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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 09:28
Ci-dessous la  déclaration de l'Assemblée de l'Île de Ngazidja en date du 1er décembre 2008 suite au vote contreversé de la loi sur la citoyenneté économique par l'Assemblée de l'Union des Comores.


UNION DES COMORES

Unité – Solidarité – Développement

---------------------

ILE AUTONOME DE NGAZIDJA

Honneur – Solidarité Développement

----------------

 

ASSEMBLEE DE L’ILE

AUTONOME DE NGAZIDJA

                                                                                               

 

 

DECLARATION

 

 

 

L’Assemblée de l’Ile Autonome de Ngazidja  a suivi avec une attention particulière les débats de l’Assemblée de l’Union relatifs au projet de loi de citoyenneté économique tendant à entériner la vente massive de la nationalité comorienne.

 

L’Assemblée de l’Ile Autonome de Ngazidja a relevé les incidents de procédure qui ont émaillé la séance plénière et l’appel éhonté de certains députés et du gouvernement de l’Union à mettre en veilleuse l’application d’une loi en vigueur, notamment celle relative à la validation des procurations.    

 

L’Assemblée de l’Ile Autonome de Ngazidja considère que les 14 députés et le gouvernement de l’Union, favorables au vote du projet de loi, auraient pu user des voies légales, dignes d’une République, pour valider les procurations mises en cause en demandant une suspension de séance, afin de disposer du temps matériel suffisant pour la régularisation desdites procurations ou, au besoin, recourir à la Cour constitutionnelle. Mais contraints et forcés par une obligation insolite de résultat et de subordination de vote, ils n’ont trouvé mieux que d’organiser une seconde séance plénière « d’adoption » du texte rejeté.

 

L’Assemblée de l’Ile Autonome de Ngazidja exprime ses vives préoccupations quant à la persistance des pratiques qui minent dangereusement les rapports entre les institutions de la République et discréditent, en particulier, l’Assemblée et le  gouvernement de l’Union des Comores. Elle dénonce vigoureusement l’appel solennel fait par le Ministre d’Etat Chargé de la défense, Directeur de Cabinet du Président de l’Union et du Ministre de la justice de l’Union encourageant, aux antennes de TNC, les députés de l’Union à déclencher le processus de destitution du Président de l’Assemblée de l’Union, pourtant élu pour la durée de la législature, conformément à  la Constitution.

 

 Elle appelle le Président de l’Union, Son Excellence, Ahmed Abdallah Mohamed SAMBI à :

-         Prendre acte du comportement anti-républicain des membres de son gouvernement ;

-         Jouer, sans réserve, son rôle de garant du fonctionnement régulier des institutions de la république

-         Prendre acte du vote régulier de la motion d’irrecevabilité du texte et s’abstenir, par conséquent, de promulguer la prétendue loi déclarée « adoptée » dans des conditions manifestement contraires à la Constitution, à la loi régissant les procurations des députés et au Règlement intérieur de l’Assemblée.

 

Elle appelle, en outre, les élus des Iles comme de l’Union, à une rencontre d’échange et de concertation, afin de mettre fin à la violence politique et créer les conditions favorables à la pacification de la vie publique.

 

Elle appelle tous les acteurs de la société civile à ne ménager aucun effort pour garantir la dignité de l’institution législative.

 

Elle appelle la Communauté internationale présente à Moroni à accompagner les élus des Comores dans une nouvelle dynamique de dialogue, afin de relever le défi de la bonne gouvernance démocratique et politique et le  renouvellement régulier des mandats électoraux.

 

 

 

 

Fait à Moroni, le 1er Décembre 2008

 

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 13:36

          

Ci-dessous le communiqué de presse publié ce jour suite à l'ouverture du colloque international sur le volcan à Moroni

Communiqué de presse

 

Colloque international Karthala 2008 « Maîtrise et Valorisation »

 

Moroni, le 19, 20 et 21 novembre 2008

 

Le colloque international sur le volcan Karthala s’est ouvert ce mercredi 19 novembre 2008 à 9H à Moroni.

 

Le président de l’Union des Comores a donné le coup d’envoi officiel des travaux en présence de quelque 1000 participants dont une quarantaine d’experts internationaux en volcanologie et plusieurs personnalités politiques et religieuses des Comores.

 

Le Coordonnateur du Système des Nations-Unies (SNU) aux Comores, M. Opiah Mensah Kumah, a retracé l’historique du Colloque dont l’idée remonte précisément en mai 2007 à l’occasion d’un séminaire du gouvernement comorien à Galawa, au nord de l’île de Ngazidja.

 

Le Karthala est un trésor national encore méconnu tant par les spécialistes que par la population locale. Ce colloque a pour but de lever le voile sur ce mystère haut de 2361 mètres d’altitude.

