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  • : HALIDI-BLOG-COMORES, Blog des COMORES
  • : BLOG DES COMORES GERE DEPUIS LE 01 DECEMBRE 2013 PAR MARIAMA HALIDI
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A SAVOIR

QU'EST CE QUE LA LANGUE COMORIENNE ?

Pour répondre à cette question pertinente, nous vous proposons ci- dessous l'interview du grand linguiste et spécialiste de la langue comorienne, Mohamed-Ahmed Chamanga

 

 
INTERVIEW DE CHAMANGA PAR RFO EN 2004
 
 
 Le comorien est une langue composée de mots africains, de mots arabes voire parfois de mots portugais et anglais. D'où vient la langue comorienne ?

M.A.C : Le fonds lexical de la langue comorienne est essentiellement « africain » comme vous le dites, et plus précisément bantu. Les emprunts au portugais ou à l'anglais sont relativement faibles. Par contre, l'apport arabe est très important. Cela s'explique par la très forte islamisation des Comores, depuis la Grande Comore(Ngazidja) jusqu'à Mayotte (Maore) en passant par Mohéli (Mwali)et Anjouan (Ndzuwani). Malgré ces emprunts, le comorien (shikomor) reste, sur le plan de sa structure grammaticale, une langue bantu.

Qu'appelle t-on une langue bantu ?

M.A.C : Le bantu est une famille de langues, la plus importante d'Afrique. Les langues qui composent cette famille couvrent pratiquement toute la partie australe du continent noir.

Y a t-il encore aujourd'hui en Afrique ou à Madagascar des populations qui parlent une langue similaire au comorien ?

M.A.C : Bien sûr ! On trouve par exemple le swahili en Tanzanie, le lingala au Congo Démocratique, le kikongo au Congo, le zulu en Afrique du Sud, le shona au Zimbabwe-Mozambique, le tswana au Botswana, le kinyarwanda-kirundi au Rwanda-Burundi, etc. Comme ces langues appartiennent à la même famille, elles ont forcément beaucoup de points communs dans la structure des mots, leurs répartitions dans les phrases, les accords grammaticaux, etc. Elles ont aussi un minimum de vocabulaire commun.
Prenons par exemple le mot bantu ! Ce mot est attesté dans certaines langues, comme le lingala, et il signifie « hommes ». C'est le pluriel du mot muntu qui veut dire « homme » au singulier. Dans d'autres langues, ces mots se déclinent au pluriel en watu (swahili), wantru ou watru ou en encore wandru (shikomor) ; au singulier, nous avons respectivement mtu, muntru, mtru, mndru.
Prenons encore l'exemple de la phrase kinyarwanda suivante qui signifie : « Combien d'hommes ? » : Abantu bangahe ? Nous avons en comorien les équivalences suivantes :Wantru wangapvi ?Watru wangapvi ?Wandru wanga(pvi) ? et en swahili :watu wangapi ?

Ne pensez-vous pas qu'il y a beaucoup de ressemblance dans tout ça ?

M.A.C : A Madagascar, jusqu'au milieu du XXe siècle, il y avait quelques poches bantuphones sur la côte nord-ouest. Mais les langues africaines qui y étaient parlées, le swahili à Marodoka ou le makua à Maintirano, ont aujourd'hui disparu. Le malgache appartient à une autre famille de langues : les langues austronésiennes comme par exemple les langues indonésiennes.

Le comorien est souvent comparé au swahili, parfois on a même dit que le comorien en était dérivé ?

M.A.C: Selon les résultats des recherches des trois dernières décennies, il est prouvé que le comorien et le swahili sont génétiquement issus d'une même souche-mère, d'où leur très grande parenté. Mais les deux langues se seraient séparées aux environs du XIIème siècle. On peut donc dire que ce sont deux langues soeurs. Si la confusion a pu se maintenir jusqu'à une période pas très lointaine, c'était à cause de la très grande proximité des deux langues, mais aussi parce que les sultans des Comores parlaient swahili et beaucoup de correspondances et traités avec les pays voisins ou les puissances étrangères étaient rédigés en swahili qui étaient à l'époque la plus importante langue de communication et du commerce de cette région de l'océan indien occidental.
Par combien de personnes est parlée la langue comorienne?
M.A.C:On peut estimer que la langue comorienne est parlée aujourd'hui par un million de personnes environ : les 750 000 habitants de l'archipel des Comores plus la très importante diaspora comorienne, que l'on peut retrouver notamment à Madagascar, à Zanzibar ou encore en France.

Est-elle enseignée à l'école ? Si non pourquoi ?

M.A.C: Malheureusement, elle ne l'est pas. Pourquoi ? Parce que : Premièrement, la colonisation française, avec sa mission « civilisatrice », n'avait jamais reconnu au peuple dominé une quelconque culture ou civilisation et que les langues des dominées n'étaient pas des langues mais, avec un sens très péjoratif, des dialectes qui n'avaient ni vocabulaire développé ni grammaire.
Deuxièmement, le pouvoir très centralisateur de l'Etat français avait imposé le français comme la seule langue de l'administration partout. Cela était vrai dans les colonies, mais aussi en métropole. C'est ainsi qu'on a banni l'enseignement du breton en Bretagne, du basque au Pays Basque (Sud-Ouest de la France).
Troisièmement enfin, nous avons nous-mêmes fini par admettre que notre langue est pauvre et sans grammaire. Elle ne peut donc pas être enseigné. Il faut encore souligner qu'avec l'instabilité chronique des Comores indépendantes, aucune réflexion sérieuse n'a pu être menée sur la question. Pourtant, les pédagogues sont unanimes : pour permettre l'épanouissement des enfants, il est nécessaire que ces derniers puissent s'exprimer pleinement dans leur langue maternelle...

Y a t-il une ou des langues comoriennes ?

M.A.C:Nous avons la chance d'avoir une seule langue comorienne, depuis Ngazidja jusqu'à Maore. Mais comme toute langue, le comorien se décline en plusieurs dialectes qui en sont les variantes régionales : le shingazidja à la Grande Comore, le shimwali à Mohéli, le shindzuani à Anjouan et le shimaore à Mayotte.

Comment expliquer l'apparition de divers dialectes sur un territoire aussi exiguë que les Comores ?

M.A.C : Ce phénomène n'est pas spécifique au comorien. Toute langue est formée de plusieurs dialectes. La dialectalisation s'accentue lorsqu'il y a peu de communications et d'échanges entre les régions. A l'inverse, le déplacement d'une population qui parle un dialecte donné vers une autre région où l'on parle un autre dialecte peut également entraîner des changements dans les deux dialectes. Pour le cas des Comores, le facteur du peuplement par vagues successives au cours de l'histoire explique aussi le phénomène.
Les différences dialectales peuvent aussi s'observer à l'intérieur de chaque île. C'est ainsi, par exemple en Grande Comore, que la manière de parler des gens de Mbéni dans la région du Hamahamet diffère du parler des gens de Fumbuni dans la région du Mbadjini. Il en est de même à Anjouan entre les gens de Mutsamudu, sur la côte nord, et ceux du Nyumakele, dans le sud-est de l'île, ou encore, à Mayotte, entre Mamoudzou et Kani Bé ou Mwana-Trindri dans le sud, etc.

Un mot sur la langue mahoraise.

M.A.C:Le shimaore appartient au même sous-groupe dialectal que le shindzuani. C'est dire qu'il faut souvent écouter attentivement pour percevoir les différences entre ces deux dialectes. Le shimaore fait ainsi partie intégrante de la langue comorienne.

Le comorien s'enrichit-il ou s'appauvrit-il (avec le phénomène de créolisation de la langue) ?

