niveau), est une créature
maléfique exclusivement au service de la France, qui a pour vocation de consolider sa politique de déstabilisation et d'occupation des Comores. Il ne peut y avoir rencontre de quelque
nature et de quelque niveau que ce soit, sans une levée préalable de tout document réglementant la circulation des Comoriens d'un bout à l'autre de l'archipel des Comores. "La souveraineté, l'intégrité et la dignité de n'importe quel pays, ne sont ni cessibles, ni négociables. Pourquoi le seraient-elles pour les Comores
?"
Ce 19 juillet 2008
Pour le GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores) E-Mail : gritac_2000@yahoo.fr Said Hassane Jaffar