 

Dans son discours d’ouverture du Colloque, le président de l’Union des Comores, Ahmed Abdallah Mohamed Sambi a adressé ses chaleureux remerciements au PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) pour avoir initié et mené de front l’organisation de cet événement. Il a annoncé que les recommandations issues de ces travaux permettront d’élaborer un « Plan National de préparation et de contingence » pour faire face efficacement aux risques présentés par le volcan.

 

Le président du Colloque scientifique sur le Karthala, M. Damir Ben Ali, anthropologue de formation, a alerté l’assistance sur la dégradation du milieu naturel en raison de la « pression démographique et du changement des modes de consommation ».

 

Le Président de l’île autonome de Ngazidja, Mohamed Abdouloihabi s’est livré à un vibrant plaidoyer sur la beauté de l’île en insistant sur la dimension mythologique du volcan dans l’imaginaire collectif. Il a prédit que l’éco-tourisme serait l’un des succès majeurs issus des retombées du colloque et que son gouvernement soutiendrait tout effort allant dans ce sens.

 

Pendant trois jours, quelque 300 participants - chercheurs, scientifiques, hommes politiques, et

décideurs des secteurs public et privé - venus de divers pays dont les États-Unis, la Suisse ou encore l’Afrique du Sud vont débattre de trois principaux thèmes relatifs à la fois aux recherches scientifiques sur le Karthala, son exploitation au profit du développement des Comores et l’élaboration d’un plan de prévention en cas d’éruption.

 

Contacts Presse

 

Nations-Unies Toihir Mlahaili

Toihir.mlahaili@undp.org - +269 334 44 35

773 15 57

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16 novembre 2008 7 16 /11 /novembre /2008 23:33

Ci-dessous un communiqué de Monsieur Abdou Djabir, Président du parti MSADA et de la COMUNA (photo) du 15 novembre 2008 sur la situation de crise qui prévaut à Mohéli


Le Président SAMBI dérape à Mohéli

La décision du gouvernement de l’Union de faire intervenir l’armée nationale  à Mohéli est une action très dangereuse au regard de l’unité nationale que nous recherchons tous, gouvernement et opposition.

Quand le Chef exécutif de l’île autonome, Mohamed Ali Said crie au coup d’état institutionnel, certains le jugent excessif. Mais en réalité, il se conforme à la constitution qui précise que les directeurs régionaux des sociétés d’Etat sont nommés par les chefs des exécutifs insulaires. Par conséquent, les nominations des directeurs des entreprises publiques à Mohéli par le Président Sambi, en remplacement des hommes nommés le Chef exécutif de l’île est anti constitutionnel. La manière violente qui a été employée, en faisant casser les serrures des portes des bureaux par la gendarmerie, est tout aussi contestable. Je ne peux pas ne pas réagir contre cette agression caractérisée, quand le Président Sambi écrase l’autonomie de Mohéli et viole la Constitution de notre pays.

Le Président Sambi évoque l’article 8 de la Constitution qui lui donnerait le droit d’intervenir pour mettre de l’ordre, quand les choses se passent mal dans une île. C’est tout simplement un abus de pouvoir car il n’y a pas eu menace à l’ordre public. S’agissant des mesures administratives et de gestion des finances publiques qui s’imposent, le Président Sambi est dépassé par la situation. Il a échoué dans le dialogue entre l’Union et les îles autonomes, et les entreprises publiques sont tombées en faillite à cause de sa gestion désastreuse. Elles fonctionnent sans conseil d’administration et perdent de l’argent du fait de la pression financière faite par le gouvernement central. Cette situation ne justifie pas le coup de force du Président Sambi pour une soit disant « opération propre ».

En vérité, le Président. Sambi met les Mohéliens et le Chef de l’exécutif local sous pression en leur imposant un rapport de force. Il veut prolonger son mandat au détriment de la tournante de Mohéli en 2010. Les exécutifs autonomes de la Grande Comore et de Mohéli lui résistent. La Constitution le lui interdit et cela est dangereux pour l’unité nationale et l’intégrité territoriale. Il ne faudrait pas qu’il cède à la facilité en ayant recours à la violence par l’intermédiaire de l’armée nationale qui devrait rester neutre dans les questions politico-économiques.

Les Mohéliens sont désemparés. Ils avaient adopté et accueilli en masse le Président Sambi quand M. Bacar l’empêchait  d’aller prier dans son île natale. Aujourd’hui, le Président Sambi n’a pas réussi à convaincre que la révision de la constitution vise autre chose que la prolongation de son mandat qui tire vers la fin.