M.A.C : Parler à l'heure actuelle de créolisation de la langue comorienne est quelque peu exagéré. Certes elle ingurgite aujourd'hui beaucoup de mots d'origine française. Mais cela reste « raisonnable ». Le comorien a emprunté énormément de vocabulaire d'origine arabe, environ entre 30 et 40 % du lexique, pourtant on ne parle pas de créole arabe, et cela à juste titre. En effet, ce qui fonde une langue, ce ne sont pas seulement les mots. Ce sont surtout sa structure grammaticale et sa syntaxe. De ce point de vue, le comorien ne ressemble ni à l'arabe ni au français.
On ne peut pas dire que le comorien s'appauvrit. Essentiellement oral, il répond parfaitement à nos besoins de communication. Il est toutefois évident qu'une langue écrite possède un stock lexical beaucoup plus étendu qu'une langue orale. Ne vous inquiétez pas pour le comorien. Si un jour, on décide de l'écrire, de l'enseigner et de l'utiliser dans l'administration, il ne pourra que s'enrichir. Il s'enrichira en se forgeant des mots nouveaux ou en empruntant d'autres ailleurs, comme cela se fait dans les langues dites de « grande civilisation ».

Où en est actuellement la recherche sur la langue comorienne ?

M.A.C: La recherche sur la langue comorienne avance ; trop lentement peut-être, mais elle avance. Nous avons aujourd'hui une meilleure connaissance sur elle qu'il y a vingt ans. Malheureusement, c'est un domaine qui intéresse peu de monde, aussi bien chez les nationaux que chez les chercheurs étrangers.

Pensez-vous qu'un jour tous les Comoriens parleront la même langue ? Et sur quoi se fonderait cette sédimentation en une seule langue « nationale » ?

Mohamed Ahmed-Chamanga : Nous parlons déjà la même langue. Ce qui nous manque, c'est une langue standard, comme en Tanzanie avec le swahili, à Madagascar avec le malgache, ou en encore au Zimbabwe avec le shona, etc. Pour arriver à ce stade, il faut qu'il y ait une réelle volonté politique, une prise de conscience chez les Comoriens de vouloir mieux apprivoiser leur propre culture et que soit mise en place une équipe de chercheurs qui se pencherait sur la question et qui proposerait cette langue standard qui serait utilisée dans tout l'archipel des Comores.

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CI-DESSOUS LES NEWS  RECENTES  DES COMORES

 

 

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A PROPOS DE OUANI

Ouani et ses grands hommes
 
 
L’être humain est insignifiant puisque le corbeau et beaucoup d’autres espèces d’arbres vivent plus longtemps que lui. De ce court séjour dans ce bas monde à la différence d’autres êtres vivants, l’homme peut marquer de son empreinte l’histoire.
A OUANI, ce genre d’homme malgré sa rareté, a existé et continu à exister jusqu’à nos jours. En ouvrant ce nouveau chapitre, quelques dignitaires en collaboration avec le comité de pilotage de la ville ont tenu à rendre hommage beaucoup d’hommes et de femmes qui ont fait du bien à cette ville.
En dehors de tout jugement, ils ont fait de leur mieux pour que Ouani devienne l’une des grandes villes les plus rayonnantes des Comores et Ouani l’est grâce à eux. Elle doit continuer à l’être pour nous et les générations à venir.
A titre posthume, nous tirons la révérence devant Saïd Toiha (Baco Moegné), Saïd Abdou Bacar Nomane, Saïd Abdou Sidi et Saïd Andria Zafi.
 
Le premier pour avoir créé la première école privée de la ville dans l’objectif de ne plus avoir un enfant de six à sept ans non scolarisé, le second qui a été le premier à être ministre et dont les louanges dépassent les frontières de la ville, le troisième a accompagné plusieurs années la jeunesse et le dernier a beaucoup contribué au niveau de l’enseignement primaire par son dévouement et son engagement à instruire ceux qui l’ont fait pour nous. Cette liste vient de s’ouvrir et n’est pas prête de se fermer ; beaucoup d’autres personnes disparues ou vivant tels que les enseignants apparaîtront à la prochaine édition.
Ansaly Soiffa Abdourrahamane
 
Article paru en 2003 dans le n° 0 de Jouwa, bulletin d’information de OUANI
 
 
 
 
LES ENFANTS DE LA VILLE DE OUANI
ET L’HISTOIRE   DES COMORES
 
 Beaucoup d’enfants de la ville de OUANI ont marqué et marqueront toujours l’histoire de leur pays : les îles Comores.
 
 En voici quelques uns dans différents domaines.
 La liste n’est pas exhaustive
 
 I) LITTERATURE
 
LITTERATURE ORALE
 
ABDEREMANE ABDALLAH dit BAHA PALA
 
Grand connaisseur du passé comorien décédé brusquement en 1988.
Actuellement, un projet de publication de sa biographie est en étude.
On trouve beaucoup de ses témoignages sur l’histoire des Comores dans le tome 2 de l’excellente thèse de SIDI Ainouddine sur la crise foncière à Anjouan soutenue à l’INALCO en 1994 
 
LITTERATURE ECRITE
 
Mohamed Ahmed-CHAMANGA
 
Grand linguiste des Comores
 
 Né à Ouani (Anjouan) en 1952, Mohamed Ahmed-Chamanga, diplômé de swahili et d'arabe, a fait des recherches linguistiques sur sa langue maternelle. Il enseigne la langue et la littérature comorienne à l'Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco). Il est l'auteur d'une thèse, de plusieurs articles, ainsi que d'un recueil de contes de l'île d'Anjouan : Roi, femmes et djinns (CLIF, 1998). Président de l'Association Fraternité Anjouanaise, Mohamed Ahmed-Chamanga a fondé, en 1997, le journal Masiwa.
 Il enseigne actuellement la langue et la littérature comoriennes à l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales de Paris (INALCO).
 
AINOUDINE SIDI
 
 Historien & grand spécialiste de l’histoire foncière des Comores 
 
 Né à OUANI, en 1956. Il a fait des études d’histoire à l’université de DAKAR (SENEGAL) et a préparé un doctorat d’études africaines à l’INALCO (PARIS)  Il est actuellement chercheur et Directeur du CNDRS (Centre National de Documentation et de Recherches Scientifiques) à MORONI.
 
 II) MUSIQUES & CHANTS
 
DHOIFFIR ABDEREMANE
 
Un des fondateurs de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Avec ses chansons axées sur la contestation sociale. Il fait partie des premiers artistes qui ont introduit aux années 60 une nouvelle forme de musique aux COMORES.
 
C’est un homme très discret mais plein de talents. On se souviendra toujours de ses productions à la salle AL CAMAR de MORONI.
 
FOUDHOYLA CHAFFI
 
 Une des premières femmes comoriennes à avoir fait partie d’un orchestre musical.
 Il s’agit là d’un engagement incontestable de la part d’une femme comorienne.
 Elle a commencé à jouer un rôle important dans la chanson à partir de 1975 comme chanteuse principale de l’orchestre JOUJOU des Comores.
Sa voix d’or résonne toujours dans le cœur de tous ceux qui ont vécu dans notre pays de 1975 à 1978. On ne passait pas en effet, une seule journée sans entendre une de ses chansons sur l’égalité des sexes, l’unité des Comores, le changement des mentalités… à la radio nationale.
 
 III) POLITIQUE
 
Le sultan ABDALLAH III
 
 De mère ouanienne, il est l’un des grands sultans qui ont régné dans l’archipel des Comores au 18eme siècle et plus précisément sur l’île d’Anjouan.
 
SITTOU RAGHADAT MOHAMED
 
La première femme ministre et élue député des COMORES
 
Né le 06 juillet 1952 à OUANI. Elle a enseigné pendant plusieurs années le français et l’histoire géographie dans différents collèges du pays avant d’être nommée secrétaire d’Etat à la condition féminine et à la population en 1991.
De 1991 à 1996 elle a assumé de hautes responsabilités politiques : Haut commissaire à la condition féminine, Ministres des affaires sociales, conseiller spécial du président de la république, secrétaire général adjoint du gouvernement, élue députée ….
Actuellement, elle est enseignante à l’IFERE et Présidente du FAWECOM.
 