Le 15 novembre 2008

Abdou DJABIR

Président du parti MSADA

Président de la COMUNA (Coordination Mohélienne pour l’Unité Nationale)



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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 22:38

Vous trouverez ci-dessous la motion signée le 08 novembre 2008 par les associations de la diaspora comorienne en France


MOTION DE COMMEMORATION DE LA JOURNEE DU 12 NOVEMBRE

 

Les associations de la société civile comorienne en France se sont réunies pour la quatrième année consécutive ce 8 novembre 2008 pour célébrer et rappeler à la mémoire des plus jeunes que l’Etat comorien est né le 12 novembre 1975, date à laquelle les quatre îles de l’archipel (Mayotte, Grande-Comore, Anjouan et Mohéli) ont été admises au sein de l’Organisation des nations unies.

Cette célébration arrive à un moment crucial de l’histoire des Comores puisque, malgré les espoirs qu’avait suscité l’élection du président Ahmed Sambi, la question de l’île comorienne de Mayotte a été retirée en 2006, en 2007 et en 2008 de l’ordre du jour des discussions à l’Assemblée Générale de l’ONU, comme c’est le cas depuis 1995. De plus, le gouvernement actuel n’a pas voulu prendre en compte le danger souligné à plusieurs reprises et au fil des rencontres avec les responsables politiques jusqu’au plus haut niveau de l’organisation d’un referendum sur la départementalisation de l’île comorienne de Mayotte par la France.

Comme ses prédécesseurs, le Président Sambi a accepté la mise en place d’un Groupe de Travail dit de Haut Niveau (GTHN) dont l’objectif, à peine caché, est d’arriver à la signature d’un Traité entre les Comores (amputées de l’île de Mayotte) et la France, traité qui certes mettrait en place certains arrangements au niveau de la coopération, mais consacrerait la fin de la revendication de l’île de Mayotte par l’Etat comorien à l’ONU.

C’est dans ce contexte que jusqu’ici les associations de la société civile en France ont refusé toute collaboration avec un gouvernement qui apparaissait comme complice dans les traitements inhumains que subissent nos frères qui cherchent à se rendre à Mayotte. Mais depuis le mois dernier, le Président Ahmed Sambi a reçu les associations de la société civile à Paris, leur a révélé son intention de changer de politique s’agissant de l’île comorienne de Mayotte, et s’est dit prêt à mettre tout son poids dans la balance, pour empêcher la départementalisation de l’île. Il a, en outre, appelé la diaspora au rassemblement sur cette question nationale.

Les associations de la société civile ne sont pas des partis politiques, encore moins des partis d’opposition. Elles se sont toujours montrées prêtes à collaborer avec tout gouvernement qui, conformément à la Loi fondamentale du pays et au droit international, entend défendre réellement l’unité et l’intégrité des Comores.

Aujourd’hui, elles s’entendent avec le gouvernement du Président Sambi sur la nécessité d’un front commun contre la volonté du gouvernement français de départementaliser l’île comorienne de Mayotte, et aussi pour la réactivation du Comité des Sept sensé aider au règlement du contentieux franco-comorien au niveau international.

Les associations sont donc, dans de bonnes dispositions à l'égard du chef de l'Etat comorien, avec un préjugé favorable, assorti toutefois d'une vigilance  raisonnée, puisque le Président Sambi hésite encore à retirer les délégués de l’Etat comorien du GTHN et qu’il explique qu’il ne peut pas refuser à la France l’expulsion de Comoriens vers l’île d’Anjouan.


Les associations basées en France doivent par conséquent, prendre conscience de leur rôle, car elles comptent de nombreux franco-comoriens qui peuvent d'un côté, obtenir que leur deuxième pays, la France, se conforme au droit international et à son image de patrie des droits de l'Homme et de l'autre, l’enjoindre à engager pour de bon, des négociations avec la partie comorienne, non dans un huis-clos incongru, mais sous un arbitrage international. La France doit pour cela œuvrer, non en attisant les ressentiments, les dissensions et les divisions, mais en favorisant l'entente, le rapprochement, la solidarité et le vivre ensemble, entre Comoriens des quatre îles.

 

Signé ce 08/11/2008 par : l'ACDH (Association Comorienne des Droits de l'Homme), le CAAC (Collectif des Associations et des Amis des Comores), le CCMM (Collectif Comores-MasiwaMane), le CDUIC (Collectif pour la Défense de l'Unité et de l'Intégrité des Comores), le CMUC (Comité Marseillais pour l'Unité des Comores), la DIASCOM (Coordination des Associations de la Diaspora Comorienne), le GRDC (Groupe de Réflexion sur le Devenir des Comores), la GAC (Guilde des Artistes Comoriens), le GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores), Mouvement Watwaniya, Amicale Panafricaine, SOS Démocratie.