Article publié sur le site de l'AOFFRAC (www.aoffrac.com)
 
 
 
 
 
 

 

 

 

 

 

23 mars 2010 2 23 /03 /mars /2010 09:53

Mr SALIM ABDALLAH EST MORT DE TRAUMATISME CRÂNIEN CERVICALVous trouverez ci-dessous la déclaration du Dr Abdou Ada Misbah publié hier (le 22 mars 2010) suite à la mort de son cousin germain, Salim Abdallah Mchindra survenue jeudi dernier à Bimbini - Anjouan - Comores dans des conditions inacceptables et barbares.


Nous présentons nos sincères condoléances à toute la famille du defunt de Bimbini et surtout à deux de ses frêres, Halidi et Mchindra Abdallah Mchindra ainsi qu'à  une de leurs nièces, Introiti Maanfou que nous connaissons personnellement. Qu'ils sachent que nous partageons pleinement leurs douleur et deuil !


Que l'âme du defunt répose en paix !


Nous espérons vivement que tous les voyous (les éxécutants et les commanditaires) qui sont impliqués de près ou de loin  dans cet acte nauséabond et barbare seront rapidement arrêtés, jugés et condamnés lourdement.


Car sans réelle justice aux Comores, la paix et la cohabitation sociale resteront menacées.

Halidi Allaoui (HALIDI-BLOG-COMORES)


Assassinat politique à Anjouan

Déclaration du Docteur Abdou Ada Misbah sur le décès de son cousin Salim Abdallah Mchindra à Bimbini-Anjouan dans des conditions barbares et inacceptables

Monsieur Salim Abdallah Mchindra (photo), ancien maître d’école primaire ayant enseigné respectivement à Mayotte à Anjouan et à la grande Comores avant d’assurer les fonctions de préfet à Sima en 1979, et opposant au régime, a été assassiné le 18 mars 2010 par des miliciens entretenus par le directeur de la société d’hydrocarbures d’Anjouan Monsieur Chahalane Houmadi ami de sambi et protégé de son épouse Hadjira. Parmi les assassins, on note monsieur Ahmed Saïd Omar, frère du docteur Assadi Saïd Omar, Chirurgien à Moroni et époux de la candidate malheureuse du pouvoir battue par Antoy abdou, cousin du défunt Salim Abdallah. Tous les assassins qui ont capturé la victime dans son domicile avant de l’embarquer dans une embarcation type Kawassa kwassa pour le conduire sur le lieu de son exécution, (Chissiwani-bambao) se proclament de la mouvance présidentielle et bénéficient du soutien et de la complaisance des autorités locales d’Anjouan notamment du gouverneur Moussa Toyibou.


En effet, immédiatement après les dernières élections, la tension est montée d’un cran à Sima et à Bimbini car la mouvance présidentielle n’a pas digéré son échec dans la circonscription Sima-Bimbini. Le saccage de Sima par les militaires de Sambi sans suites judiciaires a encouragé l’agressivité des sympathisants du pouvoir. Il faut noter également que les personnes recherchées ou arrêtée actuellement ont figuré dans les délégations qui étaient reçues régulièrement par Madame Hadjira Djoudi épouse du chef de l’état. Sans aucun doute la première dame ignorait les vraies intensions des assassins et de leurs complices.

C’est pourquoi la famille de Salim Abdallah exige une condamnation nette et claire de cet assassinat par le couple présidentiel. La famille de monsieur Salim Abdallah exige également des explications de la part du gouvernement d’Anjouan concernant sa complaisance avec les assassins et surtout ses liens avec leur chef madame Maanrifa Boura Omar Oili, candidate malheureuse aux dernières élections, ayant bénéficié du soutien total des autorités de l’île.


Afin de mobiliser ses troupes le directeur des Hydrocarbures d’Anjouan à l’instar de Kiki de la république s’est montré généreux à l’endroit des miliciens en les soutenant dans tous leurs projets y compris la réhabilitation d’un terrain de foot-bal. Et, comme par hasard après la réhabilitation de ce terrain de foot-bal les sympathisants du pouvoir sous l’impulsion de la candidate malheureuse aux élections et du directeur des hydrocarbures ont engagé des provocations contre les opposants du pouvoir en s’introduisant dans leurs maisons respectives avec violence pour détruire leurs biens ; des maisons sont dégradées chaque jour avec de menaces et d’injures.

Les victimes des dégradations de biens ont porté plainte et saisi directement les autorités locales y compris les commandants de la gendarmerie d’Anjouan, Monsieur Dossard Issoim et de l’AND à Anjouan, monsieur Mataba, sans aucune suite. Des proches du cabinet de la présidence ont été informés des exactions perpétrées à Bimbini par des gens de la mouvance présidentielle soutenus par le directeur des hydrocarbures avec l’argent du contribuable comorien. Le 18 mars 2010 au matin immédiatement après la prise en otage de Monsieur Salim Abdallah les autorités d’Anjouan y compris le commandant de la gendarmerie ont été saisi pour la libération de la victime, mais en vain, sous prétexte qu’il n y a pas de carburant pour le déplacement.Il s’agit d’un crime prémédité car les constations médicales effectuées par le Docteur Abdou Ada Manssour en présence des autorités judiciaires révèlent une fracture crânio-cervicale et un arrachement d’une oreille.
Il s’agit d’un assassinat politique sans précédent dont le mode opératoire doit interpeller tous Comoriens et l’absence d’une réaction officielle mérite d’être signalé. Cette banalisation d’un assassinat politique risque de semer des doutes quant aux éventuels commanditaires.


Il apparaît clairement que la complaisance ou la complicité des autorités locales et de leur chef Sambi qui ne peut pas ignorer le développement depuis plus d’1 mois d’une grave crise dans son île natale, demeure indiscutable.
L’introduction des milices aux Comores pour soutenir le pouvoir menace la démocratie et la sécurité des biens et des personnes. En conséquence il appartient à tout un chacun de titrer les leçons des dérapages des milices de kiki à Moroni et de Chahlane Houmadi à Bimbini. En fait, toutes les dictatures du monde ont utilisé des miliciens pour épauler l’armée et le commandant Salimou ne doit pas compter sur Mohamed Dossard pour les dissoudre car, ce dernier a servi dans le comité national de la jeunesse révolutionnaire du feu président Ali Soilihi et sait combien les comités révolutionnaires villageoises étaient utiles pour le pouvoir.


A ce jour certains complices des assassins sont arrêtés mais leur embarcation reste introuvable. Il faut reconnaitre que depuis l’annonce de l’assassinat la gendarmerie d’Anjouan a engagé des recherches pour retrouver les tueurs. En conséquence la famille de Monsieur salim Abdallah remercie le comandant de la gendarmerie d’Anjouan, issoim Dossard, et ses collaborateurs pour tous les moyens qu’il a engagés afin de retrouver les assassins.


Il ne s’agit pas d’un problème foncier comme certains le disent pour noyer le poisson, et l’origine des personnes arrêtées ou recherchées montrent qu’il s’agit d’une situation qui dépasse les frontières de Bimbini. Les personnes arrêtées sont originaires de Bimbini, Ngnoumakélé, Koni Djodjo, Mutsamudu (Antoy Combo Bacar frère d’Abou Maanchouki)….Il appartient aux autorités compétentes d’autoriser l’ouverture d’une enquête pour savoir la responsabilité de chacun dans cet assassinat et ce à tous les niveaux.


Docteur Abdou Ada Musbahou
(cousin germain du défunt)
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11 mars 2010 4 11 /03 /mars /2010 22:58

Communiqué de presse


CP/SG/JT/07/10


Paris, le 10 mars 2010


Abdou Diouf exprime sa vive inquiétude sur l’évolution de la situation aux

Comores


Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, exprime sa vive inquiétude sur

 

l’évolution de la situation aux Comores à la suite de la .

décision prise le 1er mars 2010 par

le Congrès de l’Union des Comores de fixer la date des prochaines élections du Président

de l’Union et des Gouverneurs des Iles au 27 novembre 2011

 

Cette décision conduit de fait à une prolongation de dix-huit mois du mandat du Président

de l’Union et procède d’une démarche unilatérale qui ne s’inscrit pas dans l’esprit de

dialogue et la dynamique de stabilité des Accords de Fomboni de 2001, dont

l’Organisation internationale de la Francophonie est garante.


Tout en reconnaissant l’utilité d’une harmonisation du calendrier électoral, le Secrétaire

général de la Francophonie estime que cette réforme importante doit faire l’objet d’une

concertation entre tous les acteurs politiques comoriens et d’un consensus garantissant la

cohésion nationale et la stabilité du pays, ce dans le respect des principes démocratiques

et des engagements de la Déclaration de Bamako auxquels les Comores ont souscrit.


Le Secrétaire général de la Francophonie rappelle à cette occasion les efforts déployés

par la Francophonie en faveur de la paix et de la consolidation de la démocratie aux

Comores, et sa disponibilité permanente à accompagner ce pays membre de l’OIF dans

ses actions pour le renforcement de l’État de droit et pour une vie politique apaisée.


L’OIF compte 56 Etats et gouvernements membres, et 14 pays observateurs.

Pour plus de renseignements sur la Francophonie :

 

www.francophonie.org

CONTACTS

Julie Tilman

 

 

julie.tilman@francophonie.org

 

 

+ 33.1.44.11.12.68

, attachée de presse du Secrétaire général
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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 15:21
Lu pour vous : Source : http://www.pcf.fr/spip.php?article4603

Comores : une indécente déclaration du Ministère français des affaires étrangères

Thèmes : Comores

Après avoir « départementalisé » Mayotte, au mépris du droit international, des principes de la Charte des Nations Unies et de la souveraineté des Comores, dans la tradition et les pratiques coloniales les plus établies, les autorités françaises se permettent de donner des leçons... aux autorités des Comores en « regrettant » que le Congrès de l’Union des Comores ait fixé la date des élections présidentielles en novembre 2011, ce qui prolonge de 18 mois le mandat du Président actuel.

 Les démocrates et les progressistes comoriens, que nous soutenons, sauront exprimer les critiques nécessaires sans avoir besoin de la France officielle qui est certainement la plus mal placée pour donner des leçons de droit et de démocratie aux Comores. Cette déclaration du Ministère français des Affaires étrangères est indécente.

Parti communiste français

Paris, le 5 mars 2010.

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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 13:53
Communiqué de presse de l'UA sur la situation politique aux Comores

Le Président de la Commission de l'Union africaine (UA), M. Jean Ping, suit avec attention les développements récemment intervenus aux Comores, notamment l'adoption, le 1er mars 2010, par le Congrès, qui regroupe les élus de l'Assemblée de l'Union et ceux des Conseils des Iles autonomes, d'une loi ayant pour objet d'harmoniser, à partir du 27 novembre 2011, les mandats du Président de l'Union et des Gouverneurs des Iles.

Cette loi, qui a été adoptée par 60 voix sur les 84 élus du Congrès, cependant qu'une partie de l'opposition boycottait les travaux de cet organe, a notamment pour effet de prolonger le mandat du Président Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, qui vient à terme le 26 mai 2010, de 18 mois, et de reporter d'autant l'exercice par l'Ile de Mohéli de la présidence tournante de l'Union, après la Grande Comore et Anjouan.

Le Président de la Commission rappelle que, lors de sa 14ème session ordinaire, tenue à Addis Abéba du 31 janvier au 2 février 2010, la Conférence de l'Union, dans le prolongement de décisions antérieures de l'UA, avait souligné la nécessité pour les parties comoriennes de travailler de façon consensuelle à la mise en œuvre des réformes constitutionnelles introduites à la suite du référendum du 17 mai 2009. Il s'agit, ce faisant,d'éviter toute remise en cause des principes, mécanismes et équilibres qui sous‐tendent le processus de réconciliation, notamment la présidence tournante de l'Union, et, partant, de prévenir des tensions susceptibles d'affecter négativement la stabilité et l'unité nationale de l'archipel pour la réalisation desquelles l'UA a déployé des efforts soutenus.

Le Président de la Commission souligne la disponibilité de l'UA, sur la base de ses instruments pertinents et de sa doctrine, à continuer d'assister les parties comoriennes en vue de dégager le consensus nécessaire sur les questions institutionnelles auxquelles l'archipel est confronté, et ce dans le strict respect de la légalité et des principes qui fondent le processus de réconciliation aux Comores.

A cet égard, il rappelle que son Envoyé spécial pour les Comores, Francisco Madeira, se trouve présentement dans l'archipel pour des consultations avec les parties concernées et une évaluation d'ensemble de la situation sur le terrain. La Commission recevra également prochainement des représentants des autorités de l'Union et de l'opposition.

La Commission se propose, en outre, de présenter, en temps utile, un rapport sur la situation aux Comores au Conseil de paix et de sécurité.

Addis Abéba, le 3 mars 2010


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3 mars 2010 3 03 /03 /mars /2010 23:02

Prolongation de 18 mois du mandat du président actuel (1er mars 2010)


La France prend note de la décision prise,le 1er mars, par le Congrès de l'Union des Comores de fixer la date des prochaines élections du président de l'Union et des gouverneurs des Îles au 27 novembre 2011. Elle constate que cette décision aboutit à prolonger de 18 mois le mandat du président actuel, élu pour quatre ans en mai 2006.

La France regrette que cette décision importante pour l'avenir du pays, qui fait suite à la révision constitutionnelle de mai 2009, ait été prise sans concertation, en l'absence de la plupart des élus mohéliens et de l'opposition comorienne, et qui n'ont de ce fait pas participé au vote. Elle rappelle son attachement à l'esprit de tolérance et d'équité des Accords de Fomboni de 2001, négociés sous les auspices de Organisation de l'unité africaine, garantis par la communauté internationale et qui avaient ouvert une période de stabilité et de renforcement de la démocratie.

La France espère que cette décision ne mettra en cause ni le fonctionnement des pouvoirs publics ni le fragile processus de réconciliation nationale et la nécessaire stabilité politique des Comores, dont la priorité doit être de s'attaquer résolument aux problèmes de développement, avec le soutien de leurs partenaires internationaux, parmi lesquels la France et l'Union européenne.


Source: France diplomatie
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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 12:13

- Considérant la déclaration unilatérale de l’indépendance de l’Archipel des Comores composé des îles de Maoré, Ndzouani, Mwali et Ngazidja, du 6 juillet 1975 ;

- Rappelant l’admission des Comores aux Nations Unies, le 12 novembre 1975 ;

- Regrettant le déclenchement et les conséquences de la crise séparatiste dans l’île d’Anjouan ;

- Prenant en compte les accords d’Addis Abeba et d’Antananarivo sous les auspices de l’Union Africaine et en présence de toute la communauté internationale pour tenter de réconcilier les Comoriens ;

- Se conformant aux principes fondateurs de l’Union des Comores, notamment l’autonomie des Iles et la présidence tournante entre les Iles tous les quatre ans, acceptés par toutes les parties comoriennes et fixés dans l’accord de Fomboni du 17 février 2001 et dans la constitution de l’union des Comores du 23 décembre 2001 ;

- Réaffirmant que l'un des principaux objectifs du Nouvel Ensemble Comorien né du processus de Fomboni, est de promouvoir, de consolider et d'encourager l’Unité Nationale d’une part et d’autre part de préserver l’Intégrité Territoriale des Comores tout en créant les conditions nécessaires à la promotion de la démocratie et de l’état de droit aux Comores contre toute prise de pouvoir par la force et pour un développement équilibré des populations des Entités fédérées, composantes dudit Ensemble Comorien, sans distinction d’origine insulaire, de race, de sexe, de langue ou de religion ;

- Rappelant sa foi dans les droits de l'homme fondamentaux, dans la dignité et la valeur de la personne humaine, dans l'égalité de droits des hommes et des femmes aux Comores ;