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 23:17
Vous trouverez ci-dessous un communiqué de la FCDH (Fondation comorienne des droits de l'Homme) en date du 13 octobre 2008


BUREAU EXECUTIF NATIONAL
Le Président  FCDH
>   
>   
> COMMUNIQUE
 
>   
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) a
> appris avec stupeur la tentative de prise d'otage d'un
> avion de Comores aviation en plein vol  au grand risque de
> l'équipage et des passagers par un ressortissant comorien
> qui par son geste, a voulu protester contre les refoulements
> arbitraires et hors la loi des comoriens du territoire
> comorien qu'est Mayotte*. La FCDH s'oppose à toute forme
> de piraterie, contraire à la loi, mais accuse les
> autorités coloniales françaises à Mayotte d'en être
> les responsables.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> encore une fois s'élève contre le visa Balladur, les
> méthodes moyenâgeux où la flicaille coloniale soucieuse
> d'atteindre un quota et d'empocher des indemnités
> conséquentes, n'hésite pas à refouler des femmes à
> peine vêtue et des enfants non accompagnés.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> salue le discours Président de l'Union des Comores aux
> Nations Unies où il a réaffirmé la comoriannité de
> Mayotte et la volonté de tous les comoriens à s'opposer
> contre le prétendu référendum que les autorités
> coloniales veulent organiser à Mayotte pour soustraire à
> jamais cette île de sa mère patrie que sont les Comores.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> appelle les comoriens à la vigilance mais aussi à la
> retenue en évitant surtout de s'en prendre à des
> citoyens français qui ne sont responsables de la politique
> coloniale de leur pays.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> appelle les autorités comoriennes à une diplomatie plus
> dynamique par rapport au dossier de Mayotte.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> appelle la Communauté Internationale à faire pression sur
> la France pour le respect intégral du droit international
> sur le dossier de Mayotte
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> demande au gouvernement comorien un meilleur suivi sur le
> dossier Mohamed Bacar et ses hommes. La FCDH s'oppose
> à toute forme de pourrissement sur ce dossier.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> adresse ses condoléances attristées aux familles
> éprouvées par le naufrage du Kwassa Kwassa qui a chaviré
> au large des côtes anjouanaises faisant au moins une
> vingtaine de morts.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> demande aux autorités judiciaires comoriennes de pas en
> faire des ex miliciens de Mohamed Bacar emprisonnés dans
> des camps militaires à Ngazidja, des boucs émissaires du
> régime déchu. La FCDH exige sans délai  qu'ils
> bénéficient d'un procès civil où ils pourront
> bénéficier l'assistance d'un système de défense de
> leur choix.
>   
> La Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH)
> demande enfin au Président Sambi de mettre en chantier une
> des ses grandes promesses électorales à savoir la justice,
> le pays et le peuple comorien ont soif d'une justice digne
> de ce nom.
>   
> Fait à Fomboni le 13 octobre 2008 
 
> MOHAMADI NANSURI RIZIKI

*PRECISION DE HALIDI-BLOG-COMORES :

En fait selon les informations qui sont en notre posséssion, un certain Elarif Ben Ali native de Mohéli qui faisait partie des personnes que "les autorités de fait de Mayotte" renvoyaient' à Anjouan le  2 octobre dernier s'était introduit dans la cabine de pilotage de l'appareil de Comores Aviation après le décollage et "aurait bousculé le pilote". Mais, il a été rapidement maîtrisé par l'agent de sécurité.

Selon un journal de Mayotte, arrêté à son arrivée à l'aeroport de Ouani - Anjouan, Elarif Ben Ali a passé quelques heures dans une cellule de la brigade de Ouani, avant d'être relâché. Dans un bref entretien accordé à une journaliste, il aurait déclaré : "Je ne faisais qu'exprimer mon ras-le-bol contre ces reconduites illégales, qui se font dans la brutalité."

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14 octobre 2008 2 14 /10 /octobre /2008 09:00

Ci-dessous le communique du GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores) diffusé ce jour (14 octobre 2008) concernant l'attitude du délégué de l'Union des Comores à la 4eme commission de l'ONU



COMMUNICATION

 
Pendant que Rock Wamytan, le représentant kanak du FLNKS de Nouvelle Calédonie, à la 4ème Commission de l'ONU, fustige dans son intervention, "l'occupation illégale par la France de l'île comorienne de Mayotte", la délégation comorienne venue comme à son habitude, faire de la figuration, en évitant, selon la formule consacrée "tout ce qui fâche", se contente piteusement de féliciter le représentant Kanak, en lui demandant une copie de son discours 
 
C'est là une illustration éloquente, pour ceux qui doutent encore de la mauvaise foi et du grossier double langage de la clique de Sambi, sur le contentieux franco-comorien relatif au problème de Mayotte.
 