- Désireuse de promouvoir le respect des principes contenus dans la législation nationale, dans l’Accord de Fomboni, dans la Constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001, dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, dans la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination, dans le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dans le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et dans la Déclaration sur l'élimination de toutes les formes d'intolérance et de discrimination, ainsi que dans d'autres instruments internationaux pertinents qui ont été adoptés sur le plan universel ou régional et dans ceux qui ont été conclus entre différents Etats Membres de l'Organisation des Nations Unies dont l’Union des Comores ;

- S'inspirant des dispositions de l'article 27 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques concernant les droits des personnes appartenant à des minorités ;

- Considérant que la promotion, la protection et la prise en compte des droits des personnes appartenant à des minorités nationales, contribuent à la stabilité politique et sociale des Etats dans lesquels elles vivent ;

- Soulignant que la promotion constante et la réalisation des droits des personnes appartenant à des minorités nationales, faisant partie intégrante de l'évolution de la société dans son ensemble et s'inscrivant dans un cadre démocratique fondé sur la légalité et l’équité, contribueraient au renforcement de l'amitié et de la coopération entre les populations;

- Insistant sur le fait que l’Ile Autonome de Mwali, partie intégrante de l’Etat comorien et Entité ayant joué le rôle principal et déterminant dans la résolution de toutes les crises comoriennes depuis l’accession des Comores à la souveraineté internationale et dont les conséquences auraient été la désintégration de la Nation Comorienne ou pire encore, le démembrement de la Fédération Comorienne, doit être respectée et sa dignité préservée ;

- Considérant que l'Organisation des Nations Unies ainsi que l’Union Africaine ont un rôle important à jouer en ce qui concerne la protection des minorités comme celle de la plus petite population des Comores, la population de Mwali ;

- Ayant à l'esprit tout le processus de Fomboni, les négociations difficiles, franches et directes entre les comoriens de Ndzouwani, de Ngazidja et de Mwali, mais aussi les humiliations subies depuis toujours par la population de Mwali, les provocations orchestrées contre la plus petite Entité des Comores, les frustrations vécues par tous les Mwaliens, qui résultent du dédain et du mépris à leur égard ;

- Tenant compte de l’apport capital ainsi que de l'important travail effectué par toute la communauté internationale notamment l’Union Africaine, la Ligue des Etats Arabes et l’Organisation Internationale de la Francophonie, pour soutenir et accompagner les comoriens dans toutes les phases du processus de Fomboni pour la mise en place des institutions nouvelles et des mécanismes démocratiques et équitables de gestion de l’Etat Comorien;

- Consciente de la nécessité d'œuvrer encore plus efficacement pour maintenir la concorde nationale et sauvegarder les principes fondateurs de la nouvelle Union des Comores, notamment l’Autonomie des Iles et la Présidence Tournante entre les Iles tous les quatre ans ;

- Constatant qu’en 2002 et en 2006 les Iles de Ngazidja et de Ndzouani ont organisé respectivement les primaires pour la présidence de l’Union des Comores conformément à la constitution de l’Union des Comores du 23 décembre 2001 et qu’en 2010 le tour revient équitablement à l’Ile de Mwali ;

- S’indignant de l’obsession de l’actuel Président Anjouanais de l’Union des Comores à vouloir humilier toute la population mwalienne sans défense pourtant pacifique et lui ravir son droit constitutionnel de participer d’une manière équitable à la gestion de l’Etat comorien, dans le seul objectif de s’éterniser au pouvoir au-delà de son mandat constitutionnel qui arrive à son terme en mai 2010;

- Se réjouissant du soutien indéfectible du Collectif Pour la Défense de la Démocratie aux Comores, diaspora comorienne en France pour le respect de l’accord de Fomboni ;

- Se félicitant des résultats des élections des conseillers de l’Ile de Mwali dont le pouvoir n’a obtenu que deux sur neuf conseillers et des députés de l’Union des Comores au niveau de Mwali dont le pouvoir n’a obtenu qu’un seul député sur quatre, qui traduisent éloquemment la détermination de la population de l’Ile de Mwali dans sa majorité, à s’unir pour défendre par tous les moyens ses droits constitutionnels au premier chef desquels la tournante en mai 2010 et l’Autonomie de l’Ile de Mwali ;

La population de Mwali demande aux élus de l’Ile Autonome de Mwali de :

1°) Ne pas prendre part au prochain processus législatif à tous les niveaux jusqu’à ce que les autorités nationales se prononcent d’une manière claire sur la tenue à Mwali en Avril 2010 des primaires pour la présidence de l’Union des Comores ;

2°) Ne pas participer aux travaux d’un congrès majoritaire pour les deux îles, dont l’objectif est de ravir l’Ile de Mwali son droit constitutionnel d’organiser les primaires pour la présidence de l’Union des Comores en Avril 2010 ;

Elle somme les populations des îles de Ngazidja et de Ndzouwani de :

1°) Manifester leur soutien à la population sœur de Mwali en se prononçant clairement pour le respect du contrat historique négocié et approuvé le 17 février 2001 à Fomboni, par toutes les parties comoriennes sous les auspices de l’Union Africaine et en présence de l’Organisation Internationale de la Francophonie, de la Ligue des Etats Arabes et de l’Union Européenne ;

2°) Prendre la mesure des dangers qui menacent l’unité et la concorde nationales en cas de violation des principes fondateurs de la nouvelle Union des Comores en se rappelant que si les droits des minorités nationales sont, concrètement, appliqués partout généralement sous la forme d’une décentralisation ou d’un fédéralisme, ils peuvent cependant converger vers le droit à l’auto-détermination en cas de leur violation ;

Elle conjure l’Armée Nationale de Développement ainsi que toutes les forces de sécurité de :

1°) Continuer à servir le peuple comorien dans le respect de la constitution des Comores, des principes républicains ainsi que de la législation nationale notamment des lois et règlements régissant l’Armée Nationale de Développement ;

2°) Garantir l’ordre public, les libertés individuelles et collectives ainsi que les droits des personnes et leurs biens sur toute l’étendue du territoire national ;

Elle implore la communauté internationale de :

1°) Jouer pleinement son rôle de garante de l’application de l’accord de Fomboni du 17 février 2001 dans le but de permettre à ce que le processus de Fomboni aille à son terme tel que négocié et approuvé par toutes les parties comoriennes ;

2°) S’impliquer encore davantage dans la résolution de la nouvelle crise politique, institutionnelle et inter-îles que les autorités de l’Union ont imposé aux comoriens.

Fait à Fomboni, place de la Réconciliation Nationale, le 26 décembre 2009

NB : Pour le suivi et la continuité du combat pour la dignité de Mwali, un Comité Pour la Consolidation de la Majorité (CPCM) à Mwali et dont le Bureau Exécutif est composé ainsi qu’il suit, est mis en place :

Président : M. Mohamed HASSANALY
Vice-président : M. Mohamed Saïd FAZUL
Secrétaire-Général : M. Hamada Madi BOLERO
Porte-parole : M. Saïd DHOIFIR Bounou
Secrétaire Chargé des Relations avec l’Extérieur : M. Abdoulhakim ALLAOUI
Conseillers : M.M.M. Abacar Hassane Ali, Saïd Omar, Archad Mohame
d

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22 décembre 2009 2 22 /12 /décembre /2009 20:41


Vous trouverez ci-dessous le communiqué de la Fondation Comorienne des Droits de l'Homme (FCDH) en date du 21 décembre 2009 sur le déroulement du second tour des éléctions législatives du 20 décembre 2009.
Sans commentaires. A vous de le faire sans modération
.
Bonne lecture

Halidi allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES


FONDATION COMORIENNE DES DROITS DE L'HOMME (FCDH)

 

B.P. 310 Hapandré Mutsamudu Anjouan Union des Comores

fcdh_comores2008@yahoo.fr, riziki57@yahoo.fr, kaled_said@yahoo.fr, a_allaoui@yahoo.fr

Tel : 332 0829 / 334 0778 / 334 60 49

 

 

COMMUNIQUE

 

A la suite de la proclamation des résultats du 1er tour, un second tour des législatifs a eu lieu le 20 décembre 2009 dans les trois îles. Suite à cela, la Fondation Comorienne des Droits de l’Homme (FCDH) a effectué l’observation conformément au code électoral et aux termes du contrat de consultation qu’elle a signé avec le PNUD.  Comme au 1er tour, la FCDH a effectué sa mission d’observation dans les 3 îles.  


A cet effet, chaque section a réalisé l’observation dans son île respective ce 20  décembre 2009. 


Les observateurs de la FCDH ont travaillé en concertation avec leurs collègues de l’Observatoire des Elections et de la FECOSC ainsi que les observateurs internationaux dépêchés aux Comores par les partenaires bi et multilatéraux pour participer à l’observation des élections des députés de l’Union et des conseillers des îles autonomes.


A cet effet, 67 observateurs nationaux de la FCDH répartis en 30 observateurs à Ngazidja, 25 observateurs à Anjouan et 12 à Mohéli ont été déployés dans toutes les circonscriptions de l’Union des Comores. 


La mission nationale de la FCDH a observé 85% des bureaux de vote officiellement désignés dans l’ensemble du territoire. 


Ainsi, de l’ensemble des avis exprimés par les observateurs de la FCDH, depuis le déroulement du scrutin  jusqu’au dépouillement, la FCDH fait le constat suivant :

 

  1. Au niveau d’Anjouan

a)      Les préparatifs du scrutin sont effectués dans les normes à l’exception de l’acheminement tardif  de certains matériels essentiels dans quelques localités.

b)      A Dziani, à 10 h 45, le président du bureau de vote de Dziani 1 a voulu procéder  à un bourrage d’urnes mais il a été intercepté par les assesseurs. Ce qui avait entrainé une perturbation du déroulement du scrutin durant 1 heure de temps. Les opérations électorales ont repris après l’arrivée des observateurs nationaux de la FCDH. Ces derniers ont joué une médiation avec comme outil le code électoral.

c)      A Mranai I, II bis et III, certains électeurs détenaient des fausses cartes d’électeurs, souvent portant des noms d’hommes et vêtues de photos de femmes et vice versa. Ce qui avait entrainé des perturbations du déroulement du scrutin.  Bien qu’il s’agisse des cartes douteuses, le coordinateur  a autorisé l’admission de ces cartes.

d)     A Mramani III et Chiroroni I les présidents de ces deux bureaux de vote avaient délogé les assesseurs du candidat Mohamed Soula durant une heure de temps pour la simple raison qu’ils revendiquaient le rejet de toute carte douteuse.  

e)      En dépit de renforcement de la formation, un nombre important des membres des Bureaux de vote n’arrivaient pas à assumer leur mission correctement.

f)       Dans le quartier de Hamoumbou, vers 8 h 30 mn, des bulletins de vote circulaient dans des mains de particuliers ; Lesquels bulletins ont été remis au CTP de la CIE

g)      Des tentatives de corruption ont été effectuées à l’endroit de certains assesseurs. 

 

h)      Quelques actes d’intimidation ont été opérés à l’encontre des supporteurs du Candidat Ahmed Djaffar à Bandrani et de ceux de Mohamed Djaffar à Sima à la veille du scrutin du 20 décembre 2009

i)        Dans les bureaux de vote de Lingoni I, I bis, II, II bis, il n’y avait aucun assesseur de Mohamed Djaffar. Seul le Président assurait les opérations de vote. Le secrétaire était absent pendant que le primo s’était endormis.

j)        La corruption électorale des électeurs a été effectuée de manière patente sur l’ensemble de l’île d’Anjouan.

 

2. Au niveau de N’Gazidja

a)      La FCDH dénonce énergiquement l’acte du déchirement du laisser-passer et de l’humiliation pure et simple de ses observateurs par des éléments de l’AND dans la localité de Singagni et plus particulièrement au Collège de Singani.  

b)      Un nombre non négligeable de bureaux de vote n’ont pas ouvert à l’heure prévue par le code électoral, tels que Malé, Ouzioini …

c)      Certains bureaux de vote ont été installés dans des lieux non désignés officiellement tels que Mitsamiouli I bis BV n°177N bis

d)     Dans quelques bureaux de vote, les urnes n’étaient pas scellées correctement. Il s’agit de BV n°199N Djomani (Mboudé), 292N Sima I et 282N Hassendjé (Washili), n°049N Vouvouni I, n°234N Mhandani et n°247N Vanadjou (Itsandra) ;

e)      De nombreux bureaux n’ont pas bénéficié de la présence de forces de sécurité comme à Mnoungou BV n° 311N et Chezani, ainsi que tous les bureaux de vote de Mbadjini-Est. C’est à 18 heures qu’on a vu les forces de sécurité arriver. Dans le Mbadjini-Ouest les bureaux de Mlimani BV n° 103N et Makorani 110N n’ont pas également bénéficié de la présence de forces de sécurité ;

 

3. Au niveau de Mohéli  

a)      Dans la plupart des bureaux de vote, le secret de vote n’était garantie ni respecté et ceci sur instruction de la CIE. Un climat de tension prévalait dans certaines localités.  

b)      Les membres des bureaux de vote connaissent toujours des insuffisances. 

 

A cet effet, la FCDH déduit que les principes de la démocratie électorale n’ont  été appliqués  correctement. La corruption des électeurs était la méthode utilisée. Certains actes d’intimidations étaient commis à l’endroit de certains supporteurs des candidats d’opposition.

Ainsi, le scrutin du 20 décembre a connu des anomalies qui doivent être examinées minutieusement et prises en compte lors de la délibération notamment dans la circonscription de Sima et de Mramani ainsi que dans le Hambou surtout à Singani et Djoumoichongo où  nos observateurs ont constaté de graves anomalies.

Egalement la FCDH déplore l’attitude  du vice-président de la CENI qui a voulu saboter les missions nationales d’observation, sur le fait qu’il n’a pas voulu leur attribuer les laisser-passer. Après de multiples tractations, ceux-ci ont été octroyés tardivement. La FCDH a reçu les leur vers 19 heures et l’observatoire des élections vers 22 heures. Nous avons constaté que des individus non accrédités ont bénéficié de ces laisser-passer alors que les missions nationales d’observation ont été longtemps ignoré. Ce qui a perturbé leur travail. Cette attitude a été observé également à Mohéli où nos observateurs ont reçu les laisser-passer vers 22 heures également.

 

Enfin la FCDH adresse ses remerciements à tous les organes en charge des élections, et au Gouvernement comorien

Elle réitère ses remerciements à l’endroit des partenaires bi et multilatéraux non seulement pour lui avoir accordé un appui financier notable qui lui a permis de réaliser cette mission d’observation mais aussi pour avoir appuyé et accompagné ce processus électoral si important pour les Comores.

 

 

Fait à Mutsamudu, le 21 décembre 2009

Pour le Bureau National Exécutif

Le Secrétaire Général

 

 

 

 

KALED Saîd

 

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18 décembre 2009 5 18 /12 /décembre /2009 21:37
Vous trouverez ci-dessous un Communiqué de la Communauté Mohélienne d'Europe pour Mohéli 2010 suite à une réunion  qui a eu lieu à Paris le 14 décembre 2009
 reçu ce jour.

Bonne lecture.

Halidi Allaoui
HALIDI-BLOG-COMORES

COMMUNIQUÉ DE LA COMMUNAUTÉ MOHÉLIENNE D’EUROPE
POUR MOHELI 2010


Depuis leur accession à l’indépendance, en 1975, les Comores (archipel de quatre
îles: Anjouan, Mohéli, Ngazidja et « Mayotte ») sont en proie à une instabilité politique et
institutionnelle chronique.

De coups d’état et tentatives de coups d’état permanents aux modifications
constitutionnelles systématiques à chaque arrivée d’un nouveau pouvoir ou même au cours
d’un mandat, le peuple comorien a fini par se révolter.