Pendant que les représentant des pays occupés et colonisés profitent de cette tribune exceptionnelle pour affûter leurs armes et faire entendre à la communauté internationale leurs revendications ô combien légitimes, notre représentant, Housseine Said Mohamed, utilise son précieux temps de parole et en passant l'argent du contribuable comorien, pour venir faire de la diversion, en parlant de tout, sauf de "l'occupation illégale par la France, de l'île comorienne de Mayotte" et encore moins de la prochaine départementalisation de Mayotte, comme l'atteste cet extrait de document :

 
   
 
10/10/2008
  Assemblée générale
CPSD/400

________________________________

Département de l'information • Service des informations et des accréditations • New York
 
Quatrième Commission
6e séance – après-midi
 
LA COMMISSION DESQUESTIONS POLITIQUES SPÉCIALES ET DE LA DÉCOLONISATION ENTEND LES POINTS DE VUE DIVERGENTS DU MAROC ET DE L’ALGÉRIE SUR LE SAHARA OCCIDENTAL
 
La Commission des questions politiques spéciales et de la décolonisation (Quatrième Commission) a poursuivi son débat général cet après-midi au cours d'une réunion qui a permis au Maroc et à l'Algérie de faire entendre leurs points de vue, fortement divergents, sur la question du Sahara occidental. 
 
 
M. SAID MOHAMED OUSSEIN (l'Union des Comores) a rappelé devant la Quatrième Commission qu'au cours des 30 dernières années, l'Afrique a souffert et continue encore de souffrir.  Il a expliqué, au nom de l'Union des Comores, que l'Afrique a désormais besoin de stabilité, de paix et de sécurité.  Les guerres, les conflits et le sous-développement entravent les efforts de construction d'une Afrique unie, forte et solidaire, a-t-il déploré.  Il a poursuivi son propos en mettant en avant la situation qui prévaut au Sahara occidental où les armes et l'intransigeance devraient aujourd'hui laisser la place aux négociations.  Il a félicité le Maroc pour les efforts entrepris.  Ces efforts ont été jugés « sérieux et crédibles » par le Conseil de sécurité; ils permettront de trouver une solution politique négociée au différend sur le Sahara, a estimé M. Oussein.  
  
  
Ce qui prouve une fois de plus, que les discours de Sambi ne sont que de la poudre aux yeux, sans aucune consistance, comme l'a laissé entendre Yves Jégo lorsqu'il assure, que lors de sa rencontre avec Ahmed Abdallah Sambi en mai dernier, « jamais nous n'avons évoqué le statut de Mayotte en 2h30 de discussions ». « C'est une querelle qui est presque derrière nous », a-t-il conclu.
.
Ce qui est irréfutable, c'est que la diplomatie comorienne applique fidèlement et au pied de la lettre, la politique française aux Comores, au détriment des intérêts comoriens. Et ce, en sacrifiant sur l'autel de la politique de mendicité et de vassalité, la souveraineté et l'intégrité des Comores qui ne sont pourtant, ni cessibles, ni négociables.
 
Pour le GRITAC (Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores) <gritac_2000@yahoo.fr>

Said Hassane Jaffar

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11 septembre 2008 4 11 /09 /septembre /2008 09:20
Vous trouverez ci-dessous un Communiqué du Collectif-Migrants-Mayotte publié le 8 septembre 2008 suite  au rapport du sénat du 17 juillet 2008 sur "les aspects budgetaires de l'immigration "clandestine" à Mayotte"

Communique du Collectif-Migrants-Mayotte :

La réalité de ce que dissimule le terme d'immigration clandestine à Mayotte

Contre-rapport du collectif Migrants Mayotte en écho au rapport du sénat sur les coûts de l?immigration clandestine à Mayotte

A l'occasion de la visite à Mayotte d'une mission de la commission des lois du Sénat, entre le 1er et le 6 septembre 2008, le Collectif Migrants Mayotte a élaboré un contre-rapport sur la réalité de ce que dissimule le terme d'immigration clandestine à Mayotte, en écho rapport « sur les aspects budgétaires de l?immigration clandestine à Mayotte » rédigé par le sénateur Henri Torre et rendu public le 17 juillet 2008 par la Commission des Finances du Sénat.

Il ressort de ce travail collectif que le nombre de personnes en situation irrégulière sur le territoire mahorais devrait être bien moins important que ne l?indiquent les statistiques officielles. Par de multiples entorses au droit, l?Etat est devenu à Mayotte une machine à fabriquer des sans-papiers. Le Collectif estime que plus de la moitié des "étrangers en situation irrégulière" ne devraient en fait pas l?être (près de 50% vivent depuis plus de dix ans à Mayotte). Par conséquent, le Collectif appelle le gouvernement à régulariser toutes les personnes en droit de vivre sur le sol mahorais selon la législation française.

En outre, le contre-rapport met à mal les conclusions du rapport Torre selon lesquelles l'immigration clandestine couterait plus de 50 millions d'euros par an à l'Etat, en démontrant es calculs hasardeux du rapporteur dans les domaines de la santé et de l'éducation ainsi que l'absence de prise en compte des coûts « collatéraux » de l'actuelle politique et l'apport des migrants à l'économie mahoraise. Le contre-rapport dénonce également les conclusions du rapport Torre quant au coût de la lutte contre l'immigration clandestine, largement sous-évaluée.