En août 1997, consécutivement à l’adoption d’une nouvelle constitution par le
régime, déjà en place, des revendications séparatistes, sur les îles de Mohéli et d’Anjouan,
apparurent pour la première fois. Un seul mot d’ordre: indépendance pour la première et
rattachement à la France pour la deuxième.

La crise, ainsi née, ne trouvera de dénouement qu’en 2001 et ce, au prix d’un conflit qui a
coûté la vie de centaines de personnes et surtout après de très longues et difficiles
négociations entre le gouvernement, l’opposition et les représentants des îles séparatistes,
sous l’égide de l’Union Africaine (UA) et de l’Organisation Internationale de la
Francophonie (OIF) appuyées de l’Union Européenne (UE), de la Ligue des Etats Arabes
(LEA) et de l’Organisation des Nations Unies (ONU).
Ces négociations ont abouti à la signature, en août 2000 et en février 2001, d’Accord-cadre
de réconciliation nationale (ou Accords de Fomboni).

Toutes les parties comoriennes signataires se sont engagées à respecter les principes
fondateurs du Nouvel Etat Comorien tels que: « le principe d’une présidence tournante de
l’Union » ainsi que « le partage du pouvoir entre l’Ensemble et les Îles afin de permettre à
ces entités de concrétiser leurs aspirations légitimes pour administrer et gérer librement
leurs propres affaires ».

La communauté internationale, l’UA et l’OIF notamment, s’est engagée, par sa signature,
à garantir ces accords et leur pleine application.
La Constitution du 23 décembre 2001 a, plus ou moins, pris en compte les
recommandations faites par les Accords de Fomboni.

C’est ainsi qu’en application de l’article 13 de cette constitution que:
en avril 2002 un Président originaire de Ngazidja a été élu,
en mai 2006 est élu un Président originaire d’Anjouan et
en mai 2010 c’est de l’île de Mohéli que le Président doit être originaire.

Faisant fi des efforts des comoriens pour aboutir à ce consensus institutionnel, le
président actuel, Ahmed Sambi et ses acolytes ont entamé un processus visant à modifier
unilatéralement la mouture institutionnelle qui avait été acceptée par tous tant elle
répondait, plus ou moins, aux aspirations des comoriens, à savoir une large autonomie des
îles, un partage équitable du pouvoir et surtout une présidence tournante.

La nouvelle constitution, qui a été adoptée le 17 mai 2009, par un référendum
légitimement boycotté par une très grande majorité de comoriens, remet en cause tous les
acquis obtenus avec les Accords de Fomboni. Désormais, plus aucune autonomie pour les
îles (entités de l’Union). Les chefs des exécutifs des îles, élus en 2002 et qui ont prêté
serment devant la Cour constitutionnelle en tant président d’île deviennent maintenant des
gouverneurs dépourvus de toutes leurs prérogatives constitutionnelles. Il n’y a plus de
sécurité juridique. Plus grave encore le Président Ahmed Sambi compte, en vertu de « sa »
nouvelle constitution, rester au pouvoir au-delà du terme de son mandat, qui court
jusqu’au 26 mai 2010.

Ce processus est très dangereux car il menace la réconciliation nationale et l’unité
des Comores et risque de replonger le pays dans une nouvelle crise encore plus grave et
dont les conséquences restent imprévisibles.

Nous, mohéliens vivant en Europe, réunis en assemblée extraordinaire à Paris, le 14
décembre 2009, demandons l’application totale et sans condition, aucune, de la loi
organique N°05-009/AU du 4 juin 2005, relative aux conditions d’éligibilité du Président
de l’Union, conformément à l’article 13 de la constitution du 23 décembre 2001.
Nous exigeons du gouvernement de l’Union des Comores qu’il mette tout en oeuvre
afin d’organiser les élections primaires à Mohéli puis les présidentielles au niveau national
avant la fin du mandat du président actuel, le 26 mai 2010.

Nous en appelons à la communauté internationale, en particulier à l’Organisation
Internationale de la Francophonie, l’Union Africaine et l’Union Européenne, en leur
qualité de partie garante des Accords de Fomboni et de leur pleine application, à honorer
leur engagement (Pacta sunt servanda) et stopper net, pendant qu’il est encore temps, le
président Ahmed Sambi dans son processus de destruction des Comores.
Communauté mohélienne d’Europe

- copie à son excellence Abdou Diouf (Secrétaire général de l’Organisation Internationale de la Francophonie)
- copie à son excellence Nicolas Sarkozy (Président de la République française)
- copie à son excellence José Emmanuel Baroso (Président de la Commission européenne)
- copie à son excellence Ahmed Sambi (Président de l’Union des Comores)
- copie à Monsieur Mahamat Saleh Annadif (représentant de l’Union africaine auprès de l’Union européenne - Bruxelles)
- copie à tous les médias présents en Europe
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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 21:37

Communiqué

Crash de l'A310 : Les familles des victimes vont être indemnisées

 

Comores - Conformément aux conventions internationales, les assureurs de la Compagnie Yemenia Airways ont décidé de verser aux familles des victimes du Crash de l’Airbus A 310, une indemnisation provisoire, sous forme d’avance, d’un montant de Vingt mille euros (20 000 euros) pour chacun des passagers à bord du vol IY626. La décision a été communiquée officiellement aux Ambassadeurs de la République du Yémen et de l’Union des Comores à Paris ainsi qu’à l’Ambassadrice française chargée des victimes, au cours d’une rencontre jeudi 3 septembre en présence du Procureur de la République auprès du Tribunal de Paris, de la Direction des affaires civiles du Ministère de la Justice et de la Direction France de Yemenia.

 

 

Suite à cette rencontre et aux précisions fournies concernant le versement de cette indemnisation, il est porté à la connaissance des familles des victimes, ce qui suit :

1°) L’indemnisation des personnes disparues relève du Droit privé. Les Etats se sont impliqués dans ce dossier pour veiller au respect des procédures et à ce que les engagements pris se déroulent dans la légalité et la transparence.

2°) Ce paiement intérimaire sera versé au représentant légal des ayants droits (ascendants, descendants, collatéraux à savoir l’époux, l’ (ou les) épouse(s), les frères ou les soeurs de la victime) et sur présentation des documents suivants :

> Jugement déclaratif de décès
> Extrait de naissance
> Livret de famille
> Acte de mariage

3°) A ce stade, le paiement de cette indemnisation aux ayants droits ne nécessite pas l’assistance d’un avocat, sauf pour les cas de force majeure. L’apparition d’un litige au sein de la famille sur les bénéficiaires par exemple.

4°) La justice française se porte garant des actes d’état-civil qu’elle a émis. Elle mettra ces documents à la disposition des assureurs de Yemenia par le canal diplomatique.

5°) Concernant les victimes de nationalité comorienne qui résidaient régulièrement en France, les familles devront déposer les pièces exigées auprès de l’Ambassade des Comores à Paris qui assure le rôle de facilitateur pour la transmission de ces documents aux assureurs de la Compagnie Yemenia.

6°) A ce jour, la justice française a établi:

> 58 jugements déclaratifs de décès concernant les victimes de nationalité française,
> 17 concernant les victimes de nationalité comorienne qui résidaient en France
> 3 concernant des victimes dont l’obtention de leur nationalité française était en cours.

A ce sujet, l’Ambassade des Comores rappelle les familles qui n’ont pas encore remis de dossier de demande d’un jugement déclaratif de décès d’un proche, de le faire rapidement.

7°) Pour les autres victimes de nationalité comorienne qui ne relèvent pas de ces deux premières catégories, les informations nécessaires leur seront communiquées directement à Moroni par les assureurs de la compagnie Yemenia Airways qui se rendent aux Comores ce vendredi.

8°) Afin de permettre aux familles de disposer de tous les renseignements concernant ces indemnisations, l’Ambassadeur Abdallah Mirghane les invite à une réunion d’information le mercredi 9 septembre à 10 heures au siège de l’Ambassade au 20, Rue Marbeau, 75116 Paris

Au sujet de l’évolution des enquêtes, 90 nouveaux restes mortels ont été remontés en surface ces derniers jours et font l’objet des prélèvements en vue de leur identification. Quant aux résultats des premières opérations d’identification des corps repêchés près des côtes tanzaniennes, ils seront peut-être révélées par les enquêteurs qui se réunissent les 7 et 8 septembre à Dar-Es-Salam.

Paris le 4 septembre 2009
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Ambassade de l’Union Des Comores,
20 Rue Marbeau
75116 Paris
Tel : 01 45 02 17 40

Cellule de suivi du Crash du 30 juin 2009
Tel : 06 22 00 90 79 - cellule.suivi@yahoo.fr

 

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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 12:02
Première étape de tournée conclue pour la compagnie O Mcezo*, actuellement partie à Fumbuni dans le sud de Ngazidja. Ci-joint un communiqué d’étape, également disponible en PDF (avec image de la gungu performance organisée à Ntsudjini) ci-joint. La tournée se poursuivra dans d’autres cités de l’archipel des Comores jusqu’au 22 août 09.  Pour plus d'infos sur la compagnie, nous contacter.

 

  Préparation du gungu la mcezo contre ceux qui volent ou abusent des biens publics à Fumbuni avec un jeune comédien de l’association Masomo na Utamaduni (photo).

 

O Mcezo* Cie

 

 

  tournée 09 juillet - août

 

Etape I Ntsudjini

compte-rendu de tournée.

 

pour La fanfare des fous de Soeuf Elbadawi

un spectacle sur la dépossession citoyenne.

 

La compagnie de théâtre O Mcezo* s’est installée à Ntsudjini (Ngazidja) pour sa première date de tournée dans les villes et villages de l’archipel des Comores, avec le soutien de la Fondation Prince Claus de Hollande. Sept jours de répétitions sur une place publique (lebangwe lo pvo Singani) pour La fanfare des fous, un spectacle de Soeuf Elbadawi sur la dépossession citoyenne. L’occasion pour les comédiens de la compagnie de faire plus ample connaissance avec le public du « lieu ». Ils ont ainsi été accueillis dans les familles, en accord avec les principes qui motivent cette tournée, à l’occasion de laquelle « on défend une certaine vision du théâtre. Une vision basée sur les notions de solidarité et de partage. Notre projet questionne la cité, interroge ce qui fonde nos communautés. Les enjeux pour nous ne se situent pas au niveau du show, mais plutôt dans notre capacité à intégrer une communauté de vie donnée. Voilà pourquoi nous nous installons dans les villages pour au moins cinq jours, avec des rencontres, des performances, des répétions de spectacle en partie publiques, et où il s’agit moins de faire l’acteur que de donner une image citoyenne de ce que l’on fabrique sur notre plateau » explique Soeuf Elbadawi, directeur artistique de la compagnie.

 

A l’occasion de cette tournée, un stage d’initiation aux pratiques théâtrales s’est tenu sur la place Singani durant trois jours avec des jeunes du Scout Ngome, structure associative et principal partenaire de la compagnie O Mcezo* dans ce chef-lieu de la préfecture de l’Itsandra Hamanvu. Une gungu performance a ensuite été orchestrée dans l’après-midi du samedi 1er août 09 dans la cité des ngome. Elle portait sur la délinquance juvénile et sur l’usage des stups. Les jeunes de Ngome et leurs complices de la compagnie O Mcezo* ont imaginé un personnage nommé Ndzumari, ligoté, enfariné et traîné dans les ruelles par des hommes habillés en femmes et des femmes travesties en hommes, poursuivi par une foule de minots en culottes courtes, huant le « pestiféré », en scandant des slogans anti-drogue sous forme de chansonnettes. Samedi soir s’est aussi improvisé un débat sur le lieu des répétitions du spectacle par rapport à la poursuite ou non du projet… dans la mesure où deux personnalités de la communauté de Ntsudjini venaient de décéder. Le théâtre pouvait-il déroger à la règle imposant le deuil à toute manifestation publique à caractère festif ? Le public s’est montré partagé à cette question. Certains auraient voulu que les représentations prévues samedi et dimanche soir de La fanfare des fous aient lieu.

 

« Le théâtre ne peut être considéré de la même manière que les autres activités dans la ville. Par ailleurs, on interdit la tenue de ces représentations à cause du deuil, mais ce n’est pas pour ça que les fêtes de mariage prévues ce week-end vont être annulées. Ceux qui imposent cette loi au théâtre seront les premiers à vouloir la contourner au nom du anda, qui est une tradition festive touchant tout le monde ». D’autres personnes dans le public présent à ce débat ont trouvé l’exercice quelque peu périlleux. « Nos vieux notables ne comprendront pas. Qu’il y ait du théâtre pendant qu’ils enterrent un mort sera difficile à avaler. Il faut donc leur expliquer ce que c’est. Car il n’est pas évident qu’ils comprennent ce que signifie le travail scénique engrangé sur la place durant ces derniers jours par nos amis d’O Mcezo* ». Un délégation est partie voir les « Anciens » (ndo wazee) pour négocier. Ces derniers se sont montrés réservés, et O Mcezo*, en accord avec son partenaire, le scout Ngome, a décidé de respecter le deuil pour ne pas heurter les susceptibilités inutilement. « Nous sommes venus jouer pour servir une communauté au nom d théâtre. Ette communauté est en deuil. Il est normal que l’on respecte ce deuil. Si les notables comprennent mieux la tenue du djeleyo ou du mwaliko, tous instants liés aux fêtes de mariage traditionnel, durant ce deuil, c’est normal. Le théâtre est quelque chose de nouveau qu’il nous faut d’abord leur expliquer. Notre théâtre en l’occurrence n’invite pas à la fête mais plutôt à parler de la mort du citoyen » commente Soeuf Elbadawi.

 

Des rencontres, un stage et une performance ont quand même eu lieuà Ntsudjini durant ces dix derniers jours, en plus des répétitions publiques du spectacle La fanfare des fous. « Nous avons eu le temps de raconter notre histoire au public de Ntsudjini, qui a suivi nos répétitions en live, et qui reprends déjà les textes, les prières et la geste de la Fanfare des fous dans les rues. Les jours passés aux côté de nos frères et sœurs du Scout Ngome ont été utiles. Les gens ont eu le temps desaisir notre démarche. J’imagine que c’est pour cette raison que certaines personnes se sont indignées à l’idée que l’on ne puisse pas jouer La fanfare. Or les représentations de La fanfare ne sont qu’un aspect du projet global. Je crois sincèrement que les jours passés à Ntsudjini ont permis de montrer à beaucoup que le show n’était pas le plus important dans ce que l’on fabrique sur le plateau. Le théâtre pour nous est une manière de rassembler et de questionner le citoyen. Ce que nous avons quand même réussi à faire malgré ce deuil touchant les deux derniers jours. Donc nous partons confiants par rapport au public de Ntsudjini, et nous espérons surtout que ce public saura expliquer pourquoi nous n’avons pas joué ce week-end. Nous partons aussi avec l’idée d’avoir contribué à érire une nouvelle page (unkade) pour l’histoire du théâtre dans ce pays » conclut Soeuf Elbadawi.

 

Dimanche 2 août 09.

 

prochaines dates après Ntsudjini

 

du 03 août au 08 août 09                       Fumbuni

du 08 août au 11 août 09                       Iconi

du 11 août au 16 août09                        Ouani

du 16 août au 21 août 09                       Mirontsi

du 21 août au 22 août 09                       Mutsamudu

 

                                                                                                              **retour prévu à Ntsudjini pour la fin septembre.

 

 

 

 

Contact

Cie O Mcezo* Washko Ink. B.P. 5357 Moroni Comores Téléphone : 00 (269) 7732451 E-mail : omcezo@yahoo.fr

 

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