Enfin, le-contre rapport rappelle la situation inédite de Mayotte, tant au niveau de la lutte impitoyable contre l'immigration telle que menée au mépris de la loi par le gouvernement depuis quatre ans, qu'au niveau de l'intégration des "sans-papiers". Nous nous trouvons en effet à Mayotte dans une situation unique, où ceux qui sont considérés comme des "immigrants" sont issus du même terreau que les "autochtones".

Dans ce contexte où les étrangers sont de la famille, le Collectif appelle à une nouvelle politique migratoire. Poursuivre la politique actuellement menée, voire l'intensifier comme le prône le sénateur Henri Torre, non seulement serait totalement inefficace (selon les critères du gouvernement) et illégal (selon la loi en vigueur) mais multiplierait les drames humains irréparables des dernières années, qu'il s'agisse de naufrages de kwassa, de séparations familiales, d'interruptions de la scolarité, d'abandons d'enfants, de violences policières, etc... Le Collectif Migrants Mayotte appelle en premier lieu à déverrouiller - sinon abroger - le visa Balladur, source d'innombrables refus.

Collectif Migrants-Mayotte [1]

8 septembre 2008

Contre-rapport de Migrants Mayotte en écho au rapport du sénat sur le coût de l?immigration clandestine à Mayotte
--------------------------------------------------------------------------------

Notes
[1] Le Collectif Migrants Mayotte est né en décembre 2007 autour d?une volonté de permettre aux étrangers vivant à Mayotte de bénéficier des droits que leur reconnaît la loi. Il est composé des associations Cimade, CCCP (Coordination pour la convivialité, la concorde et la paix), Gisti, Médecins du Monde, Resfim (Réseau éducation sans frontières de l?île de Mayotte) et Solidarité Mayotte, ainsi que de nombreux travailleurs dans les secteurs social, juridique, médical et enseignant ?uvrant à Mayotte.

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3 septembre 2008 3 03 /09 /septembre /2008 13:57

Vous trouverez ci-dessous un communiqué sur la question de l'île comorienne de Mayotte publié par certaines associations de la diaspora le 02 septembre 2008


Communiqué

 

 

 

Sans surprise, la « question de l’île comorienne de Mayotte » a été réinscrite à l’ordre du jour provisoire de la 63e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU, qui s’ouvrira le 16 septembre à 15h00, à New York. Elle constitue le 19e point sur 155 de cet ordre du jour, dans la partie intitulée « Maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

 

Bien évidemment, les autorités comoriennes ayant annoncé que le contentieux se réglait au niveau bilatéral entre la France et les Comores, question sera posée aux deux pays de savoir où ils en sont dans leur discussion. Et bien évidemment, la France répondra que les discussions se poursuivent et que l’AG n’a pas à ouvrir un débat à ce sujet. Mais c’est la réponse de la partie comorienne qui sera déterminante. La France est une puissance siégeant au Conseil de Sécurité avec droit de véto, certes. Mais ici, elle n’est pas qualifiée pour retirer la question de l’ordre du jour de la session, contrairement à ce que propagent quelques pseudo-diplomates dans l’entourage du président Sambi. Il faut bien se rendre à l’évidence : les discussions bilatérales de haut niveau menées par le GTHN ne sont qu’une diversion de plus, la France ayant déjà fixé le calendrier du référendum conduisant à la départementalisation de Mayotte. La question est, maintenant, de savoir si notre gouvernement s’alignera comme par le passé, sur la position de la France ou s’il osera, enfin, défendre les intérêts de l’Etat comorien ?

 

Les Comoriens doivent savoir que la condamnation de la France par une résolution de l’AG de l’ONU est un minimum. Mais même ce minimum là peut porter un coup dur à l’image et à la crédibilité de la France sur le plan international. Surtout au moment où le président Sarkozy, au nom de l’Europe, à la XVIè Conférence des Ambassadeurs le 27 août dernier, s’est fait le chantre "du respect de la Charte et des résolutions des Nations Unies" et "du respect de l'intégrité de la Géorgie dans ses frontières internationalement reconnues", dans le conflit opposant la Russie à la Géorgie.  Conflit qui présente beaucoup de similitudes avec le contentieux franco-comorien à propos de Mayotte. Cette Charte de l’ONU, pilier fondamental du droit international, dispose justement que «Les Membres de l'Organisation s'abstiennent, dans leurs relations internationales, de recourir à la menace ou à l'emploi de la force, soit contre l'intégrité territoriale ou l'indépendance politique de tout Etat, soit de toute autre manière incompatible avec les buts des Nations Unies ». C’est pourquoi la France, misant sur la crédulité et la lâcheté de l’exécutif comorien, fait tout pour imposer le huis clos franco-comorien et  empêcher toute discussion, sous l'égide des instances internationales, relative à la question de l’île comorienne de Mayotte.

 

Le président Sambi doit savoir qu’aujourd'hui, dans un contexte mondial apaisé et sous contrôle, il ne risque pas d’être assassiné parce qu’il aura défendu l’intégrité territoriale de son pays, surtout avec un soutien massif de son peuple. Ceux de son entourage qui essaient de nous faire croire le contraire, le savent bien, mais ils ont d’autres intérêts à défendre. Ce qui risque de perdre le président Sambi, c’est plutôt son double langage et l’inconsistance de son discours s'agissant du problème de l'occupation de Mayotte. Simulacres de fermeté  quand il s’adresse aux Comoriens et couardise quand il est face à ses interlocuteurs français. Comme certains de ses prédécesseurs, il croit probablement que ses discours en Comorien ne sont ni écoutés, ni compris par les étrangers.

 

Le mieux que notre président puisse faire, et pour lui et pour le pays, est de franchir une étape décisive, au-delà de la résolution de l’Assemblée Générale (qui est le moins qu'il puisse faire.) ; c’est-à-dire porter la question auprès de la Cour Internationale de Justice (CIJ), organe judiciaire principal de l’ONU, exerçant la fonction de tribunal mondial et compétente pour connaître des conflits entre Etats-membres.

Puisse-t-il ne pas décevoir le peuple qui l’a si massivement porté aux plus hautes fonctions de l’Etat ! Amine.

 

Fait, le 2 septembre 2008

 

Signataires :

Association Comorienne des Droits de l'Homme (ACDH), Collectif Comores Masiwa Mane (CCMM), Collectif des Associations et des Amis des Comores (CAAC), Collectif pour la défense de l'unité et de l'intégrité territoriale des Comores, Comité Maore (CM), Groupe de Réflexion pour le Devenir des Comores (GRDC), Groupe de Réflexion pour l'Intégrité Territoriale de l'Archipel des Comores (GRITAC), Guilde des Artistes Comoriens (GAC), SOS-Démocratie, Watwanya
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6 août 2008 3 06 /08 /août /2008 22:59

MERA MGAZIDJA

Association des Maires de Ngazidja

 

DECLARATION

 

Les maires de Ngazidja, premiers responsables des collectivités locales de l’île, en contact quotidien avec les citoyens, ont jugé nécessaire de saisir les autorités de l’Union et de l’île au sujet de la paralysie du pays, et de la situation préoccupante à tous les niveaux,  que vit la population.

Ils condamnent le manque d’information, qui s’apparente au dédain, sur les raisons et la gestion de pénurie de carburant.  Le gouvernement de l’Union devrait gérer la crise en associant les autorités insulaires, les responsables des collectivités, les opérateurs économiques, les responsables de la sécurité et de la santé, quant au choix des secteurs et entreprises devant bénéficier prioritairement de quotas d’essence.

 Ils ne peuvent accepter que la grève des médecins à l’Hôpital El Maarouf, et de manière générale la crise du premier centre de santé du pays soit purement et simplement ignorée des autorités. El Maarouf est l’hôpital de tous les Comoriens. Si les catégories les plus nécessiteuses sont les premières à souffrir du conflit, aucune clinique privée n’offre à elle seule les compétences d’El Maarouf, ni les conditions de faire face à des épidémies comme le choléra. El Maarouf en crise c’est la santé de toute la population qui est en danger. Les négociations avec les personnels doivent reprendre immédiatement.

Ils déplorent la gestion au jour le jour de l’état, qui, occasionne beaucoup de gênes et des surcoûts financiers aux citoyens. Cet amateurisme déstabilise toutes les catégories sociales. Pour ce cas précis, les enfants, qui, se sont rapprochés des centres d’examens, leur famille d’accueil, les parents et les enseignants. Ce n’est pas au dernier moment que les autorités se sont rendues compte que les conditions n’étaient pas réunies pour faire passer les examens aux dates prévues.

 Les maires sont confrontés à des familles qui peinent à assurer à leurs enfants plus d’un repas par jour. La hausse des prix des denrées alimentaires de base dépasse les 100%. Les enseignants remarquent la hausse de l’absentéisme d’écoliers affamés ; l’insécurité dans les centres urbains croit. La réponse à la crise ne peut pas se limiter à des séminaires. La population attend des mesures d’urgence qui lui permettent de se nourrir, en attendant l’adoption de mesures pour le moyen et le long terme.

 Les responsables municipaux demandent au gouvernement de l’Union de mettre fin immédiatement au visa de sortie, qui n’a aucune utilité sécuritaire mais pénalise lourdement les Comoriens de la diaspora et les touristes. La lourdeur bureaucratique vole du temps au visiteur et donne à notre pays une mauvaise réputation.

Les maires constatent que pour la première fois dans l’histoire du pays, un président de la république a reçu les lettres de créance d’un ambassadeur (de la République de Tanzanie) hors de la capitale de l’Union, au mépris des règles républicaines et peut être même de la loi. Nous demandons aux autres institutions de la république et aux autorités légales de mettre en garde le Président contre les conséquences de son comportement autocratique.

 Les maires continueront d’agir pour être entendus par les autorités pour la recherche de solutions réalistes à la crise sans précédent que vit le pays.

                                                                         Le bureau de l’AMN

 

Moroni le 5 août 2008



Place de la Préfecture  - B.P 1420 Moroni – Union des Comores

amngazidja@gmail.com  -



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23 juillet 2008 3 23 /07 /juillet /2008 14:11

GOUVERNEMENT DE L'UNION DES COMORES

COMMUNIQUE

Le programme dit de “citoyenneté économique” a été initié suite à des rencontres au plus haut niveau entre l'Emir du Koweit et Son Excellence le Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi. Le programme s'inscrit donc dans le cadre des relations diplomatiques souveraines entre les deux Etats.

Contrairement au passé, au cours duquel de nombreux passeports comoriens ont été complaisamment octroyés à des individus étrangers moyennant des avantages que seuls les dirigeants d'alors en connaissaient les bénéficiaires, malgré que le code de la nationalité donne le droit au Gouvernement d'accorder la nationalité comorienne à des étrangers, le Gouvernement a choisi de jouer la transparence en soumettant un projet de loi au vote de l'Assemblée et accepte le débat démocratique.

Certains esprits chagrins s'évertuent à déformer le contenu de la loi et susciter des peurs injustifiées au sein de la population.

Qu'en est-il ?

Il s'agit d'un programme visant à attirer des investisseurs étrangers dans le domaine de l'immobilier de notre pays. Chaque investisseur s'engage à investir un montant minimum durant une période déterminée.

La naturalisation comorienne est accordée par décret du Président pris en conseil des Ministres après instruction du dossier de l'intéressé.

Est exclus du programme et ne peut être naturalisée, tout demandeur :

Reconnu membre d'un groupe ou d'un parti politique terroriste ou se revendiquant de principes contraires à l'islam;

qui n'est pas de bonne vie et mœurs ;

qui fait l'objet d'une condamnation pour acte qualifié de crime ou délit contre la sûreté de l'Etat, vol, escroquerie, abus de confiance, recel, chantage, extorsion de fonds, faux et usage de faux, crime contre les personnes ou d'attentat aux mœurs et à la pudeur ;

non reconnu comme sein d'esprit ;

non reconnu en bon état physique afin de ne devoir être ni une charge ni un danger pour la collectivité ;

qui ne justifie pas de sa capacité financière à investir dans l'immobilier

Les retombées économiques et financières du programme sont très importantes et immédiates. Par exemple, l'enveloppe financière pour la naturalisation de 4000 familles des Emirats Arabes Unies est d'environ 100 000 000 de dollars des Etats-Unis soit près de 28 milliards de francs comoriens.

La loi précise que la famille se limite aux épouses et aux enfants.

Les familles a qui la naturalisation est accordée ne cherchent pas à s'installer en permanence aux Comores.

Ces familles candidates n'appartiennent pas à un rite particulier de la pratique de la foi musulmane.

Les Comores sont riches d'une diversité d'origines qui fait de notre pays à la fois un membre de l'Union Africaine et de la Ligue Arabe , tandis plus de 200 000 de nos compatriotes ont acquis la nationalité française et d'autres nationalités à travers le monde. C'est la preuve de notre ouverture au monde, de notre sens de l'hospitalité et de notre capacité d'adaptation. De nombreux pays ont su tirer profit des capacités de toutes sortes que des personnes de tout horizon naturalisées ont su leur apporter. L'île Maurice est un exemple tout près de chez nous.

Le réflexe de repli sur soi et de peur qu'essaient de susciter les détracteurs de la loi va à contre courant de la marche du monde qui tant à devenir un village planétaire.

L'appel de l'OPACO pour “une démarche rigoureuse de mobilisation des ressources internes et plus particulièrement par une implication réelle des opérateurs nationaux” pour financer les grands chantiers aurait du sens si ces ressources internes n'étaient pas une simple vue de l'esprit sans réalité tangible.

Pour engager un véritable décollage économique, sortir du marasme et promouvoir des emplois pour les jeunes comoriens, les Comores doivent se montrer audacieuses et proactives, savoir sortir des sentiers battus, quitte à bousculer les rentes de situation qui tirent profit du statut quo.

Pour toutes ses raisons le Gouvernement comorien encourage vivement les députés à voter le projet de loi portant certaines dispositions relatives à la nationalité comorienne.

 

Fait à Moroni le 16 juillet 2008

 

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